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Par tolllo
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Confrérie du crabe
La Confrérie du crabe

Tome 1 Mais où est-on, où nous mène ce récit ? Dans une très bonne allégorie fantastique où des enfants malades voyagent dans un autre monde.... Quel est donc cet univers avec son lot de vampires, de loups-garous et autres monstres fantasmagoriques ? Moi je ne peux m’empêcher d’y voir une représentation de l’inconscient des enfants atteints d’un cancer par exemple ou de toutes autres maladies, de celles qu'on appelle "majeures". Dans leur sommeil, leur coma, leur opération, ils se battent en eux-même contre leurs chimères qui prennent malheureusement un air de terrible réalité pour vivre, pour survivre. Avec un lien qui les unit à leur réalité, peut-être perdue à jamais représentée par ce ballon. L’imagination des enfants est débordante, c’est cela qui me fait penser qu’il s’agit dans ce récit d'un duel où ils affrontent, confrontent leurs pires craintes, jusqu'à se trouver face à la mort... ou à la vie si leur combat se révèle victorieux. Les plus faibles sont les plus jeunes, les plus résistants sont les plus grands, certains ont peut-être déjà renoncé, c’est en tout cas un chemin semé d’embûches. Un récit unique à double sens, un univers magistralement représenté graphiquement, ce dessin porte le récit, les enfants et nous-même vers l’inconnu… Un ouvrage prenant et émouvant, on a du mal à quitter cette histoire si bien construite. Mais pourquoi n’ai-je pris que le premier tome… Tome 2 Vingt-quatre heures sont passées depuis mon avis ci dessus… Intense soulagement… Le 2ème recueil est dans la même veine que le premier…aussi bon… mystérieux… énigmatique… avec une avancée dans le récit, mais pas pour nos protagonistes en herbe… tout reste à faire… impatience quand tu nous tiens ! L’entre deux mondes se confirme, je n’en dirai pas plus pour les futurs lecteurs. Il y a quelques questions supplémentaires qui viennent se greffer, comme s’il n’y en avait pas déjà assez. Le pire c'est qu’elles peuvent contredire mes premières réflexions, tant pis, je les laisse quand même en suspens… Une petite nouveauté également, l’humour, bienvenu, fait son apparition, distillé çà et là pour dédramatiser le récit et nous donner une petite bouffée d’air frais avant de replonger dans l’abîme de cette histoire. Ce qui m’étonne le plus maintenant… comment ce récit peut me paraître juste à la frontière du monde réel !? Pourtant il la dépasse bien largement, cette réalité… C’est sans doute aussi cela qui rend ce récit si magique. Par contre je préviens tout le monde : si la fin est en dessous de mes espérances, je brûlerai en offrande cette œuvre pour libérer, moi-même à jamais les âmes des enfants de ce récit. Je ne demande pas un happy end, juste une fin à la hauteur de ce chef d’œuvre, j’ai dit chef d’œuvre ? Oui oui c’est bien ce que j’ai dit. Un scénario intriguant, prenant, mystérieux et magistral. Des dessins sublimes et très bien pensés, en totale harmonie avec le récit et dotés de couleurs parfaites. Des dessins et un scénario en parfaite adéquation pour un univers unique. Pour finir les enfants sont parfaits ! (19/20)

18/03/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Un après-midi au cirque
Un après-midi au cirque

Voici donc comme je l'ai dit dans Lolla, la grande sœur de cette superbe production. Ici encore deux histoires, qui elles prennent place dans la réalité, un lien est fait entre elles et bien qu'il ne soit pas explicite, il cadre bien dans la logique des histoires. Première histoire : Iphigénie. Un homme de la campagne se croit envoûté, il va tout faire pour savoir qui lui veut du mal. On rentre de plain-pied dans le monde des superstitions, à moins que cet homme ne soit totalement fou… à vous de trancher. Deuxième histoire : Un après-midi au cirque. Un cirque ambulant très particulier se produit en ville, il propose à la gente masculine de nombreuses créatures qui sont là pour leur bon plaisir. On y fait la connaissance de divers personnages et de leurs rêves. Je ne peux pas vraiment parler de ce récit sans faire de révélations qui seraient dommageables, donc je dirais qu'un monde d'apparences parfois justes, parfois trompeuses, nous mène jusqu'à une chute excellente et surprenante. Graphiquement c'est du même niveau que Lolla, tout aussi travaillé et tout aussi beau. Encore une fois la couverture n'est pas très réussie, et nous ferait penser à une bd érotique, il n'en est rien, et tout comme dans Lolla une grande sensualité s'y est glissée.

18/03/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Lolla
Lolla

Deux histoires tout droit sorties des plus étranges rêves, mais qui gardent une trame logique et nous entraînent dans un suspense haletant que l'on savoure avec lenteur. Marcelé nous montre ici qu'il est tout aussi bon dessinateur que scénariste, bien qu'il y ait eu participation de Gérard Didier pour la première histoire. Je pense pouvoir dire sans me tromper que "Lolla" est une suite logique à son autre production Un après-midi au cirque, cette dernière prend place dans la réalité - scénarisée par Lacome - il lui fallait donc sa petite sœur, qui elle vit dans un monde de rêves. Ne vous fiez pas à la couverture, pas très réussie d'ailleurs, cette bd n'est pas érotique, même si l'on y trouve beaucoup de sensualité. Premier récit : Photo-marathon. Un jeune artiste recherche une galerie où exposer ses œuvres, il tombe sur une étrange femme qui lui donne cette chance, mais il lui faudra d'abord lui offrir une contrepartie en nature, ce qui ne semble pas lui poser problème. En partant de chez elle il se rend compte qu'il y a laissé son portefeuille, il revient sur ses pas… une expérience étrange l'y attend. Deuxième récit : Lolla. Encore une fois un jeune homme attend un rendez-vous assis dans un fauteuil, entouré des ces créatures étranges, petites femmes sans bras au corps retournés et marchant comme des bêtes… Surgit soudain un garde qui lui intime l'ordre de partir, les rendez-vous sont finis, il devra revenir le lendemain… la nuit ne sera pas sans périls… Graphiquement c'est magnifique tout simplement, on peut y ressentir une petite inspiration des univers de Jérôme Bosch dans certains détails du dessin, comme ces femmes sans bras qu'on dirait sorties des enfers. Le premier récit est dans un noir et blanc extrêmement travaillé, ça fourmille de détails, d'ombres et de dégradés. Le deuxième récit lui est colorisé, un peu moins lumineux que son autre production Un après-midi au cirque, car il se déroule la nuit et tout y est assez sombre. Une bd à regarder sans modération.

18/03/2009 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Saint Germain des Morts
Saint Germain des Morts

Voici un polar assez particulier. Je l'ai acheté à l'aveuglette sur le web et en l'ouvrant j'ai été un peu déçue par le graphisme de Denis Bodart qui m'a semblé pas assez travaillé. Mais c'est juste un trompe l'œil, car si les premières planches gardent cette désagréable impression, on prend vite la mesure du tous les détails, des excellentes proportions et des très bonnes expressions des visages. Les couleurs sont un peu trop pâles, voire délavées, mais à ça aussi on s'y fait vite. Et n'oublions par que cette petite surprise a déjà 24 ans d'âge ! Sonia Sanjeski fait appel à un détective privé, son deuxième amant vient de mourir noyé alors que son premier avait péri dans un accident de voiture, elle est convaincue que se sont des meurtres et non des morts accidentelles. Voici en gros les quatre premières planches de cette superbe intrigue où l'on rentre directement dans le vif du sujet. En même temps que Richard Dombret mènera son enquête, non seulement on en saura plus sur celui-ci, mais on fera la connaissance de quelques membres de la famille de Sonia et de ses amis. Et c'est ici que réside une partie du talent d'Alain Streng, en un seul tome on a l'impression de connaître tout ce joli monde depuis fort longtemps, comme si c'était le tome 15 d'une série. La narration est aussi excellente, avec beaucoup de répliques surprenantes de justesse et d'humour mêlé. Notre bon détective s'adresse à nous au tout début du récit, ensuite il nous fera part de toutes ses pensées. Sous couvert de légèreté cette histoire nous montre quelques méandres de l'esprit humain pas toujours très éclairés.

18/03/2009 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Inès
Inès

Loïc Dauvillier a réalisé de nombreux récits mettant en scène les problèmes de société et le quotidien de personnes, c’est donc sans surprise que j’ai découvert un nouveau roman graphique de sa part « Inès » sauf que, là, il s’attaque à un sujet extrêmement difficile : la violence conjugale. L’histoire en elle-même n’est pas très difficile à résumer. Le récit débute dans un immeuble où un jeune couple s’inquiète des cris répétés de la fille du voisin « Ouuuiin maman ! », la femme décide alors d’aller voir ce voisin qui lui répond que son enfant est capricieux et que ça passera à la longue, ce qui rassure un peu le jeune couple… mais la réalité est tout autre puisque à l’intérieur de cet appartement, l’homme et la femme sont en train de se déchirer… Ce récit se déroule uniquement en huis clos, le lecteur est invité à suivre les pensées et les moments difficiles de la femme maltraitée. C’est une histoire difficile et terriblement émouvante que nous propose Loïc Dauvillier. Quand je dis « émouvante », cela ne veut pas dire que cette bd est larmoyante mais tout simplement qu’à coup sûr elle ne vous laissera pas indifférent sur le sort de cette femme et de son enfant ! Moi-même, plusieurs heures après avoir lu cette bd, je suis encore sous le choc ! Ce qui est très fort de la part des auteurs, c’est que leur récit est doté d’une narration très efficace qui m’a scotché tout le long de sa lecture malgré le sujet difficile ! Impossible d’en décrocher ! D’autant plus que le trait de Jérôme D’Aviau m’est apparu parfaitement approprié à ce scénario, je l’ai trouvé plein de sensibilité et très expressif. Le noir et blanc suffit amplement à mettre en images cette histoire et l’auteur évite de surcharger automatiquement ses planches. Bref, j’ai vraiment aimé ce traitement graphique. C’est toujours la même chose quand je feuillette une bd de ce genre, je me demande à chaque fois si j’ai aimé cet album uniquement parce qu’il traite un sujet sensible. Dans le cas de « Inès », ce problème est rapidement réglé car non seulement cette bd m’a touché et ému, elle possède aussi une narration exemplaire et un dessin parfaitement adapté à ce scénario qui m’ont vite séduit ! Une réussite !

16/03/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Fax de Sarajevo
Fax de Sarajevo

Les derniers Poilus ont à présent disparu. Dans les autres pays d’Europe, je ne suis pas sûr qu’il reste beaucoup de vétérans de la première guerre. Ceux qui ont vécu et combattu pendant la seconde sont tous des personnes âgées à présent. Il y a encore eu un conflit d’ampleur en Europe, c’est celle qui a déchiré l’ex-Yougoslavie. Il y a un peu plus de 15 ans. Une guerre où des voisins se sont déchirés, au nom de la purification ethnique. Des gens parlant la même langue, qui tuent sans vergogne, sans distinction d’âge, de sexe, de religion. Juste parce que certains sont Serbes et d’autres pas. Une guerre terrible, où certains comportements ne sont pas sans rappeler ceux qui étaient de mise cinquante ans plus tôt. Des populations terrifiées, que la communauté internationale a laissées tomber, laissant l’ogre serbe raser des villes entières, tuer des centaines de milliers de personnes… Ce calvaire, Ervin Rustemagic, éditeur de bandes dessinées bosniaque, l’a vécu de l’intérieur. Bloqué avec sa famille à Sarajevo, il envoie des centaines de fax à ses amis auteurs du monde entier : Joe Kubert aux Etats-Unis, Hermann en Belgique, Hugo Pratt en Suisse… Tous vont se démener pour permettre aux Rustemagic de sortir de la capitale bosniaque, longtemps en vain. La peur, la claustration et les courses au milieu des balles et des obus vont durer plus d’un an. C’est à partir des fax d’Ervin et de photos prises par un jeune Bosniaque disparu que Joe Kubert va composer « Fax de Sarajevo », qui va raconter l’histoire des Rustemagic. Ancien encreur de Will Eisner (dont on sent l’influence), l’auteur va livrer là son œuvre la plus personnelle, puisqu’elle touche ses amis. Il va transcender certains des poncifs du comic pour livrer un ouvrage universel. Point ici de mâchoires exagérément carrées, d’explosions à outrance ou de dialogues empreints d’humour. C’est la réalité, c’est la vie et la mort qui flirtent dans une ville de 500 000 habitants au centre de l’Europe, c’est un conflit où la barbarie refait son apparition. Bien sûr, l’auteur va prendre quelques libertés avec les dialogues, la mise en scène, changer quelques noms, mais l’essentiel est là, dans sa réalité crue. C’est un récit qui là encore prend aux tripes. Le danger quotidien des snipers et des bombardements, l’angoisse de la coupure d’électricité, le stress quand votre enfant tombe malade et que vous n’avez aucun médicament… Et puis les montagnes russes quand on veut quitter le pays, les promesses non tenues des gouvernements étrangers qui font preuve d’une lâcheté sans nom (à ce titre, Bernard Kouchner n’est pas innocent). Et pour finir, on devient blasé ; on s’habitue au sifflement continu des bombes, les cadavres dans les rues deviennent un élément de décor, la lâcheté des puissants une déception, pas un facteur de découragement. Ervin, héros ordinaire, devient une sorte de figure emblématique, un modèle de survie qui ne veut qu’une chose : sortir sa famille de cet enfer. C’est tout ce qui lui a permis de tenir le coup pendant ces longs mois, même quand il a pu sortir, seul, de Sarajevo. Ce one shot est donc une bande dessinées découpée en différents chapitres (le début des hostilités, le transfert à l’Holiday Inn, les tentatives pour sortir de la ville… Ceux-ci sont également ponctués par les fax d’Ervin et de ses amis internationaux. En fin d’album se trouve une série de photos montrent la ville avant et pendant le conflit, commentés par Kubert lui-même. L’intérêt de l’ensemble est inestimable, puisqu’il rend compte de l’intérieur et de l’extérieur d’un conflit dont la communauté internationale s’est détournée à l’époque ; seuls les commentaires de Kubert en regard des photos à la fin m’ont semblé quelque peu superfétatoires, puisqu’ils répétaient à la fois la bande dessinée et les fax d’Ervin, sans quasiment rien apporter de plus. « Culte » n’est pas le terme que j’utiliserais pour qualifier succinctement cet album. Je parlerais plutôt de « patrimoine », « d’utilité publique », ou de « devoir de mémoire ». indispensable pour comprendre ce qu’est devenue l’Europe et l’inertie de la communauté internationale.

16/03/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Murel
Murel

Depuis sa sortie cette couverture verte, avec ces personnages étranges courant, m’a interpellé. Au feuilletage la BD a un aspect assez beau. A la lecture elle est encore meilleure. C’est une histoire d’infiltration d’une civilisation extra-terrestre par une autre. Il n’y a aucune explication au début, on rentre directement dans le vif du sujet. Le lecteur comprend au fur et à mesure ce qu’il se passe, les enjeux des actions, les actions des personnages. Pour l’heure le récit n’a pas encore pris son ampleur, donc on reste un peu sur sa faim à l’issue de ce premier tome. C’est un peu la raison de ma note médiane, j’attends de voir ce qu’il va se passer par la suite pour donner une note définitive. Je ne connais pas les autres travaux du dessinateur Benoît Lacou, mais je suis très agréablement surpris. Les personnages des Murels sont très beaux, il y a une sorte de grâce qui se dégage d’eux. Par contre il est assez difficile de les différencier, ça heurte un peu la lecture. Il est un peu moins à l’aise avec les humains, mais ce n’est pas vraiment grave. L’ensemble est mis en couleurs par le dessinateur avec beaucoup de goût, des teintes vertes et bleutées de toute beauté. Vraiment, c’est un régal pour les yeux. Espérons que la suite viendra rapidement.

16/03/2009 (modifier)
Couverture de la série Bécassine
Bécassine

Non, non. Ce n'est pas une blague... Je m'appelle réellement Annaïk ! Bien évidement, Bécassine a bercé mon enfance. Mon grand'père et mon arrière-grand'mère (tous deux bons bretons) me racontaient ses aventures. Alors Bécassine c'est mon côté nostalgique. J'ai toujours aimé son côté coeur sur la main et sa grande naïveté qui, loin de lui donner un air stupide la font plutôt voir la réalité de la vie d'un regard frais lorsqu'elle se met au service des "aristos" qui ne sont pas si hautains et "intouchables" que cela. Et puis, la vie passe, les ans et le siècle se déroule avec ses guerres et là il ne faut pas oublier que Bécassine, en bonne citoyenne, va servir la France, mener le combat avec les Alliés et Bécassine, naïve petite Bretonne, va devenir porte-flambeau des valeurs françaises. Quelle promotion... Alors la petite Bécassine a une longue histoire derrière elle. Elle en a fait et vu beaucoup. Il est vrai que la lecture est plutôt ardue. Le texte, écrit sous des dessins vieillots, est assez petit (et encore plus lorsqu'on est myope comme une taupe comme c'est mon cas !) mais c'est un aperçu de notre France paysanne du début du siècle et en tant qu'historienne je ne peux qu'aimer. Et mon coeur chauvin chante "ma bro" en voyant Bécassine porter haut les couleurs de la France et de la Bretagne. Désolée pour les Bretons qui ont honte de Bécassine. Oui, j'ai tous les albums. Obligée... Je les ai lus et relus. Mes enfants aussi, surtout mes filles quant même, car Bécassine appartient plus à la littérature féminine, et je rêve d'avoir un jour peut-être le premier album, celui où la naissance d'Annaïk Labornez est racontée en édition originale !...On peut toujours rêver. PS: j'apprécie l'annotation quant à l'orthographe et la syntaxe. Merci à Bdthèque

15/03/2009 (modifier)
Par Piotrek
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Pandora Box
Pandora Box

Peut-être pas culte mais une série extrêmement bien conçue, sur une idée originale qui en fait une série hors du commun et qui, dans son thème comme dans sa conception vaut vraiment le détour. Que vous cherchiez du loisir ou de l'intellectuel, des sources de réflexion ou encore de l'espoir, vous aurez tout cela dans cette série

15/03/2009 (modifier)
Par Tomeke
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Alpha... directions / Beta... civilisations/Gamma... visions
Alpha... directions / Beta... civilisations/Gamma... visions

Par où commencer? C'est la question que je me pose pendant que j’écris cet avis, et ce doit être la question que s’est posé cet auteur au commencement de cette trilogie… Est-ce de la prétention ou du génie ? Résumer quatorze milliards d’années en 340 planches, je pense que l’on peut appeler cela un challenge, non ? Je m’adresserais donc à toi, lecteur de BD hétéroclite, amateur de science et curieux de nos origines : tu veux découvrir de quels phénomènes tu proviens ? Tu souhaites savoir comment de rien est né le Tout ? Tu veux voir ce qu’il y avait au début? Oui me diras-tu ; mais cela semble facile de le savoir, tu sais trouver un cours de bio sur le net… Je ne te parle pas de cela, je te parle d’autre chose : d’un tour de magie dont toi, humble lecteur, sort différent, content, heureux et fier de pouvoir dire : « nom de Zeus, ce n’est quand même pas compliqué mais franchement, qu’est-ce que la nature est bien faite ! ». Eh oui, chaque passage, chaque étape de la Vie, est intelligemment mis en page avec diverses représentations iconographiques de nos origines, issues des différentes civilisations connues. Toutes ces représentations semblent être abordées, tant le panel est large. Mieux encore, les passages plus scientifiquement ardus sont comparés à certains phénomènes couramment connus et compris. Et par rapport à ce qui a été cru et à ce qui a été représenté par les civilisations anciennes, l’auteur nous livre les dernières conclusions scientifiques. Compte-tenu de la BD que j’avise, ma réflexion sur l’auteur va paraître légère, vous êtes prévenus : « balèze le mec ! ». L'aspect graphique est à la hauteur de l’ambition du projet. Manifestement, l’auteur n’improvise pas les dessins de ce qu’il souhaite décrire ; on ne peut dessiner une cellule eucaryote ou les espèces primitives du règne animal sans savoir de quoi l’on parle. L’auteur fait très fort… Alors justement, le bémol semble résider dans certaines explications complexes pour qui n’a aucune affinité dans le domaine scientifique. Le public est peut-être ciblé, moi qui ai suivi une formation scientifique, je me pose la question ? Les autres avis me donneront, je l’espère, sans doute tort. Quoi qu’il en soit, cet album présenté en one-shot fait d’ores et déjà partie de mes incontournables. Audacieux, intelligent et pédagogique, voilà trois termes qui pourraient certainement le résumer. Il me reste une envie, découvrir les deux albums suivants qui viendront clôturer cette trilogie : Beta… civilisations qui nous parlera de la naissance de l’humanité et Gamma… visions, qui s’intéressera aux visualisations du futur. Quel programme !

14/03/2009 (modifier)