Cette série est intéressante par sa construction. En effet le conte qu'on nous présente est raconté "en direct" par l'auteur qui se met en scène avec sa femme. Celle-ci lui fait des remarques sur son histoire et le pousse à modifier certains passages ou lui fait remarquer l'incongruité des situations qu'il invente.
Mis à part cette originalité, l'histoire en elle-même est également assez intéressante pour un conte même si bien sûr les ficelles utilisées sont classiques. J'ai beaucoup aimé l'enfant à tête de cochon qui "reflète" son environnement.
Enfin j'ai lu le tome 2 avant le 1 par erreur et je m'en suis rendu compte qu'une fois refermé :)
Une série en 2 tomes très intéressante, mais pas non plus indispensable.
Bon, c'est clair que c'est un peu à part comme conte...
Mais c'est surtout assez drôle. Je dis bien assez, car je pense que Jarry aurait pu aller plus loin dans son délire :)
Ceci dit, le dessin de Casanave rend plutôt service au texte, avec son trait exagéré, typiquement caricatural, en fait peut-être la meilleure adaptation possible. :)
Lanfeust de Troy est devenu un véritable phénomène commercial et c'est ce qui m'a rebuté pendant un long moment. Et finalement, je me suis lancé dans la lecture des albums. Et là, j'ai compris pourquoi Lanfeust avait un tel succès. Cette série a tout pour plaire: un scénario original et dynamique mettant en scène des personnages attachants, de l'humour, de l'aventure, des références culturelles, un peu de sexe (très sage tout de même)... Et surtout une BD qui ne se prend pas du tout au sérieux et qui fait passer au lecteur un bon moment de lecture. Quant au dessin, il colle parfaitement au genre et donne vraiment bien. Les couleurs aussi sont bien choisies.
Lanfeust est donc une très bonne série qui fait partie, sans aucun doute, des meilleures séries d'héroic fantasy.
La famille ! Tout un concept très élaboré chez les Arnheim, mais aussi, à en croire Eisner, chez la plupart des Juifs immigrés aux Etats-Unis. Ils essaient de s'élever socialement, en contractant des alliances, tout à fait à la manière des souverains d'Europe.
C'est donc à tout un pan de l'histoire de son pays que nous invite Will Eisner, à l'histoire de fils de chiffonniers devenus banquiers ou agents de change. Conrad Arnheim est au centre du récit, lui qui représente la quintessence de cette attitude. Il ne recule devant rien pour s'élever socialement : buveur, coureur de jupons, fin nez en affaires, homme d'honneur, mari violent, père tour à tour attentif ou absent, sa seule préoccupation est de perpétuer le nom des Arnheim.
Ce type d'histoire pourra rebuter pas mal de lecteurs, mais l'oeuvre d'Eisner est tout à fait essentielle pour qui veut comprendre la société américaine. Son dessin élégant, toujours très européen, permet une lecture très agréable et facile.
Titre paru en septembre de cette année dans la collection Ecritures, Louis Riel est une oeuvre apparemment très appréciée dans la sphère du neuvième art francophone (bizarrement pas beaucoup d'écho sur bdtheque). Comme indiqué dans le résumé, Chester Brown raconte ici la vie d'un homme de la fin du 19ème siècle et de la révolution qu'il a menée même si tout ne s'est pas fini comme il l'aurait voulu. C'est évidemment un morceau d'histoire très intéressant et proche de nous, et qui plus est inconnu pour ma part.
On peut suivre chronologiquement les actions, et les 2 parties prenantes dans le conflit : les métis et le canada. Le récit de Brown se veut le plus fidèle possible à la réalité, le tout est étayé par une riche bibliographie et une foule de notes en fin d'ouvrage sur les choix et les sources de l'auteur.
La narration est agréable et la lecture jamais ennuyante sauf peut-être le passage du procès. Les pages sont construites sur un modèle de "gaufrier" (on dira aussi moules à gaufres :)) de 6 cases par pages, terme pour dire qu'il y a 3*2 cases de la même taille.
Bref c'est encore une très belle pièce de la collection Ecritures qui veut offrir un catalogue un peu plus hétéroclite que la production habituelle et on ne s'en plaint pas.
Corto Maltese...
Rien que le nom ça fait voyager.
Ca ne fait pas très longtemps que je poste mais ça me fait un réel plaisir de donner mon 10ème 5/5 à ce monument de la BD.
Corto c'est de l'aventure, de la poésie et de très belles images. Les personnages de cette BD sont tous extraordinaires à commencer par Maltèse lui même, Raspoutine bien sûr qui est la pire des crapules, la belle Bouche dorée...
Je ne vais pas m'étendre sur les histoires mais j'ai beaucoup de tendresse pour La ballade de la mer salée quand Corto n'était pas encore tout à fait défini, même les contours de son visage semblaient indécis. En plus j'adore cette histoire.
Je l'adore tellement que (ne me jetez pas de pierres) je l'ai même achetée en colorisée...
Enfin pour moi Corto c'est vraiment: "Tout un poème".
A lire et à relire.
Incroyable.
Un ouvrage qui parvient à concilier autobiographie et imaginaire débridé. Parce que justement, l'épilepsie du frère de David et sa création littéraire (au sens large) semblent intimement liés. Au fil des années, l'auteur nous propose de le suivre dans la marasme psychique et physique qu'est la maladie de Jean-Christophe, parallèlement aux méandres de son imagination, qui est débordante. Avec David, on est horrifié, triste, excédé de ce qui se passe dans sa famille. C'est touchant au premier degré, et l'on sent que David B. y met toutes ses tripes, tout son coeur, tout l'amour/haine qu'il peut/a pu ressentir pour son frère, car son dessin est épuré, aiguisé, maîtrisé... C'est particulièrement flagrant lorsque David retranscrit les manifestations de son imagination débordante, au gré de scènes de bataille, de représentations grotesques... A suivre également, la "frise" sur les couvertures, qui montre l'évolution du Haut Mal...
Une oeuvre unique.
Tout comme Kael, je suis sorti de cet album sous le charme. Ce sont des histoires de midinettes, certes, mais bien contées, avec de très bons dialogues, des situations cocasses et un dessin très réussi. Seul regret, cet almbum charrie une vision un peu caricaturale de la gente masculine : quand une fille se retrouve seule quelque part, elle se fait obligatoirement agresser par une bande de mecs en chaleur...
Mais je chipote, cela reste hautement recommandable comme bd.
C'est espagnol, je crois... Mais on aurait aimé que Mr Paquet nous en dise un peu plus sur cette dessinatrice qui a bien du talent.
Alors là, chapeau!
Deux volumes de plaisir à l'état pur.
Le talent de Gibrat est époustouflant, ses dessins sont fins et agréablement composés, servis par une colorisation fabuleuse.
L'histoire est originale, très humaine, ponctuée par une chute qui vous met une grande claque.
Alors pourquoi pas culte? Peut être parce que le récit s'essoufle un peu au début du second tome, où j'aurais attendu autre chose que la poursuite de la routine qui s'est installée dans le premier volume.
Mais bon, ça reste vachement bien, hein! Foncez, ça se savoure comme un bon film avec des acteurs attachants.
Amateur de BD historiques, surtout quand ces dernières traitent de périodes peu exposées, j'ai été particulièrement séduit par Azrayen.
Le travail sérieux et complet de documentation effectué par Giroud (largement alimenté par l'expérience personnelle de son père, ainsi qu'expliqué dans l'intégrale) donne à cette oeuvre une crédibilité certaine. Ca, j'apprécie énormément dans ce genre d'exercice.
Le dessin de Lax, bon, je dois avouer que je ne suis pas un fan inconditionnel, mais son trait tourmenté, très personnel, cadre bien avec l'amertume de l'histoire et le côté très humain des protagonistes.
L'histoire, enfin, est solide. Elle n'évite pas certains poncifs et clichés propres à tous les scénarios sur les guerres modernes d'insurrection (les jeunes militaires paumés dans un conflit qui les dépasse, les civils malmenés par les évènement, etc..) mais reste objective et plutôt impartiale par rapport aux camps en présence.
Une parenthèse instructive et agréable (à lire) que cette série, comme un appel à se renseigner davantage sur cette vilaine petite période de notre histoire.
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Leela et Krishna
Cette série est intéressante par sa construction. En effet le conte qu'on nous présente est raconté "en direct" par l'auteur qui se met en scène avec sa femme. Celle-ci lui fait des remarques sur son histoire et le pousse à modifier certains passages ou lui fait remarquer l'incongruité des situations qu'il invente. Mis à part cette originalité, l'histoire en elle-même est également assez intéressante pour un conte même si bien sûr les ficelles utilisées sont classiques. J'ai beaucoup aimé l'enfant à tête de cochon qui "reflète" son environnement. Enfin j'ai lu le tome 2 avant le 1 par erreur et je m'en suis rendu compte qu'une fois refermé :) Une série en 2 tomes très intéressante, mais pas non plus indispensable.
Ubu Roi
Bon, c'est clair que c'est un peu à part comme conte... Mais c'est surtout assez drôle. Je dis bien assez, car je pense que Jarry aurait pu aller plus loin dans son délire :) Ceci dit, le dessin de Casanave rend plutôt service au texte, avec son trait exagéré, typiquement caricatural, en fait peut-être la meilleure adaptation possible. :)
Lanfeust de Troy
Lanfeust de Troy est devenu un véritable phénomène commercial et c'est ce qui m'a rebuté pendant un long moment. Et finalement, je me suis lancé dans la lecture des albums. Et là, j'ai compris pourquoi Lanfeust avait un tel succès. Cette série a tout pour plaire: un scénario original et dynamique mettant en scène des personnages attachants, de l'humour, de l'aventure, des références culturelles, un peu de sexe (très sage tout de même)... Et surtout une BD qui ne se prend pas du tout au sérieux et qui fait passer au lecteur un bon moment de lecture. Quant au dessin, il colle parfaitement au genre et donne vraiment bien. Les couleurs aussi sont bien choisies. Lanfeust est donc une très bonne série qui fait partie, sans aucun doute, des meilleures séries d'héroic fantasy.
La Valse des Alliances
La famille ! Tout un concept très élaboré chez les Arnheim, mais aussi, à en croire Eisner, chez la plupart des Juifs immigrés aux Etats-Unis. Ils essaient de s'élever socialement, en contractant des alliances, tout à fait à la manière des souverains d'Europe. C'est donc à tout un pan de l'histoire de son pays que nous invite Will Eisner, à l'histoire de fils de chiffonniers devenus banquiers ou agents de change. Conrad Arnheim est au centre du récit, lui qui représente la quintessence de cette attitude. Il ne recule devant rien pour s'élever socialement : buveur, coureur de jupons, fin nez en affaires, homme d'honneur, mari violent, père tour à tour attentif ou absent, sa seule préoccupation est de perpétuer le nom des Arnheim. Ce type d'histoire pourra rebuter pas mal de lecteurs, mais l'oeuvre d'Eisner est tout à fait essentielle pour qui veut comprendre la société américaine. Son dessin élégant, toujours très européen, permet une lecture très agréable et facile.
Louis Riel - L'Insurgé
Titre paru en septembre de cette année dans la collection Ecritures, Louis Riel est une oeuvre apparemment très appréciée dans la sphère du neuvième art francophone (bizarrement pas beaucoup d'écho sur bdtheque). Comme indiqué dans le résumé, Chester Brown raconte ici la vie d'un homme de la fin du 19ème siècle et de la révolution qu'il a menée même si tout ne s'est pas fini comme il l'aurait voulu. C'est évidemment un morceau d'histoire très intéressant et proche de nous, et qui plus est inconnu pour ma part. On peut suivre chronologiquement les actions, et les 2 parties prenantes dans le conflit : les métis et le canada. Le récit de Brown se veut le plus fidèle possible à la réalité, le tout est étayé par une riche bibliographie et une foule de notes en fin d'ouvrage sur les choix et les sources de l'auteur. La narration est agréable et la lecture jamais ennuyante sauf peut-être le passage du procès. Les pages sont construites sur un modèle de "gaufrier" (on dira aussi moules à gaufres :)) de 6 cases par pages, terme pour dire qu'il y a 3*2 cases de la même taille. Bref c'est encore une très belle pièce de la collection Ecritures qui veut offrir un catalogue un peu plus hétéroclite que la production habituelle et on ne s'en plaint pas.
Corto Maltese
Corto Maltese... Rien que le nom ça fait voyager. Ca ne fait pas très longtemps que je poste mais ça me fait un réel plaisir de donner mon 10ème 5/5 à ce monument de la BD. Corto c'est de l'aventure, de la poésie et de très belles images. Les personnages de cette BD sont tous extraordinaires à commencer par Maltèse lui même, Raspoutine bien sûr qui est la pire des crapules, la belle Bouche dorée... Je ne vais pas m'étendre sur les histoires mais j'ai beaucoup de tendresse pour La ballade de la mer salée quand Corto n'était pas encore tout à fait défini, même les contours de son visage semblaient indécis. En plus j'adore cette histoire. Je l'adore tellement que (ne me jetez pas de pierres) je l'ai même achetée en colorisée... Enfin pour moi Corto c'est vraiment: "Tout un poème". A lire et à relire.
L'Ascension du Haut Mal
Incroyable. Un ouvrage qui parvient à concilier autobiographie et imaginaire débridé. Parce que justement, l'épilepsie du frère de David et sa création littéraire (au sens large) semblent intimement liés. Au fil des années, l'auteur nous propose de le suivre dans la marasme psychique et physique qu'est la maladie de Jean-Christophe, parallèlement aux méandres de son imagination, qui est débordante. Avec David, on est horrifié, triste, excédé de ce qui se passe dans sa famille. C'est touchant au premier degré, et l'on sent que David B. y met toutes ses tripes, tout son coeur, tout l'amour/haine qu'il peut/a pu ressentir pour son frère, car son dessin est épuré, aiguisé, maîtrisé... C'est particulièrement flagrant lorsque David retranscrit les manifestations de son imagination débordante, au gré de scènes de bataille, de représentations grotesques... A suivre également, la "frise" sur les couvertures, qui montre l'évolution du Haut Mal... Une oeuvre unique.
Souvenirs
Tout comme Kael, je suis sorti de cet album sous le charme. Ce sont des histoires de midinettes, certes, mais bien contées, avec de très bons dialogues, des situations cocasses et un dessin très réussi. Seul regret, cet almbum charrie une vision un peu caricaturale de la gente masculine : quand une fille se retrouve seule quelque part, elle se fait obligatoirement agresser par une bande de mecs en chaleur... Mais je chipote, cela reste hautement recommandable comme bd. C'est espagnol, je crois... Mais on aurait aimé que Mr Paquet nous en dise un peu plus sur cette dessinatrice qui a bien du talent.
Le Sursis
Alors là, chapeau! Deux volumes de plaisir à l'état pur. Le talent de Gibrat est époustouflant, ses dessins sont fins et agréablement composés, servis par une colorisation fabuleuse. L'histoire est originale, très humaine, ponctuée par une chute qui vous met une grande claque. Alors pourquoi pas culte? Peut être parce que le récit s'essoufle un peu au début du second tome, où j'aurais attendu autre chose que la poursuite de la routine qui s'est installée dans le premier volume. Mais bon, ça reste vachement bien, hein! Foncez, ça se savoure comme un bon film avec des acteurs attachants.
Azrayen'
Amateur de BD historiques, surtout quand ces dernières traitent de périodes peu exposées, j'ai été particulièrement séduit par Azrayen. Le travail sérieux et complet de documentation effectué par Giroud (largement alimenté par l'expérience personnelle de son père, ainsi qu'expliqué dans l'intégrale) donne à cette oeuvre une crédibilité certaine. Ca, j'apprécie énormément dans ce genre d'exercice. Le dessin de Lax, bon, je dois avouer que je ne suis pas un fan inconditionnel, mais son trait tourmenté, très personnel, cadre bien avec l'amertume de l'histoire et le côté très humain des protagonistes. L'histoire, enfin, est solide. Elle n'évite pas certains poncifs et clichés propres à tous les scénarios sur les guerres modernes d'insurrection (les jeunes militaires paumés dans un conflit qui les dépasse, les civils malmenés par les évènement, etc..) mais reste objective et plutôt impartiale par rapport aux camps en présence. Une parenthèse instructive et agréable (à lire) que cette série, comme un appel à se renseigner davantage sur cette vilaine petite période de notre histoire.