Les derniers avis (38989 avis)

Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Le Lama blanc
Le Lama blanc

Voilà bien LA série où la tendance au mysticisme et à la quête initiatique de Jodorowsky passe le mieux pour moi contrairement à de nombreuses autres séries où ça m'agace plus que de mesure. Bess a un dessin excellent qui donne des planches vraiment bonnes. Il est très doué pour représenter des décors et personnages asiatiques de type indien ou tibétain. Seule la colorisation est un peu moyenne à mes yeux : je préfère nettement le noir et blanc de Leela et Krishna du même dessinateur. Quant au scénario, je le répète, c'est précisément une quête initiatique et ésotérique comme l'affectionne Jodorowsky, mais traitée ici avec un certain brio et un réel intérêt. Si ce n'était la fin qui part un petit peu en délire mystique "à la Jodo", l'histoire est vraiment bonne et prenante. Une bonne série, parmi les meilleures de Jodorowsky.

01/09/2005 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Kaarib
Kaarib

En voyant la couverture du premier tome de cette série, je m'imaginais une banale histoire de pirates de l'espace ou autres science-fictionneries d'action pour adolescents. J'étais franchement loin du compte : ça n'a RIEN à voir ! Cette série est très difficile à appréhender. Il m'a fallu lire l'intégrale consciencieusement pour réussir à me faire un avis, mais c'est véritablement le genre de série qui doit se lire, se re-lire et s'étudier pour vraiment se comprendre dans son intégralité. Ce n'est pas pour rien d'ailleurs que Andreas a écrit un prologue pour le troisième et dernier tome de la série, car Kaarib est bien une série "qui se réfléchit" à la manière des oeuvres d'Andreas. Cette série a des qualités énormes à mes yeux : - son ORIGINALITE ! Le monde imaginé par les auteurs est incroyable d'originalité. On croit tout d'abord être dans un décor de Caraïbes et de pirates, mais ce n'est qu'une des nombreuses trames de fond auxquels se mélangeront vite des atlantes, de voyageurs interdimensionnels, des cannibales à masques, des anglais dirigés par des phonographes-humains, une vague vivante, la pythie grecque et ses mignons, des... Un formidable univers de Carnaval qui s'achève sur une allégorie du mythe de la Caverne de Platon. Totalement innovant, captivant, avec une réelle ambiance. - ses dessins qui, sans être formidables en eux-mêmes, collent extrêmement bien à l'histoire et ne sont pas mal du tout. - son humour très présent même dans les moments les plus tragédiques : le cannibale Bu est excellent. - l'intelligence et surtout l'ORIGINALITE de son scénario (ai-je déjà dit que c'était original ?) La série présente néanmoins un défaut majeur qui rebuteront plus d'un lecteur. Ce défaut c'est que le récit est vraiment hermétique ! A la fin du tome 1, on a vu plein de choses se passer, on cerne un peu les personnages, mais on n'a pas compris grand chose de l'intrigue globale. Et alors qu'on croit que le tome 2 expliquera cela, il m'a personnellement encore plus embrouillé, ajoutant encore énormément de composantes au récit, de complexité, rendant encore plus mystérieux les personnages même qu'on avait cru cerner dans le premier tome. Le tome 3 apporte heureusement une texture à l'ensemble du récit, permettant d'en comprendre une large partie mais laissant encore de grandes plages de mystère. Et surtout la fin est très abrupte, laissant le lecteur crier son besoin d'en savoir plus, de savoir ce qu'il va se passer tout de suite après. C'est une fin ouverte, laissant le lecteur mettre en place lui-même les pièces d'un puzzle mêlant aventure, symbolisme, mysticisme et... mystère. Cependant, n'est pas Andreas qui veut, et autant les oeuvres d'Andreas peuvent se comprendre totalement quand on y réfléchit bien car tous les indices sont présents et s'emboitent à la perfection, autant Kaarib garde un peu trop ses secrets et restera incompris pour nombre de lecteurs, dont moi-même qui n'aie qu'une idée floue de la finalité de tout ça. Mais cette incompréhension est compensée pour moi par un sentiment de beauté et de poésie dans ce monde imaginaire et dans cette intrigue alambiquée. Malgré cet hermétisme, je me suis laissé bercé par ce scénario incroyablement original, ses personnages consistants et troubles à la fois, son ambiance de folie, d'aventure, de fantastique et de mystère, son final ouvert et ajoutant encore à la profondeur du récit, son humour assez fin, et plein d'autres choses. Cette série ne plaira sûrement pas à n'importe qui et laissera sur le carreau un lecteur s'attendant à une simple histoire d'aventure-action, mais elle a su me séduire.

31/08/2005 (modifier)
Par Dakhan
Note: 4/5
Couverture de la série From Hell
From Hell

Vraiment excellent. Le scénario mérite largement son 5/5. Il nous propose une histoire de Jack l'éventreur extrêmement bien conçue et plausible dans laquelle on retrouve une peinture d'époque de l'Angleterre victorienne, éléphant man, la franc-maçonnerie, de la mythologie et de la religion, éventuellement de la folie et de l'histoire. Tout cela est si bien agencé et documenté, que l'on se demande où finit la vérité et où commence la fiction. Une histoire comme je les aime. Le point négatif qui fait tomber ma note est le dessin. Non pas qu'il ne soit pas bon, il est tout à fait adapté à cette oeuvre dans sa noirceur. Mais il est vraiment trop imprécis, et cette imprécision diminue beaucoup sa lisibilité et le plaisir de lecture. Cela ne suffit pourtant pas à gâcher la qualité de cette oeuvre.

30/08/2005 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
Couverture de la série Les Mauvaises Gens
Les Mauvaises Gens

Davodeau est vraiment un auteur à part dans la bande dessinée actuelle. A l'aise dans l'action, le thriller, il décide de s'intéresser aux vrais problèmes de fond, à l'évolution de notre société. Ici, il raconte l'histoire militante de ses parents (eh oui), nés et vivant encore dans les Mauges, une petite région dans le sud-ouest du Maine-et-Loire (à l'est de Nantes, pour ceux qui ont la flemme de regarder une carte). Une région un peu tranquille, engoncée dans l'après-guerre dans sa tradition catholique, mais aussi remarquable par la grande concentration d'usines (fabrication de chaussures, en particulier). Mais peu à peu, par le biais de l'action des J.O.C. (jeunesse Ouvrières Chrétiennes) et J.O.C.F (le pendant féminin), les ouvriers vont s'organiser, se syndiquer (imaginez ça dans une région profondément catholique !!) pour améliorer leurs conditions de travail. Les parents de Davodeau, sans être des têtes de proue, traverseront cette époque en prenant part à beaucoup d'actions militantes (naissance de la CFDT, associations de consommateurs, puis naissance du PS...). Ils donneront à leurs enfants une éducation classique, où la religion tient une grande part, même si pour eux cela ne signifiait plus grand-chose. Alors, encore une fois, la justesse et l'exactitude avec lesquelles Davodeau raconte force le respect, on reste admiratifs devant les bons sentiments et l'honnêteté avec lesquelles ses parents ont agi. L'auteur en profite pour brosser un -rapide-portrait de la France sociale de ces années. On remarque que le livre s'arrête à l'élection de François Mitterrand à la présidence en 1981. Cet arrêt pourrait soulever pas mal de questions, car on imagine que ses parents ont continué à militer après cet événement majeur... Je ne dirai rien sur le plan politique, mais j'aimerais bien savoir, par exemple, ce qu'il se passe dans les Mauges après 1981... Davodeau n'évoque qu'un ou deux événements, certes symboliques et forts, mais c'est un peu léger. Moi j'aime bien Davodeau. Parce que c'est un homme qui s'intéresse à son époque, à la façon dont elle est née, et même s'il a un regard un poil bienveillant sur les personnages (réels) qu'il évoque, il effectue un travail impressionnant d'investigation, de compilation et de synthèse.

30/08/2005 (modifier)
Par Perle
Note: 4/5
Couverture de la série Alim le tanneur
Alim le tanneur

Mais quelle beauté ! Alim le Tanneur est sans doute une des plus belles surprises de l'année ! Des dessins sublimes, d'une grande maîtrise, proches du dessin animé mais néanmoins très personnel... Un découpage aéré qui plonge immédiatement dans ce monde d'une grande beauté... Et ces couleurs ! Une pure merveille ! Le scénario, quant à lui, n'est pas en reste. Malgré quelques petits classiques, notamment au niveau de l'humour, Lupano invente un univers très original et des personnages loin des caricatures souvent regrettables dans ce genre. Une très belle bd, dont j'attends la suite avec impatience.

30/08/2005 (modifier)
Par Manu Temj
Note: 4/5
Couverture de la série Les Yeux à vif
Les Yeux à vif

Adrian Tomine, jeune prodige de la bande dessinée intimiste américaine voit chaque jour grossir les rangs de ses fans. Les Yeux à Vif est à mon sens le meilleur de ses volumes traduit en français ! J’avais bien aimé 'Blonde Platine' tout en déplorant un trop plein de lassitude dans la psychologie des personnages, de fait un peu trop monolithiques (même si dépeints avec grand talent). '32 histoires', recueil de planches de jeunesse valait surtout pour la genèse de l’auteur et la progression de son univers. Les récits repris dans Les Yeux à Vif sont riches, beaux, séduisants, sensibles et justes, plongeons en profondeur dans la psychologie adolescente : fragile et révoltée, méprisante et implorante. Evidemment, point de rebondissements, de courses poursuites, de mystère ésotérique, ni de complot politico-financier dans cet album. Ce n'est pas le propos. A travers ses personnages, Tomine nous parle un peu de lui, mais aussi beaucoup de nous, ou de ce que nous avons été. Tant pis si l’édition de Delcourt est paraît-il un peu light, le papier trop fin et les noirs pas assez noirs. Achetez ce bouquin si vous le trouvez !

30/08/2005 (modifier)
Par Manu Temj
Note: 4/5
Couverture de la série L'Oud
L'Oud

On peut rendre grâce à Mourad Boudjellal d’avoir réuni les 3 volumes et réédité cette excellente série de son frérot. Si le premier des trois albums a pris un peu d’âge et pâtit à la fois de quelques maladresses de jeunesse et d’un ancrage un peu trop marqué dans la toile sociale des années 80, Farid Boudjellal trouve son rythme de croisière dès les deux suivants. Dans le portrait de la famille Slimani, immigrés algériens d’Ile de France, brossé à petites touches sensibles et humoristiques, il laisse intelligemment son intrigue de côté et parvient à trouver un très bel équilibre entre témoignage communautaire et universel familial. On se prend avec plaisir à devenir complice des facéties des plus jeunes et des coup de têtes des ados, tout en observant en écho, parfois avec effroi, la détresse intérieure des parents, qui font face, déracinés mais courageux, au gouffre qui grandit entre leurs principes éducatifs et les rêves de leurs enfants. Deux tous grands albums à multiples niveaux de lectures, qui surpassent à mon avis la trilogie Petit Polio.

30/08/2005 (modifier)
Par hipopom
Note: 4/5
Couverture de la série L'Auberge du Bout du Monde
L'Auberge du Bout du Monde

J'ai acheté cet album car je me souvenais qu'il avait bonne presse dans BDT et j'en suis ravi. Mon "auberge du bout du monde" a comblé toutes mes attentes, aussi bien scénaristiques que graphiques. C'est vraiment un excellent premier tome et pourtant déjà riche en rebondissements et même en aventures tout simplement. Il se passe beaucoup de choses mais on est littéralement emporté par ces événements, et plongé dans cette atmosphère que les auteurs ont su installer avec brio. Un genre de BD que j'affectionne, et un début plus que prometteur, vivement la suite !!

30/08/2005 (modifier)
Par herve
Note: 4/5
Couverture de la série Une mansarde à Paris
Une mansarde à Paris

« Une mansarde à Paris » reprend le sempiternel thème de l’amour, de l’amour qui est « trompé, fugitif ou coupable » comme l’écrivait si justement Chateaubriand. Ou encore celui de l’amour trahi tel que le décrivait Georges Cukor dans son film « Marguerite Gauthier » avec Greta Garbo et Robert Taylor. Bref j’ai retrouvé à travers le scénario de cette bande dessinée le charme de mes lectures ou de mes films préférés. Derrière une couverture très soignée, se cache un dessin tout en rondeur, à la fois nostalgique (proche de la ligne claire, de Chaland, voire de Floc’h) et audacieux par l’utilisation des couleurs (notamment le rouge qui ressort de l’ensemble de l’album). Certes, un côté fleur bleue se dégage de ce one shot , mais cela fait du bien dans la production actuelle dominée par la science fiction, l’héroïc et la catholic- fantaisy. Amoureux de Paris, nostalgique des années 50, (même si on ne retrouve pas exactement les rues de la capitale mais plutôt l’atmosphère de l’époque), ne manquez pas cette petite histoire naïve et dramatique. Décidement les auteurs espagnols ont le vent en poupe depuis quelques temps et pas seulement chez les éditions Paquet! Un seul bémol, la pagination. Quelle mauvaise idée d’avoir écrit en toutes lettres le numéro des pages de manière si disgracieuse ! Cela gâche le plaisir de la lecture

29/08/2005 (modifier)
Par rahierf
Note: 4/5
Couverture de la série S.T.A.R.
S.T.A.R.

J'ai fini la série (enfin, de ce qui est pour l'instant sorti), et l'intrigue augmente au fur et à mesure, on sent que le dénouement va probablement se produire dans le prochain tome. Je ne sais pas en combien de tomes la série est prévue, mais je pense que ça doit être 5, à moins que d'autres intrigues prennent le dessus ou qu'il y ait différents cycles. Ceci dit, on se laisse prendre par cette histoire, notamment par l'apparition de plus en plus confirmée de Soya dans le Tome 3 . On sent qu'il va jouer un rôle prédéterminant, et on comprend qu'il est lié avec l'histoire en parallèle de l'équipe S.T.A.R. pour à l'occasion relire les 4 tomes, afin de tout déceler ce que la première lecture n'a pas laissé transparaître.

29/08/2005 (modifier)