Que c’est bôôôôôô !!!!! Bonhomme est un grand monsieur ! Sa virtuosité et sa sensibilité explosent dans ce premier opus qui inaugure ce qui pourrait être une grande série. D’autant que ce messire Guillaume, c’est tout sauf une belle coquille vide, le scénario est très chouette, y’a ce petit côté Johan et Pirlouit qui me botte bien. Les personnages sont attachants et le récit prenant.
Les dernières pages semblent annoncer une tournure plus fantastique des événements, ce qui n’est pas pour me déplaire…
Sans conteste LA série d'Hermann où son talent s'exprime le mieux.
Les scénarios sont tour à tour âpres, fantastiques, héroïques, sombres et réalistes.
C'est un quasi documentaire sur le moyen-âge auquel on a droit.
Les personnages variés qui jalonnent le récit donne à chaque fois une autre tonalité, et qui plus est,d e par leurs apparitions "alternées", rajoutent à la vie de la série.
Le chevalier Aymar étant là pour structurer le recit, mais sa motivation de revoir ses fameuses tours hantent jusqu'à la fin l'esprit. De plus, ce chevalier sans terre n'est ni trop bon ni vraiment malfaisant. Les défauts de l'homme sont apparent, mais Hermann n'y va pas au pas de charge comme dans d'autres séries plus manichéennes.
C'est sans doute parce que ce moyen-âge est propre aux situations rudes, aux rêves d'absolus et de terre à reconquérir que "Les Tours" sont devenues au fil du temps et à mes yeux une référence du genre.
N.B : les deux albums en couleurs directes sont eux aussi à recommander, même si Hermann repart sur des bases différentes (One-shot avec à chaque fois des descendants d'Aymar).
La première chose qui marque en ouvrant l’album, c’est le traitement graphique choisi qui se caractérise par un dessin aux formes géométriques, faisant l’impasse sur l’encrage pour laisser éclater la luminosité des couleurs. C’est donc esthétiquement réussi mais le scénario n’est pas en reste ! Pourtant le début me laissait craindre le pire : avoir sous les yeux un album se limitant à des propos vulgaires et gratuits. Heureusement mes craintes se sont bien vite estompées après quelques pages, découvrant un scénario bien rodé qui nécessite en effet de passer par de tels propos pour dépeindre de manière crédible ce milieu pourri par la corruption. Trillo nous offre une vision caricaturale et ironique de la pègre avec des putes, des ripoux et tout le toutim.
A découvrir !
Un petit ovni dans le monde de la BD que nous présente Delcourt dans sa collection prestigieuse Mirages. Certes, assez difficile d'accès de prime abord, cette bande dessinée se révèle être un pur chef d'oeuvre.
Difficile, car le thème choisi, l'histoire d'un scientifique allemand Fritz Haber (1868-1934), tourmenté par deux questions, son nationalisme et son judaïsme, ne prête pas à rire.
David Vandermeulen continue un étonant tour de piste d'auteur avec des styles très différents qui vont de l'étonnante Littérature pour tous au "cid , version 6.0" mais toujours avec un côté très littéraire voire élitiste.
J'ai parlé d'ovni car vous ne trouverez aucun phylactère dans ce livre; les paroles étant retranscrites à la manière de sous titres - comme dans les films en VO - et les récitatifs sont présents sous forme d'encart - comme dans les films muets -. Le tout donne plus l'impression de voir un vieux film en noir et blanc plutôt que de lire une bd. En outre le dessin ressemble plus à de la peinture qu'à un dessin traditionnel de bd.
Très beau témoignage sur la société allemande de la fin du 19ème et du début du 20ème siècle. (à l'image de ce qu'a fait Proust pour la société française).
Vous l'avez compris, j'ai adoré cette bd et ne passez pas à côté d'un tel chef d'oeuvre (prévu d'ailleurs en 3 volumes). Incontournable vous-dis-je !
Derrière une couverture superbe se cache l'histoire de Marilou (réminiscence d'une certaine Marilou de Gainsbourg, peut-être ?), l'histoire d'une solitude matérialisée par ce mystérieux Philibert, être hybride entre Barbapapa et Prosopopus-version De Crécy.
Certes, ceux qui ont apprécié Corps de Rêves, comme moi, peuvent être déroutés par cet album, complétement différent, qui retrace le mal de vivre d'une certaine génération (à l'image de Dérives de Schmitt, édité par la boite à bulles).
Le dessin de Capucine est toujours aussi lumineux et expressif. Un scénario pessimiste d'Olivier Ka qui marque les esprits car très éloigné du dernier album de Capucine mais remarquablement mis en image. Entre conte philosophique et histoire fantastique voire grotesque (au sens d'Edgar Allan Poe), à vous de choisir. Moi, j'ai aimé cette mise en abîme. Une bd dérangeante et qui ne laisse pas indifférent. A lire ou à découvrir pour ceux qui ne connaissent pas encore le dessin de Capucine.
Dès le départ, j'ai été séduit par le dessin de cette BD. Original, vivant, dynamique, superbement cadré, je le trouve beau et très réussi. En outre, il bénéficie d'une colorisation excellente qui rehausse encore son esthétisme. Je craignais de ne pas apprécier ces visages caricaturaux ornés de bouches de poissons béants, mais je m'y suis très vite fait.
Le scénario est lui aussi original et réussi. C'est une tranche de l'histoire de la Chine vu par les yeux d'un homme comme un autre qui a choisi le camp communiste en 1927. Le récit est réaliste et fort sans être trop noir. Il réussit à raconter des évènements tragiques sans sombrer dans le glauque et le pessimisme. Il réussit surtout à permettre au lecteur de s'attacher au personnage de Li Fuzhi et à le suivre dans ses heurs et malheurs de 1927 à 1967.
Une lecture agréable tant par le scénario que par le dessin tous deux très réussis.
J'ai été très agréablement surpris par la lecture de ces deux tomes bourrés d'idées farfelues poussées jusqu'à l'absurde. Ces deux tomes n'ont absolument rien à voir avec Trois allumettes des mêmes auteurs, tant au niveau narratif que graphique. Chauvel est d'habitude plus "rationaliste". Et Boivin utilise d'autres techniques et un style qui lui sied bien. Son encrage dur n'empêche pas un vrai dynamisme dans l'action. Ce qui confère à cet oeuvre un petit côté "comics" pas déplaisant du tout.
Je viens de finir le second tome hier soir et j’ai trouvé ça vraiment très bien. J’avais emprunté le premier tome par hasard à la bibliothèque du boulot, et j’avais trouvé les dessins vraiment superbes. Des petites toiles à chaque cases, riches en couleur et en détails. Une belle performance de Rosinsky.
Le scénario me laissait un peu sur la réserve. J’avais l’impression de lire un vague remake du Comte de Monte Christo. Et pour cause…Y. Sente dans le second tome nous livre une habile pirouette tout en finesse pour justifier les similitudes, qui ma foi, ne gâche rien au scénario. N’étant pas d’une originalité débordante, il en devient cependant tout à fait agréable et nous mène avec subtilité dans les méandres et aventures du Comte Skarbek.
Une belle histoire qui se lit et surtout se regarde avec énormément de plaisir.
Je n’ai pas apprécié les premiers albums de la nouvelle collection « Shampooing » des éditions Delcourt. Par exemple, Scoops à gogo est une bédé dédiée pour les enfants dont l’humour m’est apparu vraiment léger. Mister I est un album aux gags qui m’ont semblé trop répétitifs. C’est donc avec une certaine réserve que j’ai découverte « Louis au Ski », je ne fus pas du tout déçu cette fois-ci !
Cet album présente les aventures comiques d’un adorable petit garçon aux sports d’hiver, il s’agit de Louis. Le gros problème de ce bambin, c’est qu’il est souvent isolé du monde qui l’entoure malgré la présence d’un garçon plus âgé que lui qui pratique des sentiers difficiles et qui est glouton en Gameboy. Quant à ses parents, n’en parlons pas ! Les sports d’hiver semblent être l’occasion pour eux de s’éclater sans s’occuper de Louis !
La bédé est totalement muette mais grâce aux expressions de chaque personnage, on a l’impression d’avoir affaire à un dessin animé très vivant ! Je me suis surpris en train de rigoler face aux péripéties de Louis. Je me suis aussi à m’inquiéter sur le sort de ce petit être perdu dans une forêt ou en train de chercher la bonne piste. Je me suis mis à me rappeler aussi ces instants dans la foule où je me sentais perdu au milieu de tous ces « grandes » personnes. Lorsque j’ai lu cet album, j’ai eu l’impression de revoir ma propre enfance et ce, pas nécessairement aux sports d’hiver !
Le trait de Guy Delisle est légèrement « cartoonesque » et va idéalement avec cette histoire. Le dessin est rehaussé par la mise en couleurs aux tons très poétiques et très agréables d’Etienne Simon. La mise en pages aux cases identiques me paraît idéale pour une adaptation en dessins animés de cette bédé.
« Louis au ski » est la première bédé de « Shampooing » que j’ai vraiment aimée. Merci à l’auteur pour ce petit bijou, ce n’était pas si évident que ça pour un album totalement muet !
La BD érotique m'amuse, souvent les scénarii sont inexistants, mais qu'importe, le tout est d'admirer de belles femmes posant de façon lascive et aguicheuse... Tout cela pour dire que j'aime ce genre et loin de moi l'idée de le dénigrer en disant que Omaha n'est pas qu'une simple BD érotique.
Pour plusieurs raisons, déjà l'utilisation de personnage au type animalier est une démarche assez surprenante dans le genre érotique, même si cela permet d'accentuer les traits de caractères par ce biais simple, c'est original. Omaha par exemple est une chatte sexy, belle et tolérante mais elle est en même temps jalouse, impulsive et emportée. Son côté félin lui colle à merveille.
Passé ce détail qui n'est pas moindre, cela fait plaisir de voir que tous les personnages principaux de cette BD sont bien développés, ils ont tous une vraie personnalité et sont attachants.
Omaha est aussi une BD qui prône la liberté, et dénonce la connerie humaine, à l'instar de son personnage principal.
L'intrigue est simple mais se déroule de façon fort correcte, ponctuée comme il se doit de scènes de cul, des scènes assumées (c'est l'avantage des BDs érotiques, on n'est pas obligé d'avoir la pause cul au milieu de l'album comme dans les BDs dites plus "classiques"). Mais dans Omaha il n'y a pas que ça, il y a aussi des artistes, des gangsters, des politicards véreux, et le parcours d'Omaha et de son compagnon Chuck a un petit air de road movie qui n'est pas déplaisant.
Voilà, au final il fait plaisir de se balader en compagnie d'Omaha, le temps d'une lecture, dommage que pour l'instant cela soit sans suite.
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Messire Guillaume
Que c’est bôôôôôô !!!!! Bonhomme est un grand monsieur ! Sa virtuosité et sa sensibilité explosent dans ce premier opus qui inaugure ce qui pourrait être une grande série. D’autant que ce messire Guillaume, c’est tout sauf une belle coquille vide, le scénario est très chouette, y’a ce petit côté Johan et Pirlouit qui me botte bien. Les personnages sont attachants et le récit prenant. Les dernières pages semblent annoncer une tournure plus fantastique des événements, ce qui n’est pas pour me déplaire…
Les Tours de Bois-Maury
Sans conteste LA série d'Hermann où son talent s'exprime le mieux. Les scénarios sont tour à tour âpres, fantastiques, héroïques, sombres et réalistes. C'est un quasi documentaire sur le moyen-âge auquel on a droit. Les personnages variés qui jalonnent le récit donne à chaque fois une autre tonalité, et qui plus est,d e par leurs apparitions "alternées", rajoutent à la vie de la série. Le chevalier Aymar étant là pour structurer le recit, mais sa motivation de revoir ses fameuses tours hantent jusqu'à la fin l'esprit. De plus, ce chevalier sans terre n'est ni trop bon ni vraiment malfaisant. Les défauts de l'homme sont apparent, mais Hermann n'y va pas au pas de charge comme dans d'autres séries plus manichéennes. C'est sans doute parce que ce moyen-âge est propre aux situations rudes, aux rêves d'absolus et de terre à reconquérir que "Les Tours" sont devenues au fil du temps et à mes yeux une référence du genre. N.B : les deux albums en couleurs directes sont eux aussi à recommander, même si Hermann repart sur des bases différentes (One-shot avec à chaque fois des descendants d'Aymar).
Mémoires d'une vermine
La première chose qui marque en ouvrant l’album, c’est le traitement graphique choisi qui se caractérise par un dessin aux formes géométriques, faisant l’impasse sur l’encrage pour laisser éclater la luminosité des couleurs. C’est donc esthétiquement réussi mais le scénario n’est pas en reste ! Pourtant le début me laissait craindre le pire : avoir sous les yeux un album se limitant à des propos vulgaires et gratuits. Heureusement mes craintes se sont bien vite estompées après quelques pages, découvrant un scénario bien rodé qui nécessite en effet de passer par de tels propos pour dépeindre de manière crédible ce milieu pourri par la corruption. Trillo nous offre une vision caricaturale et ironique de la pègre avec des putes, des ripoux et tout le toutim. A découvrir !
Fritz Haber
Un petit ovni dans le monde de la BD que nous présente Delcourt dans sa collection prestigieuse Mirages. Certes, assez difficile d'accès de prime abord, cette bande dessinée se révèle être un pur chef d'oeuvre. Difficile, car le thème choisi, l'histoire d'un scientifique allemand Fritz Haber (1868-1934), tourmenté par deux questions, son nationalisme et son judaïsme, ne prête pas à rire. David Vandermeulen continue un étonant tour de piste d'auteur avec des styles très différents qui vont de l'étonnante Littérature pour tous au "cid , version 6.0" mais toujours avec un côté très littéraire voire élitiste. J'ai parlé d'ovni car vous ne trouverez aucun phylactère dans ce livre; les paroles étant retranscrites à la manière de sous titres - comme dans les films en VO - et les récitatifs sont présents sous forme d'encart - comme dans les films muets -. Le tout donne plus l'impression de voir un vieux film en noir et blanc plutôt que de lire une bd. En outre le dessin ressemble plus à de la peinture qu'à un dessin traditionnel de bd. Très beau témoignage sur la société allemande de la fin du 19ème et du début du 20ème siècle. (à l'image de ce qu'a fait Proust pour la société française). Vous l'avez compris, j'ai adoré cette bd et ne passez pas à côté d'un tel chef d'oeuvre (prévu d'ailleurs en 3 volumes). Incontournable vous-dis-je !
Le Philibert de Marilou
Derrière une couverture superbe se cache l'histoire de Marilou (réminiscence d'une certaine Marilou de Gainsbourg, peut-être ?), l'histoire d'une solitude matérialisée par ce mystérieux Philibert, être hybride entre Barbapapa et Prosopopus-version De Crécy. Certes, ceux qui ont apprécié Corps de Rêves, comme moi, peuvent être déroutés par cet album, complétement différent, qui retrace le mal de vivre d'une certaine génération (à l'image de Dérives de Schmitt, édité par la boite à bulles). Le dessin de Capucine est toujours aussi lumineux et expressif. Un scénario pessimiste d'Olivier Ka qui marque les esprits car très éloigné du dernier album de Capucine mais remarquablement mis en image. Entre conte philosophique et histoire fantastique voire grotesque (au sens d'Edgar Allan Poe), à vous de choisir. Moi, j'ai aimé cette mise en abîme. Une bd dérangeante et qui ne laisse pas indifférent. A lire ou à découvrir pour ceux qui ne connaissent pas encore le dessin de Capucine.
Extrême Orient
Dès le départ, j'ai été séduit par le dessin de cette BD. Original, vivant, dynamique, superbement cadré, je le trouve beau et très réussi. En outre, il bénéficie d'une colorisation excellente qui rehausse encore son esthétisme. Je craignais de ne pas apprécier ces visages caricaturaux ornés de bouches de poissons béants, mais je m'y suis très vite fait. Le scénario est lui aussi original et réussi. C'est une tranche de l'histoire de la Chine vu par les yeux d'un homme comme un autre qui a choisi le camp communiste en 1927. Le récit est réaliste et fort sans être trop noir. Il réussit à raconter des évènements tragiques sans sombrer dans le glauque et le pessimisme. Il réussit surtout à permettre au lecteur de s'attacher au personnage de Li Fuzhi et à le suivre dans ses heurs et malheurs de 1927 à 1967. Une lecture agréable tant par le scénario que par le dessin tous deux très réussis.
Pretty Little Nightmares (Lili & Winker)
J'ai été très agréablement surpris par la lecture de ces deux tomes bourrés d'idées farfelues poussées jusqu'à l'absurde. Ces deux tomes n'ont absolument rien à voir avec Trois allumettes des mêmes auteurs, tant au niveau narratif que graphique. Chauvel est d'habitude plus "rationaliste". Et Boivin utilise d'autres techniques et un style qui lui sied bien. Son encrage dur n'empêche pas un vrai dynamisme dans l'action. Ce qui confère à cet oeuvre un petit côté "comics" pas déplaisant du tout.
La Vengeance du Comte Skarbek
Je viens de finir le second tome hier soir et j’ai trouvé ça vraiment très bien. J’avais emprunté le premier tome par hasard à la bibliothèque du boulot, et j’avais trouvé les dessins vraiment superbes. Des petites toiles à chaque cases, riches en couleur et en détails. Une belle performance de Rosinsky. Le scénario me laissait un peu sur la réserve. J’avais l’impression de lire un vague remake du Comte de Monte Christo. Et pour cause…Y. Sente dans le second tome nous livre une habile pirouette tout en finesse pour justifier les similitudes, qui ma foi, ne gâche rien au scénario. N’étant pas d’une originalité débordante, il en devient cependant tout à fait agréable et nous mène avec subtilité dans les méandres et aventures du Comte Skarbek. Une belle histoire qui se lit et surtout se regarde avec énormément de plaisir.
Louis
Je n’ai pas apprécié les premiers albums de la nouvelle collection « Shampooing » des éditions Delcourt. Par exemple, Scoops à gogo est une bédé dédiée pour les enfants dont l’humour m’est apparu vraiment léger. Mister I est un album aux gags qui m’ont semblé trop répétitifs. C’est donc avec une certaine réserve que j’ai découverte « Louis au Ski », je ne fus pas du tout déçu cette fois-ci ! Cet album présente les aventures comiques d’un adorable petit garçon aux sports d’hiver, il s’agit de Louis. Le gros problème de ce bambin, c’est qu’il est souvent isolé du monde qui l’entoure malgré la présence d’un garçon plus âgé que lui qui pratique des sentiers difficiles et qui est glouton en Gameboy. Quant à ses parents, n’en parlons pas ! Les sports d’hiver semblent être l’occasion pour eux de s’éclater sans s’occuper de Louis ! La bédé est totalement muette mais grâce aux expressions de chaque personnage, on a l’impression d’avoir affaire à un dessin animé très vivant ! Je me suis surpris en train de rigoler face aux péripéties de Louis. Je me suis aussi à m’inquiéter sur le sort de ce petit être perdu dans une forêt ou en train de chercher la bonne piste. Je me suis mis à me rappeler aussi ces instants dans la foule où je me sentais perdu au milieu de tous ces « grandes » personnes. Lorsque j’ai lu cet album, j’ai eu l’impression de revoir ma propre enfance et ce, pas nécessairement aux sports d’hiver ! Le trait de Guy Delisle est légèrement « cartoonesque » et va idéalement avec cette histoire. Le dessin est rehaussé par la mise en couleurs aux tons très poétiques et très agréables d’Etienne Simon. La mise en pages aux cases identiques me paraît idéale pour une adaptation en dessins animés de cette bédé. « Louis au ski » est la première bédé de « Shampooing » que j’ai vraiment aimée. Merci à l’auteur pour ce petit bijou, ce n’était pas si évident que ça pour un album totalement muet !
Omaha - Danseuse féline
La BD érotique m'amuse, souvent les scénarii sont inexistants, mais qu'importe, le tout est d'admirer de belles femmes posant de façon lascive et aguicheuse... Tout cela pour dire que j'aime ce genre et loin de moi l'idée de le dénigrer en disant que Omaha n'est pas qu'une simple BD érotique. Pour plusieurs raisons, déjà l'utilisation de personnage au type animalier est une démarche assez surprenante dans le genre érotique, même si cela permet d'accentuer les traits de caractères par ce biais simple, c'est original. Omaha par exemple est une chatte sexy, belle et tolérante mais elle est en même temps jalouse, impulsive et emportée. Son côté félin lui colle à merveille. Passé ce détail qui n'est pas moindre, cela fait plaisir de voir que tous les personnages principaux de cette BD sont bien développés, ils ont tous une vraie personnalité et sont attachants. Omaha est aussi une BD qui prône la liberté, et dénonce la connerie humaine, à l'instar de son personnage principal. L'intrigue est simple mais se déroule de façon fort correcte, ponctuée comme il se doit de scènes de cul, des scènes assumées (c'est l'avantage des BDs érotiques, on n'est pas obligé d'avoir la pause cul au milieu de l'album comme dans les BDs dites plus "classiques"). Mais dans Omaha il n'y a pas que ça, il y a aussi des artistes, des gangsters, des politicards véreux, et le parcours d'Omaha et de son compagnon Chuck a un petit air de road movie qui n'est pas déplaisant. Voilà, au final il fait plaisir de se balader en compagnie d'Omaha, le temps d'une lecture, dommage que pour l'instant cela soit sans suite.