Olivier Péru entame ce cycle par un premier album annonciateur d'une grande saga qui comportera 5 tomes sur l'une des plus grandes familles de la Renaissance, celle des Médicis (qui donnera 2 reines à la France notamment).
Ce n'est pas un récit épique rempli de batailles et d'exploits sanglants, mais plus une lutte politique qui passe par la ruse, le calcul, les luttes souterraines et quelques manoeuvres pas toujours très reluisantes. La rivalité politique et l'ambition effrénée des Médicis et des Albizzi sont au coeur de cette intrigue, ils sont mariés à Florence, ça transpire durant tout le récit.
Cet aspect très politisé et historique, avec un dialogue abondant, aurait pu donner un ton figé et ennuyeux, sans batailles et sans trop d'action, mais les auteurs rendent le propos captivant en veillant à maintenir une tension, un intérêt soutenu, notamment sur la psychologie des personnages et les relations entre les 2 familles rivales. Cosme se révèle un grand stratège politique et un mécène respecté, en n'oubliant jamais son intérêt personnel.
Je ne connaissais pas tellement ce personnage de Cosme qui est le véritable fondateur de la lignée au moment où elle connait une ascension ; je ne connaissais surtout que Laurent le Magnifique qui fera l'objet de l'album suivant, et qui reste le personnage de son temps le plus fascinant. La fin d'album passe justement le relais à Laurent, ce qui fait que cette série est composée d'un album par personnage, les récits sont indépendants entre eux, tout en ayant une continuité, mais ils peuvent se lire comme des one-shots, un peu comme d'autres séries-concept.
Le sujet est également soutenu par un dessin de bonne facture qui s'améliore en cours de route, en devenant plus solide ; expressif, soigné et bien détaillé sur les ensembles architecturaux comme la cathédrale en cours de construction que l'on voit ici, avec son célèbre architecte Brunelleschi (ami personnel de Cosme de Médicis) qui réussit l'exploit de coiffer le célèbre dôme d'une coupole grandiose. Les décors intérieurs des palais sont aussi détaillés, notamment dans les caissons des plafonds florentins très luxueux, ce dessin contribue donc énormément à créer une atmosphère toscane très réussie.
J'ai relevé cependant quelques défauts : des défauts de bulles qui ne sont pas placées aux bons personnages, et un truc bizarre : c'est Cosme qui découvre son ami Domenico assassiné dans une ruelle, et dans la scène qui suit, son frère lui annonce la nouvelle qui semble l'étonner... Sinon voila encore le début d'une Bd historique de belle facture, souhaitons que l'éditeur la poursuive.
Destiné au départ à un public « jeunesse », cet album passe très facilement la barrière de l’âge, puisque j’y ai moi aussi trouvé mon bonheur.
Avec une esthétique proche de Tim Burton – mais un Burton comme « arrondi », adouci (dans tous les sens du terme, fond et forme), et une thématique faussement angoissante (les cauchemars, les angoisses nocturnes d’un gamin, Aristide), on a là un univers séduisant, ceci étant renforcé par un dessin et une colorisation franchement réussis et originaux (je découvre avec cet album le travail d’Almanza).
Pas de dialogues, une narration en off, « de l’extérieur », on suit pourtant facilement les insomnies d’Aristide et ses luttes contre les ombres. J’ai même mis trois pages à m’apercevoir que le texte était entièrement en vers – et une fois que je l’ai vu, j’ai trouvé un côté ludique à cette manière de scander les réflexions du petit garçon attachant.
L’album est vite lu (à peine 30 pages), mais avec plaisir. Et, après une montée de tension, il permet, si vous le lisez avec un jeune enfant, un final rassérénant.
Album hautement recommandable.
Nous sommes en pleine crise du secteur immobilier en Espagne en 2013. Des petits emprunteurs ont effectué des investissements douteux. Leur épargne s'envole, et ne pouvant rembourser leurs emprunts, les maisons sont saisies.
Dans le même temps une série de morts suspectes concerne des cadres de grandes banques; celles la même qui ont conduit à la ruine de ces particuliers. Le lien entre les deux parait évident, et deux inspecteurs de la police espagnole mènent l'enquête avec minutie, un jeune officier et sa supérieure, Olga. On sent d'ailleurs qu'il existe entre eux une attirance larvée, mais à peine effleurée.
Avec ce polar social, en prise avec l'actualité récente, Prado nous livre une enquête de qualité où ceux qui ont commis ces meurtres se retrouvent moins blâmables que leurs victimes.
Un album où l'intérêt ne réside pas tant de savoir qui sont les meurtriers potentiels, que comment ils ont pu commettre ces assassinats.
Je n'en dirai pas plus et je laisse le soin aux lecteurs intéressés de lire cet album.
Le dessin de Prado est comme toujours superbe, tout au long des 90 pages de cet album dépourvu de couleurs puisque seuls le noir, le blanc et le gris sont utilisés. Une belle lecture qui ravira les fans de cet auteur espagnol qui ne choisit jamais la facilité.
C’est vrai que c’est une histoire assez touchante pour peu que l’on soit un peu sensible aux malheurs des autres. Il est toujours difficile de voir des êtres chers qui sont malades et qui périssent peu à peu. Ce n’est pas la première bd sur ce genre de maladie qui s’apparente à Alzheimer et où le patient perd peu à peu la mémoire. Une mère qui ne reconnait plus son fils, c’est vraiment triste. Ce n’est pas de sa faute mais celle de cette terrible maladie à savoir le syndrôme de Benson. Il y a des moments où je me dis qu’il vaut mieux ne jamais terminer son existence comme cela.
Les réactions de cet auteur de bd qui produit cette autobiographie sont tout à fait humaines. J’arrive à les comprendre assez aisément. On pourra lui reprocher une petite forme de brutalité mais au vu du contexte, on pardonne. Il est vrai que chaque être humain réagit différemment face à l’adversité d’une terrible maladie ou même du deuil d’un être proche comme lorsqu’il s’agit de nos parents. Ce n’est jamais de sa faute et il faut bien tourner la page pour continuer à vivre. Pas seulement pour les autres mais également pour soi-même. C’est certainement le message que cette œuvre exutoire tend à faire passer.
Ce genre d’œuvre pleine d’humanité et de tendresse passe un peu inaperçue et pourtant, ce sujet peut nous toucher. C’est un peu dommage. Sur la forme, c’est plutôt un gros pavé mais que l’on absorbera assez facilement grâce à la dynamique des cases. Pour le graphisme et le dessin, je n’ai rien à redire car j’apprécie plutôt. Simplicité et lucidité dans les traits. Humanité, sensibilité et émotion dans l’œuvre.
Ne touchez à rien s’empare d’un thème classique du fantastique, à savoir la maison hantée. Simsolo évite l’écueil du « déjà vu » en nous épargnant les spectres, fantômes ou divers ectoplasmes (souvent inévitables dans ce genre de récit) pour inventer des personnages surnaturels bien plus originaux. Le choix narratif de diviser son récit en petites nouvelles avec les différents propriétaires de la maison est intéressant et bien mené. L’idée d’opposer un lieu immuable, sorte de sanctuaire de l’intemporalité, avec un monde extérieur en mutation constante est bien trouvée et apporte à l’histoire davantage de profondeur.
Le trait acéré de Bézian correspond parfaitement à l’atmosphère angoissante du récit. Les dessins sont magnifiques et le rendu graphique accentue l’ambiance sombre du titre.
Seule la fin de l’album ne m’a pas vraiment convaincu et m’a un peu laissé sur ma faim.
Ne touchez à rien est un beau titre, dans la lignée de l’âge d’or de la littérature fantastique.
3,5/5
Lucky Luke est à son tour revisité comme l'ont été Bob Morane, Michel Vaillant, Ric Hochet et d'autres, sauf que là, ce n'est pas un album qui semble continuer la série, c'est plus perçu comme un hommage à Morris. L'auteur se plie avec brio à l'exercice de style en se fondant dans l'univers de Morris, et en se réappropriant les codes de la série, tout en gardant sa propre identité et sa touche personnelle.
Je connaissais mal Matthieu Bonhomme, n'ayant lu que Texas Cowboys que je n'avais d'ailleurs pas aimé, aussi dès la première page, on ne peut y croire en voyant la silhouette bien connue qui git lamentablement dans la boue ; on se doute que ce n'est pas possible car je crois qu'aucun auteur moderne de BD n'aurait l'audace de flinguer un tel mythe comme Lucky Luke (ce serait même suicidaire pour sa carrière), lecture qui reste pour moi et pour plein de gens un souvenir d 'enfance très ancré, et il m'arrive d'en relire encore parce que ça fait du bien et qu'on en a besoin. Le titre de cet album est quand même sacrément racoleur, car destiné à accrocher le lecteur potentiel, mais c'est bien trouvé.
On ne peut pas dire que le scénario présente une grande originalité, mais la façon dont c'est conté reste très séduisante, car les clins d'oeil abondent dans cette Bd, Bonhomme réutilise habilement tous les éléments qui ont fait la réputation de Lucky Luke : bagarre de saloon, sheriff qui taille un bout de bois, gag de Jolly Jumper (qui crache de la flotte sur le vieux grigou), l'habileté au tir de Luke, le croque-mort, les plans qui imitent ceux de Morris... sans parler des allusions aux personnages, comme ceux de Laura Legs, Phil Defer ou les cousins Dalton qui sont évoqués, et à la fin le brin d'herbe remplaçant la cigarette, avant la traditionnelle image finale avec le sempiternel I'm a poor lonesome cowboy...
On remarque aussi que le nom de Morris apparait sur une tombe du cimetière, et que le personnage de Doc Wednesday est directement inspiré par celui de Doc Holliday. L'auteur se livre donc à un joli florilège de figures du western (un sheriff incapable, des villageois vindicatifs, des mineurs, des frères soudés, des Indiens boucs émissaires, des conducteurs de diligence, une jolie femme arrivant dans ce monde de brute...).
Et pour couronner le tout, le dessin est vraiment superbe, très agréable à l'oeil, ne cherchant pas à copier le trait caricatural de Morris, c'est un très joli style semi-réaliste (avec un visage réussi de Luke), une pureté de ligne proche de la Ligne Claire et de belles images de nuit et de décors naturels ; c'est plus appliqué que sur Texas Cowboys.
Un bel hommage à Lucky Luke et aussi un bel hommage au western.
Après 5 tomes
Pourquoi changer une recette qui fonctionne ? Cette série reprend tous les ingrédients qui font le succès des séries de Léo. Et ça continue de marcher ! Nous visitons une nouvelle planète à la faune étrange et au bestiaires fascinant et souvent hostile. Le petit groupe d'humains fraichement débarqués sur cette planète va l'apprendre à ses dépends.
Le premier tome reste très introductif mais les premiers mystères sont déjà là pour nous mettre l'eau à la bouche. Et puis les relations entre les personnages sont soignées. En effet tous les membres de ce petit groupe n'ont pas la même vision de la marche à suivre pour survivre. Les premières tensions et les rivalités font déjà leur apparition et pimentent de façon intéressante ce premier tome.
Coté dessin, c'est du Léo pas de surprise. En conclusion un tome qui se lit d'une traite et pose des bases intéressantes qui appellent à plus de mystères pour la suite. Les fans des mondes d'Aldébaran devraient apprécier.
Et au final, du Léo pur jus. Y'a pas à dire, les relations amoureuses entre les personnages sont dignes d'un mauvais épisode d'AB production, les visages des personnages sont toujours autant figés, leurs sourires piquent les yeux... Mais voilà Léo a toujours autant de talent pour imaginer des histoires à suspense et des mondes qui regorgent de mystères. Du coup on se prend quand même au jeu !
Le bestiaire animalier est peut être un peu moins fouillé et moins présent que dans les autres séries des mondes d'Aldébaran, mais ici Léo apporte une nouvelle dimension temporelle aux surprises de cette planète. Et ça marche bien, ça apporte ce qu'il faut de piment à l'histoire. Et même si celle ci n'a pas hyper avancée en 3 tomes, on a une BD de divertissement bien efficace dont j'ai toujours autant envie de connaitre la suite.
Je dirais que c'est quand même moins passionnant qu'Aldébaran , mais mieux qu'Antarès. Un bon moment de lecture, avec un final qui permet de faire le lien avec Aldebaran / Betelgeuse / Antares, et qui annonce probablement un nouveau cycle. Je serais curieux de lire les aventures communes de Manon et Kim.
Je n'avais que de très vagues souvenirs de cette lecture effectuée dans ma jeunesse. le souvenir que j'en gardais est qu'il était question d'un meurtre mais sans plus. Et puis Camus quand même, un grand de la littérature française. Méfiance donc, dans quoi allais je m'embarquer ?
Au bout du compte c'est une excellente surprise, je ne reviendrai pas sur le dessin de Ferrandez qui à petites touches d'aquarelle arrive à nous faire ressentir la chaleur de l'Algérie. Il n'est pas simple de retranscrire un récit où le texte possède toute son importance, fait de silence, de ruptures, franchement je dis chapeau bas, ce texte n'est pas ici envahissant ni pour autant édulcoré, c'est du bel ouvrage qui fait ressortir toute l'ambiguïté du personnage de Meursault dont on ne sait s'il faut le considérer comme un poltron, un lâche, un illuminé, ou un naïf. Il ne faut pas oublier, ce qui peut aider à comprendre le personnage, que ce roman fait partie d'un cycle dont le maître mot est l'absurde.
Au final une belle adaptation qui rend un bel hommage au roman. BD dont je conseille la lecture sans modération.
Bizarre autant qu'étrange, je reste sur un sentiment finalement assez confus après ma lecture. Je ne reviendrai pas sur le dessin, mes prédécesseurs ont tout dit sur le sujet avec un auteur que finalement je découvre véritablement à cette occasion.
Non c'est le scénario qui m'interpelle comme ont dit dans certains milieux. D'une part ma première réaction à été de penser aux aficionados du genre, j'en connais quelques uns sur ce site qui ont dû être fortement perturbés par cette histoire. Je me suis imaginé quelques anciens acteurs, représentant la mâle virilité du cow-boy qui joueraient dans l'adaptation de cette histoire ; dans le genre je casse mon image il y avait du lourd.
D'autre part j'ai été embarqué par l'ambiance et l'atmosphère, un truc que je trouve finalement assez torride, sensuellement parlant, car ce récit joue sur ce que d'aucuns considèrent comme d'ultimes tabous : l'homosexualité et des amours intergénérationnelles. Les rapports entre les personnages sont finement analysés et la mécanique qui pousse ou repousse les êtres entre eux donne tout son sel aux événements.
C'est bizarre mais les commentaires précédents ne m'incitaient finalement que peu à aller voir plus loin et au final je recommanderais plutôt cette histoire dont les pointes de fantastique ne m'ont pas gêné. Une belle découverte dont je conseille la lecture, pour l'achat ce sera selon les goûts.
Pas plus adepte que cela du genre historique en BD, ce sont les souvenirs liés à mes lectures d'enfance d'Alexandre Dumas qui m'ont motivé à me plonger dans la lecture de cet album. Le sens épique et l'imaginaire rattachés à ces personnages m'ont toujours fasciné. Restait à voir ce que Fred Duval et Florent Calvez allaient en faire.
Plutôt adepte de la plume de Duval pour ses séries SF ou steampunk (cf. Carmen Mc Callum, Travis ou encore Hauteville House), le retrouver dans un registre cadré me semblait intéressant. Quant à Calvez je le découvre avec cet album.
Il faut dire que j'ai d'emblée été séduit par la première scène. L'action commence par une poursuite à cheval entre le Château des Ducs de Bretagne et la Cathédrale de Nantes, ville que je connais parfaitement pour y déambuler régulièrement. Sans connaître précisément le château de l'époque, le rendu et la précision des lieux m'ont impressionné et complètement plongé dans le récit.
Car si le côté épique propre au genre cape et d'épée est parfaitement géré, les intrigues permanentes de l'époque forment le fil conducteur de notre histoire. Si celles-ci demandent une lecture attentionnée pour bien suivre les intérêts que chacun défend, ils contribuent à former la trame d'une narration riche et soutenue. Ajoutez à cela un côté sombre et pas toujours reluisant au légendaire d'Artagnan et ses acolytes et vous obtenez un album qui tient plus que la route.
Surtout que le dessin de Florent Calvez sert complètement le travail de Fred Duval. Précis dans ses décors et ses costumes, son travail donne pleinement corps au récit. Son trait fin rehaussé de hachures quand il faut lui permet d'accentuer la dramaturgie de certaines scènes en jouant sur les contrastes portés par les couleurs de Delf.
Voilà donc une série qui s'annonce très prometteuse et dont je ne peux que recommander la lecture. J'attends la suite avec impatience.
*** 2e tome ***
Avec ce deuxième tome, on retrouve tous les protagonistes que nous avions laissé en pleine tractations et manigances. Les intérêts s'élargissent à l'Europe et l'action commence même pendant le grand incendie de Londres de 1666. Nous y retrouvons Alexandre de Bastan, notre jeune protégé de d'Artagnan, parti en mission espionner pour le compte de la France. Si c'est là l'occasion de présenter un aperçu plus large des intrigues qui occupent les puissances européennes du moment, on revient bien vite en France pour suivre les missions de nos mousquetaires sur le sol français ainsi que celle de la belle Eloïse, la promise de notre jeune premier qui a maintenant pris de la bouteille et du grade au sein de son contingent.
Ce second tome fait bien avancer l'intrigue et conforte la bonne impression que le début de série m'avait laissé. Le dessin de Florent Calvez reste toujours aussi plaisant dans cette diversité des grandes villes de France que traversent les personnages et donnent un crédit certain à l'ensemble.
J'attends donc le troisième tome de cette série avec curiosité pour donner mon appréciation globale qui pour l'instant semble très bien partie et dont je conseille la lecture, surtout aux amateurs de récits historiques.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Médicis
Olivier Péru entame ce cycle par un premier album annonciateur d'une grande saga qui comportera 5 tomes sur l'une des plus grandes familles de la Renaissance, celle des Médicis (qui donnera 2 reines à la France notamment). Ce n'est pas un récit épique rempli de batailles et d'exploits sanglants, mais plus une lutte politique qui passe par la ruse, le calcul, les luttes souterraines et quelques manoeuvres pas toujours très reluisantes. La rivalité politique et l'ambition effrénée des Médicis et des Albizzi sont au coeur de cette intrigue, ils sont mariés à Florence, ça transpire durant tout le récit. Cet aspect très politisé et historique, avec un dialogue abondant, aurait pu donner un ton figé et ennuyeux, sans batailles et sans trop d'action, mais les auteurs rendent le propos captivant en veillant à maintenir une tension, un intérêt soutenu, notamment sur la psychologie des personnages et les relations entre les 2 familles rivales. Cosme se révèle un grand stratège politique et un mécène respecté, en n'oubliant jamais son intérêt personnel. Je ne connaissais pas tellement ce personnage de Cosme qui est le véritable fondateur de la lignée au moment où elle connait une ascension ; je ne connaissais surtout que Laurent le Magnifique qui fera l'objet de l'album suivant, et qui reste le personnage de son temps le plus fascinant. La fin d'album passe justement le relais à Laurent, ce qui fait que cette série est composée d'un album par personnage, les récits sont indépendants entre eux, tout en ayant une continuité, mais ils peuvent se lire comme des one-shots, un peu comme d'autres séries-concept. Le sujet est également soutenu par un dessin de bonne facture qui s'améliore en cours de route, en devenant plus solide ; expressif, soigné et bien détaillé sur les ensembles architecturaux comme la cathédrale en cours de construction que l'on voit ici, avec son célèbre architecte Brunelleschi (ami personnel de Cosme de Médicis) qui réussit l'exploit de coiffer le célèbre dôme d'une coupole grandiose. Les décors intérieurs des palais sont aussi détaillés, notamment dans les caissons des plafonds florentins très luxueux, ce dessin contribue donc énormément à créer une atmosphère toscane très réussie. J'ai relevé cependant quelques défauts : des défauts de bulles qui ne sont pas placées aux bons personnages, et un truc bizarre : c'est Cosme qui découvre son ami Domenico assassiné dans une ruelle, et dans la scène qui suit, son frère lui annonce la nouvelle qui semble l'étonner... Sinon voila encore le début d'une Bd historique de belle facture, souhaitons que l'éditeur la poursuive.
Aristide broie du noir
Destiné au départ à un public « jeunesse », cet album passe très facilement la barrière de l’âge, puisque j’y ai moi aussi trouvé mon bonheur. Avec une esthétique proche de Tim Burton – mais un Burton comme « arrondi », adouci (dans tous les sens du terme, fond et forme), et une thématique faussement angoissante (les cauchemars, les angoisses nocturnes d’un gamin, Aristide), on a là un univers séduisant, ceci étant renforcé par un dessin et une colorisation franchement réussis et originaux (je découvre avec cet album le travail d’Almanza). Pas de dialogues, une narration en off, « de l’extérieur », on suit pourtant facilement les insomnies d’Aristide et ses luttes contre les ombres. J’ai même mis trois pages à m’apercevoir que le texte était entièrement en vers – et une fois que je l’ai vu, j’ai trouvé un côté ludique à cette manière de scander les réflexions du petit garçon attachant. L’album est vite lu (à peine 30 pages), mais avec plaisir. Et, après une montée de tension, il permet, si vous le lisez avec un jeune enfant, un final rassérénant. Album hautement recommandable.
Proies faciles
Nous sommes en pleine crise du secteur immobilier en Espagne en 2013. Des petits emprunteurs ont effectué des investissements douteux. Leur épargne s'envole, et ne pouvant rembourser leurs emprunts, les maisons sont saisies. Dans le même temps une série de morts suspectes concerne des cadres de grandes banques; celles la même qui ont conduit à la ruine de ces particuliers. Le lien entre les deux parait évident, et deux inspecteurs de la police espagnole mènent l'enquête avec minutie, un jeune officier et sa supérieure, Olga. On sent d'ailleurs qu'il existe entre eux une attirance larvée, mais à peine effleurée. Avec ce polar social, en prise avec l'actualité récente, Prado nous livre une enquête de qualité où ceux qui ont commis ces meurtres se retrouvent moins blâmables que leurs victimes. Un album où l'intérêt ne réside pas tant de savoir qui sont les meurtriers potentiels, que comment ils ont pu commettre ces assassinats. Je n'en dirai pas plus et je laisse le soin aux lecteurs intéressés de lire cet album. Le dessin de Prado est comme toujours superbe, tout au long des 90 pages de cet album dépourvu de couleurs puisque seuls le noir, le blanc et le gris sont utilisés. Une belle lecture qui ravira les fans de cet auteur espagnol qui ne choisit jamais la facilité.
Le Syndrome du petit pois
C’est vrai que c’est une histoire assez touchante pour peu que l’on soit un peu sensible aux malheurs des autres. Il est toujours difficile de voir des êtres chers qui sont malades et qui périssent peu à peu. Ce n’est pas la première bd sur ce genre de maladie qui s’apparente à Alzheimer et où le patient perd peu à peu la mémoire. Une mère qui ne reconnait plus son fils, c’est vraiment triste. Ce n’est pas de sa faute mais celle de cette terrible maladie à savoir le syndrôme de Benson. Il y a des moments où je me dis qu’il vaut mieux ne jamais terminer son existence comme cela. Les réactions de cet auteur de bd qui produit cette autobiographie sont tout à fait humaines. J’arrive à les comprendre assez aisément. On pourra lui reprocher une petite forme de brutalité mais au vu du contexte, on pardonne. Il est vrai que chaque être humain réagit différemment face à l’adversité d’une terrible maladie ou même du deuil d’un être proche comme lorsqu’il s’agit de nos parents. Ce n’est jamais de sa faute et il faut bien tourner la page pour continuer à vivre. Pas seulement pour les autres mais également pour soi-même. C’est certainement le message que cette œuvre exutoire tend à faire passer. Ce genre d’œuvre pleine d’humanité et de tendresse passe un peu inaperçue et pourtant, ce sujet peut nous toucher. C’est un peu dommage. Sur la forme, c’est plutôt un gros pavé mais que l’on absorbera assez facilement grâce à la dynamique des cases. Pour le graphisme et le dessin, je n’ai rien à redire car j’apprécie plutôt. Simplicité et lucidité dans les traits. Humanité, sensibilité et émotion dans l’œuvre.
Ne touchez à rien
Ne touchez à rien s’empare d’un thème classique du fantastique, à savoir la maison hantée. Simsolo évite l’écueil du « déjà vu » en nous épargnant les spectres, fantômes ou divers ectoplasmes (souvent inévitables dans ce genre de récit) pour inventer des personnages surnaturels bien plus originaux. Le choix narratif de diviser son récit en petites nouvelles avec les différents propriétaires de la maison est intéressant et bien mené. L’idée d’opposer un lieu immuable, sorte de sanctuaire de l’intemporalité, avec un monde extérieur en mutation constante est bien trouvée et apporte à l’histoire davantage de profondeur. Le trait acéré de Bézian correspond parfaitement à l’atmosphère angoissante du récit. Les dessins sont magnifiques et le rendu graphique accentue l’ambiance sombre du titre. Seule la fin de l’album ne m’a pas vraiment convaincu et m’a un peu laissé sur ma faim. Ne touchez à rien est un beau titre, dans la lignée de l’âge d’or de la littérature fantastique. 3,5/5
Lucky Luke vu par Mathieu Bonhomme (L'Homme qui tua Lucky Luke / Wanted Lucky Luke)
Lucky Luke est à son tour revisité comme l'ont été Bob Morane, Michel Vaillant, Ric Hochet et d'autres, sauf que là, ce n'est pas un album qui semble continuer la série, c'est plus perçu comme un hommage à Morris. L'auteur se plie avec brio à l'exercice de style en se fondant dans l'univers de Morris, et en se réappropriant les codes de la série, tout en gardant sa propre identité et sa touche personnelle. Je connaissais mal Matthieu Bonhomme, n'ayant lu que Texas Cowboys que je n'avais d'ailleurs pas aimé, aussi dès la première page, on ne peut y croire en voyant la silhouette bien connue qui git lamentablement dans la boue ; on se doute que ce n'est pas possible car je crois qu'aucun auteur moderne de BD n'aurait l'audace de flinguer un tel mythe comme Lucky Luke (ce serait même suicidaire pour sa carrière), lecture qui reste pour moi et pour plein de gens un souvenir d 'enfance très ancré, et il m'arrive d'en relire encore parce que ça fait du bien et qu'on en a besoin. Le titre de cet album est quand même sacrément racoleur, car destiné à accrocher le lecteur potentiel, mais c'est bien trouvé. On ne peut pas dire que le scénario présente une grande originalité, mais la façon dont c'est conté reste très séduisante, car les clins d'oeil abondent dans cette Bd, Bonhomme réutilise habilement tous les éléments qui ont fait la réputation de Lucky Luke : bagarre de saloon, sheriff qui taille un bout de bois, gag de Jolly Jumper (qui crache de la flotte sur le vieux grigou), l'habileté au tir de Luke, le croque-mort, les plans qui imitent ceux de Morris... sans parler des allusions aux personnages, comme ceux de Laura Legs, Phil Defer ou les cousins Dalton qui sont évoqués, et à la fin le brin d'herbe remplaçant la cigarette, avant la traditionnelle image finale avec le sempiternel I'm a poor lonesome cowboy... On remarque aussi que le nom de Morris apparait sur une tombe du cimetière, et que le personnage de Doc Wednesday est directement inspiré par celui de Doc Holliday. L'auteur se livre donc à un joli florilège de figures du western (un sheriff incapable, des villageois vindicatifs, des mineurs, des frères soudés, des Indiens boucs émissaires, des conducteurs de diligence, une jolie femme arrivant dans ce monde de brute...). Et pour couronner le tout, le dessin est vraiment superbe, très agréable à l'oeil, ne cherchant pas à copier le trait caricatural de Morris, c'est un très joli style semi-réaliste (avec un visage réussi de Luke), une pureté de ligne proche de la Ligne Claire et de belles images de nuit et de décors naturels ; c'est plus appliqué que sur Texas Cowboys. Un bel hommage à Lucky Luke et aussi un bel hommage au western.
Survivants - Anomalies quantiques
Après 5 tomes Pourquoi changer une recette qui fonctionne ? Cette série reprend tous les ingrédients qui font le succès des séries de Léo. Et ça continue de marcher ! Nous visitons une nouvelle planète à la faune étrange et au bestiaires fascinant et souvent hostile. Le petit groupe d'humains fraichement débarqués sur cette planète va l'apprendre à ses dépends. Le premier tome reste très introductif mais les premiers mystères sont déjà là pour nous mettre l'eau à la bouche. Et puis les relations entre les personnages sont soignées. En effet tous les membres de ce petit groupe n'ont pas la même vision de la marche à suivre pour survivre. Les premières tensions et les rivalités font déjà leur apparition et pimentent de façon intéressante ce premier tome. Coté dessin, c'est du Léo pas de surprise. En conclusion un tome qui se lit d'une traite et pose des bases intéressantes qui appellent à plus de mystères pour la suite. Les fans des mondes d'Aldébaran devraient apprécier. Et au final, du Léo pur jus. Y'a pas à dire, les relations amoureuses entre les personnages sont dignes d'un mauvais épisode d'AB production, les visages des personnages sont toujours autant figés, leurs sourires piquent les yeux... Mais voilà Léo a toujours autant de talent pour imaginer des histoires à suspense et des mondes qui regorgent de mystères. Du coup on se prend quand même au jeu ! Le bestiaire animalier est peut être un peu moins fouillé et moins présent que dans les autres séries des mondes d'Aldébaran, mais ici Léo apporte une nouvelle dimension temporelle aux surprises de cette planète. Et ça marche bien, ça apporte ce qu'il faut de piment à l'histoire. Et même si celle ci n'a pas hyper avancée en 3 tomes, on a une BD de divertissement bien efficace dont j'ai toujours autant envie de connaitre la suite. Je dirais que c'est quand même moins passionnant qu'Aldébaran , mais mieux qu'Antarès. Un bon moment de lecture, avec un final qui permet de faire le lien avec Aldebaran / Betelgeuse / Antares, et qui annonce probablement un nouveau cycle. Je serais curieux de lire les aventures communes de Manon et Kim.
L'Etranger
Je n'avais que de très vagues souvenirs de cette lecture effectuée dans ma jeunesse. le souvenir que j'en gardais est qu'il était question d'un meurtre mais sans plus. Et puis Camus quand même, un grand de la littérature française. Méfiance donc, dans quoi allais je m'embarquer ? Au bout du compte c'est une excellente surprise, je ne reviendrai pas sur le dessin de Ferrandez qui à petites touches d'aquarelle arrive à nous faire ressentir la chaleur de l'Algérie. Il n'est pas simple de retranscrire un récit où le texte possède toute son importance, fait de silence, de ruptures, franchement je dis chapeau bas, ce texte n'est pas ici envahissant ni pour autant édulcoré, c'est du bel ouvrage qui fait ressortir toute l'ambiguïté du personnage de Meursault dont on ne sait s'il faut le considérer comme un poltron, un lâche, un illuminé, ou un naïf. Il ne faut pas oublier, ce qui peut aider à comprendre le personnage, que ce roman fait partie d'un cycle dont le maître mot est l'absurde. Au final une belle adaptation qui rend un bel hommage au roman. BD dont je conseille la lecture sans modération.
L'Odeur des garçons affamés
Bizarre autant qu'étrange, je reste sur un sentiment finalement assez confus après ma lecture. Je ne reviendrai pas sur le dessin, mes prédécesseurs ont tout dit sur le sujet avec un auteur que finalement je découvre véritablement à cette occasion. Non c'est le scénario qui m'interpelle comme ont dit dans certains milieux. D'une part ma première réaction à été de penser aux aficionados du genre, j'en connais quelques uns sur ce site qui ont dû être fortement perturbés par cette histoire. Je me suis imaginé quelques anciens acteurs, représentant la mâle virilité du cow-boy qui joueraient dans l'adaptation de cette histoire ; dans le genre je casse mon image il y avait du lourd. D'autre part j'ai été embarqué par l'ambiance et l'atmosphère, un truc que je trouve finalement assez torride, sensuellement parlant, car ce récit joue sur ce que d'aucuns considèrent comme d'ultimes tabous : l'homosexualité et des amours intergénérationnelles. Les rapports entre les personnages sont finement analysés et la mécanique qui pousse ou repousse les êtres entre eux donne tout son sel aux événements. C'est bizarre mais les commentaires précédents ne m'incitaient finalement que peu à aller voir plus loin et au final je recommanderais plutôt cette histoire dont les pointes de fantastique ne m'ont pas gêné. Une belle découverte dont je conseille la lecture, pour l'achat ce sera selon les goûts.
Mousquetaire
Pas plus adepte que cela du genre historique en BD, ce sont les souvenirs liés à mes lectures d'enfance d'Alexandre Dumas qui m'ont motivé à me plonger dans la lecture de cet album. Le sens épique et l'imaginaire rattachés à ces personnages m'ont toujours fasciné. Restait à voir ce que Fred Duval et Florent Calvez allaient en faire. Plutôt adepte de la plume de Duval pour ses séries SF ou steampunk (cf. Carmen Mc Callum, Travis ou encore Hauteville House), le retrouver dans un registre cadré me semblait intéressant. Quant à Calvez je le découvre avec cet album. Il faut dire que j'ai d'emblée été séduit par la première scène. L'action commence par une poursuite à cheval entre le Château des Ducs de Bretagne et la Cathédrale de Nantes, ville que je connais parfaitement pour y déambuler régulièrement. Sans connaître précisément le château de l'époque, le rendu et la précision des lieux m'ont impressionné et complètement plongé dans le récit. Car si le côté épique propre au genre cape et d'épée est parfaitement géré, les intrigues permanentes de l'époque forment le fil conducteur de notre histoire. Si celles-ci demandent une lecture attentionnée pour bien suivre les intérêts que chacun défend, ils contribuent à former la trame d'une narration riche et soutenue. Ajoutez à cela un côté sombre et pas toujours reluisant au légendaire d'Artagnan et ses acolytes et vous obtenez un album qui tient plus que la route. Surtout que le dessin de Florent Calvez sert complètement le travail de Fred Duval. Précis dans ses décors et ses costumes, son travail donne pleinement corps au récit. Son trait fin rehaussé de hachures quand il faut lui permet d'accentuer la dramaturgie de certaines scènes en jouant sur les contrastes portés par les couleurs de Delf. Voilà donc une série qui s'annonce très prometteuse et dont je ne peux que recommander la lecture. J'attends la suite avec impatience. *** 2e tome *** Avec ce deuxième tome, on retrouve tous les protagonistes que nous avions laissé en pleine tractations et manigances. Les intérêts s'élargissent à l'Europe et l'action commence même pendant le grand incendie de Londres de 1666. Nous y retrouvons Alexandre de Bastan, notre jeune protégé de d'Artagnan, parti en mission espionner pour le compte de la France. Si c'est là l'occasion de présenter un aperçu plus large des intrigues qui occupent les puissances européennes du moment, on revient bien vite en France pour suivre les missions de nos mousquetaires sur le sol français ainsi que celle de la belle Eloïse, la promise de notre jeune premier qui a maintenant pris de la bouteille et du grade au sein de son contingent. Ce second tome fait bien avancer l'intrigue et conforte la bonne impression que le début de série m'avait laissé. Le dessin de Florent Calvez reste toujours aussi plaisant dans cette diversité des grandes villes de France que traversent les personnages et donnent un crédit certain à l'ensemble. J'attends donc le troisième tome de cette série avec curiosité pour donner mon appréciation globale qui pour l'instant semble très bien partie et dont je conseille la lecture, surtout aux amateurs de récits historiques.