Jojo's Bizarre Adventure - Phantom Blood (Jojo no Kimyou na Buken)

Note: 4/5
(4/5 pour 2 avis)

Angleterre, XIXe siècle. Jonathan Joestar est un jeune aristocrate au coeur pur qui voit son monde basculer lorsque surgit Dio Brando, arriviste qui jure de lui voler sa vie. "Deux hommes regardent au travers des mêmes barreaux: l'un voit la boue, l'autre les étoiles." Première saison de la série Jojo's Bizarre Adventure.


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Angleterre Iles Britanniques Jojo's Bizarre Adventure Shonen Shueisha Tonkam

Angleterre, XIXe siècle. Jonathan Joestar est un jeune aristocrate au coeur pur qui voit son monde basculer lorsque surgit Dio Brando, arriviste qui jure de lui voler sa vie. Dio tue ou fait du mal à tous les êtres chers de Jonathan, et la rivalité s'accroît entre les deux hommes. Un point de non retour est atteint lorsque Dio utilise un ancien artefact, un masque aztèque, pour rejeter son humanité et révéler une puissance meurtrière. S'ensuit un combat qui scelle à jamais le destin de nos héros et la rivalité sur deux siècles entre les Brando et les Joestar. En convalescence après son combat, Jonathan fait la connaissance du baron Zeppeli, qui va lu enseigner une technique pour vaincre Dio: l'Onde, basée sur des techniques respiratoires et un respect de la vie sous toutes ses formes. Pendant ce temps, un tueur du nom de Jack L'Eventreur sévit dans les rues de Londres...

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 01 Juillet 2014
Statut histoire Série terminée 5 tomes parus

Couverture de la série Jojo's Bizarre Adventure - Phantom Blood © Tonkam 2014
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 2 avis)
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31/12/2018 | Salèn
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Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

J'avais pas trop accroché à la série Jojo's Bizarre Adventure (il faut dire que l'ancienne édition J'ai Lu n'était pas très bonne), mais en regardant l'anime j'ai mieux accroché à cet univers et je me suis promis de relire la série un jour. Cette première 'saison' est selon moi le cas typique de péché de jeunesse. À savoir qu'il y a des qualités, mais aussi beaucoup de défauts et l'auteur fera mieux par la suite tant au niveau du dessin qu'au niveau du scénario. J'ai trouvé que ça s'améliorait au fil des tomes. Le coté soap opéra du début a fini par m'agacer tellement cela m'a semblé exagéré. Je comprends que plusieurs adorent Dio, mais il m'a toujours semblé être un peu trop caricatural pour que je le prenne au sérieux, surtout au début où il est super-méchant et mène la vie dure au héros parce que c'est un gros méchant et il est tellement méchant qu'il va même jusqu'à tuer le chien du pauvre Jonathan. Bref, on dirait que l'auteur voulait absolument rappeler aux lecteurs que Dio était pas très sympa chaque fois qu'il apparaissait. Cela s'améliore lorsqu'on bascule plus dans le film d'horreur avec une ambiance glauque que j'ai bien aimée. Le meilleur tome est le dernier. Toute la partie sur le bateau est vraiment prenante et la fin est très inattendue pour un shonen. Donc voila, après un début franchement moyen, cela se termine très bien et on voit que l'auteur a du potentiel et qu'il peut encore s'améliorer.

27/01/2021 (modifier)
Par Salèn
Note: 5/5

Jojo's Bizarre Adventure, c'est quoi ? C'est un manga fleuve qui a commencé sa publication le 2 décembre 1986 dans le Weekly Shonen Jump, toujours en cours, très célèbre au Japon (un peu moins ailleurs). Sa particularité ? On suit la famille Joestar sous plusieurs générations, à différentes époques, et avec différents héros. On peut donc tout à fait lire une saison de la série sans avoir lu les autres. De nos jours le manga est publié dans le mensuel japonais Ultra Jump. Qu'en est il de sa publication en France ? Elle est chaotique. J'ai Lu a édité les 46 premiers tomes (correspondants aux parties 1 à 4 de la série) de 2002 à 2005, avant d'arrêter la publication. En 2007, Tonkam récupère la série et la poursuit pour faire plaisir aux fans, en éditant les parties non éditées: Golden Wind (partie 5 de la série, tomes 47 à 63 de l'édition originale) et Stone Ocean partie 6 de la série). En 2013, avec la publication de la 7ème saison, Steel Ball Run, qui débute, Tonkam décide de rééditer les 4 parties épuisées depuis plusieurs années. Elles seront éditées en saison séparées, comme des séries à part entière (comme cela a été fait pour les saisons 5 et 6). L'éditeur commence avec la partie 3, la plus célèbre, avant d'enchaîner avec la partie 1 (Phantom Blood), la 2, puis la 4. Les tomes bénéficient d'une nouvelle traduction. Oubliez donc les anciens tomes de J'ai Lu. Ce qui frappe en premier lieu lorsqu'on ouvre le premier tome de la série, c'est le dessin : il n'a plus rien à voir avec le style actuel de l'auteur ! On sent une inspiration de Tetsuo Hara (Hokuto no Ken), typique des années 80, mais il y a un plus, qui fait qu'on reconnaît tout de suite le trait d'Araki: les personnages ont des poses très originales, dignes de gravures de mode, et c'est un aspect qui sera accentué tout au long de la série, comme pour les tenues extravagantes (les personnages, au départ très musclés, deviendront peu à peu plus androgynes). Le scénario ? C'est très étonnant pour un début de shonen. En effet, quasiment pas de fantastique, ou de combats avec des techniques ancestrales. On voit simplement au début une cérémonie aztèque mettant en scène le masque de pierre, artefact emblématique de cette première saison. Mais ensuite pendant le reste du tome suit pour l'instant le duel psychologique entre le héros, Jonathan Joestar, et Dio, son frère adoptif qui en veut à son héritage. Dio est vraiment machiavélique et ne recule devant rien pour parvenir à ses fins. Il est considéré, à juste titre, comme un des méchants de mangas les plus marquants. L'ensemble fait un peu soap opera, avec plein de rebondissements, mais c'est voulu, pour planter le décor et les personnages. L'ambiance changera petit à petit, pour devenir plus horrifique. Et un autre point intéressant, c'est que ce tome et cette première partie de la série acquiert une nouvelle dimension lorsque qu'on la lit après avoir lu les saisons suivantes (la 2ème et la 3ème par exemple). En effet il y a une généalogie entre les héros des différentes saisons de la série, et des personnages qui réapparaissent dans plusieurs saisons. A partir du deuxième tome l'histoire bascule tout à fat dans le shonen inspiré des films d'horreur, avec une ambiance glaçante qui sera une caractéristique de tout le reste de la saison. On a affaire au premier grand affrontement entre Dio et Jonathan. On apprend que Dio a assassiné Dario Brando, son père biologique, et qu'il compte en faire de même avec le père de Jonathan, son père adoptif. Mais notre héros comprend à temps ce qu'il a prévu de faire et ramène la police dans le manoir. Dio, acculé, décide d'utiliser le masque aztèque, présent dans le manoir Joestar depuis des années. Et c'est à ce moment que tout bascule. Le reste du tome est consacré à cet affrontement, qui est vraiment très prenant, et encore plus quand on sait que cette partie a plus de 25 ans! Le dessin s'est un peu amélioré, ce sera une caractéristique de l'auteur de modifier petit à petit son dessin tout au long de cette longue série. Le tome trois fait apparaître la technique de l'Onde, ou respiration ondulatoire. Ce genre de force spéciale est typiques des shonens mais dans Jojo elle a une dimension plus originale et je dirais même parodique, vu le bizarre assumé des situations. Le tome 4 est à fond dans les combats, le héros progresse, et on a un échantillon de ce que sera le Jojo's moderne, car les combats ne sont pas basés uniquement sur la force mais aussi et surtout sur la réflexion. Mais le dernier point qui rend Phantom Blood culte, c'est le tome 5, et son étonnante et triste fin, qui a dû faire un sacré choc aux lecteurs de l'époque, qui rebat les cartes et montre que Jojo's est, et sera une série surprenante qui n'a pas peur de sortir des sentiers battus! J'étais personnellement au bord des larmes lorsque j'ai lu cette partie pour la première fois. Au final, une ambiance horrifique, du gore à ne plus savoir qu'en faire, du kitsch, un splendide dessin old-school, des personnages aux postures qui défient les lois humaines et aux accoutrements très travaillés... un mélange très bizarre, mais qui fonctionne du tonnerre. Cette saison reste accrocheuse, même plus de 25 ans après sa sortie, et est personnellement ma saison de Jojo's préférée.

31/12/2018 (modifier)