Les derniers avis (39359 avis)

Par Puma
Note: 4/5
Couverture de la série Aquarica
Aquarica

Voilà un savant mélange de lave et de boue, tant dans le scénario de Schuiten, qu'au dessin de Sokal qu'on lui reconnaît immédiatement. Un conte merveilleux surréaliste à découvrir, plein à la fois d'espérance et de despérances, et dont nait de cette ambivalence l'envie furieuse en fin d'album de connaître la suite. Voilà une histoire bâtie comme un rêve ... dont on ne sait pas encore s'il sera bon, ou cauchemar... J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce premier opus.

27/08/2018 (modifier)
Couverture de la série Crazyman
Crazyman

Dès le départ, Baudoin nous montre un super-héros blasé (vaguement inspiré de Superman), peu sûr de lui et se posant des questions existentielles. L’angle d’attaque est intéressant. La suite l’est tout autant. Il est amusant de voir comment Baudoin démystifie le super héros, lui rendant sa part d’humain. Crazyman a d’ailleurs du mal à quitter ses habits de héros. Les divers épisodes se laissent lire agréablement (j’ai juste trouvé trop long celui se déroulant au Japon). Et j’aime vraiment beaucoup son dessin, très reconnaissable, avec un Noir et Blanc utilisant un trait gras, mêlant réalisme et onirisme, finesse de certains détails et flous pour d’autres aspects. Voilà un petit album original, dont je vous recommande la lecture. Note réelle 3,5/5.

27/08/2018 (modifier)
Par jul
Note: 4/5
Couverture de la série Traquemage
Traquemage

Cela faisait un bail que je voulais lire cette fameuse bd "Traquemage", encensée sur ce site. J'adore le travail de Relom, qui a vraiment tenté quelque chose de novateur sur cette bd. Marier son style comique fluide glacial à un univers de médiéval fantasy je valide totalement. De plus, en feuilletant cette bd, j'ai trouvé le dessin assez jouissif. Dans un certain sens légèrement amateur (on sent que Relom débute dans cet univers) mais fourmillant de détails originaux et de mises en scène ultra inventives. Les pages sont assez jouissives la plupart du temps. Ce n'est pas que j'ai rigolé à gorge déployée, non ... J'ai à peine souri car je suis plus client de l'humour noir et cynique. Là c'est gentillet et mignon. C'est drôle surtout pour les enfants (bien qu'il y ait quelques petits détails gores). Non là je me suis surtout régalé en scrutant les détails du dessin. Etant moi même dessinateur, ce type de "comique fantasy" m'inspire. De beaux paysages, de jolies couleurs, de bons persos, le style comique n'empêchant pas une certaine fraîcheur et originalité dans les paysages et atmosphères. Lupano n'est bien sûr pas étranger à cet univers mais étant donné que je n'ai lu qu'une bd de ce scénariste et que je n'ai pas trop aimé d’ailleurs (Ma révérence) j'attendrais de lire une autre œuvre pour savoir si j'aime vraiment le travail de ce scénariste. Bref un petit 4 surtout pour le dessin de Relom.

27/08/2018 (modifier)
Par jul
Note: 4/5
Couverture de la série Le Rail (Métamorphoses)
Le Rail (Métamorphoses)

J'ai tout de suite adoré l'univers très particulier. Cet espèce de véhicule filant à vive allure. Avec ce découpage extrêmement original et maitrisé. Une bd datée mais qui reste ultra moderne je trouve. Une esthétique rétro futuriste, entre l'art nouveau et le steampunk qui préfigure le talent immense de cet auteur qu'est François Schuiten. J'ai pensé également un peu à Ash Barret: les gros véhicules qui tombent en panne dans un espèce de no man's land plat et gris à perte de vue. Mais bon, on reste dans l'univers de François Schuiten, qui préfigure les murailles de Samaris, le 1er tome de sa future fameuse série. Une bd anecdotique dans sa bibliographie (cet album c'est un peu comme une petite nouvelle d'un grand auteur) mais que je trouve aussi réussie que le reste, surtout en ce qui concerne l'univers proposé.

27/08/2018 (modifier)
Couverture de la série ...Et boules de gomme
...Et boules de gomme

On a là les débuts de Maester à Fluide Glacial, et le moins que l’on puisse dire, c’est que le bougre a d’emblée montré un certain talent ! En effet, même si l’on peut concéder quelques inégalités, quelques petites baisses de régime, j’aime vraiment beaucoup ce qu’il propose ici (je possède la dernière édition, sorte « d’intégrale », qui ajoute à l’album original des couvertures et quelques suppléments de l’époque). D’abord le dessin. Pas forcément très fouillé pour les décors, mais quel talent de caricaturiste ! Les trognes, les mimiques des personnages sont bien réussies. On sent l’influence de son compère Gotlib (il lui pique d’ailleurs Super-Dupont plusieurs fois), pour le dessin, mais aussi pour le côté déjanté des histoires (un côté Tex Avery aussi parfois). Les histoires sont généralement pleine d’un humour con, crétin, souvent absurde, avec pléthore de clins d’œil, de détails dans les coins de cases, de dialogues décalés, très « Fluide Glacial » (Gotlib ou Goossens, voire Alexis en usaient aussi). La galerie de personnages foutraque que nous présente Maester est vraiment drôle. Mention spécial au détective Joe Champion, aussi con qu’il est baraqué. Bref, voilà un album fortement recommandable pour les amateurs de ce genre d’humour.

24/08/2018 (modifier)
Par Bouriket
Note: 4/5
Couverture de la série Nains
Nains

Dans l’univers des terres d’Arran, la série Nains se distingue de son aînée Elfes par un scénariste unique : Nicolas Jarry. On peut également noter que chaque tome forme une histoire complète qui peut se lire de manière indépendante même si nous sommes en présence d’un univers cohérent sur l’ensemble de la série (liens de parentés et apparition de personnages communs notamment dans les albums d’un même ordre). Dans l’ensemble, une uniformité de ton se dégage : des histoires riches et denses, des personnages charismatiques au profil psychologique fouillé et au caractère affirmé, les tomes dépassant souvent - et parfois allègrement - les 48 pages habituelles de la Franco-Belge). Côté dessin, rien redire. La charte graphique est signée Pierre-Denis GOUX (qui s’occupe personnellement des albums de la Forge) et le rendu global est cohérent, avec peut être un léger bémol du côté de Stéphane CRÉTY au style un peu plus délié. En bref : c’est carré et solide, comme une construction naine, et si vous connaissez un amateur de courtes-guiboles, vous aurez peu de chance de vous tromper en lui faisant découvrir cette série.

24/08/2018 (modifier)
Couverture de la série Voyage au bout de la Lune
Voyage au bout de la Lune

Ah Ah Ah ! Quelle déconne, mais quelle déconne ! Voilà le genre d’album qui peut aisément déconcerter certains lecteurs. Mais les amoureux d’humour absurde et totalement con ne peuvent qu’apprécier cette histoire (découpée en courts chapitres) a priori sans intérêt (et dépourvue de sens aussi, il faut le dire). On retrouve ici Goossens à son meilleur niveau. Il va vraiment au bout du bout de ses idées, fussent-elles absconses, totalement absurdes. Les dialogues (et certains détails en fond de case) sont décalés, repoussant tout déroulé cartésien assez loin. Au milieu d’une intrigue qui part dans tous les sens (mais qui ne va pas mener grand monde sur la lune !), Goossens glisse pas mal de clins d’œil au cinéma, à d’autres séries de Bd (« Le secret de l’Espadon » de Blake et Mortimer, ou Timour par exemple). Il y a bien quelques retombées dans l’histoire et l’humour, et parfois l’overdose de dialogues absurdes menace, mais, globalement, les amateurs du genre et du bonhomme (dont je suis bien entendu !) y trouveront largement leur compte. C’est vraiment un très bon Goossens.

23/08/2018 (modifier)
Couverture de la série Fantasmagories
Fantasmagories

Je vais aller à l’encontre d’une bonne partie des – rares – avis donné sur cet album, que j’ai moi davantage apprécié. Comme j’avais déjà apprécié un autre recueil d’histoires courtes de Trillo (sur un ton plus humoristique et noir), Histoires sans paroles. Les 7 histoires qui composent ce recueil sont construites sur le même schéma : une première partie développant les frustrations et/ou les fantasmes d’un personnage, qui dans une deuxième partie, par l’intermédiaire d’une machine, se retrouve transporté au cœur d’une aventure évoquant ce fantasme ou cette frustration. Une chute relie enfin ces deux parties – souvent sur le ton humoristique. L’ensemble navigue dans un univers mélangeant quotidien morne et contemporain, science-fiction. L’humour, l’érotisme (plus ou moins présent – une histoire, narrant les fantasmes d’une jeune femme en est saturée), l’ironie, tout cela cohabite ou se succède avec une certaine réussite. Le dessin d’Altuna est très bon et précis, assez dépouillé, avec une colorisation souvent terne, qui renforce la froideur de certaines situations. Une dessin qui semble daté, mais que j’ai aimé. Il colle en tout cas très bien aux textes de Trillo. Au final, c’est un album plutôt sympa à lire. Je l’avais rencontré plusieurs fois et c’est la couverture, assez laide, qui m’avait dissuadé d’aller plus loin (c’est en fait un simple et très moche agrandissement d’une case de l’album). Une erreur maintenant réparée. Note réelle 3,5/5.

22/08/2018 (modifier)
Par JJJ
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Il faut flinguer Ramirez
Il faut flinguer Ramirez

"Oh non il achète le dernier Ramirez", s'est-elle exclamée quand j'ai saisi ce bouquin pour le feuilleter. J'étais venu pour ça, mais c'est toujours bon d'être conforté dans ses choix par les libraires dont j'aime les goûts. Et oui j'ai acheté Ramirez, je l'ai lu, feuilleté, relu et encore relu. Je l'aime ce Ramirez, je l'ai savouré et c'est au moment où les glaçons fondent gentiment dans mon deuxième pastis que je prend la plume pour t'en parler un peu. Au fil des cases on peut y voir du Tarantino, du Pekinpah ou d'autres, ouais bon, que ce soit pour la virtuosité des dialogues, pour la sécheresse ambiante, on peut y voir mille références et autres influences et même s'amuser à en chercher (y a des choses fendardes à dénicher lors des scènes en bagnole, tu verras si tu lis). Au delà de tout ça, Ramirez c'est simplement une très bonne BD. Pour le vieux lecteur que je suis devenu, il est de plus en plus difficile de prendre du plaisir et m'extasier à chaque BD, j'ai des plaisirs bien sûr, j'en lis toujours des tonnes, mais l'extase qui est de découvrir un album auquel il ne manque rien se fait bien rare. Ramirez est de ceux-là. Le scénario captive, rien de compliqué hein, mais assez de roublardise et de fluidité pour que les farfelues fantaisies passent toutes seules, tout en nous donnant envie de plus au fil des cases. Il n'y a pas de temps mort et les ajouts d'éléments narratifs pages après pages font la maille sans jamais alourdir, pourtant Ramirez c'est du lourd. Quant aux dessins, c'est à l'appréciation de chacun, c'est un style qui ne paye pas de mine, pas le genre à me faire vibrer quand je le découvre, mais parfois l'amour se crée sans coup de foudre, entre moi et les vignettes illustrées de Ramirez ça a été ça, ça à prit le temps... de tourner quelques feuilles entre mes doigts. Je dirais que le style est faussement froid au départ puis se révèle plein d'une belle maîtrise. Et j'aime les moustaches et les Renault 5 jaunes. Je vais me servir un troisième pastis, je viens de poser Ramirez, j'ai hâte du tome deux. Si ce n'est déjà fait je te conseille d'acheter ou d'emprunter le premier. Ramirez, ils veulent tous le flinguer, je te conseille de le lire. JJJ

21/08/2018 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Constant Souci
Constant Souci

3.5 Quelle bonne idée qu'a eue Glénat de rééditer ce one-shot qui faisait partie des premiers albums que l'éditeur a publiés dans les années 70. Disons le tout de suite, cet album qui contient la seule aventure de Constant Souci est vraiment pour les fans de Greg et des bandes dessinées humoristiques des années 60. Si vous n'aimez pas l'auteur, ce n'est pas cet album qui va vous le faire aimer et si vous ne le connaissez pas, commencez plutôt par Achille Talon. Sur une idée de Vicq et aidé aux décors par Dupa, Greg raconte une histoire bien sympathique. On retrouve la naïveté des bandes dessinées de l'époque (notamment au niveau des stéréotypes nationaux), mais je trouve que ça bien vieilli pour peu qu'on aime le style de Greg. Constant Souci est un gars normal qui va se retrouver à travailler pour un mystérieux homme riche très chanceux. La chance de ce type est d'ailleurs la source des meilleurs moments du récit. L'humour m'a bien fait sourire et les personnages secondaires sont pour la plupart réussis. J'aime bien le dessin de Greg que je trouve dynamique et sympathique à regarder. Je regrette toutefois que la réédition dans la collection Patrimoine BD ne contienne pas de dossier rédactionnel. Je comprends que Greg est plus connu que la plupart des auteurs présents dans cette collection, mais je m'attendais à plus et je ne comprends pas pourquoi l'album est en noir et blanc. Cette histoire n'est pas passée en couleurs dans le journal Tintin ou quoi ?

20/08/2018 (modifier)