Dans un marché de la BD en pleine extension, qui va de records en records, certaines séries restent injustement méconnues.
Candélabres est l'une d'entre elles. Cette série dispose de tous les éléments narratifs pour devenir l'une des références de la BD fantastique. Algésiras a réussit à mêler harmonieusement une multitude de symboles aussi bien historiques que culturels. Elle nous sert un univers original où Paul, le héros, se sert habilement du feu qui le consume pour s'extraire de son handicap et devenir aussi léger que l'air dans une chorégraphie décoiffante. La danse nous révèle tous les tourments dont souffre Paul et qui l'entraînent dans une interrogation perpétuelle.
Algésiras révolutionne le fantastique dans la bande dessinée et son trait tout en légèreté séduira l'ensemble de ses lecteurs. Nous assistons à la naissance d'une grande conteuse qui prolongera notre plaisir en adaptant le chef d'oeuvre de Pierre Bordage «Les Guerriers du silence».
Si vous souhaitez prolonger vos réflexion sur Candélabres, je vous conseille la lecture de Candel'Mag (http://candelmag.site.voila.fr/) :
Le numéro 1 est consacré à la présentation générale des trois premiers tomes, et à une interview exclusive d'Algésiras.
Le numéro 2 est parle de Paul Klarheit, le personnage principal. Nous avons essayé d'imaginer ce qu'aurait pu être son passé, ainsi que ce qu'il adviendra de lui à la fin de la série.
Nos axes de réflexions nous ont donc amené à relater les raisons de sa première paralysie et pourquoi il s'est brusquement coupé de sa famille. Nous avons aussi réussi à retrouver la sœur de Paul qui n'est pas mentionnée dans les BD.
Sur son futur, nous avons imaginé que les candélabres disparaîtraient de sa vie et qu'il en serait profondément marqué.
Tous ces axes de réflexions sont le fruit de notre imagination et ne préjugent pas du tout du contenu des tomes 4 et 5.
Le numéro 3 est un cadeau collectif d'un groupe de discussion sur Candélabres. A l'occasion de Japan-Expo, nous avons tenu à offrir un cadeau approprié à Algésiras. Nous nous sommes alors mobilisés pour écrire une série de haikus (petits poèmes japonais) et pour réaliser des fanarts sur le thème de Candélabres.
Oui oui oui, je confirme tous les avis précédents : cette BD est très bien, l'intrigue (pour un départ) est bien foutue (même si parfois il faut suivre), les couleurs sont très belles...
Seul petit bémol personnel, j'ai pas trop accroché avec les dessins de Béhé...
Allez, vivement la suite.
« Lupus », ça m’a d’abord surtout frappé par son dessin. Pourtant typique de Peeters, je me laisse à chaque fois surprendre par son style si particulier et si agréable. Les expressions surtout sont bien rendues, mais l’ensemble forme un tout qui me paraît complètement cohérent, avec ses clartés et ses zones d’ombre, que ce soit au niveau du graphisme ou des caractères des personnages.
Oui, parce que « Lupus » c’est peut-être de la science-fiction, mais ce thème n’est (pour l’instant en tout cas) qu’un prétexte. Pêche aux gros poissons, défonçage à l’aide de toutes les substances possibles et imaginables, voyage sabbatique dans l’univers connu, tout cela aurait sans problème pu se passer sur notre Terre, aujourd’hui, il y a 20 ans, au siècle dernier, etc. En bref, le contexte m’a paru complètement arbitraire, mais dans le bon sens du terme : il n’est pas présenté ni exploité pour lui-même, bien au contraire, il est entièrement au service de… de quoi, au fait ?
De l’histoire ? Oui, mais là on va avoir un problème. C’est quoi l’histoire ? Deux potes qui voyagent un peu partout et s’éclatent ensemble ? Se défoncent, chassent, visitent ?
Moui. L’aspect chasse / pêche de l’histoire me paraît très très secondaire. Plus un prétexte qu’autre chose en fait. Et puis la planète et l’univers environnant ne sont que peu montrés…
Alors il reste quoi ? Eh bien, il reste les personnages, et leurs interactions. Et je dois bien l’avouer, si on ne sait pas où on va, – mais pas du tout, même : ce premier tome semble être une introduction à quelque chose, mais impossible de deviner l’orientation que le récit va prendre – ces personnages ont quelque chose d’absolument fascinant et on s’y attache très rapidement.
L’abus de drogues diverses et variées rend leur comportement assez difficile à saisir, et surtout introduit diverses possibilités dans les interprétations que l’on peut faire de ce que l’on voit, à travers les yeux de Lupus.
Alors voilà, je ne sais pas trop quoi en penser, mais ce que je sais c’est que c’est extrêmement captivant et que la fin est très frustrante, car elle arrive sur un gros suspense et un tournant de l’histoire très important. Bref, à vos marques, prêt, lisez !
Génial, mais je regrette le changement de format. C'était mieux en petit (édition Le Téméraire, collection Griffe).
D'ailleurs, si quelqu'un a le tome 3 ça m'intéresse. Au fait le 5 est sorti, et il est terrible (une surprise avec Clock, et il reste toujours aussi tordu).
L'introduction de relation amoureuse dans la 2ème partie de la série (i.e. à partir du tome 4) rappele un peu plus "X-files", mais c'est tout de même culte comme série. J'adore (comme vous devez vous en douter).
Là où on retrouve les qualités de Bilal et Christin. Je ne vais pas m'attarder sur les détails de l'histoire, d'autres ont produits des avis très bien faits. Moi, je me contenterai d'insister à nouveau sur l'épaisseur, la densité du scénario. Les contextes politiques sont hyper bien étoffés, et la description des personnages très élaborée. Le désespoir, le pessimisme, la faillite des idéologies sont parfaitement bien décrits. Quand au dessin c'est du Bilal du meilleur cru. C'est inutile de préciser à nouveau quel grand artiste est ce type là.
Maintenant, et comme je l'ai déjà dit, les productions de ce fameux tandem ne sont pas faciles d'accès. Pas tant par les thèmes qu'elles traitent, que par le blues qu'elles vous fichent après. En même temps, des bds capables de vous emmener dans des états pareils, sont loin d'être légions. Alors pourquoi bouder son (dé)plaisir.
Je rejoins la plupart des avis précédents : c'est une série à avoir absolument. On ne peut tout simplement pas se prétendre bédéphile si on ne possède pas "la Marque Jaune", "Le Mystère de la Grande Pyramide", "Le piège diabolique", etc.
Certains aspects sont peut-être datés (l'ultra connu reproche de manque de présence féminine est typique des bandes de l'époque - les années 50-60 - et certainement justifié. Rappelons toutefois que les femmes n'avaient alors le droit de vote que depuis quelques années !) (on peut y ajouter le côté martial du "Secret de l'Espadon". Là encore, le contexte historique l'explique). Mais cette oeuvre a incontestablement marqué la bande dessinée (effort de documentation, travail d'ambiance, etc.). Sa qualité scénaristique et graphique n'a pas à rougir à côté des grands maîtres d'aujourd'hui. Au passage, je me permets de souligner que Jacobs était autodidacte (sauf erreur de ma part, il était chanteur d'opéra de formation !).
Pour être complet, il me faut constater - avec d'autres ci-dessous - que l'oeuvre de E.P. Jacobs n'a rien gagné de la récupération commerciale de Van Hamme et consorts. "La machination Voronov" est à pleurer (la clé de l'énigme est connue dès les premières pages !). Quant à "L'étrange rendez-vous", c'est tout simplement n'importe quoi. Au second degré, peut-être (un album dadaïste ?). Et encore.
Bref, achetez cette série les yeux fermés, mais uniquement jusqu'aux "Trois formules du Professeur Sato" (et encore).
Excellente série. Vous ne l'avez pas encore ? Mais vous n'avez pas honte ?
Ces albums s'adressent à un public de tous âges et ouvert - voire cultivé (ça aide pour comprendre certains gags !) - cela dit, le "delirium pas mince du tout" des auteurs est communicatif, même si vous n'êtes pas agrégé de lettres.
La scène des pirates enfermés dans la cale de leur navire est une de mes préférées (n° 3, "L'archipel du danger", p. 16).
Tout a été dit ci-dessous. Scénario, dessins : rien à redire. C'est du travail de très très grande qualité. Messieurs, chapeau bas !
Pour conclure, une regret et un espoir.
Le regret d'abord : la série n'est pas terminée au moment où pleuvent les notes "5/5". J'espère donc que les éloges - mérités - que contient cet avis (et ceux qui le précèdent... et sans doute les suivants) ne conduiront pas les auteurs à baisser leur niveau d'exigence. J'espère aussi que les futurs nouveaux lecteurs ne se feront pas trop de fims avant d'acheter la série - ça me ferait mal que quelqu'un soit déçu en la lisant.
L'espoir : que Bombastus ne reste pas sur le carreau (voy. fin du n° 5) et intervienne encore dans les albums à venir !
Je suis d'accord à mille pour cents avec Davidovitch.
J'aurais mis 5/5 si la qualité des derniers albums ne laissait pas sur sa faim. Mais peut-être, l'humour rafraichissant de Trondheim & co le devient-il moins au fur et à mesure qu'on le consomme ?
Lorsque j'offre cette B.D. (ce qui est souvent le cas), je fais lire les résumés qui se trouvent en quatrième de couverture. Cela donne le ton de façon concise. Puis j'ajoute généralement que Lapinot, pour moi, c'est un peu comme si le Petit Prince de Saint-Exupéry se mettait soudain à faire de l'humour désabusé ("humour noir" pourrait convenir également, mais le terme me paraît trop violent... sauf peut-être pour "Black Town" et "Walter").
Comme certains commentateurs ci-dessous, j'avoue avoir eu besoin de m'adapter quelque peu à cette série décalée (tant pour les dessins que pour les gags). Il a fallu qu'un ami m'offre un album pour que je m'y frotte vraiment. Cette courte période de quarantaine écoulée, j'ai été conquis. Je recommande tout particulièrement l'album "Amour et Interim" (n° 4).
Il faut le préciser, c'est un tome d'introduction !!!
Comme tout les précédent avis l'ont dit, le scénario n'est pas très original, surtout le début qui me fait penser moi aussi au film "Willow", comme le précise dut. Cela dit, moi des histoire comme ça avec des chevaliers, des rois, de la traîtrise me plaisent beaucoup.
Le dessin est très fin, il y a pas mal de détails, les têtes des personnages n'ont pas un défaut, en fait tout est beau, les arbres, le château, les loups, les chevaliers... Et surtout, la couverture est magnifique et elle attire beaucoup l'attention vers elle.
Tout ces beaux dessins sont très bien mis en couleur par madame Swolfs, les jeux de lumières sont bien réalisés, et l'album est de toute les couleurs.
Maintenant j'attends vivement la suite qui va vraiment lancer l'histoire.
Un petit chef d’œuvre, une petite merveille à admirer et à montrer.
Le visage, le regard et les expressions de ce pantin sont remarquables, ses émotions sont perceptibles, et chacun de ses sourires est un petit bonheur. La mise en page aussi rend bien les effets. Tout le passage dans le parc est dessiné dans des petites cases identiques, qui dynamisent les mouvements. Les cases déformées traduisent bien le poids de cette pierre l’attirant violemment dans l’eau.
Il est comique, gai, entreprenant et courageux alors on est triste avec lui, mais pas autant qu’on est heureux avec lui. Bon dieu... quel agréable moment, c’est beau, mais alors... je me suis mouillé les joues. Ben oui.
Tant d’émotion et de plaisir en quelques pages avec un crayon, du rêve, du talent, un gros cœur et sans un mot.
Cette BD est indispensable à ceux qui perçoivent l’émotion et la tendresse, et qui ont gardé des yeux d’enfants.
J’ai de loin préféré l’édition crayonnée en noir et blanc à la version couleur qui aurait été splendide avec les couleurs de Plessix ("Le vent dans les saules") ou les aquarelles de Claude Guth ("Pitchi Poï").
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Candélabres
Dans un marché de la BD en pleine extension, qui va de records en records, certaines séries restent injustement méconnues. Candélabres est l'une d'entre elles. Cette série dispose de tous les éléments narratifs pour devenir l'une des références de la BD fantastique. Algésiras a réussit à mêler harmonieusement une multitude de symboles aussi bien historiques que culturels. Elle nous sert un univers original où Paul, le héros, se sert habilement du feu qui le consume pour s'extraire de son handicap et devenir aussi léger que l'air dans une chorégraphie décoiffante. La danse nous révèle tous les tourments dont souffre Paul et qui l'entraînent dans une interrogation perpétuelle. Algésiras révolutionne le fantastique dans la bande dessinée et son trait tout en légèreté séduira l'ensemble de ses lecteurs. Nous assistons à la naissance d'une grande conteuse qui prolongera notre plaisir en adaptant le chef d'oeuvre de Pierre Bordage «Les Guerriers du silence». Si vous souhaitez prolonger vos réflexion sur Candélabres, je vous conseille la lecture de Candel'Mag (http://candelmag.site.voila.fr/) : Le numéro 1 est consacré à la présentation générale des trois premiers tomes, et à une interview exclusive d'Algésiras. Le numéro 2 est parle de Paul Klarheit, le personnage principal. Nous avons essayé d'imaginer ce qu'aurait pu être son passé, ainsi que ce qu'il adviendra de lui à la fin de la série. Nos axes de réflexions nous ont donc amené à relater les raisons de sa première paralysie et pourquoi il s'est brusquement coupé de sa famille. Nous avons aussi réussi à retrouver la sœur de Paul qui n'est pas mentionnée dans les BD. Sur son futur, nous avons imaginé que les candélabres disparaîtraient de sa vie et qu'il en serait profondément marqué. Tous ces axes de réflexions sont le fruit de notre imagination et ne préjugent pas du tout du contenu des tomes 4 et 5. Le numéro 3 est un cadeau collectif d'un groupe de discussion sur Candélabres. A l'occasion de Japan-Expo, nous avons tenu à offrir un cadeau approprié à Algésiras. Nous nous sommes alors mobilisés pour écrire une série de haikus (petits poèmes japonais) et pour réaliser des fanarts sur le thème de Candélabres.
Chimères
Oui oui oui, je confirme tous les avis précédents : cette BD est très bien, l'intrigue (pour un départ) est bien foutue (même si parfois il faut suivre), les couleurs sont très belles... Seul petit bémol personnel, j'ai pas trop accroché avec les dessins de Béhé... Allez, vivement la suite.
Lupus
« Lupus », ça m’a d’abord surtout frappé par son dessin. Pourtant typique de Peeters, je me laisse à chaque fois surprendre par son style si particulier et si agréable. Les expressions surtout sont bien rendues, mais l’ensemble forme un tout qui me paraît complètement cohérent, avec ses clartés et ses zones d’ombre, que ce soit au niveau du graphisme ou des caractères des personnages. Oui, parce que « Lupus » c’est peut-être de la science-fiction, mais ce thème n’est (pour l’instant en tout cas) qu’un prétexte. Pêche aux gros poissons, défonçage à l’aide de toutes les substances possibles et imaginables, voyage sabbatique dans l’univers connu, tout cela aurait sans problème pu se passer sur notre Terre, aujourd’hui, il y a 20 ans, au siècle dernier, etc. En bref, le contexte m’a paru complètement arbitraire, mais dans le bon sens du terme : il n’est pas présenté ni exploité pour lui-même, bien au contraire, il est entièrement au service de… de quoi, au fait ? De l’histoire ? Oui, mais là on va avoir un problème. C’est quoi l’histoire ? Deux potes qui voyagent un peu partout et s’éclatent ensemble ? Se défoncent, chassent, visitent ? Moui. L’aspect chasse / pêche de l’histoire me paraît très très secondaire. Plus un prétexte qu’autre chose en fait. Et puis la planète et l’univers environnant ne sont que peu montrés… Alors il reste quoi ? Eh bien, il reste les personnages, et leurs interactions. Et je dois bien l’avouer, si on ne sait pas où on va, – mais pas du tout, même : ce premier tome semble être une introduction à quelque chose, mais impossible de deviner l’orientation que le récit va prendre – ces personnages ont quelque chose d’absolument fascinant et on s’y attache très rapidement. L’abus de drogues diverses et variées rend leur comportement assez difficile à saisir, et surtout introduit diverses possibilités dans les interprétations que l’on peut faire de ce que l’on voit, à travers les yeux de Lupus. Alors voilà, je ne sais pas trop quoi en penser, mais ce que je sais c’est que c’est extrêmement captivant et que la fin est très frustrante, car elle arrive sur un gros suspense et un tournant de l’histoire très important. Bref, à vos marques, prêt, lisez !
Nemesis
Génial, mais je regrette le changement de format. C'était mieux en petit (édition Le Téméraire, collection Griffe). D'ailleurs, si quelqu'un a le tome 3 ça m'intéresse. Au fait le 5 est sorti, et il est terrible (une surprise avec Clock, et il reste toujours aussi tordu). L'introduction de relation amoureuse dans la 2ème partie de la série (i.e. à partir du tome 4) rappele un peu plus "X-files", mais c'est tout de même culte comme série. J'adore (comme vous devez vous en douter).
Partie de chasse
Là où on retrouve les qualités de Bilal et Christin. Je ne vais pas m'attarder sur les détails de l'histoire, d'autres ont produits des avis très bien faits. Moi, je me contenterai d'insister à nouveau sur l'épaisseur, la densité du scénario. Les contextes politiques sont hyper bien étoffés, et la description des personnages très élaborée. Le désespoir, le pessimisme, la faillite des idéologies sont parfaitement bien décrits. Quand au dessin c'est du Bilal du meilleur cru. C'est inutile de préciser à nouveau quel grand artiste est ce type là. Maintenant, et comme je l'ai déjà dit, les productions de ce fameux tandem ne sont pas faciles d'accès. Pas tant par les thèmes qu'elles traitent, que par le blues qu'elles vous fichent après. En même temps, des bds capables de vous emmener dans des états pareils, sont loin d'être légions. Alors pourquoi bouder son (dé)plaisir.
Blake et Mortimer
Je rejoins la plupart des avis précédents : c'est une série à avoir absolument. On ne peut tout simplement pas se prétendre bédéphile si on ne possède pas "la Marque Jaune", "Le Mystère de la Grande Pyramide", "Le piège diabolique", etc. Certains aspects sont peut-être datés (l'ultra connu reproche de manque de présence féminine est typique des bandes de l'époque - les années 50-60 - et certainement justifié. Rappelons toutefois que les femmes n'avaient alors le droit de vote que depuis quelques années !) (on peut y ajouter le côté martial du "Secret de l'Espadon". Là encore, le contexte historique l'explique). Mais cette oeuvre a incontestablement marqué la bande dessinée (effort de documentation, travail d'ambiance, etc.). Sa qualité scénaristique et graphique n'a pas à rougir à côté des grands maîtres d'aujourd'hui. Au passage, je me permets de souligner que Jacobs était autodidacte (sauf erreur de ma part, il était chanteur d'opéra de formation !). Pour être complet, il me faut constater - avec d'autres ci-dessous - que l'oeuvre de E.P. Jacobs n'a rien gagné de la récupération commerciale de Van Hamme et consorts. "La machination Voronov" est à pleurer (la clé de l'énigme est connue dès les premières pages !). Quant à "L'étrange rendez-vous", c'est tout simplement n'importe quoi. Au second degré, peut-être (un album dadaïste ?). Et encore. Bref, achetez cette série les yeux fermés, mais uniquement jusqu'aux "Trois formules du Professeur Sato" (et encore).
De Cape et de Crocs
Excellente série. Vous ne l'avez pas encore ? Mais vous n'avez pas honte ? Ces albums s'adressent à un public de tous âges et ouvert - voire cultivé (ça aide pour comprendre certains gags !) - cela dit, le "delirium pas mince du tout" des auteurs est communicatif, même si vous n'êtes pas agrégé de lettres. La scène des pirates enfermés dans la cale de leur navire est une de mes préférées (n° 3, "L'archipel du danger", p. 16). Tout a été dit ci-dessous. Scénario, dessins : rien à redire. C'est du travail de très très grande qualité. Messieurs, chapeau bas ! Pour conclure, une regret et un espoir. Le regret d'abord : la série n'est pas terminée au moment où pleuvent les notes "5/5". J'espère donc que les éloges - mérités - que contient cet avis (et ceux qui le précèdent... et sans doute les suivants) ne conduiront pas les auteurs à baisser leur niveau d'exigence. J'espère aussi que les futurs nouveaux lecteurs ne se feront pas trop de fims avant d'acheter la série - ça me ferait mal que quelqu'un soit déçu en la lisant. L'espoir : que Bombastus ne reste pas sur le carreau (voy. fin du n° 5) et intervienne encore dans les albums à venir !
Les Formidables Aventures de Lapinot
Je suis d'accord à mille pour cents avec Davidovitch. J'aurais mis 5/5 si la qualité des derniers albums ne laissait pas sur sa faim. Mais peut-être, l'humour rafraichissant de Trondheim & co le devient-il moins au fur et à mesure qu'on le consomme ? Lorsque j'offre cette B.D. (ce qui est souvent le cas), je fais lire les résumés qui se trouvent en quatrième de couverture. Cela donne le ton de façon concise. Puis j'ajoute généralement que Lapinot, pour moi, c'est un peu comme si le Petit Prince de Saint-Exupéry se mettait soudain à faire de l'humour désabusé ("humour noir" pourrait convenir également, mais le terme me paraît trop violent... sauf peut-être pour "Black Town" et "Walter"). Comme certains commentateurs ci-dessous, j'avoue avoir eu besoin de m'adapter quelque peu à cette série décalée (tant pour les dessins que pour les gags). Il a fallu qu'un ami m'offre un album pour que je m'y frotte vraiment. Cette courte période de quarantaine écoulée, j'ai été conquis. Je recommande tout particulièrement l'album "Amour et Interim" (n° 4).
Légende
Il faut le préciser, c'est un tome d'introduction !!! Comme tout les précédent avis l'ont dit, le scénario n'est pas très original, surtout le début qui me fait penser moi aussi au film "Willow", comme le précise dut. Cela dit, moi des histoire comme ça avec des chevaliers, des rois, de la traîtrise me plaisent beaucoup. Le dessin est très fin, il y a pas mal de détails, les têtes des personnages n'ont pas un défaut, en fait tout est beau, les arbres, le château, les loups, les chevaliers... Et surtout, la couverture est magnifique et elle attire beaucoup l'attention vers elle. Tout ces beaux dessins sont très bien mis en couleur par madame Swolfs, les jeux de lumières sont bien réalisés, et l'album est de toute les couleurs. Maintenant j'attends vivement la suite qui va vraiment lancer l'histoire.
Le Pantin
Un petit chef d’œuvre, une petite merveille à admirer et à montrer. Le visage, le regard et les expressions de ce pantin sont remarquables, ses émotions sont perceptibles, et chacun de ses sourires est un petit bonheur. La mise en page aussi rend bien les effets. Tout le passage dans le parc est dessiné dans des petites cases identiques, qui dynamisent les mouvements. Les cases déformées traduisent bien le poids de cette pierre l’attirant violemment dans l’eau. Il est comique, gai, entreprenant et courageux alors on est triste avec lui, mais pas autant qu’on est heureux avec lui. Bon dieu... quel agréable moment, c’est beau, mais alors... je me suis mouillé les joues. Ben oui. Tant d’émotion et de plaisir en quelques pages avec un crayon, du rêve, du talent, un gros cœur et sans un mot. Cette BD est indispensable à ceux qui perçoivent l’émotion et la tendresse, et qui ont gardé des yeux d’enfants. J’ai de loin préféré l’édition crayonnée en noir et blanc à la version couleur qui aurait été splendide avec les couleurs de Plessix ("Le vent dans les saules") ou les aquarelles de Claude Guth ("Pitchi Poï").