Pour moi ce que Van Hamme a fait de mieux au niveau du scénar.
J'adhère à 200% à cette critique cynique de la société et à ces théories (je n'en dit pas plus).
Le concept en lui même et vraiment bien et novateur sauf erreur de ma part : deux tomes de peites histoires plus ou moins dramatiques, sortes de nouvelles en prélude à une conclusion en un tome, qui porte l'estafilade finale.
ce serait du culte pour moi si ce n'était le dessin, qui est en soi très bon, mais dans un style un peu difficile à apprécier.
Vraiment une bonne BD à absolument posséder.
1 : un dyptique, donc aucune chance de se trouver face à une série à rallonge
2 : une luminosité magnifique dans le premier tome. dessin atypique, légèrement enfantin
3 : scénar sympa, très mystérieux quant à son dénouement à la fin du premier tome, et malheureusement un petit coté déjà vu quand on a tout lu
Bref dans l'ensemble, un achat à fare dont on ne saurait être déçu
Un grand moment de BD, SF sur fond d'ésotérisme avec conflit politique. Un scénar vraiment intéressant, original, surprenant et dont on ne se lasse pas après 8 volumes.
Un dessin vraiment adapté, avec quelques peronnes célèbres qui sont croqués (Woody Allen, Travolta...) dans de petit rôles. Petite touche sympa.
Les personnages sont mystérieux et attachants.
Un incontournable dans une bonne bdtheque
Oui, c'est tout à fait le genre de BD porno assez gênante parce que plus que "d'habitude" (je parle uniquement de BD bien sûr !) la nana se fait violer et violenter sauvagement tout au long des 4 tomes.
Von Gotha et ses délirs SM réussissent avec brio à exciter le lecteur (moi en l'occurence) grace à des scènes osées illustrées avec un réel talent.
Le dessin s'améliore d'album est album, sachant que c'est sublime dès le T1. Le 4e est une petite merveille graphique.
Seul défaut de cette BD : le vocabulaire aristo plus ou moins d'époque employé à longueur de temps... C'est vite lourd.
(et pis comme Don Lope, je signale que j'ai une vie sexuelle heureuse et équilibrée !)
Ma femme et moi avons plongé dans cette série à pieds joints.
Rien à dire côté dessin : c'est du manga de qualité, dessiné très proprement et très plaisamment.
Et pour le reste, tout marche à la perfection.
L'histoire commence très vite, on plonge aussitôt dedans, on s'attache rapidement aux personnages (j'aime vraiment beaucoup Saï, le fantôme). L'intrigue est simple mais bien foutue : tout est crédible, original dans la façon dont la progression du héros est traitée et surtout dans ses relations avec les autres joueurs de go. Je crois que ce qui différencie ce shonen de nombreux autres mangas où un jeune garçon évolue rapidement dans un univers de confrontation qu'il ne connaissait pas auparavant, c'est sa finesse, son intelligence et son humanité.
Et surtout, ce qui marche par dessus tout, c'est la façon dont ce manga donne envie de jouer au Go : aussi bien ma femme que moi avons franchement envie désormais de nous y mettre et de voir ce qu'on donne à ce jeu qui a l'air à la fois si compliqué et si prenant.
Oger au scénario ? J'achète sans me poser de question :) (Idem quand Oger dessinne d'ailleurs)
Une fois encore, je ne suis pas déçu, voire même je suis étonné en bien tellement ce 1er tome m'a plu.
Je connaissais Prugne par Fol où j'avais moyennement apprécié le dessin, mais là c'est réellement meilleur, la couleur directe est maîtrisée de bien belle manière. Chaque planche est un régal :)
Et cette histoire fantastique commence très bien, les bases sont posées sans précipitation, et tout commence pour le mieux. Ca laisse présager une très bonne série :)
Je crois que le plus marquant dans ce T1, c'est bel et bien l'esprit qui s'en dégage, une espèce de dicrète poésie... malgré une apparente simplicité.
Les deux tomes de celui-là sont d’abord une merveille graphique. Le niveau auquel était arrivé Auclair à la fin de sa vie tient du miracle : un dessin réaliste d’une perfection rare… Un sens du noir et blanc sans pareil… Une vision de la nature et des grands espaces qui en feront rêver plus d’un…
Et comme en plus, le scénario de Riondet est d’une redoutable intelligence, on tient presque un chef d’œuvre. A la lecture des deux tomes, j’ai vraiment la sensation d’y trouver ce que la plupart des auteurs d’héroïc-fantasy essaie de faire, la plupart du temps sans succès : un vrai discours anthropologique sur l’homme, sa religion et la conception du monde qui en découle.
Le premier tome se lit avec passion comme du petit lait, le deuxième est un peu plus ardu…mais pas moins bon pour autant… Et il est bien évidement dommage qu’Auclair n’ait pu le terminer. Les copains l’ont fait pour lui (Tardi et Mezières), ce qui nous permet de connaître la fin de cette fabuleuse aventure
Thorn disait que c'est une bd à lire, pour ceux qui ont des préjugés anti manga, c'était mon cas, mais les dessins et l'histoire ne me font pas du tout penser à du manga, c'est comme si Mother Sarah n'était pas un manga, mais au fond "manga" cela correspond à la bd japonaise, donc... pas forcément à nos steréotype d'européens...!!!
Venons à l'histoire, j'ai vraiment tout de suite accroché, comme les autres!! J'ai aimé suivre le périple de cette femme, à la recherche de ses enfants, et tout ce qu'elle va vivre!!!
Coté dessin, pas mal, seul regret, les pages en couleurs du début me donne l'idée que de colorier toutes les autres planches n'aurait pas été mal!!!
Bref, une bd à savourer!!
Ô_Ô Attention, manga à zieuter malgré les préjugés que peuvent donner les couvertures ! Ô_Ô
Il ne s'agit en effet en aucun cas d'un manga porno comme je l'ai moi-même cru tout d'abord avant qu'on ne me "force" à lire le tome 1, mais bien d'une série qui traite de sexualité dans le sens éducation sexuelle, ce qui en fait une oeuvre à ma connaissance tout à fait exceptionnelle en bande dessinée.
Les deux personnages principaux viennent de se marier et ne connaissent à peu près rien à la sexualité. Ils vont donc la découvrir ensemble, à travers tout un parcours d'essais, d'erreurs, de surprises, de comportements pas toujours géniaux, et ce sous l'oeil du lecteur, parfois compatissant mais aussi parfois un peu titillé-vite-une-douche-froide, il faut bien le dire quand même.
Je ne sais pas trop à quel public la série s'adresse à la base, mais j'aurais personnellement été bien content de la lire il y a une quinzaine d'années; on y "apprend" en effet pas mal de choses, et malgré la mauvaise impression de Sonia, je suis à peu près persuadé que les comportements pas géniaux du "héros" font partie de l'aspect éducatif et vont se corriger dans les prochains tomes. Je trouve d'ailleurs cet aspect "éducatif" (mais pas didactique pour autant) assez bien rendu, et certainement pas dénué de respect, bien au contraire : le respect n'est pas quelque chose d'inné, monolithique et immuable, non, il se construit, comme c'est le cas ici. Ni mièvre ni politiquement correct (on parle quand même de sexe) ni porno pour autant (on parle de sexualité, au sens large donc), "Step Up Love Stoy" est vraiment une oeuvre particulière et qui mérite le coup d'oeil (et puis vous pouvez garder la série pour vos enfants ^__^).
Sinon les tomes et le rythme sont plutôt inégaux, mais bon, on ne peut pas vraiment comparer avec une série racontant une "vraie histoire". 4 étoiles donc pour l'originalité et parce que c'est pas mal du tout. Par contre, 24 tomes ça me fait peur. O_o
Coq de combat vous avait choqué ? Alors "Imbéciles heureux" vous choquera. Cette succession de petites histoires (entre 30 et 60 pages chacune) se révèle en effet du pur vitriol ! Le regard porté par l'auteur sur la société japonaise et sur l'homme en général est d'un cynisme extrême. Il dissèque nos petits travers et les exacerbe dans des histoires dont le ton n'est pas sans rappeler parfois les contes de la crypte.
Il faut dire que le ton en question varie, entre un thriller quasi-horrifique pour "Le droit chemin" jusqu'à du fantastique gore et absurde pour "Rue du parc", en passant par de l'humour tout de même un peu glauque pour "Plus fort que moi". L'auteur semble se renouveler sans cesse, et propose des nouvelles très variées qui surprennent sans cesse.
Côté dessin, le style est un peu particulier, et certainement personnel. Les visages surtout, demandent peut-être un petit temps d'adaptation (?), mais ils participent réellement à donner son ambiance si spéciale à cette série.
Très bonne surprise en tout cas, du coup j'attends la suite avec impatience.
Si le tome 2 est du même tonneau, le tome 3 en revanche m'a un peu déçu. Il comporte en fait trois histoires, dont une très courte, et les deux autres en trois chapitres chacune. La première (J'aime Maman ?) est vraiment bien faite, et traite de deux grands thèmes :
- l'hypocrisie face à ses propres sentiments de violence, qu'on éprouve mais qu'on réprouve aussitôt. L'intériorisation du tabou est bien montrée.
- l'aide qu'on peut recevoir de façon tout à fait inattendue, et qui n'est pas toujours souhaitée, avec différentes conséquences.
La situation montrée par l'auteur est (volontairement, bien sûr) limite, de celles dont il n'est pas facile de se dépêtrer, et est en ce sens très intéressante puisqu'elle suscite beaucoup de questionnement en proposant quelques éléments de réponse mais sans aucunement les imposer.
La seconde par contre (La beauté du sophisme), si elle a une construction voisine de ce que je viens de dire de la première, fonctionne moins bien. Elle traite cette fois-ci de la peine de mort et de la fragilité/solidité des convictions de chacun, toujours dans une situation limite. Seulement elle est longue et aboutit malheureusement à une fin assez convenue, et donne donc une impression mitigée sur l'ensemble du tome, dommage.
Dernier mot sur La vie en rose, la petite histoire du milieu (~30 pages), qui met en scène une larve d'insecte qui se transforme et devient une cigale (?) avant de se faire attraper par un oiseau. L'air de rien, l'interrogation sur le sens de la vie est percutante et pertinente, et ce malgré l'étrangeté que consiste le fait de s'identifer à un insecte. Aucun doute pour moi : que ses nouvelles plaisent ou non, Shaku Eishô a un talent certain pour créer et mettre en scène des situations étranges et limites, qui sous des dehors souvent bouffons reflètent bien des choses de l'âme humaine.
Très bonne série. Et j'espère qu'Akata fera le choix de publier la première série de l'auteur du même genre, Happy people.
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S.O.S. Bonheur
Pour moi ce que Van Hamme a fait de mieux au niveau du scénar. J'adhère à 200% à cette critique cynique de la société et à ces théories (je n'en dit pas plus). Le concept en lui même et vraiment bien et novateur sauf erreur de ma part : deux tomes de peites histoires plus ou moins dramatiques, sortes de nouvelles en prélude à une conclusion en un tome, qui porte l'estafilade finale. ce serait du culte pour moi si ce n'était le dessin, qui est en soi très bon, mais dans un style un peu difficile à apprécier.
Où le regard ne porte pas...
Vraiment une bonne BD à absolument posséder. 1 : un dyptique, donc aucune chance de se trouver face à une série à rallonge 2 : une luminosité magnifique dans le premier tome. dessin atypique, légèrement enfantin 3 : scénar sympa, très mystérieux quant à son dénouement à la fin du premier tome, et malheureusement un petit coté déjà vu quand on a tout lu Bref dans l'ensemble, un achat à fare dont on ne saurait être déçu
Le Chant des Stryges
Un grand moment de BD, SF sur fond d'ésotérisme avec conflit politique. Un scénar vraiment intéressant, original, surprenant et dont on ne se lasse pas après 8 volumes. Un dessin vraiment adapté, avec quelques peronnes célèbres qui sont croqués (Woody Allen, Travolta...) dans de petit rôles. Petite touche sympa. Les personnages sont mystérieux et attachants. Un incontournable dans une bonne bdtheque
Les Malheurs de Janice
Oui, c'est tout à fait le genre de BD porno assez gênante parce que plus que "d'habitude" (je parle uniquement de BD bien sûr !) la nana se fait violer et violenter sauvagement tout au long des 4 tomes. Von Gotha et ses délirs SM réussissent avec brio à exciter le lecteur (moi en l'occurence) grace à des scènes osées illustrées avec un réel talent. Le dessin s'améliore d'album est album, sachant que c'est sublime dès le T1. Le 4e est une petite merveille graphique. Seul défaut de cette BD : le vocabulaire aristo plus ou moins d'époque employé à longueur de temps... C'est vite lourd. (et pis comme Don Lope, je signale que j'ai une vie sexuelle heureuse et équilibrée !)
Hikaru no Go
Ma femme et moi avons plongé dans cette série à pieds joints. Rien à dire côté dessin : c'est du manga de qualité, dessiné très proprement et très plaisamment. Et pour le reste, tout marche à la perfection. L'histoire commence très vite, on plonge aussitôt dedans, on s'attache rapidement aux personnages (j'aime vraiment beaucoup Saï, le fantôme). L'intrigue est simple mais bien foutue : tout est crédible, original dans la façon dont la progression du héros est traitée et surtout dans ses relations avec les autres joueurs de go. Je crois que ce qui différencie ce shonen de nombreux autres mangas où un jeune garçon évolue rapidement dans un univers de confrontation qu'il ne connaissait pas auparavant, c'est sa finesse, son intelligence et son humanité. Et surtout, ce qui marche par dessus tout, c'est la façon dont ce manga donne envie de jouer au Go : aussi bien ma femme que moi avons franchement envie désormais de nous y mettre et de voir ce qu'on donne à ce jeu qui a l'air à la fois si compliqué et si prenant.
L'Auberge du Bout du Monde
Oger au scénario ? J'achète sans me poser de question :) (Idem quand Oger dessinne d'ailleurs) Une fois encore, je ne suis pas déçu, voire même je suis étonné en bien tellement ce 1er tome m'a plu. Je connaissais Prugne par Fol où j'avais moyennement apprécié le dessin, mais là c'est réellement meilleur, la couleur directe est maîtrisée de bien belle manière. Chaque planche est un régal :) Et cette histoire fantastique commence très bien, les bases sont posées sans précipitation, et tout commence pour le mieux. Ca laisse présager une très bonne série :) Je crois que le plus marquant dans ce T1, c'est bel et bien l'esprit qui s'en dégage, une espèce de dicrète poésie... malgré une apparente simplicité.
Celui-là
Les deux tomes de celui-là sont d’abord une merveille graphique. Le niveau auquel était arrivé Auclair à la fin de sa vie tient du miracle : un dessin réaliste d’une perfection rare… Un sens du noir et blanc sans pareil… Une vision de la nature et des grands espaces qui en feront rêver plus d’un… Et comme en plus, le scénario de Riondet est d’une redoutable intelligence, on tient presque un chef d’œuvre. A la lecture des deux tomes, j’ai vraiment la sensation d’y trouver ce que la plupart des auteurs d’héroïc-fantasy essaie de faire, la plupart du temps sans succès : un vrai discours anthropologique sur l’homme, sa religion et la conception du monde qui en découle. Le premier tome se lit avec passion comme du petit lait, le deuxième est un peu plus ardu…mais pas moins bon pour autant… Et il est bien évidement dommage qu’Auclair n’ait pu le terminer. Les copains l’ont fait pour lui (Tardi et Mezières), ce qui nous permet de connaître la fin de cette fabuleuse aventure
Mother Sarah
Thorn disait que c'est une bd à lire, pour ceux qui ont des préjugés anti manga, c'était mon cas, mais les dessins et l'histoire ne me font pas du tout penser à du manga, c'est comme si Mother Sarah n'était pas un manga, mais au fond "manga" cela correspond à la bd japonaise, donc... pas forcément à nos steréotype d'européens...!!! Venons à l'histoire, j'ai vraiment tout de suite accroché, comme les autres!! J'ai aimé suivre le périple de cette femme, à la recherche de ses enfants, et tout ce qu'elle va vivre!!! Coté dessin, pas mal, seul regret, les pages en couleurs du début me donne l'idée que de colorier toutes les autres planches n'aurait pas été mal!!! Bref, une bd à savourer!!
Step up love story
Ô_Ô Attention, manga à zieuter malgré les préjugés que peuvent donner les couvertures ! Ô_Ô Il ne s'agit en effet en aucun cas d'un manga porno comme je l'ai moi-même cru tout d'abord avant qu'on ne me "force" à lire le tome 1, mais bien d'une série qui traite de sexualité dans le sens éducation sexuelle, ce qui en fait une oeuvre à ma connaissance tout à fait exceptionnelle en bande dessinée. Les deux personnages principaux viennent de se marier et ne connaissent à peu près rien à la sexualité. Ils vont donc la découvrir ensemble, à travers tout un parcours d'essais, d'erreurs, de surprises, de comportements pas toujours géniaux, et ce sous l'oeil du lecteur, parfois compatissant mais aussi parfois un peu titillé-vite-une-douche-froide, il faut bien le dire quand même. Je ne sais pas trop à quel public la série s'adresse à la base, mais j'aurais personnellement été bien content de la lire il y a une quinzaine d'années; on y "apprend" en effet pas mal de choses, et malgré la mauvaise impression de Sonia, je suis à peu près persuadé que les comportements pas géniaux du "héros" font partie de l'aspect éducatif et vont se corriger dans les prochains tomes. Je trouve d'ailleurs cet aspect "éducatif" (mais pas didactique pour autant) assez bien rendu, et certainement pas dénué de respect, bien au contraire : le respect n'est pas quelque chose d'inné, monolithique et immuable, non, il se construit, comme c'est le cas ici. Ni mièvre ni politiquement correct (on parle quand même de sexe) ni porno pour autant (on parle de sexualité, au sens large donc), "Step Up Love Stoy" est vraiment une oeuvre particulière et qui mérite le coup d'oeil (et puis vous pouvez garder la série pour vos enfants ^__^). Sinon les tomes et le rythme sont plutôt inégaux, mais bon, on ne peut pas vraiment comparer avec une série racontant une "vraie histoire". 4 étoiles donc pour l'originalité et parce que c'est pas mal du tout. Par contre, 24 tomes ça me fait peur. O_o
Imbéciles heureux !
Coq de combat vous avait choqué ? Alors "Imbéciles heureux" vous choquera. Cette succession de petites histoires (entre 30 et 60 pages chacune) se révèle en effet du pur vitriol ! Le regard porté par l'auteur sur la société japonaise et sur l'homme en général est d'un cynisme extrême. Il dissèque nos petits travers et les exacerbe dans des histoires dont le ton n'est pas sans rappeler parfois les contes de la crypte. Il faut dire que le ton en question varie, entre un thriller quasi-horrifique pour "Le droit chemin" jusqu'à du fantastique gore et absurde pour "Rue du parc", en passant par de l'humour tout de même un peu glauque pour "Plus fort que moi". L'auteur semble se renouveler sans cesse, et propose des nouvelles très variées qui surprennent sans cesse. Côté dessin, le style est un peu particulier, et certainement personnel. Les visages surtout, demandent peut-être un petit temps d'adaptation (?), mais ils participent réellement à donner son ambiance si spéciale à cette série. Très bonne surprise en tout cas, du coup j'attends la suite avec impatience. Si le tome 2 est du même tonneau, le tome 3 en revanche m'a un peu déçu. Il comporte en fait trois histoires, dont une très courte, et les deux autres en trois chapitres chacune. La première (J'aime Maman ?) est vraiment bien faite, et traite de deux grands thèmes : - l'hypocrisie face à ses propres sentiments de violence, qu'on éprouve mais qu'on réprouve aussitôt. L'intériorisation du tabou est bien montrée. - l'aide qu'on peut recevoir de façon tout à fait inattendue, et qui n'est pas toujours souhaitée, avec différentes conséquences. La situation montrée par l'auteur est (volontairement, bien sûr) limite, de celles dont il n'est pas facile de se dépêtrer, et est en ce sens très intéressante puisqu'elle suscite beaucoup de questionnement en proposant quelques éléments de réponse mais sans aucunement les imposer. La seconde par contre (La beauté du sophisme), si elle a une construction voisine de ce que je viens de dire de la première, fonctionne moins bien. Elle traite cette fois-ci de la peine de mort et de la fragilité/solidité des convictions de chacun, toujours dans une situation limite. Seulement elle est longue et aboutit malheureusement à une fin assez convenue, et donne donc une impression mitigée sur l'ensemble du tome, dommage. Dernier mot sur La vie en rose, la petite histoire du milieu (~30 pages), qui met en scène une larve d'insecte qui se transforme et devient une cigale (?) avant de se faire attraper par un oiseau. L'air de rien, l'interrogation sur le sens de la vie est percutante et pertinente, et ce malgré l'étrangeté que consiste le fait de s'identifer à un insecte. Aucun doute pour moi : que ses nouvelles plaisent ou non, Shaku Eishô a un talent certain pour créer et mettre en scène des situations étranges et limites, qui sous des dehors souvent bouffons reflètent bien des choses de l'âme humaine. Très bonne série. Et j'espère qu'Akata fera le choix de publier la première série de l'auteur du même genre, Happy people.