Les derniers avis (39383 avis)

Par Miquette
Note: 5/5
Couverture de la série Calvin et Hobbes
Calvin et Hobbes

"Quoi? Tu connais pas Calvin et Hobbes?!?!" Voilà comment ma meilleure amie m'a annoncé que j'ignorais l'existence d'une des meilleures bds du moment... Cette lacune a été vite comblée... Et là j'ai trouvé un humour à se tordre de rire comme ici où Calvin et Hobbes (son tigre) : - J'en ai assez de ces histoires de responsabilité personnelle! J'ai déjà fait ma part du bien du monde. - Vraiment? - Oui! Je suis né! Mais il y aussi une grande philosophie dans ces BDs, plein de messages... Comme ici : - Regarde, j'ai capturé un papillon! - Si les hommes pouvaient mettre des arcs-en-ciel dans des zoos, ils le feraient. CUUULTE!!!

14/11/2003 (modifier)
Couverture de la série Sam & Twitch
Sam & Twitch

Un 4/5 pour les 2 premiers tomes qui sont sont une merveille au niveau mise en scène. L'histoire elle-même n'est ni banale ni géniale, elle est bien construite et riche en rebondissement, certains passages sont très bons, c'est plutôt au niveau de l'histoire globale que c'est un peu banal. Mais il y a tellement de choses à lire que c'est assez peu important. La mise en scène, le découpage, sont variés, ce qui indique le rythme de lecture, très imaginatif. Le dessin est classe, mis en valeur par la couleur (très important, car le dessin est dans le style comics mais la couleur est plutôt sombre, brune, verte, rien de flashy), bref, très agréable à lire. Le tome 3 reprend les personnages et leur colle une nouvelle aventure, bon, c'est sympa, le dessinateur a changé, le dessin est plus "rond", moins torturé, c'est dommage. Ca vaut un 3/5. Le tome 4 casse tout, encore un changement de dessinateur, l'histoire n'est pas passionnante du tout, ça sent le manque d'inspiration. Ca vaut 2/5... J'ose pas imaginer ce que vaudra le tome 5... Mais achetez sans hésitation les 2 premiers !

12/11/2003 (modifier)
Par Don Lope
Note: 4/5
Couverture de la série Gothic
Gothic

J'ai eu un peu de mal à passer outre les dessins pas vraiment à mon goût, surtout que le premier tome n'est pas franchement extraordinaire, même s'il pose bien les bases de l'intrigue. On y découvre des personnages assez déjantés mais le mystère peine à intéresser vraiment. On comprend cependant qu'un des héros de ce récit fantastique reste la ville de Londres avec ses monstrueuses architectures victoriennes, ses mystères, ses ombres et ses peurs... Bien heureusement, le tome 2 parvient à nous captiver en jouant sur le thème de la réincarnation et du mal à travers les âges. D'intéressante, cette série devient captivante au cours d'un troisième tome très réussi où une pluie diluvienne rajoute un côté fin du monde à cette histoire on ne peut plus fantastique. Le quatrième tome persiste dans cette voie et renforce encore plus le mystère qui s'épaissit à mesure que notre intérêt grandit, vrai gage de qualité s'il en est. Au final cette série est vraiment particulière mais diablement originale: on ne sait pas trop où on va mais c'est avec grand plaisir que l'on se laisse porter ainsi.

12/11/2003 (modifier)
Par Don Lope
Note: 4/5
Couverture de la série Fléau.world
Fléau.world

Nouvelle BD du toujours très prolifique Morvan (ils doivent se tirer la bourre avec Chauvel), une nouvelle fois chez Dargaud (comme Al'Togo et "Reality Show") qui a dû lui offrir des conditions très avantageuses :), "Fléau.world" est assez largement inspiré de Horde, une des premières BD de JDM. Le thème est porteur et JDM l'exploite parfaitement; ce premier opus, non content de présenter parfaitement les différents protagonistes (j'aime particulièrement les portaits en pages de garde), arrive à développer l'intrigue sans se contenter de la poser comme c'est souvent de mise. J'ai trouvé le résultat emballant quoiqu'assez dans l'air du temps mais est-ce vraiment un défaut? Le dessin est également réussi même si le style un peu caricatural/humoristique peut parfois étonner. J'ai particulièrement aimé la mise en couleurs, sans être persuadé qu'il en sera de même pour tous les lecteurs. Un très bon premier tome qui, après "Reality Show" me fait oublier la déception Al'Togo

12/11/2003 (modifier)
Couverture de la série Printemps bleu
Printemps bleu

Plus encore que Frères du Japon cet ouvrage me paraît difficile d'accès. Il reflète toujours autant certains thèmes de l'auteur, le manque d'espoir, la déséspérance face à une société, une vie, un monde où l'on ne sait quoi être et l'errance (et les conneries) qui s'ensuit. Les histoires sont variables en qualité, certaines très absconses, d'autres plus explicites, toutes étranges et propices à interprétation. Comme par exemple "Revolver", où trois jeunes se voient offrir une arme avec trois balles. Que vont-ils en faire ? Cette arme et ces trois balles, telles la lampe et les trois voeux des contes, vont-elles changer leur vie minable ? Comment vont-ils s'en servir ? Que vont-ils devenir ? Plus encore que dans Amer Béton ou Frères du Japon, la vision de la vie présentée ici est désabusée, morne, sans espoir, cynique, terne. Malgré cela, ou peut-être à cause de cela, j'ai rapidement eu envie de relire cet ouvrage. Car Matsumoto crée admirablement ses ambiances et sait poser des questions d'une façon pertinente et intrigante. Bref, un indispensable pour qui a apprécié les autres oeuvres de l'auteur, et sinon commencez plutôt par Ping Pong ou Amer Béton.

12/11/2003 (modifier)
Par Don Lope
Note: 5/5
Couverture de la série Cuervos
Cuervos

Je suis assez surpris par les notes assez moyennes que récolte "Cuervos", dont le titre est un hommage au grand Carlos Saura, car j'ai été personnellement envoûté par cette série et particulièrement le premier tome dont la force m'a rappelé "Los Olvidados" ou le premier opus de Juan Solo. Certes, le dessin n'est pas toujours à mon goût mais il bénéficie par contre de cadrages souvent exceptionnels. La couleur ne m'a pas choqué plus que ça; elle ne mérite pas de louanges mais elle n'est pas ratée au point d'être ainsi villipendée. On est souvent dans des teintes lavandes qui renforcent le côté crépusculaire de cette histoire. Ce qui fait donc de cette série une lecture extraordinaire, c'est le scénario, absolument magistral. L'ensemble est d'une dureté incroyable mais à l'image d'"Amours chiennes" auquel le tome 2 rend hommage, on ne tombe jamais dans le misérabilisme. Il y a même quelques touches d'espoir qui parcourent la vie excessivement dure de ces gamins des rues, quoiqu'elles s'évanouissent souvent aussi vite qu'elles sont apparues. On y suit les traces de Joan, gamin intelligent dont la vie basculera le jour où il acceptera son premier contrat, la confrontation entre Joan et ce dernier restant le passage inoubliable du premier tome. Une de ces scènes qui vous laissent sans voix et vous marquent durablement. Le tome 2 nous fait découvrir Joan 10 ans plus tard. Peut-être moins puissant que le premier (et encore, vu la fin, ça se discute), il n'est pourtant pas dénué de qualité. La personnalité de Joan s'étoffe (ainsi que sa schizophrénie) et on suit progressivement sa montée dans "l'échelle sociale". Ses relations conflictuelles avec sa mère l'améneront définitivement au point de non-retour; Joan à le monde à ses pieds à la fin de ce second tome puisqu'il a perdu tout ce qu'il pouvait perdre sur Terre. Le tome 3 nous montre l'ascension politique de Joan, à mesure qu'il prend la main sur tous les cartels. Nettement moins poignant et plus politique que les deux premiers, ce tome montre la transformation du gamin en trentenaire redoutable qui s'apprête à faire main basse sur un pays. On perd un peu de la puissance des premiers tomes, notamment par des cadrages trop osés et un découpage trop cinématographique de Durand mais le récit reste d'intérêt avant le dernier tome où l'on attend une chute (ou une rédemption?) à la mesure du personnage, devenu limite mégalo. Le 4ème et dernier tome clot magnifiquement la série. On y voit un Joan vieillissant et on y découvre sa famille, aussi vile et sans scrupule que lui. La fin est brutale, en droite de ligne avec son existence entière ; il ne pouvait en être autrement. Entre grandeur et décadence, un tome qui termine remarquablement une vie de trahison et de chienlit. Une série d'une très grande force, à ne surtout pas manquer.

12/11/2003 (modifier)
Par Gaendoul
Note: 4/5
Couverture de la série Le Fléau des Dieux
Le Fléau des Dieux

Je me suis fait offrir cette bd pour mon anniversaire récemment... Et je dois dire que j'ai été agréablement surpris, même si je pensais qu'elle serait de qualité, je l'ai trouvée assez excellente... Que ce soit au niveau du scénario, de l'originalité ou des dessins sompteux et bien mis en couleurs. Le mythe d'Attila le Hun revisité et transposé dans une époque futuriste, un univers qui me rapelle "l'empire" de Warhammer 40.000, à la mode de l'empire romain et qui rejette toute évolution technologique dès lors que l'orbis est à son apogée. Du très bon space opera et un scénario original, bien trouvé et qui nous emmène loin et nous fait rêver. Raaaaah cet Attila, il en aura fait couler de l'encre, lui qui cuisait ses steaks sur la selle de son cheval (c'était l'anecdote débile du jour par Gaendoul ^^) A noter que l'intégrale des tomes est disponibles aux éditions Soleil (ben oui, normal quoi), bref, 3-en-1... "La fin du 3ème tome m'a rappelé la fin de la planète des singe". Oui c'est vrai que c'est à peu près le même type de réaction... :) Assez bluffante pour une fin, je dois avouer. :)

11/11/2003 (modifier)
Par Zeitgeist
Note: 5/5
Couverture de la série La Ligue des Gentlemen Extraordinaires
La Ligue des Gentlemen Extraordinaires

League of Extraordinary Gentlemen vol II L'autre côté du pont, Mister Hyde contre des Tabourets qui sont les humains ? Whatever on earth possessed you To make this bold decision I guess you don't need me While whispering those words I cried like a baby Hoping you would care Ces paroles tirées de la chanson Saturnine de The Gathering me paraissent être adéquates pour le dénouement de ce deuxième volet de la LoEG aux projecteurs fixés sur Mina Murray et Mister Hyde. Ce n'est pas très étonnant en fait, puisque ce sont sans doute les moins humains des extraordinaires gentlemen. D'ailleurs tout tourne autour de la notion d'humanité dans cette nouvelle épopée. Ce n'est donc vraiment pas un hasard si Alan Moore se permet le luxe de reprendre à son compte la Guerre des Mondes de HG Wells (et aussi une autre de ses oeuvres d'ailleurs). Des extra-terrestres qui se comportent justement comme l'espèce humaine lorsqu'il s'agit de conquérir un territoire (et donc, démystification de toutes les guerres coloniales anciennes ou récentes, suivez-mon regard). Moore en profite également pour montrer le côté déshumanisant de la guerre et qu'il n'y a ni bon ni méchant dans ce genre de situation, que ce soit avec la cause de l'invasion (avec un joli clin d'oeil à Burroughs par l'intermédiaire d'un certain John Carter Warlord of Mars), ou le dénouement du conflit qui tout en suivant la conclusion d'HG Wells (d'ailleurs c'est sans doute la meilleure adaption de ses romans que HG Wells aurait pu souhaiter), montre aussi que l'histoire est écrite par les vainqueurs. Mais pour en revenir à Mister Jekyll et Mina Murray, ce sont peut-être les seuls vrais humains du récit (Nemo étant un peu trop désabusé et cynique, et Griffin un aigri revanchard), avec ce bon vieux Quatermain, ceux qui malgré tout arrivent à avoir des sentiments ou pour le moins de la compassion et qui savent ce que la souffrance veut dire. Mais bon la grande force d'Alan Moore a toujours été d'aborder des problèmes conflexes sous le couvert d'un récit d'une grande fluidité. C'est encore le cas ici où les réflexions d'Alan Moore n'empêchent pas des scènes de batailles hallucinantes dans des paysages dantesques ou des combats de titans dans l'intimité d'une bibliothèque, tout cela grâce au trait gargantuesque, nerveux, démésuré, caricatural, monstreux mais parfois délicat de Kevin O'Neill toujours aussi en forme, notamment lors de la scène d'ouverture de la saga sur la planète Mars qui rappellera bien des souvenirs aux lecteurs de "Watchmen". Et puis il y a les couleurs parfois réalistes parfois totalement décalées (voir le vert de la forêt l'épisode 4 ou le rouge roccoco de la Tamise) de Digmaliw. Enfin il y a ce formidable dénouement, rempli d'un puissant pathos qui aurait perdu sa connotation péjorative. Ouais, quoiqu'on en dise Moore reste le Magicien des comics-books par excellence.

11/11/2003 (modifier)
Par Erta
Note: 4/5
Couverture de la série Elle
Elle

Je l'ai adorée, "Elle". Les mots et les images sont combinés de façon douce et harmonieuse sur un sujet effroyable et boulversant (39-45). Il y a beaucoup de séquences visuelles qui rendent la lecture fluide mais peut-être un peu trop rapide. Je trouve le trait et la mise en couleur très beaux. Le dessin se rapproche du style BD japonaise, mais la technique narrative est plutôt "européenne". L'alchimie est vraiment réussie. L'intrigue est présente et je me pose bcp de questions à l'issue de ce T1 (j'ai quand même ma petite idée sur l'histoire de Michèle...) Vivement le T2!!!

11/11/2003 (modifier)
Par JBT900
Note: 4/5
Couverture de la série El Borbah (Defective stories)
El Borbah (Defective stories)

Burns... Certainement une des plus belles découvertes que j'ai pu faire en matière de BD ces derniers mois, lorsque Cornélius a traduit Big Baby. El borbah ce sont des dialogues qui font mouche (mais j'aimerai quand même bien voir la VO, ce doit être encore plus vrai), un héros hors du commun et des histoires qui font frémir. Sans oublier un dessin qui se pose là et qui fait plus que soutenir ces histoires. Au petit musée des horreurs Charles Burns est un véritable artiste : ses noirs et blancs, ses dégradés de gris et ses ombres superbes portent admirablement bien ces histoires. Avec trois fois rien, Burns fait basculer un quotidien banal dans un conte noir où l'absurde le dispute à l'horreur. Mais c'est fait avec élégance, tact et une réelle économie de moyens. Sans fard, sans maquillage ni poudre aux yeux, sans rien d'autre que son énorme talent, Burns est vraiment un grand...

10/11/2003 (modifier)