Je l'ai découvert récemment aux urgences pédiatriques alors que ma fille de 2 ans a été enfermée à double tour dans un lit à barreaux derrières une porte avec juste une petite fenêtre pour la regarder alors qu'elle venait d'ingurgiter de l'alcool à 60° et qu'elle en eut fait profiter tout le service jusqu'a suffisamment tard dans la nuit pour que cela s'inscrive dans les archives du bêtisier de l'hôpital.
Cette découverte en fut effectivement une :) J'ai eu le plaisir de découvrir ce duo de choc, ces investigateurs de première classe dont le sérieux est à l'image de leurs chefs.
A travers leurs aventures on voyage de mission impossible à James Bond en passant par l'inspecteur gadget avec une dose de malchance et un pouvoir destructeur très lagaffesque sans avoir recours à divers talents de musicien, physicien ou de chimiste. Ce duo est une calamité, l'un ne rattrape pas l'autre mais les 2 rattrapent à grands pas les 5 étoiles du culte pour l'exception que la série représente dans le monde de la BD et pour l'humour présent à toutes les pages.
Je m'étais promis de ne plus entamer une nouvelle série produite par les éditions Soleil car, excepté pour quelques-unes unes d'entre elles, le manque d'originalité qu'il se dégageait de leur production m'avait un peu saoulé.
Quand, pour la première fois, j'ai vu la couverture du tome 1 de Servitude, je dois dire que j'ai été intrigué, celle -ci ne reprenant pas les critères habituels fidèles à cet éditeur. Malgré cela et jouant sur la prudence, j'ai préféré attendre de lire quelques avis avant de me lancer. Ceux-ci se révélant positif, je me suis précipité chez mon libraire.
Le résultat est à la hauteur de mes espérances. Tout d'abord, au niveau du scénario, évitant les clichés habituels que l'on retrouve dans l'héroïc-fantasy, il est écrit avec beaucoup d'intelligence. Le ton est fluide et au fil des pages, on apprend à apprécier les différents personnages qui agrémentent le récit.
Les bases du scénario sont établies dès les premières pages, ce qui nous permet de s'introduire dans l'histoire avec beaucoup de facilité.
Ce qui m'a surtout surpris, c'est que l'aspect fantastique est, ici, mis en retrait. Oui, excepté un dragon à la page 54, aucun être imaginaire n’apparaît dans ce récit. Pourtant, la sauce prend très bien et pour notre plus grande joie.
Le dessin de Bourgier est de toute beauté, son trait est fin et subtil, ce qui lui donne beaucoup d'élégance.
Originalité, aussi, au niveau des couleurs. Celles-ci sont faites dans des tons pâles, très proche du sépia.
Servitude est une série qui promet, elle a toutes les qualités pour être parmi les meilleurs du genre.
C'est à conseiller et surtout à lire !
A la base, je ne suis pas un adepte des séries historiques (surtout celles qui sont parues chez Glénat que je trouve un peu ringardes). De plus, je n'ai jamais beaucoup accroché aux scénarios de Dufaux.
Mais, paradoxalement, cette série m'a fortement enthousiasmé. Le réalisme historique est impressionnant. L'histoire est prenante. Les complots de cour, le pouvoir des femmes, la description des combats de gladiateurs, tout est très bien décrit.
Dufaux a aussi choisi de ne pas montrer Néron, sous un aspect trop négatif, comme il a souvent été dépeint dans les productions d'Hollywood.
Après un premier cycle qui décrivait les agissements d'Agrippine, mère de Néron, vient de commencer le cycle de l'épouse Poppée. Et le résultat est toujours excellent, je trouve que les dessins de Delaby sont encore meilleurs que ceux qu'il faisait dans les premiers albums. La course de char est une vraie merveille.
« A Story of War » est le premier album important réalisé en 1982 par Alec Séverin (publié en 1985 par Michel Deligne). Ces 150 pages, dessinées en 9 jours, ont contribué à la légende de cet illustre auteur. Nombre de ses fidèles lecteurs ont découvert son œuvre grâce à cet ouvrage. Parmi eux, Malo Kerfriden, le décrit de la plus belle des façons dans une interview qu’il m’a accordé pour le site :
« A la fin des années 80, j’ai acheté par hasard l’album « Story of war » paru chez Michel Deligne. A l‘époque, je découvrais Joe Kubert, Alex Toth, Bernet, Berny Wrighston etc… J’ai au départ pensé que ce récit était une réédition d’un comics d’histoire de guerre des années 50. Le relâchement, l’aisance et la spontanéité du dessin m’ont véritablement fasciné, ainsi que le ton de l’album (qui lui n’était pas du tout « années 50 »). Séverin a un ton extrêmement dur et désabusé dans ses premiers albums. Par la suite, je me suis procuré « Gratin » paru aussi chez Michel Deligne et « Lisette », publié chez Delcourt. Je me souviens aussi d’un article dans « Les cahiers de la bande dessinée »… Bref, j’ai compris ma méprise. »
Ce petit album (au format A5), publié en noir et blanc, nous relate les aventures d’un Soldat engagé sous la bannière étoilée. A l’issue d’une période d’entraînement, il découvrira les horreurs de la guerre et refusera de porter une arme au Front. Ce récit qui aurait pu se réduire à la simple histoire d’un soldat en temps de guerre est accompagné d’une magnifique histoire d’amour et d’un hymne à l’acceptation des différences. Alec Séverin l’agrémente d’un trait d’une remarquable précision malgré la rapidité sans précédent avec laquelle il a réalisé cet ouvrage. Son découpage est vivant et il ose des formes de cases non conventionnelles. Côté dessins, il joue sur les palettes de gris et de noir afin de restituer aux mieux les différentes ambiances du récit. Chaque chapitre se distingue par une utilisation appropriée des « couleurs » à sa disposition. « A story of war » pose les jalons de ses futures publications en y insérant, non sans son humour habituel, des fausses publicités entre les différents chapitres. Dès 19 ans, il marque son entrée parmi les auteurs complets de bande-dessinées.
Cet album est accompagné de deux mini récits tout aussi passionnants que l’histoire principale. Ils sont durs mais à l’image des histoires de guerre.
Dans le cadre du site sur son œuvre (http://oeuvreseverin.free.fr), j’ai eu l’occasion de l’interroger sur la genèse de cet album. Avec cette discussion particulièrement poignante où Alec Séverin détaille pas à pas la réalisation, ce qu’il a voulu montrer de son mode de vie par rapport aux personnages et les différentes étapes qui ont permis la publication, j’ai réalisé à quel point cet album était fondateur dans son œuvre. Dans un premier temps, je m’étais arrêté à l’exploit de la réalisation graphique, mais la façon dont il a créé et découpé mentalement l’histoire est à mon sens aussi impressionnante. Mais je préfère vous laisser lire la façon dont il présente la chose dans cet extrait :
« Mentalement, le découpage est déjà également réalisé, plan par plan et quasiment case par case … Dès lors, le lendemain matin, j’ai démarré sur la 1ère image (qui n’est pas la première dans l’album, mais la première image qui se passe sur l’île) … Je savais qu’il y aurait beaucoup de pages à venir, mais pas exactement combien, car je ne connaissais pas le nombre exact de cases … Je n’ai pas eu le courage de les compter mentalement une par une (mais j’aurai pu)… Bref, je ne faisais pas de « mise en page », je dessinais très vite les cases (et leur contenu) au crayon les unes après les autres de manière quasi-définitive …
J’ai dessiné ainsi durant tout le premier jour et la nuit suivante (j’étais jeune…). J’ai dormi quelques heures … et ainsi de suite … Ce qui fait qu’au bout de 3 jours, l’histoire était terminée au crayon. (Elle ne faisait pas 150 pages, mais était complète en + ou – 90 ou 100 pages). Je suis allé faire photocopier tous ces crayonnés … ensuite j’ai dormi quelques heures ... après quoi, j’ai encré ces pages en 1 ou 2 jours …(avec de gros bouts de nuit) … Cela va vous paraître un peu curieux, mais pendant que j’encrais, je réfléchissais aux 2 autres petites histoires qui pourraient encadrer ce récit et je me les jouais mentalement, ce qui fait que, l’encrage fini, je me suis mis immédiatement sur le dessin de « la star » et de la troisième histoire (que j’avais déjà découpée mentalement à la case près) … pas mal des cases qui les constituent ont été directement dessinées à l’encre, sans crayonné, car l’échauffement des 5 jours précédents et le « style » utilisé (qui n’était pas très rigoureux), me le permettaient …
Les 2 historiettes étaient entièrement terminées à la fin du 6ème jour (à quelques heures près).
Comme la dernière était un peu plus sophistiquée, je me suis dit, avant de m’endormir, que je devais refaire des photocopies du grand récit et les passer au lavis … j’ai pensé à un prologue … (en forme de match d’entraînement de rugby …). Et le lendemain, je me suis attelé à mettre de l’encre diluée sur les cases (des photocopies). Tâche terminée le soir du 7ème jour de travail. J’étais un peu fatigué mais je me suis mis au travail sur le prologue qui, techniquement, est un assemblage de dessins que j’ai griffonnés, encrés et collés sur des cases (un peu à la manière d’un puzzle). Le lendemain, je me suis effondré et j’ai dormi durant + ou – 10 heures … Vers quelle heure de l’après midi du 8ème jour ai-je relu le tout … ? Mais alors, la longue histoire me semblait manquer un peu d’épaisseur et je me suis dis que quelques grandes images permettraient de petits souffles d’air frais … Alors, j’ai fait des hors textes en quelques heures (je me rappelle que c’était un plaisir incroyable de les dessiner, le trait glissait tout seul, je découpais de la trame mécanique (grisée) et j’encrais autour, j’ai encore un peu allongé une séquence assez dure sans lavis … volontairement, pour rendre le côté âpre la scène).
Je me suis endormi et, le 9ème jour, j’ai tout relu … j’ai décidé de faire quelques fausses pubs délirantes au 2ème degré … Ce qui, je l’espérais, détendrait un peu l’atmosphère … J’ai été dormir … l’ouvrage était terminé à la fin du 9ème jour. Le 10ème jour, mes planches sous le bras, je prenais le train pour me rendre à la convention de la BD à Paris. Je n’ai réalisé les couvertures définitives que lorsque Michel Deligne m’a proposé d’éditer l’album, bien plus tard. »
C'est tout bonnement magnifique. Pour ceux qui aiment les fictions qui paraissent réelles, cette bande dessinée est incontounable! Les couleurs douces et bonnes se marient parfaitement avec les formes qui ne sont pas strictes. Et les dessins... Aïe!Aïe!Aïe! Ils sont géniaux. On retrouve parfaitement l'ambiance d'un village du sud de la France sous l'occupation. Et que dire des personnages? Ils sont tous différents avec leur caractère propre à chacun. Julien est drôle et petite mention pour Marginod. Comment parler de cette BD sans parler de Cécile? Elle est très bien (allez voir les ex-libris et sérigraphies sur elle, ça vaut le coup d'oeil). Bon je vous laisse découvrir le reste et on se retrouve dans l'avis sur le Vol du corbeau. Au fait la chute de ces deux BD est... surprenante, bien trouvée, réaliste ...
Merci GIBRAT pour cette ouvre d'art
Tout d'abord attiré par la couverture, sitôt ouvert l'album, j'ai beaucoup apprécié tant le trait "anguleux" de l'auteur que le choix de la bichromie gris-noir/vert. Ayant pris connaissance du thème de l'histoire, je me réjouissais à l'avance de ce moment de lecture.
Et bien je n'ai pas été déçu! Graphiquement, donc, j'adhère sans réserves, mais c'est surtout l'histoire qui m'a ému. L'idée de base, la "lettre de l'enfant à l'adulte qu'il sera plus tard", est excellente, et vraiment bien exploitée. A travers une narration antéchronologique ponctuée de flash back, on découvre le personnage principal et son entourage, actuel et passé, et les différentes facettes de sa personnalité, qui ont bien évolué avec le temps...
Terriblement touchant et proche de chacun, sur un ton acide, voire cynique ou même désespéré (mais non dénué d'humour!!), on suit le naufrage de ses relations humaines. Riche, fin, juste, et troublant...
J'ai vraiment hésité à mettre Culte, mais j'ai été tellement touché par cette histoire... Et puis, c'est la première fois que je relis une BD sitôt la dernière page achevée. C'est un signe! Donc, culte au moins chez moi.
C'est génial ! Cette B.D fait part aux lecteurs de toutes les questions que l'on pourrait se poser sur le Futur (espace, environnement, humanité... etc...) tout en suivant le jeune Jules et son amie (très chère) Janet dans leurs aventures.
Je le recommande à euuuuh... TOUT LE MONDE !
1326 pages dans cette anthologie Golgo 13 ! Un ouvrage imposant et qui muscle le bras donc que nous édite Glénat. On retrouve ici 13 histoires du tueur à gages parmi les meilleures suite au vote des lecteurs.
Cet ouvrage publié en France est une bonne approche pour l'éditeur et le lecteur de découvrir un manga qui existe depuis 30 ans au Japon et compte déjà des milliers de pages. On comprend qu'il est difficile de s'engager à la publier entièrement, autant montrer ce qu'il y a de mieux. Le personnage est tellement culte que beaucoup de mangakas de la nouvelle génération comme Urasawa y font référence dans leurs mangas.
Au niveau du personnage, on comprend vite que Golgo 13 gagne toujours à la fin quel que soit l'impossible mission qu'on lui confie. Face aux difficultés, il sait profiter de son incroyable condition physique mais aussi mentale. Golgo 13 est un peu en tant que tueur ce que James Bond est au cinéma d'espionnage. Mission à tout prix, un homme qui permet de lui fournir le matos spécifique dont il a besoin pour mener à bien sa mission, mystérieux auprès des femmes, passé obscur etc.
D'ailleurs, on trouve dans cette compilation 3 histoires toutes aussi crédibles parlant du passé potentiel de Golgo 13. Comment en est-il arrivé à devenir le meilleur tueur du monde, froid et impassible - même quand la cible est une femme chère à ses yeux ?
Bref très intéressant, les histoires sont toutes bien ficelées et réalistes, s'inspirant aussi de l'actualité. A voir si l'engouement tiendrait sur une série d'une telle durée, et pour cela je pense que Glénat a fait le bon choix de proposer "seulement" ce Best 13 of Golgo 13.
Autant être franc, si j'avais ouvert cette Bd avant de l'acheter je l'aurais sans aucun doute rangée aussi tôt. Mais la couverture m'avait tellement charmé que hop je passais à la caisse.
Après un départ difficile avec le dessin, durant ma lecture je me suis mis à apprécier le travail de Hardoc pour au final aimer le dessin de ce one-shot. J'adore sa façon de dessiner les bâtiments, il crée une ambiance baroque, presque décadente et pour une intrigue policière (même si ce n'est plus original) ça colle à merveille. Y'a d'l'ambiance dans cet album.
Les personnages sont attachants, bien que je ne sois pas fan de ce coup de crayon ; on les prend en affection. Il y a comme une certaine proximité entre eux et nous et ce n'est pas désagréable.
Quant au scénario c'est sympa, on commence sous couvert de fantastique, ce que j'ai adoré, puis on revient sur des bases plus réelles et ce fut la frustration ! ^^
J'aurais aimé un truc complètement incohérent et fantastique, même si j'aurais été certainement déçu car ça a été traité à toutes les sauces et souvent les plus mauvaises. Donc même si pendant un petit laps de temps j'ai un peu décroché, la lecture a continué à être agréable.
Pour finir, d'un point de vue tout à fait personnel, je trouve que la résolution de l'énigme n'est pas très palpitante. La fin est bien foutue, je l'ai trouvé originale, mais la réflexion d'Adam autour du problème n'atteint pas un Rouletabille ou un Sherlock Holmes (en gros, ce n'est pas vraiment palpitant). Et c'est dommage car beaucoup d'éléments étaient réunis pour que je note l'album 4 étoiles.
En deux mots, une affaire policière à la fin réussie mais qui pêche un peu dans la résolution de l'énigme. Mais je ne peux qu'encourager les auteurs à continuer car j'ai passé un bon moment.
J'ai été trop trop surpris, je m'attendais pas du tout à une Bd de cette qualité. Je trouvais la couverture et les dessins sympa donc je me suis laissé tenter.
Grand bien m'en a fait, d'un point de vu graphique ça me plait énormément, en ce qui concerne l'histoire c'est tout aussi dense et riche. On a en face de soit un immense complot et en refermant l'album j'ai eu comme l'impression que chaque protagoniste avait un couteau sous la gorge. Ca laisse présager pas mal de péripéties.
Si les auteurs continuent dans cette direction, le 2nd opus pourra confirmer la réussite de ce 1er album et, sans renouveler le genre de l'H-F, faire l'effet d'un bol d'air frais.
J'ai vraiment hâte de lire la suite et j'espère ne pas être déçu >_<
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Votre vote
Mortadel et Filemon
Je l'ai découvert récemment aux urgences pédiatriques alors que ma fille de 2 ans a été enfermée à double tour dans un lit à barreaux derrières une porte avec juste une petite fenêtre pour la regarder alors qu'elle venait d'ingurgiter de l'alcool à 60° et qu'elle en eut fait profiter tout le service jusqu'a suffisamment tard dans la nuit pour que cela s'inscrive dans les archives du bêtisier de l'hôpital. Cette découverte en fut effectivement une :) J'ai eu le plaisir de découvrir ce duo de choc, ces investigateurs de première classe dont le sérieux est à l'image de leurs chefs. A travers leurs aventures on voyage de mission impossible à James Bond en passant par l'inspecteur gadget avec une dose de malchance et un pouvoir destructeur très lagaffesque sans avoir recours à divers talents de musicien, physicien ou de chimiste. Ce duo est une calamité, l'un ne rattrape pas l'autre mais les 2 rattrapent à grands pas les 5 étoiles du culte pour l'exception que la série représente dans le monde de la BD et pour l'humour présent à toutes les pages.
Servitude
Je m'étais promis de ne plus entamer une nouvelle série produite par les éditions Soleil car, excepté pour quelques-unes unes d'entre elles, le manque d'originalité qu'il se dégageait de leur production m'avait un peu saoulé. Quand, pour la première fois, j'ai vu la couverture du tome 1 de Servitude, je dois dire que j'ai été intrigué, celle -ci ne reprenant pas les critères habituels fidèles à cet éditeur. Malgré cela et jouant sur la prudence, j'ai préféré attendre de lire quelques avis avant de me lancer. Ceux-ci se révélant positif, je me suis précipité chez mon libraire. Le résultat est à la hauteur de mes espérances. Tout d'abord, au niveau du scénario, évitant les clichés habituels que l'on retrouve dans l'héroïc-fantasy, il est écrit avec beaucoup d'intelligence. Le ton est fluide et au fil des pages, on apprend à apprécier les différents personnages qui agrémentent le récit. Les bases du scénario sont établies dès les premières pages, ce qui nous permet de s'introduire dans l'histoire avec beaucoup de facilité. Ce qui m'a surtout surpris, c'est que l'aspect fantastique est, ici, mis en retrait. Oui, excepté un dragon à la page 54, aucun être imaginaire n’apparaît dans ce récit. Pourtant, la sauce prend très bien et pour notre plus grande joie. Le dessin de Bourgier est de toute beauté, son trait est fin et subtil, ce qui lui donne beaucoup d'élégance. Originalité, aussi, au niveau des couleurs. Celles-ci sont faites dans des tons pâles, très proche du sépia. Servitude est une série qui promet, elle a toutes les qualités pour être parmi les meilleurs du genre. C'est à conseiller et surtout à lire !
Murena
A la base, je ne suis pas un adepte des séries historiques (surtout celles qui sont parues chez Glénat que je trouve un peu ringardes). De plus, je n'ai jamais beaucoup accroché aux scénarios de Dufaux. Mais, paradoxalement, cette série m'a fortement enthousiasmé. Le réalisme historique est impressionnant. L'histoire est prenante. Les complots de cour, le pouvoir des femmes, la description des combats de gladiateurs, tout est très bien décrit. Dufaux a aussi choisi de ne pas montrer Néron, sous un aspect trop négatif, comme il a souvent été dépeint dans les productions d'Hollywood. Après un premier cycle qui décrivait les agissements d'Agrippine, mère de Néron, vient de commencer le cycle de l'épouse Poppée. Et le résultat est toujours excellent, je trouve que les dessins de Delaby sont encore meilleurs que ceux qu'il faisait dans les premiers albums. La course de char est une vraie merveille.
A Story of war
« A Story of War » est le premier album important réalisé en 1982 par Alec Séverin (publié en 1985 par Michel Deligne). Ces 150 pages, dessinées en 9 jours, ont contribué à la légende de cet illustre auteur. Nombre de ses fidèles lecteurs ont découvert son œuvre grâce à cet ouvrage. Parmi eux, Malo Kerfriden, le décrit de la plus belle des façons dans une interview qu’il m’a accordé pour le site : « A la fin des années 80, j’ai acheté par hasard l’album « Story of war » paru chez Michel Deligne. A l‘époque, je découvrais Joe Kubert, Alex Toth, Bernet, Berny Wrighston etc… J’ai au départ pensé que ce récit était une réédition d’un comics d’histoire de guerre des années 50. Le relâchement, l’aisance et la spontanéité du dessin m’ont véritablement fasciné, ainsi que le ton de l’album (qui lui n’était pas du tout « années 50 »). Séverin a un ton extrêmement dur et désabusé dans ses premiers albums. Par la suite, je me suis procuré « Gratin » paru aussi chez Michel Deligne et « Lisette », publié chez Delcourt. Je me souviens aussi d’un article dans « Les cahiers de la bande dessinée »… Bref, j’ai compris ma méprise. » Ce petit album (au format A5), publié en noir et blanc, nous relate les aventures d’un Soldat engagé sous la bannière étoilée. A l’issue d’une période d’entraînement, il découvrira les horreurs de la guerre et refusera de porter une arme au Front. Ce récit qui aurait pu se réduire à la simple histoire d’un soldat en temps de guerre est accompagné d’une magnifique histoire d’amour et d’un hymne à l’acceptation des différences. Alec Séverin l’agrémente d’un trait d’une remarquable précision malgré la rapidité sans précédent avec laquelle il a réalisé cet ouvrage. Son découpage est vivant et il ose des formes de cases non conventionnelles. Côté dessins, il joue sur les palettes de gris et de noir afin de restituer aux mieux les différentes ambiances du récit. Chaque chapitre se distingue par une utilisation appropriée des « couleurs » à sa disposition. « A story of war » pose les jalons de ses futures publications en y insérant, non sans son humour habituel, des fausses publicités entre les différents chapitres. Dès 19 ans, il marque son entrée parmi les auteurs complets de bande-dessinées. Cet album est accompagné de deux mini récits tout aussi passionnants que l’histoire principale. Ils sont durs mais à l’image des histoires de guerre. Dans le cadre du site sur son œuvre (http://oeuvreseverin.free.fr), j’ai eu l’occasion de l’interroger sur la genèse de cet album. Avec cette discussion particulièrement poignante où Alec Séverin détaille pas à pas la réalisation, ce qu’il a voulu montrer de son mode de vie par rapport aux personnages et les différentes étapes qui ont permis la publication, j’ai réalisé à quel point cet album était fondateur dans son œuvre. Dans un premier temps, je m’étais arrêté à l’exploit de la réalisation graphique, mais la façon dont il a créé et découpé mentalement l’histoire est à mon sens aussi impressionnante. Mais je préfère vous laisser lire la façon dont il présente la chose dans cet extrait : « Mentalement, le découpage est déjà également réalisé, plan par plan et quasiment case par case … Dès lors, le lendemain matin, j’ai démarré sur la 1ère image (qui n’est pas la première dans l’album, mais la première image qui se passe sur l’île) … Je savais qu’il y aurait beaucoup de pages à venir, mais pas exactement combien, car je ne connaissais pas le nombre exact de cases … Je n’ai pas eu le courage de les compter mentalement une par une (mais j’aurai pu)… Bref, je ne faisais pas de « mise en page », je dessinais très vite les cases (et leur contenu) au crayon les unes après les autres de manière quasi-définitive … J’ai dessiné ainsi durant tout le premier jour et la nuit suivante (j’étais jeune…). J’ai dormi quelques heures … et ainsi de suite … Ce qui fait qu’au bout de 3 jours, l’histoire était terminée au crayon. (Elle ne faisait pas 150 pages, mais était complète en + ou – 90 ou 100 pages). Je suis allé faire photocopier tous ces crayonnés … ensuite j’ai dormi quelques heures ... après quoi, j’ai encré ces pages en 1 ou 2 jours …(avec de gros bouts de nuit) … Cela va vous paraître un peu curieux, mais pendant que j’encrais, je réfléchissais aux 2 autres petites histoires qui pourraient encadrer ce récit et je me les jouais mentalement, ce qui fait que, l’encrage fini, je me suis mis immédiatement sur le dessin de « la star » et de la troisième histoire (que j’avais déjà découpée mentalement à la case près) … pas mal des cases qui les constituent ont été directement dessinées à l’encre, sans crayonné, car l’échauffement des 5 jours précédents et le « style » utilisé (qui n’était pas très rigoureux), me le permettaient … Les 2 historiettes étaient entièrement terminées à la fin du 6ème jour (à quelques heures près). Comme la dernière était un peu plus sophistiquée, je me suis dit, avant de m’endormir, que je devais refaire des photocopies du grand récit et les passer au lavis … j’ai pensé à un prologue … (en forme de match d’entraînement de rugby …). Et le lendemain, je me suis attelé à mettre de l’encre diluée sur les cases (des photocopies). Tâche terminée le soir du 7ème jour de travail. J’étais un peu fatigué mais je me suis mis au travail sur le prologue qui, techniquement, est un assemblage de dessins que j’ai griffonnés, encrés et collés sur des cases (un peu à la manière d’un puzzle). Le lendemain, je me suis effondré et j’ai dormi durant + ou – 10 heures … Vers quelle heure de l’après midi du 8ème jour ai-je relu le tout … ? Mais alors, la longue histoire me semblait manquer un peu d’épaisseur et je me suis dis que quelques grandes images permettraient de petits souffles d’air frais … Alors, j’ai fait des hors textes en quelques heures (je me rappelle que c’était un plaisir incroyable de les dessiner, le trait glissait tout seul, je découpais de la trame mécanique (grisée) et j’encrais autour, j’ai encore un peu allongé une séquence assez dure sans lavis … volontairement, pour rendre le côté âpre la scène). Je me suis endormi et, le 9ème jour, j’ai tout relu … j’ai décidé de faire quelques fausses pubs délirantes au 2ème degré … Ce qui, je l’espérais, détendrait un peu l’atmosphère … J’ai été dormir … l’ouvrage était terminé à la fin du 9ème jour. Le 10ème jour, mes planches sous le bras, je prenais le train pour me rendre à la convention de la BD à Paris. Je n’ai réalisé les couvertures définitives que lorsque Michel Deligne m’a proposé d’éditer l’album, bien plus tard. »
Le Sursis
C'est tout bonnement magnifique. Pour ceux qui aiment les fictions qui paraissent réelles, cette bande dessinée est incontounable! Les couleurs douces et bonnes se marient parfaitement avec les formes qui ne sont pas strictes. Et les dessins... Aïe!Aïe!Aïe! Ils sont géniaux. On retrouve parfaitement l'ambiance d'un village du sud de la France sous l'occupation. Et que dire des personnages? Ils sont tous différents avec leur caractère propre à chacun. Julien est drôle et petite mention pour Marginod. Comment parler de cette BD sans parler de Cécile? Elle est très bien (allez voir les ex-libris et sérigraphies sur elle, ça vaut le coup d'oeil). Bon je vous laisse découvrir le reste et on se retrouve dans l'avis sur le Vol du corbeau. Au fait la chute de ces deux BD est... surprenante, bien trouvée, réaliste ... Merci GIBRAT pour cette ouvre d'art
A la lettre près
Tout d'abord attiré par la couverture, sitôt ouvert l'album, j'ai beaucoup apprécié tant le trait "anguleux" de l'auteur que le choix de la bichromie gris-noir/vert. Ayant pris connaissance du thème de l'histoire, je me réjouissais à l'avance de ce moment de lecture. Et bien je n'ai pas été déçu! Graphiquement, donc, j'adhère sans réserves, mais c'est surtout l'histoire qui m'a ému. L'idée de base, la "lettre de l'enfant à l'adulte qu'il sera plus tard", est excellente, et vraiment bien exploitée. A travers une narration antéchronologique ponctuée de flash back, on découvre le personnage principal et son entourage, actuel et passé, et les différentes facettes de sa personnalité, qui ont bien évolué avec le temps... Terriblement touchant et proche de chacun, sur un ton acide, voire cynique ou même désespéré (mais non dénué d'humour!!), on suit le naufrage de ses relations humaines. Riche, fin, juste, et troublant... J'ai vraiment hésité à mettre Culte, mais j'ai été tellement touché par cette histoire... Et puis, c'est la première fois que je relis une BD sitôt la dernière page achevée. C'est un signe! Donc, culte au moins chez moi.
Une épatante aventure de Jules
C'est génial ! Cette B.D fait part aux lecteurs de toutes les questions que l'on pourrait se poser sur le Futur (espace, environnement, humanité... etc...) tout en suivant le jeune Jules et son amie (très chère) Janet dans leurs aventures. Je le recommande à euuuuh... TOUT LE MONDE !
Golgo 13
1326 pages dans cette anthologie Golgo 13 ! Un ouvrage imposant et qui muscle le bras donc que nous édite Glénat. On retrouve ici 13 histoires du tueur à gages parmi les meilleures suite au vote des lecteurs. Cet ouvrage publié en France est une bonne approche pour l'éditeur et le lecteur de découvrir un manga qui existe depuis 30 ans au Japon et compte déjà des milliers de pages. On comprend qu'il est difficile de s'engager à la publier entièrement, autant montrer ce qu'il y a de mieux. Le personnage est tellement culte que beaucoup de mangakas de la nouvelle génération comme Urasawa y font référence dans leurs mangas. Au niveau du personnage, on comprend vite que Golgo 13 gagne toujours à la fin quel que soit l'impossible mission qu'on lui confie. Face aux difficultés, il sait profiter de son incroyable condition physique mais aussi mentale. Golgo 13 est un peu en tant que tueur ce que James Bond est au cinéma d'espionnage. Mission à tout prix, un homme qui permet de lui fournir le matos spécifique dont il a besoin pour mener à bien sa mission, mystérieux auprès des femmes, passé obscur etc. D'ailleurs, on trouve dans cette compilation 3 histoires toutes aussi crédibles parlant du passé potentiel de Golgo 13. Comment en est-il arrivé à devenir le meilleur tueur du monde, froid et impassible - même quand la cible est une femme chère à ses yeux ? Bref très intéressant, les histoires sont toutes bien ficelées et réalistes, s'inspirant aussi de l'actualité. A voir si l'engouement tiendrait sur une série d'une telle durée, et pour cela je pense que Glénat a fait le bon choix de proposer "seulement" ce Best 13 of Golgo 13.
L'Etrange Affaire des corps sans vie
Autant être franc, si j'avais ouvert cette Bd avant de l'acheter je l'aurais sans aucun doute rangée aussi tôt. Mais la couverture m'avait tellement charmé que hop je passais à la caisse. Après un départ difficile avec le dessin, durant ma lecture je me suis mis à apprécier le travail de Hardoc pour au final aimer le dessin de ce one-shot. J'adore sa façon de dessiner les bâtiments, il crée une ambiance baroque, presque décadente et pour une intrigue policière (même si ce n'est plus original) ça colle à merveille. Y'a d'l'ambiance dans cet album. Les personnages sont attachants, bien que je ne sois pas fan de ce coup de crayon ; on les prend en affection. Il y a comme une certaine proximité entre eux et nous et ce n'est pas désagréable. Quant au scénario c'est sympa, on commence sous couvert de fantastique, ce que j'ai adoré, puis on revient sur des bases plus réelles et ce fut la frustration ! ^^ J'aurais aimé un truc complètement incohérent et fantastique, même si j'aurais été certainement déçu car ça a été traité à toutes les sauces et souvent les plus mauvaises. Donc même si pendant un petit laps de temps j'ai un peu décroché, la lecture a continué à être agréable. Pour finir, d'un point de vue tout à fait personnel, je trouve que la résolution de l'énigme n'est pas très palpitante. La fin est bien foutue, je l'ai trouvé originale, mais la réflexion d'Adam autour du problème n'atteint pas un Rouletabille ou un Sherlock Holmes (en gros, ce n'est pas vraiment palpitant). Et c'est dommage car beaucoup d'éléments étaient réunis pour que je note l'album 4 étoiles. En deux mots, une affaire policière à la fin réussie mais qui pêche un peu dans la résolution de l'énigme. Mais je ne peux qu'encourager les auteurs à continuer car j'ai passé un bon moment.
Servitude
J'ai été trop trop surpris, je m'attendais pas du tout à une Bd de cette qualité. Je trouvais la couverture et les dessins sympa donc je me suis laissé tenter. Grand bien m'en a fait, d'un point de vu graphique ça me plait énormément, en ce qui concerne l'histoire c'est tout aussi dense et riche. On a en face de soit un immense complot et en refermant l'album j'ai eu comme l'impression que chaque protagoniste avait un couteau sous la gorge. Ca laisse présager pas mal de péripéties. Si les auteurs continuent dans cette direction, le 2nd opus pourra confirmer la réussite de ce 1er album et, sans renouveler le genre de l'H-F, faire l'effet d'un bol d'air frais. J'ai vraiment hâte de lire la suite et j'espère ne pas être déçu >_<