Ronin est une vielle BD de Frank Miller, c'est peut-être même sa première création (enfin je crois). Avant cela, il avait travaillé uniquement sur des personnages existants.
Et le principal défaut de cette BD est de tirer dans tous les sens, ce qui rend l'ensemble un peu confus. Sinon au niveau de la trame, c'est une histoire de samouraï, même si Miller en a planté le cadre dans un monde "SF".
Donc ça paraît concept, mais le but de l'auteur est clairement affiché : raconter la quête de son samouraï, et peu importe en fait dans quel monde il voyage car les codes du genre sont respectés.
C'est vrai qu'une société dirigée par un ordinateur intelligent est un thème qui peut faire sourire, mais on n'a pas fini d'en voir car le concept de l'I.A. est ancré dans l'inconscient collectif.
Miller avait déja insufflé aux personnages sur lesquels il travaillait précédemment un côté "homme d'honneur". Il avait envie d'aller plus loin sur ce sujet donc il s'est laché sur cette première oeuvre personnelle. Du coup, le résultat est expérimental.
Malgrés de nombreuses ratées, ça n'est pas inintéressant pour autant et pas seulement pour les fans de Frank Miller, moi je pense que c'est avec ce genre de BD que le comic est sorti de sa niaiserie.
Donc, oui c'est daté mais pour moi ça reste à lire.
Le 31/01/05: Série lue en intégralité et aprés un deuxième tome plutôt bancal, le troisième donne à la série tout son sens.
De plus graphiquement c'est plus poussé et ça s'améliore. Du tout bon donc mais une série à lire en entier. Note définitive: 4/5.
Fan de "Shogun assassin", Miller rend une fois de plus hommage au loup solitaire...
Attention, il ne se passe pas grand-chose dans Zélie Nord-Sud. Il s'agit vraiment d'un documentaire humanitaire. On découvre ainsi une Afrique foisonnante et chaleureuse, vue au travers du regard d'un amoureux des belles choses, sur un ton ni satisfait ni misérabiliste, et illustrée par un trait fabuleux, celui de Cosey. Comme souvent dans ses albums, on a des moments de grâce et de beautés intemporelles, qui rendent son oeuvre indispensable. A lire et à méditer.
Une très belle histoire "pour les enfants" si on veut et qui vaut bien 4 étoiles. On suit les aventures d'une jeune tortue un peu timide mais en tout cas qui ne lève jamais le ton malgré tout ce qu'il subit d'injuste. Il veut quitter sa région et par la même sa belle souris Dandel mais ne sait pas vraiment pourquoi, ni où ça va le mener. C'est très bien raconté, très sensible et poétique. De plus, la mise en page de Craig Thompson est souvent ingénieuse et son dessin très agréable comme il le sera plus tard dans un autre ouvrage intitulé "Blankets".
Bref, cet ouvrage confirme mon bon sentiment à l'égard de ce jeune auteur.
Etrange... Oui c'est le mot qui me vient à l'esprit en premier, quand je pense à cette bd. Mais étrange dans le bon sens, hein.
Car c'est une véritable réussite, ce premier album. Et le plus beau, c'est que c'est le cas sur tous les plans.
Commençons par les dessins : c'est drôle , ils sont somme toute assez simples (les deux pêcheurs pourraient être plus travaillés), mais bigrement efficaces ! Ca a un aspect dur, mais ça passe super bien ! Rien que la couverture annonce la couleur: l'intérieur sera beau lui aussi. Franchement ce style me plaît bien.
Bon ok, dans un premier temps, les couleurs peuvent paraître assez sombres. En fait, elles le sont réellement, mais ce que je veux dire, c'est que ça confère à la bd un grand charme. C'est beau. Ca donne une ambiance vraiment particulière.
Franchement, graphiquement, cet album est un coup de coeur.
Et le scénario n'est pas en reste. L'histoire se met en place doucement, au début, certes rien de bien passionnant, et la deuxième moitié de l'album est certainement la meilleure. Mais on se retrouve entraîné dans cette aventure décalée, déjantée, mais si intéressante. En plus, je trouve les dialogues excellents, ce qui ne gâche rien.
Le côté complètement loufoque de cet album est limite palpable.
C'est donc une très bonne surprise, attendons la suite pour confirmer tout ce positif, mais je suis conquise.
C'est du tout bon cette adaptation. Je ne m'attarderais pas sur les qualités graphiques de Tardi, puisque j'ai déjà eu l'occasion de dire tout le bien que je pensais de ses autres productions. Et pour Nestor Burma, il est encore et toujours trés en forme.
Sur le plan du scénar, c'est trés bien ficelé. Je suis entré sans problème dans les histoires, et il m'a été trés difficile de les lacher avant le mot fin.
Mon album préféré est "120 rue de la gare". J'ai été scotché du début à la fin par une intrigue diabolique. Cela me permet d'insister à nouveau sur les qualités indéniables des adaptations de Tardi. En la matière ce dernier, est certainement ce qui se fait de mieux dans la bd.
Je me résume donc. Nestor Burma est une bd, de trés trés bonne facture.
C'est effectivement une bonne surprise. La trajectoire de Lincoln, est trés amusante et ce qui est d'abord un voyage initiatique entre le bien et le mal, est abordé de manière trés décalée et bourrée d'humour.
Le dessin est au diapason. Trés dépouillé, il possède toutefois d'évidentes qualités de lisibilité et de dynamisme. Cela contribue à mettre en valeur le propos et à le souligner avec force.
Bref, une bd d'humour qui par les thèmes qu'elle touche, invite aussi à une réflexion sur la vie, qui ne manque pas d'intérêt.
Voici un Manga vraiment différent de ce qui se fait habituellement dans le Manga et... Différent aussi de pas mal de BDs d'ailleurs.
Cinreralla Baby-doll brutalement arrachée de son mode de vie paisible fait de dur labeur, se retrouve dans un monde inconnu et doit se donner bien de la peine pour arriver à satisfaire son entourage et accomplir sa destinée.
Cinderalla est une Bd qui nous emmène dans un univers flashy et psychédélique qui sent bon les sixties.
Zombies, Stars du rock, fées déprimées, animaux intelligents, belles soeurs insupportables et monstres en tous genres forment la faune de cet étrange univers.
Les dessins sont très travaillés et bien qu'ils paraissent forts simples ils sont d'une beauté rare (à mes yeux bien evidemment). Les couleurs sont... Indéfinissables, c'est vague désolé mais je n'ai pas d'autre mots.
Ma conclusion: Je ne sais pas à quel public s'adresse cette BD, ce que je sais c'est qu'elle m'a touché. Donc j'en conseille l'achat conscient que c'est une oeuvre étrange qui sera loin de faire l'unanimité. D'ailleurs la mention: Pour public averti que l'on trouve au dos de la BD prend ici un sens inédit: Feuilletage conseillé!
En tout cas si vous aimez les belles histoires et appréciez les contes de fées...
J'ai découvert Blueberry alors qu'il était recruté par le général Dodge pour protèger la construction du "cheval de fer". J'étais en CM2 et un camarade avait gagné cet album dans une station service.
A cette époque lointaine, il y avait encore le mardi soir sur la 3, des Western de Ford et des figurines très bien faite, de tout ce qui peuplaient et créaient "l'ouest sauvage", étaient exposées dans les vitrines des marchants de jouet.
Aussi loin que je me souvienne, les indiens d'amérique et leur univers, ont occupé mon esprit et Blueberry a immédiatement été pour moi une référence graphique en la matière.
En effet, grâce aux fantastiques dessins de Gir, je pouvais en permanence me plonger dans l'ouest sauvage.
Je n'ai, par contre, jamais été fasciné, a proprement dit, par les histoires car je trouvais Charlier trop loin de la réalitée des faits. Même enfant, Allister était trop loin de Custer pour m'interêsser, alors que les fabuleux paysages du pays sioux en hivers me transcendaient à chaque re-lecture . En fait, je "n'entrais" pratiquement pas dans les aventures de Blueb., j'admirais à l'infini les dessins et imaginais ma "propre" histoire, à la lumière des récits historique de l'ouest américain.
Aujourd'hui, à 40 ans, Blueb fait toujours partis de ma vie. J'ai souvant été sur sa piste dans l'ouest sauvage ces 20 dernières années, découvrant enfin la réalitée physique de ces lieux sacrées.
Toutes ces critiques face au nouveau cycle de "Mister Blueberry", me font mal pour Gir, car jamais encore, Mike n'a été aussi proche de la réalitée de son époque.
Geronimo, par expl., qui s'interêsse au personnage, ne peut être que sidéré par sa représentation dans ces derniers Album. Cela n'a plus rien à voir avec les caricatures naïves qu'étaient Victorio et Cochise.
Felicitation Gir, tu as parfaitement capté l'esprit des chiricahuas. Pourvu que tu puisse encore trouver l'energie de continuer, car les "aventures" de Mike Steve Blueberry ont réellement démarré à partir du momment où tu as repris seul l'histoire !
Contrairement à certains internautes, j'estime que cette BD ne souffre pas de la comparaison avec "Quartier lointain".
"Le Journal de mon Père" est une œuvre plus personnelle dont les silences sont emplis de sens... Outre le fait que la culture et la sensibilité japonaises me semblent particulièrement bien retranscrites au fil des planches, Taniguchi "ouvre son coeur" et offre à son lecteur cette douleur sourde aux "accents de vérité" (cf. ThePatrick).
Même si les circonstances de la prise de conscience de Yoichi sont singulières (décès du père), son parcours émotionnel est ordinaire... et par conséquent universel !
Plus généralement on considère que cet éveil intervient lorsque l’enfant "quitte le nid", se responsabilise (début de la vie en couple ou de la vie professionnelle) et plus assurément lorsqu’il devient parent à son tour...
Ici, la singularité du récit de Taniguchi vient du fait que cette prise de conscience intervient tardivement, presque trop tard (les enfants de Yoichi en bénéficieront) et est par conséquent douloureuse, saturée de frustration, de mélancolie et de culpabilité.
A lire pour les enfants que nous sommes et les parents en devenir...
Comme toujours chez Taniguchi, ça démarre lentement, on se dit que le sujet à été traité des dizaines de fois, que la fin est prévisible, que les dessins sont répétitifs...et puis l'émotion monte petit à petit, on s'accroche à l'histoire, l'auteur nous emmène là où il veut avec un scénario d'une simplicité déconcertante. C'est du talent à l'état pur.
A lire absolument, tout le monde aura quelque chose à y trouver.
Un mot tout de même sur la version "occidentale" du manga: affreuse!
Pourquoi une oeuvre aussi magistrale doit elle être déteriorée à ce point dans un but commercial discutable? La lecture devient laborieuse, on ne sait plus par quelle bulle commencer, à tel point qu'on aurait parfois tendance à reprendre accidentellement le sens de lecture original. Je ne vois pas ce que peut apporter cette "inversion": je pense qu'elle va énerver les amateurs du genre et déconcerter les néophites.
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Ronin
Ronin est une vielle BD de Frank Miller, c'est peut-être même sa première création (enfin je crois). Avant cela, il avait travaillé uniquement sur des personnages existants. Et le principal défaut de cette BD est de tirer dans tous les sens, ce qui rend l'ensemble un peu confus. Sinon au niveau de la trame, c'est une histoire de samouraï, même si Miller en a planté le cadre dans un monde "SF". Donc ça paraît concept, mais le but de l'auteur est clairement affiché : raconter la quête de son samouraï, et peu importe en fait dans quel monde il voyage car les codes du genre sont respectés. C'est vrai qu'une société dirigée par un ordinateur intelligent est un thème qui peut faire sourire, mais on n'a pas fini d'en voir car le concept de l'I.A. est ancré dans l'inconscient collectif. Miller avait déja insufflé aux personnages sur lesquels il travaillait précédemment un côté "homme d'honneur". Il avait envie d'aller plus loin sur ce sujet donc il s'est laché sur cette première oeuvre personnelle. Du coup, le résultat est expérimental. Malgrés de nombreuses ratées, ça n'est pas inintéressant pour autant et pas seulement pour les fans de Frank Miller, moi je pense que c'est avec ce genre de BD que le comic est sorti de sa niaiserie. Donc, oui c'est daté mais pour moi ça reste à lire. Le 31/01/05: Série lue en intégralité et aprés un deuxième tome plutôt bancal, le troisième donne à la série tout son sens. De plus graphiquement c'est plus poussé et ça s'améliore. Du tout bon donc mais une série à lire en entier. Note définitive: 4/5. Fan de "Shogun assassin", Miller rend une fois de plus hommage au loup solitaire...
Zélie nord-sud
Attention, il ne se passe pas grand-chose dans Zélie Nord-Sud. Il s'agit vraiment d'un documentaire humanitaire. On découvre ainsi une Afrique foisonnante et chaleureuse, vue au travers du regard d'un amoureux des belles choses, sur un ton ni satisfait ni misérabiliste, et illustrée par un trait fabuleux, celui de Cosey. Comme souvent dans ses albums, on a des moments de grâce et de beautés intemporelles, qui rendent son oeuvre indispensable. A lire et à méditer.
Adieu Chunky Rice
Une très belle histoire "pour les enfants" si on veut et qui vaut bien 4 étoiles. On suit les aventures d'une jeune tortue un peu timide mais en tout cas qui ne lève jamais le ton malgré tout ce qu'il subit d'injuste. Il veut quitter sa région et par la même sa belle souris Dandel mais ne sait pas vraiment pourquoi, ni où ça va le mener. C'est très bien raconté, très sensible et poétique. De plus, la mise en page de Craig Thompson est souvent ingénieuse et son dessin très agréable comme il le sera plus tard dans un autre ouvrage intitulé "Blankets". Bref, cet ouvrage confirme mon bon sentiment à l'égard de ce jeune auteur.
Fishermen Story
Etrange... Oui c'est le mot qui me vient à l'esprit en premier, quand je pense à cette bd. Mais étrange dans le bon sens, hein. Car c'est une véritable réussite, ce premier album. Et le plus beau, c'est que c'est le cas sur tous les plans. Commençons par les dessins : c'est drôle , ils sont somme toute assez simples (les deux pêcheurs pourraient être plus travaillés), mais bigrement efficaces ! Ca a un aspect dur, mais ça passe super bien ! Rien que la couverture annonce la couleur: l'intérieur sera beau lui aussi. Franchement ce style me plaît bien. Bon ok, dans un premier temps, les couleurs peuvent paraître assez sombres. En fait, elles le sont réellement, mais ce que je veux dire, c'est que ça confère à la bd un grand charme. C'est beau. Ca donne une ambiance vraiment particulière. Franchement, graphiquement, cet album est un coup de coeur. Et le scénario n'est pas en reste. L'histoire se met en place doucement, au début, certes rien de bien passionnant, et la deuxième moitié de l'album est certainement la meilleure. Mais on se retrouve entraîné dans cette aventure décalée, déjantée, mais si intéressante. En plus, je trouve les dialogues excellents, ce qui ne gâche rien. Le côté complètement loufoque de cet album est limite palpable. C'est donc une très bonne surprise, attendons la suite pour confirmer tout ce positif, mais je suis conquise.
Nestor Burma
C'est du tout bon cette adaptation. Je ne m'attarderais pas sur les qualités graphiques de Tardi, puisque j'ai déjà eu l'occasion de dire tout le bien que je pensais de ses autres productions. Et pour Nestor Burma, il est encore et toujours trés en forme. Sur le plan du scénar, c'est trés bien ficelé. Je suis entré sans problème dans les histoires, et il m'a été trés difficile de les lacher avant le mot fin. Mon album préféré est "120 rue de la gare". J'ai été scotché du début à la fin par une intrigue diabolique. Cela me permet d'insister à nouveau sur les qualités indéniables des adaptations de Tardi. En la matière ce dernier, est certainement ce qui se fait de mieux dans la bd. Je me résume donc. Nestor Burma est une bd, de trés trés bonne facture.
Lincoln
C'est effectivement une bonne surprise. La trajectoire de Lincoln, est trés amusante et ce qui est d'abord un voyage initiatique entre le bien et le mal, est abordé de manière trés décalée et bourrée d'humour. Le dessin est au diapason. Trés dépouillé, il possède toutefois d'évidentes qualités de lisibilité et de dynamisme. Cela contribue à mettre en valeur le propos et à le souligner avec force. Bref, une bd d'humour qui par les thèmes qu'elle touche, invite aussi à une réflexion sur la vie, qui ne manque pas d'intérêt.
Cinderalla
Voici un Manga vraiment différent de ce qui se fait habituellement dans le Manga et... Différent aussi de pas mal de BDs d'ailleurs. Cinreralla Baby-doll brutalement arrachée de son mode de vie paisible fait de dur labeur, se retrouve dans un monde inconnu et doit se donner bien de la peine pour arriver à satisfaire son entourage et accomplir sa destinée. Cinderalla est une Bd qui nous emmène dans un univers flashy et psychédélique qui sent bon les sixties. Zombies, Stars du rock, fées déprimées, animaux intelligents, belles soeurs insupportables et monstres en tous genres forment la faune de cet étrange univers. Les dessins sont très travaillés et bien qu'ils paraissent forts simples ils sont d'une beauté rare (à mes yeux bien evidemment). Les couleurs sont... Indéfinissables, c'est vague désolé mais je n'ai pas d'autre mots. Ma conclusion: Je ne sais pas à quel public s'adresse cette BD, ce que je sais c'est qu'elle m'a touché. Donc j'en conseille l'achat conscient que c'est une oeuvre étrange qui sera loin de faire l'unanimité. D'ailleurs la mention: Pour public averti que l'on trouve au dos de la BD prend ici un sens inédit: Feuilletage conseillé! En tout cas si vous aimez les belles histoires et appréciez les contes de fées...
Blueberry
J'ai découvert Blueberry alors qu'il était recruté par le général Dodge pour protèger la construction du "cheval de fer". J'étais en CM2 et un camarade avait gagné cet album dans une station service. A cette époque lointaine, il y avait encore le mardi soir sur la 3, des Western de Ford et des figurines très bien faite, de tout ce qui peuplaient et créaient "l'ouest sauvage", étaient exposées dans les vitrines des marchants de jouet. Aussi loin que je me souvienne, les indiens d'amérique et leur univers, ont occupé mon esprit et Blueberry a immédiatement été pour moi une référence graphique en la matière. En effet, grâce aux fantastiques dessins de Gir, je pouvais en permanence me plonger dans l'ouest sauvage. Je n'ai, par contre, jamais été fasciné, a proprement dit, par les histoires car je trouvais Charlier trop loin de la réalitée des faits. Même enfant, Allister était trop loin de Custer pour m'interêsser, alors que les fabuleux paysages du pays sioux en hivers me transcendaient à chaque re-lecture . En fait, je "n'entrais" pratiquement pas dans les aventures de Blueb., j'admirais à l'infini les dessins et imaginais ma "propre" histoire, à la lumière des récits historique de l'ouest américain. Aujourd'hui, à 40 ans, Blueb fait toujours partis de ma vie. J'ai souvant été sur sa piste dans l'ouest sauvage ces 20 dernières années, découvrant enfin la réalitée physique de ces lieux sacrées. Toutes ces critiques face au nouveau cycle de "Mister Blueberry", me font mal pour Gir, car jamais encore, Mike n'a été aussi proche de la réalitée de son époque. Geronimo, par expl., qui s'interêsse au personnage, ne peut être que sidéré par sa représentation dans ces derniers Album. Cela n'a plus rien à voir avec les caricatures naïves qu'étaient Victorio et Cochise. Felicitation Gir, tu as parfaitement capté l'esprit des chiricahuas. Pourvu que tu puisse encore trouver l'energie de continuer, car les "aventures" de Mike Steve Blueberry ont réellement démarré à partir du momment où tu as repris seul l'histoire !
Le Journal de mon père
Contrairement à certains internautes, j'estime que cette BD ne souffre pas de la comparaison avec "Quartier lointain". "Le Journal de mon Père" est une œuvre plus personnelle dont les silences sont emplis de sens... Outre le fait que la culture et la sensibilité japonaises me semblent particulièrement bien retranscrites au fil des planches, Taniguchi "ouvre son coeur" et offre à son lecteur cette douleur sourde aux "accents de vérité" (cf. ThePatrick). Même si les circonstances de la prise de conscience de Yoichi sont singulières (décès du père), son parcours émotionnel est ordinaire... et par conséquent universel ! Plus généralement on considère que cet éveil intervient lorsque l’enfant "quitte le nid", se responsabilise (début de la vie en couple ou de la vie professionnelle) et plus assurément lorsqu’il devient parent à son tour... Ici, la singularité du récit de Taniguchi vient du fait que cette prise de conscience intervient tardivement, presque trop tard (les enfants de Yoichi en bénéficieront) et est par conséquent douloureuse, saturée de frustration, de mélancolie et de culpabilité. A lire pour les enfants que nous sommes et les parents en devenir...
Le Journal de mon père
Comme toujours chez Taniguchi, ça démarre lentement, on se dit que le sujet à été traité des dizaines de fois, que la fin est prévisible, que les dessins sont répétitifs...et puis l'émotion monte petit à petit, on s'accroche à l'histoire, l'auteur nous emmène là où il veut avec un scénario d'une simplicité déconcertante. C'est du talent à l'état pur. A lire absolument, tout le monde aura quelque chose à y trouver. Un mot tout de même sur la version "occidentale" du manga: affreuse! Pourquoi une oeuvre aussi magistrale doit elle être déteriorée à ce point dans un but commercial discutable? La lecture devient laborieuse, on ne sait plus par quelle bulle commencer, à tel point qu'on aurait parfois tendance à reprendre accidentellement le sens de lecture original. Je ne vois pas ce que peut apporter cette "inversion": je pense qu'elle va énerver les amateurs du genre et déconcerter les néophites.