Les derniers avis (9423 avis)

Par Chelmi
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Yiu
Yiu

"Yiu". Malraux a dit (Ouais, je me la pête ! ^^): "Le 21ème siècle sera spirituel ou ne sera pas."... ... Et bien je trouve cette citation tout à fait raccord avec cette série qui pioche son fondement dans nos religions et leurs exactions pour accoucher d’un monde à sa dérive. Théhy et Vee signent un scénario épique, se situant dans un futur proche : 2166, sur fond de monde apocalyptique, où différentes castes politico-religieuses se disputent le pouvoir. Je trouve cette série très proche de Requiem, Chevalier Vampire, et je sais que cette comparaison ne fait pas l’unanimité pour en avoir débattu avec plusieurs fans de Yiu. Pour moi, l’atmosphère, et l’ambiance sont similaires ; mis à part un point important, je vous l’accorde : le ton. Requiem fait dans l’humour noir, alors que Yiu est plus sérieuse et solennelle. Je ne dis pas que c’est une copie, je pense juste qu’on peut les classer dans la même famille sans passer pour un hérétique. Et très franchement quelqu’un qui a aimé l’une de ces séries, je lui conseillerai vivement la lecture de l’autre sans aucun cas de conscience. L’histoire fait la part belle à l’action et met en avant des technologies bien trouvées. J’aime tout particulièrement la façon dont les missions, les ordres et les directives sont transmis à l’héroïne. Ça a un côté cyberpunk intéressant. Un reproche tout de même, c’est quelques fois un peu trop pompeux et lent. Je sais bien que ça tranche bien avec le rythme haletant des nombreuses planches de pure action, mais par moment c’est trop, tout particulièrement dans le premier album. Oui, parce que attention, ce tome 1, il faut se le farcir, non pas qu’il soit plus long que les autres, mais il ne se passe rien, c’est une grand mise en bouche qui décrit l’univers et met à peine l’histoire en marche. Et le côté introspectif, à la Spiderman, j’aime bien, mais il ne faut pas en abuser. Ne vous fiez donc pas à ce premier chapitre laborieux, lisez la suite, ça vaut vraiment le coup si vous aimez la science-fiction d’anticipation à la sauce ésotérique. Les dessins et les couleurs de Guenet sont superbes. Les personnages ont de vrais gueules. L’héroïne a un physique à la Carmen Mc Callum, pas déplaisant. Les décors sont monumentaux, on a vraiment une sensation d’immensité et de chaos. Cet univers est vraiment bien posé. J’aime beaucoup ce côté effet couleurs directes. C’est bien sûr très sombre tantôt froid tantôt orangé, la palette de couleurs est judicieusement choisie. Là encore, il y a de quoi faire un parallèle avec le travail de Ledroit.

01/01/2009 (modifier)
Par Thomas
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Servitude
Servitude

Cette série est une merveille. Des dessins qu'on se surprend à contempler pendant des minutes, un scénario riche et dense. Des tomes qu'on lit et re-lit pour saisir toutes les subtilités. Les auteurs de cette BD, que je qualifie d'artistes, nous préparent une série culte. Ils ont réussi à créer un autre monde avec ses codes, son histoire et sa culture propre. J'ai un message pour eux : prenez votre temps pour chaque tome à venir, votre force est dans les détails. Rien ne sert de courir... J'aime cette ambiance politico-médiévale et je peux vous dire que j'attends avec patience la suite. " Tout est prêt majesté", "Très bien, en route pour la guerre..."

01/01/2009 (modifier)
Par amanyth
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Universal War One
Universal War One

Je n'irai pas par quatre chemins, c'est LA série à acheter si vous aimez un minimum la SF. Le scénario est béton du début à la fin, les personnages sont tous intéressants et attachants. Le seul problème avec ce genre de série, c'est de se remettre dans autre chose ensuite, tellement on rentre dedans et on y reste. J'ajoute que l'édition complète est magnifique, avec une partie consacrée à des croquis et explications très intéressantes. Un grand bravo et merci à Denis Bajram pour cette oeuvre.

30/12/2008 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série The Agency
The Agency

Ce one shot est une intégrale de cette mini-série. Je reste sous le charme de cette lecture. Le scénario est intense, intelligent et sans compromis. L'histoire est équilibrée, la trame est limpide et les personnages disposent de réelles personnalités. L'ensemble est d'une maturité exemplaire. Le dessin est vif et sombre, il participe à l'ambiance et tire vers le haut le niveau de ce comics. Les spécialistes de SF, de films d'horreur et de fantastique y retrouveront beaucoup d'éléments déjà vus dans les films références de ces catégories (Blade Runner, Saw, Matrix, etc.). Pourtant, le tout garde sa propre personnalité et nous offre un grand moment de lecture avec cette enquête glauque où la violence est autant psychologique que physique. L'humour n'est pas absent mais il est vraiment noir comme le fond du récit. Angle Comics nous a fourni avec "The Agency" une véritable petite merveille qui plaira aux fans du genre à coup sûr.

29/12/2008 (modifier)
Par Alix
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Shutter Island
Shutter Island

J’ai adoré ! J’ai tout de suite accroché à cette ambiance glauque, sombre, inquiétante… ambiance renforcée par un dessin des plus adaptés. Je me suis laissé entraîner par nos deux détectives, sans trop réfléchir, sans essayer de deviner quoi que ce soit… Et du coup la fin m’a complètement bluffé, je l’ai trouvée jubilatoire et surtout très cohérente, ce qui n’était pas gagné. Alors c’est sûr, certains trouveront que cette fin fait un peu « déjà-vu ». Je les comprends, mais moi je suis toujours avide de ce genre de révélation finale (difficile d’en dire plus sans dévoiler l’intrigue, argh !). Amateurs de polars sombres teintés de folie, ne manquez pas ce petit bijou. Par contre suivez mon conseil : lors de votre lecture, laissez-vous portez par l’histoire, et ne réfléchissez pas trop, n’essayez pas de tout deviner et comprendre… vous risqueriez de vous gâcher la fin d’une superbe enquête.

29/12/2008 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Sept Missionnaires
Sept Missionnaires

Mais pourquoi donc avoir remplacé la paresse par la tristesse ? Étant moi-même atteinte dudit syndrome ça m'a sauté aux yeux immédiatement. Ça ne peut pas être dû à une erreur, mais il n'y a aucune explication ni en début ni en fin d'album, pourtant avec la paresse les situations coquasses auraient eu leur place facilement. J'ai essayé d'oublier ce "gros détail" - qui finalement passe bien vu que la tristesse tient bien son rôle - pour me plonger dans cette superbe histoire, intelligente et drôle. Cela dit, j'aimerais tout de même avoir une explication sur ce changement. Concernant le scénario on reconnaît Ayroles immédiatement, son style incomparable, son humour raffiné, son imagination débordante, ses répliques savoureuses, son incroyable talent de conteur… Jusque dans le choix de ses dessinateurs, qui ont tous ce point commun de dessiner à merveille les visages, hyper expressifs mais sans jamais tomber dans la caricature grotesque. L'ouvrage est dense et l'on pourrait croire qu'avec une telle quantité de personnages on serait peut-être perdus, mais non c'est encore un talent d'Ayroles, il sait donner de la consistance sans nous perdre. Le seul regret… que "7 Missionnaires" ne soit qu'un one shot, on aimerait d'autres opus, une suite où l'on retrouverait tous ces personnages auxquels on s'est fortement attaché.

28/12/2008 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Ikki Mandara
Ikki Mandara

Non seulement il s'agit là d'une période historique très intéressante et dont je ne savais pas grand chose, mais en plus elle est racontée avec grand talent par Tezuka. Je suis épaté par la réussite avec laquelle Tezuka parvient à nous faire découvrir par le biais de ces mangas historiques la vie d'une époque et toute une suite d'évènements cruciaux comme une vraie histoire d'aventure, d'humour et d'amour où on ne s'ennuie pas un seul instant. Le manga s'appelle Ikki Mandara. En effet, au départ, Tezuka comptait raconter les débuts d'un auteur révolutionnaire japonais du début du 20e siècle nommé Kita Ikki, qui a joué un rôle important lors d'un coup d'état manqué de l'armée japonaise en 1936. Mais pour bien expliquer le contexte qui a forgé l'état d'esprit de ce personnage, Tezuka s'est senti obligé de raconter au préalable la révolte des Boxers en 1900 en Chine et les effets qu'elle aura eu sur les pensées politiques de l'époque en Chine et au Japon. Pour cela, il a choisi pour personnage principal une jeune paysanne chinoise, Sanniang, enrôlée involontairement dans les rangs des Boxers et qui sera confrontée à tous les évènements importants de l'époque. Elle fuira le désastre de la révolte écrasée et les armées occidentales et japonaises pourchassant les survivants, retrouvera ensuite des intellectuels révolutionnaires à Shanghai puis devant fuir la Chine pour se réfugier au Japon où elle côtoiera quelques personnages politiquement engagés dont le jeune homme qui deviendra Kita Ikki. Les évènements cruciaux et souvent violents de l'époque s'accumulent devant ses yeux et elle en subira souvent les douloureuses conséquences. Pour raconter ces moments souvent traumatisants, Tezuka use de son style narratif très particulier, n'hésitant jamais à alléger des passages très graves et violents à l'aide de beaucoup d'humour. C'est une méthode assez surprenante pour qui ne connait pas cet auteur mais j'ai trouvé le résultat particulièrement réussi car il permet à la fois de faire passer le message sans jamais sombrer dans le pathos ou l'horreur. Certains pourraient se révéler allergiques aux visages déformés et humoristiques que prennent parfois les personnages, notamment l'héroïne. Mais cela ne m'a aucunement dérangé. D'autant que l'auteur compense ces déformations par de nombreux décors très détaillés et de toute beauté. Il donne vraiment vie à la Chine et au Japon de l'époque. Malgré la taille de ce one-shot, c'est une lecture d'une telle fluidité qu'elle passe sans que jamais sa longueur ne se fasse ressentir. Les évènements sont variés et on apprend énormément de choses alors même qu'on suit un personnage attachant et des évènements souvent touchants ou amusants malgré les passages traumatisants. Un petit trésor de récit historique réussi en tout point. Les amateurs d'Histoire seront ravis. Seul regret, le manga n'ayant pas eu le succès escompté lors de sa parution en 1975, Tezuka n'a pas pu aller jusqu'à la fin qu'il comptait lui donner. La conclusion de cet album se révèle donc un peu abrupte, l'auteur étant obligé d'abandonner ses personnages alors qu'ils ont encore beaucoup de potentiel et qu'il reste beaucoup de choses à raconter.

27/12/2008 (modifier)
Par Jetjet
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Death Note
Death Note

Malin qui pourra bien deviner l'intrigue de ce Colombo nippon assaisonné de vinaigrette morbide ! Pas convaincu par les nombreux mangas disponibles sur le marché (mal imprimé, format S.A.S., papier journal et horreur ! il faut lire à l'envers !), un ami m'a placé le premier tome de cette série entre les pattes ainsi que ses 3 suites et......... impossible d'en décrocher ! Pourtant les dieux de la mort ressemblent à feu le groupe Kiss (arf !), le jeune intello se servant du Death Note est d'une prétention "tête à claques", le détective "L" est énervant au possible de par son coté "je sais tout" contrastant avec son attitude physique et pourtant ! Simple mais il fallait y penser, alors c'est mode, pas très action (donc ce n'est pas Dragon Ball ou Akira) pas très beau mais ces affrontements entre le bien et le mal par morts suspectes et surnaturelles interposées se dévorent comme un serial, il y a suffisamment de roublardise et d'inattendu dans cette lecture que l'on suspecte les auteurs avoir pris énormément de plaisir à construire un suspens grandissant sur des bases branlantes ! Seul hic : la facilité de rajouter des pages au Death Note permet d'enchainer les surprises sans fin mais est ce rationnel ? L'intrigue perd un peu de sa saveur au 4ème tome avec l'exploitation peu habile d'une "Copycat" mais Dieu, pardon, Ryuk seul sait de quoi la suite sera faite, et on en redemande !!!! A suivre donc pour amateurs d'ésotérisme et de whodunit sur papier ! EDIT : Voilà, l'oeuvre est terminée et l'enthousiasme des touts premiers tomes a fait place de façon aléatoire puis tout à fait volontaire à une forme de lassitude persistante... La faute à quoi ? à un scénario qui s'étale vers le n'importe quoi et le remplissage à qui mieux mieux afin de prolonger une histoire qui méritait honnêtement une conclusion bien plus rapide et travaillée ! Incroyable de voir comme les derniers tomes gâchent une idée fort séduisante par excès de zèle... Du coup je modifie ma note d'un point en deça (par nostalgie pour la découverte) et je n'en recommande plus l'achat ou alors uniquement pour les premiers tomes et qu'importe si vous n'en connaissez pas la fin, de toute évidence ça vous évitera une déception. Une oeuvre qui, une fois n'est pas coutume, aurait gagnée à être inachevée...

22/08/2007 (MAJ le 25/12/2008) (modifier)
Par Steph
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Colibri
Colibri

Je passe beaucoup de temps à feuilleter les BDs, sans jamais en acheter ! Colibri est jusqu'alors la seule BD que j'ai achetée, sans aucune hésitation C'est fin, léger, c'est bien dessiné, ça transporte. L'image a enfin une vraie utilité ! Si quelqu'un connait des BDs de cette trempe, je suis très fortement intéressé ! Puisqu'il faut en dire un peu plus... Cette BD est faite en aquarelle, il y a très peu de textes, juste ce qu'il faut, les dessins se suffisent à eux-mêmes la plupart du temps. Le style graphique n'est pas un "style BD", l'auteur s'éloigne des codes habituels qui auraient donné une histoire trop narrative, trop conduite. Ici tout est suggéré, ce qui permet de s'approprier l'histoire, de la relire avec à chaque fois une attention nouvelle. Et pour finir les aquarelles sont de très grande qualité.

24/12/2008 (MAJ le 25/12/2008) (modifier)
Par Reznik
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Loveless - Retour au bercail
Loveless - Retour au bercail

Je conseille cette série à tous les amateurs de westerns (spaghetti ou non). C'est vraiment du bel ouvrage. Frusin excelle dans la réutilisation de l'imagerie typique du genre et le scénario concocté par Azzarello, s'il peut paraître un peu obscur, est d'une densité remarquable, bourré de vrais salopards aux destins entremêlés (dont un "héros" faisant beaucoup penser au Finlay de Blueberry). Bravo à Frusin d'avoir su traduire graphiquement la complexité narrative du récit, en mêlant en virtuose différentes temporalités au sein d'une même case. A ne pas rater !

22/12/2008 (modifier)