J’ai poussé jusqu'au « franchement bien », justement parce que ce tome est celui que l'on peut prêter pour donner envie de lire la série: il contient la fantaisie, l'humour de la série originelle tout en pouvant se lire complètement en dehors de celle-ci.
Maus est culte et c'est plus qu'une BD, en cela qu'on attend souvent de ce médium qu'il ne soit que divertissement !
Donc oui Maus peut surprendre par sa longueur, sa tristesse tellement preignante (NDW : poignante ?) qu'elle peut décourager certains. Oui le graphisme peut paraître simpliste.
Mais Maus c'est aussi et surtout le mélange bienvenu de la grande histoire et de l'histoire individuelle, d'un survivant qui témoigne.
Mais c'est aussi un témoignage de la difficulté de compréhension entre les générations et donc ici entre un père et son fils: bref sous une forme assez inattendu un message d'amour familial.
Pour le graphisme j'avoue que l'auteur est aux antipodes de mes goûts personnels : mais aurais-je pu soutenir la lecture de cette œuvre avec un graphisme plus réaliste...
Que dire de plus ? Maus fait partie des oeuvres à avoir pour les passionnés de Bd, d'histoire, elle fait partie des bds qui en transcendent les barrières du médium, arrivent à intéresser à la bd de nouveaux publics.
Culte donc, car au delà du témoignage d'une partie de notre histoire, cette bd marque je pense une étape de maturité dans l'histoire de la bande dessinée.
Tout a été dit :)
Le scénario tient la route et l'histoire est assez déjantée malgré le relent de déjà vu (les méchants orchestrent le mal, possèdent un remède mais veulent se faire du pognon avant de le distribuer). On retrouve un style proche de la nef et un monde où moderne et vieux kitch se retrouvent.
Le dessin est très soigné et ne manque pas de détails, notamment sur les vues d'extérieur de la ville ou des rues. Les lieux et personnages ont tous leur style et sont suffisamment singuliers pour que l'univers de la BD soit reconnaissable au milieu de toutes les autres.
Cet album a une vraie personnalité qu'il serait dommage de ne pas connaître.
Une série à mettre au superlatif : magnifiques dessins, scénario envolé, histoire captivante, personnages charismatiques.
Une référence, sans aucun doute.
Ma seule réserve serait vers les couvertures peu heureuses. Mais vous en conviendrez, c'est un détail dans cette avalanche de qualités.
Heureuse découverte que cette BD, merci BDThèque :)
J'aime beaucoup le style de la BD ainsi que sa mise en page. Cette dernière sert habilement et efficacement le scénario dont le rythme nous tient en haleine jusqu'à la dernière page.
C'est l'une des rares BDs qui laissent songeur face à l'interprétation à donner aux propos de Lola, délire ou réalité ? Cette double interprétation est la marque sacrée du fantastique et fait de Lola une pièce majeure du genre.
Je ne pense pas que la profession de prostituée de Lola est une excuse pour faire du cul sur de la SF (cf avis d'Alix :)), les scènes sont fréquentes mais à peine visibles, l'auteur n'a consacré que quelques cases pour ce propos et n'en a pas fait le sujet principal de son scénario. Et puis cette activité n'est ni sage ni pudique ;) surtout sous l'effet de drogues.
Le scénario quant à lui se situe entre Terminator, Bad Taste et Flesh Gordon, sa trame n'est peut être pas la plus originale mais sa mise en oeuvre arrive à nous surprendre :). Je ne suis pas arrivé à refermer l'album sans avoir lu la fin et ceci est le signe d'une belle réussite.
Lola Cordova est à découvrir par tout le monde du moment que ce tout le monde est âgé de 18 ans ou plus.
Ayako est une trilogie digne du Parrain. Elle nous plonge dans le japon d’après guerre nous permettant à la fois de découvrir le système familial de la société rurale japonaise mais également de porter un regard sur la situation politique d’après guerre dans cette partie du monde. Bref, c’est complexe mais d’un grand intérêt car cela nous ouvre à un monde rarement traité chez nous en occident. A cela s’ajoute une saga familiale dont les ingrédients principaux sont l’amour, la jalousie, la haine et la vengeance. Cette série rend également compte de la rigidité existant dans certaine famille et de cet esprit archaïque où la réputation d’une famille prévaut sur le bien-être de ses membres. Bref, un scénario riche et mené tout en finesse. Coté dessin, je dois avouer éprouver quelques difficultés. C’est du vieux manga empreint de Wall Disney… Il est étonnant de voir les personnages et de se dire qu’ils sont censés représenter des japonais… M’enfin l’intrigue nous permet de passer outre cet aspect et nous offre un très agréable moment de lecture pour lecteur averti.
Après Tosca, le tandem Vallès Desberg est de retour pour un thriller historico science-fictionnesque plus original que ne le laisse penser la couverture de l’album (plutôt banale). Ca démarre comme les séries du genre IRS, de manière très balisée (complot ourdi par une multinationale toute puissante...) puis on débouche sur quelque chose de plus imaginatif avec un côté « Série b » agréable. J’utilise ici l’expression « Série b » au sens noble du terme, celui qui désigne une histoire où on ose tout, où le scénariste s’est concédé une vraie liberté en terme de fantaisie, quitte à prendre de grandes libertés par rapport à la science et l’histoire... ou même la vraisemblance.
Je suis sorti de l’album très satisfait de ma lecture. Cela ne s’annonce pas non plus comme la série du siècle, mais c’est largement meilleur que ce à quoi je m’attendais... La couverture me faisait penser à un produit très standardisé et peu innovant. Ca vaut mieux que ça, tout en restant très grand public. Un futur carton?
J'avais adoré Long Halloween, je devais donc aimer Dark Victory qui en est la suite avec les mêmes auteurs à la barre. Et ça n'a pas loupé, j'ai vraiment aimé également.
Côté dessin, quand on le regarde de près, le dessin de Tim Sale ne parait pas vraiment excellent. Les visages sont assez variables, les détails sont épurés, etc... Et pourtant non seulement ça se lit très bien mais surtout Tim Sale a un sens de la composition et de l'esthétique qui rend à mes yeux ses planches très belles. Même les couleurs dont les choix paraissent parfois douteux (rouges, bleus, violets, etc...) participent au résultat esthétique voulu par le dessinateur. J'aime beaucoup.
Et côté scénario, c'est du tout bon thriller fantastique. Comme dans Long Halloween et dans Batman - Silence, la Chauve-Souris poursuit tout au long de la série la même enquête sur un assassin mystérieux, enquête qui va le mener à rencontrer un grand nombre de ses ennemis habituels (Joker, Mr Freeze, Solomon Grundy, L'Epouvantail, le Sphinx, le Chapelier et bien sûr son amie-ennemie Catwoman). L'enquête est bien menée et on lui excuse facilement les quelques facilités scénaristiques qui veulent que Batman soit presque toujours là au bon moment et que les indices lui tombent dans les mains.
Mais ce qui est vraiment bon à mes yeux dans cette Bd, c'est la mise en scène, très cinématographique, qui accentue la force de chaque scène d'action ou chaque dialogue. Les personnages sont très bien traités et font honneur à l'intelligence du Batman et de ses ennemis. Le final de la série est moins bon à mon goût que celui du Long Halloween mais il me laisse néanmoins une suffisamment bonne impression pour trouver Dark Victory excellent.
Et pour les fans, sachez que c'est dans cette série que Batman rencontre Dick Grayson et que celui-ci devient le premier Robin.
Punisher la fin, la dernière histoire du héros selon Garth Ennis.
C'est un grand moment ! On retrouve un Punisher comme on ne l'avait jamais vu, il est lui-même conscient que c'est sa dernière histoire, et il semble satisfait de cela.
A aucun moment n’ont lieu de grandes actions, Punisher accepte enfin d'être ce qu'il est. Il ne cherche pas à s'enfuir de cette bande dessinée en sautant d'une case à l'autre comme le ferait un Spider Man survolté.
Frank Castle fait sa dernière croisade, il le sait, tout va lentement dans ce monde post apocalyptique peuplé de cadavres.
Les dessins sont incroyables ! On voit un Punisher fatigué et vieux, mais toujours d'attaque quand il faut punir les coupables. Les décors sont stupéfiants, ils montrent les USA avec des paysages et couleurs qu'on avait encore jamais vu, même dans les univers les plus pessimistes. La Terre ressemble un peu à ce qui se passe dans la tête du personnage !
Cette dernière histoire n'est pas faite pour les assoiffés d'action, elle est faite pour les fans, les vrais !
Les dernières cases m'ont scotché, mais je ne préfère rien dire pour ne rien gâcher du plaisir du lecteur.
Punisher et moi, c'est une longue histoire d'amour. Et c'est forcément la bouche en cœur que j'ai acheté les 9 volumes de la série.
A première vue, tout le monde s'accorde à dire que l'histoire qui se tient dans les 3 premiers volumes est la meilleure. J'aurai plutôt tendance à dire que le volume 4 est une conclusion à l'affaire du Russe. La série des 3 premiers volumes est très bonne, mais d'autres histoires plus courtes plus loin dans les bandes dessinées sont vraiment excellentes ! Pour les fans de Western, l'histoire (Les Rues de Laredo, dans le volume 8 ) est vraiment excellente, Punisher part au Texas et... je vous laisse découvrir la suite. Les dessins sont très particuliers (dessins de Cam Kennedy) et apportent à l'ambiance un côté étouffant et sale.
A titre d'information, pour les fans du film, le scénariste c'est inspiré de cette série de bandes dessinées, donc si vous avez aimé le film, lisez les bd, elles sont encore mieux !
Enfin, je conclu en disant que c'est au travers de cette série de Punisher que le lecteur peut se rendre compte à quel point Garth Ennis déteste les super héros. Dès qu'on voit le bout du nez d'un DareDevil moralisateur, d'un Spiderman prépubert ou d'un Wolverine renfrogné, ils passent pour des parfaits imbéciles et c'est vraiment jouissif de les voir dans ces conditions !! On est bien loin des comics où les super héros sont bien propres sur eux et où le lecteur peut les prendre pour model ! Garth Ennis ne s'arrête pas là car il déteste également le Punisher himself ! Même s'il a des allures de Clint Eastwood dans les films de Sergio Leone, il reste ni plus ni moins un serial killer recherché par la police.
Selon moi, Punisher dans la série 100% Marvel est l'une des meilleures séries sur ce personnage !
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Bone - Big Johnson Bone
J’ai poussé jusqu'au « franchement bien », justement parce que ce tome est celui que l'on peut prêter pour donner envie de lire la série: il contient la fantaisie, l'humour de la série originelle tout en pouvant se lire complètement en dehors de celle-ci.
Maus
Maus est culte et c'est plus qu'une BD, en cela qu'on attend souvent de ce médium qu'il ne soit que divertissement ! Donc oui Maus peut surprendre par sa longueur, sa tristesse tellement preignante (NDW : poignante ?) qu'elle peut décourager certains. Oui le graphisme peut paraître simpliste. Mais Maus c'est aussi et surtout le mélange bienvenu de la grande histoire et de l'histoire individuelle, d'un survivant qui témoigne. Mais c'est aussi un témoignage de la difficulté de compréhension entre les générations et donc ici entre un père et son fils: bref sous une forme assez inattendu un message d'amour familial. Pour le graphisme j'avoue que l'auteur est aux antipodes de mes goûts personnels : mais aurais-je pu soutenir la lecture de cette œuvre avec un graphisme plus réaliste... Que dire de plus ? Maus fait partie des oeuvres à avoir pour les passionnés de Bd, d'histoire, elle fait partie des bds qui en transcendent les barrières du médium, arrivent à intéresser à la bd de nouveaux publics. Culte donc, car au delà du témoignage d'une partie de notre histoire, cette bd marque je pense une étape de maturité dans l'histoire de la bande dessinée.
Pest
Tout a été dit :) Le scénario tient la route et l'histoire est assez déjantée malgré le relent de déjà vu (les méchants orchestrent le mal, possèdent un remède mais veulent se faire du pognon avant de le distribuer). On retrouve un style proche de la nef et un monde où moderne et vieux kitch se retrouvent. Le dessin est très soigné et ne manque pas de détails, notamment sur les vues d'extérieur de la ville ou des rues. Les lieux et personnages ont tous leur style et sont suffisamment singuliers pour que l'univers de la BD soit reconnaissable au milieu de toutes les autres. Cet album a une vraie personnalité qu'il serait dommage de ne pas connaître.
De Cape et de Crocs
Une série à mettre au superlatif : magnifiques dessins, scénario envolé, histoire captivante, personnages charismatiques. Une référence, sans aucun doute. Ma seule réserve serait vers les couvertures peu heureuses. Mais vous en conviendrez, c'est un détail dans cette avalanche de qualités.
Apocalypse selon Lola (Lola Cordova)
Heureuse découverte que cette BD, merci BDThèque :) J'aime beaucoup le style de la BD ainsi que sa mise en page. Cette dernière sert habilement et efficacement le scénario dont le rythme nous tient en haleine jusqu'à la dernière page. C'est l'une des rares BDs qui laissent songeur face à l'interprétation à donner aux propos de Lola, délire ou réalité ? Cette double interprétation est la marque sacrée du fantastique et fait de Lola une pièce majeure du genre. Je ne pense pas que la profession de prostituée de Lola est une excuse pour faire du cul sur de la SF (cf avis d'Alix :)), les scènes sont fréquentes mais à peine visibles, l'auteur n'a consacré que quelques cases pour ce propos et n'en a pas fait le sujet principal de son scénario. Et puis cette activité n'est ni sage ni pudique ;) surtout sous l'effet de drogues. Le scénario quant à lui se situe entre Terminator, Bad Taste et Flesh Gordon, sa trame n'est peut être pas la plus originale mais sa mise en oeuvre arrive à nous surprendre :). Je ne suis pas arrivé à refermer l'album sans avoir lu la fin et ceci est le signe d'une belle réussite. Lola Cordova est à découvrir par tout le monde du moment que ce tout le monde est âgé de 18 ans ou plus.
Ayako
Ayako est une trilogie digne du Parrain. Elle nous plonge dans le japon d’après guerre nous permettant à la fois de découvrir le système familial de la société rurale japonaise mais également de porter un regard sur la situation politique d’après guerre dans cette partie du monde. Bref, c’est complexe mais d’un grand intérêt car cela nous ouvre à un monde rarement traité chez nous en occident. A cela s’ajoute une saga familiale dont les ingrédients principaux sont l’amour, la jalousie, la haine et la vengeance. Cette série rend également compte de la rigidité existant dans certaine famille et de cet esprit archaïque où la réputation d’une famille prévaut sur le bien-être de ses membres. Bref, un scénario riche et mené tout en finesse. Coté dessin, je dois avouer éprouver quelques difficultés. C’est du vieux manga empreint de Wall Disney… Il est étonnant de voir les personnages et de se dire qu’ils sont censés représenter des japonais… M’enfin l’intrigue nous permet de passer outre cet aspect et nous offre un très agréable moment de lecture pour lecteur averti.
Rafales
Après Tosca, le tandem Vallès Desberg est de retour pour un thriller historico science-fictionnesque plus original que ne le laisse penser la couverture de l’album (plutôt banale). Ca démarre comme les séries du genre IRS, de manière très balisée (complot ourdi par une multinationale toute puissante...) puis on débouche sur quelque chose de plus imaginatif avec un côté « Série b » agréable. J’utilise ici l’expression « Série b » au sens noble du terme, celui qui désigne une histoire où on ose tout, où le scénariste s’est concédé une vraie liberté en terme de fantaisie, quitte à prendre de grandes libertés par rapport à la science et l’histoire... ou même la vraisemblance. Je suis sorti de l’album très satisfait de ma lecture. Cela ne s’annonce pas non plus comme la série du siècle, mais c’est largement meilleur que ce à quoi je m’attendais... La couverture me faisait penser à un produit très standardisé et peu innovant. Ca vaut mieux que ça, tout en restant très grand public. Un futur carton?
Batman - Amère victoire (Dark Victory)
J'avais adoré Long Halloween, je devais donc aimer Dark Victory qui en est la suite avec les mêmes auteurs à la barre. Et ça n'a pas loupé, j'ai vraiment aimé également. Côté dessin, quand on le regarde de près, le dessin de Tim Sale ne parait pas vraiment excellent. Les visages sont assez variables, les détails sont épurés, etc... Et pourtant non seulement ça se lit très bien mais surtout Tim Sale a un sens de la composition et de l'esthétique qui rend à mes yeux ses planches très belles. Même les couleurs dont les choix paraissent parfois douteux (rouges, bleus, violets, etc...) participent au résultat esthétique voulu par le dessinateur. J'aime beaucoup. Et côté scénario, c'est du tout bon thriller fantastique. Comme dans Long Halloween et dans Batman - Silence, la Chauve-Souris poursuit tout au long de la série la même enquête sur un assassin mystérieux, enquête qui va le mener à rencontrer un grand nombre de ses ennemis habituels (Joker, Mr Freeze, Solomon Grundy, L'Epouvantail, le Sphinx, le Chapelier et bien sûr son amie-ennemie Catwoman). L'enquête est bien menée et on lui excuse facilement les quelques facilités scénaristiques qui veulent que Batman soit presque toujours là au bon moment et que les indices lui tombent dans les mains. Mais ce qui est vraiment bon à mes yeux dans cette Bd, c'est la mise en scène, très cinématographique, qui accentue la force de chaque scène d'action ou chaque dialogue. Les personnages sont très bien traités et font honneur à l'intelligence du Batman et de ses ennemis. Le final de la série est moins bon à mon goût que celui du Long Halloween mais il me laisse néanmoins une suffisamment bonne impression pour trouver Dark Victory excellent. Et pour les fans, sachez que c'est dans cette série que Batman rencontre Dick Grayson et que celui-ci devient le premier Robin.
Punisher - La Fin
Punisher la fin, la dernière histoire du héros selon Garth Ennis. C'est un grand moment ! On retrouve un Punisher comme on ne l'avait jamais vu, il est lui-même conscient que c'est sa dernière histoire, et il semble satisfait de cela. A aucun moment n’ont lieu de grandes actions, Punisher accepte enfin d'être ce qu'il est. Il ne cherche pas à s'enfuir de cette bande dessinée en sautant d'une case à l'autre comme le ferait un Spider Man survolté. Frank Castle fait sa dernière croisade, il le sait, tout va lentement dans ce monde post apocalyptique peuplé de cadavres. Les dessins sont incroyables ! On voit un Punisher fatigué et vieux, mais toujours d'attaque quand il faut punir les coupables. Les décors sont stupéfiants, ils montrent les USA avec des paysages et couleurs qu'on avait encore jamais vu, même dans les univers les plus pessimistes. La Terre ressemble un peu à ce qui se passe dans la tête du personnage ! Cette dernière histoire n'est pas faite pour les assoiffés d'action, elle est faite pour les fans, les vrais ! Les dernières cases m'ont scotché, mais je ne préfère rien dire pour ne rien gâcher du plaisir du lecteur.
Punisher (Ennis/Dillon)
Punisher et moi, c'est une longue histoire d'amour. Et c'est forcément la bouche en cœur que j'ai acheté les 9 volumes de la série. A première vue, tout le monde s'accorde à dire que l'histoire qui se tient dans les 3 premiers volumes est la meilleure. J'aurai plutôt tendance à dire que le volume 4 est une conclusion à l'affaire du Russe. La série des 3 premiers volumes est très bonne, mais d'autres histoires plus courtes plus loin dans les bandes dessinées sont vraiment excellentes ! Pour les fans de Western, l'histoire (Les Rues de Laredo, dans le volume 8 ) est vraiment excellente, Punisher part au Texas et... je vous laisse découvrir la suite. Les dessins sont très particuliers (dessins de Cam Kennedy) et apportent à l'ambiance un côté étouffant et sale. A titre d'information, pour les fans du film, le scénariste c'est inspiré de cette série de bandes dessinées, donc si vous avez aimé le film, lisez les bd, elles sont encore mieux ! Enfin, je conclu en disant que c'est au travers de cette série de Punisher que le lecteur peut se rendre compte à quel point Garth Ennis déteste les super héros. Dès qu'on voit le bout du nez d'un DareDevil moralisateur, d'un Spiderman prépubert ou d'un Wolverine renfrogné, ils passent pour des parfaits imbéciles et c'est vraiment jouissif de les voir dans ces conditions !! On est bien loin des comics où les super héros sont bien propres sur eux et où le lecteur peut les prendre pour model ! Garth Ennis ne s'arrête pas là car il déteste également le Punisher himself ! Même s'il a des allures de Clint Eastwood dans les films de Sergio Leone, il reste ni plus ni moins un serial killer recherché par la police. Selon moi, Punisher dans la série 100% Marvel est l'une des meilleures séries sur ce personnage !