Les derniers avis (9423 avis)

Par herve
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Pinocchio (Winshluss)
Pinocchio (Winshluss)

Voilà le type d'ouvrage sur lequel je ne me serai même pas arrêté sans le coup de projecteur du festival d'Angoulême 2009. En effet, depuis quelques années, j'ai délaissé, par lassitude et souvent par déception, les bandes dessinées dites indépendantes, au profit des mainstreams. Pourtant, ce livre est en tout point remarquable : une couverture soignée, à la Chris Ware (d'ailleurs c'est ce même festival d'Angoulême qui m'a révélé Jimmy Corrigan), un papier de grande qualité et une pagination importante, 200 pages que j'ai lues d'une traite tant Winshluss a adapté d'une façon intelligente le roman de Carlo Collodi. Enfin, lu c'est vite dit car cette bande dessinée est quasi-muette, seules les pages consacrées à Jiminy le cafard (qui remplace le célèbre criquet) sont pourvues de dialogues. A la lecture, je ne me suis guère ennuyé, au contraire. C'est irrévérencieux (Ah ! Blanche Neige croquée par Winshluss vaut le détour !), parfois trash, quelquefois drôle mais surtout bien construit. Un scénario qui ne laisse aucune place à l'improvisation. Winshluss a bâti une mécanique parfaitement huilée qui, jusqu'à la dernière page, nous surprend et nous enchante. Mais plus que l'adaptation du roman éponyme de Callodi, c'est sans nul doute à celle de Walt Disney que Winshluss a songé lorsqu'il a écrit ce livre. Il s'agit, je pense, d'un ouvrage qui plaira à tout amateur de bd, tant le récit est fort et extrêmement bien pensé. Pour ceux qui étaient, comme moi, passés à côté de la première édition (d'ailleurs vite épuisée), profitez du nouveau tirage que les Requins Marteaux viennent de faire paraître. Un livre incontournable qui mérite d'être lu et surtout relu.

26/02/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Sept Missionnaires
Sept Missionnaires

Tout simplement excellent ! Alain Ayroles, dont on connaît les talents de dialoguistes et de concepteurs de scènes hilarantes, prouve une fois de plus son talent hors normes. En effet il nous propose un récit bien dans le cadre imposé de la collection "7", mais en le détournant à sa façon. Ici les sept personnages choisis sont les pires missionnaires qui puissent exister, véritables incarnations vivantes des sept péchés capitaux. Faire de moines les incarnations de ces péchés, voilà déjà la première idée de génie. La seconde idée est de prendre une direction résolument festive, enfin disons humoristique au récit, et en particulier dans les moments où les "qualités" des sept missionnaires s'expriment. Et elles s'expriment à bon escient, forcément. C'est là où le côté diabolique (je l'ai dit, je l'ai dit !) d'Alain Ayroles se dévoile : cet homme est capable d'écrire des récits au millimètre, rien n'est laissé au hasard. La dernière planche est d'ailleurs énorme. Je ne sais pas si le choix de Luigi Critone est du fait d'Ayroles ou de David Chauvel, l'initiateur de cette collection, mais c'est là encore un choix de toute première force. Je ne connaissais pas son travail, mais je suis totalement bluffé. Dès les premières pages j'ai été happé par son dessin sans défaut, idéalement mis en valeur par les couleurs de Lorenzo Pieri. Son style est très réaliste, et il arrive aussi, quand le scénario le commande, à glisser des mimiques irrésistibles sur le visage de ses personnages. Du grand art ! Machiavélique Ayroles, tu nous as fait passer le pacte avec le Malin avec ce one shot !

25/02/2009 (modifier)
Par Seb94
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Saint-Germain
Saint-Germain

Une belle découverte et une vrai réussite ce « Saint-Germain ». D’emblée, ce qui saute aux yeux, c’est la qualité du dessin et des couleurs, comment dire… tout simplement sublime. Chaque planche est un délice pour les yeux, que ce soit par le soin apporté à chacun des personnages ou aux décors plus que détaillés, le siècle des lumières est magnifiquement retranscris. Le scénario est à la hauteur du visuel, porté par des dialogues savoureux, on suit les péripéties d’un membre de la haute bourgeoisie, menant une double vie la nuit en tant que voleur masqué, dérobant des bijoux pour le compte d’un alchimiste aux projets mystérieux. Entre conquêtes féminines et combats épiques épée à la main, Saint-Germain se verra confier une mission par le roi lui-même. Au fil de l’aventure, le récit semble prendre une tournure fantastique assez étonnante mais pour le moins originale et la dernière page offre une révélation plus que surprenante. Du bel ouvrage, vivement la suite !

23/02/2009 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Tatanka
Tatanka

Mais quel scénario! Une véritable claque! Après Comptine d'Halloween et "Les Enchaînés", Callède prouve qu'il est peut-être l'un des meilleurs scénaristes de sa génération. Il est vrai que l'histoire prend son temps pour mettre en place un véritable thriller bactériologique. La Bd n'avait que très peu exploité ce genre déjà maintes fois vu au cinéma. La peur du virus est une grande crainte de l'Humanité. L'actualité récente nous rappelle que nous ne sommes pas à l'abri d'un tel fléau. Personnellement, j'ai un ami qui préfère les animaux aux êtres humains un peu comme les membres de cette organisation de défense des animaux. J'étais un peu dans la même réflexion que ce journaliste infiltré qui essaye de comprendre cette pensée un peu extrémiste. C'est ce côté là du récit qui m'a particulièrement fasciné. On découvre peu à peu les différentes personnalités de tous les protagonistes. C'est non seulement bien ficelé mais également plutôt crédible jusqu'au tome 2. Après, cela devient un peu "space" notamment les explications sur l'origine du virus. On assiste à un véritable ralentissement de l'histoire au quatrième tome mais rien de bien méchant. La conclusion du 5ème tome est tout à fait correcte voire brillante. On a droit aux dernières interprétations sur les causes de la mutation de l'organisme parasitaire. Cela se révêle riche d'enjeu pour l'humanité. On m'avait fait remarquer, à juste titre, que j'employais souvent le mot "mais" dans le début de mes phrases des avis que je postais. Or, c'est pas élégant comme tournure. Bref, cela ne se fait pas. Depuis, je me corrige régulièrement. J'ai pû alors constater que dans cette série, ce mot placé en début de phrase revient de façon totalement récurrente à en friser l'intoxication. Moi, je ne suis qu'un amateur. Un professionnel de la bd se doit de ne pas commettre ce genre d'impair. Une vraie relecture des dialogues s'imposerait. A bon entendeur, salut! Non, mais!... Finalement, j'avoue que l'auteur s'est bien joué de nous en nous faisant croire au départ qu'il s'agissait d'un simple virus mortel. Nous sommes passés d'une banale histoire médicale à un véritable thriller d'anticipation. J'avoue avoir ressenti une ambiance à la X Files. Qui plus est, le dessin réaliste avec ces couleurs impeccables ne gâche rien au plaisir de cette lecture. Les couvertures sont vraiment magnifiques. Je conseille à tous de lire cette histoire prenante. Un véritable coup de coeur! Cela faisait longtemps... Bref, laissez-vous gagner par le virus de cette série au suspense haletant! Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5

15/08/2007 (MAJ le 23/02/2009) (modifier)
Par Ems
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Dimitri Bogrov
Dimitri Bogrov

Ce one shot ne va pas être long à se faire connaitre et à faire parler de lui. Le scénario basé sur des faits historiques est d'une fluidité exemplaire. Le récit à mi chemin entre le roman et l'historique raconte l'histoire d'un jeune homme venant d'obtenir son diplôme d'avocat. Il rencontre une femme dans un train et tombe amoureux d'elle. La suite est narrée dans cette BD. L'environnement est assez original car l'histoire se passe à Kiev au début du XXème siècle. L'époque était trouble politiquement parlant. L'histoire de ce récit a eu une importance dans l'Histoire de ce pays. Le dessin m'a légèrement dérouté dans les premières pages. Mais le charme n'a pas été long à agir. Le style très personnel permet une immersion complète. Les palettes de couleur sont utilisées à bon escient. Je ne trouve aucun défaut à cette BD. Je passerai peut-être la note à 5 lors d'une seconde lecture. A acheter les yeux fermés.

23/02/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Negev
Negev

Vraie découverte que ce "Negev". Je ne connaissais pas du tout, et la surprise est vraiment plaisante. D'une part j'ai été vraiment enchanté par ma lecture : utilisant de nombreux mythes antiques et bibliques, Stefan Astier a réussi à bâtir (sur les deux premiers volets de cette trilogie) une histoire à la fois solide, drôle, pédagogique et pleine de surprises. J'ai apprécié par exemple retrouver le caractère presque enfantin, chamailleur, des dieux grecs tels qu'ils étaient décrits dans la littérature de l'époque (lire Iliade et Odyssée pour s'en convaincre). Côté dessin, c'est un style un peu chaotique, simple en apparence, mais qui permet une grande liberté, que Stefan Astier a appliquée à son récit. Un bon panachage des couleurs permet également une lecture sans problème, linéaire et apaisée. Un vrai coup de coeur.

23/02/2009 (modifier)
Par Kikid
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série O'Boys
O'Boys

Je suis étonné que cette série soit si peu avisée car il s'agit-là pour moi d'un des gros coups de cœur de ce début d'année. Ne connaissant aucun des auteurs, j'ai acheté ce premier album par pure intuition, séduit tout d’abord par l’objet en lui-même : la couverture, le nombre conséquent de pages et les dessins, puis par le synopsis qui promettait de nous conter les aventures pour le moins tumultueuses d’un jeune blanc et d’un Noir dans l’Amérique des années trente. En commençant ma lecture, j’ai été immédiatement séduit par la beauté des dessins et plus globalement des planches. Le trait est somme toute fort classique mais possède ce petit quelque chose qui fait que l’on a envie de s’attarder sur chaque case à scruter les moindres détails. La couleur rend grâce au dessin et participe de fort belle manière à nous faire voyager dans les différentes ambiances et les différents lieux visités par les protagonistes. "O’Boys", c’est la grande aventure à l’échelle de 2 personnages du bas de l’échelle! D’entrée de jeu, la première planche nous intrigue. Le jeune Huck Finn revient dans sa ville natale pour enterrer son ami noir Charley Williams. Cette unique page attise notre curiosité, mais il faudra attendre les prochains tomes pour en savoir plus, car le reste de l’album consiste en un grand flashback racontant l’histoire du jeune homme, sa rencontre avec Charley, et comment ils se sont lancés à l’aventure. Une chose est sûre, vu le nombre de péripéties dans cet unique album, la suite nous réserve une grande aventure. Mention spéciale également au découpage des planches qui démontre un grand savoir-faire. Cette histoire n’est pas à mettre entre toutes les mains, car elle ne manque pas de cruauté, morale ou physique. Mais il est difficile d’imaginer que la vie en allait autrement à une époque où la misère et le racisme étaient le lot quotidien d’une grande partie de la population. Le tout ne manque cependant pas d’humour, surtout grâce aux deux personnages principaux aux caractères pour le moins différents. Ce tome 1 est donc une réussite, maîtrisé de bout en bout. Il m’a tout simplement passionné. Mon seul espoir est que la suite soit du même tonneau et remplisse ses promesses d’aventures et de grands espaces. Je n’ai aucune idée du nombre de tomes que la série contiendra, mais 4 ou 5 serait l’idéal. En tout cas, je serai de la partie et j’espère que cette série aura le succès qu’elle mérite. Bravo aux auteurs ! Un album très intéressant et bien dosé. Un 4/5 à tendance 4,5/5 qui n’attend que la suite pour augmenter.

22/02/2009 (modifier)
Couverture de la série Carthago
Carthago

Je n'avais jamais entendu parler jusqu'à la semaine dernière de Carthago. Ma libraire a vite corrigé le tir avec la sortie récente du deuxième tome. C'est l'histoire d'une foultitude de personnes qui au fil des âges (de l'antiquité à aujourd'hui) ont croisé le chemin d'animaux préhistoriques, censés avoir disparus il y a des millions d'années. L'histoire est parsemée de nombreux flashbacks, et plus particulièrement centrée sur une océanographe qui se retrouve embarquée dans une "chasse" au megalodon (l'ancêtre du requin blanc, autrement plus gros, le prédateur le plus puissant qu'ait connu notre planète). Ajoutez à cela une compagnie ultra-puissante (qui donne son nom à la série et qui va certainement jouer un grand rôle plus tard) qui tient à cacher la possible existence de ces monstres (pour contenter les actionnaires de ses filiales d'extraction de gaz), une petite fille à la sensibilité particulière, des cétacés totalement désorienté, et vous obtenez une série vraiment palpitante, au dessin classique mais très réussi, et qui laisse le lecteur dans un brouillard total sur l'issue de cette saga. Pourvoir les autres futurs tomes puissent être de ce niveau et distiller aussi savamment découvertes et suspense. RV dans 3 ans pour le tome 3 !

22/02/2009 (modifier)
Par ailolos
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Saint Seiya - Episode G
Saint Seiya - Episode G

Je ne suis pas d’accord tu tout avec les autre commentaires. Ce manga est génial, c'est le seul des trois (épisode g /next dimension/lost canvas) à nous expliquer les débuts de nos héros préférés, et l'histoire est géniale. Je suis heureux de connaitre les débuts des chevaliers d'or, qui étaient les personnages les plus intéressants de la série originale, et les dessins sont super modernes et bien dessinés. Je le conseille à tous les grands fans de Saint Seiya et tous ceux qui adoraient les chevaliers d'or.

22/02/2009 (modifier)
Par Hook83
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Alpha
Alpha

Je suis étonné des avis que je viens de lire à propos de la série "Alpha", et je vais prendre un peu de temps pour défendre cette série. Je peux comprendre que nous ayons tous un avis différent, et je donne donc le mien. Alpha est à mon sens une série de très bonne qualité, tant au niveau du scénario (complexe souvent mais bien ancrée dans une réalité de jeux de pouvoir ...), que du dessin, qui est extrêmement bien ficelé, et très très réaliste. Ce côté ultra réaliste peut éventuellement donner une impression de statique à certains lecteurs, mais des détails techniques permettent, avec un peu de recul, de très bien suivre la narration et de donner du mouvement à l'ensemble. Ce qui est tout de même la base d'une bande dessinée, c'est de raconter une histoire !! ... et les auteurs y arrivent parfaitement à mon sens. Les histoires sont particulièrement réalistes ; le dessinateur est russe et à commencé les premiers volumes à Moscou je crois, et il a contribué à guider le scénariste des 2 premiers volumes vers la réalité plutôt que vers ce que nous, nous croyons juste... Le scénariste actuel et ayant repris la série, est à mon sens un bon conteur, qui brouille les pistes avec art pour nous perdre dans la complexité des systèmes financiers et politiques, avant de nous ramener à la simplicité de l'expression de pouvoir. Beaucoup de personnages différents peuvent par contre 'perdre' le lecteur (selon des avis d'amis à moi... pas au mien.) Les dessins ont évolué avec les albums, et la sensation un peu lourde et fouillée du dessin s'est grandement allégée avec le temps, pour arriver à une maturité flagrante avec les tomes 8 et 9. La couleur y joue également beaucoup. On peut d'ailleurs regretter que les pages visibles sur internet ne soient que très souvent celles des premiers volumes, moins nettes et moins qualitatives graphiquement, ce qui contribue je pense à une méconnaissance de la série par ceux qui ne la découvre que via les pages web (avis aux intéressés ...). Au final, ne cherchez pas dans alpha des gun-fights, des poursuites en avions ou des nanas à poils avec des gros flingues... Par contre, si vous cherchez une série réaliste, au dessin de qualité, qui s'applique à exprimer les méandres des coulisses des chambres de pouvoir, avec juste ce qu'il faut d'action pour montrer que les agents de la CIA ne sont pas que des planqués ou, à l'inverse des séries US (que j'apprécie, ce n'est pas le sujet...), des fous furieux du Glock ou du Beretta, "Alpha" est pour vous. Des bémols tout de même : il est vrai que le personnage principal n'est pas un héros très charismatique, un peu unidimensionnel, et qu'on a parfois l'impression qu'il est porté par le scénario plutôt que l'inverse ; mais ceci renforce pour moi le côté "agent d'une organisation" qui finalement doit se fondre dans un système. Les rares déviances et initiatives qu'il prend sont d'ailleurs réprimandées par ses supérieurs. Ceci contribue je pense à la réalité de terrain, et pour ma part, ne me gêne pas dans la lecture. Alpha agit donc plus comme un fil directeur que comme un héros classique, et ceci est assez original. Second bémol : le dernier tome. Figure de style assez original, mais destinée vraiment à ceux qui adhèrent à ce que je viens d'exprimer, ce n'est pas une bd classique mais une sorte d'histoire à suivre comme un agent le ferais ; avec des lectures de dossiers, de rapport et de recoupements. Original mais destiné encore une fois à un fan. Pour résumer, Alpha est à mon sens une grande série assez méconnue, voire incomprise, mais qui mérite pleinement de s'y arrêter, ne serais-ce que pour s'y faire son propre avis. Les tomes 6 à 9 (deux histoires de 2 tomes) devant en être la vitrine pour les nombreuses qualités présentes... Bonne lecture à tous.

21/02/2009 (modifier)