Ma rencontre récente avec Marv’ m’a permis d’ouvrir les yeux sur tout un pan de la bd outre-Atlantique qui m’était jusqu’alors étranger. D’ailleurs, un rapide coup d’œil sur mes stats trahit mon manque de culture manifeste pour les comic’s.
Pas facile pour un néophyte comme moi de débuter dans les comic’s de super-héros. Lequel choisir ? C’est un peu par hasard que je suis tombé sur "Batman Année 1" dans le rayonnage de ma BDThèque attitrée. Après avoir feuilleté quelques pages, je me suis dit, ça a l’air pas trop mal, essayons !
Eh ben, le moins que je puisse dire est que je ne suis pas déçu ! Je connaissais Miller de renom mais c’est à la lecture d’un de ses albums qu’on prend conscience de l’ampleur de son talent. Manifestement, sa reconnaissance dans le milieu n’est pas galvaudée ! J’apprécie tout particulièrement le travail narratif de Miller qui privilégie davantage le côté psychologique des personnages à l’action pure et dure, donnant au récit plus de force et de profondeur dans ses propos. Quant aux dessins, il ont un petit côté rétro qui n’est pas pour me déplaire.
Voilà, cet album permet de balayer les préjugés qu’on pourrait avoir à l’encontre des comic’s de super-héros. De plus, il présente l’avantage de ne pas perdre le lecteur néophyte en cours de route puisqu’il retrace les débuts de Batman, à savoir son arrivée à Gotham City et sa rencontre avec Gordon.
La première chose à laquelle j'ai pensé en refermant l'album 2, comme mes amis à qui je les ai prêtés, c'était "Oh zut !! C'est déjà fini !!"
Oui car cette courte série est un vrai délice !! Une petite histoire à la pulp fiction avec des personnages bien trouvés, vivants et marrants !! Tous ces loosers avec leur dégaine m'ont bien fait marrer, et leurs péripéties sans gloire sont prenantes.
La narration est excellente (Chauvel maîtrise son boulot, y a pas à dire) et le suspens est présent.
Le dessin est correct, passe-partout en fait. Clair, sobre mais captivant, il sert bien l'histoire.
Une très bonne bd que je recommande donc fortement, un p'tit plaisir à déguster en terrasse :)
Davide Toffolo nous conte l’histoire de Capito, le gorille blanc du zoo de Barcelone. Unique spécimen connu de gorille albinos. Décédé en 2003, il avait le poil blanc, la peau rose et les yeux bleus. Son physique improbable troublait les visiteurs tant il évoquait l’humain.
Parsemés d’interrogations sur la nature même de l’être humain et sa position par rapport au règne animal, "Le Roi blanc" est un ouvrage étonnant, très inventif dans sa mise en scène et dans sa narration. Souvent déroutant, parfois un peu trop (la scène de danse m’est un peu tombée des mains), ce livre n’en reste pas moins, à sa manière, un livre unique, entre documentaire, fiction et autobiographie… Presque culte…
Un très bon comics au dessin très design et à la thématique, certes banale pour un comics de superhéros, mais plutôt bien développée. On peut identifier trois sortes de comics de superhéros : le truc de base, très con et très premier degré. L’œuvre profonde qui utilise le superhéros pour mettre en scène des réflexions profondes sur les thèmes de la justice, l’histoire, le pouvoir (Alan Moore, Frank Miller…) ou alors le truc auto parodique qui cherche avant tout à amuser le lecteur, jouant sur les clichés et s’amusant à les pousser jusqu’à leur logique ultime. Invincible est de ces comics là, il combine les clichés des séries américaines familiales (le côté papa-maman-le chien et la voisine…) et ceux des histoires de superhéros. C’est frais, pas prise de tête mais plein d’humour…
Will Eisner, décédé récemment, était considéré comme un génie du comic book américain. C’est donc avec une certaine excitation que j’ai entamé la lecture de « L'appel de l'espace », d’autant plus que je trouvais le sujet alléchant.
L’histoire commence exactement comme le film « Contact » (avec entre autre Jodie Foster) : des scientifiques captent un signal venu de l’espace, et découvrent rapidement qu’il s’agit d’une suite de nombres premiers, preuve que l’émetteur est doué d’une certaine intelligence. Mais là où le film s’embarquait dans une histoire très science-fictionesque, « L'appel de l'espace » reste plus terre à terre, et s’amuse à imaginer la réaction en chaîne que produirait une telle découverte sur notre bonne vielle terre.
Et là, l’auteur s’amuse et passe en revue tous les cotés les plus décadents de notre société, tous les traits les plus embarrassants de notre chère race humaine. Course au prestige entre les USA et l’URSS (oui la 1ere publication date des années 70), multinationale désireuse d’affirmer son emprise financière sur le monde, scientifiques fous avides de succès et de gloire, sectes opportuniste, motivations politiques douteuses, … Bref, que du beau monde. Les développements et implications de ce beau bordel sont tout simplement fascinants à suivre, et la conclusion est très bien faite.
Une superbe histoire, peut-être un peu difficile à suivre par moment (il y a beaucoup de personnages, beaucoup de noms à retenir), mais que je vous invite chaudement à découvrir si le sujet vous intéresse.
Bien loin de moi le devoir de mettre obligatoirement une note extraordinaire à cet ouvrage, je n'aurais de toute manière pas le choix. Après avoir lu nombre de critiques, je décide enfin de livrer mes impressions en espérant ne pas déranger qui que ce soit.
V for Vendetta... Quel titre; quelle idée aussi dangereuse soit-elle. Pour nous pauvres lecteurs laissés à l'abandon, en tête-à-tête avec ce concept. Celui de raconter une histoire et d'essayer de nous l'exposer concrètement sur du papier. Certes les couleurs sont froides, ternes mais à l'image de ce qu'on a voulu que l'on ressente en lisant. Du début à la fin, nous restons scotchés case après case, laissant parfois derrière nous quelques lecteurs n'aspirant pas à cette atmosphère de vérité froide et terriblement crue. On sent également les influences des plus grands en parcourant notre chemin (Georges Orwell, thanks). Mais ce qui nous pousse à aller plus loin est qu'il demeure des questions auxquelles nous n'avons pas de réponse. La remise en question de notre propre condition, se demander si un jour je ne pourrai pas moi-même devenir "V"...
Une vision qui tente de réparer les lois de notre conditionnement. Un message dans des dessins qui ne se veulent pas trop explicites. Des réponses qu'on ne trouve qu'une fois s'être interrogé, après avoir lu cette magnifique BD.
PS: l'expérience continue avec cette adaptation cinématographique qui me laisse pour l'instant perplexe sur l'incidence du message qu'elle pourrait faire passer.
Ne tuons pas la culture et lisez d'abord cette bande dessinée...
Comme beaucoup j’attends avec une certaine impatience le deuxième tome de Je suis morte. Cet « Hyper l’hippo » ne m’aidera pas spécialement à patienter, le registre est tellement différent, le public visé aussi. Il n’empêche que cette bd est elle aussi, à sa manière, une petite merveille. C’est mignon tout plein, plein d’humour et de fantaisie, très coloré et lu rapidement. L’idéal pour les plus jeunes lecteurs dès 7-8 ans. L’absurdité de l’intrigue repose sur l’idée qu’un enfant cache son copain hippopotame à ses parents. Pas facile, me direz-vous... Ben non... pas facile... pourtant, c’est plein d’imagination, un gosse, pour lui, rien n’est impossible. Et ça, Morvan l’a très bien compris.
Le coup de coeur du moment. J'ai été attiré par la couverture gentiment coquine et sensuellement discrète de l'album. La lecture a confirmé mon impression première : l'érotisme n'est jamais aussi beau que quand c'est une femme qui en parle, et qui l'illustre. Ici le lavis et le pinceau proposent des formes sensuelles (qu'elles soient féminines ou masculines) plutôt agréables. L'auteur nous emmène dans un voyage sensuel, aux saveurs à la fois parfumées et sucrées, aux tonalités gentiment équivoques, bercés par des mots aux sonorités suaves. La plupart des saynètes sont commentées en poèmes, et c'est un vrai régal. Comme le dit l'auteur, son livre est une ode au printemps, plein de lumière, de légèreté et d'envolées poétiques.
Coté dessin rien de particulier, on a là un style qui s'il n'est pas minimaliste, n'est pas très fouillé non plus. Mais le résultat reste très honnête et de toute manière l'intérêt de l'album est ailleurs.
En effet on se trouve de suite plongé dans une ambiance digne d'un film des frères Coen, avec des personnages tous plus excentriques les uns que les autres, un scénario qui part en vrille, des protagonistes qui perdent le contrôle de la situation, mais qui persistent dans leurs erreurs. Le tout accompagné d'une pointe d'humour noir.
Vraiment une bonne petite lecture récréative.
Disons-le d'entrée : la boxe, je déteste ça. Se faire taper dessus pour gagner sa vie, difficile de faire plus masochiste. Pourtant, j'aime le sport, enfin, je pense aimer ça. Et j'aime Baru. Enfin, je parle de son oeuvre, je ne connais pas personnellement le bonhomme, hein. (en plus je suis déjà marié). ;)
Bref, tout ça pour dire que c'est le nom de l'auteur qui m'a fait lire L'Enragé. Et qu'encore une fois avec Baru, je n'ai pas été déçu. Il nous propose une analyse fine de notre société, un regard à la fois cynique et tendre pour l'industrie du showbiz et du sport à grand spectacle. L'itinéraire d'Anton est assez typique de l'ascension de certains champions actuels, et son histoire est parfois même en-dessous de la vérité. Et même si je n'aime pas la boxe, j'ai suivi cette histoire avec un petit sourire aux lèvres, charmé par le talent de Baru à nous raconter notre histoire avec des mots simples. Il l'illustre de façon assez intéressante. Son trait s'est légèrement simplifié par rapport à ses créations précédentes, et malgré une déstabilisation initiale, j'ai trouvé ça plutôt bien vu.
J'attends le tome 2 avec impatience.
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Batman - Année Un (Year One)
Ma rencontre récente avec Marv’ m’a permis d’ouvrir les yeux sur tout un pan de la bd outre-Atlantique qui m’était jusqu’alors étranger. D’ailleurs, un rapide coup d’œil sur mes stats trahit mon manque de culture manifeste pour les comic’s. Pas facile pour un néophyte comme moi de débuter dans les comic’s de super-héros. Lequel choisir ? C’est un peu par hasard que je suis tombé sur "Batman Année 1" dans le rayonnage de ma BDThèque attitrée. Après avoir feuilleté quelques pages, je me suis dit, ça a l’air pas trop mal, essayons ! Eh ben, le moins que je puisse dire est que je ne suis pas déçu ! Je connaissais Miller de renom mais c’est à la lecture d’un de ses albums qu’on prend conscience de l’ampleur de son talent. Manifestement, sa reconnaissance dans le milieu n’est pas galvaudée ! J’apprécie tout particulièrement le travail narratif de Miller qui privilégie davantage le côté psychologique des personnages à l’action pure et dure, donnant au récit plus de force et de profondeur dans ses propos. Quant aux dessins, il ont un petit côté rétro qui n’est pas pour me déplaire. Voilà, cet album permet de balayer les préjugés qu’on pourrait avoir à l’encontre des comic’s de super-héros. De plus, il présente l’avantage de ne pas perdre le lecteur néophyte en cours de route puisqu’il retrace les débuts de Batman, à savoir son arrivée à Gotham City et sa rencontre avec Gordon.
Ocean City
La première chose à laquelle j'ai pensé en refermant l'album 2, comme mes amis à qui je les ai prêtés, c'était "Oh zut !! C'est déjà fini !!" Oui car cette courte série est un vrai délice !! Une petite histoire à la pulp fiction avec des personnages bien trouvés, vivants et marrants !! Tous ces loosers avec leur dégaine m'ont bien fait marrer, et leurs péripéties sans gloire sont prenantes. La narration est excellente (Chauvel maîtrise son boulot, y a pas à dire) et le suspens est présent. Le dessin est correct, passe-partout en fait. Clair, sobre mais captivant, il sert bien l'histoire. Une très bonne bd que je recommande donc fortement, un p'tit plaisir à déguster en terrasse :)
Le Roi blanc
Davide Toffolo nous conte l’histoire de Capito, le gorille blanc du zoo de Barcelone. Unique spécimen connu de gorille albinos. Décédé en 2003, il avait le poil blanc, la peau rose et les yeux bleus. Son physique improbable troublait les visiteurs tant il évoquait l’humain. Parsemés d’interrogations sur la nature même de l’être humain et sa position par rapport au règne animal, "Le Roi blanc" est un ouvrage étonnant, très inventif dans sa mise en scène et dans sa narration. Souvent déroutant, parfois un peu trop (la scène de danse m’est un peu tombée des mains), ce livre n’en reste pas moins, à sa manière, un livre unique, entre documentaire, fiction et autobiographie… Presque culte…
Invincible
Un très bon comics au dessin très design et à la thématique, certes banale pour un comics de superhéros, mais plutôt bien développée. On peut identifier trois sortes de comics de superhéros : le truc de base, très con et très premier degré. L’œuvre profonde qui utilise le superhéros pour mettre en scène des réflexions profondes sur les thèmes de la justice, l’histoire, le pouvoir (Alan Moore, Frank Miller…) ou alors le truc auto parodique qui cherche avant tout à amuser le lecteur, jouant sur les clichés et s’amusant à les pousser jusqu’à leur logique ultime. Invincible est de ces comics là, il combine les clichés des séries américaines familiales (le côté papa-maman-le chien et la voisine…) et ceux des histoires de superhéros. C’est frais, pas prise de tête mais plein d’humour…
L'Appel de l'Espace
Will Eisner, décédé récemment, était considéré comme un génie du comic book américain. C’est donc avec une certaine excitation que j’ai entamé la lecture de « L'appel de l'espace », d’autant plus que je trouvais le sujet alléchant. L’histoire commence exactement comme le film « Contact » (avec entre autre Jodie Foster) : des scientifiques captent un signal venu de l’espace, et découvrent rapidement qu’il s’agit d’une suite de nombres premiers, preuve que l’émetteur est doué d’une certaine intelligence. Mais là où le film s’embarquait dans une histoire très science-fictionesque, « L'appel de l'espace » reste plus terre à terre, et s’amuse à imaginer la réaction en chaîne que produirait une telle découverte sur notre bonne vielle terre. Et là, l’auteur s’amuse et passe en revue tous les cotés les plus décadents de notre société, tous les traits les plus embarrassants de notre chère race humaine. Course au prestige entre les USA et l’URSS (oui la 1ere publication date des années 70), multinationale désireuse d’affirmer son emprise financière sur le monde, scientifiques fous avides de succès et de gloire, sectes opportuniste, motivations politiques douteuses, … Bref, que du beau monde. Les développements et implications de ce beau bordel sont tout simplement fascinants à suivre, et la conclusion est très bien faite. Une superbe histoire, peut-être un peu difficile à suivre par moment (il y a beaucoup de personnages, beaucoup de noms à retenir), mais que je vous invite chaudement à découvrir si le sujet vous intéresse.
V pour Vendetta
Bien loin de moi le devoir de mettre obligatoirement une note extraordinaire à cet ouvrage, je n'aurais de toute manière pas le choix. Après avoir lu nombre de critiques, je décide enfin de livrer mes impressions en espérant ne pas déranger qui que ce soit. V for Vendetta... Quel titre; quelle idée aussi dangereuse soit-elle. Pour nous pauvres lecteurs laissés à l'abandon, en tête-à-tête avec ce concept. Celui de raconter une histoire et d'essayer de nous l'exposer concrètement sur du papier. Certes les couleurs sont froides, ternes mais à l'image de ce qu'on a voulu que l'on ressente en lisant. Du début à la fin, nous restons scotchés case après case, laissant parfois derrière nous quelques lecteurs n'aspirant pas à cette atmosphère de vérité froide et terriblement crue. On sent également les influences des plus grands en parcourant notre chemin (Georges Orwell, thanks). Mais ce qui nous pousse à aller plus loin est qu'il demeure des questions auxquelles nous n'avons pas de réponse. La remise en question de notre propre condition, se demander si un jour je ne pourrai pas moi-même devenir "V"... Une vision qui tente de réparer les lois de notre conditionnement. Un message dans des dessins qui ne se veulent pas trop explicites. Des réponses qu'on ne trouve qu'une fois s'être interrogé, après avoir lu cette magnifique BD. PS: l'expérience continue avec cette adaptation cinématographique qui me laisse pour l'instant perplexe sur l'incidence du message qu'elle pourrait faire passer. Ne tuons pas la culture et lisez d'abord cette bande dessinée...
Hyper l'hippo
Comme beaucoup j’attends avec une certaine impatience le deuxième tome de Je suis morte. Cet « Hyper l’hippo » ne m’aidera pas spécialement à patienter, le registre est tellement différent, le public visé aussi. Il n’empêche que cette bd est elle aussi, à sa manière, une petite merveille. C’est mignon tout plein, plein d’humour et de fantaisie, très coloré et lu rapidement. L’idéal pour les plus jeunes lecteurs dès 7-8 ans. L’absurdité de l’intrigue repose sur l’idée qu’un enfant cache son copain hippopotame à ses parents. Pas facile, me direz-vous... Ben non... pas facile... pourtant, c’est plein d’imagination, un gosse, pour lui, rien n’est impossible. Et ça, Morvan l’a très bien compris.
Une par une
Le coup de coeur du moment. J'ai été attiré par la couverture gentiment coquine et sensuellement discrète de l'album. La lecture a confirmé mon impression première : l'érotisme n'est jamais aussi beau que quand c'est une femme qui en parle, et qui l'illustre. Ici le lavis et le pinceau proposent des formes sensuelles (qu'elles soient féminines ou masculines) plutôt agréables. L'auteur nous emmène dans un voyage sensuel, aux saveurs à la fois parfumées et sucrées, aux tonalités gentiment équivoques, bercés par des mots aux sonorités suaves. La plupart des saynètes sont commentées en poèmes, et c'est un vrai régal. Comme le dit l'auteur, son livre est une ode au printemps, plein de lumière, de légèreté et d'envolées poétiques.
Voleurs de Chien
Coté dessin rien de particulier, on a là un style qui s'il n'est pas minimaliste, n'est pas très fouillé non plus. Mais le résultat reste très honnête et de toute manière l'intérêt de l'album est ailleurs. En effet on se trouve de suite plongé dans une ambiance digne d'un film des frères Coen, avec des personnages tous plus excentriques les uns que les autres, un scénario qui part en vrille, des protagonistes qui perdent le contrôle de la situation, mais qui persistent dans leurs erreurs. Le tout accompagné d'une pointe d'humour noir. Vraiment une bonne petite lecture récréative.
L'Enragé
Disons-le d'entrée : la boxe, je déteste ça. Se faire taper dessus pour gagner sa vie, difficile de faire plus masochiste. Pourtant, j'aime le sport, enfin, je pense aimer ça. Et j'aime Baru. Enfin, je parle de son oeuvre, je ne connais pas personnellement le bonhomme, hein. (en plus je suis déjà marié). ;) Bref, tout ça pour dire que c'est le nom de l'auteur qui m'a fait lire L'Enragé. Et qu'encore une fois avec Baru, je n'ai pas été déçu. Il nous propose une analyse fine de notre société, un regard à la fois cynique et tendre pour l'industrie du showbiz et du sport à grand spectacle. L'itinéraire d'Anton est assez typique de l'ascension de certains champions actuels, et son histoire est parfois même en-dessous de la vérité. Et même si je n'aime pas la boxe, j'ai suivi cette histoire avec un petit sourire aux lèvres, charmé par le talent de Baru à nous raconter notre histoire avec des mots simples. Il l'illustre de façon assez intéressante. Son trait s'est légèrement simplifié par rapport à ses créations précédentes, et malgré une déstabilisation initiale, j'ai trouvé ça plutôt bien vu. J'attends le tome 2 avec impatience.