Les derniers avis (174 avis)

Couverture de la série Le Chenal
Le Chenal

J’ai été d’emblée intrigué par la couverture, qui annonçait une histoire étonnante, et affichait un chouette coup de crayon. Pour commencer par le côté graphique, disons tout de suite que c’est très largement au niveau des attentes nées de cette couverture. Le dessin de Boulanger est fin, précis, franchement très chouette. J’ai aussi beaucoup aimé la colorisation de Romac. Le rendu d’ensemble vaut le détour, et jusqu’au bout c’est un réel plaisir pour les yeux. Quant à l’histoire, elle est à la fois surprenante et aride, sèche. Entièrement traitée à la forme indirecte, avec un narrateur nous racontant quelques moments de sa vie autour d’un chenal près d’Oléron, l’intrigue est peut-être un peu hermétique. Cette narration indirecte est assez littéraire, au point que j’ai un temps cru qu’il s’agissait là de l’adaptation d’un roman. J’ai parlé plus haut d’une narration un peu aride. Mais au bout d’un moment on s’y fait, on est happé par le récit. Qui décrit la vie rude des pêcheurs et de leur famille. Et qui aussi évoque la maladie, le cancer, de façon détournée, métaphorique, poétique. Et là, texte et images se rejoignent, pour donner quelque chose d’étrange et vraiment beau. Et le charme agit, on ne s’étonne plus de voir gambader des Velociraptors, de voir nager des épaulards ou un dangereux liopleurodon au large d’Oléron. Ce fantastique onirique magistralement dessiné donne une touche envoûtante à ce récit, sur lequel j’encourage les lecteurs curieux à jeter un œil.

05/05/2025 (modifier)
Couverture de la série Malaurie - L'Appel de Thulé
Malaurie - L'Appel de Thulé

Je connais Malaurie et l’expédition au cœur de cet album par son livre « Les derniers rois de Thulé », que j’avais lu il y a très longtemps, dans la belle collection « Terre Humaine » de Plon. Cet album m’a permis de replonger dans cette aventure humaine et scientifique. Le côté humain est ici prédominant, prend le pas sur l’aspect scientifique, évoqué au fil des pages (c’est quand même le but de l’expédition !), mais ici en retrait. C’est à la fois la découverte par Malaurie d’un peuple et de son mode de vie, mais aussi d’un univers (le grand nord arctique) hostile et grandiose. C’est aussi, j’allais dire avant tout une aventure personnelle, la découverte de ses limites. Le long passage de dépression lorsqu’il commence à s’installer dans son igloo au sein de la communauté inuit où il hiverne est symptomatique de cette lutte intérieure, qui ressemble extérieurement à une purification quasi rituelle, permettant ensuite de sortir, renforcé, pour se lancer dans une expédition de plusieurs mois dans les immensités glacées et désertiques, pour dresser des cartes collecter des pierres, etc. Au travers du récit, c’est la personnalité de Malaurie qui se profile : traversée de fragilité, mais aussi de beaucoup de force. Ce voyage inaugural, qui lancera sa carrière, est ici bien rendu. Grâce aussi au dessin de Bihel, simple, au rendu agréable. Une lecture intéressante. Note réelle 3,5/5.

05/05/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Quand j'ai froid
Quand j'ai froid

Je ne sais pas pourquoi je suis si conquis par cette BD. Je n'ai même pas l'excuse de l'avoir achetée et d'avoir envie de lui attribuer une bonne note pour justifier l'achat, on me l'a offerte ! Non, vraiment, je pense juste que cette BD a ce genre de feeling que j'adore, cette petite patte émotionnelle dans un enrobage mignon qui m'enchante. Muette ou presque, la BD rentre dans cette catégorie de BD feel-good, remplie de bons sentiments et de petits moments de vie, de personnages sympathiques, de situations un peu décalées qui donnent cette envie de goûter à la vie... Vous sentez le côté cucul, l'aspect trop gentil, un peu trop sucré ? Et bien non, même si on le frôle souvent. C'est juste... c'est juste mignon, tout choupi, plein de petits personnages attachants sans qu'ils n'aient besoin de dire un mot et de situations mignonnes qui donnent le sourire. Mais si je suis si dithyrambique sur cette BD, c'est parce que son dessin très moderne en fait une œuvre toute aussi mignonne à regarder. C'est rempli de petits détails sur la colorisation, sur la mise en page et sur des jeux de temporalités qui font lire l'histoire sans jamais se perdre, comprenant dès l'instant où c'est nécessaire ce qu'il se passe. L'autrice maitrise clairement son dessin et lui donne les atours pour que l'on ne soit jamais déboussolé. C'est plein de ces petits détails qui me font plaisir après tant d'années de lectures de BD parce que j'y reconnais une vraie maitrise du style de narration par le dessin, d'une envie de raconter l'histoire autant visuellement que narrativement, et que chaque élément semble s'emboiter dans l'autre pour en faire ressortir ses qualités. Je suis personnellement très très fan de ce qui a été fait pour rendre la couleur si efficace avec cette petite idée de passage au blanc lorsque quelque chose arrive... Maintenant, je suis franchement peu objectif sur la BD mais ça faisait franchement longtemps aussi qu'une BD ne m'avait pas amené la larme à l’œil aussi facilement. Il y a eu ce passage, classique et déjà vu, certes, mais qui marche encore une fois. Simple, sobre, sans paroles, juste quelques petits gestes et des petites attentions qui racontent tout. Et à y repenser, ça fait remonter une petite larme, parce que même si on est souvent éduqué à le cacher, ça fait quand même plaisir de se faire remuer les sentiments. Je suis embêté par mon avis car il est certain que j'ai bien trop vendu la BD et que bon nombre d'entre vous seront déçus de découvrir une BD honnête et mignonne mais qui ne sera pas la révélation de l'année. Et c'est pourquoi je vous propose, si mon avis vous semble élogieux, de l'oublier et juste retomber dessus dans un mois, dans un an, de la lire et passer vous aussi un bon moment.

05/05/2025 (modifier)
Couverture de la série Dusk
Dusk

Après avoir refermé l'intégrale des 2 tomes de la série, c'est un sentiment de déception qui prédomine. Pourtant, je suis plutôt de nature à aimer ce type d'enquête policière sur fond de mysticisme / fantastique. Chacun des deux tomes est ainsi construit de façon similaire avec 3 enquêteurs d'un bureau dont on ne connait pas le nom qui mènent une enquête suite à un ou plusieurs décès. Chaque personnage possède un caractère très différent, entre le vieux briscard alcoolique, le jeune flic un brin rentre-dedans et la femme un peu plus psychologue. On sent que la série a été abandonnée car Richard Marazano distille ici et là quelques indices sur le passé et les failles de chacun des protagonistes ainsi qu'un début d'explication sur ce fameux bureau dont font partie les 3 personnages. Dommage, car la série avait un peu de potentiel et aurait gagné en épaisseur et en profondeur avec quelques tomes de plus... On pourra toutefois regretter parfois la lenteur de l'intrigue au détriment du dénouement final qui est parfois rapidement expédié (notamment dans le tome 1). Au niveau du graphisme, le travail à la peinture de Christian De Metter, chaque case étant une véritable aquarelle, confère un côté figé aux visages des personnages rendant l'ensemble relativement froid. Cela m'a ainsi fait penser à Red Bridge. Les décors sont également un peu trop dépouillés à mon goût. Une petite déception, l'ensemble méritant tout de même le coup d’œil. SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 6/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 6/10 NOTE GLOBALE : 12/20

04/05/2025 (modifier)
Par Ana
Note: 3/5
Couverture de la série La Mémoire dans les poches
La Mémoire dans les poches

J'ai lu la bd intégrale : " La mémoire dans les poches " de Luc Brunschwig. J'ai bien aimé la couverture de la BD et les dessins de ce livre, ils sont magnifiques, les choix des visages des personnages et de leurs émotions sont réalistes. L'histoire était plutôt intéressante au départ, mais après 150 pages j'étais un peu perdue, il se passait beaucoup de choses. Entre le passé, le futur, l'histoire de la guerre, tous ses copains et la famille, la maladie de Sidoine etc..., je trouve que c'est trop. Pour moi, cette fin est un peu décevante. Mais je comprends que le scénario est tiré d'une histoire vraie.

04/05/2025 (modifier)
Par Présence
Note: 4/5
Couverture de la série The New World
The New World

En butte à son histoire personnelle - Ce tome comprend une histoire complète indépendante de toute autre. Il contient les 5 épisodes de la minisérie (les numéros 1 et 5 étant doubles) initialement parus en 2018, écrits par Ales Kot, dessinés et encrés par Tradd Moore, avec une mise en couleurs réalisée par Heather Moore, et un design de la publication réalisé par Tom Mueller. Le 15 avril 2037, plusieurs bombes nucléaires ont explosé dans cinq des plus grandes métropoles des États-Unis, sans qu'aucun groupe ne revendique ces actions. La nation s'est fragmentée en plusieurs gros états dont la Nouvelle Californie qui a remonté la pente économique pour retrouver une véritable prospérité. Ce jour-là, la chasseuse de primes Stella Maris a revêtu son armure pour une mission dans un immeuble désaffecté. Dans le même temps, dans un autre quartier, Kirby Shakaku Miyazaki se fait passer pour un technicien de haute compétence et se rend à son rendez-vous de prise de poste, avec un dénommé Miller, pour le network qui retransmet les interventions de Stella Maris. Cette dernière est montée dans les étages et repère une fillette dans un couloir, à qui elle dit de rentrer dans son appartement. Le criminel surgit derrière Stella avec un flingue, et l'écume aux lèvres. Miller a emmené Kirby Shakaku Miyazaki dans la salle de production, tenue par Jim Molina. Stella Maris passe à l'action et neutralise l'agresseur en tour de main. Elle le plaque au sol, et les téléspectateurs commencent à voter pour savoir s'ils veulent qu'elle le capture, ou qu'elle l'exécute sur le champ. Alors que le résultat du vote est majoritaire pour l'exécution, Stella Maris refuse de passer à l'acte et préfère faire un prisonnier. Dans le même temps, Kirby Shakaku Miyazaki a quitté subrepticement la salle de production, et même le bâtiment et il actionne un télérupteur déclenchant un module qu'il a laissé dans la salle et qui provoque le piratage des émissions pour diffuser un message : écrasez l'état policier. Le soir, Stella Maris dîne avec son grand père (le président de la Nouvelle Californie). Il lui reproche de ne pas suivre le vote du public, de ne pas exécuter le criminel. Il évoque le professionnalisme de Logan Maximus, un autre chasseur de primes qui n'éprouve aucun état d'âme à suivre l'avis du public. Il souhaite qu'elle soit plus professionnelle, ce qui lui permettra d'accéder à la première place, de détrôner Logan Maximus. Dans la salle de production, Miller sait que ses jours sont comptés. Jim Molina lui indique que le hacker n'a pas été aussi malin qu'il l'a cru et qu'il a laissé des empreintes électroniques qui vont permettre de l'identifier. Dans l'énorme production de l'éditeur Image Comics dans les années 2010, l'attention du lecteur est attiré à la fois par le nom du scénariste (auteur entre autres de Secret Avengers avec Michael Walsh, de Zero, ou encore de The surface avec Langdon Foss), ou par le nom du dessinateur ayant réalisé Luther Strode avec Justin Jordan, ou All New Ghost Rider avec Felipe Smith. Il note l'aspect psychédélique de la couverture, et l'aspect très rond des dessins. Le récit commence doucement avec sept pages évoquant en des termes brefs l'avènement de New California, pour expliquer que le récit se passe évidemment dans le futur, ce qui permet quelques exagérations d'anticipation. Bien sûr, le lecteur repère rapidement quelques éléments d'actualité comme la notion de célébrité dans une société où tout est spectacle, y compris l'activité de pourchasser les criminels, le principe des décisions interactives, ou encore l'existence d'un mur évoquant celui appelé de tous ses vœux par le quarante-cinquième président des États-Unis. Tradd Moore met à profit cet environnement d'anticipation. Il réalise un travail à la fois esthétisant, à la fois descriptif avec un fort niveau de détails. Moore commence par un dessin en double page de la Maison Blanche en ruine, puis le dessin en double page de la Nouvelle Californie. Le dessinateur sait trouver le juste milieu entre des décors attestant d'avancées technologiques, en matière de construction, d'aménagement, de communication. Le lecteur observe donc la manière dont il joue avec les espaces des appartements, les revêtements de sol ou de mur, les différents types de meubles, les formes d'écran. Moore accentue la fluidité des formes en exagérant l'arrondi de leurs contours. Heather Moore renforce cette vision parfois un peu infantile en utilisant une palette de couleurs pop, très agréable à l'œil, habillant chaque élément de manière vive et claire. Durant ces cent-cinquante pages de comics, Tradd Moore enchante le lecteur par le degré descriptif de ses dessins. Dans celui en double page présentant la Nouvelle Californie, le lecteur peut prendre le temps de regarder chaque toit, ainsi que les bras de grue qui dépassent, avec une parfaite lisibilité, sans sensation d'étouffement. Quelques pages plus loin, Stella Maris a pénétré dans la cage d'immeuble du forcené, et les murs sont couverts de graffitis qui se chevauchent, sans compter les sacs poubelles abandonnés dans les parties communes. Lors du vote pour savoir si elle doit abattre son prisonnier, la narration montre plusieurs endroits avec des gens en train de voter. Le lecteur se dit qu'il aimerait participer au barbecue organisé sur le toit d'un immeuble à South Central, montré juste dans une case, mais avec un luxe de détails irrésistible. Par la suite le lecteur découvre le palace présidentiel de Griffith Park dans une vue du ciel extraordinaire, à la fois pour son architecture, à la fois pour le parc qui l'entoure. Il a également du mal à croire à la case où Kirby rentre à l'appartement de son père, et où il peut apercevoir dans une unique case : Kirby sur la gauche en train de faire tourner la clé autour de son index, le tapis avec ses motifs, l'escalier qui monte à l'étage, le canapé sur lequel se trouve Clark (le père de Kirby) avec un robot assis à côté de lui, l'écran plat de télévision, les plantes vertes au premier, la table avec les chaises dans un plan plus loin, et encore le coin cuisine en arrière-plan, tout ça avec une lisibilité parfaite. Tradd Moore se montre tout aussi inventif et personnel pour la représentation des protagonistes : leurs visages, leurs tenues vestimentaires, leur langage corporel. En phase avec sa personnalité, Kirby a adopté une apparence voyante, avec des cheveux blond clair, une cicatrice sur la joue droite, un bandeau de pirate mais qu'il ne rabat pas sur son œil. Le lecteur constate que le souci de l'apparence est partagé par de nombreux individus, en particulier le président avec sa tenue blanche, sa chevelure ondulée mi-longue, et son très long bouc argenté. Il est visible que le dessinateur prend un réel plaisir à imaginer des visages tous différents et très travaillés. Il n'y a que Stella Maris à avoir conservé une apparence naturelle. Il en va de même pour les tenues vestimentaires, souvent extravagantes, sans être totalement impossibles. Le lecteur se divertit à regarder ce sens de la mode orienté pop et flashy. De manière à conserver un niveau de lisibilité satisfaisant, Moore s'en tient à des postures et des mouvements naturalistes pour les personnages, rehaussés par une belle expressivité de leur visage. Sous réserve qu'il apprécie l'exubérance baroque de la narration visuelle, le lecteur se délecte de l'inventivité de Tradd Moore à chaque page, avec des visions étonnantes, parfois déroutantes, et mémorables. Le lecteur n'est pas près d'oublier la double page de l'affrontement entre Stella Maris et le criminel sous influence (une double page avec uniquement des onomatopées), la vision du satellite dans l'espace (un jeu sur le noir et les contrastes), le dessin en double page dans a boîte de nuit où le regard de Stella rencontre celui de Kirby, la voiture de Mark bondissant hors du garage dans un dessin en pleine page avec une impression psychotrope brillamment exécutée, ou encore la vision du mur séparant la Nouvelle Californie du reste du monde. Au fil des pages, le lecteur se retrouve emporté par cette narration visuelle riche et libérée. Alors qu'Ales Kot peut réaliser des intrigues à la structure complexe, il a ici préféré un fil directeur simple et facile à suivre : Kirby et Stella tombent amoureux et se retrouvent à fuir les autorités qui pourchassent le dangereux agitateur qu'est Kirby. Cette trame simple permet au scénariste de développer des séquences elles aussi surprenantes, sans risque de perdre son lecteur. Au départ, le lecteur se dit que le scénariste va développer la fibre de la comédie romantique, avec Kirby Straight Edge et très ordonné avec des convictions anti-autoritaristes, attiré par Stella instrument du gouvernement, désordonnée et peu regardante quant à sa nourriture. Cet élément guide effectivement les réactions des personnages, Kirby étant très inquiet de devoir opérer par lui-même Stella pour enlever les mouchards électroniques implantés dans son corps. Mais le récit ne se focalise pas sur cette relation comme centre d'intérêt premier. Outre la dimension politique et sociétale de certaines situations, Ales Kot met en scène également des comportements très humains qui apparaissent comme des stratégies comportementales plus ou moins conscientes. La plus évidente est de Mark Miyazaki, (le père de Kirby), un vétéran qui se désensibilise en consommant de l'alcool de manière à ne plus ressentir les remords et l'impossibilité de trouver une forme d'action concourant à une éventuelle rédemption. Le lecteur prend peu à peu conscience que les choix de vie de Kirby sont guidés par un traumatisme d'enfance quand ses parents ont été arrêtés comme des fuyards. Jim Molina est entièrement prisonnier d'un système l'obligeant à agir sous la contrainte, même si elle ne prend pas la forme d'une menace physique. Logan Maximus refuse d'envisager l'éventualité d'une remise en question, malgré la preuve de sa nécessité incarnée par Mark, son ancien compagnon d'armes. Alors qu'elle quitte tout sur un coup de tête (effectuant une remise en question radicale, mais cohérente avec ses valeurs morales), Stella Maris ne peut pas renoncer à son chat (Godzilla), une forme d'attachement affectif qu'elle ne peut pas sacrifier. Ainsi chaque personnage acquiert une épaisseur et une dimension humaine le rendant unique et permettant au lecteur de reconnaître ses propres questionnements, ses émotions. Sur la base de la couverture, le lecteur peut croire qu'il s'agit d'une histoire d'amour entre deux individus que tout oppose avec un vague vernis futuriste. À la lecture, il apparaît que Tradd Moore fait preuve d'une implication et d'une inventivité sans retenue pour donner à voir ce futur proche et décalé. Ales Kot propose une intrigue simple qui lui permet de faire ressortir la personnalité de ses personnages, au travers des épreuves peu communes auxquelles ils doivent faire face.

04/05/2025 (modifier)
Couverture de la série Superman vs. Muhammad Ali
Superman vs. Muhammad Ali

Superman vs Muhammad Ali est un ovni culte des années 70, à la fois étonnant et audacieux. L’idée de faire s’affronter un super-héros emblématique et une légende de la boxe aurait pu sembler absurde, mais le résultat est étonnamment bien ficelé. Le dessin de Neal Adams est impressionnant, et l’album mélange habilement action, satire et hommage à la culture populaire. Un vrai plaisir rétro, aussi insolite qu’iconique.

04/05/2025 (modifier)
Couverture de la série La Fille de la plage
La Fille de la plage

Le scénario de La Fille de la Plage m’a laissé un goût amer. Bien que l’histoire aborde des thèmes intéressants comme la solitude, elle souffre d’une dynamique malsaine entre les personnages. Le récit est lent et parfois dérangeant, ce qui a fait que je n’ai pas été convaincu par l’ensemble.

04/05/2025 (modifier)
Par Oncle Ben
Note: 1/5
Couverture de la série Le Grand Mort
Le Grand Mort

Avis sur le tome 1 : En plein cœur de la Bretagne contemporaine, un portail magique tenu par des druides dissimule l'accès à un monde invisible. Débuts d'une série écolo-bisounours qui non contents de tourner à vide, enfilent les clichés comme des perles. Rien ne nous est épargné : la petite 2CV des familles qui nous fait le coup de la panne en pleine carte postale bretonne, les bons campagnards éloignés de tout progrès en phase avec Mère Nature - évidemment des druides (puisque on vous dit qu'on est en Bretagne !), la parisienne type - râleuse et sophistiquée, le mythe du bon sauvage étiquetté à la tribu autochtone du monde parallèle - de paisibles humanoïdes bleuâtres nommés Le Petit Peuple... (schtroumpf qui peut l'imagination). Grosso modo les poncifs qui hantent la fantasy franco-belge de tête de gondole depuis 30 ans. Sauf qu'ici, à l'inverse du 1er cycle de Balade au bout du monde, tout est simpliste et gentillet. La révélation du monde caché, en plus d'être faite à la première parisienne venue, ne dérange personne. Ni les gardiens du temple, pourtant tenus au secret de génération en génération, ni le Petit peuple, pourtant préservé de la convoitise de l'espèce humaine (à l'exception des druides-passeurs). Même la citadine, d'abord incrédule, ne semble pas chamboulée outre mesure une fois passée la frontière. Le prétexte de ses lunettes perdues de l'autre côté, puis la grande disposition d'une petite indigène à l'aider coûte que coûte à retrouver son chemin, en disent long sur les facilités scénaristiques déployées par les auteurs. Le reste de l'album suit une procession mystico-pouêt pouêt qui n'en finit pas. L'occasion d'admirer les couleurs chatoyantes de François Lapierre couplées au trait expressif et au découpage dynamique de Vincent Mallié - clone de Loisel (ici co-scénariste auprès d'un Djian en mode pilote automatique). La dernière planche tente brillamment le cliffhanger par sa démesure, mais c'est trop tard. Le lecteur est parti se replonger dans La Quête de l'oiseau du temps depuis longtemps.

04/05/2025 (modifier)
Couverture de la série Dialogues
Dialogues

Voilà un album qui m’avait d’abord attiré par son aspect pourtant répulsif, à savoir sa couverture très moche et peu commune. Le fait est que le titre et la couverture ne survendent rien, bien au contraire, puisqu’ils sont très représentatifs du contenu (ce qui finalement est rare et plutôt honnête). L’album est donc une grosse accumulation (près de 130 pages quand même !) de dialogues. Aucun effort de scénarisation, aucun décor, juste des personnages immobiles sur fond blanc. Personnages statiques donc (aucun trait de visage visible, donc inexpressifs), avec bien souvent des dessins réemployés plusieurs fois dans la même planche. Tout est donc misé sur ces dialogues. Et là, par-delà les quelques ratés (finalement assez rares) et le côté forcément inégal de l’ensemble, je dois dire que globalement c’est très réussi. En effet, l’auteur (que je ne connaissais pas) arrive à se renouveler – tout en gardant le même ton – et pour peu que vous soyez réceptif à son humour, vous rirez comme moi à de multiples reprises. Karibou utilise surtout des personnages célèbres (de la Bible, dont Dieu himself, de la mythologie, de la littérature, ou des archétypes – soldat, chevalier) et leur fait tenir des propos le plus souvent surprenants, incongrus. Il joue sur le décalage entre l’attente et la réalité, et diffuse dans ces dialogues de fortes doses d’absurde, d’humour con ou débile, comme savaient le faire les Nuls par exemple. Je suis très friand de cet humour, et quand c’est réussi, comme ici, je ne peux que vous encourager à découvrir ce condensé d’humour potache. Reste le débat du coût – relativement élevé – de cet album, pourtant publié sans fioriture par un grand éditeur (même si la pagination est importante). En cela c’est proche de De rien de Geoffroy Monde, ou de Georges Clooney de Valette. J’ai attendu de l’acheter d’occasion, et suis de toute façon très content de mon achat ! *********************** Karibou a remis le couvert et produit un autre recueil de dialogues incongrus et crétins. On reste bien sûr toujours sur le même registre: un dessin statique et minimaliste avec pas mal d'itération iconique. Comme le titre le revendique, tout est encore misé sur les dialogues. Comme pour le premier tome, Karibou use de personnages historiques, ou alors issus de la Bible, de la mythologie. Connaître ces références est évidemment un plus pour apprécier l'humour. Car là encore les personnes dialogues de façon absurde, absconse, en total décalage avec ce qu'on est en droit d'attendre de leur part. Je suis gros amateurs de ce type d'humour, et le premier tome, qui m'avait permis de découvrir cet auteur, était un pur bijou du genre. Depuis auteurs et albums se sont empilés dans le même registre, et l'effet de surprise ne joue plus. C'est peut-être ce qui explique que j'ai trouvé cet album en retrait par rapport au précédent. Mais bon, ça reste quand même drôle.

11/05/2018 (MAJ le 04/05/2025) (modifier)