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Couverture de la série Apocalypse selon Lola (Lola Cordova)
Apocalypse selon Lola (Lola Cordova)

Attention BD marquante! Lola Cordova (quel nom!) est une expérience de lecture très agréable, les innovations visuelles fourmillent à chaque page, le scénario réussi à allier une originalité déjantée à une simplicité déroutante. Lola Cordova est une BD au moins aussi fatale que son héroïne éponyme, on a une envie dévorante de la lire très vite pour ne pas perdre une miette de l'intrigue... et en même temps on s'extasie devant tant d'innovations graphiques et picturales; du coup, sitôt la BD lue une envie pressante et irréversible de relecture se fait sentir. Au niveau des illustrations, ok c'est du "photoshop", c'est du "à l'ordi" mais ce n'est pas froid ni sans âme, c'est de perpétuelles expériences graphiques intelligentes, et, quand la technique se place au service de l'art avec autant de justesse on ne peut que s'incliner devant le résultat. L'héroïne, quelle héroïne! Quand on emploie ce mot pour Lola il est loin d'être galvaudé. Lola Cordova est une pute camée qui veut sauver le monde, elle ne recule devant rien pour y parvenir elle a un charme fou et sait se servir de ses avantages mieux que personne. En plus son humour à froid est des plus ravageur et fait toujours mouche. Une BD culte de facto, même si à l'instar de pas mal d'autres posteurs, j'ai trouvé l'apparition de Chirac, sur la page la plus molle de l'album, assez malvenue. Dommage, c'est un court passage un peu frileux et incongru qui contraste avec les scènes barrées qui débordent de l'album. Ce mauvais trip dissipé on retombe assez vite avec plaisir dans l'univers irrévérencieux et décalé de Lola Cordova, assez vite pour lui pardonner cette petite facilité... Puis quelques pages après, quel final! Bref, si je devais utiliser une formule simple pour décrire cette BD, je dirais : "Couillue et d'une rare intensité". A acheter, à lire, à aimer...

15/04/2005 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Le Postillon
Le Postillon

Une série de qualité dans le domaine des BDs à caractère Historique. J'avais déjà apprécié le dessin de Joelle Savey dans la série Taïga : sans avoir fait le rapprochement immédiat entre ces deux séries, j'ai rapidement été charmé par le dessin du Postillon. Etrangement, alors que je critiquais les couleurs de Taïga, les couleurs du Postillon m'ont vraiment plu : je trouve que Joelle Savey a un art prononcé pour les couleurs aquarelles et les harmonies de ces dernières. Les décors sont en outre très jolis et certaines cases m'ont vraiment plu. Par contre, force m'est d'admettre que le dessin est moins bon pour les visages qu'il ne vaut mieux pas regarder de trop près, sauf si des visages changeants ne vous dérangent pas. Quant au scénario, il est très original car nous suivons vraiment l'Histoire par le "petit bout de la lorgnette" ici, l'Histoire vue par des hommes de l'ombre, de simples gars de la campagne qui subissent plus qu'il ne sont acteurs. Le personnage de Jasmin Bourrache est attachant, ses histoires sont sincères et humaines. Pas de complot dans l'ombre, pas de combats, pas de participation époque à l'Histoire, mais juste un homme et ses proches qui subissent les évènements, participent comme ils peuvent et vivent leur vie. L'auteur, qui est une femme, donne à ces tranches de vie dans l'Histoire une touche assez féminine qui donne une originalité au récit tout en rendant le tout plus humain et réaliste. J'aime bien. Le tome 1 nous présente le postillon, ses proches et sa région dans le cadre de la fin de la Retraite de Russie et la chute de l'Empire. Le tome 2 nous ramène dans les souvenirs du postillon quand il était tambour durant la Campagne d'Egypte. Les tomes 3 et 4 emmène le postillon en Bretagne où il se retrouvera impliqué dans les conflits entre Royalistes Bretons et l'armée, menant Jasmin Bourrache vers un bien sombre destin. Les albums peuvent se lire plus ou moins indépendamment mais on peut également les considérer comme une série à suivre. Celle-ci n'est pas véritablement achevée mais la fin du tome 4 peut être considérée comme un point final, une fin d'ailleurs franchement dure pour le pauvre postillon. Une série de qualité dans le domaine de la BD Historique et d'Aventure.

15/04/2005 (modifier)
Par Nijal
Note: 4/5
Couverture de la série Les Tuniques Bleues
Les Tuniques Bleues

"Les Tuniques bleues", un modèle de BD populaire. Cette série repose principalement sur le duo caporal Blutch-sergent Chesterfield. Ce qui est original, contrairement aux autres séries de duos, c'est que les scénarii exploitent à fond toutes les facettes de leur relation (prises de bec continuelles, réconciliations...), et le scénariste réussit la performance de toujours rajouter quelque chose, quand bien même l'on aurait l'impression que cela se répète quelque peu. Le contexte de la guerre de sécession ravira les passionnés d'histoire, même si l'on n'est pas obligé d'en être un pour lire cette série! L'histoire est traitée sur un fond très bon enfant, que ce soit au niveau des scénarios que du graphisme (tout de même il a tendance à devenir de plus en plus réaliste). Bien que cela reste une série pour enfants et pré-adolescents, on retrouve un grand plaisir à lire (ou relire) à un âge plus avancé. I l est vrai que tous les albums ne se valent pas (vu le nombre !), mais on trouve une bonne quinzaine de perles. Notons cependant que les derniers albums de la série (à partir de "des bleus et des blues") sont vraiment décevants, sinon franchement médiocres, tel "Arabesque". "Les Tuniques bleues" est une des séries qui a marqué ma jeunesse, et je la conseille à tous! Les plus jeunes surtout, y trouveront grande délectation !

15/04/2005 (modifier)
Couverture de la série Les Formidables Aventures de Lapinot
Les Formidables Aventures de Lapinot

Mon avis porte sur les titres suivants : Slaloms, Walter, Pichenettes, Pour de vrai, Vacances de printemps, La Couleur de l’enfer, et La Vie comme elle vient. Mes préférés : Walter, Pichenettes, La Couleur de l’enfer et La Vie comme elle vient Moins bon (je rejoins d’autres avis) : Vacances de printemps J’aime cette bande de copains, leurs dialogues enlevés, leurs répliques qui tuent, leurs disputes incessantes, les bêtises de ce farceur de Richard, l’humour et la justesse des scénarii, le trait de Trondheim (“reviens Lewiiiiiis !”), la bouille de Richard, les couleurs de Trondheim, celles de Brigitte Findakly, l’émotion qui se dégage de certaines scènes, et les éclats de rire qui émaillent invariablement mes moments de relecture de cette... formidable série. En effet, certaines scènes sont franchement désopilantes, je pense notamment à celle où Richard, posté en embuscade sur un évier, attend pendant un bon moment avec sa Gameboy, que Dark Vador se pointe pour enfin voir à quoi il ressemble. On le voit, d’abord concentré sur son jeu, lever un oeil de temps à autres, commencer à trouver le temps long, puis relever la tête à l’approche du bestiau, et là, gros plan sur sa réaction ! C’est à mourir de rire ! La force de Trondheim, au niveau du dessin, c’est l’économie de moyens qu’il met en oeuvre pour représenter une expression, une mimique ou un sentiment. C’est particulièrement frappant avec Richard : en un tout petit trait de rien, il fait passer ironie, tristesse, lassitude ou bonne humeur. Trondheim SAIT dessiner ! Autres preuves : les perspectives sont justes, les silhouettes sont bien proportionnées et les personnages sont en permanence ressemblants. C’est pas des critères, ça ?

15/04/2005 (modifier)
Couverture de la série Nana
Nana

J'ai réellement adoré Nana. C'est un manga profond, très bien écrit et dessiné et qui touche au coeur. J'aime tout particulièrement la première Nana pour son attachement aux gens (peut être que je me reconnais ?!), malgré son côté coeur d'artichaut. Cela dit, chacun a son caractère et je comprends que certains la trouvent un peu cruche... La couverture un peu sombre et tristounette est le seul point négatif que j'aurais à dire à propos de cette BD. C'est une amie qui me l'a conseillée, et franchement, je ne le regrette pas ! Sûrement un des meilleurs mangas du moment, avec ses textes et dialogues émouvants !

14/04/2005 (modifier)
Par Baalim
Note: 4/5
Couverture de la série L'Immeuble d'en face
L'Immeuble d'en face

J’avais beaucoup entendu parler, en bien, de cet « immeuble d’en face » aussi ai-je laissé mes à-priori au placard lorsque l’occasion me fut donnée de le lire. Une heure plus tard, le verdict est tombé : Vanyda a réussi, avec ce premier volume, à me faire rire, à m’émouvoir ; bref à me passionner avec un sujet dont je n’aurais jamais cru qu’il puisse éveiller en moi le moindre intérêt. Car le sujet de cet « immeuble d’en face » est, comme l’ont relevé mes prédécesseurs, la vie au quotidien de gens, de tous ages habitant le même immeuble. Quoi ? pas de super héros, pas d’univers en péril, même pas une princesse kidnappée ? Et bien oui, rien de tout ça dans cette bd. Simplement le quotidien de gens qui nous ressemblent à nous et à nos proches. C’est chiant alors ? Et bien non, même pas. Ca serait même le contraire tant Vanyda, avec son graphisme dépouillé, curieux hydride entre le manga et la bd franco belge, parfois imprécis, a pourtant un don pour croquer tant personnages que leurs émotions. C’est bien cela qui fait tout le sel de cette bd. Vanyda n’a pas besoin d’en écrire des tonnes : un simple regard, un simple mouvement trahissent les pensées de ses personnages et rendent superflu un texte qui ne pourrait nous parler autant. Alors, oui, « l’immeuble d’en face » ne raconte pas une histoire mais des instants de vie et l’on a tout à fait le droit de trouver ça vain (le chroniqueur précédent ne me contredira pas sur ce point !). Et pourtant ! Cette bd m’a passionné et, une fois terminée, je n’ai plus eu qu’une envie : la faire découvrir à mon amie tant j’étais persuadé d’avoir à faire à une bd universelle, qui parle à tous sans distinction d’age, de sexe ou de goût personnel. Je me trompe peut être mais cela ne m’empêchera pas de vous conseiller la lecture de cette bd et d’attendre avec impatience la suite de la carrière de Vanyda !

14/04/2005 (modifier)
Par Pacman
Note: 4/5
Couverture de la série Le Fléau des Dieux
Le Fléau des Dieux

Voila un space opéra des plus sympathiques, bien dessiné, avec un beau parallèle instructif avec l'invasion Hun de l'Antiquité. Bon je regrette un peu le ton épique que prend le récit par moment, mais un choix qui se respecte compte tenu du tour que prend l'histoire à partir du quatrième tome. La bataille spatiale entre la flotte de l'Orbis et celle d'Attila est vraiment une séquence de bd d'anthologie. Les deux derniers tomes, même s'ils apportent toutes les explications, sont les moins réussis de la série, à mon avis. On y retrouve pas mal de lourdeurs scénaristiques, les dialogues baissent sérieusement en qualité, certains personnages deviennent lassants. Bref, quelques défauts, qui, même s'ils ne ternissent pas trop la qualité de la série, nous laissent à penser qu'il était temps de conclure.

14/04/2005 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
Couverture de la série Gorazde
Gorazde

Comme Cassidy, j’étais jeune quand la guerre d’ex-Yougoslavie avait secoué l’Europe, et je n’en gardais que des vagues souvenirs. J’aurais été bien incapable d’expliquer ce qui s’y était passé exactement, ce qui est quand même malheureux quand on considère que le drame s’est déroulé juste à coté de chez nous, il y a une 10aine d’années à peine. Certes il existe de nombreux livres sur le sujet, mais il ne m’est jamais venu à l’esprit d’en ouvrir un. Est-ce pour cette raison que Joe Sacco a décidé de « vulgariser » l’événement en en faisant une BD, ou tout simplement parce qu’il juge que c’est un support comme un autre, parfaitement capable de faire passer son message, je ne sais pas. Mais le fait est là : grâce à cette BD, je me suis intéressé à cette période de notre histoire, et surtout je l’ai comprise. Grâce au talent narratif de l’auteur, j’ai compris les engrenages politiques qui ont petit à petit créé ces tensions entre Serbes et Bosniaques. Grâce aux nombreux témoignages récoltés par l’auteur, j’ai pu me rendre compte des épouvantables crimes dont se sont rendus coupables les Serbes. Grâce à cette BD, j’ai compris que quand des associations pour la paix déclarent que « si on oublie le passé, l’histoire se répète », en parlant de l’holocauste, ils n’ont pas vraiment tort. Alors oui, Joe Sacco ne donne la parole qu’à un seul camp, celui des opprimés. Quand on fait un procès, il est toujours préférable d’entendre les deux « camps ». Mais cette lecture m’a quand même ouvert les yeux sur les horreurs de la guerre en Bosnie, sur l’inactivité incompréhensible des force de l’ONU pourtant présentes sur place, et sur l’importance du journalisme … pas le journalisme à sensation qui pollue trop souvent nos télévisions, mais le journalisme qui témoigne et montre au monde les horreurs que certains malades voudraient bien voir passer sous silence.

14/04/2005 (modifier)
Par hipopom
Note: 4/5
Couverture de la série L'héritage d'Emilie
L'héritage d'Emilie

Je viens de finir le 2e tome et je suis enchanté (c'est le mot je crois) par cette histoire !! Le thème me plaît beaucoup : l'Irlande et ses mystères m'ont toujours fait rêvé, ses fantômes, ses légendes, ses peuples mystérieux et son imaginaire féérique. Tout est très bien rendu ici, sans fausse note et sans trop de clichés. Le suspense est de plus présent. Les personnages sont attachants, et réussissent à susciter notre intérêt sinon à nous intriguer. Une belle réussite au niveau du scénario !! Et lorsqu'on parle du dessin mes yeux pétillent. Moi j'adorrrre :) ! Les personnages sont très fins (les taches de rousseur d'Emilie lui donnent un charme fou), expressifs, vivants. Et les décors, ah les décors.... Magnifiques !! L'ambiance est superbement rendue, on a vraiment l'impression de visiter ces contrées, les cadrages et les couleurs sont magiques. Quel talent ! Non vraiment c'est une très belle série que je recommande chaudement pour l'instant et j'ai hâte de voir la suite. >> Bon je viens de lire le tome 3 et je suis déçu, ça part un peu en sucette l'histoire je trouve... J'aimais bien l'idée des fées et autres leprechauns, mais sa nouvelle idée est un peu excessive, trop StarGate... Bref j'ai envie de descendre ma note de 4 à 3, en raison d'une histoire qui prend une direction qui ne me plaît pas beaucoup, mais le graphisme reste exceptionnel !! On verra avec les tomes suivants.

14/04/2005 (modifier)
Couverture de la série Niji-iro Tohgarashi
Niji-iro Tohgarashi

La lecture des précédents avis devrait vous convaincre sans trop de problème de lire ce manga. Il s'agit effectivement d'un shonen, et a priori on peut craindre le pire, le genre de série où il arrive des trucs, de la baston, où l'histoire n'est pas spécialement cohérente, et qui dure 40 tomes. Sauf que ce shonen-ci est fait par Mitsuru Adachi, auteur très particulier qui a son style bien à lui (trop à lui, pourrait-on presque dire, tant on a tendance à retrouver des éléments similaires dans ses différentes séries), et ce simple fait se révèle gage de qualité. Alors qu'est-ce qui fait que cette série est un vrai petit bonheur à lire ? 1ère réponse, le graphisme. Il faut peut-être un temps pour s'adapter au dessin tout rond tout mignon d'Adachi, surtout au niveau des visages, mais une fois habitué vous verrez qu'il est effectivement tout rond tout mignon. Assez adorable. Ses personnages sont souvent très réservés d'apparence, très pince sans rire, et cela participe beaucoup au 2ème point. 2ème réponse donc, l'humour parfois couillon (comme le dit Altaïr dans je-ne-sais-plus quel avis) et souvent pince sans rire. Qu'il s'agisse de gags récurrents, du jeu sur les anachronismes, des petits jeux basés sur les quiproquos (certes aucunement profonds et même carrément conventionnels mais c'est complètement volontaire), qu'on les voie venir ou qu'ils surgissent inopinément, ils imprègnent totalement le récit. Sans parler des nombreux jolis jeux de mots qui ne passent malheureusement pas la barrière de la langue... il faudra se reporter aux notes de traduction pour les comprendre et les apprécier (malgré tout). 3ème réponse, le "suspense". Niji-iro Tohgarashi mélange pas mal d'éléments. L'arrivée d'étrangers mystérieux (d'où interactions nouvelles avec la planète sur laquelle se déroule l'histoire d'une part, et récit de leur passé d'autre part), des complots contre le shôgun, la poursuite des 7 frères (et soeur) par plein de vilains, la présence toujours sous-jacente de l'aspect romance avec Natane, les combats avec Furon, sans cesse reportés, etc, etc. Il y a vraiment beaucoup de choses, ce qui fait qu'on n'a vraiment pas le temps de s'ennuyer puisque l'intérêt alterne sans cesse entre ces différents points. Le lecteur est vraiment maintenu en haleine. Exceptionnel ? Non. Indispensable ? Pas vraiment. Profond ? Non plus. Mais Niji-iro Tohgarashi est une série de très bonne facture, pleine de sensibilité, de réserve et d'humour, qui dégage une réelle personnalité et un charme prononcé. Ca se lit tout seul, on sourit bêtement, on rigole comme un con, et ça fait vraiment du bien.

14/04/2005 (modifier)