On reconnaît bien ici le trait de l'auteur d'"Escondida", très semblable et malheureusement toujours un peu vide en noir et blanc. Autant certaines cases sont très fouillées, autant d'autres sont presque vides. Autant certaines sont absolument superbes (planches 140, 141, 153 par exemple), autant ce dessin manque de couleurs dans le reste de ces deux albums.
Mais le plus marquant, c'est sans doute la narration (le bordel narratif, pourrait-on dire). Car "Leela et Krishna" ne raconte pas une histoire, mais le processus de création d'une histoire. On voit donc l'auteur et sa femme, en vacances en Inde, en train de parler, discuter, chercher, argumenter, s'engueuler même, pour créer cette histoire. Ce procédé n'est certes pas nouveau, mais porté ici à un sommet : toute l'histoire est une suite de discussions, d'inventions au pied levé, parfois même de retours en arrière et de changement de la trame précédemment exposée. Ca rend bien sûr l'ensemble plutôt difficile à aborder.
De fait le début paraît un peu... laborieux, disons, et j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire. Mais au bout de la moitié du tome 1, j'y étais entré, sans même m'en être aperçu, ce qui me paraît constituer un gage de réussite de la part de l'auteur. :)
Il faut dire que cette série a un charme bien particulier. L'auteur pratique abondamment l'ironie, voire l'auto-dérision, et nous en fait profiter en live, en nous montrant le résultat de telle ou telle attitude sur l'histoire créée. Il utilise aussi de nombreux clichés, mais volontairement et à bon escient. Le côté horrible tragédie larmoyante parvient ainsi à trouver sa place tout naturellement en s'insinuant dans l'esprit du lecteur presque sans qu'il le remarque. Les quelques délires mystico-métaphysico-new age sont présentés de façon décalée et passent donc très bien.
Et enfin, le petit mot tout à la fin m'a soufflé. J'ai refeuilleté les deux albums pour vérifier, et c'est rigoureusement exact alors que je n'avais même pas remarqué. Vraiment excellent, ce petit truc. :)
Donc voilà, moi je conseille cette lecture a priori peu alléchante, parce que c'est différent et surtout que c'est bien. :)
Au risque de passer pour un ringard (mais au moins ça me changera des fois où je passe pour un c*nnard), moi j'avoue, je suis fan d'Eddy Mitchell, et j'étais assez curieux à l'idée de voir transposé en BD son univers mélancolique, humoristique, nostalgique, romantique... Le résultat n'est pas exceptionnel mais pas désagréable...
On pourra regretter qu'un tiers des chansons adaptées proviennent de son dernier album en date, "Frenchy", qui n'est pas son meilleur, tandis que des titres plus anciens comme "Alice", "Le Blues du Blanc" ou "Sur la route de Memphis" sont absents. Néanmoins, cette déception est un peu gommée par le fait que les adaptations de "Frenchy" sont assez réussies.
Dans l'ensemble, aucune de ces mini-BD n'est réellement géniale (mais il fallait s'y attendre, c'est le genre qui veut ça) mais aucune n'est complètement médiocre non plus. Certaines sont quand même franchement bien réussies (le "Pas de Boogie-Woogie" de Maëster vaut son pesant de cacahuètes), mais d'autres un peu à côté de la plaque ("Le Dernière Séance", chanson assez tristounette, est traitée sur un mode humoristique ; "Le Cimetière des éléphants" n'a pas grand rapport avec la chanson même si son graphisme est marrant).
Bref voilà, y a du bien, du moins bien, comme toujours avec les albums collectifs. A moins d'être fan d'Eddy Mitchell et/ou des auteurs présents, reconnaissons que vous risquez de ne pas trouver grand intérêt à cette BD ; moi qui apprécie Monsieur Eddy, j'avoue que je la trouve "Pas mal" comme on dit sur BDThèque.
Voilà une série SF qui m'a tout d'abord surpris par son dessin : je le trouvais trop réaliste, trop... étrange. J'avais par moment l'impression de voir là un roman-photo, effet encore accru par les nombreuses romances et petites histoires persos de chacun des personnages. Ce n'est pas vraiment un style de dessin que j'aime, mais j'avoue que pour le côté "reportage sur la faune et la flore d'Aldébaran" et pour le côté "mystère de la Mantrisse", le réalisme colle bien pour rendre plausible un monde à la fois si proche de la Terre et tellement différent.
Ensuite justement, ce monde créé ici est vraiment prenant. Il est tellement plausible qu'on y croit volontiers, ce qui accroît d'autant plus l'attrait du mystère que pose la Mantrisse. C'est de la SF accrocheuse, et le nombre de tomes convient bien pour poser l'ambiance, ne pas faire retomber la sauce trop vite ni l'étirer trop en longueur.
Les seuls défauts à mes yeux sont justement ce côté roman-photo un peu trop présent. Suivre les aventures amoureuses des personnages ne m'intéresse pas franchement et là, on les suit un peu trop. Je préfère la SF pure et dure à ce mélange de SF et de vie de tous les jours un peu adolescente.
Ce qui m'a choqué tout d'abord dans cette BD, c'est le dessin. J'avais plus ou moins apprécié le dessin de Vern dans "la Maison du Temps qui passe", mais ici, ses défauts et erreurs sont vraiment trop voyants. Déjà, toutes les vues sont prises à hauteur d'homme, comme si le dessinateur n'était pas capable de dessiner autre chose que ce qu'il voit de ses yeux quand il marche dans la rue. Tous les personnages sont ainsi vus en plan américain (ou presque), de face, de profil, de trois-quarts. Et justement, les profils sont vraiment ratés : on a l'impression de voir un visage plat, posé sur la feuille, comme le dessin d'un débutant qui ne sait pas encore dessiner les visages et les plaque complètement de profil. Et le fait que Vern ne s'autorise que des 3/4, des vues de face ou des profils donne en plus un aspect complètement figé aux personnages. Quand, à ça, s'ajoute un énorme nombre d'erreurs de perspectives, qui donnent l'impression que tous les personnages sont sur le même plan, collés les uns aux autres ou que les voitures sont déformées, ça fait vraiment dessin de débutant... Seul point positif, la colorisation, pour l'époque, n'est pas mauvaise.
Puis vient le scénario, et là aussi, Christin me déçoit carrément. C'est plat, sans intérêt, sans suspense. Ca se veut une histoire policière mystérieuse, avec des morts tragiques à répétition, mais les morts ont l'air nettement exagérées, mises là pour ajouter artificiellement au drame, et le mystère lui-même n'en est quasiment pas un puisque dès le départ on comprend à peu près tout de ce qui se trame.
Bref, c'est un album franchement raté à mon goût.
Il reste néanmoins quelques points positifs qui sont le choix du décor scénaristique et des personnages qui sont assez intéressants, mais à part ça... Bof.
Moi qui n'ai pas aimé le dessin d'Annie Goetzinger dans les albums précédents que j'avais lus d'elle, je le trouve ici pas mauvais et bien dans le ton de l'histoire, tant au niveau du dessin, que des couleurs et de la mise en page (malgré quelques ratés au niveau de l'ordre de lecture des textes dûs à des essais de mise en page pas totalement réussis).
Et quant à l'histoire, elle n'est pas mauvaise non plus. On suit sans peine l'ascension de Camille dans le monde de la musique, et on suit en parrallèle avec intérêt la description du monde politique qui l'entoure. C'est une plongée dans le monde des troubles précédant le Front Populaire, de la montée des extrêmismes, de la montée du nazisme, de la victoire allemande et surtout de la collaboration des français aux idées très proches de celles des Nazis. Mais en même temps, la Diva elle-même reste aveugle à tout cela, et on comprend sans peine qu'elle s'en moque, et que pour elle seule la musique compte, que ce soit du Wagner du côté nazi ou du Stravinsky de l'autre côté de la "barrière".
En résumé, je trouve l'histoire bien contée et pas inintéressante. Bon, de manière générale, ce n'est pas une BD qui restera gravée dans mes souvenirs, mais elle n'est pas désagréable du tout.
Pour le coup, je suis plutôt d'accord avec Kael. Je n'ai rien contre les ouvrages un peu nombrilistes, exposant une tranche de vie de l'auteur souvent intimiste, parfois grave (je pense entre autres aux quatres tomes de Larcenet chez Les Rêveurs, Pilules bleues de Peeters...), ou encore (mais de manière plus légère) à Approximativement de Trondheim, lorsque ces ouvrages me parlent, m'apportent quelque chose, me font vibrer.
Mais pour le coup, je n'ai pas vraiment réussi à adherer à l'ambiance de Mariko Parade... Tout me semble si loin.. Juste une plainte amoureuse d'un auteur transi, mais qui à mon sens ne parvient pas à passionner, ni même simplement à intéresser.
Pourtant, cet album est bien écrit, bien présenté... Je ne peux pas dire que je me suis ennuyé, non ! (encore que...) Mais à la fermeture de cet album, rien ne reste... Je crois que c'est le pire qu'il puisse arriver à une BD à mes yeux. :)
Le dessin est sympa, voire impressionnant parfois. Mais je ne suis pas certain de l'utilité, une fois de plus, de montrer l'intimité de la compagne de l'auteur (les pages colorées), sinon pour attiser le côté voyeuriste du lecteur, comme pour réveiller un peu le récit... De très belles pages, certes, dont l'ambiance est claire, par le silence qui l'englobe... Mais qui ne me convainc pas, hélas.
Au final, je suis tout simplement déçu... Et un peu frustré, aussi.. Comme si j'étais passé à côté de quelque chose de grand.
Je ne m'attendais pas du tout à ça. Je pensais que Coeur Tam-Tam était un polar, mêlant les parfums envoûtants de l'Afrique à l'europe de l'Après-Guerre. Eh bien pas du tout. Il s'agit d'une tranche de vie, celle d'Eugène Rabier, qui a consacré sa vie à la culture du palmier à huile, et qui, loin des contingences du XXIème siècle et de l'Europe, a laissé son coeur (et même plus) au Congo belge. Olivier Berlion, habitué de séries "jeunesse", a ici magnifié son trait pour une histoire qui lui tenait à coeur, un one shot surprenant qui s'avère un très bon bol d'air pur. Un air d'Afrique.
Pfff ! Quel gâchis que cette BD ! Un ratage complet ! L'idée de départ aurait pu donner lieu à une histoire passionnante, qui plus est dans un cadre éditorial (la collection Grafica) plutôt agréable.
Mais hélas ! Le scénario part très vite dans tous les sens (une femelle orang-outan obsédée, une femme adultère sans relief, une louche de spiritisme en toc...) ; saupoudrez le tout d'un dessin très approximatif (l'auteur avait fait mieux auparavant), mais aussi un suivi éditorial foutraque : la série raccourcit son titre dès le tome 2.
On sent que Lamquet a eu du mal à finir le tome 2, et malgré le "fin de l'épisode" qui le clôt, il n'y aura pas de suite. Et c'est tant mieux.
Près de 20 ans après sa sortie, cette BD se retrouve totalement sortie de son contexte et n’a plus guère d’intérêt que pour les collectionneurs passionnés par l’histoire des comics. Pour moi, "Crisis" est vraiment un mystère : l’idée de départ était vouée à l’échec (s’il existait tant de versions différentes de chaque héros, c’est bien parce que les lecteurs ne supportent pas de voir disparaître un personnage et qu’il réclament son retour chaque fois qu’un héros est tué ou remplacé par un autre, et effectivement à peu près tous les héros tués pendant cette série ont finalement été ressuscités), l’histoire elle-même est assez assommante, et pourtant elle est entrée dans la légende auprès des lecteurs et connaît même un certain succès auprès des critiques. Allez comprendre…
Les défauts de "Crisis" ?
Beaucoup, beaucoup trop de personnages… On retrouve presque TOUS les personnages de DC, les héros comme leurs ennemis… Et comme DC ne fait pas que des BD de super-héros, on trouve même des cowboys, des soldats de la seconde guerre mondiale ou des hommes préhistoriques aux côtés de Superman… Et beaucoup de personnages ont des doubles (il y a un Superman ado, un Superman jeune homme, un Superman vieux, un Superman Noir, un Superman méchant appelé Ultraman…), ou une famille… C’est vraiment le bordel absolu, on s’y perd, on n'en reconnaît pas le quart (Killer Frost ou Captain Cold, ça vous dit quelque chose à vous ?)… Des personnages inintéressants ou inconnus sont surexploités (par exemple, on voit beaucoup Wildcat… Concrètement, dans l’histoire, elle ne sert à rien, mais on la montre beaucoup pour que le lecteur se rentre dans la tête que, pour relancer la série "Wildcat", le personnage allait être campé par une femme et non plus un homme après "Crisis"). A l’inverse, d’autres sont totalement sous-employés… Ainsi Batman, alors qu’il est l’un des plus importants héros de DC, est réduit à l’état de simple figurant du fait qu’il n’a pas de superpouvoir et ne peut donc pas faire grand chose contre un individu aussi puissant que l’Anti-Monitor. Quant aux super-méchants… L’idée de leur coopération forcée avec leurs ennemis de toujours pouvait être séduisante sur le papier, mais le résultat n’a aucun intérêt car finalement, eux aussi ne sont là que comme figurants… Pourtant, avec tous les super-criminels hauts en couleurs de l’univers DC, il y avait de quoi faire des trucs marrants !
L’autre défaut majeur, c’est que ça a beaucoup vieilli… Censée faire entrer DC dans une nouvelle génération, "Crisis" était encore très "old school" et 20 ans après, tout ça fait très ringard. Le style des dessins appartient à une époque révolue, et les dialogues, houlà… Vous savez, ça fait partie de ces BD de superhéros où les personnages passent leur temps à se répéter leurs noms et leurs pouvoirs lorsqu’ils parlent entre eux (« Tiens bon, Nuclear Man™ ! Je vais les anéantir avec mon Énergie Atomique™ ! » « Ne t’inquiète pas, Atomic Boy™, en attendant je les retiens avec mon Pouvoir Nucléaire™ ! »), ou à invoquer des trucs bizarres (« Par le Saint-Stérilet™ de la Reine Vulva™, moi, Clitoridia™, je jure de venger ma planète ! ») ou encore à monologuer en parlant d’eux à la troisième personne (« Qu’ils viennent ! Iron Dick™ se dressera pour les arrêter ! »)… Tout ça, bien sûr, quand ils ne sont pas occupés à tenir un chouette discours sur le thème « Même si nous sommes tous différents, nous devons nous unir, même avec ce sale communiste, pour défendre notre Liberté™ ! ». Bref c’est très bavard et un peu con-con tout ça… Enfin, au début, au second degré, reconnaissons que c’est rigolo, mais on se lasse…
Et puis pour finir, il y a l’histoire, à la fois basique (un gros casse-couilles sorti de nulle part qui veut détruire tout l’univers, comme ça, juste pour faire chier) et trop confuse (si, si, les deux sont compatibles !)… Et puis il y a trop de batailles, trop de pseudo-rebondissements à la fin (on SAIT que l’univers ne va pas être totalement détruit, MAIS le scénariste s’obstine à enchaîner 10 fois des trucs style « Non, le danger n’est pas encore totalement écarté ! » ou pire « Ha ha ha ! En fait je ne suis pas encore mort, et je peux encore tous vous détruire ! »)… J’avoue, au début la lecture est assez marrante parce qu’on y découvre quelques mondes parallèles amusants (notamment celui ou Lex Luthor est le seul super-héros et où les super-méchants sont Superman, Batman ou Wonder Woman) ou des personnages oubliés de l’univers DC et assez ridicules il faut bien le dire (le super-singe qui parle, dont le nom m’échappe), mais rapidement, ça devient laborieux, pénible… Je me suis forcé à lire les 4 tomes jusqu’au bout, mais putain que c’était chiant !
Bref, comme je disais au début, c’est plus un truc pour collectionneurs qu’autre chose… Seul le côté historique et légendaire de la série me pousse à mettre 2 étoiles, mais franchement, j’aurais bien mis 1/5, moi…
Le village qui s'amenuise, c'est le fantastique de Corbeyran comme je l'aime... Un grain de folie qui fait parfois penser à La Digue ou encore à Abraxas, mais aussi un ancrage dans la réalité, ici, qui nous éloigne beaucoup des deux autres séries de l'auteur.
Ici, les dialogues font mouche. C'est à la fois curieusement caricatural (le dessin accompagne d'ailleurs très bien l'univers du village qui s'amenuise), très travaillé, et parfois très efficace. Les différents personnages, très typés, donnent pas mal de piment au récit que l'on découvre... Diablement bien monté.
Mais la fin... Pourquoi vouloir à tout prix tout expliquer ? Dommage, je ne peux réellement exprimer ma déception sans spoiler... Je m'abstiendrai donc.
Malgré une fin trop convenue et pas nécessaire, et des couleurs un peu violentes (comme l'ont noté certains d'entre nous), la lecture de cet album reste vraiment agréable.
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Leela et Krishna
On reconnaît bien ici le trait de l'auteur d'"Escondida", très semblable et malheureusement toujours un peu vide en noir et blanc. Autant certaines cases sont très fouillées, autant d'autres sont presque vides. Autant certaines sont absolument superbes (planches 140, 141, 153 par exemple), autant ce dessin manque de couleurs dans le reste de ces deux albums. Mais le plus marquant, c'est sans doute la narration (le bordel narratif, pourrait-on dire). Car "Leela et Krishna" ne raconte pas une histoire, mais le processus de création d'une histoire. On voit donc l'auteur et sa femme, en vacances en Inde, en train de parler, discuter, chercher, argumenter, s'engueuler même, pour créer cette histoire. Ce procédé n'est certes pas nouveau, mais porté ici à un sommet : toute l'histoire est une suite de discussions, d'inventions au pied levé, parfois même de retours en arrière et de changement de la trame précédemment exposée. Ca rend bien sûr l'ensemble plutôt difficile à aborder. De fait le début paraît un peu... laborieux, disons, et j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire. Mais au bout de la moitié du tome 1, j'y étais entré, sans même m'en être aperçu, ce qui me paraît constituer un gage de réussite de la part de l'auteur. :) Il faut dire que cette série a un charme bien particulier. L'auteur pratique abondamment l'ironie, voire l'auto-dérision, et nous en fait profiter en live, en nous montrant le résultat de telle ou telle attitude sur l'histoire créée. Il utilise aussi de nombreux clichés, mais volontairement et à bon escient. Le côté horrible tragédie larmoyante parvient ainsi à trouver sa place tout naturellement en s'insinuant dans l'esprit du lecteur presque sans qu'il le remarque. Les quelques délires mystico-métaphysico-new age sont présentés de façon décalée et passent donc très bien. Et enfin, le petit mot tout à la fin m'a soufflé. J'ai refeuilleté les deux albums pour vérifier, et c'est rigoureusement exact alors que je n'avais même pas remarqué. Vraiment excellent, ce petit truc. :) Donc voilà, moi je conseille cette lecture a priori peu alléchante, parce que c'est différent et surtout que c'est bien. :)
Les Chansons de Mr Eddy
Au risque de passer pour un ringard (mais au moins ça me changera des fois où je passe pour un c*nnard), moi j'avoue, je suis fan d'Eddy Mitchell, et j'étais assez curieux à l'idée de voir transposé en BD son univers mélancolique, humoristique, nostalgique, romantique... Le résultat n'est pas exceptionnel mais pas désagréable... On pourra regretter qu'un tiers des chansons adaptées proviennent de son dernier album en date, "Frenchy", qui n'est pas son meilleur, tandis que des titres plus anciens comme "Alice", "Le Blues du Blanc" ou "Sur la route de Memphis" sont absents. Néanmoins, cette déception est un peu gommée par le fait que les adaptations de "Frenchy" sont assez réussies. Dans l'ensemble, aucune de ces mini-BD n'est réellement géniale (mais il fallait s'y attendre, c'est le genre qui veut ça) mais aucune n'est complètement médiocre non plus. Certaines sont quand même franchement bien réussies (le "Pas de Boogie-Woogie" de Maëster vaut son pesant de cacahuètes), mais d'autres un peu à côté de la plaque ("Le Dernière Séance", chanson assez tristounette, est traitée sur un mode humoristique ; "Le Cimetière des éléphants" n'a pas grand rapport avec la chanson même si son graphisme est marrant). Bref voilà, y a du bien, du moins bien, comme toujours avec les albums collectifs. A moins d'être fan d'Eddy Mitchell et/ou des auteurs présents, reconnaissons que vous risquez de ne pas trouver grand intérêt à cette BD ; moi qui apprécie Monsieur Eddy, j'avoue que je la trouve "Pas mal" comme on dit sur BDThèque.
Aldébaran
Voilà une série SF qui m'a tout d'abord surpris par son dessin : je le trouvais trop réaliste, trop... étrange. J'avais par moment l'impression de voir là un roman-photo, effet encore accru par les nombreuses romances et petites histoires persos de chacun des personnages. Ce n'est pas vraiment un style de dessin que j'aime, mais j'avoue que pour le côté "reportage sur la faune et la flore d'Aldébaran" et pour le côté "mystère de la Mantrisse", le réalisme colle bien pour rendre plausible un monde à la fois si proche de la Terre et tellement différent. Ensuite justement, ce monde créé ici est vraiment prenant. Il est tellement plausible qu'on y croit volontiers, ce qui accroît d'autant plus l'attrait du mystère que pose la Mantrisse. C'est de la SF accrocheuse, et le nombre de tomes convient bien pour poser l'ambiance, ne pas faire retomber la sauce trop vite ni l'étirer trop en longueur. Les seuls défauts à mes yeux sont justement ce côté roman-photo un peu trop présent. Suivre les aventures amoureuses des personnages ne m'intéresse pas franchement et là, on les suit un peu trop. Je préfère la SF pure et dure à ce mélange de SF et de vie de tous les jours un peu adolescente.
Morts sous la Tamise
Ce qui m'a choqué tout d'abord dans cette BD, c'est le dessin. J'avais plus ou moins apprécié le dessin de Vern dans "la Maison du Temps qui passe", mais ici, ses défauts et erreurs sont vraiment trop voyants. Déjà, toutes les vues sont prises à hauteur d'homme, comme si le dessinateur n'était pas capable de dessiner autre chose que ce qu'il voit de ses yeux quand il marche dans la rue. Tous les personnages sont ainsi vus en plan américain (ou presque), de face, de profil, de trois-quarts. Et justement, les profils sont vraiment ratés : on a l'impression de voir un visage plat, posé sur la feuille, comme le dessin d'un débutant qui ne sait pas encore dessiner les visages et les plaque complètement de profil. Et le fait que Vern ne s'autorise que des 3/4, des vues de face ou des profils donne en plus un aspect complètement figé aux personnages. Quand, à ça, s'ajoute un énorme nombre d'erreurs de perspectives, qui donnent l'impression que tous les personnages sont sur le même plan, collés les uns aux autres ou que les voitures sont déformées, ça fait vraiment dessin de débutant... Seul point positif, la colorisation, pour l'époque, n'est pas mauvaise. Puis vient le scénario, et là aussi, Christin me déçoit carrément. C'est plat, sans intérêt, sans suspense. Ca se veut une histoire policière mystérieuse, avec des morts tragiques à répétition, mais les morts ont l'air nettement exagérées, mises là pour ajouter artificiellement au drame, et le mystère lui-même n'en est quasiment pas un puisque dès le départ on comprend à peu près tout de ce qui se trame. Bref, c'est un album franchement raté à mon goût. Il reste néanmoins quelques points positifs qui sont le choix du décor scénaristique et des personnages qui sont assez intéressants, mais à part ça... Bof.
La Diva et le Kriegspiel
Moi qui n'ai pas aimé le dessin d'Annie Goetzinger dans les albums précédents que j'avais lus d'elle, je le trouve ici pas mauvais et bien dans le ton de l'histoire, tant au niveau du dessin, que des couleurs et de la mise en page (malgré quelques ratés au niveau de l'ordre de lecture des textes dûs à des essais de mise en page pas totalement réussis). Et quant à l'histoire, elle n'est pas mauvaise non plus. On suit sans peine l'ascension de Camille dans le monde de la musique, et on suit en parrallèle avec intérêt la description du monde politique qui l'entoure. C'est une plongée dans le monde des troubles précédant le Front Populaire, de la montée des extrêmismes, de la montée du nazisme, de la victoire allemande et surtout de la collaboration des français aux idées très proches de celles des Nazis. Mais en même temps, la Diva elle-même reste aveugle à tout cela, et on comprend sans peine qu'elle s'en moque, et que pour elle seule la musique compte, que ce soit du Wagner du côté nazi ou du Stravinsky de l'autre côté de la "barrière". En résumé, je trouve l'histoire bien contée et pas inintéressante. Bon, de manière générale, ce n'est pas une BD qui restera gravée dans mes souvenirs, mais elle n'est pas désagréable du tout.
Mariko Parade
Pour le coup, je suis plutôt d'accord avec Kael. Je n'ai rien contre les ouvrages un peu nombrilistes, exposant une tranche de vie de l'auteur souvent intimiste, parfois grave (je pense entre autres aux quatres tomes de Larcenet chez Les Rêveurs, Pilules bleues de Peeters...), ou encore (mais de manière plus légère) à Approximativement de Trondheim, lorsque ces ouvrages me parlent, m'apportent quelque chose, me font vibrer. Mais pour le coup, je n'ai pas vraiment réussi à adherer à l'ambiance de Mariko Parade... Tout me semble si loin.. Juste une plainte amoureuse d'un auteur transi, mais qui à mon sens ne parvient pas à passionner, ni même simplement à intéresser. Pourtant, cet album est bien écrit, bien présenté... Je ne peux pas dire que je me suis ennuyé, non ! (encore que...) Mais à la fermeture de cet album, rien ne reste... Je crois que c'est le pire qu'il puisse arriver à une BD à mes yeux. :) Le dessin est sympa, voire impressionnant parfois. Mais je ne suis pas certain de l'utilité, une fois de plus, de montrer l'intimité de la compagne de l'auteur (les pages colorées), sinon pour attiser le côté voyeuriste du lecteur, comme pour réveiller un peu le récit... De très belles pages, certes, dont l'ambiance est claire, par le silence qui l'englobe... Mais qui ne me convainc pas, hélas. Au final, je suis tout simplement déçu... Et un peu frustré, aussi.. Comme si j'étais passé à côté de quelque chose de grand.
Coeur Tam-Tam
Je ne m'attendais pas du tout à ça. Je pensais que Coeur Tam-Tam était un polar, mêlant les parfums envoûtants de l'Afrique à l'europe de l'Après-Guerre. Eh bien pas du tout. Il s'agit d'une tranche de vie, celle d'Eugène Rabier, qui a consacré sa vie à la culture du palmier à huile, et qui, loin des contingences du XXIème siècle et de l'Europe, a laissé son coeur (et même plus) au Congo belge. Olivier Berlion, habitué de séries "jeunesse", a ici magnifié son trait pour une histoire qui lui tenait à coeur, un one shot surprenant qui s'avère un très bon bol d'air pur. Un air d'Afrique.
Le Pithécanthrope dans la valise
Pfff ! Quel gâchis que cette BD ! Un ratage complet ! L'idée de départ aurait pu donner lieu à une histoire passionnante, qui plus est dans un cadre éditorial (la collection Grafica) plutôt agréable. Mais hélas ! Le scénario part très vite dans tous les sens (une femelle orang-outan obsédée, une femme adultère sans relief, une louche de spiritisme en toc...) ; saupoudrez le tout d'un dessin très approximatif (l'auteur avait fait mieux auparavant), mais aussi un suivi éditorial foutraque : la série raccourcit son titre dès le tome 2. On sent que Lamquet a eu du mal à finir le tome 2, et malgré le "fin de l'épisode" qui le clôt, il n'y aura pas de suite. Et c'est tant mieux.
Crisis on Infinite Earths
Près de 20 ans après sa sortie, cette BD se retrouve totalement sortie de son contexte et n’a plus guère d’intérêt que pour les collectionneurs passionnés par l’histoire des comics. Pour moi, "Crisis" est vraiment un mystère : l’idée de départ était vouée à l’échec (s’il existait tant de versions différentes de chaque héros, c’est bien parce que les lecteurs ne supportent pas de voir disparaître un personnage et qu’il réclament son retour chaque fois qu’un héros est tué ou remplacé par un autre, et effectivement à peu près tous les héros tués pendant cette série ont finalement été ressuscités), l’histoire elle-même est assez assommante, et pourtant elle est entrée dans la légende auprès des lecteurs et connaît même un certain succès auprès des critiques. Allez comprendre… Les défauts de "Crisis" ? Beaucoup, beaucoup trop de personnages… On retrouve presque TOUS les personnages de DC, les héros comme leurs ennemis… Et comme DC ne fait pas que des BD de super-héros, on trouve même des cowboys, des soldats de la seconde guerre mondiale ou des hommes préhistoriques aux côtés de Superman… Et beaucoup de personnages ont des doubles (il y a un Superman ado, un Superman jeune homme, un Superman vieux, un Superman Noir, un Superman méchant appelé Ultraman…), ou une famille… C’est vraiment le bordel absolu, on s’y perd, on n'en reconnaît pas le quart (Killer Frost ou Captain Cold, ça vous dit quelque chose à vous ?)… Des personnages inintéressants ou inconnus sont surexploités (par exemple, on voit beaucoup Wildcat… Concrètement, dans l’histoire, elle ne sert à rien, mais on la montre beaucoup pour que le lecteur se rentre dans la tête que, pour relancer la série "Wildcat", le personnage allait être campé par une femme et non plus un homme après "Crisis"). A l’inverse, d’autres sont totalement sous-employés… Ainsi Batman, alors qu’il est l’un des plus importants héros de DC, est réduit à l’état de simple figurant du fait qu’il n’a pas de superpouvoir et ne peut donc pas faire grand chose contre un individu aussi puissant que l’Anti-Monitor. Quant aux super-méchants… L’idée de leur coopération forcée avec leurs ennemis de toujours pouvait être séduisante sur le papier, mais le résultat n’a aucun intérêt car finalement, eux aussi ne sont là que comme figurants… Pourtant, avec tous les super-criminels hauts en couleurs de l’univers DC, il y avait de quoi faire des trucs marrants ! L’autre défaut majeur, c’est que ça a beaucoup vieilli… Censée faire entrer DC dans une nouvelle génération, "Crisis" était encore très "old school" et 20 ans après, tout ça fait très ringard. Le style des dessins appartient à une époque révolue, et les dialogues, houlà… Vous savez, ça fait partie de ces BD de superhéros où les personnages passent leur temps à se répéter leurs noms et leurs pouvoirs lorsqu’ils parlent entre eux (« Tiens bon, Nuclear Man™ ! Je vais les anéantir avec mon Énergie Atomique™ ! » « Ne t’inquiète pas, Atomic Boy™, en attendant je les retiens avec mon Pouvoir Nucléaire™ ! »), ou à invoquer des trucs bizarres (« Par le Saint-Stérilet™ de la Reine Vulva™, moi, Clitoridia™, je jure de venger ma planète ! ») ou encore à monologuer en parlant d’eux à la troisième personne (« Qu’ils viennent ! Iron Dick™ se dressera pour les arrêter ! »)… Tout ça, bien sûr, quand ils ne sont pas occupés à tenir un chouette discours sur le thème « Même si nous sommes tous différents, nous devons nous unir, même avec ce sale communiste, pour défendre notre Liberté™ ! ». Bref c’est très bavard et un peu con-con tout ça… Enfin, au début, au second degré, reconnaissons que c’est rigolo, mais on se lasse… Et puis pour finir, il y a l’histoire, à la fois basique (un gros casse-couilles sorti de nulle part qui veut détruire tout l’univers, comme ça, juste pour faire chier) et trop confuse (si, si, les deux sont compatibles !)… Et puis il y a trop de batailles, trop de pseudo-rebondissements à la fin (on SAIT que l’univers ne va pas être totalement détruit, MAIS le scénariste s’obstine à enchaîner 10 fois des trucs style « Non, le danger n’est pas encore totalement écarté ! » ou pire « Ha ha ha ! En fait je ne suis pas encore mort, et je peux encore tous vous détruire ! »)… J’avoue, au début la lecture est assez marrante parce qu’on y découvre quelques mondes parallèles amusants (notamment celui ou Lex Luthor est le seul super-héros et où les super-méchants sont Superman, Batman ou Wonder Woman) ou des personnages oubliés de l’univers DC et assez ridicules il faut bien le dire (le super-singe qui parle, dont le nom m’échappe), mais rapidement, ça devient laborieux, pénible… Je me suis forcé à lire les 4 tomes jusqu’au bout, mais putain que c’était chiant ! Bref, comme je disais au début, c’est plus un truc pour collectionneurs qu’autre chose… Seul le côté historique et légendaire de la série me pousse à mettre 2 étoiles, mais franchement, j’aurais bien mis 1/5, moi…
Le village qui s'amenuise
Le village qui s'amenuise, c'est le fantastique de Corbeyran comme je l'aime... Un grain de folie qui fait parfois penser à La Digue ou encore à Abraxas, mais aussi un ancrage dans la réalité, ici, qui nous éloigne beaucoup des deux autres séries de l'auteur. Ici, les dialogues font mouche. C'est à la fois curieusement caricatural (le dessin accompagne d'ailleurs très bien l'univers du village qui s'amenuise), très travaillé, et parfois très efficace. Les différents personnages, très typés, donnent pas mal de piment au récit que l'on découvre... Diablement bien monté. Mais la fin... Pourquoi vouloir à tout prix tout expliquer ? Dommage, je ne peux réellement exprimer ma déception sans spoiler... Je m'abstiendrai donc. Malgré une fin trop convenue et pas nécessaire, et des couleurs un peu violentes (comme l'ont noté certains d'entre nous), la lecture de cet album reste vraiment agréable. Un album à lire !