Les derniers avis (105588 avis)

Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Western
Western

Bon allez : même si j'hésite entre 3/5 et 4/5, je vais lui donner 4/5. Car en effet, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire la majeure partie de cette BD. Je trouve le dessin excellent, et les couleurs, même si très ternes, collent bien avec l'ensemble. Ensuite, l'histoire en elle-même m'a paru très bonne et très agréable à suivre. Même si certains estiment que c'est du déjà-vu dans des films western existant, personnellement, je n'avais jamais vu une telle histoire, j'ai été surpris plusieurs fois par les retournements de scénario, et bref j'ai passé un agréable moment de lecture. C'est de l'aventure western intelligente, pour moi. L'ennui maintenant, c'est la fin. Les 2 dernières planches. Je les ai trouvées téléphonées, niaises et totalement inutiles. L'histoire aurait tout aussi bien pu se terminer 2 planches plus tôt, mais non, il a fallu rajouter cette conclusion qui a gâché mon plaisir. Vraiment dommage. Ceci dit, je le répète, je trouve que c'est une très bonne BD western sur tout le reste de l'histoire. PS : Ah oui, aussi, j'ai trouvé des similitudes marrantes avec On a tué Wild Bill, de Hermann. Déjà le fait qu'on suive la vie d'un jeune gars au départ traumatisé par un massacre, ** SPOILER ** puis recueilli à un moment par un trappeur qui lui apprend la vie et à tirer avant de l'abandonner en volant son argent, puis enfin qui se met à travailler pour de riches propriétaires... ** FIN SPOILER ** Mais cette similitude disparaît assez vite heureusement car je n'aurais pas aimé lire 2 fois la même histoire.

24/01/2004 (modifier)
Par JBT900
Note: 5/5
Couverture de la série Les rois vagabonds
Les rois vagabonds

Attention, voilà une bande dessinée qui est passée complètement inaperçue à sa sortie en France chez Vertige en novembre 2003. Après la lecture de cette œuvre, difficile de comprendre la raison de cette discrétion. Car « Les rois vagabonds » est sans nul doute l’un des meilleurs albums de l’année. Pavé de 200 pages bâti sur des faits véridiques et se terminant par un dossier très intéressant sur le sujet, cet album s’intéresse à l’une des périodes les plus passionnantes des USA : celle de la grande crise qui a suivi le crash boursier de 1929. Avec Freddie, le lecteur pénètre dans le monde des hobos et y découvre ses codes, ses règles. Des nuits au milieu des cartons jusqu’aux essieux des trains pour fuir une ville bien peu tendre avec ces démunis, on retrouve une Amérique faible, refermée sur elle même, apeurée. C’est celle de Dos Passos, de Steinbeck, d’Hemingway, celle de la lutte entre Hoover et Roosevelt. Mais c’est aussi celle de la route, avec ce thème si cher aux américains et qui est peut-être l’une de leurs plus belles façons de vivre et de s’exprimer : celle-la même qui va façonner les plumes des Twain et London. Période incontournable des Etats-Unis, ici mise en lumière par la découverte des vagabonds, des luttes syndicales. Après un début un peu lent, le récit se met en place et on est complètement absorbé par cette histoire et ces personnages vibrants d’humanité. C’est d’ailleurs ça l’incroyable force qui se dégage de cette bande-dessinée : la faculté de faire passer des émotions sans en faire trop, sans débauche de moyens, pas de scènes larmoyantes ni aguichantes… C’est un récit fort et digne, de la même dignité que celle de ces hobos, de ces vagabonds qui rejetés de partout, refusent d’être assimilés à des animaux et qui vont se battre pour le droit de vivre eux aussi. Le tout avec un dessin en noir et blanc s’appuyant sur des encrages de gris et des effets d’ombres très réussis, un dessin qui colle parfaitement à la nature du récit. Un album extraordinaire par le fond et par la forme à ne surtout pas laisser passer !

24/01/2004 (modifier)
Par paradis
Note: 4/5
Couverture de la série Le dernier Troyen
Le dernier Troyen

Nous voilà plongés dans un monde antique-galactique de toute beauté. Il s’agit de l’Odyssée et de l’Enéide version space-opéra. On retrouve l’esprit du "Fléau des dieux", avec un dessin différent de celui de d’Aleska Gajic, mais dans cette série comme dans l’autre, Valérie Mangin prouve son grand talent de scénariste. Par contre pour une fois Ulysse est l’horrible méchant qui détruit Troie grâce à un odieux stratagème, on n'a pas l’habitude de voir Ulysse du côté des méchants (mais où est l’Ulysse 31 de mon enfance ?). Malgré tout, j’aurais préféré que se soit Aleska Gajic le dessinateur, mais bon on fait avec. Remarque : j’adore les armures antiques-spatiales des Achéens et leur petit côté obscur de la force…

23/01/2004 (modifier)
Par okilebo
Note: 4/5
Couverture de la série Où le regard ne porte pas...
Où le regard ne porte pas...

C'est sans aucun doute que l'on peut dire que cette bd est un hymne à la poésie. Première constatation : le ton frais qui émane de cet album envahit tout votre corps, et une soudaine envie de voyage devient prioritaire dans votre esprit. Georges Abolin, le scénariste, a tout compris quand il s'agit de créer un scénario de qualité. L'histoire est dosée avec beaucoup de minutie, et chacune des pages de l'album est un vrai petit régal. Nous sommes en 1906 et l'auteur nous raconte ici les mésaventures d'une famille anglaise qui décide de changer de vie en immigrant dans le sud de l'Italie. Dans ces régions retirées, les étrangers ne sont pas toujours bien vus par les autochtones, et c'est dans cette ambiance un peu malsaine que quatre enfants vont devenir amis. Ils vont ainsi partager leurs rêves et essayer de comprendre le secret qui les unit. Les personnages sont très attachants et le récit est vraiment très convaincant. Cette bd a un réel potentiel, et je pense que le tome 2 nous éclairera sur certains points qui sont encore très obscurs pour le moment. Le dessin d'Olivier Pont est plutôt convaincant. Les visages des différents protagonistes sont très expressifs. Ceci donne du réalisme et de la crédibilité à l'histoire. Le tableau de l'Italie du sud qu'il nous dépeint est vraiment très beau. La couverture est une vraie réussite ainsi que certaines planches. Je pense en particulier à celle de la page 83, qui nous offre une vue magnifique sur la Méditerranée. "Où le regard ne porte pas..." est une petite merveille à lire confortablement assis. Le soleil vous caressera la peau au rythme où vous tournez les pages. Sans un bruit, vous succomberez au charme de cet album. Laissez-vous tenter, vous ne le regretterez pas.

23/01/2004 (modifier)
Par ArzaK
Note: 3/5
Couverture de la série Hulk - Futur imparfait
Hulk - Futur imparfait

Halala ! Ce bon vieux Hulk ! Il n’a pas toujours fait dans la dentelle mais j’ai toujours éprouvé une certaine sympathie pour le personnage. Cet album, qui est à considérer comme un one-shot, date en fait de 1992 (l’édition originale américaine), et cela se sent franchement. Le dessin fait très « année 80 », il est même limite repoussant au premier abord. Mais on s’y fait, on en vient même à se souvenir, une larme à l’œil, des bons vieux « Strange » de son enfance. Pour les fans d’Hulk, cet épisode est considéré comme une des meilleures aventures de Hulk jamais écrites. Je n’ai pas lu assez d’Hulk pour en juger, mais je peux vous affirmer que c’est pas mal foutu et supérieur à la production courante des comics mainstream. Ce qui me pousse à être moins enthousiastes que les fans, c’est sans doute le manque d’originalité de l’intrigue principale. Nous sommes dans le futur, après une guerre nucléaire, la terre ravagée renaît de ses cendres, une ville, Dystopia, est née sur les décombres de la civilisation, elle est dirigée demain de fer par… Hulk en personne, rebaptisé Maestro et devenu un tyran sans aucun état d’âme. Des résistants s’emparent d’une machine à remonter le temps et vont chercher dans le passé le seul être capable de combattre le tyran, Hulk lui-même mais beaucoup plus jeune. De cette situation découlent dix milles questions… Si le vieux Hulk tue le Hulk jeune ? Ne va-t-il pas se tuer lui-même ? Quelles motivations ont poussés Hulk à devenir si méchant ? Combien de temps son petit jeans va-t-il résister ? C’est amusant à lire, pleins de clichés et de références. Le rythme est enlevé et quelques scènes sont très bien pensées. Je dois tout de même avouer que le coup du Hulk devenu intelligent, je trouve ça un peu bidon. Je résume pour ceux qui ne le sauraient pas mais Hulk, à l’origine, c’est un simple homme, le professeur Banner, un homme doux et calme, qui se transforme en brute épaisse toute verte quand il s’énerve. Une brute qui est l’animalité absolue, une bête, sans grande cervelle qui cassait tout sans discernement. Ca c’était porteur ! Banner était l’intelligence, son double était la bestialité, comme ces bons vieux Docteur Jekyll et Mister Hyde… Mais un bon jour une scénariste a donné au professeur Banner l’opportunité de devenir un Hulk intelligent…autrement dit le personnage trouve un moyen de se transformer en Hulk tout en ayant le contrôles de ses actes… Je trouve ça assez bidon, ça détruit la thématique originelle du personnage. Tant et si bien que dans cet album-ci, par exemple, Hulk est tout le temps Hulk, il n’apparaît jamais sous la forme du docteur Banner ! C’est juste un gros bonhomme vert intelligent… Heureusement d’autres auteurs ont su lui redonner par la suite sa vraie dimension, sa vraie dualité, je pense notamment au récent Hulk-Banner d’Azzarello et Corben. Enfin, mis à part ces réserves, c’est à lire. Surtout pour les fans.

23/01/2004 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Lapinot et les Carottes de Patagonie
Lapinot et les Carottes de Patagonie

J'ai bien aimé lire "les Carottes de Patagonie", mais je ne l'achéterai pas, personnellement. Les bons côtés : - bon rapport quantité/prix : on a de quoi lire pendant une heure ou deux sans souci - c'est très intéressant de voir évoluer le dessin de Trondheim depuis la première page jusqu'à la fin (il y a d'ailleurs quelques sauts qualitatifs dans son style d'une page à la suivante, c'est amusant) - l'histoire, au départ trop fouillis, devient assez prenante à partir du tiers du livre et j'y ai ensuite accroché jusqu'à la fin, si ce n'est que la toute fin est franchement en queue de poisson et un peu délirante - le côté improvisation constante du scénario est intéressant et amusant à la fois Maintenant, ce qui fait que très personnellement, je ne considère pas cet ouvrage comme franchement bien, voire culte : - le dessin au départ est vraiment trop mauvais à mes yeux : c'est un goût personnel, mais je n'aime pas mettre dans ma bibliothèque des BDs avec des portions de dessin de qualité aussi moyenne. J'en ressentirais une sorte de déséquilibre dans la qualité moyenne de ma bibliothèque. - ce type de BD est un peu expérimentale et une fois de plus, par goût personnel, je n'achète pas de BD expérimentale ni de BD à but "artistique". - Et puis il y a cette histoire qui au départ est du niveau BD d'enfants (j'ai également entamé des BDs comme ça dans ma jeunesse sur une idée dont je ne savais pas où elle me mènerait) et qui à la toute fin finit aussi abruptement et tellement en queue de poisson. J'aime les scénarios construits du début à la fin, cohérents à chaque instant, et surtout qui ont une vraie fin, sinon je me sens "arnaqué" dans ma lecture. Néanmoins, comme beaucoup ici, je conseille vraiment la lecture de cette bd. C'est une oeuvre d'un intérêt sans équivoque. Et si je ne la considère ici que comme étant "pas mal", c'est parce que pour moi ce n'est pas véritablement une BD comme les autres, et donc que je ne peux pas la cataloguer comme une BD plus conventionnelle.

23/01/2004 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Broussaille
Broussaille

Je n'ai lu pour le moment que le tome 1, hier soir. Et j'hésite déjà à mettre la note "Franchement Bien". J'aime beaucoup le dessin, les personnages et les décors. On sent un travail sérieux et appliqué, même si cela semble être en principe une BD pour jeunes ou relativement jeunes. L'histoire est agréable, on s'identifie bien avec le héros et l'héroïne, car ils sont sympathiques et intelligents. Quant au scénario de ce tome 1, il est assez poétique, oui, mais je l'ai pour le moment trouvé un peu vain et d'une conclusion assez abrupte. Mais dès la semaine prochaine, je lirai les tomes suivants pour savoir si oui ou non j'aime vraiment franchement bien cette série. A suivre, donc... Après lecture du tome 3 : Ca se confirme, que j'aime bien cette série. Le style est assez adolescent tout de même, avec de ce romantisme qui me faisait frémir en pensant à l'âme soeur quand j'avais entre 15 et 18 ans. Mais ça n'en reste pas moins intelligent, beau et poétique, avec une touche de fantastique. Quant aux scénarios, ils sont parfois très originaux, parfois un peu déjà vu comme ce tome 3, mais franchement agréables à lire. Et je trouve à nouveau que le dessin est de très bonne qualité. Très bonne BD... adolescente ou poétique dirons-nous. En fait, ça me fait pas mal penser à "Bidouille et Violette" cette série... en plus adulte néanmoins, enfin en adolescent plus âgé, quoi... et en plus gai aussi. Après lecture du tome 2 : Ah ! Ce tome là me conforte dans mon idée que cette série est franchement bien. A nouveau, les dessins (de la Nature cette fois-ci) sont extrêmement travaillés, c'en est même surprenant pour une bd de ce format. Que dire de ce petit lac dont le décor est inspiré de l'Ile des Morts de Böcklin ? Et l'histoire en elle-même est toute aussi belle et poétique que le décor. En résumé, "les Sculpteurs de Lumière" est mon album préféré de cette série pour le moment.

23/01/2004 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Caatinga
Caatinga

Cet album a des qualités indéniables : le dessin d'Hermann en couleurs directes y est beau, et surtout le cadre de l'histoire y est vraiment original. Au départ, je croyais que j'allais lire un western comme un autre, jusqu'à ce que je découvre qu'il ne se passait pas au Far-West mais au Brésil, et pas au 19ème siècle mais dans les années 30. Pourtant le décor sauvage, désertique, et les hommes presque aussi sauvages et brutaux, y sont quasiment identiques. Mais par dessus tout dans cette BD, on découvre les Cangaceiros, ces hors-la-loi un peu révolutionnaires spécifiques à cette époque dans le Caatinga (sous-région du Sertao, elle même région du Brésil). Je n'en avais personnellement jamais entendu parler, pas plus que de l'histoire de cette région du Brésil au début du 20ème siècle. Alors sur le plan historique c'est très intéressant. Par contre, sur le plan scénaristique, c'est assez... moyen. On suit les péripéties de jeunes hommes confrontés à une ordure de propriétaire terrien, puis qui rejoignent les Cangaceiros et les suivent, et puis etc. etc. L'histoire est plus une sorte de suivi de ce qui arrive, sans réel début ni fin. On ne se sent pas proche des personnages, pas plus qu'on n'entre vraiment dans l'histoire. En outre, le dessin est tel qu'il est parfois difficile de reconnaître les personnages : ils sont tous habillés presque pareil, les visages d'Hermann sont parfois ardus à reconnaître, et les scènes d'action s'en révèlent souvent vraiment confuses. Bref, une BD de qualité au niveau dessin, et intéressante au niveau histoire, mais qui ne marquera surement pas le lecteur.

23/01/2004 (modifier)
Par Pacman
Note: 3/5
Couverture de la série XIII
XIII

J'ai découvert cette série (il y a un certain temps maintenant) par l'intermédiaire d'un ami qui m'a prêté les 9 premiers tomes. J'ai lu les trois premiers d'une traite, encore deux autres le lendemain, puis mon rhytme de lecture a franchement baissé, en même temps que la qualité de la série. Maintenant, j'attends sans impatience que le tome double sorte à France Loisir pour l'acheter, le lire une fois, puis le classer dans ma bibliotèque et contempler ma série. En plus, comme c'est une série qui a pas mal de succès, je la prête à mon tour assez souvent, ce qui rentabilise mon achat. Bon, je charrie un peu, ça reste lisible, mais pour moi la parution d'un nouvel album est loin d'être l'évènement bd de l'année.

22/01/2004 (modifier)
Par Baywin
Note: 5/5
Couverture de la série Midnight Nation
Midnight Nation

Troisième et dernier volume d'une série fantastique créée par Straczynski ("Rising Stars"). Les dessins et les couleurs sont superbes. On se surprend à toucher, à caresser les planches. La base du scénario n'est pas forcément originale, mais il est exceptionnel dans l'intrigue et dans l'écriture. Les personnages dégagent une telle profondeur que tout paraît cohérent et réel. "Midnight Nation" est un chef d'oeuvre. Un simple comics de plus, me direz-vous ? NON ! C'est autre chose. Je ne suis pas un fan de comics US, mais là j'avoue être tombé amoureux de cette histoire, de ces dessins. Pour tout vous avouer, c'est la première fois que je collectionne une série comics ! "Midnight Nation" c'est autre chose que le "super-héros", bien au contraire, à l'instar de Night Shyamalan avec "Incassable", c'est peut-être la naissance d'un nouveau genre de héros. J'attends avec impatience une nouvelle collaboration de ces deux génies... A lire, à collectionner et à encadrer !

22/01/2004 (modifier)