Tome 1 : Résurrection - Une histoire de vampire…
- Encore ?
- Non !
Parce que Trillo a bâti avec ce premier tome une grande maîtrise sur le scénario : à partir d’une trame archi classique il parvient à créer une histoire prenante et passionnante. Sur le thème du vampire, il injecte des idées délicieusement partagées entre le mythe et l’imaginaire qui accompagnent le sujet (malédiction, origine de celle-ci, manifestation qu’elle prend, source astrale, point de départ historique qui s’appuie sur une époque faisant la part belle aux croyances mystiques comme celle des pharaons de l’ancienne Egypte…). Par dessus ce décor et cet environnement propice à toutes les rencontres avec des personnages hauts en couleur, Trillo ajoute une autre trame de fond classique : le combat entre deux ennemis jurés. Mais lorsqu’il s’agit de vampires, d’êtres immortels, ce combat ne semble jamais devoir prendre fin et les luttes terribles se poursuivent depuis 5000 ans dans le cas des deux personnages centraux de ce premier tome.
Enfin, autre pan important de l’histoire et qui lui donne peut-être toute sa légitimité et son originalité (en lui offrant une dimension sociale inhabituelle dans le domaine du 100% fantastique), le retour à la vie du héros, son réveil après un sommeil de 50 ans et son arrivée dans une ville qu’il ne connaît pas, au milieu d’un monde qui a bien changé.
Et toutes les clés de cet incroyable scénario sont plutôt bien ficelées, certaines passent peut être mieux (plus fouillées, plus mûries ? plus abouties en tous cas) que d’autres, reléguées au second plan dans ce maelström d’idées et de situations que Trillo a réservé à son héros fils de pharaon… C’est parfois un peu frustrant, cette impression de ne pas aller plus loin dans l’intimiste, dans la direction complètement opposée aux lois du genre. Mais tout le reste est tellement bien (et tout se tient si bien) que finalement ça ne gâche pas le plaisir de lecture. Car le plus important est là : on est dans une histoire bien construite et originale qui évite plutôt bien les clichés et ne sombre jamais dans le grandiloquent.
Risso seconde parfaitement son compère Trillo en apportant à cette histoire un dessin superbe en noir et blanc avec des personnages dotés d’une véritable personnalité. Avec un simple trait un peu différent, Risso crée un sourire, une ambiance, un sentiment. Il en fait de même avec des regards et des moues très expressives, ces clichés instantanés des visages constituent une des grandes réussites de ce premier tome.
Bizarre mais ce tome m'a "attirée" depuis que je l'ai vu chez mon libraire lorsqu'il est sorti mais en contradiction avec cela, j'avais une petite peur à l'idée de le lire car je ne voulais pas être déçue...
Le scénario m'a permis de rentrer dans ce premier tome dès le début de ma lecture et je n'en suis ressortie qu'à la dernière case (et encore...).
J'ai lu qu'il n'y avait pas grande originalité dans cette histoire, moi je ne pense pas que cela soit le cas... Il faut dire que ceci n'est pas un critère très important pour moi. En effet, je préfère une histoire sans originalité mais très bien écrite que l'inverse.
J'ai beaucoup aimé la façon dont tourne ce tome même si on s'y attend un peu.
Je ne sais pas pour vous mais moi cette petite fille m'a beaucoup touchée...
Il y a différents avis sur le dessin. Soit on aime, soit on ne trouve pas celui-ci à son goût ou encore on reste assez partagé...
Ce qui m'a d'abord bloquée avec ce tome, c'est la couverture. Elle est restée dans ma tête jusqu'au jour où je me décide enfin à l'acheter... C'est assez rare que cela m'arrive de me retrouver charmée comme ça. C'est comme un espèce de "coup de foudre"...
C'est donc sans surprise que je vous dis que j'ai beaucoup aimé les illustrations.
Nous voilà donc avec une nouvelle série qui risque de se retrouver culte très vite pour moi grâce à un scénario d'un grand môssieur accompagné d'un nouveau venu mais qui, je pense, va très vite grandir !
Ben franchement, si je pouvais être déçue comme ça à chaque lecture, ça serait le bonheur !
Pas la peine de vous présenter Alan Moore, le génie venu de l'autre côte de la Manche. Après avoir dévoré les pavés que sont les génialissimes From Hell, V pour Vendetta et "WWatchmen" j'étais curieux de voir ce que donne "Suprême", le dernier album traduit en France. Moore nous plonge totalement dans l'ambiance comic (que je ne connaissais d'ailleurs pas ou très peu) : une narration bien particulière, tout comme le graphisme. "Suprême" c'est en quelque sorte le comic vu par ce scénariste hors-norme, c'est un superbe hommage à l'ensemble des époques qui l'ont constitué.
Pour lire cette série il faut totalement se plonger dans l'univers mis en place, c'est la principale difficulté (surtout pour un novice dans le comic pur et dur). Le premier chapitre est étrange, dans le sens où les trois premières planches nous donnent l'impression d'une histoire totalement sérieuse d'un brâve super héros perdu dans la galaxie qui sort d'une période d'amnésie. Vient ensuite l'arrivée d'autre Suprême, quand on voit arriver un Mouse Suprême avec une tronche de Mickey Mouse et le corps bodybuildé on a vite compris qu'Alan Moore s'amuse.
Au début on patauge, on est comme le héros, on comprend pas grand chose, on est dépassé, on se dit presque :"qu'est que c'est que cette histoire de fou là ?". Et puis on retombe sur terre...aux côté d'Ethan Crane. Alors, avec lui, on découvre son passé, ses histoires, sa naissance à travers des styles graphiques impressionnants. Le puzzle commence à se former petit à petit, sous peine de lasser le lecteur. Une multitude d'épisodes, qui ont de l'importance, batissent la personnalité du notre super-héros.
Moore utilise une narration bien particulière : celle des comic que l'ont peut trouver dans notre librairie, du genre : "Mais que va-t-il donc arriver à notre super-héros, vous le saurez à la page suivante". Lourdingue ? Pas vraiment, on rentre dans le jeu, on se laisse porter par cette ambiance. On glisse d'épisode en épisode avec l'espoir d'en apprendre toujours de plus en plus. Les nostalgiques de Superman et autres super-héros adoreront cette série ! Moore essaye de penser comic américain, il fait alors preuve d'une imagination débordante, de nombreux personnages qui viennent pimenter l'histoire...Cette série n'a aucune prétention, et le scénariste s'amuse à recréer ses lectures d'enfance.
Autant dire que pendant plus de 150 pages je suis resté dubitatif face à un tel scénario, je m'attendais à du Moore, moi ! Avec un scénario ingénueux et tout le tralala que j'adore chez lui. Et au fur à mesure de la lecture je me suis laissé allé. Une bonne histoire de Super-héros sans premièrement une jolie demoiselle et deuxièmement des méchants très méchants ça n'existe pas. Les dernières pages ont fini par le captiver avec le réveil de Darius Dax. C'est tout les alliés de Suprême qui interviennent, on assiste alors à un duel digne de nom. Je reste sur un accord parfait, qui est ce que j'attendais, c'est-à-dire, quitte à ne pas avoir du Moore, et bien du grand comic...
"Suprême" est un hommage à la BD américaine, scénaristiquement ET graphiquement. Dans cet album : "l'âge d'or" on assiste essentiellement au passé de notre super-héros, ainsi Moore et ses amis ont eu l'intelligence d'utiliser le style graphique du comic des années 40. Les pages sont jaunies comme si le temps était passé par là. A côté de cela des illustrations ultra-modernes qui utilisent l'informatique etc. C'est ce qui m'avait séduit (en plus du nom de Moore) et m'avait poussé à acheter cette série.
Une semi-deception donc, ce qui est bizarre c'est que j'attends la suite avec impatience...J'aimerai vivre d'autres aventures aux côtés de "Suprême". Un super hommage au comic !
MAJ 07/01/05
Après relecture, à peu près un an après mon avis a totalement changé. Entre temps j'ai découvert bon nombre de comics, les premiers Spider-man de Stan Lee, les oeuvres de Miller et beaucoup d'autres oeuvres avec des super héros.
Et là je dis : MOORE est un GENIE. C'est la plus belle série que je connaisse qui arrive aussi bien à rendre hommage à la "mythologie" des comics.
Les dessins sont intelligents.
La narration parfaitement choisie et maîtrisée.
L'humour distilée comme il le faut.
Une perle rare
(excusez mon changement d'avis assez extrême mais on peut passer à côté d'un chef d'oeuvre parfois)
Je ne suis pas du tout fan du dessin de Didier Tronchet, et c’est ce qui m’a retenu longtemps avant de me décider à me lancer dans la lecture de "Là-bas". Mais une BD ne se résume heureusement pas à son dessin (sinon on passerait à côté de pas mal de petits bijoux) et devant la collection d’avis unanimes drainés à gauche à droite chez les libraires et sur le web, j’ai sauté le pas.
Première constatation : le trait gras (et non pas le très gras :o)) de Tronchet ne me fait toujours pas fantasmer. Mais ce n’est pas non plus rédhibitoire, notamment grâce à des couleurs chaudes qui participent à l’ambiance douce-amère de cet album.
En fait le véritable point fort de cette BD est bel et bien l’histoire et plus encore la voix off, la voix de Sibran qui nous raconte cette tranche de vie de famille. Au-delà des nécessaires allusions aux déchirements politiques qu’a traversé l’Algérie dans les années 60, "Là-bas" est une très belle histoire qui parlera à tous, et pas nécessairement qu’aux déracinés. Chacun y trouvera une allégorie sur son propre déracinement, car consciemment ou non, chaque lecteur a son propre "là-bas".
La narratrice nous parle avec une émotion palpable de son père, et les sentiments sont complexes, intenses et vrais. Tout en évitant de trop en faire, de sombrer dans le nombrilisme ou l’apitoiement, Sibran adopte un ton égal et juste. Pudique et intime, la narration de cet album est vraiment un bon moment de lecture, de découverte et d’évasion.
Le dessin de Tronchet qui pourrait apparaître comme un paradoxe se révèle finalement bien complémentaire du scénario et de cette voix. Ne pas se fier aux apparences, ne pas rester sur ses positions, ne pas condamner ce qui nous paraît étranger à nos propres convictions, sur le fond comme sur la forme, "Là-bas" est une double réussite.
Pour leur première collaboration le duo V.Mangin (Le Fléau des Dieux) et Griffo ("Giacomo.C", Monsieur noir, Vlad…) réalisent un premier album superbe, à tous les niveaux !
Pour le scénario ce n’est qu’un premier tome de présentation, de mise en place de l’histoire des persos, mais c’est très agréable à lire et à suivre, très bien fait, les persos sont sympas, attachants, marrants… Mais la véritable histoire commence à la fin de l’album, malgré tout elle laisse présager une très bonne suite…
Pour le dessin, en noir et blanc (seul dispo pour l’instant), c’est superbe rien à redire, les dessins de Griffo sont impressionnants, très bien faits, très agréables à lire et à suivre, une réussite.
Un très bon premier tome, maintenant attendons la suite, vite si possible.
Inutile de se voiler la face, et comme le dirait Francis C., "Némésis c'était mieux avant".
Le premier cycle est absolument somptueux, dessins originaux, découpages soignés, couleurs parfaites pour coller à l'ambiance. Sans oublier un scénario intelligent (comme "X-files" mais en mieux).
Le deuxième cycle est un peu poussif surtout parce qu'il nous propose une resucée du premier (surtout la fin "je suis le méchant, je suis pas mort, mais tout le monde le pense sauf le lecteur pour qu'il achète le prochain cycle").
Ne lisez donc que le premier cycle et, si possible, édité au Téméraire (le format d'origine est plus jouissif).
Ayant vu toutes les critiques favorables sur bdthèque, je ne pouvais que me laisser tenter par l’achat de cette série terminée. J’ai acheté le coffret et je peux vous assurer que ce manga est que du bonheur.
C’est très rapide et facile à lire. L’histoire est magique, les textes sont magnifiquement écrits, extraordinairement illustrés par un dessin net et poétique. Les personnages sont très attachants et surtout Kyôko (la petite sœur de Hiroshi) qui est très marrante par ses manières.
A chaque page lue, mon bonheur augmentait tout comme l’envie de lire la suite et la fin. J’avais l’impression de vivre les scènes comme si elles se passaient devant moi, sensation bizarre mais tellement agréable.
Je ne peux que conseiller cette série qui trouvera sans aucun doute sa place dans votre bdthèque.
Ah... on l'a attendu, celui-là!
Faut dire qu'avec Rosinski et Van Hamme à l'affiche, ça va, on prend pas trop de risque. Alors moi, niveau western, mon niveau de connaissances est franchement médiocre. Mais là, je suis scié.
Tout d'abord, le graphisme. Je ne suis pas un inconditionnel du travail de Rosinski mais pour "Western", c'est absolument fabuleux, ce qu'il nous offre. Les teintes sont d'une beauté inouie, et le dessin à proprement parler d'une netteté rarement atteinte. Parfait.
Le scénario est assez classique, mais reflète assez bien ce qu'on peut attendre d'un western en one shot signé par l'un des plus grands scénaristes de BD au monde. C'est cruel, c'est mesquin, c'est triste... c'est beau. (même si la chute est un peu trop tirée par les cheveux).
Mais dans l'ensemble, ce one shot, s'il n'atteint évidemment pas le niveau du Chninkel, est vraiment une toute grande réussite. Décidemment, maître Van Hamme est à l'aise dans une quantité inouie de domaines différents. (alors à quand une histoire de pirates s.v.p?!!)
Superbe...
Je suis désolée. Ca vaudrait peut-être pas tout à fait un 5 étoiles s'il sortait aujourd'hui, mais "Hamster Jovial" a un côté HISTORIQUE. Beuh oui, même s'il n'y avait que les pochettes de 33 tours pastiches, j'aurais mis culte.
C'est vrai que c'est plus drôle si l'on connaît les artistes dont il est question : Tina Turner, Zappa, Cpt Beefheart (I'm gonna booglerize... TROP BON)...
L'on disait "Ils sont fous ces Romains" ? Depuis 1970, on dit aussi "C'est complètement con la Pop Music" !
Allez, allez, assez chipoté. C'est culte.
Avant toute chose, je l'avoue, je le confesse, "Purgatoire" est ma première lecture d'un album de Chabouté. J'avais plusieurs fois failli craquer pour ces superbes livres à couvertures sombres de chez Vents d'ouest mais jamais je n'avais fait le pas.
Ce premier volet de "Purgatoire" m'a réellement emballé. Ses couleurs déjà qui insufflent à l'histoire une dimension d'automne fort à propos. Je les ai trouvées vraiment bien choisies, illustrant à merveille le récit, soulignant son ampleur dramatique sans chercher à trop en faire, à la fois sobres mais efficaces. Le trait de Chabouté, dont je ne pourrais pas vraiment parler en connaissance de cause, mais qui me semble épouser la destinée même du héros de "Purgatoire": un trait qui n'est pas lisse, un trait chaotique et plein de vie, expressif.
L'histoire de cette descente aux enfers est plutôt bien fichue mais un poil trop rapide à mon goût. J'aurais aimé que Chabouté prenne plus son temps pour explorer la chute du héros, avec des points de vue narratifs plus incisifs, plus partisans. D'un autre côté, la structure du récit telle qu'elle nous est présentée dans l'album n'a rien de répréhensible, bien au contraire. En prenant le parti de passer plus vite sur tel ou tel détails et en se servant des dialogues comme flash-backs ou comme repères de temps, Chabouté peut développer une histoire dans laquelle on est rapidement immergé. Très vite le lecteur est dans le vif du sujet et entre de plain-pied dans l'aventure de Benjamin Tartouche.
Et ce Benjamin Tartouche est à mon avis un personnage vraiment réussi. Il cristallise toutes les galères et les renonciations qu'un Homme seul doit affronter ou subir dans une société individualiste à l'extrême ("ou tu marches ou tu crèves" comme le chantait un groupe bien de chez nous…). Un incident en appelle un autre, un accident se transforme en tragédie et une galère devient une descente aux enfers. Chabouté conduit son récit de main de maître avec une rigueur et une logique implacable qui fait froid dans le dos. J'ai littéralement dévoré ce premier tome en découvrant la dernière page avec une véritable envie de lire la suite…
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Je suis un vampire
Tome 1 : Résurrection - Une histoire de vampire… - Encore ? - Non ! Parce que Trillo a bâti avec ce premier tome une grande maîtrise sur le scénario : à partir d’une trame archi classique il parvient à créer une histoire prenante et passionnante. Sur le thème du vampire, il injecte des idées délicieusement partagées entre le mythe et l’imaginaire qui accompagnent le sujet (malédiction, origine de celle-ci, manifestation qu’elle prend, source astrale, point de départ historique qui s’appuie sur une époque faisant la part belle aux croyances mystiques comme celle des pharaons de l’ancienne Egypte…). Par dessus ce décor et cet environnement propice à toutes les rencontres avec des personnages hauts en couleur, Trillo ajoute une autre trame de fond classique : le combat entre deux ennemis jurés. Mais lorsqu’il s’agit de vampires, d’êtres immortels, ce combat ne semble jamais devoir prendre fin et les luttes terribles se poursuivent depuis 5000 ans dans le cas des deux personnages centraux de ce premier tome. Enfin, autre pan important de l’histoire et qui lui donne peut-être toute sa légitimité et son originalité (en lui offrant une dimension sociale inhabituelle dans le domaine du 100% fantastique), le retour à la vie du héros, son réveil après un sommeil de 50 ans et son arrivée dans une ville qu’il ne connaît pas, au milieu d’un monde qui a bien changé. Et toutes les clés de cet incroyable scénario sont plutôt bien ficelées, certaines passent peut être mieux (plus fouillées, plus mûries ? plus abouties en tous cas) que d’autres, reléguées au second plan dans ce maelström d’idées et de situations que Trillo a réservé à son héros fils de pharaon… C’est parfois un peu frustrant, cette impression de ne pas aller plus loin dans l’intimiste, dans la direction complètement opposée aux lois du genre. Mais tout le reste est tellement bien (et tout se tient si bien) que finalement ça ne gâche pas le plaisir de lecture. Car le plus important est là : on est dans une histoire bien construite et originale qui évite plutôt bien les clichés et ne sombre jamais dans le grandiloquent. Risso seconde parfaitement son compère Trillo en apportant à cette histoire un dessin superbe en noir et blanc avec des personnages dotés d’une véritable personnalité. Avec un simple trait un peu différent, Risso crée un sourire, une ambiance, un sentiment. Il en fait de même avec des regards et des moues très expressives, ces clichés instantanés des visages constituent une des grandes réussites de ce premier tome.
Je suis morte
Bizarre mais ce tome m'a "attirée" depuis que je l'ai vu chez mon libraire lorsqu'il est sorti mais en contradiction avec cela, j'avais une petite peur à l'idée de le lire car je ne voulais pas être déçue... Le scénario m'a permis de rentrer dans ce premier tome dès le début de ma lecture et je n'en suis ressortie qu'à la dernière case (et encore...). J'ai lu qu'il n'y avait pas grande originalité dans cette histoire, moi je ne pense pas que cela soit le cas... Il faut dire que ceci n'est pas un critère très important pour moi. En effet, je préfère une histoire sans originalité mais très bien écrite que l'inverse. J'ai beaucoup aimé la façon dont tourne ce tome même si on s'y attend un peu. Je ne sais pas pour vous mais moi cette petite fille m'a beaucoup touchée... Il y a différents avis sur le dessin. Soit on aime, soit on ne trouve pas celui-ci à son goût ou encore on reste assez partagé... Ce qui m'a d'abord bloquée avec ce tome, c'est la couverture. Elle est restée dans ma tête jusqu'au jour où je me décide enfin à l'acheter... C'est assez rare que cela m'arrive de me retrouver charmée comme ça. C'est comme un espèce de "coup de foudre"... C'est donc sans surprise que je vous dis que j'ai beaucoup aimé les illustrations. Nous voilà donc avec une nouvelle série qui risque de se retrouver culte très vite pour moi grâce à un scénario d'un grand môssieur accompagné d'un nouveau venu mais qui, je pense, va très vite grandir ! Ben franchement, si je pouvais être déçue comme ça à chaque lecture, ça serait le bonheur !
Suprême
Pas la peine de vous présenter Alan Moore, le génie venu de l'autre côte de la Manche. Après avoir dévoré les pavés que sont les génialissimes From Hell, V pour Vendetta et "WWatchmen" j'étais curieux de voir ce que donne "Suprême", le dernier album traduit en France. Moore nous plonge totalement dans l'ambiance comic (que je ne connaissais d'ailleurs pas ou très peu) : une narration bien particulière, tout comme le graphisme. "Suprême" c'est en quelque sorte le comic vu par ce scénariste hors-norme, c'est un superbe hommage à l'ensemble des époques qui l'ont constitué. Pour lire cette série il faut totalement se plonger dans l'univers mis en place, c'est la principale difficulté (surtout pour un novice dans le comic pur et dur). Le premier chapitre est étrange, dans le sens où les trois premières planches nous donnent l'impression d'une histoire totalement sérieuse d'un brâve super héros perdu dans la galaxie qui sort d'une période d'amnésie. Vient ensuite l'arrivée d'autre Suprême, quand on voit arriver un Mouse Suprême avec une tronche de Mickey Mouse et le corps bodybuildé on a vite compris qu'Alan Moore s'amuse. Au début on patauge, on est comme le héros, on comprend pas grand chose, on est dépassé, on se dit presque :"qu'est que c'est que cette histoire de fou là ?". Et puis on retombe sur terre...aux côté d'Ethan Crane. Alors, avec lui, on découvre son passé, ses histoires, sa naissance à travers des styles graphiques impressionnants. Le puzzle commence à se former petit à petit, sous peine de lasser le lecteur. Une multitude d'épisodes, qui ont de l'importance, batissent la personnalité du notre super-héros. Moore utilise une narration bien particulière : celle des comic que l'ont peut trouver dans notre librairie, du genre : "Mais que va-t-il donc arriver à notre super-héros, vous le saurez à la page suivante". Lourdingue ? Pas vraiment, on rentre dans le jeu, on se laisse porter par cette ambiance. On glisse d'épisode en épisode avec l'espoir d'en apprendre toujours de plus en plus. Les nostalgiques de Superman et autres super-héros adoreront cette série ! Moore essaye de penser comic américain, il fait alors preuve d'une imagination débordante, de nombreux personnages qui viennent pimenter l'histoire...Cette série n'a aucune prétention, et le scénariste s'amuse à recréer ses lectures d'enfance. Autant dire que pendant plus de 150 pages je suis resté dubitatif face à un tel scénario, je m'attendais à du Moore, moi ! Avec un scénario ingénueux et tout le tralala que j'adore chez lui. Et au fur à mesure de la lecture je me suis laissé allé. Une bonne histoire de Super-héros sans premièrement une jolie demoiselle et deuxièmement des méchants très méchants ça n'existe pas. Les dernières pages ont fini par le captiver avec le réveil de Darius Dax. C'est tout les alliés de Suprême qui interviennent, on assiste alors à un duel digne de nom. Je reste sur un accord parfait, qui est ce que j'attendais, c'est-à-dire, quitte à ne pas avoir du Moore, et bien du grand comic... "Suprême" est un hommage à la BD américaine, scénaristiquement ET graphiquement. Dans cet album : "l'âge d'or" on assiste essentiellement au passé de notre super-héros, ainsi Moore et ses amis ont eu l'intelligence d'utiliser le style graphique du comic des années 40. Les pages sont jaunies comme si le temps était passé par là. A côté de cela des illustrations ultra-modernes qui utilisent l'informatique etc. C'est ce qui m'avait séduit (en plus du nom de Moore) et m'avait poussé à acheter cette série. Une semi-deception donc, ce qui est bizarre c'est que j'attends la suite avec impatience...J'aimerai vivre d'autres aventures aux côtés de "Suprême". Un super hommage au comic ! MAJ 07/01/05 Après relecture, à peu près un an après mon avis a totalement changé. Entre temps j'ai découvert bon nombre de comics, les premiers Spider-man de Stan Lee, les oeuvres de Miller et beaucoup d'autres oeuvres avec des super héros. Et là je dis : MOORE est un GENIE. C'est la plus belle série que je connaisse qui arrive aussi bien à rendre hommage à la "mythologie" des comics. Les dessins sont intelligents. La narration parfaitement choisie et maîtrisée. L'humour distilée comme il le faut. Une perle rare (excusez mon changement d'avis assez extrême mais on peut passer à côté d'un chef d'oeuvre parfois)
Là-bas
Je ne suis pas du tout fan du dessin de Didier Tronchet, et c’est ce qui m’a retenu longtemps avant de me décider à me lancer dans la lecture de "Là-bas". Mais une BD ne se résume heureusement pas à son dessin (sinon on passerait à côté de pas mal de petits bijoux) et devant la collection d’avis unanimes drainés à gauche à droite chez les libraires et sur le web, j’ai sauté le pas. Première constatation : le trait gras (et non pas le très gras :o)) de Tronchet ne me fait toujours pas fantasmer. Mais ce n’est pas non plus rédhibitoire, notamment grâce à des couleurs chaudes qui participent à l’ambiance douce-amère de cet album. En fait le véritable point fort de cette BD est bel et bien l’histoire et plus encore la voix off, la voix de Sibran qui nous raconte cette tranche de vie de famille. Au-delà des nécessaires allusions aux déchirements politiques qu’a traversé l’Algérie dans les années 60, "Là-bas" est une très belle histoire qui parlera à tous, et pas nécessairement qu’aux déracinés. Chacun y trouvera une allégorie sur son propre déracinement, car consciemment ou non, chaque lecteur a son propre "là-bas". La narratrice nous parle avec une émotion palpable de son père, et les sentiments sont complexes, intenses et vrais. Tout en évitant de trop en faire, de sombrer dans le nombrilisme ou l’apitoiement, Sibran adopte un ton égal et juste. Pudique et intime, la narration de cet album est vraiment un bon moment de lecture, de découverte et d’évasion. Le dessin de Tronchet qui pourrait apparaître comme un paradoxe se révèle finalement bien complémentaire du scénario et de cette voix. Ne pas se fier aux apparences, ne pas rester sur ses positions, ne pas condamner ce qui nous paraît étranger à nos propres convictions, sur le fond comme sur la forme, "Là-bas" est une double réussite.
Petit Miracle
Pour leur première collaboration le duo V.Mangin (Le Fléau des Dieux) et Griffo ("Giacomo.C", Monsieur noir, Vlad…) réalisent un premier album superbe, à tous les niveaux ! Pour le scénario ce n’est qu’un premier tome de présentation, de mise en place de l’histoire des persos, mais c’est très agréable à lire et à suivre, très bien fait, les persos sont sympas, attachants, marrants… Mais la véritable histoire commence à la fin de l’album, malgré tout elle laisse présager une très bonne suite… Pour le dessin, en noir et blanc (seul dispo pour l’instant), c’est superbe rien à redire, les dessins de Griffo sont impressionnants, très bien faits, très agréables à lire et à suivre, une réussite. Un très bon premier tome, maintenant attendons la suite, vite si possible.
Nemesis
Inutile de se voiler la face, et comme le dirait Francis C., "Némésis c'était mieux avant". Le premier cycle est absolument somptueux, dessins originaux, découpages soignés, couleurs parfaites pour coller à l'ambiance. Sans oublier un scénario intelligent (comme "X-files" mais en mieux). Le deuxième cycle est un peu poussif surtout parce qu'il nous propose une resucée du premier (surtout la fin "je suis le méchant, je suis pas mort, mais tout le monde le pense sauf le lecteur pour qu'il achète le prochain cycle"). Ne lisez donc que le premier cycle et, si possible, édité au Téméraire (le format d'origine est plus jouissif).
Quartier lointain
Ayant vu toutes les critiques favorables sur bdthèque, je ne pouvais que me laisser tenter par l’achat de cette série terminée. J’ai acheté le coffret et je peux vous assurer que ce manga est que du bonheur. C’est très rapide et facile à lire. L’histoire est magique, les textes sont magnifiquement écrits, extraordinairement illustrés par un dessin net et poétique. Les personnages sont très attachants et surtout Kyôko (la petite sœur de Hiroshi) qui est très marrante par ses manières. A chaque page lue, mon bonheur augmentait tout comme l’envie de lire la suite et la fin. J’avais l’impression de vivre les scènes comme si elles se passaient devant moi, sensation bizarre mais tellement agréable. Je ne peux que conseiller cette série qui trouvera sans aucun doute sa place dans votre bdthèque.
Western
Ah... on l'a attendu, celui-là! Faut dire qu'avec Rosinski et Van Hamme à l'affiche, ça va, on prend pas trop de risque. Alors moi, niveau western, mon niveau de connaissances est franchement médiocre. Mais là, je suis scié. Tout d'abord, le graphisme. Je ne suis pas un inconditionnel du travail de Rosinski mais pour "Western", c'est absolument fabuleux, ce qu'il nous offre. Les teintes sont d'une beauté inouie, et le dessin à proprement parler d'une netteté rarement atteinte. Parfait. Le scénario est assez classique, mais reflète assez bien ce qu'on peut attendre d'un western en one shot signé par l'un des plus grands scénaristes de BD au monde. C'est cruel, c'est mesquin, c'est triste... c'est beau. (même si la chute est un peu trop tirée par les cheveux). Mais dans l'ensemble, ce one shot, s'il n'atteint évidemment pas le niveau du Chninkel, est vraiment une toute grande réussite. Décidemment, maître Van Hamme est à l'aise dans une quantité inouie de domaines différents. (alors à quand une histoire de pirates s.v.p?!!) Superbe...
Hamster Jovial
Je suis désolée. Ca vaudrait peut-être pas tout à fait un 5 étoiles s'il sortait aujourd'hui, mais "Hamster Jovial" a un côté HISTORIQUE. Beuh oui, même s'il n'y avait que les pochettes de 33 tours pastiches, j'aurais mis culte. C'est vrai que c'est plus drôle si l'on connaît les artistes dont il est question : Tina Turner, Zappa, Cpt Beefheart (I'm gonna booglerize... TROP BON)... L'on disait "Ils sont fous ces Romains" ? Depuis 1970, on dit aussi "C'est complètement con la Pop Music" ! Allez, allez, assez chipoté. C'est culte.
Purgatoire
Avant toute chose, je l'avoue, je le confesse, "Purgatoire" est ma première lecture d'un album de Chabouté. J'avais plusieurs fois failli craquer pour ces superbes livres à couvertures sombres de chez Vents d'ouest mais jamais je n'avais fait le pas. Ce premier volet de "Purgatoire" m'a réellement emballé. Ses couleurs déjà qui insufflent à l'histoire une dimension d'automne fort à propos. Je les ai trouvées vraiment bien choisies, illustrant à merveille le récit, soulignant son ampleur dramatique sans chercher à trop en faire, à la fois sobres mais efficaces. Le trait de Chabouté, dont je ne pourrais pas vraiment parler en connaissance de cause, mais qui me semble épouser la destinée même du héros de "Purgatoire": un trait qui n'est pas lisse, un trait chaotique et plein de vie, expressif. L'histoire de cette descente aux enfers est plutôt bien fichue mais un poil trop rapide à mon goût. J'aurais aimé que Chabouté prenne plus son temps pour explorer la chute du héros, avec des points de vue narratifs plus incisifs, plus partisans. D'un autre côté, la structure du récit telle qu'elle nous est présentée dans l'album n'a rien de répréhensible, bien au contraire. En prenant le parti de passer plus vite sur tel ou tel détails et en se servant des dialogues comme flash-backs ou comme repères de temps, Chabouté peut développer une histoire dans laquelle on est rapidement immergé. Très vite le lecteur est dans le vif du sujet et entre de plain-pied dans l'aventure de Benjamin Tartouche. Et ce Benjamin Tartouche est à mon avis un personnage vraiment réussi. Il cristallise toutes les galères et les renonciations qu'un Homme seul doit affronter ou subir dans une société individualiste à l'extrême ("ou tu marches ou tu crèves" comme le chantait un groupe bien de chez nous…). Un incident en appelle un autre, un accident se transforme en tragédie et une galère devient une descente aux enfers. Chabouté conduit son récit de main de maître avec une rigueur et une logique implacable qui fait froid dans le dos. J'ai littéralement dévoré ce premier tome en découvrant la dernière page avec une véritable envie de lire la suite…