C'est avec beaucoup de retard que j'ai découvert cette bd. Ce qui est pour moi, une grosse lacune étant donné que je suis un amateur de s-f. Mais bon, voila j'ai réparé mon erreur et c'est avec joie que je me suis donc plongé dans cet univers gore et fantastique.
La colonisation spatiale est un sujet fort prisé chez les scénaristes, et Thierry Cailleteau ne faillit pas à la règle en developpant, ici, une histoire à mi-chemin entre "Alien" et "La nuit des mort-vivants". Il nous concocte un récit haletant qui fait place avant tout à l'action, au suspense et à l'humour. Tous ces ingrédients contribuent à donner un ton fluide et agréable à cette série.
Conclusion : on "dévore" les deux tomes, page après page.
Plusieurs éléments viennent se greffer dans la structure du scénario. Cela contribue à donner de l'intensité au récit et à titiller notre curiosité.
A travers "Cryozone", on nous démontre, une fois de plus, que les multinationales ont le pouvoir de détruire ou de développer des projets, mais uniquement pour leurs interêts et bien sûr sans se soucier des pertes humaines que cela pourrait occasionner.
Le message, même s'il n'est pas nouveau, passe très bien et la conclusion, bien que prévisible, reste intéressante.
Le dessin de Denis Bajram n'est peut-être pas aussi aboutit que dans UW1 mais il s'y dégage déjà beaucoup de maturité. Entre autres, j'aime beaucoup quand il dessine des vaisseaux spatiaux. Sa précision du détail y est superbe. J'ai remarqué que le personnage de la page 3 du tome 1 (Chavez) ressemble étrangement à Mario , un des héros de "Universal War One". Coïncidence, je suppose !
Les couleurs de Florence Breton et Nadine Thomas sont parfois très vives mais dans l'ensemble, elles restent dans l'esprit du récit.
"Cryozone" est donc une série à lire sans attendre, et si comme moi vous hésitez à l'achat de cette bd, et bien je vous rassure c'est franchement une bonne histoire !
Ce manga est superbe. D'abord à cause de Saya, l'héroïne, vampire aux allures de fillette, redoutable combattante, esclave abusée... un personnage sombre et séduisant. Ensuite, le scénario (assez condensé, one-shot oblige) servit par une narration surprenante et efficace... On est loin du shojo niais et mielleux.
Sinon, pour faire un résumé vulgaire d'un avis sur le dessin, on pourrait trouver les adjectifs du genre : élégant, fin, dynamique. Moi je préfère dire : génial.
Un manga à découvrir d'urgence pour les amateurs de sang, de sabre, de minces vampires vicieuses, au combat comme ailleurs.
Je l'avoue, j'ai découvert Lewis Trondheim en même temps que Manu Larcenet et en même temps que "les cosmonautes du futur".
Et je suis tout de suite tombé sous le charme de ces 2 jeunes auteurs.
Trondheim parce qu'il compose là une merveilleuse histoire, qui passe de la petite comédie pour enfants au livre de science-fiction intelligent pour grands ados dès la fin du premier tome. Nul besoin de signaler que ce paradoxe est évidemment voulu de la part de Trondheim et, par conséquent, parfaitement maîtrisé. La transition entre les deux genres se fait à merveille et donc, laisse le lecteur abasourdi par tant d'audace.
Donc, 5/5 pour le premier tome.
Malheureusement, je trouve que le second volet perd de sa grandeur, principalement parce que dans le premier, les trois quarts du charme de l'album résidaient dans l'effet de surprise. Alors que là, même si l'humour est toujours omniprésent, on se retrouve dans une chouette histoire de s-f, sans rien de particulier, comme il en existe déjà un max. C'est pas mal mais on pouvait s'attendre à de nouvelles surprises de la part d'un auteur comme Trondheim.
Le dessin, lui, est tout bonnement fabuleux. C'est ce dessin d'ailleurs, qui m'a poussé à me procurer l'album. Certes, les traits ont l'air naïfs et irréguliers et on dirait que tous les personnages sont de la même famille puisqu'ils ont tous le même visage. Mais je trouve que Larcenet est l'un de ces rares auteurs qui arrive à faire ressentir de l'émotion rien que par les expressions de ses personnages et qui reste tout de même dans le dessin dit naïf (contrairement à Guarnido, Hermann,...).
Sinon, le texte est pas mal. Pas magistral, mais pas mal.
Donc, une excellente BD à lire d'urgence, ne serait-ce que pour la fin du premier tome.
Du grand Trondheim, et Larcenet fidèle à lui-même.
- "Pourquoi t'achètes un truc aussi moche?"
Voilà ce que m'ont demandé les trois quarts des types à qui j'ai montré l'album.
- "Quoi? Tu rigoles! c'est trop beau!"
Et voilà ce que je leur ai répondu. Non, sans déconner, c'est fabuleux à feuilleter un album comme ça.
Les couleurs bleutées donnent un certain relief hyper-agréable à l'oeuvre, quant à la mise en page, des cases sans bordure, des dessins sur toute une page, des gros plans sur des objets apparement inutiles, ... Je trouve ça génial. C'est d'une tout autre classe que les BD que l'on lit habituellement. Et c'est peut-être ça qui nous gêne. Mais moi, j'adore.
Les personnages sont géniaux, en blanc sur un décor bleu, bref, rien à ajouter sur le design.
Le scénario, maintenant.
J'avoue que j'ai jamais été fan des histoires de mafieux. Ni en BD, ni au cinéma. Néanmoins, là, je reste un peu sur le c**! C'est vrai, quoi! Vous en connaissez beaucoup, vous, des histoires qui mélangent aussi habilement l'action, le drame, la religion, l'amour,...
Moi pas. Malgré tout, je trouve que certaines scènes tirent un peu en longueur et que la fin est franchement moyenne.
Sinon, les textes sont divins. Poétiques, intelligents,... Bref, divins, quoi.
Donc très bonne BD (un peu chère), qui vaut largement le coup d'y jeter un coup d'oeil, ne serait-ce que pour le design.
Bravo Igort. Bravo et merci.
C'est tout à fait le genre de BD que j'adore. Pas étonnant donc que dès la sortie du tome 1, je cours en librairie pour voir si il est à la hauteur de ses prédécesseurs du même style chez le même éditeur.
Je connais très mal Johann Sfar. Et en feuilletant l'album, je constate que son coup de crayon et sa mise en page ne sont pas, à mon avis, de toute beauté. Mais combien de fois ai-je pensé la même chose et me suis-je dit, après une première lecture que le dessin, si il ne semble pas extraordinaire, convient finalement parfaitement à l'atmosphère ainsi qu'à l'histoire de l'album. Je l'achète donc.
Et je ne peux être qu'agréablement surpris par une oeuvre aussi intelligente, drôle et pleine de poésie. Grandiose!
Malgré tous ces bons points et le fait qu'un chat juif qui gagne la parole et qui décide de faire sa Bar-Mitsva, c'est tout bonnement génial, je reste un chouilla sur ma faim, je ne sais pas pourquoi, mais dans le genre philosophico-religieux, il me semble qu'il y a de bien meilleures références.
Mais effectivement, une fois plongé dans l'histoire, la médiocrité du dessin ne gêne plus.
C'est bon signe.
Donc, très bonne BD, divertissante et intelligente. J'aime bien et je comprends qu'on puisse mettre 5/5 comme 3/5.
P.S.: Je n'ai pour l'instant lu que le tome 1. Donc, peut-être que mon avis changera lorsque j'aurai lu les suivants.
J'ai acheté le premier tome parce que le dessin me plaisait bien et que j’aimais bien Léturgie.
Bilan: J'ai trouvé ça sympa, drôle, le scénario de base me plaisait et j'adorais la scène entre la nounou noire et le vieux père de famille. Un régal mais j'avais quand même peur que la série finisse par tourner en rond.
Je fus rassuré au tome deux car l'auteur a trouvé un excellent moyen de ne pas, justement, tourner en rond, il change d'endroit, de pays, de décor, d'ambiance,... Et donc, évite la monotonie. Les gags du début dans la maison de Cotton sont toujours géniaux et les dessins idem.
Le tome trois est pour l'instant, le moins réussi à mon goût. Sans doute à cause de l'intrigue que je trouve moins intéressante.
Quant au tome 4, on revient sur les pas des 2 premiers et c'est donc à nouveau génial. Truffé de jeu de mots et de dialogues savoureux.
Il m'en vient un à l'esprit, je crois que ça faisait comme ça.
- "Je suis médecin. Comment se portent les gens ici? De quoi meurt-on?"
- "Ben ça dépend surtout de la couleur de leur peau, m'sieur!"
- "Plait-il?"
- "Ici, les blancs vivent cent ans, solides comme des chênes. Les noires meurent à la chaîne et ne possèdent pas un cent."
Donc, excellent "Western" qui convient aussi bien aux enfants pour l'humour et les scènes d'actions qu'aux adultes pour les sujets abordés.
En gros, une très bonne BD à la fois prenante et divertissante.
Au moins un titre, à choisir de préférence dans les dix premiers- titres/années-fondatrices, selon le scénario -0 à 100% auto- et un lieu de l'action à son goût, au moins un se doit de figurer dans toute bibliothèque de bande dessinée, ne serait-ce que pour illustrer le rapport entre la jeunesse, le sport et l'éthique, la morale ou la philosophie, thème récurrent chez Graton -et Reding, qui a su le développer également-. Si vous aimez l'auto, le premier, "Le Grand défi", est un duel humain passionnant. "Le 13 est au départ" pour l'atmosphère des 24 Heures du Mans et "La trahison de Steve Warson" pour son suspense complètent le trio de tête. "Le 8ème pilote" de par son internationalisme, est à la charnière du monde auto et du monde politique. Enfin, si l'auto ne vous intéresse pas, "Route de nuit" d'abord pour son réalisme social, et "Le retour de Steve Warson" pour l'atmosphère angoissante, sont exemplaires.
Voici de quoi réfléchir : de cadeaux à un garçon passionné qui voulait piloter, ces albums sont devenus une habitude d'adolescent impatient, spectateur en paddock, puis une formalité d'adulte qui gagnait peu, achetait neuf et naviguait la camionnette d'assistance au RAC, et puis enfin une recherche nonchalante en occasion parmi bien d'autres intérêts que peut avoir un universitaire, et ce au fil de quatre décennies. Grandir ne veut pas toujours dire tirer un trait, mais plutôt prendre du recul. J'essaierai bien de trouver un amateur pour continuer après moi, mais sinon, tant pis.
Pour conclure, une ébauche de critique littéraire et artistique est en cours sur le forum de "www.michelvaillantfan.it", en anglais, français ou italien.
Pour le moment, j'ai lu que le premier. Quel bonheur! Ne serait-ce que pour les yeux.
Un dessin réaliste rarement aussi abouti et des couleurs... FABULEUX!!!
Je ne suis pas tant fan des histoires d'avions ("Buck Danny", "Dan Cooper", ...) mais là, c'est génial. Le scénario est formidable. Les personnages sont attachant et même la chute finale est à la hauteur.
Bref, cette BD devrait sans aucun doute être mille fois plus populaire que ce qu'elle est. Je ne sais pas pourquoi elle ne marche pas mieux que ça.
Bonjour, je trouve votre site vraiment extra, c'est le fruit d'un travail difficile et exemplaire ! Je suis moi-même webmaster d'une boutique virtuelle, et je crois avoir un avis compétent.
"XIII", comme "Buck Dany" a hanté toute ma jeunesse de bédéphile !
J'aime beaucoup cette bd, j'ai même un album dédicacé de Vance, un des premiers numéros ; à l'époque je lui avais parlé d'un article dans un journal spécialisé qui prétendait que la solution de l'intrigue mémorielle allait être bientôt dévoilée.
Il m'a juste répondu : "le dénouement n'est pas encore écrit, et de toute façon, il y en aura plusieurs".
Du polar noir et blanc avec des gueules et des bombes sexuelles, en BD ça fait penser à "Sin City". Mais de l'autre côté de l'Atlantique il n'y a pas que Frank Miller, et il n'y a pas que les Etats-Unis. "La grande arnaque" est à l'origine une BD argentine avec aux commandes deux auteurs qui ont réussi un bien beau thriller politique. Leurs personnages sont caricaturaux et crédibles à la fois, leur méchant star (L'iguane) est vraiment un des pires méchants jamais créés par la BD, et leur histoire est tout simplement un bijou à dévorer.
L'ambiance est glauque, étouffante, on a parfois la sensation de percevoir l'humidité tropicale des forêts de cette dictature sud américaine. Les prostituées attendent, lascives, les jupons remontés pour essayer de capter un peu d'air frais sur les cuisses tandis qu'au plafond tournent les pales d'un ventilateur en bois. Le barman balafré et débordant de gras double récure un verre avec nonchalance. Soudain la porte à battants en bois s'ouvre et le tueur entre, à la recherche de sa proie, dans un silence de plomb que vient troubler le vol d'une mouche capricieuse. L'iguane ne quitte ni son chapeau ni ses Ray-Ban, mais d'un agile mouvement de langue il gobe l'insecte impertinent…
Ajoutez à cela un héros un brin looser et romantique, une femme splendide qui a besoin de sa protection, quelques personnages secondaires hauts en couleurs, et surtout un dessin superbe en noir et blanc, et vous obtenez "La grande arnaque", une BD qui est à l'opposé de son titre en quelque sorte…
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Cryozone
C'est avec beaucoup de retard que j'ai découvert cette bd. Ce qui est pour moi, une grosse lacune étant donné que je suis un amateur de s-f. Mais bon, voila j'ai réparé mon erreur et c'est avec joie que je me suis donc plongé dans cet univers gore et fantastique. La colonisation spatiale est un sujet fort prisé chez les scénaristes, et Thierry Cailleteau ne faillit pas à la règle en developpant, ici, une histoire à mi-chemin entre "Alien" et "La nuit des mort-vivants". Il nous concocte un récit haletant qui fait place avant tout à l'action, au suspense et à l'humour. Tous ces ingrédients contribuent à donner un ton fluide et agréable à cette série. Conclusion : on "dévore" les deux tomes, page après page. Plusieurs éléments viennent se greffer dans la structure du scénario. Cela contribue à donner de l'intensité au récit et à titiller notre curiosité. A travers "Cryozone", on nous démontre, une fois de plus, que les multinationales ont le pouvoir de détruire ou de développer des projets, mais uniquement pour leurs interêts et bien sûr sans se soucier des pertes humaines que cela pourrait occasionner. Le message, même s'il n'est pas nouveau, passe très bien et la conclusion, bien que prévisible, reste intéressante. Le dessin de Denis Bajram n'est peut-être pas aussi aboutit que dans UW1 mais il s'y dégage déjà beaucoup de maturité. Entre autres, j'aime beaucoup quand il dessine des vaisseaux spatiaux. Sa précision du détail y est superbe. J'ai remarqué que le personnage de la page 3 du tome 1 (Chavez) ressemble étrangement à Mario , un des héros de "Universal War One". Coïncidence, je suppose ! Les couleurs de Florence Breton et Nadine Thomas sont parfois très vives mais dans l'ensemble, elles restent dans l'esprit du récit. "Cryozone" est donc une série à lire sans attendre, et si comme moi vous hésitez à l'achat de cette bd, et bien je vous rassure c'est franchement une bonne histoire !
Blood - The Last Vampire
Ce manga est superbe. D'abord à cause de Saya, l'héroïne, vampire aux allures de fillette, redoutable combattante, esclave abusée... un personnage sombre et séduisant. Ensuite, le scénario (assez condensé, one-shot oblige) servit par une narration surprenante et efficace... On est loin du shojo niais et mielleux. Sinon, pour faire un résumé vulgaire d'un avis sur le dessin, on pourrait trouver les adjectifs du genre : élégant, fin, dynamique. Moi je préfère dire : génial. Un manga à découvrir d'urgence pour les amateurs de sang, de sabre, de minces vampires vicieuses, au combat comme ailleurs.
Les cosmonautes du futur
Je l'avoue, j'ai découvert Lewis Trondheim en même temps que Manu Larcenet et en même temps que "les cosmonautes du futur". Et je suis tout de suite tombé sous le charme de ces 2 jeunes auteurs. Trondheim parce qu'il compose là une merveilleuse histoire, qui passe de la petite comédie pour enfants au livre de science-fiction intelligent pour grands ados dès la fin du premier tome. Nul besoin de signaler que ce paradoxe est évidemment voulu de la part de Trondheim et, par conséquent, parfaitement maîtrisé. La transition entre les deux genres se fait à merveille et donc, laisse le lecteur abasourdi par tant d'audace. Donc, 5/5 pour le premier tome. Malheureusement, je trouve que le second volet perd de sa grandeur, principalement parce que dans le premier, les trois quarts du charme de l'album résidaient dans l'effet de surprise. Alors que là, même si l'humour est toujours omniprésent, on se retrouve dans une chouette histoire de s-f, sans rien de particulier, comme il en existe déjà un max. C'est pas mal mais on pouvait s'attendre à de nouvelles surprises de la part d'un auteur comme Trondheim. Le dessin, lui, est tout bonnement fabuleux. C'est ce dessin d'ailleurs, qui m'a poussé à me procurer l'album. Certes, les traits ont l'air naïfs et irréguliers et on dirait que tous les personnages sont de la même famille puisqu'ils ont tous le même visage. Mais je trouve que Larcenet est l'un de ces rares auteurs qui arrive à faire ressentir de l'émotion rien que par les expressions de ses personnages et qui reste tout de même dans le dessin dit naïf (contrairement à Guarnido, Hermann,...). Sinon, le texte est pas mal. Pas magistral, mais pas mal. Donc, une excellente BD à lire d'urgence, ne serait-ce que pour la fin du premier tome. Du grand Trondheim, et Larcenet fidèle à lui-même.
5 est le numéro parfait
- "Pourquoi t'achètes un truc aussi moche?" Voilà ce que m'ont demandé les trois quarts des types à qui j'ai montré l'album. - "Quoi? Tu rigoles! c'est trop beau!" Et voilà ce que je leur ai répondu. Non, sans déconner, c'est fabuleux à feuilleter un album comme ça. Les couleurs bleutées donnent un certain relief hyper-agréable à l'oeuvre, quant à la mise en page, des cases sans bordure, des dessins sur toute une page, des gros plans sur des objets apparement inutiles, ... Je trouve ça génial. C'est d'une tout autre classe que les BD que l'on lit habituellement. Et c'est peut-être ça qui nous gêne. Mais moi, j'adore. Les personnages sont géniaux, en blanc sur un décor bleu, bref, rien à ajouter sur le design. Le scénario, maintenant. J'avoue que j'ai jamais été fan des histoires de mafieux. Ni en BD, ni au cinéma. Néanmoins, là, je reste un peu sur le c**! C'est vrai, quoi! Vous en connaissez beaucoup, vous, des histoires qui mélangent aussi habilement l'action, le drame, la religion, l'amour,... Moi pas. Malgré tout, je trouve que certaines scènes tirent un peu en longueur et que la fin est franchement moyenne. Sinon, les textes sont divins. Poétiques, intelligents,... Bref, divins, quoi. Donc très bonne BD (un peu chère), qui vaut largement le coup d'y jeter un coup d'oeil, ne serait-ce que pour le design. Bravo Igort. Bravo et merci.
Le Chat du Rabbin
C'est tout à fait le genre de BD que j'adore. Pas étonnant donc que dès la sortie du tome 1, je cours en librairie pour voir si il est à la hauteur de ses prédécesseurs du même style chez le même éditeur. Je connais très mal Johann Sfar. Et en feuilletant l'album, je constate que son coup de crayon et sa mise en page ne sont pas, à mon avis, de toute beauté. Mais combien de fois ai-je pensé la même chose et me suis-je dit, après une première lecture que le dessin, si il ne semble pas extraordinaire, convient finalement parfaitement à l'atmosphère ainsi qu'à l'histoire de l'album. Je l'achète donc. Et je ne peux être qu'agréablement surpris par une oeuvre aussi intelligente, drôle et pleine de poésie. Grandiose! Malgré tous ces bons points et le fait qu'un chat juif qui gagne la parole et qui décide de faire sa Bar-Mitsva, c'est tout bonnement génial, je reste un chouilla sur ma faim, je ne sais pas pourquoi, mais dans le genre philosophico-religieux, il me semble qu'il y a de bien meilleures références. Mais effectivement, une fois plongé dans l'histoire, la médiocrité du dessin ne gêne plus. C'est bon signe. Donc, très bonne BD, divertissante et intelligente. J'aime bien et je comprends qu'on puisse mettre 5/5 comme 3/5. P.S.: Je n'ai pour l'instant lu que le tome 1. Donc, peut-être que mon avis changera lorsque j'aurai lu les suivants.
Cotton Kid
J'ai acheté le premier tome parce que le dessin me plaisait bien et que j’aimais bien Léturgie. Bilan: J'ai trouvé ça sympa, drôle, le scénario de base me plaisait et j'adorais la scène entre la nounou noire et le vieux père de famille. Un régal mais j'avais quand même peur que la série finisse par tourner en rond. Je fus rassuré au tome deux car l'auteur a trouvé un excellent moyen de ne pas, justement, tourner en rond, il change d'endroit, de pays, de décor, d'ambiance,... Et donc, évite la monotonie. Les gags du début dans la maison de Cotton sont toujours géniaux et les dessins idem. Le tome trois est pour l'instant, le moins réussi à mon goût. Sans doute à cause de l'intrigue que je trouve moins intéressante. Quant au tome 4, on revient sur les pas des 2 premiers et c'est donc à nouveau génial. Truffé de jeu de mots et de dialogues savoureux. Il m'en vient un à l'esprit, je crois que ça faisait comme ça. - "Je suis médecin. Comment se portent les gens ici? De quoi meurt-on?" - "Ben ça dépend surtout de la couleur de leur peau, m'sieur!" - "Plait-il?" - "Ici, les blancs vivent cent ans, solides comme des chênes. Les noires meurent à la chaîne et ne possèdent pas un cent." Donc, excellent "Western" qui convient aussi bien aux enfants pour l'humour et les scènes d'actions qu'aux adultes pour les sujets abordés. En gros, une très bonne BD à la fois prenante et divertissante.
Michel Vaillant
Au moins un titre, à choisir de préférence dans les dix premiers- titres/années-fondatrices, selon le scénario -0 à 100% auto- et un lieu de l'action à son goût, au moins un se doit de figurer dans toute bibliothèque de bande dessinée, ne serait-ce que pour illustrer le rapport entre la jeunesse, le sport et l'éthique, la morale ou la philosophie, thème récurrent chez Graton -et Reding, qui a su le développer également-. Si vous aimez l'auto, le premier, "Le Grand défi", est un duel humain passionnant. "Le 13 est au départ" pour l'atmosphère des 24 Heures du Mans et "La trahison de Steve Warson" pour son suspense complètent le trio de tête. "Le 8ème pilote" de par son internationalisme, est à la charnière du monde auto et du monde politique. Enfin, si l'auto ne vous intéresse pas, "Route de nuit" d'abord pour son réalisme social, et "Le retour de Steve Warson" pour l'atmosphère angoissante, sont exemplaires. Voici de quoi réfléchir : de cadeaux à un garçon passionné qui voulait piloter, ces albums sont devenus une habitude d'adolescent impatient, spectateur en paddock, puis une formalité d'adulte qui gagnait peu, achetait neuf et naviguait la camionnette d'assistance au RAC, et puis enfin une recherche nonchalante en occasion parmi bien d'autres intérêts que peut avoir un universitaire, et ce au fil de quatre décennies. Grandir ne veut pas toujours dire tirer un trait, mais plutôt prendre du recul. J'essaierai bien de trouver un amateur pour continuer après moi, mais sinon, tant pis. Pour conclure, une ébauche de critique littéraire et artistique est en cours sur le forum de "www.michelvaillantfan.it", en anglais, français ou italien.
Fox One
Pour le moment, j'ai lu que le premier. Quel bonheur! Ne serait-ce que pour les yeux. Un dessin réaliste rarement aussi abouti et des couleurs... FABULEUX!!! Je ne suis pas tant fan des histoires d'avions ("Buck Danny", "Dan Cooper", ...) mais là, c'est génial. Le scénario est formidable. Les personnages sont attachant et même la chute finale est à la hauteur. Bref, cette BD devrait sans aucun doute être mille fois plus populaire que ce qu'elle est. Je ne sais pas pourquoi elle ne marche pas mieux que ça.
XIII
Bonjour, je trouve votre site vraiment extra, c'est le fruit d'un travail difficile et exemplaire ! Je suis moi-même webmaster d'une boutique virtuelle, et je crois avoir un avis compétent. "XIII", comme "Buck Dany" a hanté toute ma jeunesse de bédéphile ! J'aime beaucoup cette bd, j'ai même un album dédicacé de Vance, un des premiers numéros ; à l'époque je lui avais parlé d'un article dans un journal spécialisé qui prétendait que la solution de l'intrigue mémorielle allait être bientôt dévoilée. Il m'a juste répondu : "le dénouement n'est pas encore écrit, et de toute façon, il y en aura plusieurs".
La Grande Arnaque
Du polar noir et blanc avec des gueules et des bombes sexuelles, en BD ça fait penser à "Sin City". Mais de l'autre côté de l'Atlantique il n'y a pas que Frank Miller, et il n'y a pas que les Etats-Unis. "La grande arnaque" est à l'origine une BD argentine avec aux commandes deux auteurs qui ont réussi un bien beau thriller politique. Leurs personnages sont caricaturaux et crédibles à la fois, leur méchant star (L'iguane) est vraiment un des pires méchants jamais créés par la BD, et leur histoire est tout simplement un bijou à dévorer. L'ambiance est glauque, étouffante, on a parfois la sensation de percevoir l'humidité tropicale des forêts de cette dictature sud américaine. Les prostituées attendent, lascives, les jupons remontés pour essayer de capter un peu d'air frais sur les cuisses tandis qu'au plafond tournent les pales d'un ventilateur en bois. Le barman balafré et débordant de gras double récure un verre avec nonchalance. Soudain la porte à battants en bois s'ouvre et le tueur entre, à la recherche de sa proie, dans un silence de plomb que vient troubler le vol d'une mouche capricieuse. L'iguane ne quitte ni son chapeau ni ses Ray-Ban, mais d'un agile mouvement de langue il gobe l'insecte impertinent… Ajoutez à cela un héros un brin looser et romantique, une femme splendide qui a besoin de sa protection, quelques personnages secondaires hauts en couleurs, et surtout un dessin superbe en noir et blanc, et vous obtenez "La grande arnaque", une BD qui est à l'opposé de son titre en quelque sorte…