Il aurait mieux fallu que l'éditeur reprenne l'édito de Ptit Luc, plutôt que de mettre cette courte phrase en 4ème de couv. Mais l'édito est long. Il nous parle de quelle manière Ptit Luc par ses voyages a fait la connaissance de ces hommes et des ces femmes qui vont l'Afrique de la BD, comment il lui aura fallu se battre de longues années pour trouver les auteurs, réunir leurs écrits, trouver un éditeur en France…
Ceci n'est pas une histoire, mais des histoires. On pourrait presque dire l'Histoire avec la vision, la sensibilité et la culture africaine.
Ceci est donc un recueil d'historiettes, de quelques pages chacune.
Baignée de l'esprit africain, si cela avait été scénarisé par un Européen, on l'aurait accusé d'utiliser des images éculées de l'Afrique, de ses mystères, de sa violence, de sa misère, de ses femmes qui sont belles, des problèmes politiques, du chômage mais aussi du changement de mentalité qui s'opère et de la libération de la femme.
Chaque histoire raconte un bout d'Afrique, presque toute utilise une part de grigris et de marabouts, de collier magique et autres objets sacrés.
Mais presque à chaque page, on y découvre aussi violence quasi omniprésente, et des femmes qui font tourner les têtes.
Les sujets sont traités avec une légèreté de ton, avec un détachement salvateur, avec un érotisme parfois surprenant mais jamais vulgaire.
Une vision de l'Afrique intéressante et surprenante.
Coté dessin, plusieurs artistes intervenant il est difficile de donner une note. Globalement, On sent un fort potentiel dans chacun de ces artistes aux styles bien campés. Chaque dessinateur présente ses particularités. D'un trait réaliste au trait plus 'cartoon', chacun y va de sa sensibilité.
On passe aisément sur tous les défauts de jeunesse obligatoire pour ces artistes qui n'ont pas eu la chance avant de profiter de l'aide apporté par Ptit Luc à leur développement.
En tout cas une belle initiative et un bel album rempli de sensibilité sous toutes ses formes.
C'est dans un roman qu'apparaît pour la première fois Tarzan, ce en 1912. Jusqu'à sa mort -en 1950- Burroughs en écrira pas moins de 34 épisodes.
Mais le mythe -car c'en est un- est déjà lancé.
Tarzan va d'abord faire l'objet d'une adaptation cinématographique en 1918.
Il faudra pourtant attendre 1929 pour voir ses aventures transcrites sur papier.
C'est en effet le 7 Janvier 1929 qu'il apparaît pour la première fois, sous forme de strip, dans divers quotidiens US. Le succès est considérable et ne se démentira plus.
Sous la plume de divers dessinateurs, dont certains de véritables "pointures", Tarzan va connaître une popularité mondiale ; popularité d'ailleurs renforcée grâce aux films tournés avec Johnny Weismuller en vedette.
En France ?...
Déjà en 1930, l'éditeur Hachette publie des histoires dites "récitatives" (dessin + ajout d'un texte qui explique l'action en cours). Diverses maisons d'éditions reprendront le personnage qui paraîtra dans de nombreux périodiques : "L'As", "L'Intrépide", "Hurrah !", "Junior" et d'autres encore. Il aura même son propre journal : 293 parutions de 1946 à 1952.
Tarzan ?.. un véritable héros universel qui fera l'objet de films, séries télévisées, dessins animés, périodiques, albums, récits complets, jeux, figurines, petits formats, etc... et aura bien des ersatz : "Akim", "Tarou", sans compter les parodies (Tarzoon, des histoires par Gotlib...)
Un héros intemporel, encore dans toutes les mémoires. Et c'est tant mieux !...
Les albums ?...
J'en ai recensé 62 (non comptés ceux édités en langue française au Québec).
Sa carrière, d'ailleurs, est assez difficile à suivre :
- Une trentaine d'opus cartonnés chez Hachette, de 1936 à 1953
- Quatre tomes aux Editions Mondiales, en 1955 et 1956
- Quatre tomes chez SPE en 1946
- 15 opus brochés chez Sagédition de 1975 à 1983
Etc... etc...
Seulement une soixantaine d'albums ?... penserez-vous ...
Oui, mais c'est sans compter les 323 histoires parues en périodiques, les récits complets, etc...
Tarzan ?... C'est un des plus fort tirages jamais réalisés. Savez-vous que le périodique à son nom (période d'avant-guerre) "tirait" à plus de 300.000 (TROIS CENT MILLE ) exemplaires par SEMAINE ?...
Fou, non ?...
Tarzan ?... Il en aura connu, des histoires. Et aussi moult dessinateurs. Les plus "beaux" ? : Harold Foster, Burne Hogarth, Bob Lubbers, Russ Manning, John Celardo...
Tarzan, Jane et Cheeta ?... Un fabuleux brelan d'as qui a encore de très beaux jours devant lui...
OOOOOyoyoyoyoyoooOOOOHH !!!...
Je viens de lire "Le journal d'un remplaçant".
Je l'ai un peu ouvert pour y jeter un oeil, et je me suis vu ne le refermer (le livre, pas l’œil) qu'au bout d'une heure, après l'avoir fini.
Un peu comme avec Les Mauvaises gens de Davodeau, ce type de BD-documentaire se révèle vite formidablement intéressant et palpitant. Sur un sujet, l'apprentissage scolaire, qui touche tout le monde en vérité (comme il est relevé dans le bouquin), Martin Vidberg brode une chronique quotidienne de sa propre expérience.
Pour la forme, la grande qualité de l'auteur est d'avoir su conserver tout du long le style "journal de bord" très factuel, sans jamais faire de concession à la dérive autobiographique (sauf une petite fois, mais c'est clairement annoncé comme tel).
La qualité narrative de la simplicité des planches proposées permet également une grande appropriation de l'histoire par le lecteur (je n'ai véritablement pas pu décrocher avant la dernière page).
En revanche, même si les "Patates d'Everland" se révèlent très expressives, j'ai parfois eu du mal à identifier tel ou tel personnage (pour tout dire je ne reconnaissais jamais Jonas de Rémy, par exemple), et le texte n'est pas d'une aide absolu sur ce point spécifique. Je pense tout de même que, le propos n'étant pas de présenter une fiction socio-psychologique autour de characters* (*en anglais dans le texte, ça englobe mieux), mais plutôt un rapport factuel, cette option a été délibérément choisie par Martin-Everland pour éviter toute identification aux personnages, ou même de les considérer comme des personnages.
Personne, ici, sous les crayons de l'auteur, ne joue un rôle.
Pour le fond, on peut y trouver dépeint agréablement ce qui fait le quotidien professionnel d'un instit' (pardon "professeur des écoles") d'aujourd'hui, les précisions et les aspects spécifiques du milieu de l'enseignement spécialisé en complément très enrichissant. J'y ai trouvé des échos avec ce que me racontent régulièrement mes amis dans la branche.
Je regrette un peu le redondant discours militant anti-système (le système ici est l'Education Nationale), syndrome, à mon humble avis, du jeune professeur (faut dire aussi, pour leur défense, qu'ils sont un peu beaucoup lâchés au feu en solo), mais ça m'a fait rire lors des moments ou ce discours est traité avec ironie.
Il n’en reste pas moins que ce Journal est captivant de bout en bout, tant par le style retenu que par son sujet finalement universel, et que je le recommande plus que chaudement.
On tient là un des meilleurs manga qu'il m'ait été donné de lire...
En effet humour, action, personnages charismatiques, histoire bien ficelée, combats titanesques sont omniprésents et mêlés à une intrigue des plus passionnantes.
Si vous avez aimé Dragon Ball et DBZ, vous n'avez plus d'excuse pour ne pas courir acheter ce shonen qui, à défaut d'être original, mérite qu'on s'y attarde pour toutes ses qualités précédemment citées !
Un scénario simple, une histoire quasi épurée. La BD nous plonge dans la vie d'un village du Québec dont les habitants mènes une vie rude rude et sans artifices. Les sentiments n'en sont que décuplés. Les personnages sont touchants.
Contrairement à certains, moi j’ai tout de suite été attirée par la couverture, de mon point de vue très réussie. Mon enthousiasme est un peu retombé en feuilletant ce one-shot, mais devant l’afflux d’avis très positifs ici-même, je me suis décidée à l’acheter.
Je dois dire, que j’ai dû m’y reprendre à deux fois pour le lire. Je pense qu’il faut être dans une certaine disposition d’esprit qui n’était sans doute pas la mienne, la première fois.
Pour une fois, ce n’est pas le dessin qui m’a freinée dans mon élan. Passée la première impression, j’ai fini par le trouver fin, élégant et expressif, et j’aime assez sa mise en couleurs.
J’ai donc finalement suivi les pérégrinations de ces 5 conteurs, parfois amusée, d’autre fois plus perplexe. En effet, le scénario est parcouru par des touches d’humour, essentiellement amené par les dialogues, qui évite au récit l’écueil de la prétention vaguement intello, mais pas toujours l'impression de "tout ça pour ça".
J’aime beaucoup le message que nous transmet l’auteur sur le pouvoir de suggestion des histoires, sur leur caractère illusoire, mais aussi sur le danger de les voir se transformer en dogmes liberticides, lorsqu’elles sont figées dans la sacralisation.
J’aime moins ce que je considère comme une pirouette, pour expliquer en quelques cases, l’accomplissement de la prophétie. J’ai trouvé ça un peu facile et en fin de compte, décevant. Donc, voilà, un 4/5 un peu généreux peut-être, mais pour récompenser l’originalité du scénario.
Une belle surprise, car ce n'était pas gagné dans un premier temps !!
En effet, il m'a fallu un bon nombre de pages pour rentrer vraiment dans l'histoire, la faute aux dessins, originaux certes mais très primitifs. Ceci dit, une fois arrivé au tome 2, je n'y faisais plus attention. Le scénario est vraiment original, les personnages intéressants. Cette série vaut le détour. Sans les avis de BDT, je ne me serai jamais arrêté sur cette BD. Aucun regret, bien au contraire, et merci BDT.
Au premier abord, cette série avait tout pour me déplaire, la laideur de sa couverture doublée de son histoire bien trop commerciale me faisait penser à une bd série B d'hypermarché.
C'est une série que l'on m'avait conseillé pour son scénario et de ce côté là, je n'ai pas été déçu. Car cette bd est inédite tellement son scénario est ordinaire ! Je m'explique; En général, un bon auteur essaye de trouver une histoire originale, ici c'est tout le contraire, on est dans l'ultra classique.
Gil st andré, marié, père de famille, petit chef d'entreprise à Lyon se retrouve confronté à une histoire d'enlèvement (celui de sa femme) et là on se dit... que ça va être naze, du genre scénario à 2 balles style téléfilm français du prime time.
Et bien pourtant ça marche ! Les auteurs ont su exploiter les clichés d'une bonne histoire franchouillarde avec talent.
C'est une bd tout public, qui est très bien racontée; On s'attache aux personnages qui sont touchants, il y a de l'action, des rebondissements, les dialogues sont bons et Lyon, la Belgique et l'Algérie sont bien dessinés.
Une très bonne bd.
Captain America débute sa carrière mouvementée dans son propre comic book, n° 1, édité en Mars 1941.
Le succès est immédiat : ce nouvel héros est le reflet et le porte-drapeau (c'est le cas de le dire) de l'Amérique battante et victorieuse.
Pourtant, en 1942... boum !... exit son copain Bucky ; lequel est remplacé par la bien nommée "Golden Girl".
Captain America ?... Une bien bonne série qui passera vite aux mains d'autres scénaristes tels Stan Lee, Bill Finger, Otto Binder et autres...
Une série, pourtant, qui aura des hauts et des bas. Elle est suspendue en Janvier 1950, reprend de 1953 à 1954. Nouvelle éclipse jusqu'en 1964. Alors présumé disparu depuis 14 ans, il est retrouvé -pétrifié dans un bloc de glace- par des super-héros en mission en Arctique.
Dégelé, il repart de plus belle dans divers périodiques pour de nouvelles aventures...
En 1968, il effectue son retour dans SON comic book. Autres scénaristes, autres dessinateurs (Gil Kane, Roy Thomas, James Steranko... du vrai beau monde !). Et il continue toujours sa vie, ce brave Captain, ce "bouclier de l'Amérique".
On va ainsi le retrouver sous de nombreuses formes : BD, dessins animés, séries télévisée, long métrage, figurines, etc...
Et en France ?...
C'est surtout chez Artima et Marvel que -comme moi- vous pouvez trouver ses aventures. Curieusement, on ne le découvre -comme je l'ai découvert- qu'à partir du début de 1979, dans des parutions Artima (qui deviendra Arédit, puis Semic).
Le premier album de cette longue saga a pour titre "Un héros de légende". Le début d'une chouette série, croyez-m'en !...
Il y aura une quarantaine d'albums, paru chez Artima et Marvel France.
J'ai quand même noté une belle intégrale (par Waid et Garney) parue chez Maxi-Livres en 2005. Une bonne "brique" de 268 pages.
Qu'en dire ?... "Captain America" est la transposition "sur papier" de l'Amérique fière, gagnante, victorieuse, qui se relève(ra) toujours des coups durs encaissés et des "mauvais" qui veulent lui nuire. Il y aura plusieurs styles graphiques ; mais tous sont bien réalistes, dans des mises en pages souvent explosives et qui font la part belle à l'action.
Mais pour ce qui est de la psychologie des personnages, il faudra repasser ; Captain America n'est pas le Surfer d'Argent...
C'est vrai que cette série sera dédaignée par certains car Captain America (c'est-à-dire l'Amérique) NE PEUT PAS perdre !... Et ça, ça en fait toujours jaser plus d'un ! Oui, bien sûr, mais tout cela n'est qu'une histoire sur papier... Non ?...
La Guerre Eternelle, c'est l'adaptation d'un roman de science-fiction (irrationnel acceptABLE ;) ) par son auteur: Joe Haldeman.
Cette histoire est traitée avec beaucoup de sensibilité. L'émotion entre les différents protagonistes est fugace, sincère mais néanmoins omniprésente. Le lien qu'il y a entre Will et Marygay est plus que de l'amour, on peut dire que ce sont des "amants éternels" pour reprendre une expression de Barjavel.
Le sujet: une guerre totale entre deux mondes qui ne se connaissent pas, qui n'ont jamais communiqué. On forme des soldats, on leur fait suivre un entraînement rude, éprouvant et parfois mortel. Ces gens se battent, pour leur univers, pour un monde qu'ils connaissent mais sans savoir pourquoi...
Le monde décrit par les auteurs est effrayant pendant ma lecture il m'est arrivé de me dire qu'il valait mieux que tout explose pour que jamais la Terre ne devienne comme ça. Mais la relation entre Marygay et Will m'a aidé à supporter cette atmosphère lugubre et angoissante. Eux tiennent le coup, quand bien même ils perdent tous leurs repaires, quand bien même ils se retrouvent séparé et que leur chance de survie est infime. Ils tiennent le coup. C'est frais, l'unique note d'espoir dans une oeuvre sombre, effrayante et lourde de sens.
A chaque relecture, cette Bd me passionne, elle m'accroche, m'attire. Même le dessin qui est particulier me plait énormément. Le découpage est claire et je suis d'accord avec le posteur précédent qui a mis la scène du baiser, c'est plein de poésie (ça me rappelle le découpage de la dernière page du Tome 1 des Passagers du Vent). L'amour sauve ce récit, sans lui l’œuvre serait froide.
La fin est classique pour de la SF, une naissance, un nouvel être. Une perspective d'avenir, l'Espoir tout simplement.
C'est une oeuvre vraiment à part, presque magistrale dans son exécution tant du point de vue graphique que scénaristique. Peut-être une de mes Bds préférées !
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BD Africa
Il aurait mieux fallu que l'éditeur reprenne l'édito de Ptit Luc, plutôt que de mettre cette courte phrase en 4ème de couv. Mais l'édito est long. Il nous parle de quelle manière Ptit Luc par ses voyages a fait la connaissance de ces hommes et des ces femmes qui vont l'Afrique de la BD, comment il lui aura fallu se battre de longues années pour trouver les auteurs, réunir leurs écrits, trouver un éditeur en France… Ceci n'est pas une histoire, mais des histoires. On pourrait presque dire l'Histoire avec la vision, la sensibilité et la culture africaine. Ceci est donc un recueil d'historiettes, de quelques pages chacune. Baignée de l'esprit africain, si cela avait été scénarisé par un Européen, on l'aurait accusé d'utiliser des images éculées de l'Afrique, de ses mystères, de sa violence, de sa misère, de ses femmes qui sont belles, des problèmes politiques, du chômage mais aussi du changement de mentalité qui s'opère et de la libération de la femme. Chaque histoire raconte un bout d'Afrique, presque toute utilise une part de grigris et de marabouts, de collier magique et autres objets sacrés. Mais presque à chaque page, on y découvre aussi violence quasi omniprésente, et des femmes qui font tourner les têtes. Les sujets sont traités avec une légèreté de ton, avec un détachement salvateur, avec un érotisme parfois surprenant mais jamais vulgaire. Une vision de l'Afrique intéressante et surprenante. Coté dessin, plusieurs artistes intervenant il est difficile de donner une note. Globalement, On sent un fort potentiel dans chacun de ces artistes aux styles bien campés. Chaque dessinateur présente ses particularités. D'un trait réaliste au trait plus 'cartoon', chacun y va de sa sensibilité. On passe aisément sur tous les défauts de jeunesse obligatoire pour ces artistes qui n'ont pas eu la chance avant de profiter de l'aide apporté par Ptit Luc à leur développement. En tout cas une belle initiative et un bel album rempli de sensibilité sous toutes ses formes.
Tarzan par Burne Hogarth
C'est dans un roman qu'apparaît pour la première fois Tarzan, ce en 1912. Jusqu'à sa mort -en 1950- Burroughs en écrira pas moins de 34 épisodes. Mais le mythe -car c'en est un- est déjà lancé. Tarzan va d'abord faire l'objet d'une adaptation cinématographique en 1918. Il faudra pourtant attendre 1929 pour voir ses aventures transcrites sur papier. C'est en effet le 7 Janvier 1929 qu'il apparaît pour la première fois, sous forme de strip, dans divers quotidiens US. Le succès est considérable et ne se démentira plus. Sous la plume de divers dessinateurs, dont certains de véritables "pointures", Tarzan va connaître une popularité mondiale ; popularité d'ailleurs renforcée grâce aux films tournés avec Johnny Weismuller en vedette. En France ?... Déjà en 1930, l'éditeur Hachette publie des histoires dites "récitatives" (dessin + ajout d'un texte qui explique l'action en cours). Diverses maisons d'éditions reprendront le personnage qui paraîtra dans de nombreux périodiques : "L'As", "L'Intrépide", "Hurrah !", "Junior" et d'autres encore. Il aura même son propre journal : 293 parutions de 1946 à 1952. Tarzan ?.. un véritable héros universel qui fera l'objet de films, séries télévisées, dessins animés, périodiques, albums, récits complets, jeux, figurines, petits formats, etc... et aura bien des ersatz : "Akim", "Tarou", sans compter les parodies (Tarzoon, des histoires par Gotlib...) Un héros intemporel, encore dans toutes les mémoires. Et c'est tant mieux !... Les albums ?... J'en ai recensé 62 (non comptés ceux édités en langue française au Québec). Sa carrière, d'ailleurs, est assez difficile à suivre : - Une trentaine d'opus cartonnés chez Hachette, de 1936 à 1953 - Quatre tomes aux Editions Mondiales, en 1955 et 1956 - Quatre tomes chez SPE en 1946 - 15 opus brochés chez Sagédition de 1975 à 1983 Etc... etc... Seulement une soixantaine d'albums ?... penserez-vous ... Oui, mais c'est sans compter les 323 histoires parues en périodiques, les récits complets, etc... Tarzan ?... C'est un des plus fort tirages jamais réalisés. Savez-vous que le périodique à son nom (période d'avant-guerre) "tirait" à plus de 300.000 (TROIS CENT MILLE ) exemplaires par SEMAINE ?... Fou, non ?... Tarzan ?... Il en aura connu, des histoires. Et aussi moult dessinateurs. Les plus "beaux" ? : Harold Foster, Burne Hogarth, Bob Lubbers, Russ Manning, John Celardo... Tarzan, Jane et Cheeta ?... Un fabuleux brelan d'as qui a encore de très beaux jours devant lui... OOOOOyoyoyoyoyoooOOOOHH !!!...
Le Journal d'un remplaçant
Je viens de lire "Le journal d'un remplaçant". Je l'ai un peu ouvert pour y jeter un oeil, et je me suis vu ne le refermer (le livre, pas l’œil) qu'au bout d'une heure, après l'avoir fini. Un peu comme avec Les Mauvaises gens de Davodeau, ce type de BD-documentaire se révèle vite formidablement intéressant et palpitant. Sur un sujet, l'apprentissage scolaire, qui touche tout le monde en vérité (comme il est relevé dans le bouquin), Martin Vidberg brode une chronique quotidienne de sa propre expérience. Pour la forme, la grande qualité de l'auteur est d'avoir su conserver tout du long le style "journal de bord" très factuel, sans jamais faire de concession à la dérive autobiographique (sauf une petite fois, mais c'est clairement annoncé comme tel). La qualité narrative de la simplicité des planches proposées permet également une grande appropriation de l'histoire par le lecteur (je n'ai véritablement pas pu décrocher avant la dernière page). En revanche, même si les "Patates d'Everland" se révèlent très expressives, j'ai parfois eu du mal à identifier tel ou tel personnage (pour tout dire je ne reconnaissais jamais Jonas de Rémy, par exemple), et le texte n'est pas d'une aide absolu sur ce point spécifique. Je pense tout de même que, le propos n'étant pas de présenter une fiction socio-psychologique autour de characters* (*en anglais dans le texte, ça englobe mieux), mais plutôt un rapport factuel, cette option a été délibérément choisie par Martin-Everland pour éviter toute identification aux personnages, ou même de les considérer comme des personnages. Personne, ici, sous les crayons de l'auteur, ne joue un rôle. Pour le fond, on peut y trouver dépeint agréablement ce qui fait le quotidien professionnel d'un instit' (pardon "professeur des écoles") d'aujourd'hui, les précisions et les aspects spécifiques du milieu de l'enseignement spécialisé en complément très enrichissant. J'y ai trouvé des échos avec ce que me racontent régulièrement mes amis dans la branche. Je regrette un peu le redondant discours militant anti-système (le système ici est l'Education Nationale), syndrome, à mon humble avis, du jeune professeur (faut dire aussi, pour leur défense, qu'ils sont un peu beaucoup lâchés au feu en solo), mais ça m'a fait rire lors des moments ou ce discours est traité avec ironie. Il n’en reste pas moins que ce Journal est captivant de bout en bout, tant par le style retenu que par son sujet finalement universel, et que je le recommande plus que chaudement.
Hunter X Hunter
On tient là un des meilleurs manga qu'il m'ait été donné de lire... En effet humour, action, personnages charismatiques, histoire bien ficelée, combats titanesques sont omniprésents et mêlés à une intrigue des plus passionnantes. Si vous avez aimé Dragon Ball et DBZ, vous n'avez plus d'excuse pour ne pas courir acheter ce shonen qui, à défaut d'être original, mérite qu'on s'y attarde pour toutes ses qualités précédemment citées !
Magasin général
Un scénario simple, une histoire quasi épurée. La BD nous plonge dans la vie d'un village du Québec dont les habitants mènes une vie rude rude et sans artifices. Les sentiments n'en sont que décuplés. Les personnages sont touchants.
Les Cinq Conteurs de Bagdad
Contrairement à certains, moi j’ai tout de suite été attirée par la couverture, de mon point de vue très réussie. Mon enthousiasme est un peu retombé en feuilletant ce one-shot, mais devant l’afflux d’avis très positifs ici-même, je me suis décidée à l’acheter. Je dois dire, que j’ai dû m’y reprendre à deux fois pour le lire. Je pense qu’il faut être dans une certaine disposition d’esprit qui n’était sans doute pas la mienne, la première fois. Pour une fois, ce n’est pas le dessin qui m’a freinée dans mon élan. Passée la première impression, j’ai fini par le trouver fin, élégant et expressif, et j’aime assez sa mise en couleurs. J’ai donc finalement suivi les pérégrinations de ces 5 conteurs, parfois amusée, d’autre fois plus perplexe. En effet, le scénario est parcouru par des touches d’humour, essentiellement amené par les dialogues, qui évite au récit l’écueil de la prétention vaguement intello, mais pas toujours l'impression de "tout ça pour ça". J’aime beaucoup le message que nous transmet l’auteur sur le pouvoir de suggestion des histoires, sur leur caractère illusoire, mais aussi sur le danger de les voir se transformer en dogmes liberticides, lorsqu’elles sont figées dans la sacralisation. J’aime moins ce que je considère comme une pirouette, pour expliquer en quelques cases, l’accomplissement de la prophétie. J’ai trouvé ça un peu facile et en fin de compte, décevant. Donc, voilà, un 4/5 un peu généreux peut-être, mais pour récompenser l’originalité du scénario.
Les Chercheurs de trésor
Une belle surprise, car ce n'était pas gagné dans un premier temps !! En effet, il m'a fallu un bon nombre de pages pour rentrer vraiment dans l'histoire, la faute aux dessins, originaux certes mais très primitifs. Ceci dit, une fois arrivé au tome 2, je n'y faisais plus attention. Le scénario est vraiment original, les personnages intéressants. Cette série vaut le détour. Sans les avis de BDT, je ne me serai jamais arrêté sur cette BD. Aucun regret, bien au contraire, et merci BDT.
Gil St André
Au premier abord, cette série avait tout pour me déplaire, la laideur de sa couverture doublée de son histoire bien trop commerciale me faisait penser à une bd série B d'hypermarché. C'est une série que l'on m'avait conseillé pour son scénario et de ce côté là, je n'ai pas été déçu. Car cette bd est inédite tellement son scénario est ordinaire ! Je m'explique; En général, un bon auteur essaye de trouver une histoire originale, ici c'est tout le contraire, on est dans l'ultra classique. Gil st andré, marié, père de famille, petit chef d'entreprise à Lyon se retrouve confronté à une histoire d'enlèvement (celui de sa femme) et là on se dit... que ça va être naze, du genre scénario à 2 balles style téléfilm français du prime time. Et bien pourtant ça marche ! Les auteurs ont su exploiter les clichés d'une bonne histoire franchouillarde avec talent. C'est une bd tout public, qui est très bien racontée; On s'attache aux personnages qui sont touchants, il y a de l'action, des rebondissements, les dialogues sont bons et Lyon, la Belgique et l'Algérie sont bien dessinés. Une très bonne bd.
Captain America - L'intégrale
Captain America débute sa carrière mouvementée dans son propre comic book, n° 1, édité en Mars 1941. Le succès est immédiat : ce nouvel héros est le reflet et le porte-drapeau (c'est le cas de le dire) de l'Amérique battante et victorieuse. Pourtant, en 1942... boum !... exit son copain Bucky ; lequel est remplacé par la bien nommée "Golden Girl". Captain America ?... Une bien bonne série qui passera vite aux mains d'autres scénaristes tels Stan Lee, Bill Finger, Otto Binder et autres... Une série, pourtant, qui aura des hauts et des bas. Elle est suspendue en Janvier 1950, reprend de 1953 à 1954. Nouvelle éclipse jusqu'en 1964. Alors présumé disparu depuis 14 ans, il est retrouvé -pétrifié dans un bloc de glace- par des super-héros en mission en Arctique. Dégelé, il repart de plus belle dans divers périodiques pour de nouvelles aventures... En 1968, il effectue son retour dans SON comic book. Autres scénaristes, autres dessinateurs (Gil Kane, Roy Thomas, James Steranko... du vrai beau monde !). Et il continue toujours sa vie, ce brave Captain, ce "bouclier de l'Amérique". On va ainsi le retrouver sous de nombreuses formes : BD, dessins animés, séries télévisée, long métrage, figurines, etc... Et en France ?... C'est surtout chez Artima et Marvel que -comme moi- vous pouvez trouver ses aventures. Curieusement, on ne le découvre -comme je l'ai découvert- qu'à partir du début de 1979, dans des parutions Artima (qui deviendra Arédit, puis Semic). Le premier album de cette longue saga a pour titre "Un héros de légende". Le début d'une chouette série, croyez-m'en !... Il y aura une quarantaine d'albums, paru chez Artima et Marvel France. J'ai quand même noté une belle intégrale (par Waid et Garney) parue chez Maxi-Livres en 2005. Une bonne "brique" de 268 pages. Qu'en dire ?... "Captain America" est la transposition "sur papier" de l'Amérique fière, gagnante, victorieuse, qui se relève(ra) toujours des coups durs encaissés et des "mauvais" qui veulent lui nuire. Il y aura plusieurs styles graphiques ; mais tous sont bien réalistes, dans des mises en pages souvent explosives et qui font la part belle à l'action. Mais pour ce qui est de la psychologie des personnages, il faudra repasser ; Captain America n'est pas le Surfer d'Argent... C'est vrai que cette série sera dédaignée par certains car Captain America (c'est-à-dire l'Amérique) NE PEUT PAS perdre !... Et ça, ça en fait toujours jaser plus d'un ! Oui, bien sûr, mais tout cela n'est qu'une histoire sur papier... Non ?...
La Guerre Eternelle
La Guerre Eternelle, c'est l'adaptation d'un roman de science-fiction (irrationnel acceptABLE ;) ) par son auteur: Joe Haldeman. Cette histoire est traitée avec beaucoup de sensibilité. L'émotion entre les différents protagonistes est fugace, sincère mais néanmoins omniprésente. Le lien qu'il y a entre Will et Marygay est plus que de l'amour, on peut dire que ce sont des "amants éternels" pour reprendre une expression de Barjavel. Le sujet: une guerre totale entre deux mondes qui ne se connaissent pas, qui n'ont jamais communiqué. On forme des soldats, on leur fait suivre un entraînement rude, éprouvant et parfois mortel. Ces gens se battent, pour leur univers, pour un monde qu'ils connaissent mais sans savoir pourquoi... Le monde décrit par les auteurs est effrayant pendant ma lecture il m'est arrivé de me dire qu'il valait mieux que tout explose pour que jamais la Terre ne devienne comme ça. Mais la relation entre Marygay et Will m'a aidé à supporter cette atmosphère lugubre et angoissante. Eux tiennent le coup, quand bien même ils perdent tous leurs repaires, quand bien même ils se retrouvent séparé et que leur chance de survie est infime. Ils tiennent le coup. C'est frais, l'unique note d'espoir dans une oeuvre sombre, effrayante et lourde de sens. A chaque relecture, cette Bd me passionne, elle m'accroche, m'attire. Même le dessin qui est particulier me plait énormément. Le découpage est claire et je suis d'accord avec le posteur précédent qui a mis la scène du baiser, c'est plein de poésie (ça me rappelle le découpage de la dernière page du Tome 1 des Passagers du Vent). L'amour sauve ce récit, sans lui l’œuvre serait froide. La fin est classique pour de la SF, une naissance, un nouvel être. Une perspective d'avenir, l'Espoir tout simplement. C'est une oeuvre vraiment à part, presque magistrale dans son exécution tant du point de vue graphique que scénaristique. Peut-être une de mes Bds préférées !