Les derniers avis (36116 avis)

Par brunelle
Note: 4/5
Couverture de la série Silence
Silence

"C’est pas seulement à Paris; Que le crime fleurit; Nous au village aussi on a; De beaux assassinats..." C'est un album hors du commun, dont l'ambiance est un mélange de poésie, de magie, et de mystère. Le cadre campagnard est à la fois splendide et effrayant, et le dessin donne une drôle de dimension à l'histoire, complètement inédite. Le personnage de Silence est assez attachant, avec ses "yeux de serpent". J’adore la façon dont Comès fait passer silence de l'état de simplet à l'état normal : Avec l'ortho utilisé, on comprend dès les premières cases la situation du personnage. Pour finir, c'est une belle histoire triste qui fait rêver...

21/08/2002 (modifier)
Par Piehr
Note: 5/5
Couverture de la série Les Formidables Aventures de Lapinot
Les Formidables Aventures de Lapinot

J'ai découvert réellement le style de Trondheim par les formidables aventures de Lapinot, n'ayant pas encore lu un tome de Donjon à cette époque. Et que c'est bon ! L'humour est très fort, tout simplement ! Un humour etonnament naif et efficace, qui fait mouche à chaque fois. Lorsque nos héros se rendent, frétillants d'impatience, au guichet des remontées mécaniques, qu'on leur demande "combien de forfait en tout ?" et qu'ils hurlent de concert à tue-tête "UN !!!!!", c'est fort :) (en tout cas, moi, ca me fait rire :)) Bref, Trondheim nous gratifie ici d'un humour poilant qui ne tombe jamais dans la vulgarité, jouant beaucoup sur les mots et sur l'innocence de ses mignons petits personnages (Perso, mon préféré est richard, trop mignon lui :)). Le style graphique de Trondheim est vraiment particulier : on aime ou on n'aime pas, ça, c'est clair ! Le style est super brouillon, dessiné "à main levée", et la mise en couleur pleine est en fait vraiment sympathique. Moi, j'aime, et ca ajoute beaucoup au coté innocent de l'ensemble. Lapinot, c'est frais, c'est fort, c'est bon !

21/08/2002 (modifier)
Par gwenrhil
Note: 4/5
Couverture de la série Arkeod
Arkeod

je l'avoue, je n'ai pas aimé le premier tome. j'ai mis 1 semaine a le lire. le scenario me parraissait assez flou, le dessin sympa mais sans plus.....c'etait tres laborieux. je me suis quand meme lancé dans la lecture du tome 2. et alors la, surprise!!!!! ce tome 2 rattrappe largement les "erreurs" du 1er!!!!......les couleurs sont bien plus jolies, memes si elle sont faites sous photoshop (si si!), et l'infiltration dans la forteresse est un régal!!!!......dommage que la suite ne soit pour le moment pas prévue!....

20/08/2002 (modifier)
Par SuperFox
Note: 4/5
Couverture de la série Flag
Flag

Comme je l’ai déjà dit, le maître intérêt de cette BD reste l’effort scénaristique. Chauvel, bien servi par les dessins efficaces de Le Saëc, excelle dans son découpage, sa construction narrative : pour ne citer qu’un exemple, il ouvre son récit sur un détail qui semble anodin, mais prend tout son sens à la fin de la BD… La construction en flash-backs peut dérouter, si on n’a pas l’habitude. Mais comme ceux-ci sont très bien marqués, repérés clairement dans le temps, un léger effort de représentation permet de suivre parfaitement l’histoire, avec en prime l’impression d’être intelligent ! La thématique de cette BD reste, comme bien souvent chez Chauvel, la violence, mais la violence sociale, et l’humanité de ses acteurs. Plus explicitement, on voit le flic faire son boulot, être aussi humain qu’il est possible de l’être (on a notamment droit à un aperçu rapide de sa vie de famille) en ménageant son sens du devoir, et le délinquant le prendre pour un pote inconditionnel… Avant de « tomber de haut » : le flic reste un flic – pas un pourri ni un hypocrite, mais un flic qui fait son boulot quand ça commence à devenir grave. Le jeune en conservera un sentiment amer, et tout ça, bien évidemment, finira mal. Un BD solide, un peu noire, mais à mon sens très réaliste, et qui veut plus dépeindre de manière un peu orientée, sociologique pourrait-on presque dire, que dénoncer un système ou la société.

20/08/2002 (modifier)
Par SuperFox
Note: 4/5
Couverture de la série Belle comme la mort
Belle comme la mort

Une BD qui démarre comme un polar classique : un accident, un inconnu aux trousses d’une jeune fille défendue par son chevalier servant, et allons-y pour une histoire intéressante mais pas très originale. Pourtant, au fur et à mesure que l’on progresse dans la lecture, on se dit que quelque chose cloche. C’est imperceptible, mais une photo oubliée par-ci, une ellipse par-là, et tout ça prend peu à peu l’apparence d’une histoire beaucoup plus complexe qu’elle n’en a l’air. Pas complexe au niveau de l’intrigue, s’entend : on n’a pas affaire à un scénario à la XIII… Mais complexe au niveau humain. Il y a décidément trop d’histoires derrière cette seule et unique jeune femme. Petit à petit, donc, le lecteur découvre une vérité surprenante, quoique simple au possible. Et toute l’histoire de s’écrouler, de se déconstruire, de s’épurer au maximum. En cela, cette BD me fait un peu penser aux « bijoux de la Castafiore », ouvrage dans lequel chaque intrigue est une fausse piste, un faux-semblant intégral, un monstre de simplicité que seule notre naïveté a rendu complexe. Toute cette subtilité de scénario s’articule sur des personnages très attachants, du simplet Luis à sa mère abusive en passant par le mystérieux (et violent) bonhomme. On les sent tous porter un drame en germe, et tous se débattent là-contre sans s’en rendre compte… Les personnages, très humains donc, sont bien rendus par le trait du dessinateur, qui propose là une galerie de portraits comme son scénariste propose une galerie de psychologies ; avec la finesse des « Amours fragiles », composées par les mêmes auteurs.

20/08/2002 (modifier)
Par Marv'
Note: 5/5
Couverture de la série Astérix
Astérix

Voilà bel et bien une série exceptionnelle ! De longévité, de qualité et d'innovation. L'humour de Goscinny (qui n'a selon moi d'égal que celui de Franquin) allié à la perfection du trait d'Uderzo ont fait d'Astérix le mètre étalon de la BD franco-belge. Les gags, références et clins d'oeil qui remplissent les pages sont autant de preuves de l'immensité du talent des auteurs. L'univers de nos amis gaulois est particulièrement bien développé, ce qui frappe d'ailleurs, c'est que le moindre petit personnage secondaire est traité avec autant d'attention et de minutie (j'allais dire d'amour) que les "piliers" de la série. Astérix est devenu au fil des albums LA référence et LE représentant de la BD aussi bien auprès des non-initiés que des passionnés, et ce tour de force n'est qu'une de ses si nombreuses qualités. L'intemporalité des histoires en est une autre, majeure. Véritable phénomène, Astérix est et restera dans le coeur de tous comme la BD phare de la deuxième partie du XXème siècle. Et de loin !

20/08/2002 (modifier)
Couverture de la série L'artiste de la famille
L'artiste de la famille

... Difficile... L'album en soit n'est pas une bande dessinée, mais plutôt un recueil de textes écrits à chaud par Larcenet, et très largement illustrés. Le processus de gestation est intéressant : écrits comme un journal intime pour "aplanir les choses", Larcenet s'est mis à dessiner sur ses textes, presque par hasard, fasciné. Le résultat est pour le moins surprenant, étrange et déstabilisant. Vous qui connaissiez Bill Baroud, La Loi des Series, "Les super-héros injustement méconnus" et autres séries comiques, vous allez tomber de haut ! Larcenet livre ici ses pensées les plus noires, son malaise le plus profond. Pas sous forme très réfléchie ni très élaborée, mais le sentiment de ce malaise, tant par les textes que par les dessins. Après ça, on voit ses autres séries avec un autre oeil...

20/08/2002 (modifier)
Par Gévaudan
Note: 4/5
Couverture de la série Giacomo C.
Giacomo C.

Giacomo, c'est un de ces héros que l'on apprend à suivre et à aimer au fil des épisodes. On découvre avec plaisir qu'il se bonifie avec le temps (dessins et couleurs sont de plus en plus agréables) et que la qualité est toujours au rendez vous. Un grand bravo particulier au souci de réalisme dans la reconstitution de Venise, l'atmosphère de décadence raffinée est particulièrement bien rendue. Une valeur sûre, indéniablement.

20/08/2002 (modifier)
Par Marv'
Note: 5/5
Couverture de la série Les Aventures de Tintin
Les Aventures de Tintin

Au risque de ne pas être très original, j'avoue avoir appris à lire, moi aussi, grâce aux albums de Tintin. Donc un incontestable sentiment de nostalgie influence en partie mon jugement. Quand j'étais gosse, Tintin me faisait rêver. C'est vrai que le contexte de chaque album donne naissance à des aventures exaltantes, rocambolesques et captivantes. Et je me rends compte que la magie opère toujours, après chaque lecture, malgré les années qui s'amoncèlent. C'est d'ailleurs une raison de plus d'aimer les aventures de Tintin : je suis à chaque fois surpris des émotions qu'elles réveillent en moi. Alors oui, la ligne claire d'Hergé, autrefois novatrice, a pris de l'âge et semble parfois dépassée par le graphisme de certains auteurs actuels. Malgré tout, ce style reste percutant et la maîtrise dont fait preuve Hergé fait oublier le reste. Quant aux personnages, c'est sans conteste les acolytes et compères du célèbre reporter qui mènent la barque. Tintin, lisse et trop parfait est vite dépassé dans le coeur des lecteurs par le capitaine Haddock en tête (Mille Sabords !), ses disputes somptueuses avec Tryphon Tournesol (les albums "lunaires" au summum) et les inénarrables Dupondt (la scène de la jeep dans L'Or Noir par exemple), ainsi qu'une foule d'autres personnages, tous très charismatiques. Pour résumer, Tintin paraît daté, et pourtant le relire procure toujours un plaisir certain, et peut même parfois se comparer à une cure de jouvence. Malgré tout ce qu'on peut lui reprocher, il reste une référence parmi les références, et ça, ça force le respect.

20/08/2002 (modifier)
Par Marv'
Note: 5/5
Couverture de la série Raymond Calbuth
Raymond Calbuth

Attention, lorsque vous ouvrez une BD de Raymond Calbuth, vous entrez dans un monde à part, un monde dont vous ne reviendrez peut-être pas ! Raymond habite Ronchin, il est mégalo, parano, schizo, mytho, et c'est pour ça que je l'aime Raymond. Monique aussi l'aime, elle l'admire même. Monique c'est sa femme, mais Raymond le confesse : jamais plus de 50 ans avec la même femme ! Faut dire que c'est un tombeur. 'Puis un gars important : il n'hésite pas à écrire aux présidents des USA et de Russie pour exiger le démantèlement des armes nucléaires ! Un aventurier des temps modernes aussi : n'écoutant que son courage à deux mains, il organise une opération-commando pour libérer les Vaches-qui-rient honteusement parquées dans les rayons du supermarché ... Bref, Tronchet nous brosse le portrait sans concession d'un doux-dingue qui se prend pour le centre du monde. Évidemment, il faut se laisser guider, entrer dans le délire et se lâcher, et alors là, c'est grandiose ! Les esprits chagrins dénigreront le dessin "cra-cra" de Tronchet. Sachez voir au-delà ! Vous vous rendrez compte que finalement, c'est parfaitement approprié aux persos et aux gags. Léger bémol toutefois : possédant l'ancienne édition en 4 tomes, j'ai peur que le redécoupage en 6 tomes ne fasse un peu "light". Quant à l'inédit 7ème tome, j'avoue être resté sur ma faim. Tronchet semble avoir laissé Raymond Calbuth de côté trop longtemps, il manque un peu de la fraîcheur des premiers albums. Mais quoi qu'il en soit, cette série reste à mes yeux garante de bons moments de rigolade, et je dis : Merci Monsieur Tronchet !

20/08/2002 (modifier)