Les derniers avis (39392 avis)

Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Le Retour
Le Retour

Je vais rejoindre le concert des bonnes louanges à propos de cette bd car elle le mérite amplement. C'est comme cela et pas autrement. Ce n'était pas gagné d'avance mais cette bd est intelligente. Je me suis également demandé si ce n'était pas une histoire vraie par rapport aux constructions touristiques des îles Canaries qui se sont vu complètement dénaturés par le tourisme de masse. Il est vrai que certains artistes à l'égo démesurée ont pu combattre cette idée de vulgarisation de la nature et de leur lieu de naissance. Bref, cela apparaît comme tout à fait crédible. Quant à la forme, rien à redire si ce n'est que j'ai bien aimé ce style graphique qui me va très bien. Il y a également une bonne utilisation des couleurs. Les personnages et les décors sont fort réussis. J'ai passé un agréable moment de lecture. Cela m'a apporté divertissement mais pas seulement. Le récit est d'une très grande profondeur avec la lettre du père qui constitue un vrai moment d'anthologie. C'est une bd bien construite qui mérite le succès ainsi que sa découverte.

10/06/2017 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série L'Amour est une haine comme les autres
L'Amour est une haine comme les autres

L'amour est une haine comme les autres est tout d'abord une véritable histoire d'amitié entre deux hommes de races différentes dans la Louisiane raciste des années 30 et 40. Qu'y a t'il de plus beau que la véritable amitié ? Cette histoire touchante est inspirée de faits réels et respire la crédibilité. Le racisme et la haine ne passeront pas. Il y aura beaucoup d'épreuves à traverser au fil des années. Sur la forme, c'est assez plaisant à lire. Il y a des flash-back mais qu'on arrive à suivre grâce à la couleur différenciée. Les dessins réalistes sont également bien réalisés. Bref, c'est une belle histoire d'amitié comme on aimerait qu'elle existe plus souvent. Un bel exemple de fraternité dans un contexte assez difficile.

09/06/2017 (modifier)
Par herve
Note: 4/5
Couverture de la série La Pharmacienne
La Pharmacienne

Avec « la pharmacienne », Igor et Boccère (qui ne font qu’un) adaptent un des romans les plus connus, voire le meilleur (avec « la foire aux cochons » et plus récemment « le fruit défendu ») d’Esparbec, écrivain que j’adore. Ce roman est même repris dans l’anthologie des lectures érotiques de Jean Jacques Pauvert. Après l’inoubliable Chambre 121 (et sa Suite 121) et le moins bon "Voyage en profondeur", Igor & Boccère ont enfin eu l’honneur de décrocher un grand format couleur aux éditions"dynamite". Rien que la couverture, qui reprend celle du roman publié en 2003 vaut le détour ! Igor & Boccère adaptent avec (presque) fidélité le livre d’Esparbec (encore que certains personnages passent à la trappe, comme le frère de Bébé, ou encore le cousin Jérôme qui est remplacé ici par un copain de fac, ou certaines situations – comme l’inceste et une scène homosexuelle entre Ernest et le frère, disparaissent purement et simplement dans la bande dessinée) et nous offrent une fin originale et drôle non présente dans le livre. En tout cas, on y retrouve l’ambiance du livre où, au final, tout le monde couche avec tout le monde, et dans toutes les positions. Evidemment, les courbes généreuses et avantageuses de la belle pharmacienne sont parfaitement mises en valeur, comme je l’imaginais à la lecture du roman. C’est un ouvrage franchement pornographique, assez réussi, à ne pas mettre entre toutes les mains, servi par un dessin qui sans nul doute aurait gagné à être un peu plus soigné au niveau des visages des deux femmes. En effet, on confond parfois Laura, la mère, avec Bébé, la fille... un peu comme les deux lascars de la maison, Beau et Ernest, en fin de compte ! Bref, une très belle adaptation que je recommande vivement.

09/06/2017 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 4/5
Couverture de la série Perséphone
Perséphone

Cette adaptation du mythe grec de Perséphone est plutôt une bonne surprise. Et si cet album est clairement destiné au public jeunesse, les adultes pourront également l’apprécier sans déplaisir aucun. Cette bande dessinée d’un auteur français est très influencée par le manga d’un point de vue graphique, ce qui peut s’expliquer par le fait que celui-ci réside au Japon. Loïc Locatelli-Kournwsky n’en est pas à sa première production, mais c’est la première fois qu’il s’inspire de manière si flagrante de la BD nipponne. Il opère ici un croisement étonnant, tout en s'inspirant des codes du manga, entre la mythologie grecque et les fifties américaines pour le décor. Sous des apparences sommaires, le trait est en fait assez détaillé quand il est question notamment de représenter un environnement urbain. L’imaginaire riche de l’auteur et le fond mythologique font le reste, et tout cela contribue à un univers foisonnant et attachant. La narration est pour le moins enlevée, avec quelques scènes – heureusement non prédominantes - de combat à la sauce « ninja », un des aspects les plus agaçants du manga. Cela reste néanmoins supportable car dilué dans la narration en question et l’univers graphique évoqué plus haut. Quant aux personnages, ils sont plutôt bien campés malgré l’hyper-stylisation des visages. A travers la jeune héroïne Perséphone et sa quête vers elle-même est abordée en filigrane la question de la filiation, l’adolescente étant la fille adoptive de Déméter. Les autres thèmes abordés concernent la corruption du pouvoir et le partage des richesses, un sujet hautement actuel de notre monde réel. La Porte des Enfers, bloquant l’accès entre Eleusis et le monde souterrain, symbolise parfaitement les nouveaux « murs » se dressant entre un Occident riche et un « Sud » en proie à la misère et à la guerre. En avançant dans l’histoire, on réalise que les habitants de ces enfers n’ont rien de diabolique, bien au contraire… « Perséphone » est donc un album à recommander à tous les lecteurs de « 7 à 77 ans », retenant l’attention par l’originalité du traitement et toutes les raisons évoquées plus haut. Si Loïc Locatelli-Kournwsky promeut l’échange entre les peuples par le biais de cette histoire, il le met en pratique intelligemment avec ce mariage intelligent entre la BD européenne et la BD japonaise, qui, n’étant pas du tout un copier-coller stupide de la seconde, pourrait ainsi séduire les plus rétifs vis-à-vis du manga.

09/06/2017 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5
Couverture de la série Le Crépuscule des Idiots
Le Crépuscule des Idiots

Voici une satire bien sentie sur le rapport des gens aux idéologies quelles qu’elles soient. La mécanique y est décortiquée finement et sans fard. La narration est bien maîtrisée de bout en bout, depuis l’idée du messie envoyé depuis l’espace jusque dans les avatars qui en découlent. Krassinsky n’est pas tendre envers les religions de tous bords mais son récit suscite la réflexion. Par contre, je trouve l’épilogue plutôt dispensable. Côté dessin, Krassinsky a un trait anguleux qui, dans le cas présent, me plait bien. Les décors aquarellés sont superbes. Un album fort et engagé …. à lire qu’on soit athée ou non.

08/06/2017 (modifier)
Couverture de la série Héraclès
Héraclès

Cette nouvelle trilogie enrichit la collection fondée par Luc Ferry, 3 tomes sur le plus grand héros de la Mythologie, ça les vaut bien pour raconter l'histoire et les exploits d'un tel personnage, sa vie est riche, et je ne sais pas si Clotilde Bruneau (scénariste attitrée de la collection) arrivera à tout évoquer, je l'espère, du moins le plus important. Il aurait été inconcevable qu'une collection de BD sur la Mythologie grecque n'aborde pas l'un de ses personnages les plus emblématiques, c'est donc chose faite. Ce premier tome prend l'histoire à sa source, avant la naissance d'Héraclès et sa prime jeunesse, il s'arrête juste avant l'épreuve des 12 travaux qui doivent être effectués en rémission de son crime. L'histoire est un peu traitée naïvement, d'une façon peut-être un peu scolaire, ou alors c'est une impression, mais elle reste fidèle aux récits mythologiques. On a droit déjà à un ou deux exploits du jeune héros, lorsqu'il étouffe les 2 serpents envoyés par Héra dans son berceau pour le tuer, ou encore sa victoire sur le lion de Némée, dont il récupère la peau pour se vêtir. Déjà il fait montre de sa force héritée de son père divin. Si ça commence comme ça, j'ai bon espoir pour la suite, je pense que la plupart des exploits d'Héraclès seront montrés de belle façon, tout en bravant la haine farouche d'Héra qui ne lui laissera que rarement de répit. Pour les amateurs de Mythologie comme moi, c'est un régal, même si certains qui connaissent bien cette histoire, n'apprendront rien ; pour les autres qui ne connaissent pas les exploits du héros, c'est une bonne entreprise de vulgarisation. Et le dossier en fin d'album est là pour compléter le sujet. Comme dans les autres albums de la collection, et comme je l'avais dit sur certains avis, on retrouve un dessin à peu près conforme à ceux déjà vus, l'unité graphique est respectée, Annabel livre un dessin puissant, fluide et détaillé dans la continuité de ce qui a été fait par les autres dessinateurs. Pour l'instant, l'ensemble est tout à fait satisfaisant.

07/06/2017 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
Couverture de la série Raven & l'ours
Raven & l'ours

Une petite fille perdue part à la recherche de ses parents, accompagnée d’un ours paresseux… Commence une longue aventure (il s’agit d’un premier tome) loufoque et drôle au possible. L’histoire est remplie de rebondissements et personnages déjantés : le dessin des parents, seul indice, fait par la petite fille et donc très approximatif. La ville aux énigmes. La mise en abime de l’album lors de la rencontre avec l’oracle. Et l’apparition de personnages de jeux vidéo Nintendo, ultime plaisir pour le geek que je suis. Les dialogues sont drôles au possible, et la mise en image est des plus réussie. Un excellent moment de lecture… vivement la suite !

07/06/2017 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Spider-Man - L'Enfant intérieur
Spider-Man - L'Enfant intérieur

Quelle bonne idée d'avoir mis en album la saga que DeMatteis a écrite sur Harry Osborn, l'ami tragique de Peter Parker qui ici va succomber à ses démons et redevient le Bouffon Vert. On retrouve plusieurs histoires qui compose cette saga dont la plus longue est celle qui donne son titre à l'album.. Il faut savoir qu'à l'époque de ces épisodes (1991-1992 et aussi 1993 pour le numéro 200) les titres de Spider-Man (il y en avait 4 qui sortaient par mois !) étaient au mieux moyens et la seule exception était le travail de DeMatteis qui mettait en avant la psychologie des personnages et c'était superbement illustré par Sal Buscema. Les histoires sont prenantes et les personnages sont bien utilisés, spécialement Harry. Il y a tout de même deux choses que je n'ai pas aimées. La première est l'utilisation du méchant Vermine dans l'histoire principale. Ses scènes ne sont pas mauvaises, mais je trouve qu'il aurait mieux fallu que l'histoire ne tourne qu'autour de Spider-Man et le Bouffon Vert. Leur lutte est très personnelle et je pense que mettre un autre personnage entre les deux fait un peu une distraction inutile. La seconde est qu'il n'y a pas l'histoire du Rhino qui vient pourtant juste après l'avant dernier numéro publié dans cet album et qui montre bien le coté manipulateur d'Harry. Cela donne un coté incomplet à cet album je trouve, mais cela reste à lire si on aime bien l'univers de Spider-Man.

07/06/2017 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Irena
Irena

Irena est une bd qui a pour thème les Justes au travers du personnage d’Irena ayant réellement existé et qui aidait les juifs dans le ghetto de Varsovie en pleine occupation nazie. On sait ce qui est arrivé à ce ghetto notamment grâce au film oscarisé de Roman Polanski à savoir le Pianiste. D’ailleurs, les scènes ne sont pas très différentes pour montrer l’horreur de la barbarie dans ce qu’elle a de plus vil surtout lorsqu’on s’attaque aux enfants. On pourrait reprocher aux auteurs de tomber dans le piège du pathos mais je ne ferai pas ce procès car il démontre simplement la réalité des atrocités sans artifice. A nous de l’accepter. Certes, il y a eu beaucoup d’œuvres qui ont raconté les camps d’extermination mais trop ne sera jamais assez surtout quand l’être humain ne comprend toujours pas la leçon. C’est vrai que ce sujet sur l’extermination se fait un dessin très enfantin et digne de la collection Tchô. La gravité du sujet imposait certainement un autre style plus mature. A noter également une erreur de datation qui fait tâche. J’exprime ainsi une lassitude et une colère assez marquée sur la forme. Le récit commence par l’année mars 1941 où il va se produire un évènement assez triste pour l’un des enfants. Je ne comprends pas alors qu’on enterre ce même gamin quelques pages plus loin en octobre 1940 ce qui est de nature à déstabiliser le lecteur qui se demande s’il a loupé un chapitre. Je le redis aux auteurs ou aux éditeurs : il faut se relire avant de commercialiser une bd surtout sur un sujet aussi sérieux. A ce niveau, on n’a pas droit à l’erreur. Je maintiens néanmoins les 4 étoiles mais cela a failli baisser. Maintenant, il est bon de voir que dans chaque peuple se cache des êtres bons qui sont prêts à aider leur prochain. Là, il s’agit d’une polonaise qui va le payer de sa vie. C’est un récit assez bouleversant et on éprouve une véritable empathie pour son héroïne qui a sauvé tant d’enfants de ce ghetto de l'enfer. Ce sont ces histoires qui permettent de penser que l’espoir est toujours possible en ce monde.

07/06/2017 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série G Gokudo girl
G Gokudo girl

3.5 Je ne suis pas trop fan de Ken Le survivant, mais le résumé de ce manga m'intriguait et j'ai fini par le lire, en partie parce que cela ne dure que 5 tomes. J'ai bien aimé. C'est un manga assez violent (normal vu qu'on est dans l'univers des yakuzas), mais qui ne tombe jamais dans la surenchère et le n'importe quoi. Certes, une gamine de 16 ans qui devient un chef de gang ce n'est pas très crédible, mais le scénario est prenant et elle est assez attachante. On retrouve un bon mélange de drame, d'action, d'humour et d'un peu de fanservice. En plus, comme je l'ai déjà écrit cela ne dure que 5 tomes ce qui est parfait si on est blasé des mangas qui semblent durer une éternité. Le dessin fait un peu vieux, mais c'est un style que j'aime bien. Un manga méconnu qui mérite d'être découvert.

06/06/2017 (modifier)