Les derniers avis (9370 avis)

Par Reznik
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Chute du Dragon Noir
La Chute du Dragon Noir

Cette série ne compte encore qu'un seul tome. Le scénariste m'a admis que les ventes n'avaient pas été à la hauteur des espérances mais que rien n'était définitif. Je ne regrette pas pour autant mon achat tant l'album est digne d'intérêt. Pour un tome d’ouverture, Nadir offre vraiment beaucoup de choses. Plusieurs embuscades et une bataille homérique avant la mi-album… Le lecteur n’est pas trompé sur la marchandise, ça bastonne ! La 2ème partie laisse les massacres de coté pour nous permettre de suivre le déclin de l’ancien guerrier à travers des contrées dures et violentes. J'ai aimé le ton sombre, réaliste et sans concessions lorsqu’il s’agit de décrire le déchéance de Kriff. On est loin de l’esprit enfantin des "Lanfeust". Nadir est un récit sérieux où le second degré n’a pas beaucoup de place. Le scénario aborde des thématiques intéressante telles que la vanité des honneurs, la fragilité des acquis et celle de la destinée humaine en général. Graphiquement, c’est pour moi une réussite. Josic offre des planches captivantes en mélangeant les techniques et en mariant habilement encrage et colorisation informatique. J’ai dû stopper la lecture plusieurs fois pour contempler certaines cases. Le dessinateur a mis ses pinceaux au service de la trame en alourdissant judicieusement l’atmosphère durant la chute progressive du héros. Si on ajoute la très belle couverture et le charisme de Kriff, qui rappelle le Léonidas de 300, on obtient une série bien lancée et qui promet. Mais cet album n'est pas exempt de défauts : Déjà, pour faire tenir autant d'éléments sur 46 pages, Dragan a dû opérer quelques coupes dans le scénario et les transitions sont assez abruptes. Rien de bien méchant cependant. Les batailles peuvent paraître un tantinet brouillonnes, le dessinateur ayant privilégié une approche large. Il balaye le champ de bataille grâce à des extraits évocateurs mais choisis sans réel souci de continuité. Enfin le dessin ne sera pas du goût de tous. On remarque quelques défauts au niveau des proportions anatomiques. Je recommande.

23/09/2007 (modifier)
Par sejy
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Koma
Koma

Koma est un chef-d’œuvre du 9ème Art. Je n’ai que trop attendu pour en aviser, différant si souvent l’échéance, anxieux à l’idée de le malmener par mon verbe hésitant. Cette série chère à mon cœur, est une perle de tendresse et d’humour au-dessus de tout vocable. Et c’est donc fébrile, envahi d’appréhension que je vais tâcher de vous convaincre, sinon de vous insuffler un peu de mon enthousiasme. Gamine facétieuse, Addidas vit dans une agglomération morose, mégapole aux mille cheminées touchant le ciel. Pour son père, âme en peine inconsolable depuis le décès de son épouse, elle est l’unique trésor d’une vie austère. Mais la petite est malade. Vaillante, en dépit de ses brefs comas inexpliqués et impromptus, elle assiste très souvent papa dans son labeur de ramoneur. C’est tellement plus facile de nettoyer les étroits boyaux avec sa taille. Malheureusement, lors d’une expédition solitaire plutôt chahutée, Addidas dégringole dans un conduit souterrain, victime d’un nouvel évanouissement. Égarée dans les profondeurs de la terre, elle va faire une rencontre étrange. Un colosse bleu, créature impressionnante mais terrifiée, banni par ses pairs parce qu’il n’a pas réussi à préserver l’intégrité mécanique de sa «machine». Une bien mystérieuse machine… Dans un surprenant patchwork de genres, Pierre Wazem et Frederik Peeters imaginent une fable originale, une allégorie moderne et urbaine d’une Alice au pays des merveilles pour les grands. Du steampunk au fantastique en passant par l’anticipation, on vagabonde de péripéties en surprises, de rencontres en étonnements, de découvertes en ravissements. Un scénario riche et mouvementé, empreint de loufoque et d’absurde, mais qui n’en demeure pas moins bien ficelé et tout à fait cohérent. On le devine parfois teinté d'une forme d’improvisation, un «sans filet» excitant manifestement maîtrisé par des auteurs qui empruntent à tout moment les sentiers d’idées nouvelles et soudaines et nous régalent de leur géniale inspiration. Si le fond est résolument lourd et pessimiste (mal inconnu, monde aux accents totalitaire, phénomènes angoissants…), son traitement est lui tout en subtilité. Plein de sensibilité, de poésie et non dénué d’humour, il dégage un ton frais, une sensation de légèreté. Grâce, en autre, à la présence d’Addidas, cette gentille petite fille rêveuse un peu désabusée et tellement attachante. Elle est si craquante avec ses grands yeux et son sourire ravageur, avec ses répliques irrésistibles emplies d’une belle naïveté enfantine et d’une maturité étonnante, une délicieuse répartie qui fait très souvent mouche. Accompagnée de personnages secondaires aux caractères fouillés, ils décontractent cette atmosphère plutôt pesante, gratifiant le récit d’un parfait équilibre. Hormis le côté divertissement simple, cette bande dessinée propose également un angle de lecture plus interrogateur. Une dimension tour à tour critique, philosophique ou introspective. Notamment, ce monstre, clone antinomique et personnification du mal-être inconscient d’Addidas. Ou ces «ballades» dans les méandres lugubres du sous-sol, inquiétante métaphore de ses comas répétés. Ou encore ces réflexions sous-jacentes sur l’enfance, la différence ou la mort. Un enchantement pour l’esprit. Graphiquement, le bonheur est également au rendez-vous. La ligne est simple et pure. Et si elle privilégie une expressivité à couper le souffle, elle n’en reste pas moins belle. La colorisation, alternant ombres, teintes «coucher de soleil» ou variations plus vives, fleure cette aventure onirique d'une dernière fragrance, une mélancolie douce et enivrante. La touche finale d’une œuvre en tous points admirable. Même après ce dégobillage volubile, il manquera toujours des mots pour exprimer tout ce que m’inspire ce petit bijou. Alors je clos en remerciant les auteurs d'avoir su si brillamment émerveiller mes yeux, réveiller mon imaginaire d’adulte, et faire vibrer mon cœur d’enfant.

22/09/2007 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'Immeuble d'en face
L'Immeuble d'en face

Ah enfin je lis cette BD qui bénéficie d'un des meilleurs buzz de ces derniers temps. Bon alors tout de suite, là, comme ça, je trouve que ce n'est pas très original au niveau du sujet. Des histoires du quotidien, on en a lu, vu, entendu des tonnes, et le premier tome ne sort pas vraiment des sentiers battus. Ensuite, le dessin de Vanyda est quand même un peu hésitant. C'est dommage, d'ailleurs, que les personnages aient un peu tous la même tête. Parce que j'ai lu auparavant L'Année du dragon, dessinée par la même personne, et qu'il y a une réelle différence graphique. Là où "L'immeuble d'en face" se démarque du tout-venant du roman graphique, c'est bel et bien dans son traitement. Un discours et des situations modernes, plutôt dynamiques, des dialogues plutôt bien sentis, je pense qu'il y a une part de vécu dans ces pages, mais aussi une analyse assez fine de notre société occidentale urbaine. C'est frais, c'est intelligent, c'est très sympathique.

22/09/2007 (modifier)
Par Gaston
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Blueberry
Blueberry

Le meilleur western en bd que je connaisse. Avec Charlier, parfois j'accroche et parfois j'accroche pas et ben ici je trouve qu'il a écrit les meilleurs albums de sa carrière. Les scénarios sont passionnant et c'est remplient de rebondissement qui donne absolument envie de lire la suite. Les personnages sont excellent et particulièrement les méchants qui sont pour la plupart très réussi et inoubliables. Le dessin de Giraud est excellent et j'ai adoré suivre son évolution. Les tomes 11 à 15 sont pour moi les meilleurs de la série et ceux qui faut lire au moins une fois dans sa vie. Les tomes où Giraud est en solo sont de bonne fracture sauf Arizona Love qui m'a toujours ennuyé malgré un bon début.

21/09/2007 (modifier)
Par Gaston
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Astérix
Astérix

Une bonne série d'humour pour toute la famille ! Les enfants rient des aventures d'Astérix pendant que les adultes rient encore plus avec les références et les jeux de mots. Le talent scénaristique de Goscinny, qui est au top de sa forme, est complété à merveille par le dessin d'Uderzo. Les personnages sont attachants et mémorables. J'ai relu la plupart des albums des dizaines de fois sans que je m'ennui. Concernant les albums d'Uderzo en solo, je trouve qu'ils sont pas si mal que ça. Je considère 'L'odyssée d'Astérix' et 'Chez Rahazade" comme des chef d'oeuvres. Par contre, les trois derniers sont nuls et sont totalement dispensables.

20/09/2007 (modifier)
Par ManuB
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Universal War One
Universal War One

Je suis obligé de poster sur cette série, car pour moi c’est une référence de la science-fiction tous supports confondus. Bajram nous propose un excellent scénario basé sur un domaine déjà traité à maintes reprises mais pas toujours évident à maîtriser : les voyages temporels. Ici, il met en avant une théorie parfaitement plausible à laquelle il se tient du début à la fin, d’ailleurs dans le dernier tome il nous dévoile des éléments qui montrent qu’il avait cerné l’intégralité de son récit dès le premier tome. Il en ressort donc une parfaite cohérence des 6 albums. Pour compléter cela, il a su parfaitement jouer avec des personnages charismatiques, à la limite de la caricature, les personnalités de chacun étant très bien utilisées et les dialogues, même s’ils sont parfois un peu complexes car techniques, sont très bons. Il a également construit chaque album de manière intéressante : en début, quelques planches présentant le passé d’un des personnages principaux, et un découpage en chapitre où chacun présente une référence biblique dont on découvrira l’origine à la fin de la série. Dans un style réaliste, le dessin est de mieux en mieux maîtrisé au fil des albums. Les « acteurs » ont de vraies tronches, mais quelques planches sont un peu sombres et les personnages sont difficiles à discerner. Les décors futuristes et spatiaux sont très réussis. Le découpage sert parfaitement les scènes d’action et apporte une bonne lisibilité. Les 2 derniers tomes ont été réalisés entièrement par informatique et ceci donne un côté plus « lisse » au dessin qui certes ne m’a pas dérangé mais peut dérouter. A posséder absolument !

20/09/2007 (modifier)
Par Nolwenn
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Kenshin le Vagabond
Kenshin le Vagabond

Je trouve ce manga excellent. Les personnages sont très attachants, particulièrement les personnages masculins (Kenshin, Sanosuke, Aoshi, Anji, Sojiro...). Les méchants sont tous différents, autant physiquement que mentalement. Les combats sont très impressionnants, c'est vrai que des fois c'est un peu un "bazar". En plus j'adore cet humour, c'est vrai peut-être un peu enfantin mais c'est pour ça que j'aime bien !!! Bonne relecture pour les fans !!!

18/09/2007 (modifier)
Par Ems
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Rural !
Rural !

Etienne Davodeau se révèle excellent dans l'art de l'écoute de l'autre et l'analyse sociologique. J'avais lu Les Mauvaises gens il y a un mois environ, et j'avais adoré sa façon de conter cette chronique sociale sur ses parents et l'émergence du syndicalisme dans sa région natale. Un peu plus jeune que lui et ayant grandi à plus de 300 kms de là, j'y retrouvais beaucoup de similitudes sur mon contexte de vie. Avec "Rural !", c'est encore plus poussé : j'ai grandi à 200 mètres d'une ferme ayant comme activité la laitière. ED a bien observé et retranscrit la vie et le travail à la campagne, à la lecture de cette BD, j'avais des images de mon passé qui remontaient à presque toutes les pages. Au-delà de l'activité de la ferme à vocation biologique, j'ai découvert la lutte du pot de terre contre le pot de fer : la création d'une autoroute coupant le GAEC en deux. Les témoignages et les faits sont édifiants, mais après coup l'on se dit que c'est partout la même chose... Le militantisme de cette BD est limité, on assiste plus à une démonstration du fonctionnement d'un système qu'à une démagogie infertile. Du grand art, un beau documentaire se lisant d'une traite tant les qualités de narration sont bonnes.

18/09/2007 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Saison de la Couloeuvre
La Saison de la Couloeuvre

La bande dessinée, c'est formidable. Vous pouvez, avec de la chance, tomber sur des auteurs au talent infini, qu'il soit graphique ou narratif, découvrir des univers torturés, audacieux, compliqués et fascinants. Serge Lehman et sa "Saison de la Couloeuvre" sont de cette trempe. Je connaissais déjà l'auteur pour avoir lu un ou deux de ses romans, toujours ou presque dans le domaine de la science-fiction, genre que j'affectionne particulièrement. Mais je n'avais pas encore discerné l'étincelle, l'âme qui en font un authentique créateur d'univers, un démiurge dont l'oeuvre passera à la postérité, à l'instar d'un Asimov, d'un Clarke ou d'un Dick, par exemple. Son passage à la bande dessinée va peut-être me faire changer d'avis. Concomitamment à un Thomas Lestrange qui, à défaut d'être indispensable, se révèle déjà intéressant, voici donc la seconde offensive, intitulée "La Saison de la Couloeuvre". Lehman y met une bonne partie de son talent à inventer des néologismes, des mots-valises vraiment bien pensés. Ainsi la Couloeuvre (il y a 3 mots accolés dans ce néologisme, ami lecteur sauras-tu les retrouver ?) côtoie les fonctionneurs ; d'autres mots apparaissent dans le récit, qui est aussi piqueté de références à d'autres oeuvres ou auteurs. Lehman a su installer un univers cohérent, fascinant, avec des ramifications énormes, que j'espère voir développées par la suite. Plutôt que de nous présenter son univers, il nous propose de le découvrir et de le comprendre au fil de l'histoire. A noter que le résumé de l'éditeur aide d'ailleurs à combler partiellement des interrogations apparues à la fin du premier tome. J'aurais été à mille lieues de penser qu'un dessinateur comme Jean-Marie Michaud (Le pays miroir, La dernière fée du pays d'Arvor, De Profundis) adhèrerait au projet de Lehman. Son talent d'illustrateur de mondes imaginaires n'est pas à mettre en doute, mais de là à faire des illustrations pleine page, avec des vues architecturales ou naturelles vertigineuses, il y a un pas. Allègrement et intelligemment franchi par le dessinateur, qui se révèle très bon sur ces images. Moins à l'aise en revanche sur les visages des personnages, qu'on a du mal à identifier par moment. Derec a l'air bien vieux pour un Bleu, et Rhéa manque cruellement d'expressions sur certaines cases. Mais pour le reste, rien à dire, Michaud étant très efficace dans son exécution, et je dois dire que le changement subtil qui intervient en cours de route est très bien amené graphiquement parlant. Bref, une BD avec un univers fascinant, une série et des auteurs à suivre !

18/09/2007 (modifier)
Par Kaitô
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Crisis on Infinite Earths
Crisis on Infinite Earths

« Crisis on infinite earth » est certes un pavé qui a vieilli mais qui reste quand même un achat indispensable, notamment pour les amateurs de l'univers DC et ceux qui veulent comprendre le cross over Identity crisis jusqu'a Infinite crisis. A lire et à relire.

17/09/2007 (modifier)