Les derniers avis (9423 avis)

Par Lola
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Réveil du Zelphire
Le Réveil du Zelphire

Une histoire passionnante qui se lit très bien. Karim Friha a réussi de mélanger et d'entremêler les histoires des personnages avec sensibilité et justesse. Ses planches savoureuses sont touchantes et très drôles par endroits, par exemple quand Sylvan attend son amoureuse en terrasse d'un café ou quand la femme, guérie de sa malvoyance, s'enfuit en voyant son mari :), et très cruelles à d'autres moments. J'ai beaucoup aimé l'univers de la BD, l'idée que les enfants maltraités développent des pouvoirs pour se protéger, l'idée que leur corps réagit à des émotions et des sentiments d'une façon si explicite. Seule déception, j’ai eu à la fin du tome un sentiment amer de devoir attendre le tome deux pour connaitre la suite… comme après un filme qu’on a adoré de A à Z, sauf le petit mot "à suivre" à la fin. L'auteur en a laissé des énigmes à résoudre. Trop envie de savoir ce que va devenir l'histoire d'amour de Sylvan ! :) En tout cas, encore une fois, moi j’ai trouvée cette BD géniale ! Une histoire passionnante, de l’action, de l'histoire, les personnages attachants et trop mignons (je pense aux enfants, ils sont juste trop craquants! à quand les figurines des petits ? :). Et aussi des belles couleurs, par moment peut-être un peu sombres par contre…

20/02/2009 (MAJ le 21/02/2009) (modifier)
Par iannick
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Aventures de Tintin
Les Aventures de Tintin

Pour ma 500ème chronique de ce site de bédéphiles tarés, je fais un grand (et long) hommage à « Tintin » (comme par hasard, cette bd vient de fêter ses 80 ans !). Ça peut paraître inutile car plus d’une centaine d'avis ont déjà été postés sur cette série mais voilà, « Tintin » est la première bd que j’ai lue (je devais avoir sept ans), surtout c’est celle qui m’a fait aimer la bande dessinée. Encore de nos jours, je la relis encore et encore avec le même plaisir que quand j’étais gosse ! Qui est Tintin et quels sont les faits marquants de la série ? « Tintin », c’était tout d’abord un reporter toujours accompagné par Milou, son fidèle fox-terrier, qui avait pour mission de voyager à travers de nombreux pays pour mener des enquêtes à l’image de son périple au pays des Soviets. C’est à partir du troisième tome « Tintin en Amérique » que notre jeune homme va commencer à lutter contre des bandits et le trafic de drogue. Mais le premier gros tournant de la série viendra du « Crabe aux pinces d’or » où Tintin fera la connaissance du Capitaine Haddock qui l’accompagnera ensuite dans toutes ses aventures. Puis, à partir de « L’étoile mystérieuse », Hergé (de son vrai nom : Georges Rémi) va incorporer dans ses récits une part d’espionnage et de science-fiction qui atteindra son apothéose dans « On a marché sur la lune ». L’autre gros tournant de la série apparaîtra au 19ème tome « Coke en stock » où notre reporter va se montrer très attaché à la cause humaine. C’est aussi à partir de cet album que se trouvent –à mon avis- les meilleures histoires de Tintin. En effet, j’ai particulièrement adoré « Tintin au Tibet », « Les Bijoux de la Castafiore » et « Tintin et les Picaros ». « Tintin » : témoin de l’évolution de la société au XXème siècle En-dehors de la diversité des aventures de Tintin, c’est un pan de l’histoire du XXème siècle (de 1930 à 1976) que les lecteurs découvriront au fil des tomes. Ainsi, en-dehors de la deuxième guerre mondiale, le bédéphile notera l’évolution de la technologie (moyens de communication, transports, etc.) et des mentalités aussi bien politiques (colonialisme des premiers tomes, parfum de guerre froide dans « L’affaire tournesol », contrôle des régions productrices du pétrole dans « L’or noir », les renversements de pouvoir en Amérique du Sud, etc.) mais aussi humaines (par exemple : la question de l’abolition de l’esclavage dans « Coke en stock »)... Ce qui est intéressant à travers cette série, c’est que Tintin va énormément évoluer au fil des tomes. Ainsi, d’un personnage prétentieux et arrogant, Hergé va le rendre de plus en plus « humain » allant jusqu’à ce que Tintin risque sa vie pour sauver Tchang au nom de l’amitié dans « Tintin au Tibet » et jusqu’à mener sa propre enquête pour désinculper les gens du voyage dans « Les Bijoux de la Castafiore ». Des personnages par centaines jouant un rôle essentiel dans la série Ce qui est captivant aussi à travers cette série, c’est la prolifération de personnages secondaires très importants : ceux qui prendront une place de plus en plus importante au fil des tomes et ceux qui joueront un rôle primordial dans au moins un album complet : Les Dupondt, le professeur Tournesol, le général Alcazar, Abdallah, Rastapopoulos, Tchang, les frères Loiseau, Allan, Bianca Castafiore, Séraphin Lampion, Nestor, Irma, Laszlo Carreidas, Szut, le général Tapioca et j’en passe ! Et le Capitaine Haddock ? Peut-on le considérer comme un personnage secondaire ? Je ne pense pas ! Dès son apparition dans « Le crabe aux pinces d’or », ce « vieux loup de mer », comme il se désigne lui-même, accompagnera toujours Tintin dans ses aventures sauf peut-être dans « L’or noir » où Hergé avait interrompu sa réalisation avant la deuxième guerre mondiale soit bien avant « Le crabe aux pinces d’or » ! C’est la venue du Capitaine Haddock qui apportera beaucoup d’humour à la série à travers ses situations surréalistes et ses commentaires lorsqu’il se met en colère. Ainsi, le lecteur se souviendra à jamais de ses fameux « Mille millions de mille sabords ! », « Tonnerre de Brest ! » et son irrésistible « Espèce de zouave ! » adressé au professeur Tournesol. Le bédéphile se souviendra aussi de sa chasse aux moustiques sur le lac Léman dans « L’affaire Tournesol » et ses malheurs dans « Les Bijoux de la Castafiore »... Personnellement, j’aime énormément cet humour qui ne tombe jamais dans la vulgarité et qui reste toujours bon enfant. « Tintin » : L’aventure avec un grand « A » Tout au long de la série, Tintin voyagera sans cesse aux quatre coins de la planète et même plus puisqu’il ira sur la Lune ! Sauf dans « Les Bijoux de la Castafiore » dont l’histoire se déroule en huis-clos. Ainsi, à mon avis, on doit certainement à Hergé une des plus belles aventures spatiales de la bd avec « Objectif Lune » et « On a marché sur la Lune ». Ces albums ont été réalisés quinze ans avant la mission Appolo, Hergé avait réuni le maximum d’informations sur la fusée V2 et sur le centre de séparation de l'uranium d'Oak Ridges (Etats-Unis) qui a servi de décor à l’usine où Tintin se rendra dans « Objectif Lune ». On doit aussi à Hergé un des sous-marins les plus « attirants » de la bd, c’est un appareil que l’on retrouve dans « Le Trésor de Rackham le rouge » et qui ressemble à un requin. Cet esprit d’aventure sera parfois complété par la science-fiction comme dans les albums « L’île mystérieuse », « Vol 714 pour Sydney », et parfois par de l’ésotérisme comme le tome « Les Sept boules de cristal ». Mais, incontestablement, Hergé donnera les lettres de noblesse à l’aventure en réalisant cette série ! Un style graphique qui marquera son époque et surtout, un excellent don de narrateur ! Un « coup de crayon » très agréable à contempler, une absence de détails inutiles, un dessin très lisible, une mise en couleurs simple et efficace : voilà ce que je retiens du graphisme d’Hergé ! Cependant, je lui dédie une mention spéciale pour « Tintin au Tibet » car l’auteur a réussi à rendre vivant son récit malgré la situation de cette histoire dans de la neige ! Pour « L’affaire Tournesol », Hergé est allé lui-même en Suisse afin de réaliser des repérages sur une route menant à Nyon qu’emprunteront Tintin et le capitaine Haddock ! Pareil pour « Coke en stock » où l’auteur et son associé Bob De Moor ont voyagé sur un cargo en mer du Nord pour y effectuer des croquis préparatoires. D’un style de dessin dit « Ligne claire », les derniers tomes de Tintin présenteront un « coup de patte » plus « fouillé ». Je ne souviens pas d’avoir eu des difficultés pour lire les « Tintin », tous les tomes de cette série me sont apparus très faciles et très agréables à feuilleter. A mon avis, ceci est dû au fait que l’auteur a eu la bonne idée de ne jamais « lâcher » le personnage principal. Ainsi, le lecteur aura toujours l’impression d’accompagner réellement Tintin dans ses aventures. Il faut dire aussi que le format de 62 pages a permis à l’auteur de développer et de faire « respirer » ses récits même si Hergé a sacrifié quelques planches dans certains albums comme dans « Tintin et les Picaros ». A propos des critiques négatives sur « Tintin »… Je ne peux m’empêcher de répondre aux détracteurs de « Tintin », leurs principaux reproches sont les suivants : 1 - le racisme et l’arrogance du héros dans les premiers albums de la série, 2 - l’absence de personnages féminins importants (en-dehors de la Castafiore) et l’indifférence de Tintin à l'égard des femmes, 3 - l’obstination de la société « Moulinsart SA » qui gère les droits d’Hergé à ne pas publier un « Tintin » réalisé par d’autre(s) auteur(s) et à imposer des conditions de vente trop draconiennes aux commerçants. Sur le premier point, à propos des premiers albums de « Tintin », je pense que le lecteur devra se mettre à place d’Hergé. Lorsque l’auteur écrit les première et deuxième aventures de Tintin, nous sommes en pleine période de colonialisme et de l’apparition du communisme. Comme la plupart de ses compatriotes, Hergé sera influencé par la propagande de l’époque (Le Congo était une colonie de la Belgique et la « chasse aux communistes » avait commencé dans certains pays), sa naïveté sera retranscrite sur les premiers albums. Quant au racisme sur les noirs dont Hergé fait étalage dans « Tintin au Congo », je pense que c’était une erreur de sa part et que cela ne doit pas faire l’objet d’un débat car, par la suite, Tintin va se montrer très humain et comptera de nombreux amis à travers le monde (Tchang, Abdallah et j’en passe !). Dans ce cas, on ne pourra pas reprocher à Hergé de ne pas voir évolué dans ses sentiments et dans sa vision du monde ! C’est –à mon avis- tout à son honneur ! Bref, si vous voulez lire « Tintin », je vous conseille de commencer par les excellents cycles « Le trésor de Rackham le rouge » et « On a marché sur Lune », puis de feuilleter bien plus tard « Tintin au pays des soviets », « Tintin au Congo » et « Tintin en Amérique » : vous aurez alors plus de recul pour juger ces tomes ! Sur le second point, à ceux qui montrent du doigt le célibat de Tintin, je leur demande : « Qu’aurait apporté de plus une femme dans une aventure de Tintin ? ». Objectivement, pouvez-vous me citer un tome de cette série où la présence féminine (en-dehors des « Bijoux de la Castafiore ») aurait été indispensable ? Pour ma part, je pense que non. Hergé n’avait que pour motivation de créer des récits d’aventure, pas des romances ! Après, il faudrait peut-être arrêter les délires sur la prétendue homosexualité de Tintin comme l’a fait très récemment un journaliste anglais ! Il y a d'autres choses plus passionnantes à faire que de lancer un débat sur ça ! Sur le dernier point, je n’ai pas d’opinion particulière sur la société « Moulinsart SA ». Avant sa mort, Hergé a souhaité que son œuvre ne soit reprise par un autre auteur, je pense qu’il faut respecter son choix, point barre... Mes petits commentaires sur chaque album : « Tintin au pays des soviets » C’est le dernier album que j’ai lu de « Tintin », c’est un tome intéressant pour la représentation que faisait Hergé sur la Russie à cette époque. Sans plus... Note : 2/5 ”Tintin au Congo” Je n’ai jamais aimé cet album, Tintin y apparaît arrogant et cette bd est truffée de clichés sur l’Afrique noire. Mais c’est un tome intéressant sur la mentalité de cette époque notamment sur le colonialisme. Note : 2/5 « Tintin en Amérique » C’est, à mon avis, un album dispensable qui contient beaucoup de clichés sur l’Amérique à cette époque. Tintin y apparaît également arrogant. Note : 2/5 « Les cigares du pharaon » C’est le premier tome de la série qui m’est apparu comme agréable à lire, les péripéties de Tintin pour lutter contre des trafiquants de drogue sont assez divertissantes. Surtout, « Les cigares du pharaon » présente des personnages qui reviendront sur d’autres tomes. Note : 3/5 « Le lotus bleu » « Le lotus bleu » est un tome très intéressant car Tintin évolue en Chine alors que ce pays est occupé par le Japon. Outre son intérêt historique, notre héros rencontrera Tchang, un personnage qui a réellement existé et qui est l’ami d’Hergé. C’est, à mon avis, l’album qui a posé les bases de la série : aventure, amitié et humanité. Note : 4/5 « L’oreille cassée » Première aventure de Tintin en Amérique du Sud où il évolue au milieu des Jivaros, c’est –à mon avis- un album agréable à lire. Note : 3/5 « L’ile noire » Les Dupondt prendront une place importante dans cet album dans le rôle de comiques. « L’ile noire » met en scène les frères Loiseau qui reviendront dans d’autres tomes. J’ai trouvé cette bd très plaisant à lire. Note : 3,5/5 ”Le Sceptre d’Ottokar” C’est le premier album où Tintin évolue dans un pays imaginaire (même si le lecteur y notera de nombreuses similitudes avec les pays de l’Est). Bd agréable à lire mais sans plus... Note : 3/5 « Le Crabe aux pinces d’or » « Le Crabe aux pinces d’or » est un tome important de la série, il marque l’apparition du capitaine Haddock. Ensemble, ils vont lutter contre des trafiquants de drogue (encore !). Note : 3,5/5 « L’Etoile mystérieuse » C’est le premier album de la série où la science-fiction fait son apparition, le scénario est original. Note : 3/5 « Le Secret de la licorne » et « Le Trésor de Rackham le rouge » Un classique de Tintin, ces deux albums sont très plaisants à feuilleter. Tous les amis de Tintin y sont présents, le professeur Tournesol y fait son apparition et surtout l’humour y est omniprésent grâce aux pitreries du capitaine Haddock et des Dupondt. Note : 5/5 « Les Sept boules de cristal » et « Le Temple du soleil » Cette fois-ci, Hergé introduit (un peu) l’ésotérisme dans les aventures de Tintin. Aventures, voyages, retournements de situation inattendus, amitiés, humour... c’est une bd très plaisante à lire... un classique ! Note : 4,5/5 Tintin au pays de l’or noir » C’est –à mon avis- un des albums les plus humoristiques de Tintin : les personnages secondaires comme les Dupondt, Abdallah, le professeur Tournesol, Séraphin Lampion rivalisent de situations rocambolesques pour notre plus grand plaisir de lecture ! Note : 4/5 « Objectif Lune » et « On a marché sur la Lune » Faut-il encore parler de ces deux tomes ? La fusée m’a fait rêver pendant des années et continue encore à me faire rêver ! Un grand classique de la bd franco-belge ! Note : 5/5 « L’affaire Tournesol » C’est –à mon avis- un album remarquable sur la façon dont Hergé a mis en place cette histoire en allant effectuer beaucoup de recherches sur place pour la réaliser. Les suisses auront eu certainement beaucoup de plaisir à reconnaître des lieux. Ce tome est –à mon avis- le récit le plus centré sur l’espionnage de la série. Un vrai régal ! Note : 4,5/5 « Coke en stock » Un grand plaidoyer contre l’esclavagisme ! Cet album met en scène un fléau qui existait (et qui semble perdurer de nos jours !) au Moyen-Orient à cette époque. C’est un album que j’aime énormément. Comme d'habitude, le Capitaine Haddock en fait des tonnes ! Note : 5/5 « Tintin au Tibet » L’amitié avec un grand “A” ! C’est mon album préféré de « Tintin », c’est certainement -à mon avis- la bd la plus riche en émotions de la série. Super dessins, humour, aventure... la totale ! Note : 5/5 « Les Bijoux de la Castafiore » C’est certainement l’album le plus insolite de la série puisque l’histoire est un huis-clos en se passant à Moulinsart. C’est aussi un des albums les plus hilarants de « Tintin ». A noter que cet album réunit énormément de personnages de la série. Note finale : 5/5 « Vol 714 pour Sydney » La science-fiction prend une part très importante dans ce tome où le lecteur retrouvera un des plus féroces adversaires de Tintin. Cet album est très riche en retournements de situation et l'humour est omniprésent. Très divertissant ! Note : 4/5 « Tintin et les Picaros » « Tintin et les Picaros » est le dernier album "complet" de la série et est l’un de mes albums préférés de la série, j’y ai adoré le scénario qui fait preuve d'une logique implacable et le fait qu’Hergé « casse » ses personnages surtout le capitaine Haddock. Dommage qu'Hervé soit mort alors qu'il réalisait "Alph'Art" car j'aurais bien voulu savoir comment il allait faire évoluer ses personnages principaux... Note : 5/5 "Tintin et le lac aux requins" Cet album ne fait pas vraiment parti de l'oeuvre d'Hergé, il est en fait tirer d'un dessin animé inédit. Ainsi, le dessin est assez différent de la série : la mise en couleurs utilise des tons pastels tout en dégradés et non plus uniquement en aplats. Quant au scénario, il est plaisant à lire mais sans plus (un peu trop simpliste à mon goût), le découpage est correct surtout quand on sait qu'il provient d'un film d'animation : ce n'était pas gagné d'avance ! Note : 3/5 En conclusion, aux bédéphiles qui n’ont jamais lu cette série (qui ???!!!!), j’espère vous avoir convaincus à la découvrir. A ceux qui ont détesté « Tintin au pays des soviets », « Tintin au Congo » et « Tintin en Amérique », j’espère vous avoir convaincu de relire les premiers tomes de « Tintin » avec plus de recul et de découvrir les albums postérieurs au « Sceptre d'Ottokar » qui me sont apparus comme les plus intéressants. A ceux qui ont aimé « Tintin »... Eh bein… rerererelisez cette série !!!!!

10/01/2009 (MAJ le 19/02/2009) (modifier)
Couverture de la série Universal War One
Universal War One

Je n'avais jamais lu Universal War 1 et, suite à la superbe intégrale en un seul tome qui m'a été offerte à Noël 2008, j'ai enfin pu apprécier à sa juste valeur cette saga. Moi qui n'aime généralement pas (c'est peu de le dire) tout ce qui touche de près ou de loin à la SF, j'avoue avoir pris un énorme plaisir à suivre cette aventure. De bout en bout on est plongé dans une histoire basée sur le voyage dans le temps. Les explications et justifications de l'auteur sur ce phénomène sont incroyables et plutôt convaincantes, les personnages sont tous très bien travaillés, et il est agréable de constater que les six tomes de la saga ont l'air d'avoir tous été remarquablement pensés dès le tout début (alors que la saga a duré plus de 8 ans), ce qui est suffisamment rare je trouve pour être noté. Un dessin attrayant, une histoire passionnante, et au final une BD si remarquable que je me demande comment j'ai pu la louper depuis le temps.

19/02/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Zeste
Zeste

Ouvrage à toucher avec des pincettes. Dans une histoire à forte connotation autobiographique, Céline Wagner nous livre un album très fort, mais en même temps très difficile d'accès. En effet elle raconte son histoire d'amour avec un jeune homme à la dérive, une histoire racontée de façon non pas littérale, non pas réaliste, mais de façon extrêmement subjective, presque onirique, avec des illustrations souvent en décalage avec le texte. Artiste plasticienne de métier, l'auteure s'est "amusée" à placer de nombreuses références à des peintres connus (Dürer, Michel-Ange, Bosch...) dans ses planches, élevant ainsi le récit dans des sphères plus ambitieuses, très éloignées du terre à terre des toxicos qui sont mis en scène. Personnellement j'ai eu du mal avec cet album. Non pas que je l'aie trouvé mauvais, loin de là, la sincérité et l'authenticité des propos de l'auteur auraient même tendance à me toucher. Mais c'est avec ce type de récit que je me sens mal à l'aise. C'est glauque, sombre à souhait, et cela n'est pas fait pour arranger le moral. Cependant derrière l'amoureuse désespérée, derrière la conteuse inspirée, on sent une artiste bourrée de talent, capable de faire passer de nombreuses émotions dans ses peintures, de placer des ambiances uniques, mais aussi d'élever un récit. Une vraie découverte.

19/02/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Cercle vicieux
Cercle vicieux

Fervent admirateur de MAM, quelle joie de trouver un ouvrage dans lequel l'auteur joue avec le support. J'adore ces BD conceptuelles. L'histoire n'est pas dénuée d'humour, cette découverte complète fut un bon moment de lecture. Pendant un peu plus de la moitié de cette lecture, je ne comprenais pas trop le sens de la BD, puis d'un seul coup la magie s'est mise en route. Il est inutile de raconter le contenu de ce petit one shot, cela gâcherait le plaisir des personnes ne l'ayant pas encore lu. J'ai hâte d'être à demain soir pour lire les 2 autres tomes achetés aujourd'hui. Je n'ai aucun doute sur le résultat car c'est un style de BD que j'affectionne.

17/02/2009 (modifier)
Par zbah
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Storm
Storm

3/5 et coup de cœur en même temps, car Storm correspond bien à cette SF truculente, ludique, et imaginative propre aux années 80, avec personnages bodybuildés, et héroïnes à moitié nues. Evidement, ça a pris un coup de vieux, évidement le style narratif peut faire sourire, mais l'ensemble se lit tout de même avec intérêt, les histoires étant suffisamment riches en dépaysement, et situations originales pour nous maintenir éveillé. Le dessin de Lawrence, ou plutôt sa peinture, sont souvent d'un mauvais goût atroce, renforcé en plus par ce style, brillant par contre, très réaliste et léché, l'ensemble est souvent impressionnant, dans tous les sens du terme(de l'écœurement à la fascination), et certains décors causent le vertige, et le fan de SF Kitsch, dont je suis, en sortira repus. J'ai, hélas découvert cette série à rebours, commençant par les éditions TOTH, et je suis maintenant assez "pris" pour m'en aller en quête du bouquiniste du coin dénicher les premiers opus. Donc BD que je conseille à une petite frange de la population férue de ces récits de SF décomplexés, qui vous font retourner en adolescence en quelques planches. Pour les autres, je pense que la mayonnaise ne prendra pas.

17/02/2009 (modifier)
Par karibou79
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Ping Pong
Ping Pong

Matsumoto a la classe: il a un style graphique et un sens du rythme bien à lui et il tente de créer une 3ème voie entre la BD et le manga. Une passionnante réflexion sur le sens de la combativité et de la victoire selon 5 points de vue et autant de personnages "centraux". Et pour ne rien gâcher, les matchs ont une dynamique phénoménale.

17/02/2009 (MAJ le 17/02/2009) (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Gaza - Décembre 2008 - janvier 2009
Gaza - Décembre 2008 - janvier 2009

Et « plouf », un pavé dans la marre… au sens propre (320 pages petit format), mais surtout au sens figuré, tant le contenu de « Gaza » risque de faire grincer quelques dents. Ce recueil se pose à l’opposé des discours neutres voire pro-israéliens que certains medias nous resservent à longueur de journée. Le ton est très engagé, très partial, et représente clairement l’autre coté de ce conflit… un vrai coup de gueule collectif et « à chaud » après les horreurs de l’opération « plomb durci ». Les contributeurs sont très variés… on y retrouve des auteurs de BD, bien entendu, mais aussi des écrivains, des journalistes, des photographes, des représentants d’associations, des simples civiles témoignant de l’horreur de leur vie quotidienne… C’est très documenté, l’analyse est très poussée, et j’ai appris des tonnes de choses, notamment dans le tout dernier texte intitulé « Sionisme et antisémitisme » de Pierre Stambul, vice-président de l’Union juive française pour la paix. Après lecture je suis resté sur un sentiment de honte et de colère. De honte parce que j’avoue que je fais partie de ceux qui ont déclaré en guise d’excuse à ces massacres que « c’est malheureux, mais il faut comprendre les israéliens, ils ne font que se défendre contre des terroristes ». Colère, parce qu’une fois la situation expliquée aussi clairement, il est assez difficile de comprendre le mutisme de la communauté internationale envers ce que ce bouquin n’hésite pas une seconde à appeler les crimes de guerre de l’armée israélienne (blocus rendant tout développement économique impossible, utilisation d’armes interdites, persécution et massacres de populations civiles, interdiction de la présence de journaliste internationaux sur place, etc…) BDtheque étant un site de bande dessinée, il faut quand même noter un coté BD assez minimale, malgré la présence de quelques auteurs bien connus sur ce site. On y retrouve Ted Rall, dont l’apparition dans ce recueil ne surprendra personne (voir son ouvrage La Route de la soie... en lambeaux, paru à la Boite à Bulles également), mais aussi Clément Baloup (Quitter Saïgon, Un Automne à Hànôi…) ou encore le grand romantique passionné Jean-Christophe Pol (La Maison dans les blés). La Boîte à Bulles diversifie son catalogue (deux bouquins politiques sortent ce mois-ci !), mais brouille peut-être aussi les cartes pour son lectorat… Vous voilà prévenus donc, tout comme La Route de la soie... en lambeaux, il s’agit plus d’un livre avec des bouts de BD (voir planches dans la galerie) qu’une vraie BD traditionnelle (ce qui n’est bien entendu pas une critique). Certains remettront aussi très certainement en question la neutralité de l’ensemble. Comme les BDs de Joe Sacco, « Gaza » n’essaye même pas de nous voiler la face, et prend clairement position avec les opprimés. La parole n’y est pas vraiment donnée aux agresseurs, sauf dans une courte histoire vers la fin du livre, racontant le point de vue d’un soldat israélien, et qui tomberait presque comme un cheveu sur la soupe. Mais on me répondra sans doute que le point de vue israélien est suffisamment représenté, et qu’il fallait bien que la parole soit donnée à celles et ceux qu’on essaye justement de faire taire. Finalement, la seule fierté que je ressens après ma lecture est celle d’habiter dans un pays où des artistes peuvent publier ce genre de critique acerbe sans craindre de représailles voire même l’emprisonnement politique. Un bouquin passionnant, qui m’a donné envie d’en lire beaucoup d’autres sur le sujet, notamment à travers ses références bibliographiques.

17/02/2009 (modifier)
Par Fable
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Yotsuba&
Yotsuba&

Essayer c'est l'adopter. Yotsuba est un ovni dans le paysage de la BD en France. Une chose qu'on n'arrive à caser nulle part. Ne vous laissez pas avoir par l'apparence simplicité du trait, Azuma est un maître de la narration. Le sens du rythme et de la composition l'amène au même niveau qu'un Bill Watterson. Un vrai cas d'école en ce qui concerne l'utilisation du médium BD au format manga ! En dehors de ça il s'agit d'une peinture toute en simplicité de la vie d'une gamine pleine d'imagination. Le plus touchant étant finalement la description des personnages qui gravitent autour de l'enfant. Le récit dépouillé peut en rebuter certain, mais l'humour et la construction millimétrée des personnages m'ont charmé. J'émets juste une réserve quant à la capacité de l'auteur à renouveler les aventures de la petite démone. Jusqu'où peut-on suivre la vie quotidienne d'une gamine sans se lasser ; les tomes 6 et 7 ayant été un peu lassants. Heureusement le tome 8 donne un coup de peps à la série et on attend la suite avec optimisme.

17/02/2009 (modifier)
Par Fable
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Nausicaä de la vallée du vent
Nausicaä de la vallée du vent

Miyazaki non content de nous avoir offert parmi les plus belles oeuvres animées du siècle dernier, nous a aussi légué une BD de premier ordre. Un récit touchant qui va bien au delà de la version animé et qui représente les prémices de ce qui va être l'excellent Princesse Mononoke. Une héroïne déchirée entre son appartenance à trois forces en présence ; deux peuples humains qui se font la guerre et la forêt a repris ses droits façon jugement dernier. Vision à la fois apocalyptique et poétique d'un futur sombre. Plus que jamais d'actualité avec la crise et le réchauffement climatique. Cette oeuvre véhicule des valeurs que certains devraient se remémorer avec un peu plus d'ardeur... Le dessin a gardé sa touche poétique à travers les années, il n'est pas étonnant de constater qu'il continue à faire des émules, y compris parmi nos plus grands auteurs contemporains à la ligne sensible. La narration n'a rien d'extraordinaire, on sent que Miyazaki garde ses tics de storyboarder. Mais au moins la lecture est fluide. Une fresque majeure de la BD, au même titre que l'Incal ou l'oiseau du temps.

17/02/2009 (modifier)