C'est vrai que c'est simple et par le dessin, d'un classicisme à toute épreuve, et par le mode de narration. Mais est-il vraiment indispensable de chercher midi à 14 heures ?
Moi en tout cas, je n'ai pas perdu l'attachement de mes 12 ans pour cette série qui m'a fait découvrir le Moyen-Âge et la BD (ah, l'image du nain s'empalant sur le coffre dans "le trésor du mage"... elle m'est revenue pendant un certain nombre de nuits au cours de ces 25 dernières années!). Et je crois même que j'ai été amoureux de Gwendoline avant de l'être de Sophie Marceau dans "la boum" - c'est tout dire !
Ceci dit, j'ai une très forte préférence pour les couvertures des éditions originales - qui a inventé le vert standardisé et surtout cette typo affreusement balourde des rééditions ? Je ne suis pourtant pas fétichiste ni collectionneur pour un sou, mais dans ce cas-là je trouve que ça vaut le coup de mettre la main sur les éditions historiques (pas toujours facile).
Ma BD préférée parmi toutes (et ça fait quelques unes...) !
Elle se développe dans plusieurs dimensions, retraçant 150 ans d'histoire de l'Europe, le devenir d'une entreprise au cours de cette période (si, si, les entreprises ont une histoire, et qui ne parle pas que de business - heureusement !) et, surtout, le destin d'une lignée de personnages pas banals. Les rebondissements du destin de ces personnages, d'un volume à l'autre, est inattendu et le mode de narration les met superbement en valeur, laissant progressivement comprendre ce qui s'est passé par allusions successives.
C'est vrai que j'ai tout petit peu moins aimé les 2 derniers volumes; ils m'ont paru plus proches du thriller capitalistique jouant un peu facilement sur les 2 principaux centres d'intérêt de notre époque moderne, le fric et le cul. C'est peut-être aussi que, contemporains, ils sont moins dépaysants - j'en parlerai à mes petits-enfants pour savoir.
Je suis très surpris des critiques précédentes.
En effet j'adore cette série. Etant fan de Blueberry, je suis parti avec un avis favorable au moment où j'ai acheté le premier tome.
Certes, le premier album est pas mal, le deuxième et le troisième se cherchent encore, mais quel choc j'ai eu en lisant le quatrième (Tonnerre au sud). Une histoire de poursuite haletante, des personnages qui prennent une position claire dans les balbutiements des tomes précédents et des dessins à couper le souffle. La montée en puissance s'effectue au fur et à mesure de l'album, un rythme croissant, servi par les dessins de Rossi avec une petite case géniale (en bas à gauche page 51) qui permet au lecteur (en tout cas moi) de respirer un peu avant de reprendre de plus belle sa progression pour atteindre son apogée a la page 57. Cet album est pour moi une merveille et un exemple à suivre de narration de bd. Ce ne sont pas juste des cases qui s'enchaînent mais c'est un vrai travail de réflexion sur le rapport scénario/mise en scène.
Quant à l'histoire qui se terminera au tome 7, je trouve, personnellement, que Giraud a réussi à conserver l'esprit Charlier, peut-être pas au niveau du fantastique mais en tout cas de l'humour et de la naïveté des péripéties qui s'enchaînent, et que je ne retrouve pas, hélas, dans les derniers Blueberry.
Bref, cette série est bien en place dans ma bdthèque, et j'espère qu'un jour il y aura une suite.
Depuis longtemps, j'avais envie d'acheter les albums Betelgeuse de Léo. Je l'ai fait lorsque l'intégrale est sortie- ce qui m'a valu une nuit blanche (J'ai lu du début à la fin...).
Je pense que c'est une des bandes dessinées les plus merveilleuses que j'ai lues à ce jour. Par la suite, j'ai voulu acheter le cycle d'Aldébaran en intégrale : épuisé (ou alors en occasion, mais à un prix trop élevé pour mon budget). J'ai fini par trouver les quatre derniers tomes, le premier est commandé.
Je pense honnêtement que Léo ne fait que progresser au fil des albums, - les dessins sont de mieux en mieux, et je suis très sensible à ce genre de choses. Le scénario est très bien ficelé - par la suite, sur le web, j'ai appris que les origines de Léo sont d'une grande importance pour la série.
J'attends avec impatience la suite des aventures dans l'espoir que Léo continue d'avoir les qualités dignes d'un Hergé.
Je trouve cette série parfaitement délirante, je n'ai pas mis 5/5 car j'attends le dernier tome pour me prononcer sur sa "cultitude" ;) mais pour le moment, je suis fan!
Les différents calembours, et allusion à toutes sortes de films, musiques ou autres m'ont bien accroché ! D'autant qu'ils sont bien intégrés dans l'histoire et ne ralentissent pas la narration, en fait on passe à coté de plein de choses à la première lecture mais on y retourne avec plaisir !
De plus, ce personnage du Capitaine qui fait planter tous ces plans "trésors" volontairement me séduit et titille ma curiosité au plus au point pour savoir ou il veut en venir (c'est d'ailleurs de cela que dépendra le 5/5 !).
De plus les dessins cartoonesques et les couleurs pastelles sont très agréables à admirer!
J'adore donc cette BD sur tous les points et j'attends la conclusion avec impatience, si vous ne connaissez pas courrez-y...
La sortie (enfin !) du tome 3 chez Panini me donne l'occasion de donner mon avis.
L'agent Graves, personnage mystérieux, rend visite à différentes personnes à priori sans lien (si ce n'est un drame personnel passé) et leur propose le même deal : dans une mallette, un flingue, 100 balles et une photo. Sur la photo, la personne responsable de leurs malheurs. Et grâce à l'arme et aux balles non-identifiables, l'assurance absolue de ne pas être poursuivis.
Sur cette idée de base maligne, Azzarello développe des histoires autonomes sur 1 ou plusieurs épisodes, mais finalement toutes liées par la trame générale de la série, qui prend lentement forme en filigrane. Que veut Graves ? Qui manipule qui ?
Et pour servir son scénario, le formidable Eduardo Risso, tout en ombres savamment réparties, fait merveille pour traduire l'ambiance polar.
Bref, un must.
Les "monstres" ?... Un véritable délire graphique hebdomadaire, accompagné de commentaires censés décrire les us et coutumes de chaque animal.
Et quand ce n'est pas Franquin qui rédige les textes, c'est Yvan Delporte -grand scénariste toujours en vie- qui remplit les "blancs" de sa verve légendaire.
Franquin adorait ses monstres, autant que Gaston, le Marsupilami et autres Modeste et Pompon.
Ces "choses" forment un pan étroit, marginal, mais plein de saveur de son oeuvre ; mais un pan de choix.
A vous de découvrir -comme je l'ai fait- la vie secrète de l'autrucmuche, des gnarks, de l'éployeuse tubulée, du polysnif, du mathusalosaure ou du boueux H'rrrplp-plic et autres "joyeusetés"....
"Un monstre par semaine" est un bien bel opus qui regroupe 26 bestioles grand-format, et édité dans un tirage luxueux.
Désopilant, poilant comme ses bébêtes... Un incontournable de l'univers "Franquinien".
Pour les amoureux de Franquin... et du rire...
L'Indochine, le Mékong, les jonques, les pirates... et tout cela à la fin du 19ème siècle sur fond de conquête française. Autant d'éléments qui fleurent bon l'aventure avec un grand A.
Que c'est bien fait !...
Le travail scénaristique de Bartoll est ici encore une fois remarquable. "Mékong" fait l'objet d'un excellent (à mes yeux) travail de recherche et de documentation.
J'ai "bondi" dans les aventures d'Alan Thomas, et ai été téléporté dans un univers enivrant. Et même si cet opus a toutes les apparences d'une mise en place, j'ai plongé tête baissée dans ces aventures aux couleurs chatoyantes.
Et quel travail graphique de Coyère !... Excellent !Un dessinateur à découvrir. Un trait net, sans bavure, la gestuelle des personnages pleinement lisible. Très beaux arrière-plans, bien structurés architecturalement, et coloris "de là-bas".
Du travail très bien fait. A découvrir. Vite.
C’est un très beau one-shot que nous propose Hermann, « On a tué Wild Bill » fait partie de mes bds westerns préférées.
Certes, le scénario est très classique car il se présente sous la forme d’une énième vengeance.
Mais, les décors et l’ambiance me sont apparus très fidèles à l’idée que je me fais de cette époque (lisez surtout le "mini documentaire" du début de livre !). C’est un western qui m’a semblé très réaliste à mi-chemin entre les films de Sergio Leone et ceux joués par John Wayne. Dans « On a tué Wild Bill », il n’y a pas point de fusillade toutes les 3 pages, pas non plus de violence gratuite comme on en trouve dans « Bouncer », ni de héros intouchable. Je ne me suis pas du tout ennuyé à la lecture de cet album, les péripéties du personnage principal sortent de l’ordinaire et celui-ci m’est apparu plutôt attachant.
Personnellement, je trouve qu’Hermann a réalisé graphiquement une de ses plus belles bds.
A la lecture, dans sa façon de mettre en scène son histoire, j’ai eu l’impression de regarder un film. Les cases s’enchaînent sans heurt avec une facilité de lecture déconcertante ! Les choix de cadrage sont remarquablement pertinents, j’ai énormément aimé le découpage de Hermann.
Quant au style de cet auteur, je l’ai beaucoup apprécié dans ce one-shot. L’album a été dessiné en couleurs directes aux tons très réalistes. J’émets toutefois un petit reproche sur ce dernier point où je pense que l’emploi de tons plus tranchants aurait été préférable afin de mieux marquer les ambiances (particulièrement lors des scènes de tensions).
« On a tué Wild Bill » est une bd qui devrait enthousiasmer tous les amateurs de westerns. A défaut d’un scénario original, je pense que le lecteur appréciera le style très réaliste de cette époque (du moins, dans mon idée…) et la mise en page exceptionnelle. Le dessin de Hermann est franchement magnifique et cet album me semble être la plus belle bd que l’auteur ait faite jusqu’à ce jour.
Planchon s'attaque ici au récit le plus célèbre de l'Histoire.
Et alors là, tout y passe : les rois-mages, la tentation dans le désert, la crucifixion...
Mais où cela devient "hénaurme" c'est qu'ici Jésus est un jeune patron d'entreprise branché. Il porte du Lacoste et joue au golf.
Là, sincèrement, je me suis marré ! Une vraie parodie, jouissive textuellement et visuellement ! Qui plus est, l'auteur la traite comme un roman-photos à l'ancienne : il y balance des scènes mélo-dramatiques souvent accompagnées de dialogues crétins.
Et le tout est alimenté par des images délicieusement retouchées.
Une question -quand même- reste en suspens à la fin de l'histoire : Jésus a été crucifié.
Mais qui donc va hériter des parts majoritaires du holding et des mille hectares que Dieu comptait lui laisser ?...
Cartoonesque, loufoque, faussement débile... un vrai délire par moments !
Sautez sur ce livre si l'occasion vous en est donnée. Du pur bonheur...
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Chevalier Ardent
C'est vrai que c'est simple et par le dessin, d'un classicisme à toute épreuve, et par le mode de narration. Mais est-il vraiment indispensable de chercher midi à 14 heures ? Moi en tout cas, je n'ai pas perdu l'attachement de mes 12 ans pour cette série qui m'a fait découvrir le Moyen-Âge et la BD (ah, l'image du nain s'empalant sur le coffre dans "le trésor du mage"... elle m'est revenue pendant un certain nombre de nuits au cours de ces 25 dernières années!). Et je crois même que j'ai été amoureux de Gwendoline avant de l'être de Sophie Marceau dans "la boum" - c'est tout dire ! Ceci dit, j'ai une très forte préférence pour les couvertures des éditions originales - qui a inventé le vert standardisé et surtout cette typo affreusement balourde des rééditions ? Je ne suis pourtant pas fétichiste ni collectionneur pour un sou, mais dans ce cas-là je trouve que ça vaut le coup de mettre la main sur les éditions historiques (pas toujours facile).
Les Maîtres de l'Orge
Ma BD préférée parmi toutes (et ça fait quelques unes...) ! Elle se développe dans plusieurs dimensions, retraçant 150 ans d'histoire de l'Europe, le devenir d'une entreprise au cours de cette période (si, si, les entreprises ont une histoire, et qui ne parle pas que de business - heureusement !) et, surtout, le destin d'une lignée de personnages pas banals. Les rebondissements du destin de ces personnages, d'un volume à l'autre, est inattendu et le mode de narration les met superbement en valeur, laissant progressivement comprendre ce qui s'est passé par allusions successives. C'est vrai que j'ai tout petit peu moins aimé les 2 derniers volumes; ils m'ont paru plus proches du thriller capitalistique jouant un peu facilement sur les 2 principaux centres d'intérêt de notre époque moderne, le fric et le cul. C'est peut-être aussi que, contemporains, ils sont moins dépaysants - j'en parlerai à mes petits-enfants pour savoir.
Jim Cutlass
Je suis très surpris des critiques précédentes. En effet j'adore cette série. Etant fan de Blueberry, je suis parti avec un avis favorable au moment où j'ai acheté le premier tome. Certes, le premier album est pas mal, le deuxième et le troisième se cherchent encore, mais quel choc j'ai eu en lisant le quatrième (Tonnerre au sud). Une histoire de poursuite haletante, des personnages qui prennent une position claire dans les balbutiements des tomes précédents et des dessins à couper le souffle. La montée en puissance s'effectue au fur et à mesure de l'album, un rythme croissant, servi par les dessins de Rossi avec une petite case géniale (en bas à gauche page 51) qui permet au lecteur (en tout cas moi) de respirer un peu avant de reprendre de plus belle sa progression pour atteindre son apogée a la page 57. Cet album est pour moi une merveille et un exemple à suivre de narration de bd. Ce ne sont pas juste des cases qui s'enchaînent mais c'est un vrai travail de réflexion sur le rapport scénario/mise en scène. Quant à l'histoire qui se terminera au tome 7, je trouve, personnellement, que Giraud a réussi à conserver l'esprit Charlier, peut-être pas au niveau du fantastique mais en tout cas de l'humour et de la naïveté des péripéties qui s'enchaînent, et que je ne retrouve pas, hélas, dans les derniers Blueberry. Bref, cette série est bien en place dans ma bdthèque, et j'espère qu'un jour il y aura une suite.
Bételgeuse
Depuis longtemps, j'avais envie d'acheter les albums Betelgeuse de Léo. Je l'ai fait lorsque l'intégrale est sortie- ce qui m'a valu une nuit blanche (J'ai lu du début à la fin...). Je pense que c'est une des bandes dessinées les plus merveilleuses que j'ai lues à ce jour. Par la suite, j'ai voulu acheter le cycle d'Aldébaran en intégrale : épuisé (ou alors en occasion, mais à un prix trop élevé pour mon budget). J'ai fini par trouver les quatre derniers tomes, le premier est commandé. Je pense honnêtement que Léo ne fait que progresser au fil des albums, - les dessins sont de mieux en mieux, et je suis très sensible à ce genre de choses. Le scénario est très bien ficelé - par la suite, sur le web, j'ai appris que les origines de Léo sont d'une grande importance pour la série. J'attends avec impatience la suite des aventures dans l'espoir que Léo continue d'avoir les qualités dignes d'un Hergé.
Ratafia
Je trouve cette série parfaitement délirante, je n'ai pas mis 5/5 car j'attends le dernier tome pour me prononcer sur sa "cultitude" ;) mais pour le moment, je suis fan! Les différents calembours, et allusion à toutes sortes de films, musiques ou autres m'ont bien accroché ! D'autant qu'ils sont bien intégrés dans l'histoire et ne ralentissent pas la narration, en fait on passe à coté de plein de choses à la première lecture mais on y retourne avec plaisir ! De plus, ce personnage du Capitaine qui fait planter tous ces plans "trésors" volontairement me séduit et titille ma curiosité au plus au point pour savoir ou il veut en venir (c'est d'ailleurs de cela que dépendra le 5/5 !). De plus les dessins cartoonesques et les couleurs pastelles sont très agréables à admirer! J'adore donc cette BD sur tous les points et j'attends la conclusion avec impatience, si vous ne connaissez pas courrez-y...
100 bullets
La sortie (enfin !) du tome 3 chez Panini me donne l'occasion de donner mon avis. L'agent Graves, personnage mystérieux, rend visite à différentes personnes à priori sans lien (si ce n'est un drame personnel passé) et leur propose le même deal : dans une mallette, un flingue, 100 balles et une photo. Sur la photo, la personne responsable de leurs malheurs. Et grâce à l'arme et aux balles non-identifiables, l'assurance absolue de ne pas être poursuivis. Sur cette idée de base maligne, Azzarello développe des histoires autonomes sur 1 ou plusieurs épisodes, mais finalement toutes liées par la trame générale de la série, qui prend lentement forme en filigrane. Que veut Graves ? Qui manipule qui ? Et pour servir son scénario, le formidable Eduardo Risso, tout en ombres savamment réparties, fait merveille pour traduire l'ambiance polar. Bref, un must.
Un monstre par semaine
Les "monstres" ?... Un véritable délire graphique hebdomadaire, accompagné de commentaires censés décrire les us et coutumes de chaque animal. Et quand ce n'est pas Franquin qui rédige les textes, c'est Yvan Delporte -grand scénariste toujours en vie- qui remplit les "blancs" de sa verve légendaire. Franquin adorait ses monstres, autant que Gaston, le Marsupilami et autres Modeste et Pompon. Ces "choses" forment un pan étroit, marginal, mais plein de saveur de son oeuvre ; mais un pan de choix. A vous de découvrir -comme je l'ai fait- la vie secrète de l'autrucmuche, des gnarks, de l'éployeuse tubulée, du polysnif, du mathusalosaure ou du boueux H'rrrplp-plic et autres "joyeusetés".... "Un monstre par semaine" est un bien bel opus qui regroupe 26 bestioles grand-format, et édité dans un tirage luxueux. Désopilant, poilant comme ses bébêtes... Un incontournable de l'univers "Franquinien". Pour les amoureux de Franquin... et du rire...
Mékong
L'Indochine, le Mékong, les jonques, les pirates... et tout cela à la fin du 19ème siècle sur fond de conquête française. Autant d'éléments qui fleurent bon l'aventure avec un grand A. Que c'est bien fait !... Le travail scénaristique de Bartoll est ici encore une fois remarquable. "Mékong" fait l'objet d'un excellent (à mes yeux) travail de recherche et de documentation. J'ai "bondi" dans les aventures d'Alan Thomas, et ai été téléporté dans un univers enivrant. Et même si cet opus a toutes les apparences d'une mise en place, j'ai plongé tête baissée dans ces aventures aux couleurs chatoyantes. Et quel travail graphique de Coyère !... Excellent !Un dessinateur à découvrir. Un trait net, sans bavure, la gestuelle des personnages pleinement lisible. Très beaux arrière-plans, bien structurés architecturalement, et coloris "de là-bas". Du travail très bien fait. A découvrir. Vite.
On a tué Wild Bill
C’est un très beau one-shot que nous propose Hermann, « On a tué Wild Bill » fait partie de mes bds westerns préférées. Certes, le scénario est très classique car il se présente sous la forme d’une énième vengeance. Mais, les décors et l’ambiance me sont apparus très fidèles à l’idée que je me fais de cette époque (lisez surtout le "mini documentaire" du début de livre !). C’est un western qui m’a semblé très réaliste à mi-chemin entre les films de Sergio Leone et ceux joués par John Wayne. Dans « On a tué Wild Bill », il n’y a pas point de fusillade toutes les 3 pages, pas non plus de violence gratuite comme on en trouve dans « Bouncer », ni de héros intouchable. Je ne me suis pas du tout ennuyé à la lecture de cet album, les péripéties du personnage principal sortent de l’ordinaire et celui-ci m’est apparu plutôt attachant. Personnellement, je trouve qu’Hermann a réalisé graphiquement une de ses plus belles bds. A la lecture, dans sa façon de mettre en scène son histoire, j’ai eu l’impression de regarder un film. Les cases s’enchaînent sans heurt avec une facilité de lecture déconcertante ! Les choix de cadrage sont remarquablement pertinents, j’ai énormément aimé le découpage de Hermann. Quant au style de cet auteur, je l’ai beaucoup apprécié dans ce one-shot. L’album a été dessiné en couleurs directes aux tons très réalistes. J’émets toutefois un petit reproche sur ce dernier point où je pense que l’emploi de tons plus tranchants aurait été préférable afin de mieux marquer les ambiances (particulièrement lors des scènes de tensions). « On a tué Wild Bill » est une bd qui devrait enthousiasmer tous les amateurs de westerns. A défaut d’un scénario original, je pense que le lecteur appréciera le style très réaliste de cette époque (du moins, dans mon idée…) et la mise en page exceptionnelle. Le dessin de Hermann est franchement magnifique et cet album me semble être la plus belle bd que l’auteur ait faite jusqu’à ce jour.
Jésus et les copains
Planchon s'attaque ici au récit le plus célèbre de l'Histoire. Et alors là, tout y passe : les rois-mages, la tentation dans le désert, la crucifixion... Mais où cela devient "hénaurme" c'est qu'ici Jésus est un jeune patron d'entreprise branché. Il porte du Lacoste et joue au golf. Là, sincèrement, je me suis marré ! Une vraie parodie, jouissive textuellement et visuellement ! Qui plus est, l'auteur la traite comme un roman-photos à l'ancienne : il y balance des scènes mélo-dramatiques souvent accompagnées de dialogues crétins. Et le tout est alimenté par des images délicieusement retouchées. Une question -quand même- reste en suspens à la fin de l'histoire : Jésus a été crucifié. Mais qui donc va hériter des parts majoritaires du holding et des mille hectares que Dieu comptait lui laisser ?... Cartoonesque, loufoque, faussement débile... un vrai délire par moments ! Sautez sur ce livre si l'occasion vous en est donnée. Du pur bonheur...