C'est une très belle histoire que nous propose Régis Hautière dont j'avais déjà lu quelques ouvrages. Le rythme de ce récit commence doucement et nous permet de découvrir les dessous de cet univers qui promet d'être riche et plein de surprise. Les personnages sont tous très mystérieux et nous posent un tas de questions. Questions dont nous attendons encore les réponses à la fin de ce premier tome.
Les dessins, ou plutôt les peintures de JF Bruckner sont très poétiques et collent parfaitement au récit. Il y a quelques personnages secondaires qui demanderaient un peu plus de caractère, mais cela n'est pas gênant tellement les couleurs et l'ambiance sont fortes.
J'attends impatiemment la suite de cet album, car un tas de questions demandent une réponse.
Je crois avoir rencontré la meilleure BD qu’il m’ait été donné de lire !
Certains trouveront que j’en rajoute, d’autres approuveront la qualité extraordinaire de cet album. Quoi qu’il en soit, je peux promettre que ma première réflexion est réfléchie et sincère…
Grâce à une mise en page audacieuse et intelligemment construite, la majorité de l’album se passe de dialogue. Pour moi, c’était une première et, malgré une a préemption initiale importante, je suis rapidement rentré dans le voyage, pour ne plus décrocher jusqu’à la fermeture de cet album.
L’histoire se lit donc relativement vite, mais ne demande franchement qu’à se relire. Pour rappel, nous avons à faire ici à un one-shot de 184 planches, ce qui n’est déjà pas mal…
Le récit est déjà bien présenté; il est fantastique tout simplement ! L’auteur s’est vraiment lâché dans ce trip bourré de cynisme et d’humour. C’est vraiment hilarant ; je n’ai personnellement pas pu m’empêcher d’éclater de rire en lisant les aventures de Jiminy ou des 7 nains. Entre le drame et le conte, l’auteur joue avec les références et apporte systématiquement une touche personnelle imaginative qui maintient au coin de la bouche du lecteur ce léger sourire de satisfaction…
Côté dessin, l’auteur varie encore les genres, pour notre plus grand plaisir. Plusieurs petits récits se coupent et se regroupent dans la trame générale et l’auteur change son style pour chaque petit récit ; ou presque. Amusant, visuellement abouti, l’aspect graphique est cohérent à l’histoire.
En conclusion, si cet ouvrage est, selon moi, la BD de l’année, il est également le meilleur moment de lecture passé jusqu’ici…
Pour moi cet ouvrage est une bande dessinée à part entière, alternant ce qu'on appelle le roman graphique comme à pu le concevoir et en faire usage Will Eisner, et la bande dessinée traditionnelle(ou plutôt devrais-je dire, le manga...???). Aussi, un peu à l'encontre de Gaston, mon prédécesseur dans cette suite d'avis(enchanté Gaston, moi c'est Lucleroi... 2 anti-héros, les grands esprits de la bd se rencontrent...), je trouve l'ensemble très homogène et surtout utile à l'histoire qui puise sa source dans la mythologie des légendes et contes japonais anciens, ce style facilite l'intégration de notions qu'il serait un peu fastidieux de retranscrire en "cases types" et alourdirait l'ensemble.
Ensuite, je trouve l'histoire et l'intrigue absolument fantastiques avec tous ces personnages aussi différents et aboutis, aux caractères subtils, attachants et drôles, je pense notamment au renard et au blaireau (qui sont en réalité deux esprits de la mythologie japonaise justement) et qui accompagnent notre héros pendant la majeur partie de l'histoire, à tous ces rebondissements à n'en plus finir durant les 600 pages que comptent les 3 tomes(et à la lecture desquelles je ne me suis jamais ennuyé, attendant avidement la suite de chacun de ces volumes, empruntés un à un à la bibliothèque). Les pointes d'humour que Tezuka a su parsemer dans son oeuvre, sont ici plus fréquentes et irrésistibles, vraiment ce manga est un concentré de ce qu'il a pu faire tout au long de sa carrière, et je ne suis pas étonné que l'éditeur dise qu'il s'agit du manga préféré de l'auteur, car à mes yeux cette bd est une des plus aboutie tant scénaristiquement parlant que du point de vue graphique, tout au moins parmi celles que j'ai pu lire(une trentaine seulement !) concernant:
Cet Auteur
Majeur
Du Manga,
Qu'est Tezuka
(un haïku!!...???...pfff!)
Pour conclure, cette histoire est empreinte d'une merveilleuse leçon de fraternité, qui devrait insuffler au plus jeunes suffisamment de courage pour affronter les obstacles que la vie nous réserve, à tel point que je me suis dit en achevant la lecture: "si j'avais deux jeunes fils(ou filles) je leur offrirai à chacun ces 3 tomes, afin qu'ils puissent s'en inspirer pour surmonter les épreuves qui jalonnent la vie de tout un chacun dans l'Adversité..."
Une histoire à mettre entre toutes les mains, petits et grands, à lire et à relire, de 7 à 77 ans et plus, car pour cette bd comme en atteste le sous-titre un seul mot d'ordre: toujours plus haut !
Merci M'sieu Tezuka, pour cette formidable épopée et ce souvenir de lecture impérissable.
Une excellente satire sociale sur les défauts de l'être humain à travers une galerie de personnages réussis. Si Gégé est un homme poétique et bon, ce n'est pas le cas du reste de sa famille (excepté bien sûr le grand-père) qui sont égoïstes et prêts à tout pour faire de l'argent. C'est du cynisme comme je l'aime.
Le premier album est le meilleur de la série et on aurait pu s'arrêter-là. Les albums suivants sont moins bons, mais ça ne fait pas baisser ma note car 'Léon la Came' est l'un des meilleurs albums que j'ai lus cette année et je ne peux donc pas ne pas mettre la note maximale à ce petit chef d'œuvre.
Tiens, j'avais pas avisé cette série ! Il faut vite que je répare cette injustice ! Isabelle est une bonne série d'aventure et de fantastique. Les albums sont captivants à l'exception bien sûr des deux premiers tomes qui sont enfantins (mention spéciale pour la fin de l'histoire avec le capitaine qui a un hoquet magique).
Heureusement, tout s'arrangera avec l'arrivée de Franquin comme coscénariste. Ses albums sont d'ailleurs les meilleurs de la série. Ils sont remplis d'humour et de poésie. Ensuite, lorsque Delporte sera seul au scénario, la qualité baissera un peu, mais ça restera quand même excellent. La seule chose que je pourrais reprocher c'est que les albums sont peut-être plus bavards que les autres.
Bonjour
Les arcanes du Midi-Minuit, encore une série découverte ici, sur Bdthèque, après avoir lu l’ensemble des avis, je me suis décidé à prendre la série complète.
Et bien je ne suis vraiment pas déçu, l’histoire est accrocheuse dès les premières pages du tome 1, les personnages sont haut en couleurs et charismatiques, et se confondent très bien dans la BD. (Très bonne cohérence entre le dessin, les personnages, l’histoire et les dialogues).
J’ai dévoré la série sur un week-end, et j’en redemande encore. Je me suis vraiment attaché aux protagonistes et le p’tit vieux me fait délirer, il apporte un peu de sagesse dans les aventures (quoique…. :) )
Le dessin est soigné, les décors sont présents et détaillés. C’est une série qui ravira bon nombre de lecteurs, pour peu que les personnes soient férues d’intrigues policières. Le scénario n’est pas du tout téléphoné, et les personnes ayant déjoué les intriques et trouvé les coupables avant la planche ou le dénouement survient sont de véritable Colombo et devraient arrêter de lire et postuler à la Crime.
C’est mon coup de cœur de cette fin d’année. Je n’ai pas mis culte car j’attends d’autres tomes, mais cette série serait peut-être en passe de passer culte à mes yeux.
N'do
Mon avis porte sur la lecture de la version intégrale N&B et effectivement comme j'ai pu le lire sur le forum, je pense moi aussi que la couleur aurait nui au dessin qui n'était à l'origine pas prévu pour ça.
Ma première impression au feuilletage : je retrouve la patte du dessinateur du Thorgal "d'avant", celui que j'aimais tant et je suis d'ores et déjà conquise !
Pour l'histoire, n'étant pas une grande connaisseuse des best-sellers du Très-Haut, je n'ai pas été gênée plus que ça par les références bibliques. J'en ai vu quatre plutôt évidentes. Pour autant, cela n'a pas gâché mon plaisir ni mon intérêt pour cette quête d'un pauvre rescapé d'une bataille sanglante, qui n'a rien demandé à personne, qui doit accomplir une volonté qui le dépasse et qu'il trouve bien lourde pour ses petites épaules de Chninkel. C'est fichtrement bien raconté et dessiné de main de maître.
Le récit est truffé de bonnes idées, de détails et de créatures secondaires bizarres, de références à d'autres mondes que j'aime aussi (que ce soient les Hobbits de Tolkien ou le duo de Gelflings Kira et Jen, ou encore l'univers de ce célèbre pseudo-viking au grand coeur). Les personnages sont des anti-héros attachants, voire même attendrissants.
Je me suis retrouvée plongée dans un autre monde et j'ai eu bien du mal à en ressortir : voyant la fin de l'histoire arriver au fil des pages qui tournaient, je n'ai fait que tenter ralentir ma lecture pour ne pas en finir trop vite !
Pourquoi pas un 5/5 après de pareils éloges ? Parce que j'aurais bien aimé que tous les miracles de J'ON restent le résultat de coïncidences heureuses et que le scénario permette de se passer de la marche sur l'eau ou de la guérison des Chninkel estropiés par exemple. Et aussi parce que ça m'énerve que même chez les nabots aux pieds-pas-si-tant-velus-que-ça l'héroïne ait une poitrine de cinéma et que cette espèce de devineresse tentaculaire puisse se changer en créature de rêve avec des mensurations à tomber par terre pour séduire celui qu'elle a choisi d'arroser de ses prédictions.
Tout est fait pour ne pas passer à coté de cette série : scénariste renommé, couvertures qui attirent l'oeil, dessins splendides. Et la lecture se révèle être un pur moment de bonheur. En à peine quelques pages on est plongé dans l'histoire de Pauline et Erwan, personnages attachants aux caractères bien différents, avec qui on va voyager, rêver, trembler, ...
Ce récit nous emmène de Bretagne à Paris, en passant par le monde du petit peuple. Tout comme Pauline, on commence petit à petit à croire à son existence, et finalement il paraît bien réel ce monde imaginaire, bien aidé par un dessin magnifique et des superbes couleurs.
Dans le second tome l'histoire gagne en intensité. Mais qu'est-il arrivé à Pauline ? Que cherche-t-elle à cacher ? Tant d'éléments qui vous tiennent en haleine si bien qu'on ne voit pas les pages défiler. Le grand mort n'a pas encore livré tous ses secrets, tant mieux, on a qu'une envie : lire la suite !
Une danseuse du Moulin Rouge hérite de manière providentielle d'un château dans une Irlande brumeuse et mystérieuse au début du XXème siècle. C'est le début d'une incroyable histoire qui va nous mener aux frontières du réel et même au-delà.
Magnin déjà connu pour ses deux séries L'Autre Monde et Mary la Noire nous fait part de son incroyable talent. Outre un travail graphique tout à fait extraordinaire grâce à la maîtrise de la couleur directe, son scénario est parfaitement ajusté.
Les thèmes habituels de l'auteur sont une nouvelle fois exploités pour notre plus grand bonheur. Le réel va se mêler à l'imaginaire. Il ne s'agit pas d'un imaginaire absurde. Non, tout est minutieusement dosé et réglé comme une horloge. Nous avons là un véritable travail d'orfèvre ! Le rythme est soutenu. Il y a un juste équilibre entre le lyrisme de l'oeuvre et le thriller fantastique.
Le mélange des genres ne m'a pas dérangé. Il est vrai que la science-fiction ne fait son apparition qu'à partir du troisième tome et que cela paraît assez audacieux. Nous partons d'un début assez classique pour nous voir balader par la suite dans une épopée millénaire et cosmique. Des lecteurs pourront être déroutés ! Cependant, il faut y voir une véritable richesse des genres car l'auteur maintient une cohérence salutaire avec une apparente facilité.
Le souci du détail dans chaque case nous émerveille par tant de grâce et de beauté. Le dessin atteint véritablement ses lettres de noblesse. C'est plus qu'un art, c'est une véritable invitation au rêve !
Dans le cadre de ses ateliers organisés par la ville de Blois et le festival BD Boum, la collection "paroles de...", initiée par Corbeyran chez Delcourt, continue son bonhomme de chemin chez Futuropolis.
Cette fois-ci ce sont des récits mettant en scène la pauvreté qui nous sont proposés, car illettrisme et pauvreté sont indéfectiblement liés. Les situations proposées sont assez diverses, mais toutes édifiantes. Racontées avec sobriété, sans misérabilisme, elles aideront peut-être à faire reculer ce phénomène invisible qu'est l'illettrisme. Les dessinateurs se sont tous impliqués dans le projet, sous la direction de Luc Brunschwig, toujours appliqué. Je n'ai pas de préférence au niveau des histoires ou des dessins, préférant apprécier l'ensemble et saluer l'entreprise.
Un travail remarquable, comme toujours dans ce cadre.
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III Empires
C'est une très belle histoire que nous propose Régis Hautière dont j'avais déjà lu quelques ouvrages. Le rythme de ce récit commence doucement et nous permet de découvrir les dessous de cet univers qui promet d'être riche et plein de surprise. Les personnages sont tous très mystérieux et nous posent un tas de questions. Questions dont nous attendons encore les réponses à la fin de ce premier tome. Les dessins, ou plutôt les peintures de JF Bruckner sont très poétiques et collent parfaitement au récit. Il y a quelques personnages secondaires qui demanderaient un peu plus de caractère, mais cela n'est pas gênant tellement les couleurs et l'ambiance sont fortes. J'attends impatiemment la suite de cet album, car un tas de questions demandent une réponse.
Pinocchio (Winshluss)
Je crois avoir rencontré la meilleure BD qu’il m’ait été donné de lire ! Certains trouveront que j’en rajoute, d’autres approuveront la qualité extraordinaire de cet album. Quoi qu’il en soit, je peux promettre que ma première réflexion est réfléchie et sincère… Grâce à une mise en page audacieuse et intelligemment construite, la majorité de l’album se passe de dialogue. Pour moi, c’était une première et, malgré une a préemption initiale importante, je suis rapidement rentré dans le voyage, pour ne plus décrocher jusqu’à la fermeture de cet album. L’histoire se lit donc relativement vite, mais ne demande franchement qu’à se relire. Pour rappel, nous avons à faire ici à un one-shot de 184 planches, ce qui n’est déjà pas mal… Le récit est déjà bien présenté; il est fantastique tout simplement ! L’auteur s’est vraiment lâché dans ce trip bourré de cynisme et d’humour. C’est vraiment hilarant ; je n’ai personnellement pas pu m’empêcher d’éclater de rire en lisant les aventures de Jiminy ou des 7 nains. Entre le drame et le conte, l’auteur joue avec les références et apporte systématiquement une touche personnelle imaginative qui maintient au coin de la bouche du lecteur ce léger sourire de satisfaction… Côté dessin, l’auteur varie encore les genres, pour notre plus grand plaisir. Plusieurs petits récits se coupent et se regroupent dans la trame générale et l’auteur change son style pour chaque petit récit ; ou presque. Amusant, visuellement abouti, l’aspect graphique est cohérent à l’histoire. En conclusion, si cet ouvrage est, selon moi, la BD de l’année, il est également le meilleur moment de lecture passé jusqu’ici…
Hato
Pour moi cet ouvrage est une bande dessinée à part entière, alternant ce qu'on appelle le roman graphique comme à pu le concevoir et en faire usage Will Eisner, et la bande dessinée traditionnelle(ou plutôt devrais-je dire, le manga...???). Aussi, un peu à l'encontre de Gaston, mon prédécesseur dans cette suite d'avis(enchanté Gaston, moi c'est Lucleroi... 2 anti-héros, les grands esprits de la bd se rencontrent...), je trouve l'ensemble très homogène et surtout utile à l'histoire qui puise sa source dans la mythologie des légendes et contes japonais anciens, ce style facilite l'intégration de notions qu'il serait un peu fastidieux de retranscrire en "cases types" et alourdirait l'ensemble. Ensuite, je trouve l'histoire et l'intrigue absolument fantastiques avec tous ces personnages aussi différents et aboutis, aux caractères subtils, attachants et drôles, je pense notamment au renard et au blaireau (qui sont en réalité deux esprits de la mythologie japonaise justement) et qui accompagnent notre héros pendant la majeur partie de l'histoire, à tous ces rebondissements à n'en plus finir durant les 600 pages que comptent les 3 tomes(et à la lecture desquelles je ne me suis jamais ennuyé, attendant avidement la suite de chacun de ces volumes, empruntés un à un à la bibliothèque). Les pointes d'humour que Tezuka a su parsemer dans son oeuvre, sont ici plus fréquentes et irrésistibles, vraiment ce manga est un concentré de ce qu'il a pu faire tout au long de sa carrière, et je ne suis pas étonné que l'éditeur dise qu'il s'agit du manga préféré de l'auteur, car à mes yeux cette bd est une des plus aboutie tant scénaristiquement parlant que du point de vue graphique, tout au moins parmi celles que j'ai pu lire(une trentaine seulement !) concernant: Cet Auteur Majeur Du Manga, Qu'est Tezuka (un haïku!!...???...pfff!) Pour conclure, cette histoire est empreinte d'une merveilleuse leçon de fraternité, qui devrait insuffler au plus jeunes suffisamment de courage pour affronter les obstacles que la vie nous réserve, à tel point que je me suis dit en achevant la lecture: "si j'avais deux jeunes fils(ou filles) je leur offrirai à chacun ces 3 tomes, afin qu'ils puissent s'en inspirer pour surmonter les épreuves qui jalonnent la vie de tout un chacun dans l'Adversité..." Une histoire à mettre entre toutes les mains, petits et grands, à lire et à relire, de 7 à 77 ans et plus, car pour cette bd comme en atteste le sous-titre un seul mot d'ordre: toujours plus haut ! Merci M'sieu Tezuka, pour cette formidable épopée et ce souvenir de lecture impérissable.
Léon La Came
Une excellente satire sociale sur les défauts de l'être humain à travers une galerie de personnages réussis. Si Gégé est un homme poétique et bon, ce n'est pas le cas du reste de sa famille (excepté bien sûr le grand-père) qui sont égoïstes et prêts à tout pour faire de l'argent. C'est du cynisme comme je l'aime. Le premier album est le meilleur de la série et on aurait pu s'arrêter-là. Les albums suivants sont moins bons, mais ça ne fait pas baisser ma note car 'Léon la Came' est l'un des meilleurs albums que j'ai lus cette année et je ne peux donc pas ne pas mettre la note maximale à ce petit chef d'œuvre.
Isabelle
Tiens, j'avais pas avisé cette série ! Il faut vite que je répare cette injustice ! Isabelle est une bonne série d'aventure et de fantastique. Les albums sont captivants à l'exception bien sûr des deux premiers tomes qui sont enfantins (mention spéciale pour la fin de l'histoire avec le capitaine qui a un hoquet magique). Heureusement, tout s'arrangera avec l'arrivée de Franquin comme coscénariste. Ses albums sont d'ailleurs les meilleurs de la série. Ils sont remplis d'humour et de poésie. Ensuite, lorsque Delporte sera seul au scénario, la qualité baissera un peu, mais ça restera quand même excellent. La seule chose que je pourrais reprocher c'est que les albums sont peut-être plus bavards que les autres.
Les Arcanes du Midi-minuit
Bonjour Les arcanes du Midi-Minuit, encore une série découverte ici, sur Bdthèque, après avoir lu l’ensemble des avis, je me suis décidé à prendre la série complète. Et bien je ne suis vraiment pas déçu, l’histoire est accrocheuse dès les premières pages du tome 1, les personnages sont haut en couleurs et charismatiques, et se confondent très bien dans la BD. (Très bonne cohérence entre le dessin, les personnages, l’histoire et les dialogues). J’ai dévoré la série sur un week-end, et j’en redemande encore. Je me suis vraiment attaché aux protagonistes et le p’tit vieux me fait délirer, il apporte un peu de sagesse dans les aventures (quoique…. :) ) Le dessin est soigné, les décors sont présents et détaillés. C’est une série qui ravira bon nombre de lecteurs, pour peu que les personnes soient férues d’intrigues policières. Le scénario n’est pas du tout téléphoné, et les personnes ayant déjoué les intriques et trouvé les coupables avant la planche ou le dénouement survient sont de véritable Colombo et devraient arrêter de lire et postuler à la Crime. C’est mon coup de cœur de cette fin d’année. Je n’ai pas mis culte car j’attends d’autres tomes, mais cette série serait peut-être en passe de passer culte à mes yeux. N'do
Le Grand Pouvoir du Chninkel
Mon avis porte sur la lecture de la version intégrale N&B et effectivement comme j'ai pu le lire sur le forum, je pense moi aussi que la couleur aurait nui au dessin qui n'était à l'origine pas prévu pour ça. Ma première impression au feuilletage : je retrouve la patte du dessinateur du Thorgal "d'avant", celui que j'aimais tant et je suis d'ores et déjà conquise ! Pour l'histoire, n'étant pas une grande connaisseuse des best-sellers du Très-Haut, je n'ai pas été gênée plus que ça par les références bibliques. J'en ai vu quatre plutôt évidentes. Pour autant, cela n'a pas gâché mon plaisir ni mon intérêt pour cette quête d'un pauvre rescapé d'une bataille sanglante, qui n'a rien demandé à personne, qui doit accomplir une volonté qui le dépasse et qu'il trouve bien lourde pour ses petites épaules de Chninkel. C'est fichtrement bien raconté et dessiné de main de maître. Le récit est truffé de bonnes idées, de détails et de créatures secondaires bizarres, de références à d'autres mondes que j'aime aussi (que ce soient les Hobbits de Tolkien ou le duo de Gelflings Kira et Jen, ou encore l'univers de ce célèbre pseudo-viking au grand coeur). Les personnages sont des anti-héros attachants, voire même attendrissants. Je me suis retrouvée plongée dans un autre monde et j'ai eu bien du mal à en ressortir : voyant la fin de l'histoire arriver au fil des pages qui tournaient, je n'ai fait que tenter ralentir ma lecture pour ne pas en finir trop vite ! Pourquoi pas un 5/5 après de pareils éloges ? Parce que j'aurais bien aimé que tous les miracles de J'ON restent le résultat de coïncidences heureuses et que le scénario permette de se passer de la marche sur l'eau ou de la guérison des Chninkel estropiés par exemple. Et aussi parce que ça m'énerve que même chez les nabots aux pieds-pas-si-tant-velus-que-ça l'héroïne ait une poitrine de cinéma et que cette espèce de devineresse tentaculaire puisse se changer en créature de rêve avec des mensurations à tomber par terre pour séduire celui qu'elle a choisi d'arroser de ses prédictions.
Le Grand Mort
Tout est fait pour ne pas passer à coté de cette série : scénariste renommé, couvertures qui attirent l'oeil, dessins splendides. Et la lecture se révèle être un pur moment de bonheur. En à peine quelques pages on est plongé dans l'histoire de Pauline et Erwan, personnages attachants aux caractères bien différents, avec qui on va voyager, rêver, trembler, ... Ce récit nous emmène de Bretagne à Paris, en passant par le monde du petit peuple. Tout comme Pauline, on commence petit à petit à croire à son existence, et finalement il paraît bien réel ce monde imaginaire, bien aidé par un dessin magnifique et des superbes couleurs. Dans le second tome l'histoire gagne en intensité. Mais qu'est-il arrivé à Pauline ? Que cherche-t-elle à cacher ? Tant d'éléments qui vous tiennent en haleine si bien qu'on ne voit pas les pages défiler. Le grand mort n'a pas encore livré tous ses secrets, tant mieux, on a qu'une envie : lire la suite !
L'héritage d'Emilie
Une danseuse du Moulin Rouge hérite de manière providentielle d'un château dans une Irlande brumeuse et mystérieuse au début du XXème siècle. C'est le début d'une incroyable histoire qui va nous mener aux frontières du réel et même au-delà. Magnin déjà connu pour ses deux séries L'Autre Monde et Mary la Noire nous fait part de son incroyable talent. Outre un travail graphique tout à fait extraordinaire grâce à la maîtrise de la couleur directe, son scénario est parfaitement ajusté. Les thèmes habituels de l'auteur sont une nouvelle fois exploités pour notre plus grand bonheur. Le réel va se mêler à l'imaginaire. Il ne s'agit pas d'un imaginaire absurde. Non, tout est minutieusement dosé et réglé comme une horloge. Nous avons là un véritable travail d'orfèvre ! Le rythme est soutenu. Il y a un juste équilibre entre le lyrisme de l'oeuvre et le thriller fantastique. Le mélange des genres ne m'a pas dérangé. Il est vrai que la science-fiction ne fait son apparition qu'à partir du troisième tome et que cela paraît assez audacieux. Nous partons d'un début assez classique pour nous voir balader par la suite dans une épopée millénaire et cosmique. Des lecteurs pourront être déroutés ! Cependant, il faut y voir une véritable richesse des genres car l'auteur maintient une cohérence salutaire avec une apparente facilité. Le souci du détail dans chaque case nous émerveille par tant de grâce et de beauté. Le dessin atteint véritablement ses lettres de noblesse. C'est plus qu'un art, c'est une véritable invitation au rêve !
Paroles d'illettrisme
Dans le cadre de ses ateliers organisés par la ville de Blois et le festival BD Boum, la collection "paroles de...", initiée par Corbeyran chez Delcourt, continue son bonhomme de chemin chez Futuropolis. Cette fois-ci ce sont des récits mettant en scène la pauvreté qui nous sont proposés, car illettrisme et pauvreté sont indéfectiblement liés. Les situations proposées sont assez diverses, mais toutes édifiantes. Racontées avec sobriété, sans misérabilisme, elles aideront peut-être à faire reculer ce phénomène invisible qu'est l'illettrisme. Les dessinateurs se sont tous impliqués dans le projet, sous la direction de Luc Brunschwig, toujours appliqué. Je n'ai pas de préférence au niveau des histoires ou des dessins, préférant apprécier l'ensemble et saluer l'entreprise. Un travail remarquable, comme toujours dans ce cadre.