Cuba Père et fils

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

En écho à un voyage familial réalisé par les Ferrandez, une histoire de filiation cubaine...


Caraïbes La révolution Cubaine Une histoire de famille

La Havane, fin 2007. Luis, vieux révolutionnaire sur le retour, compagnon de route historique du Che, ressurgit au domicile d'Hortensa, la femme qu'il a autrefois séduite puis délaissée après lui avoir fait un fils, Reinaldo. Sans vergogne, Luis propose une réconciliation à Hortensa, avec derrière la tête une idée très intéressée : récupérer la Buick 1955 qu'il a naguère abandonnée, pour toute consolation, à Hortensa. Outrée par tant de cynisme et de désinvolture, Hortensa congédie Luis sans ménagement. Il ne reste à celui-ci, pour parvenir à ses fins, qu'à prendre la route de Santiago. C'est dans cette ville en effet que Reinaldo, devenu Ronald, gagne sa vie comme taxi à bord de la fameuse Buick 55, rescapée de toutes les vicissitudes de l'histoire. Telle est la trame de l'histoire que racontent en images dans Cuba père et fils Jacques Ferrandez et son fils Pierre. Avant d'être proposé dans le présent album, ce récit d'une trentaine de planches a fait l'objet d'une prépublication dans la revue d'actualité XXI. (texte : Casterman)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 24 Septembre 2008
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Cuba Père et fils © Casterman 2008
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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07/03/2009 | Spooky
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Par Erik
Note: 3/5
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C'est une bd assez intéressante pour comprendre Cuba, sa population, son vécu et sans doute son avenir. Jacques Ferrandez quitte l'Algérie pour nous proposer sa version de cette île qu'il a visitée par deux fois avec son fils. Il est dommage qu'il n'ait pas senti les dernières évolutions, à savoir la fin probable du blocus américain du fait du rapprochement de ces deux nations. Par ailleurs, il nous propose un intéressant documentaire en seconde partie de l'ouvrage. Il faut dire que la bd était un peu légère quant à son évolution, à savoir les retrouvailles d'un père et de son fils à travers une espèce de road-movie. Il faut sans doute le prendre comme une espèce de carnet de voyage.

10/04/2015 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Spooky

Cet album est composé de deux parties distinctes. D'abord une BD au sens strict du terme, une fiction basée sur une relation père-fils distendue réalisée par les Ferrandez père et fils après un voyage familial à Cuba en 2007. Cette BD a d'abord été publiée par une revue d'art. Jacques Ferrandez, auteur de BD chevronné, a réalisé l'ensemble des dessins, et son fils Pierre, étudiant en graphisme, s'est occupé du personnage du fils. L'ensemble est bien "fondu", il est difficile de dire où se trouvent les raccords entre les deux styles. C'est aussi l'occasion d'évoquer -brièvement- le dilemme dans lequel est plongée actuellement la société cubaine. D'un côté le père, ancien compagnon du Che, convaincu du bien-fondé de la révolution castriste qui préside aux destinées du pays depuis 50 ans ; de l'autre son fils, instruit, débrouillard, qui se rend compte de la prison sociale dans laquelle il se débat pour survivre. La face à face final entre les deux est assez bien amené, grâce à des dialogues à la fois naturels et intelligents. Quant à la fin, elle ne dénote pas dans l'optimisme légendaire des Cubains. La seconde partie est une sorte de carnet de voyage assez travaillé où les deux auteurs présentent la société cubaine sous bien des aspects : histoire, économie nationale et souterraine, tourisme, géographie, arts, vie quotidienne, avec, en filigrane, les clichés inhérents à Cuba. Le tout illustré par de nombreuses esquisses, des aquarelles, des photos... L'ensemble est très agréable à lire et à parcourir, et on apprend beaucoup de choses sur Cuba. Pour approfondir, il existe de nombreux guides de voyage et d'essais dans le commerce. Cela donne réellement envie de découvrir ce très beau pays, coloré, enchanteur, aux gens charmants, mais qui se trouve dans une situation compliquée. Pas de complaisance dans les commentaires, les Ferrandez relevant les points positifs du régime castriste, tels que l'instruction obligatoire et les soins gratuits. Un portrait sans fard, en quelque sorte. Une belle plongée dans l'une des sociétés les plus fermées au monde, et qui pourtant soigne ses touristes... Un petit 3,5/5.

07/03/2009 (modifier)