L'Oud

Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)

La saga d'une famille algérienne face à l'intégration.


1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Famille nombreuse Immigrants Paris Racisme, fascisme

L'oud est un instrument de musique utilisé en orient. Une sorte de luth qui accompagne fêtes, bonheur et nostalgie. C'est aussi le nom donné par Farid Boudjellal à la saga des Slimani, une famille d'origine algérienne qui vit au jour le jour, avec humour et tendresse, les aléas de l'intégration. Humour, irrévérence et joyeuse pagaille en 3 épisodes : l'oud, le gourbi et ramadan.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 1983
Statut histoire Une histoire par tome 3 tomes parus

Couverture de la série L'Oud © Soleil 1983
Les notes
Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)
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22/08/2004 | Akim
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L'avatar du posteur Noirdésir

Pas grand-chose à dire après la lecture de ces trois albums, mais, hélas, pas trop de souvenirs non plus quelques jours après les avoir refermés. Farid Boudjellal – je ne sais pas ce qu’il a mis de personnel dans cette histoire – nous décrit le quotidien d’une famille maghrébine de la région parisienne. A peu près tous les clichés y passent, de la smala surpeuplée dans un tout petit appart, en passant par les différentes générations (mère se consacrant à la famille et « l’intérieur », père jouant à l’extérieur, autorités à la fois crainte et plus ou moins respectées). C’est assez vivant, cela se laisse lire. Sans grande originalité, ce n’est pas le genre de série que j’achèterais. Mais Boudjellal réussit quand même à brosser au travers de cette famille, un portrait des petites gens, une sorte de chronique de la société française ( et de certains de ses travers, comme le racisme). A emprunter, éventuellement. Note réelle 2,5/5.

07/05/2018 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Cette série est vraiment dans la continuité de Petit Polio, du même auteur. Cette dernière abordait la vie d'un jeune garçon dans une famille d'immigrés vivant à Toulon dans les années 50. Ambiance méridionale, sujets de société, intégration et racisme en trame de fond, mais surtout joie de vivre d'un enfant, de sa famille et de ses amis. L'Oud aborde des thèmes très similaires mais portés quelques années plus tard, dans les années 70 ou 80, dans un décor cette fois parisien, avec des enfants qui sont devenus de jeunes adultes en devenir, avec toujours la même trame de fond mais des sujets plus proches de la découverte de la vie d'adulte, de la difficulté des jeunes couples, etc. A vrai dire, on dirait qu'il s'agit soit de la même famille soit de cousins proches. L'un des jeunes étant lui aussi affecté de polio et une partie de leur famille étant de Toulon, je me demande cette fois encore à quel point l'auteur s'est transposé en lui. Le dessin est toujours assez moyen mais la narration graphique est très bonne, très fluide. Il ne se passe finalement rien de très marquant dans ce récit du quotidien mais la lecture coule toute seule, avec plaisir. Ce côté agréable tient beaucoup à l'ambiance chaleureuse et fraternelle qui règne entre les membres de cette famille, même quand viennent les difficultés ou quand le père se révèle brutal. La même ambiance familiale régnait dans Petit Polio et elle était tout aussi plaisante. Une longue tranche de vie assez dépaysante malgré son décor parisien et dans laquelle on plonge avec douceur et intérêt.

29/12/2009 (modifier)
Par Manu Temj
Note: 4/5

On peut rendre grâce à Mourad Boudjellal d’avoir réuni les 3 volumes et réédité cette excellente série de son frérot. Si le premier des trois albums a pris un peu d’âge et pâtit à la fois de quelques maladresses de jeunesse et d’un ancrage un peu trop marqué dans la toile sociale des années 80, Farid Boudjellal trouve son rythme de croisière dès les deux suivants. Dans le portrait de la famille Slimani, immigrés algériens d’Ile de France, brossé à petites touches sensibles et humoristiques, il laisse intelligemment son intrigue de côté et parvient à trouver un très bel équilibre entre témoignage communautaire et universel familial. On se prend avec plaisir à devenir complice des facéties des plus jeunes et des coup de têtes des ados, tout en observant en écho, parfois avec effroi, la détresse intérieure des parents, qui font face, déracinés mais courageux, au gouffre qui grandit entre leurs principes éducatifs et les rêves de leurs enfants. Deux tous grands albums à multiples niveaux de lectures, qui surpassent à mon avis la trilogie Petit Polio.

30/08/2005 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
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J'ai passé un moment très agréable à lire cette BD, même si ce n'est pas d'un haut niveau. C'est truffé de clichés sur la famille maghrébine type vivant en France (10 dans un 2 pièces, les tics de langage, le père qui bat sa femme par amour...). Certains sont intéressants, voire drôles, d'autres sont plutôt déplaisants. Ce recueil reprend les trois albums initialement publiés dans des revues des années 1980, et l'on sent l'évolution de Farid Boudjellal sur la longueur, artistiquement parlant. Il nous brosse le protrait d'une famille aux rapports compliqués, entre les parents qui ne rêvent que de revenir au bled et surcouvent leur nombreuse progéniture, et la nouvelle génération, qui aspire à vivre pleinement dans leur pays d'accueil, voire de naissance pour les plus jeunes, à s'intégrer. On est assez vite submergé par le flot, le croisement des conversations des différents personnages (une quinzaine en tout), et l'on perd un peu de vue l'intrigue de départ, Nourredine qui cherche sa soeur Nadia... Boudjellal s'en souvient de temps en temps, pour régler le sujet en fin d'album, d'assez jolie manière il est vrai. A lire sans en attendre beaucoup plus qu'un divertissement et un témoignage tendre des jeunes années d'un jeune (à l'époque) auteur beur.

05/07/2005 (modifier)
Par Akim
Note: 3/5

Très plaisant surtout pour ceux qui connaissent un peu le maghreb et ses clichés. A lire si vous avez aimé "Le coup de Sirocco" ou "Le thé à la menthe" pour l'ambiance et pour ce qui s'en rapproche le plus...

22/08/2004 (modifier)