On reconnaît le talent de Trondheim dans cette petite histoire de lâcheté et de bagarre !! La finesse est toujours là, les dialogues sont savoureux et l'humour si caractéristique de l'auteur bien présent aussi. Ce goût du décalé est très agréable et le dessin, à la fois brouillon et réellement génial, vif et innocent s'accorde parfaitement au scénario. On pourrait penser se lasser, car ça fait plus de 100p mais pas du tout, on rigole du début à la fin ! Cependant ça reste du Trondheim et si on n’aime pas ou qu'on en fait une indigestion, l'auteur reste dans son style...
Le choc quand on ouvre la BD c'est sans conteste le dessin qui vous pète aux yeux tellement c'est beau. LudoLullabi est sans aucun doute un grand espoir du dessin "franco-manga" et remplit toutes ses planches de petits détails. C'est vraiment magnifique. L'ambiance de la bande dessinée est volontairement sombre mais c'est dommage on voit moins les détails.
Côté scénar, un mélange de Stars Wars, avec des alliances, des bestioles et des vaisseaux. Avec un peu de Starship Troopers pour donner un coté "moderne" et "cyber-branché" au récit.
Une belle BD de science fiction, sans être révolutionnaire. A suivre dans le tome 2
Aimant beaucoup Monsieur Jean, je me suis arrêtée sur ce récit... et ça valait le coup ! Les deux auteurs racontent, chacun à leur tour, comment ils ont vécus la réalisation du quatrième album de la série. Enfin, ça c'est la théorie, parce que comme dans tout journal, ils dérivent pour se mettre à parler de leur passé, de leurs démons, ou de petites anecdotes.
C'est très intimiste, surtout pour la partie de Berbérian où l'on se sent parfois gêné de rentrer à ce point dans sa vie privée. Mais c'est surtout un récit très agréable à lire, proche finalement de leur série de fiction, puisque ça reste des impressions contemporaines sur la vie de tous les jours.
Par rapport à Approximativement (le même exercice réalisé par Trondheim), c'est moins construit, plus intime. Même en se disant qu'ils ont peut-être tout reconstruit pour écrire cet album, on a envie de croire qu'ils ont vraiment joué le jeu et nous ont livrés directement leurs impressions. On peut aussi penser à L'Artiste de la Famille (Larcenet), mais ici, c'est une vraie BD, avec des personnages, beaucoup d'humour, etc.
Du Larcenet très "Fluide Glacial", a n'en pas douter. Ben, oui, c'est tout de même dans ce journal que les différentes planches de ce génial album sont nées !
Alors bien sûr, chez poisson pilote, ca choque un peu... disons que ce n'est pas l'humour que l'on a l'habitude de lire dans cette collection. Et encore, après relecture de mes vieux "fluide", je constate que la censure est passée par là concernant certains dialogues, rendant l'ensemble... un peu moins cru !
En tout cas, Larcenet frappe très fort, ici. Certes, n'essayez même pas de trouver un message dans cet album : ici, c'est déconne à plein tube, et dieu sait si Larcenet se débrouille bien dans ce genre de cas ! (Bill Baroud is my hero).
Le dessin, minimaliste comme je l'aime chez cet auteur (tellement différent de Soyons fou tome 1, par exemple, style avec lequel j'avais plus de mal), est brillament mis en couleur par Patrice Larcenet. Comme toujours, Larcenet arrive simplement à faire passer de fortes émotions par son trait, l'expression de ses personnages, et le pouvoir narratif de son dessin.
Alors, oui, moi qui ne fait que fumer des pétards de drogue et voler des CD à la fnac, je préfère des oeuvres plus fortes comme Presque, le combat ordinaire... mais avec cet album, Larcenet fait fort. Très fort !
Laura raconte une histoire, son histoire, à un type de passage à l'auberge. Et cette histoire est poignante, d'autant plus qu'elle nous est contée par Laura qui se détache de ses anciennes émotions au fur et à mesure du récit. Ce mode de narration, récit entrecoupé de passage à l'instant présent où les relations entre Laura et son auditeur, suffirait à rendre la BD intéressante. Mais quand en plus on se laisse prendre par le récit d'une rencontre exceptionnelle...
De plus, les dessins sont vraiment très biens. J'avais déjà beaucoup aimé le style de Pellejero dans le silence de Malka, et ici c'est superbe. La couverture est très belle, non ? Cette impression de calme et de nostalgie, le tronc de l'arbre, les couleurs, ... enfin moi j'adore
Pour répondre à Kael, peut-être la fumée est elle bleue parce que c'est la couleur complémentaire du orange, et donc ça rend bien sur un paysage d'automne ;)
"L'autoroute du soleil" est un gros pavé impressionnant de 430 pages (récemment réedité en deux volumes) qui me semble-t-il, se réclame du manga.
L'histoire est longue. Les péripéties des deux personnages principaux, Alex et Karim, sont presque dignes de "Mildiou" tant les rebondissements sont nombreux et l'acharnement de leur poursuivant prononcé. Le début est raconté de façon absolument magistrale par une voix off (l'analogie avec le cinéma est très forte) qui présente les personnages, la situation, et qui donne le coup d'envoi.
A partir de là les choses s'enchaînent de façon assez implacable. Les évènements se succèdent, logiques, durs, et on se retrouve englué dans une situation inextricable. Personnellement je trouve ça très bien fait. Seule solution : la fuite, qui va durer tout l'album... Fuite devant un ennemi complètement acharné et qui ne lâche pas sa proie. Fuite devant certaines rencontres malheureuses, mais qui ne seront pas anecdotiques et participeront au contraire à la construction de l'histoire.
L'évolution des personnages est un des points forts de cet album. Que ce soit Faurissier, qui devient aveugle puis fou de haine, Alexandre, qui de gamin boutonneux et timide s'affirme de plus en plus, ou d'autres encore, les personnages ne sont pas monolithiques, ils ne sont pas figés, au contraire : ils sont très vivants.
Bon, tout de même, en 430 pages on a le temps de trouver l'histoire un peu longue, c'est vrai. Et puis certains rebondissements font un peu feuilleton. N'empêche, lorsque la mécanique s'est mise en marche, plus moyen de lâcher cet album. C'est vraiment prenant.
Pas grand-chose à dire sur le dessin, c'est du Baru. Un petit regret sur la couleur, qui à mon avis aurait apporté un plus à l'ensemble, et sur le tic de dessin de l'auteur qui consiste à faire des persos parfois complètement de travers pour marquer leur énervement... C'est un peu déstabilisant au début.
A lire, sans aucun doute.
Jusqu'à présent je n'ai guère apprécié mes lectures de Vanoli. Que ça soit les Contes de la désolation, L'arbre vengeur ou encore Giboulées, seul le dessin retenait véritablement mon attention de par son côté très caractéristique, tout à la craie, torturé et un peu surréaliste.
Hors donc ! Voilà-t-il pas que "L'usine éléctrique" me tombe entre les mains dans un magasin d'occasion. Hop, ni une ni deux, à ce prix-là je saute dessus (le bruit ainsi produit étant à peu près "schpouf").
Une fois rentré, l'album ouvert se révèle être très beau. Le dessin de Vanoli est toujours aussi particulier, mais probablement plus précis et réaliste dans sa description de l'usine, dans la représentation des machines. Ses paysages sont franchement plaisants également : on sent la neige, le vent, le froid, l'odeur des sapins... vraiment envoûtant.
Le mode de narration m'a plu d'entrée de jeu ! Une "voix off" qui expose la situation avec brièveté certes, mais en même temps de façon suffisamment dense pour permettre de tisser une base solide. Le texte m'a de plus paru bien pensé et bien travaillé, très naturel et fluide, faisant entrer le lecteur dans l'histoire de manière très efficace.
Et c'est après cette introduction somme toute assez factuelle (quoique non dénuée de poésie !) que les choses commencent. Car ce côté factuel laisse la place à un huis-clos un peu inquiétant où d'étranges visions prennent forme, un peu à la manière de romans fantastiques du XIXème siècle (je pense au "Horla" de Maupassant... ou même à certaines nouvelles de Lovecraft), où apparaissent deux étranges vérificateurs. Visions et réalité se mêlent, et il est parfois difficile de faire la part des choses. Le ton général oscille entre la poésie et le fantastique, c'est assez incroyable ! L'ambiance créée est superbe, et le petit texte de fin m'a tout simplement fait frissonner quand j'ai réalisé de quoi était parti Vanoli pour réaliser ce petit bijou !
Bref, j'ai vraiment beaucoup aimé. Presque un coup de coeur.
(et en plus l'album était dédicacé ! Je n'en ai pas cru mes yeux...)
Ah. Première déception avec Tezuka...
L'idée de départ est intéressante, avec ce parallèle entre trois Adolf complètement différents. Le graphisme est typique de Tezuka, particulier mais très joli quand on en vient à l'apprécier. Le découpage est efficace, parfois très inventif. La manière de traiter certains aspects est tout à fait propre à l'auteur, comme par exemple la relativisation du racisme, sa mise en abyme en opposant allemands et juifs, mais aussi résidents allemands au Japon et japonais... Son humanisme transparaît dans les questions qu'il fait se poser à ses personnages, démontant en même temps qu'il l'expose la théorie du racisme.
Mais.
Mais l'histoire est au début très naïve. L'enquête du journaliste japonais est caricaturale, les dialogues et textes pas naturels et parfois poussifs. Les clichés sont gros et se veulent trop sérieux. Le suspense est quasiment absent.
Après c'est pire. On se retrouve à suivre deux Adolf au Japon, l'un juif, l'autre moitié japonais moitié allemand, et là non seulement on retrouve tous les défauts de la première partie, mais en plus il n'y a aucun moyen de s'identifier aux personnages, et leurs réactions sont de surcroit très naïves.
Le tout traîne inutilement en longueur, le suspense est basé sur des choses qu'on devine longtemps à l'avance, et le final est très ringard, façon "Remy sans famille".
Bref, j'attends de lire la suite, mais le volume 1 en tant que tel m'a nettement déçu.
Tome 2 :
Après un premier tome décevant, cet album remonte un peu le niveau. L'histoire est en effet un peu plus monolithique, puisqu'elle se centre sur Sohei Togué et ses malheurs. On pourra le voir persecuté par la police secrète, chassé de son logement, de son travail, mis à la rue et forcé d'y rester. Difficile de rester indifférent à ce genre de traitement.
Les Adolf sont ici presque anecdotiques tant ils brillent par leur manque de présence. Mis à part un ou deux passages, on ne les verra pas. A noter tout de même la représentation d'Hitler par Tezuka, assez savoureuse dans son genre, avec un côté à la fois tendre et ridicule...
C'est d'ailleurs un reproche que l'on peut faire à cette oeuvre : traitant d'un tel sujet, Tezuka garde sa touche habituelle d'humour (très léger ici, mais présent), et de plus, s'il montre des tortures, des bagarres parfois violentes, son dessin masque complètement l'horreur de la chose. La violence montrée ici est finalement assez enfantine, absolument pas réaliste, et cela jure un peu avec le sujet...
D'autre part, l'histoire conserve des maladresses... comme par exemple les pensées des personnages. L'exemple le plus frappant est celui de Mme Kauffman, qui pense (dans une bulle) "Je suis amoureuse de Togué", et dont tout le comportement ultérieur dépend de cette pensée, alors que rien d'autre ne montre qu'elle est amoureuse. Il aurait mieux valu faire passer ce genre de chose par le dessin, là c'est bref, beaucoup trop bref, et absolument pas convaincant.
Enfin, l'histoire est longue. 300 pages de course-poursuite après ces documents... Au début c'est intéressant, voire même très prenant, mais au bout de 200 pages on en a un peu marre, surtout que les rebondissements deviennent abracadabrants... Dans le genre, Urasawa maîtrise son suspense d'une tout autre manière.
Malgré tous ces défauts, ce deuxième tome reste plaisant à lire -- plus que le premier en tout cas -- assez prenant et parfois finement drôle.
Tome 3 :
Enfin la série devient plus passionnante ! Ce tome traite en effet plus de l'histoire d'Adolf Kaufman et de son évolution au sein de l'univers contraint de l'Adolf Hitler Schule d'une part, d'Adolf Kamil qui resté au Japon se démène pour trouver un usage aux fameux documents à la base de l'histoire, et enfin de Yoshio Honda (le fils du colonel) qui espionne pour le compte des communistes, sans oublier bien sûr Soheï Togué, moins présent mais qui devrait revenir en force dans le quatrième et dernier tome.
Les récits concernant Kaufman et Kamil et Honda sont narrés d'un seul bloc chacun (130, 70 et 80 pages environ), ce qui donne presque l'impression de lire des histoires disjointes, sauf qu'elles sont au contraire intimement liées, l'une entraînant implacablement l'autre. Je dis « implacablement » parce que la cohérence de ce tome m'a paru assez forte : les éléments précédemment disposés commencent à s'assembler et à donner un tout cohérent, et ça me plaît bien.
Les moments de tension sont assez nombreux, et certaines scènes sont assez immondes, heureusement le dessin de Tezuka les atténue un peu. Sentiments et sens de l'honneur (qu'il soit envers la patrie ou plus personnel) s'exaltent et devraient donner lieu à un final intéressant.
Tome 4 :
Dernier tome de cette saga, l'histoire racontée est celle de la fin de la guerre, puis des débâcles allemande et japonaise, vue par les yeux des principaux personnages. Ceux-ci semblent piégés dans leur rôle, ne parvenant plus à en sortir, et inéluctablement conduits par les évènements impitoyables que l'on connaît.
La cruauté montrée dans ce volume est grande : torture, bombardements, blessés, mais aussi idéologique et psychologique. Rarement chez Tezuka des personnages auront été aussi maléfiques. Dans « Le phénix » par exemple, les caractères sont très nuancés, et presque tous ont un côté clair et un côté obscur. Ici, c'est très nettement le côté obscur qui prédomine.
Très touffus, les évènements abondent et s'enchaînent rapidement. Ce tome entier est une longue tragédie, avec quelques petites notes d'espoir qui percent difficilement. Sa fin se prolonge bien au-delà de la fin de la guerre, jusqu'à la mort du dernier des trois Adolf, et Tezuka livre très clairement son message dans la bouche de Soheï Togué :
« J'ai décidé de l'intituler [ce livre] "L'histoire des trois Adolf". Et j'espère que tous les lecteurs le feront lire aussi à leurs enfants, qui le feront lire à leurs enfants aussi? Je voudrais que des milliers et des milliers de personnes puissent le lire. Si je peux contribuer, ne serait-ce qu'un tout petit peu, à faire réfléchir les gens au véritable sens du mot "justice", j'aurai atteint mon but. »
Il fallait être humaniste pour mener à bien un tel récit en évitant les écueils de la facilité, des bons sentiments et du politiquement correct. Tezuka l'était, et il conclut cette histoire avec un talent rarement égalé dans le monde de la bande dessinée.
"Arq" c’est l’ambition de Rork, un découpage et une mise en page encore plus novateurs qui ne perdent pas le lecteur cette fois-ci (je me demande si une page dans "Arq" a un découpage classique de bande dessinée, c’est absolument incroyable), un dessin précis et incisif et surtout un scénario à tomber, complexe à souhait mais jamais décourageant, totalement non linéaire et absolument jouissif. Andréas sème des indices au gré des pages (avec un peu de réflexion, on peut jouer au Champollion et déchiffrer le langage inconnu du monde d’Arq !), nous menant dans une direction pour nous sortir un coup de théâtre (quel 5ème tome !) après et nous emmener totalement ailleurs. Ce gars est fou et génial, je pense qu’il n’a pas d’équivalent dans la BD aujourd’hui.
Ce qui m’a plus marqué donc, c’est le découpage : des cases verticales, à cheval sur deux pages ou formant un seul et même dessin géant sur une page… Au niveau formel, c’est fort, et surtout ça sert extrêmement bien l’histoire. L’exemple des 3 premières pages du premier tome est très significatif : les cases se lisent horizontalement et on y voit les différents protagonistes à 4 niveaux d’altitude différents, dans un même lieu, le tout débouchant sur leur télé transportation sur Arq. L’agencement des différents tomes est également brillant : 1 tome à la découverte du monde d’Arq suivi de deux tomes sur le passé des personnages : le flash back le plus long de l’histoire et, bien entendu, absolument passionnant, permettant de saisir parfaitement la psychologie des différents protagonistes, leurs attentes et leurs envies.
J’avoue que j’ai eu un peu peur en commençant cette série : 18 tomes, ça parait carrément long pour maintenir un intérêt aussi haut. Mais Andréas a déjà conclu son premier cycle en beauté et a entamé le deuxième de façon magistrale : il passe en couleur directe, change de format (taille Comics) – ce qui me fait un peu chier soit dit en passant, même si je pense que c’est un désir de l’auteur qu’il faut respecter – et attaque une nouvelle histoire qui, sans être totalement détachée du premier cycle, s’annonce quand même très différente. En tout cas ce septième tome est un pure réussite et augure du meilleur pour la suite.
"Arq" vient d’entrer dans mon Top 5 et c’est bien la première fois que j’ai envie de relire une série en l’ayant à peine terminée : j’ai encore tant de choses à y découvrir !
"Les entremondes" est une BD ambitieuse des frères Larcenet. Je regrette cependant que le deuxième tome ne soit pas à la hauteur du premier qui vaut 5 étoiles à lui seul. Un blanc des plus racistes qui voit son sort lié au noir qu’il vient d’assassiner, c’est à la fois bidonnant et effrayant tant les deux auteurs saisissent à merveille dans cet album ce qu’il y a de plus moche dans l’homme. Sous des apparences humoristiques, ils font un portrait sans concession de quelques énergumènes qui représentent à mon avis assez bien une bonne f(r)ange de la population terrestre : haine, pouvoir, domination, voilà des thèmes récurrents ici-bas.
Le deuxième tome se concentre lui sur ce que l’homme est en train de faire de sa mère la terre et, si le propos est tout aussi noble, je le trouve moins bien exploité. On ne tombe pas dans le pathos et la guimauve, loin de là, on est juste un ton en dessous de l’album précédent. Le dessin est également moins soigné, c’est une des premières fois où je l’apprécie modérément chez cet auteur.
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Mildiou
On reconnaît le talent de Trondheim dans cette petite histoire de lâcheté et de bagarre !! La finesse est toujours là, les dialogues sont savoureux et l'humour si caractéristique de l'auteur bien présent aussi. Ce goût du décalé est très agréable et le dessin, à la fois brouillon et réellement génial, vif et innocent s'accorde parfaitement au scénario. On pourrait penser se lasser, car ça fait plus de 100p mais pas du tout, on rigole du début à la fin ! Cependant ça reste du Trondheim et si on n’aime pas ou qu'on en fait une indigestion, l'auteur reste dans son style...
Eternal Midnight
Le choc quand on ouvre la BD c'est sans conteste le dessin qui vous pète aux yeux tellement c'est beau. LudoLullabi est sans aucun doute un grand espoir du dessin "franco-manga" et remplit toutes ses planches de petits détails. C'est vraiment magnifique. L'ambiance de la bande dessinée est volontairement sombre mais c'est dommage on voit moins les détails. Côté scénar, un mélange de Stars Wars, avec des alliances, des bestioles et des vaisseaux. Avec un peu de Starship Troopers pour donner un coté "moderne" et "cyber-branché" au récit. Une belle BD de science fiction, sans être révolutionnaire. A suivre dans le tome 2
Journal d'un album
Aimant beaucoup Monsieur Jean, je me suis arrêtée sur ce récit... et ça valait le coup ! Les deux auteurs racontent, chacun à leur tour, comment ils ont vécus la réalisation du quatrième album de la série. Enfin, ça c'est la théorie, parce que comme dans tout journal, ils dérivent pour se mettre à parler de leur passé, de leurs démons, ou de petites anecdotes. C'est très intimiste, surtout pour la partie de Berbérian où l'on se sent parfois gêné de rentrer à ce point dans sa vie privée. Mais c'est surtout un récit très agréable à lire, proche finalement de leur série de fiction, puisque ça reste des impressions contemporaines sur la vie de tous les jours. Par rapport à Approximativement (le même exercice réalisé par Trondheim), c'est moins construit, plus intime. Même en se disant qu'ils ont peut-être tout reconstruit pour écrire cet album, on a envie de croire qu'ils ont vraiment joué le jeu et nous ont livrés directement leurs impressions. On peut aussi penser à L'Artiste de la Famille (Larcenet), mais ici, c'est une vraie BD, avec des personnages, beaucoup d'humour, etc.
La Légende de Robin des Bois
Du Larcenet très "Fluide Glacial", a n'en pas douter. Ben, oui, c'est tout de même dans ce journal que les différentes planches de ce génial album sont nées ! Alors bien sûr, chez poisson pilote, ca choque un peu... disons que ce n'est pas l'humour que l'on a l'habitude de lire dans cette collection. Et encore, après relecture de mes vieux "fluide", je constate que la censure est passée par là concernant certains dialogues, rendant l'ensemble... un peu moins cru ! En tout cas, Larcenet frappe très fort, ici. Certes, n'essayez même pas de trouver un message dans cet album : ici, c'est déconne à plein tube, et dieu sait si Larcenet se débrouille bien dans ce genre de cas ! (Bill Baroud is my hero). Le dessin, minimaliste comme je l'aime chez cet auteur (tellement différent de Soyons fou tome 1, par exemple, style avec lequel j'avais plus de mal), est brillament mis en couleur par Patrice Larcenet. Comme toujours, Larcenet arrive simplement à faire passer de fortes émotions par son trait, l'expression de ses personnages, et le pouvoir narratif de son dessin. Alors, oui, moi qui ne fait que fumer des pétards de drogue et voler des CD à la fnac, je préfère des oeuvres plus fortes comme Presque, le combat ordinaire... mais avec cet album, Larcenet fait fort. Très fort !
Un peu de fumée bleue...
Laura raconte une histoire, son histoire, à un type de passage à l'auberge. Et cette histoire est poignante, d'autant plus qu'elle nous est contée par Laura qui se détache de ses anciennes émotions au fur et à mesure du récit. Ce mode de narration, récit entrecoupé de passage à l'instant présent où les relations entre Laura et son auditeur, suffirait à rendre la BD intéressante. Mais quand en plus on se laisse prendre par le récit d'une rencontre exceptionnelle... De plus, les dessins sont vraiment très biens. J'avais déjà beaucoup aimé le style de Pellejero dans le silence de Malka, et ici c'est superbe. La couverture est très belle, non ? Cette impression de calme et de nostalgie, le tronc de l'arbre, les couleurs, ... enfin moi j'adore Pour répondre à Kael, peut-être la fumée est elle bleue parce que c'est la couleur complémentaire du orange, et donc ça rend bien sur un paysage d'automne ;)
L'Autoroute du soleil
"L'autoroute du soleil" est un gros pavé impressionnant de 430 pages (récemment réedité en deux volumes) qui me semble-t-il, se réclame du manga. L'histoire est longue. Les péripéties des deux personnages principaux, Alex et Karim, sont presque dignes de "Mildiou" tant les rebondissements sont nombreux et l'acharnement de leur poursuivant prononcé. Le début est raconté de façon absolument magistrale par une voix off (l'analogie avec le cinéma est très forte) qui présente les personnages, la situation, et qui donne le coup d'envoi. A partir de là les choses s'enchaînent de façon assez implacable. Les évènements se succèdent, logiques, durs, et on se retrouve englué dans une situation inextricable. Personnellement je trouve ça très bien fait. Seule solution : la fuite, qui va durer tout l'album... Fuite devant un ennemi complètement acharné et qui ne lâche pas sa proie. Fuite devant certaines rencontres malheureuses, mais qui ne seront pas anecdotiques et participeront au contraire à la construction de l'histoire. L'évolution des personnages est un des points forts de cet album. Que ce soit Faurissier, qui devient aveugle puis fou de haine, Alexandre, qui de gamin boutonneux et timide s'affirme de plus en plus, ou d'autres encore, les personnages ne sont pas monolithiques, ils ne sont pas figés, au contraire : ils sont très vivants. Bon, tout de même, en 430 pages on a le temps de trouver l'histoire un peu longue, c'est vrai. Et puis certains rebondissements font un peu feuilleton. N'empêche, lorsque la mécanique s'est mise en marche, plus moyen de lâcher cet album. C'est vraiment prenant. Pas grand-chose à dire sur le dessin, c'est du Baru. Un petit regret sur la couleur, qui à mon avis aurait apporté un plus à l'ensemble, et sur le tic de dessin de l'auteur qui consiste à faire des persos parfois complètement de travers pour marquer leur énervement... C'est un peu déstabilisant au début. A lire, sans aucun doute.
L'Usine électrique
Jusqu'à présent je n'ai guère apprécié mes lectures de Vanoli. Que ça soit les Contes de la désolation, L'arbre vengeur ou encore Giboulées, seul le dessin retenait véritablement mon attention de par son côté très caractéristique, tout à la craie, torturé et un peu surréaliste. Hors donc ! Voilà-t-il pas que "L'usine éléctrique" me tombe entre les mains dans un magasin d'occasion. Hop, ni une ni deux, à ce prix-là je saute dessus (le bruit ainsi produit étant à peu près "schpouf"). Une fois rentré, l'album ouvert se révèle être très beau. Le dessin de Vanoli est toujours aussi particulier, mais probablement plus précis et réaliste dans sa description de l'usine, dans la représentation des machines. Ses paysages sont franchement plaisants également : on sent la neige, le vent, le froid, l'odeur des sapins... vraiment envoûtant. Le mode de narration m'a plu d'entrée de jeu ! Une "voix off" qui expose la situation avec brièveté certes, mais en même temps de façon suffisamment dense pour permettre de tisser une base solide. Le texte m'a de plus paru bien pensé et bien travaillé, très naturel et fluide, faisant entrer le lecteur dans l'histoire de manière très efficace. Et c'est après cette introduction somme toute assez factuelle (quoique non dénuée de poésie !) que les choses commencent. Car ce côté factuel laisse la place à un huis-clos un peu inquiétant où d'étranges visions prennent forme, un peu à la manière de romans fantastiques du XIXème siècle (je pense au "Horla" de Maupassant... ou même à certaines nouvelles de Lovecraft), où apparaissent deux étranges vérificateurs. Visions et réalité se mêlent, et il est parfois difficile de faire la part des choses. Le ton général oscille entre la poésie et le fantastique, c'est assez incroyable ! L'ambiance créée est superbe, et le petit texte de fin m'a tout simplement fait frissonner quand j'ai réalisé de quoi était parti Vanoli pour réaliser ce petit bijou ! Bref, j'ai vraiment beaucoup aimé. Presque un coup de coeur. (et en plus l'album était dédicacé ! Je n'en ai pas cru mes yeux...)
L'Histoire des 3 Adolf
Arq
"Arq" c’est l’ambition de Rork, un découpage et une mise en page encore plus novateurs qui ne perdent pas le lecteur cette fois-ci (je me demande si une page dans "Arq" a un découpage classique de bande dessinée, c’est absolument incroyable), un dessin précis et incisif et surtout un scénario à tomber, complexe à souhait mais jamais décourageant, totalement non linéaire et absolument jouissif. Andréas sème des indices au gré des pages (avec un peu de réflexion, on peut jouer au Champollion et déchiffrer le langage inconnu du monde d’Arq !), nous menant dans une direction pour nous sortir un coup de théâtre (quel 5ème tome !) après et nous emmener totalement ailleurs. Ce gars est fou et génial, je pense qu’il n’a pas d’équivalent dans la BD aujourd’hui. Ce qui m’a plus marqué donc, c’est le découpage : des cases verticales, à cheval sur deux pages ou formant un seul et même dessin géant sur une page… Au niveau formel, c’est fort, et surtout ça sert extrêmement bien l’histoire. L’exemple des 3 premières pages du premier tome est très significatif : les cases se lisent horizontalement et on y voit les différents protagonistes à 4 niveaux d’altitude différents, dans un même lieu, le tout débouchant sur leur télé transportation sur Arq. L’agencement des différents tomes est également brillant : 1 tome à la découverte du monde d’Arq suivi de deux tomes sur le passé des personnages : le flash back le plus long de l’histoire et, bien entendu, absolument passionnant, permettant de saisir parfaitement la psychologie des différents protagonistes, leurs attentes et leurs envies. J’avoue que j’ai eu un peu peur en commençant cette série : 18 tomes, ça parait carrément long pour maintenir un intérêt aussi haut. Mais Andréas a déjà conclu son premier cycle en beauté et a entamé le deuxième de façon magistrale : il passe en couleur directe, change de format (taille Comics) – ce qui me fait un peu chier soit dit en passant, même si je pense que c’est un désir de l’auteur qu’il faut respecter – et attaque une nouvelle histoire qui, sans être totalement détachée du premier cycle, s’annonce quand même très différente. En tout cas ce septième tome est un pure réussite et augure du meilleur pour la suite. "Arq" vient d’entrer dans mon Top 5 et c’est bien la première fois que j’ai envie de relire une série en l’ayant à peine terminée : j’ai encore tant de choses à y découvrir !
Les Entremondes
"Les entremondes" est une BD ambitieuse des frères Larcenet. Je regrette cependant que le deuxième tome ne soit pas à la hauteur du premier qui vaut 5 étoiles à lui seul. Un blanc des plus racistes qui voit son sort lié au noir qu’il vient d’assassiner, c’est à la fois bidonnant et effrayant tant les deux auteurs saisissent à merveille dans cet album ce qu’il y a de plus moche dans l’homme. Sous des apparences humoristiques, ils font un portrait sans concession de quelques énergumènes qui représentent à mon avis assez bien une bonne f(r)ange de la population terrestre : haine, pouvoir, domination, voilà des thèmes récurrents ici-bas. Le deuxième tome se concentre lui sur ce que l’homme est en train de faire de sa mère la terre et, si le propos est tout aussi noble, je le trouve moins bien exploité. On ne tombe pas dans le pathos et la guimauve, loin de là, on est juste un ton en dessous de l’album précédent. Le dessin est également moins soigné, c’est une des premières fois où je l’apprécie modérément chez cet auteur.