Les derniers avis (39359 avis)

Par sloane
Note: 4/5
Couverture de la série Obscurcia
Obscurcia

Voila effectivement un album qui n'est pas destiné aux plus jeunes de nos chères têtes blondes. En effet bienvenue au pays de cauchemars et pas des moindres. Dans un style tirant un peu vers le comics cet album nous propose des dessins pleins de mouvements et surtout une galerie de personnages inspirés par les doudous des tout petits qui vous feront regarder ces petites peluche d'un autre œil. Les références sont multiples et en premier lieu bien sur Alice au pays des merveilles mais avec une touche plus sanglante, j'en veux pour preuve cette première scène qui donne le ton. Pour moi aucun rapport avec le film "L'histoire sans fin" qui revenait plan après plan sur la même scène, la même journée avec de subtiles différences. Pour ma part j'attends la suite avec beaucoup d'impatience, notons au passage que les amateurs de vidéos de chats sur internet, ne verrons plus leur gentille bestiole de la même manière. Auteurs et histoire à suivre.

02/01/2019 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
Couverture de la série Kraken (Soleil)
Kraken (Soleil)

Oui, oh que oui! voila du bon sur lequel j'ai vraiment accroché. Tout d'abord ce qui m'a attiré l’œil c'est cette belle couverture dans les tons verts qui n'a d'ailleurs pas été sans me rappeler le travail de Riff Reb's. L'histoire évoque donc ce monstre marin, imaginaire ? Le Kraken, sorte de pieuvre gigantesque qui selon la légende était capable d'entraîner des navires au fond de l'océan. Ici le Kraken est accusé de faire fuir les poissons au large d'un petit port de pêche ruinant ainsi la population. Population un brin caricaturale et je dois dire, afin que les habitants de Sauzon ou de port Tudy se rassurent, qu'ils ne sont pas ainsi. Le dessinateur avec son trait plutôt réaliste arrive à instiller une ambiance assez sombre et prenante, j'adore le passage se situant dans le cimetière de bateaux qui n'a rien à envier à celui du fond de la baie de Douarnenez. Non vraiment, ambiance, histoire, dessin j'aime beaucoup cette histoire. Le fait qu'elle ait été primée en Italie est une bonne chose pour lui apporter plus de lisibilité. N'hésitez pas à emprunter la chose ! Pour moi cela mérite de figurer dans ma bibliothèque.

02/01/2019 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
Couverture de la série Akkinen - Zone toxique
Akkinen - Zone toxique

Il y a longtemps que cet album me faisait de l’œil avec son étrange couverture. D'abord j'aime beaucoup cette idée de sculptures faites avec des objets de récup' et puis un feuilletage rapide me promettait du dépaysement, l'action de l'histoire se situant dans le grand nord, peut-être vers l'Alaska ou la Norvège. Curieusement alors que le graphisme de cette histoire n'est pas celui que je préfère, il m'a tout de même permis de ressentir cette ambiance finalement assez lourde, étouffante de ce bout du monde où une très grosse entreprise régit la vie d'une population entière. Iwan Lépingle a pourtant su éviter le piège du cliché avec des personnages trop marqués. Après une présentation des lieux, des protagonistes, l'histoire déroule tranquillement dans ce qui se révèle comme une enquête policière, même si la dite police ne fait pas grand chose. A ce propos d'ailleurs je m'étonne de voir cette BD classée dans le thème "aventure", sans doute celui de "policier/thriller aurait 'il été plus approprié. Pour moi c'est une belle découverte sur un thème oh combien d'actualité qui sait être subtile, pas trop manichéenne, bref de la bonne BD qui sait divertir tout en faisant réfléchir un brin, à lire bien sûr.

02/01/2019 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Fêtes Himalayennes - Les derniers Kalash
Fêtes Himalayennes - Les derniers Kalash

Cet album, publié à l’occasion de l’exposition « Fêtes Himalayennes, les derniers Kalash » présentée au musée des Confluences à Lyon, raconte les multiples séjours de 2 ethnologues et 1 photographe français chez ce peuple méconnu dans les années 70 et 80. Les trois mille derniers Kalash de l'Himalaya tentent de préserver leur culture et leurs traditions ancestrales, menacées par l'islamisation de la société́ et le monde moderne. On y découvre un peuple simple, souvent illettré, dont la vie est rythmée par les récoltes, l’élevage, et surtout les multiples croyances et célébrations païennes qui ponctuent le calendrier. Il est fascinant d’y retrouver des similarités avec nos célébrations de Noël (les vraies, avant que les chrétiens ne décalent la date de naissance de Jésus pour coïncider avec le solstice d’hiver), la signification originale des cadeaux, de la bouffe, des lumières sur le sapin etc. A noter que l’adage « c’était mieux avant » montre ici ses limites. On retrouve avec fascination (mais aussi un peu de dégout) des traditions quand même bien arriérées (ségrégations des femmes, considérées impures, sacrifice de pauvres bêtes pour apaiser les dieux, chasses aux sorcières). Nos 3 aventuriers ne jugent pas (ou peu) pour autant, et font de leur mieux pour s’intégrer et apprendre la langue et les traditions indigènes. La mise en image d’Hubert Maury (auteur de l’excellent Le Pays des Purs, dans un genre similaire et toujours chez La Boîte à Bulles) est exemplaire. Le dessin est maitrisé et lisible, et agrémenté de superbe photographies et dessins fournis par l’équipe originale (Jean-Yves Loude, Viviane Lièvre et Hervé Nègre), un peu dans le style de la référence du genre photo-dessiné : Le Photographe. Les photos sont superbes, souvent en couleurs, et ajoutent vraiment une dimension émotionnelle au récit (je pense notamment aux portraits magnifiques). Un album fascinant.

02/01/2019 (modifier)
Couverture de la série Allegretto Deprimoso
Allegretto Deprimoso

Nous avons là l’une des premières publications de Romain Dutreix – c’est en tout cas son premier album chez Fluide Glacial, dans un format intermédiaire peu courant chez cet éditeur. On y retrouve déjà son trait caractéristique, qu’il utilisera ensuite dans ses albums parodiques, ou dans ses dessins du Canard Enchaîné. Comme le titre et la couverture l’indiquent, toutes les histoires courtes (de 4 pages chacune) ont un rapport avec la musique – sous toutes ses formes, avec à chaque fois une vision noire et morbide. C’est inégal, mais plusieurs histoires m’ont bien fait rire, jouant sur un humour un peu con, très noir, avec quelques petites touches d’absurde. J’ai en particulier bien aimé celle se déroulant dans une maison de retraite, avec d’anciens rappeurs déjantés, ou celle du joueur de blues progressivement démembré par son producteur pour relancer sa carrière. Le producteur véreux ou le punk n’assumant pas son fils amateur de musiques douces sont elles aussi bien réussies ! Mais l’ensemble vaut vraiment le détour (aucune histoire n’est inintéressante). Album sympa, à redécouvrir. Note réelle 3,5/5.

31/12/2018 (modifier)
Par Salèn
Note: 5/5
Couverture de la série Jojo's Bizarre Adventure - Phantom Blood
Jojo's Bizarre Adventure - Phantom Blood

Jojo's Bizarre Adventure, c'est quoi ? C'est un manga fleuve qui a commencé sa publication le 2 décembre 1986 dans le Weekly Shonen Jump, toujours en cours, très célèbre au Japon (un peu moins ailleurs). Sa particularité ? On suit la famille Joestar sous plusieurs générations, à différentes époques, et avec différents héros. On peut donc tout à fait lire une saison de la série sans avoir lu les autres. De nos jours le manga est publié dans le mensuel japonais Ultra Jump. Qu'en est il de sa publication en France ? Elle est chaotique. J'ai Lu a édité les 46 premiers tomes (correspondants aux parties 1 à 4 de la série) de 2002 à 2005, avant d'arrêter la publication. En 2007, Tonkam récupère la série et la poursuit pour faire plaisir aux fans, en éditant les parties non éditées: Golden Wind (partie 5 de la série, tomes 47 à 63 de l'édition originale) et Stone Ocean partie 6 de la série). En 2013, avec la publication de la 7ème saison, Steel Ball Run, qui débute, Tonkam décide de rééditer les 4 parties épuisées depuis plusieurs années. Elles seront éditées en saison séparées, comme des séries à part entière (comme cela a été fait pour les saisons 5 et 6). L'éditeur commence avec la partie 3, la plus célèbre, avant d'enchaîner avec la partie 1 (Phantom Blood), la 2, puis la 4. Les tomes bénéficient d'une nouvelle traduction. Oubliez donc les anciens tomes de J'ai Lu. Ce qui frappe en premier lieu lorsqu'on ouvre le premier tome de la série, c'est le dessin : il n'a plus rien à voir avec le style actuel de l'auteur ! On sent une inspiration de Tetsuo Hara (Hokuto no Ken), typique des années 80, mais il y a un plus, qui fait qu'on reconnaît tout de suite le trait d'Araki: les personnages ont des poses très originales, dignes de gravures de mode, et c'est un aspect qui sera accentué tout au long de la série, comme pour les tenues extravagantes (les personnages, au départ très musclés, deviendront peu à peu plus androgynes). Le scénario ? C'est très étonnant pour un début de shonen. En effet, quasiment pas de fantastique, ou de combats avec des techniques ancestrales. On voit simplement au début une cérémonie aztèque mettant en scène le masque de pierre, artefact emblématique de cette première saison. Mais ensuite pendant le reste du tome suit pour l'instant le duel psychologique entre le héros, Jonathan Joestar, et Dio, son frère adoptif qui en veut à son héritage. Dio est vraiment machiavélique et ne recule devant rien pour parvenir à ses fins. Il est considéré, à juste titre, comme un des méchants de mangas les plus marquants. L'ensemble fait un peu soap opera, avec plein de rebondissements, mais c'est voulu, pour planter le décor et les personnages. L'ambiance changera petit à petit, pour devenir plus horrifique. Et un autre point intéressant, c'est que ce tome et cette première partie de la série acquiert une nouvelle dimension lorsque qu'on la lit après avoir lu les saisons suivantes (la 2ème et la 3ème par exemple). En effet il y a une généalogie entre les héros des différentes saisons de la série, et des personnages qui réapparaissent dans plusieurs saisons. A partir du deuxième tome l'histoire bascule tout à fat dans le shonen inspiré des films d'horreur, avec une ambiance glaçante qui sera une caractéristique de tout le reste de la saison. On a affaire au premier grand affrontement entre Dio et Jonathan. On apprend que Dio a assassiné Dario Brando, son père biologique, et qu'il compte en faire de même avec le père de Jonathan, son père adoptif. Mais notre héros comprend à temps ce qu'il a prévu de faire et ramène la police dans le manoir. Dio, acculé, décide d'utiliser le masque aztèque, présent dans le manoir Joestar depuis des années. Et c'est à ce moment que tout bascule. Le reste du tome est consacré à cet affrontement, qui est vraiment très prenant, et encore plus quand on sait que cette partie a plus de 25 ans! Le dessin s'est un peu amélioré, ce sera une caractéristique de l'auteur de modifier petit à petit son dessin tout au long de cette longue série. Le tome trois fait apparaître la technique de l'Onde, ou respiration ondulatoire. Ce genre de force spéciale est typiques des shonens mais dans Jojo elle a une dimension plus originale et je dirais même parodique, vu le bizarre assumé des situations. Le tome 4 est à fond dans les combats, le héros progresse, et on a un échantillon de ce que sera le Jojo's moderne, car les combats ne sont pas basés uniquement sur la force mais aussi et surtout sur la réflexion. Mais le dernier point qui rend Phantom Blood culte, c'est le tome 5, et son étonnante et triste fin, qui a dû faire un sacré choc aux lecteurs de l'époque, qui rebat les cartes et montre que Jojo's est, et sera une série surprenante qui n'a pas peur de sortir des sentiers battus! J'étais personnellement au bord des larmes lorsque j'ai lu cette partie pour la première fois. Au final, une ambiance horrifique, du gore à ne plus savoir qu'en faire, du kitsch, un splendide dessin old-school, des personnages aux postures qui défient les lois humaines et aux accoutrements très travaillés... un mélange très bizarre, mais qui fonctionne du tonnerre. Cette saison reste accrocheuse, même plus de 25 ans après sa sortie, et est personnellement ma saison de Jojo's préférée.

31/12/2018 (modifier)
Couverture de la série Un peu de tarte aux épinards
Un peu de tarte aux épinards

Sympathique album, sans réelle prétention sinon celle (oh combien louable) de nous divertir. Et je peux dire que, dans mon cas, c’est réussi ! J’ai bien aimé : - Le dessin, qui sans égaler celui d’un Jordi Lafebre (« Les Beaux Étés ») ou d’un Paul Cauuet (« Les Vieux Fourneaux »), m’aura procuré un sentiment assez similaire. C’est expressif, plus caricatural que réaliste tout en restant dans ce style semi-réaliste très lisible, bien typé (il faut le faire exprès pour confondre deux personnages)… En fait, c’est de l’excellent dessin de bande dessinée. Et si Javier Sanchez Casado se situe à mes yeux un cran en dessous des deux artistes susmentionnés, cela le place un, voire plusieurs crans au-dessus de beaucoup d’autres. Et il suffirait de peu, je pense, pour arriver au palier supérieur (comme un peu plus d’originalité dans les cadrages et une colorisation un peu moins terne). - Le personnage principal. Cette mère de famille (et narratrice) peu cultivée mais pleine de courage et d’amour pour ses enfants porte ce récit. Les multiples expressions bancales dont elle use et abuse au travers de ses dialogues me l’ont fait aimer. Alors oui, c’est parfois lourd et ce type d’humour saoulera sans doute plus d’un lecteur… mais moi, j’aime bien. J’aime lire un « on fait pas d’omelettes sans battre les œufs tant qu’ils sont chauds » dans la bouche de cette brave Marie-Madeleine comme j’aimais lire un « c’est la goutte d’eau qui met le feu aux poudres » dans la bouche d’un Prunelle (et si vous voyez pas qui est Prunelle, relisez vos Gaston Lagaffe, rongtudjuuu). - La fratrie, Marie-Madeleine ayant 8 enfants, qui ne demande qu’à être mieux exploitée lors de futurs tomes mais qui dégage déjà un sentiment de cohésion dans sa diversité et une foultitude de caractères complémentaires et différents qui enrichissent cet univers. - L’ambiance générale du récit, qui ne se prend pas au sérieux… mais pour lequel les auteurs se sont, eux, appliqués au mieux. Pour preuve les recoupements finaux qui prouvent que rien n’avait été laissé au hasard, et ce dès l’entame du récit. J’aime sentir que les auteurs ont pensé leur récit avant de se lancer dans l’aventure, qu’ils ont peaufiné leur scénario, traçant une ligne directrice sur laquelle ils allaient pouvoir s’appuyer tout le long de l’album. J’aime aussi sentir qu’ils s’amusent et n’ont d’autre ambition que d’amuser leur public. Et, dans les deux cas, c’est ce que j’ai ressenti lors de ma lecture. Bon ! Le scénario en lui-même n’est pas le plus original, mais pour l’ambiance générale de l’album, pour son dessin, pour ses personnages, ses dialogues (« Where is Brian ? » « Brian is in the kitchen ! »… oui, c’est con mais ça m’a fait rire) et bien je monte à 4/5. Un 4/5 un peu flatteur qui devra être confirmé lors de prochains tomes mais qui récompense le travail réalisé et le fait que ce tome nous offre un récit complet, sans obligation d’achat d’une suite… que je m’empresserai d’acquérir dès sa sortie, ceci dit en passant ! Délectable… comme une tarte aux épinards !

30/12/2018 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Carnets d'Orient
Carnets d'Orient

3.5 Une bonne saga se passant en Algérie au temps de la colonisation. Cela va de la conquête de l'Algérie par la France jusqu'à la fin de la guerre d'Algérie. On suit des personnages à travers les époques et j'ai bien aimé quoiqu'au début je trouvais la narration parfois un peu décousue. J'ai plus accroché au second cycle qui porte sur la guerre d'Algérie et je ne sais pas trop pourquoi. Peut-être parce qu'on fait moins de grands sauts dans le temps comme dans le premier cycle ou peut-être que j'ai fini par m'habituer au style de l'auteur. Ce que j'ai surtout apprécié est que l'auteur montre différents points de vues et qu'il montre les horreurs découlant de la colonisation sans tomber dans un ton de moralisateur chiant. Bref, une bonne lecture si on veut découvrir l'histoire de l'Algérie de la période 1830-1960.

30/12/2018 (modifier)
Par gruizzli
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Nana
Nana

Que dire sur ce manga ... Pris d'une impulsion, je me suis procuré l'intégralité des 21 tomes parus à ce jour, et je me les suis dévoré comme des bonbons, mais à petite dose. Je n'ai pas pu les engloutir comme j'aurais voulu. Trop dense, trop d'émotions. Mais j'ai finalement lu jusqu'au bout le dernier tome. Et je suis maintenant comme toutes ces personnes qui attendant depuis dix ans la sortie hypothétique d'une suite. Nana, c'est le manga Shojo par excellence. Et ce genre étant autant connoté, il est assez ardu d'arriver à passer outre les préjugés qu'on accorde aux œuvres s'y rattachant. Mais là, je suis désolé, il n'est pas possible de juger Nana simplement comme un Shojo. Même en considérant qu'il est le meilleur, ce que j'ai déjà entendu plusieurs fois. Non, Nana est bien plus que simplement le meilleur de son genre, si tant est que ce qualificatif n'est pas un poncif usé. Nana est un manga particulièrement excellent, avant tout. Je n'ai pas de souvenir d'avoir lu un autre manga qui m'ait fait pleurer au tome 8 et qui m'a pris ensuite aux tripes. J'ai dévoré l'histoire comme jamais, et pour la première fois j'ai découvert une BD où absolument tous les personnages m'ont plu. Je ne pensais pas dire ça au début, mais chacun des personnages principaux de ce manga est passionnant à suivre, avec tous ses travers et sa vie intime. C'est tout le cœur de l'histoire, entre les personnages et leurs relations. Bien campés, sensibles et humains, on est loin des clichés du genre romantique. Niveau dessin, il faut aimer le style de la dessinatrice, mais une fois qu'on s'y habitue elle sait nous prendre par les sentiments quand il le faut. Le dessin arrive à poser des ambiances noires et sombres, mais aussi légères et amusantes. C'est bien foutu d'un bout à l'autre (et je note que la dessinatrice a un excellent dessin dès le premier tome), et j'ai adoré les derniers tomes et leur ambiance noire. Un régal. Mais surtout, surtout, qu'est-ce que c'est beau ! Je ne saurais dire comment c'est possible, mais l'auteure à réussi à nous faire une histoire d'amour entre deux filles sans qu'on ne puisse parler d'histoire d'amour. Je ne sais ce que c'est, mais il y a entre les deux Nana une alchimie qui se noue et cimente toute l'histoire. Rien que cette histoire d'amitié/amour/fraternité vaut tout le manga. C'est le cœur de toute l'histoire, mais aussi une relation des plus sincères que j'ai lues en manga. Et curieusement réaliste, aussi. Ce manga m'a touché, m'a ému, m'a fait pleurer et m'a suffisamment plu pour que je crois moi aussi que ce manga sera fini un jour. Car une telle histoire ne peut rester inachevée ainsi. Et même si dix ans ont passé sans nouvelle, je continue de penser qu'il y aura une fin. Je l'espère de tout mon coeur.

29/12/2018 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
Couverture de la série Colibri
Colibri

Étonnant est le maitre-mot d'une telle BD. Étonnante graphiquement, étonnante scénaristiquement, étonnante par son propos. Le dessin est le premier détail qui frappe, principalement parce qu'il a une patte atypique dans le paysage de la bande-dessinée actuel. Une colorisation en peinture qui peut sembler parfois un peu flou mais qui sait utiliser de plusieurs artifices pour être lisible (comme l'incrustation de flèches pour expliquer le sens de déplacement des personnages). Mais il regorge surtout de petites trouvailles et de détails inventifs. C'est amusant de rechercher ce qui se dissimule dans les détails de chaque case. Pour le scénario ... il n'y en a pas en définitive, et c'est tout aussi bien. C'est une traversée de la ville tentaculaire avec toutes les dérives d'un système qui devient tentaculaire et étouffant. On y trouve aussi bien une critique du capitalisme que de la mondialisation, de la surconsommation, mais aussi de peuples premiers, critiquant le tourisme au passage. C'est un passage a travers plein de défauts de notre société en les tournants au ridicule. L'humour est plutôt acide et absurde, mais il fait mouche. Personnellement j'ai beaucoup aimé lire cette BD, et je pratiquement certain de retourner la lire, un jour où j'aurais envie d'un peu d'absurde et d'une petit dose d'humour. Je crois que je vais ranger soigneusement cette BD aux côtés de "Petit trait d'écologie sauvage", qui m'a semblé dans la même démarche. En plus optimiste peut-être ?

29/12/2018 (modifier)