Poukram, j'avoue je suis sous le charme ! De cette série, mais bien sûr aussi sous celui de l'imprévisible, de la pétulante et plantureuse Nävis !
Car Morvan et Buchet ont su nous concocter une série qui tient la route en longueur (10 ans déjà que je suis "la petiote" depuis ses débuts !) et évoluer en parallèle de la vie trépidante de Nävis. 10 ans, 11 tomes : une cadence de parution aussi soutenue que les aventures de notre héroïne... au détriment de certains tomes il est vrai. Car si le niveau d'ensemble de la série est indéniablement très bon, certains épisodes sont en dessous, quand d'autres sortent carrément du lot. Mention spéciale pour ce qui me concerne à "Engrenages", "Q.H.I." et "Infiltrations", alors que "Nature humaine" et ''Retour de flammes'' m'ont largement déçu.
La force de cette série tient bien sûr à l'aura que dégage le personnage de Nävis. Un sale caractère, une certaine naïveté, une moralité qui lui est propre, un sens profond de la justice et de l'amitié, bref, un savant mélange bien dosé qui rend l'identification au personnage aisée. Ensuite le fil conducteur de la série lié à la quête d'autres représentants de l'espèce humaine, n'est in fine qu'un prétexte aux péripéties de notre héroïne. Car chaque tome peut se lire indépendamment, et aborde un sujet de fond particulier (terrorisme, nature humaine, place de la femme dans la société, etc.) qui fait souvent écho à notre actualité.
Enfin, la vraie réussite de ce personnage tient à son humanité : une fois dans l'espèce humaine, un doute permanent, et des erreurs parfois dramatiques qui la poursuivent tout au long de sa vie. Car en 10 ans, Nävis grandit et murit (quoique...:p), et cet aspect est aussi des plus intéressants à suivre !
Côté dessin, houawou ! la classe ! Buchet a vraiment su trouver un trait, un art de la composition et du découpage qui mettent les aventures de Nävis pleinement en valeur ! De l'originalité jusque dans les détails du quotidien qui rendent l'univers de Sillage pleinement cohérent, et enfin des couleurs qui collent parfaitement : en somme rien à redire !
Au final, "Sillage" nous donne un Space-Opera qui reste incontournable pour les amateurs du genre en SF, de par sa qualité graphique et la force de son personnage principal.
Une pure merveille ! Si vous aimez le métal et que vous n'avez pas peur de l'humour bien trash, alors jetez-vous dessus.
Imaginez :
Notre héros, Negishi, est passionné de pop Suédoise, fan d'Amélie Poulain (même dans la version japonaise du manga), et globalement dingue de tout ce qui est mièvre. Et bien notre pauvre héros s'est retrouvé, par on ne sait quelles circonstances, frontman d'un groupe de Death Metal satanique et décadent au sein duquel il joue le rôle de Krauser II, démon empereur de l'enfer. Habillé et maquillé dans un style qui n'est pas sans rappeler Kiss ou Seikima II (pour les connaisseurs), notre fan de pop se retrouve à vociférer des paroles à base de meurtre et de viol.
Tout l'intérêt du manga et la plupart des situations comiques viennent de la dualité Negishi/Krauser II, l'une des personnalités prenant le dessus sur l'autre à des moments pas toujours opportuns.
Alors oui, le langage est très cru, certaines situations aussi, mais ce manga ne s'adresse pas aux âmes sensibles et c'est ça qui est bon.
Ce manga fait un carton en ce moment au japon avec une série d'OAV et un film live déjà sorti, et ce n'est pas pour rien !
Comment un coup de coeur peut-il avoir une note pareille ? Disons le tout de suite, cette série, construite sur la base de diptyques, souffre d’un énorme déséquilibre dans le scénario, très très inégal.
Les deux premiers albums nous offrent une enquête policière de haut vol. Si dans un premier temps on suit les deux enquêteurs sans excitation particulière c’est parce que les auteurs nous emmènent où bon leur semble. On mène l’enquête, on dresse le profil de l’assassin et force est de constater… que je suis un bien faible enquêteur ! Quelle claque pour mon ego ! Merci donc à Seiter de m’avoir fait revivre une sensation que je n’avais plus vécue depuis Usual Suspect. Je me suis vu « obligé » de vite relire les deux albums en question pour comprendre comment, moi le détective de salon, j’avais pu me laisser à ce point trimbaler comme une bleusaille. Pour ces raisons et cette impression très personnelle je qualifie ces deux albums de cultes. La touche indispensable de toute collection qui se respecte ! 5/5 sans hésitation.
La suite de la série n’est pas du tout, mais alors pas du tout du même niveau. La part du fantastique augmente considérablement à l’image de ce qui se passe dans la Croix de Cazenac, ce qui a déjà de quoi en déconcerter plus d’un. Là plus possible de jouer au détective puisque le surnaturel me prive du plaisir ressenti lors deux premiers opus et c’est bien dommage. A mes yeux le charme est rompu car le public visé n’est plus le même ce qui fait considérablement baisser la note (ça me gène même de mettre un petit 2/5, d'où mon coup de coeur paradoxal, mais plus la série s'allongera plus on s'approchera du fatidique et terrifiant 1/5).
La seule constante, encore que, se situe dans le dessin. Celui-ci, ainsi que la colorisation, colle parfaitement à l’ambiance voulue et à l’époque victorienne théâtre de l’aventure. Les traits longilignes étaient un pari risqué qui remporte mon adhésion.
Un sublime dessin pour une superbe histoire, que demander de plus ? Qu'on nous l'offre peut-être ? Andreae fait partie de mes dessinateurs préférés, j'étais déjà tombée sous le charme de Terre mécanique et je récidive avec La Confrérie du crabe, dont le graphisme est peut-être encore meilleur. Des couleurs directes divinement belles, des décors grandioses très réussis et des personnages aux visages différents et originaux.
En règle générale je n'aime pas les sujets qui utilisent des enfants (ou adultes) en nous servant leurs pires malheurs, mais la direction fantastique très prononcée que prend le scénario au tome 2 m'a fait accrocher à cette bd, et ce avec beaucoup de plaisir. On y trouve des vampires, des loups-garous, un clin d'œil à Frankenstein, un monde des morts qui m'a un peu rappelé Requiem, Chevalier Vampire mais en moins sanguinaire. Que du bon les amis, que du bon…
Les enfants ont tendance à avoir un langage un peu trop adulte, je me suis consolée sachant que justement les enfants malades sont plus précoces que les autres. Il y a pas mal d'humour, surtout dans le tome deux. Une scène se passe dans le noir total et s'étale sur une planche entière avec juste des dialogues et le découpage des cases, c'est vraiment cocasse on a même l'impression d'y être.
Autant le premier tome m'avait laissé assez indifférente, n'y voyant qu'une sorte de voyeurisme envers ces gamins, autant ce deuxième opus m'a tout de suite plu ; le ton est plus jovial et l'histoire nous propose d'autres personnages intéressants et ne se cantonne pas à nos petits protagonistes.
Tome 3
Le premier tome ne m’avait pas emballée, le second m’avait ravie et ce dernier m’a complètement déçue. Tout d’abord parce que je m’attendais à cette fin en espérant d’être surprise et que Gallié nous propose autre chose, un contre-pied absolu par exemple, lâchant le monde du cancer en tant que maladie pour aller vers quelque chose de vraiment surprenant. Hélas, on est bien dans le rêve d’un gamin qui est sur une table d’opération, c’est banal, excessivement banal. De plus on n’échappe pas au sempiternel phrasé : c’est en toi que tu trouveras la force de t’en sortir ! Je déteste ce genre de discours.
Par ailleurs, tous les monstres, vampires et autres loups-garous ont disparu, je me demande bien ce qu’ils sont finalement venu faire dans cette histoire, on aurait pu allègrement passer du premier au troisième tome et sauter le second, qui au vu le final a du mal à s’intégrer dans le récit. A mes yeux c’est juste du remplissage, certes du très beau remplissage, puisque le visuel est magnifique. Et encore que ce dernier tome est presque un poil en-dessous, il y a moins de détails et les couleurs parfois sont aussi un peu moins travaillées.
Allez, je m’emporte, je mets 5/5, même si cette BD ne mérite sans doute pas le qualificatif de « culte ». Mais depuis le temps que je répète dans mes avis que j’adore le travail de Nancy Pena, et que je trouve ses BDs irrésistibles, il fallait que ça sorte ! Voilà !
« Tea Party » est dans la lignée de l’excellent Le Chat du kimono (il s’agit d’ailleurs plus ou moins d’une suite, mais qui se lit comme une histoire à part). On y retrouve le même dessin en noir et blanc magnifique, et l’histoire est encore plus aboutie ! Elle est passionnante, remplie d’humour, et teintée d’un onirisme rendant l’ensemble attachant et poétique au possible. Elle est aussi plus facile à suivre que celle du chat du Kimono, dont la narration pouvait perdre les lecteurs moins attentifs.
Une superbe occasion de découvrir le travail de Nancy. Jetez-vous sur « Tea party » et profitez-en pour acheter Le Chat du kimono au passage !
Je pense qu’il y a ceux qui ont lu Arq et il y a les autres.
Une histoire tellement loufoque qu’on se demande où il peut avoir de telles idées. Impossible de prévoir le moindre rebondissement mais pourtant il y a une insolente cohésion d’ensemble. On se demande vraiment comment il a pu nous mener jusque là sans que l’on se dise qu’il se fout de nous.
Inutile de parler de l’histoire, je ne tiens pas à vous gâcher la montagne de surprises qui vous attend.
Le trait d’Andreas et sa mise en scène sont aussi inventives que son scénario. On peut trouver que le dessin n’est pas à son goût mais on ne peut pas nier que le monsieur a du talent.
Premier contact avec l’auteur et je ne peux que reconnaître ce statut et avoir très envie de lire Rork et Capricorne.
Espérons que la cohérence sera toujours au rendez-vous sur les 7 tomes à venir.
Et bien moi cette BD j’ai adoré, et pourtant je ne suis absolument pas fan de BD ni de dessins animés, mais là ce fut un véritable coup de cœur !!
Donc mille mercis à Appel Guéry pour ses dialogues insolites, Sergio Macedo pour ses dessins inspirés et ses sublimes couleurs, reflet de mondes éthérés et magiques. Et si cette BD se vend avec beaucoup d’enchères et qu'elle est rééditée c’est qu’elle est forcément cotée et appréciée.
Le grand intérêt de ce genre de site où l'on peut lire des avis de lecteurs, c'est qu'on vous montre du doigt des BD vers lesquelles on ne serait sans doute jamais allé. C'est le cas pour Holmes. N'étant pas un fan des aventures du plus grand des détectives, j'aurais même eu plutôt tendance à ne pas l'ouvrir.
Premier choc, les dessins sont magnifiques. L'ambiance de l'Angleterre du siècle dernier est superbement rendue et le choix de ces teintes est une excellente idée, on rentre encore plus facilement dans l'histoire.
Deuxième choc, le scénario ! Je n'aurais jamais cru que je pourrais me passionner pour une histoire basée sur la vie de Sherlock Holmes. C'est là la grande idée de cette série : Sherlock est mort aux chutes de Reisenbach et on suit ce cher Watson sur les traces des derniers jours de son ami. Cela l'amène à se poser des questions sur la vie du détective, sa santé mentale. Il patauge le pauvre et ne sait plus à quel saint se vouer (et nous aussi). Et si Holmes avait perdu la raison ? Et si Moriarty n'était pas la personne que l'on croit. Pour l'instant (j'ai lu les deux premiers tomes), l'intrigue est menée de main de maître. Quand le héros pense avoir une réponse, un élément vient jeter le doute dans l'esprit de Watson (et dans le nôtre bien entendu).
Si les auteurs tiennent le bon cap jusqu'au bout, cette série fera sans nul doute partie de mes préférées et elle méritera une cinquième étoile. Ma seule crainte, c'est que l'intrigue s'enlise. Pour l'instant, tout laisse à penser que Cécil et Brunschwig savent très bien où ils veulent aller. Vivement la suite.
"XIII Mystery" le spin off de XIII...
Les séries dérivées sont souvent malmenées par les bédéphiles qui les considèrent souvent, et pas toujours à juste titre, comme des opérations exclusivement commerciales dénuées de tout intérêt. C’est donc prudemment mais l’esprit ouvert que je me suis plongé dans ce tome 1...
Tout d’abord, on est tout de suite rassuré par les illustrations qui sont vraiment de bonne facture. Meyer conserve l’essence et les codes graphiques de la série tout en arrangeant le trait à sa sauce. N’étant pas un adorateur de Vance, je trouve même que le rendu de Meyer est meilleur (Meyer/Meilleur... Joli ! ^^). Son encrage est beaucoup plus propre, un trait bien noir et clair. Idem pour la couleur (Meyer et Delabie), avec des tons bien plus adaptés au dessin: fini les couleurs veillottes de Petra.
Vu que j’apprécie généralement les histoires de Dorison, j’étais peu inquiet pour le scénar. Mais, quand on s’attaque aux origines d’un personnage aussi emblématique que la Mangouste, on n’a pas le droit à l’erreur. L’auteur s’en sort très bien. Tout est raccord, cohérent et distrayant. Bon, ça ne brille pas par originalité, mais c’est sympathique et plutôt intéressant.
Un petit bémol tout de même, le préambule sonne faux. La genèse du tueur est bien traitée mais l’introduction du récit ne colle pas. La Mangouste ne devrait pas se mettre à raconter sa vie dans les circonstances où il se trouve, ça ne lui correspond pas. Une pensé genre flash back aurait été plus crédible. Ce n’est qu’un détail qui ne gâche en rien la lecture.
J’espère que les tomes à venir seront tous aussi bon.
Lu d'un bloc les 5 opus qui constituent la quête d'absurde auquel est confronté au quotidien Julius Corentin Acquefacques et soufflé par l'expérience prodigué par ces aventures hors normes...
Il est utile déjà de mettre en garde toutes les personnes s'attendant à lire une énième série classique avec ses héros, ses codes et ses bases car ce n'est pas le cas, si les tomes peuvent éventuellement se lire dans le désordre (ce que je ne recommande pas pour quelques menus détails dont MAM tient compte) ici tout est ouvert et propice à l'Imagination avec un grand I majuscule et surtout une utilisation de support (la bande dessinée en l'occurrence et ses techniques en arrière plan) mais au service d'une réelle histoire au délicieux parfum d'humour noir et de prédestination chère à Calvin.
Séduit par les petits ouvrages d'Etienne Lecroart parus à l'Association ainsi que du film Brazil de Terry Gilliam, MAM a su réunir tous les petits ingrédients de l'Oubapo au sein d'une société orwellienne où nul espoir de fuite n'est permis si ce n'est dans le rêve...
Le rêve, Julius Corentin commence chaque histoire par une chute de son lit dans son petit studio de 6 m² dont il partage l'armoire en sous location (c'est la crise du logement partout !) mais justement, rêve t-il encore ?
Chaque album parle d'une particularité dont les dernières pages révéleront à chaque fois leur logique implacable. Ici, on retire une case, là on ajoute une spirale quand il ne faut pas tout simplement retourner l'album pour en lire la suite, couleurs noir & blanc inversés tout comme le cours de l'histoire. Et ne parlons pas non plus du dernier tome et ses pages en relief !!! Seule la Qu... m'a laissé un peu de marbre et encore...
Jeux de mots et calembours fusent dans cette société grise remplie de murs normes et de ministères tout aussi aberrants les uns que les autres...
Le découpage est tout aussi admirable, je me suis pris en pleine évasion lorsque notre Julius Corentin emprunte vélos et wagonnets pour se déplacer sur des circuits absurdes où le vide côtoie le non sens tout comme les moments magiques où il s'échappe des pages que l'on retrouvera plus tard sortant véritablement du livre telle une mise en abime plongeant le lecteur dans des illusions d'optique de toute beauté...
Car de quoi parle t-on ici ? d'absurde et de liberté et en cela tout sera utilisé pour le manifester, ma préférence allant de l'origine au chef d'oeuvre de la série : Le Processus, indispensable à lire pour mesurer toute la folle créativité de son auteur...
Difficile de parler des sensations éprouvées lors de ces lectures, mieux vaut s'allonger pour lire et se laisser littéralement happer car la sensation de vertige et d'onirisme n'est pas loin...
Une expérience sans nulle autre équivalence pour un résultat bluffant et démontrant bien qu'avec de bonnes idées on peut s'aventurer très loin hors des stéréotypes actuels...
Le seul reproche serait peut être une lecture très (trop ?) rapide mais la relecture ne me semble pas vaine, tous comme les multiples interprétations qui conjurent à la série complète une aura quasi mystique...
Le travail effectué est plutôt monstrueux et MAM retombe à chaque fois sur ses pattes, chapeau bas, l'auteur !
A conseiller à toute personne rêveuse et désireuse de se laisser emporter loin du quotidien...
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Sillage
Poukram, j'avoue je suis sous le charme ! De cette série, mais bien sûr aussi sous celui de l'imprévisible, de la pétulante et plantureuse Nävis ! Car Morvan et Buchet ont su nous concocter une série qui tient la route en longueur (10 ans déjà que je suis "la petiote" depuis ses débuts !) et évoluer en parallèle de la vie trépidante de Nävis. 10 ans, 11 tomes : une cadence de parution aussi soutenue que les aventures de notre héroïne... au détriment de certains tomes il est vrai. Car si le niveau d'ensemble de la série est indéniablement très bon, certains épisodes sont en dessous, quand d'autres sortent carrément du lot. Mention spéciale pour ce qui me concerne à "Engrenages", "Q.H.I." et "Infiltrations", alors que "Nature humaine" et ''Retour de flammes'' m'ont largement déçu. La force de cette série tient bien sûr à l'aura que dégage le personnage de Nävis. Un sale caractère, une certaine naïveté, une moralité qui lui est propre, un sens profond de la justice et de l'amitié, bref, un savant mélange bien dosé qui rend l'identification au personnage aisée. Ensuite le fil conducteur de la série lié à la quête d'autres représentants de l'espèce humaine, n'est in fine qu'un prétexte aux péripéties de notre héroïne. Car chaque tome peut se lire indépendamment, et aborde un sujet de fond particulier (terrorisme, nature humaine, place de la femme dans la société, etc.) qui fait souvent écho à notre actualité. Enfin, la vraie réussite de ce personnage tient à son humanité : une fois dans l'espèce humaine, un doute permanent, et des erreurs parfois dramatiques qui la poursuivent tout au long de sa vie. Car en 10 ans, Nävis grandit et murit (quoique...:p), et cet aspect est aussi des plus intéressants à suivre ! Côté dessin, houawou ! la classe ! Buchet a vraiment su trouver un trait, un art de la composition et du découpage qui mettent les aventures de Nävis pleinement en valeur ! De l'originalité jusque dans les détails du quotidien qui rendent l'univers de Sillage pleinement cohérent, et enfin des couleurs qui collent parfaitement : en somme rien à redire ! Au final, "Sillage" nous donne un Space-Opera qui reste incontournable pour les amateurs du genre en SF, de par sa qualité graphique et la force de son personnage principal.
Detroit Metal City
Une pure merveille ! Si vous aimez le métal et que vous n'avez pas peur de l'humour bien trash, alors jetez-vous dessus. Imaginez : Notre héros, Negishi, est passionné de pop Suédoise, fan d'Amélie Poulain (même dans la version japonaise du manga), et globalement dingue de tout ce qui est mièvre. Et bien notre pauvre héros s'est retrouvé, par on ne sait quelles circonstances, frontman d'un groupe de Death Metal satanique et décadent au sein duquel il joue le rôle de Krauser II, démon empereur de l'enfer. Habillé et maquillé dans un style qui n'est pas sans rappeler Kiss ou Seikima II (pour les connaisseurs), notre fan de pop se retrouve à vociférer des paroles à base de meurtre et de viol. Tout l'intérêt du manga et la plupart des situations comiques viennent de la dualité Negishi/Krauser II, l'une des personnalités prenant le dessus sur l'autre à des moments pas toujours opportuns. Alors oui, le langage est très cru, certaines situations aussi, mais ce manga ne s'adresse pas aux âmes sensibles et c'est ça qui est bon. Ce manga fait un carton en ce moment au japon avec une série d'OAV et un film live déjà sorti, et ce n'est pas pour rien !
Fog
Comment un coup de coeur peut-il avoir une note pareille ? Disons le tout de suite, cette série, construite sur la base de diptyques, souffre d’un énorme déséquilibre dans le scénario, très très inégal. Les deux premiers albums nous offrent une enquête policière de haut vol. Si dans un premier temps on suit les deux enquêteurs sans excitation particulière c’est parce que les auteurs nous emmènent où bon leur semble. On mène l’enquête, on dresse le profil de l’assassin et force est de constater… que je suis un bien faible enquêteur ! Quelle claque pour mon ego ! Merci donc à Seiter de m’avoir fait revivre une sensation que je n’avais plus vécue depuis Usual Suspect. Je me suis vu « obligé » de vite relire les deux albums en question pour comprendre comment, moi le détective de salon, j’avais pu me laisser à ce point trimbaler comme une bleusaille. Pour ces raisons et cette impression très personnelle je qualifie ces deux albums de cultes. La touche indispensable de toute collection qui se respecte ! 5/5 sans hésitation. La suite de la série n’est pas du tout, mais alors pas du tout du même niveau. La part du fantastique augmente considérablement à l’image de ce qui se passe dans la Croix de Cazenac, ce qui a déjà de quoi en déconcerter plus d’un. Là plus possible de jouer au détective puisque le surnaturel me prive du plaisir ressenti lors deux premiers opus et c’est bien dommage. A mes yeux le charme est rompu car le public visé n’est plus le même ce qui fait considérablement baisser la note (ça me gène même de mettre un petit 2/5, d'où mon coup de coeur paradoxal, mais plus la série s'allongera plus on s'approchera du fatidique et terrifiant 1/5). La seule constante, encore que, se situe dans le dessin. Celui-ci, ainsi que la colorisation, colle parfaitement à l’ambiance voulue et à l’époque victorienne théâtre de l’aventure. Les traits longilignes étaient un pari risqué qui remporte mon adhésion.
La Confrérie du crabe
Un sublime dessin pour une superbe histoire, que demander de plus ? Qu'on nous l'offre peut-être ? Andreae fait partie de mes dessinateurs préférés, j'étais déjà tombée sous le charme de Terre mécanique et je récidive avec La Confrérie du crabe, dont le graphisme est peut-être encore meilleur. Des couleurs directes divinement belles, des décors grandioses très réussis et des personnages aux visages différents et originaux. En règle générale je n'aime pas les sujets qui utilisent des enfants (ou adultes) en nous servant leurs pires malheurs, mais la direction fantastique très prononcée que prend le scénario au tome 2 m'a fait accrocher à cette bd, et ce avec beaucoup de plaisir. On y trouve des vampires, des loups-garous, un clin d'œil à Frankenstein, un monde des morts qui m'a un peu rappelé Requiem, Chevalier Vampire mais en moins sanguinaire. Que du bon les amis, que du bon… Les enfants ont tendance à avoir un langage un peu trop adulte, je me suis consolée sachant que justement les enfants malades sont plus précoces que les autres. Il y a pas mal d'humour, surtout dans le tome deux. Une scène se passe dans le noir total et s'étale sur une planche entière avec juste des dialogues et le découpage des cases, c'est vraiment cocasse on a même l'impression d'y être. Autant le premier tome m'avait laissé assez indifférente, n'y voyant qu'une sorte de voyeurisme envers ces gamins, autant ce deuxième opus m'a tout de suite plu ; le ton est plus jovial et l'histoire nous propose d'autres personnages intéressants et ne se cantonne pas à nos petits protagonistes. Tome 3 Le premier tome ne m’avait pas emballée, le second m’avait ravie et ce dernier m’a complètement déçue. Tout d’abord parce que je m’attendais à cette fin en espérant d’être surprise et que Gallié nous propose autre chose, un contre-pied absolu par exemple, lâchant le monde du cancer en tant que maladie pour aller vers quelque chose de vraiment surprenant. Hélas, on est bien dans le rêve d’un gamin qui est sur une table d’opération, c’est banal, excessivement banal. De plus on n’échappe pas au sempiternel phrasé : c’est en toi que tu trouveras la force de t’en sortir ! Je déteste ce genre de discours. Par ailleurs, tous les monstres, vampires et autres loups-garous ont disparu, je me demande bien ce qu’ils sont finalement venu faire dans cette histoire, on aurait pu allègrement passer du premier au troisième tome et sauter le second, qui au vu le final a du mal à s’intégrer dans le récit. A mes yeux c’est juste du remplissage, certes du très beau remplissage, puisque le visuel est magnifique. Et encore que ce dernier tome est presque un poil en-dessous, il y a moins de détails et les couleurs parfois sont aussi un peu moins travaillées.
Tea Party
Allez, je m’emporte, je mets 5/5, même si cette BD ne mérite sans doute pas le qualificatif de « culte ». Mais depuis le temps que je répète dans mes avis que j’adore le travail de Nancy Pena, et que je trouve ses BDs irrésistibles, il fallait que ça sorte ! Voilà ! « Tea Party » est dans la lignée de l’excellent Le Chat du kimono (il s’agit d’ailleurs plus ou moins d’une suite, mais qui se lit comme une histoire à part). On y retrouve le même dessin en noir et blanc magnifique, et l’histoire est encore plus aboutie ! Elle est passionnante, remplie d’humour, et teintée d’un onirisme rendant l’ensemble attachant et poétique au possible. Elle est aussi plus facile à suivre que celle du chat du Kimono, dont la narration pouvait perdre les lecteurs moins attentifs. Une superbe occasion de découvrir le travail de Nancy. Jetez-vous sur « Tea party » et profitez-en pour acheter Le Chat du kimono au passage !
Arq
Je pense qu’il y a ceux qui ont lu Arq et il y a les autres. Une histoire tellement loufoque qu’on se demande où il peut avoir de telles idées. Impossible de prévoir le moindre rebondissement mais pourtant il y a une insolente cohésion d’ensemble. On se demande vraiment comment il a pu nous mener jusque là sans que l’on se dise qu’il se fout de nous. Inutile de parler de l’histoire, je ne tiens pas à vous gâcher la montagne de surprises qui vous attend. Le trait d’Andreas et sa mise en scène sont aussi inventives que son scénario. On peut trouver que le dessin n’est pas à son goût mais on ne peut pas nier que le monsieur a du talent. Premier contact avec l’auteur et je ne peux que reconnaître ce statut et avoir très envie de lire Rork et Capricorne. Espérons que la cohérence sera toujours au rendez-vous sur les 7 tomes à venir.
Voyage Intemporel
Et bien moi cette BD j’ai adoré, et pourtant je ne suis absolument pas fan de BD ni de dessins animés, mais là ce fut un véritable coup de cœur !! Donc mille mercis à Appel Guéry pour ses dialogues insolites, Sergio Macedo pour ses dessins inspirés et ses sublimes couleurs, reflet de mondes éthérés et magiques. Et si cette BD se vend avec beaucoup d’enchères et qu'elle est rééditée c’est qu’elle est forcément cotée et appréciée.
Holmes
Le grand intérêt de ce genre de site où l'on peut lire des avis de lecteurs, c'est qu'on vous montre du doigt des BD vers lesquelles on ne serait sans doute jamais allé. C'est le cas pour Holmes. N'étant pas un fan des aventures du plus grand des détectives, j'aurais même eu plutôt tendance à ne pas l'ouvrir. Premier choc, les dessins sont magnifiques. L'ambiance de l'Angleterre du siècle dernier est superbement rendue et le choix de ces teintes est une excellente idée, on rentre encore plus facilement dans l'histoire. Deuxième choc, le scénario ! Je n'aurais jamais cru que je pourrais me passionner pour une histoire basée sur la vie de Sherlock Holmes. C'est là la grande idée de cette série : Sherlock est mort aux chutes de Reisenbach et on suit ce cher Watson sur les traces des derniers jours de son ami. Cela l'amène à se poser des questions sur la vie du détective, sa santé mentale. Il patauge le pauvre et ne sait plus à quel saint se vouer (et nous aussi). Et si Holmes avait perdu la raison ? Et si Moriarty n'était pas la personne que l'on croit. Pour l'instant (j'ai lu les deux premiers tomes), l'intrigue est menée de main de maître. Quand le héros pense avoir une réponse, un élément vient jeter le doute dans l'esprit de Watson (et dans le nôtre bien entendu). Si les auteurs tiennent le bon cap jusqu'au bout, cette série fera sans nul doute partie de mes préférées et elle méritera une cinquième étoile. Ma seule crainte, c'est que l'intrigue s'enlise. Pour l'instant, tout laisse à penser que Cécil et Brunschwig savent très bien où ils veulent aller. Vivement la suite.
XIII mystery
"XIII Mystery" le spin off de XIII... Les séries dérivées sont souvent malmenées par les bédéphiles qui les considèrent souvent, et pas toujours à juste titre, comme des opérations exclusivement commerciales dénuées de tout intérêt. C’est donc prudemment mais l’esprit ouvert que je me suis plongé dans ce tome 1... Tout d’abord, on est tout de suite rassuré par les illustrations qui sont vraiment de bonne facture. Meyer conserve l’essence et les codes graphiques de la série tout en arrangeant le trait à sa sauce. N’étant pas un adorateur de Vance, je trouve même que le rendu de Meyer est meilleur (Meyer/Meilleur... Joli ! ^^). Son encrage est beaucoup plus propre, un trait bien noir et clair. Idem pour la couleur (Meyer et Delabie), avec des tons bien plus adaptés au dessin: fini les couleurs veillottes de Petra. Vu que j’apprécie généralement les histoires de Dorison, j’étais peu inquiet pour le scénar. Mais, quand on s’attaque aux origines d’un personnage aussi emblématique que la Mangouste, on n’a pas le droit à l’erreur. L’auteur s’en sort très bien. Tout est raccord, cohérent et distrayant. Bon, ça ne brille pas par originalité, mais c’est sympathique et plutôt intéressant. Un petit bémol tout de même, le préambule sonne faux. La genèse du tueur est bien traitée mais l’introduction du récit ne colle pas. La Mangouste ne devrait pas se mettre à raconter sa vie dans les circonstances où il se trouve, ça ne lui correspond pas. Une pensé genre flash back aurait été plus crédible. Ce n’est qu’un détail qui ne gâche en rien la lecture. J’espère que les tomes à venir seront tous aussi bon.
Julius Corentin Acquefacques
Lu d'un bloc les 5 opus qui constituent la quête d'absurde auquel est confronté au quotidien Julius Corentin Acquefacques et soufflé par l'expérience prodigué par ces aventures hors normes... Il est utile déjà de mettre en garde toutes les personnes s'attendant à lire une énième série classique avec ses héros, ses codes et ses bases car ce n'est pas le cas, si les tomes peuvent éventuellement se lire dans le désordre (ce que je ne recommande pas pour quelques menus détails dont MAM tient compte) ici tout est ouvert et propice à l'Imagination avec un grand I majuscule et surtout une utilisation de support (la bande dessinée en l'occurrence et ses techniques en arrière plan) mais au service d'une réelle histoire au délicieux parfum d'humour noir et de prédestination chère à Calvin. Séduit par les petits ouvrages d'Etienne Lecroart parus à l'Association ainsi que du film Brazil de Terry Gilliam, MAM a su réunir tous les petits ingrédients de l'Oubapo au sein d'une société orwellienne où nul espoir de fuite n'est permis si ce n'est dans le rêve... Le rêve, Julius Corentin commence chaque histoire par une chute de son lit dans son petit studio de 6 m² dont il partage l'armoire en sous location (c'est la crise du logement partout !) mais justement, rêve t-il encore ? Chaque album parle d'une particularité dont les dernières pages révéleront à chaque fois leur logique implacable. Ici, on retire une case, là on ajoute une spirale quand il ne faut pas tout simplement retourner l'album pour en lire la suite, couleurs noir & blanc inversés tout comme le cours de l'histoire. Et ne parlons pas non plus du dernier tome et ses pages en relief !!! Seule la Qu... m'a laissé un peu de marbre et encore... Jeux de mots et calembours fusent dans cette société grise remplie de murs normes et de ministères tout aussi aberrants les uns que les autres... Le découpage est tout aussi admirable, je me suis pris en pleine évasion lorsque notre Julius Corentin emprunte vélos et wagonnets pour se déplacer sur des circuits absurdes où le vide côtoie le non sens tout comme les moments magiques où il s'échappe des pages que l'on retrouvera plus tard sortant véritablement du livre telle une mise en abime plongeant le lecteur dans des illusions d'optique de toute beauté... Car de quoi parle t-on ici ? d'absurde et de liberté et en cela tout sera utilisé pour le manifester, ma préférence allant de l'origine au chef d'oeuvre de la série : Le Processus, indispensable à lire pour mesurer toute la folle créativité de son auteur... Difficile de parler des sensations éprouvées lors de ces lectures, mieux vaut s'allonger pour lire et se laisser littéralement happer car la sensation de vertige et d'onirisme n'est pas loin... Une expérience sans nulle autre équivalence pour un résultat bluffant et démontrant bien qu'avec de bonnes idées on peut s'aventurer très loin hors des stéréotypes actuels... Le seul reproche serait peut être une lecture très (trop ?) rapide mais la relecture ne me semble pas vaine, tous comme les multiples interprétations qui conjurent à la série complète une aura quasi mystique... Le travail effectué est plutôt monstrueux et MAM retombe à chaque fois sur ses pattes, chapeau bas, l'auteur ! A conseiller à toute personne rêveuse et désireuse de se laisser emporter loin du quotidien...