Epique. On manquerait de superlatifs après la lecture des 4 premiers tomes. C'est vivant, il y a de la verve, de la poésie, de l'onirique, les influences sont nobles, un héritage (Molière, Rostand, le roman de Renart, Cervantès...) lourd à porter mais transfiguré, adapté, recréé avec brio. Les personnages ont un charisme fou (à part les personnages féminins un peu en deçà), les histoires rondement menées, c'est un melting pot de contes, légendes, et fables historiques de haut vol. L'écriture y est brillante. Le dessin n'est pas vraiment l'atout majeur, la mise en couleur a une tendance à la surcharge de tons, et d'effets un peu « too much », et les humains sont moins réussis que nos trois héros velus.
Cependant, à partir du 5eme album une baisse de régime se fait sentir, et le dernier album voit les références d'inspiration écrasantes prendre le pas sur l'imaginaire de l'auteur, et la présence du Maitre d'armes, (Cyrano !) n'est hélas pas la meilleure idée.
Mais bref, c'est une lecture assez indispensable, pour tous ceux que la belle écriture émeut, et que l'aventure avec un grand A, et l'onirisme d'un Baron de Münchhausen font trembler de bonheur.
Prévue en diptyque, le deuxième tome est attendu pour fin 2009/début 2010. Il fera plus de 60 pages et conclura ce premier cycle commencé avec brio par deux jeunes auteurs dont c'est pour tous les deux leur première bande dessinée.
En la feuilletant, le dessin de Fabien Rondet, quoique beau, ne m'appelait pas à la lecture, les formes parfois incertaines des corps et surtout des visages ne m'inspirant pas plus que ça. Mais on sait tous qu'il ne faut pas forcément se fier au dessin pour rentrer dans l'histoire...
Et c'est là qu'entre Henscher, scénariste modérateur du forum Café Salé, qui dès les premières planches, accroche son lecteur. Et si c'est son premier essai dans ce domaine, c'est aussi son travail à plein temps chez Ubisoft. Autant dire qu'il connait les ficelles du métier !
Après une entrée en matière des plus claires, durant laquelle un assassin accomplie sa sombre besogne avant d'être déchiqueté par la foule, la voix off le célèbre et l'honore. Le ton est donné.
Puis nous suivrons l'histoire de Selim, jeune homme parmi tant d'autres, envoyé à Alamut par son père pour suivre l'enseignement des assassins et devenir un fedayin, l'accompagnant dans ses épreuves toujours plus dures et cruelles, en vue de l'endurcir moralement et physiquement.
L'histoire tient la route et accroche vraiment, pour peu que le genre vous intéresse et que vous souhaitiez en apprendre plus sur ces hommes prêts hier à s'entretuer, et qui demain, pour les plus vaillants, deviendront frères de sang.
C'est l'histoire d'aujourd'hui qui vous est contée. Bonne lecture !
Après la lecture du premier tome (sur 3 annoncés) :
Cette série sent le blockbuster :)
Le scénario est travaillé, original, rythmé, prenant, intelligent, etc....
C'est simple, ce premier tome introductif a capté mon attention et l'envie de lire les tomes suivants est énorme.
Mais comme si l'histoire ne suffisait pas, on a le droit à un superbe dessin avec un style pour ne pas dire une signature personnelle. La colorisation bien qu'informatisée, offre un rendu étonnant et ultra efficace.
C'est simple, pour l'instant on frôle le sans faute.
J'attends donc la confirmation avec les tomes suivants, cette série a tout pour finir dans les immanquables à terme.
Les forêts d'Opale, ou comment faire un remake de Lanfeust...
Mais il faut avouer que le dessin de Pellet est magnifique, les décors me laisse pantois et les personnages sont très bien réalisés (à part Darko qui ressemble étrangement à Rahan, mais Tara, qu'est-ce qu'elle est sexy!). Le scénario plus que conventionnel, se laisse lire sans aucun souci, et on se laisse facilement embarqué dans cette superbe aventure.
La ressemblance avec Lanfeust est quand même troublante, surtout au niveau de l'équipe:
Darko=Lanfeust
Tara=Cix
Sleilo=C'ian
Urfold=Nicoléde
Ghorg=Hébus
Xarchias=Thanos
Cela fait beaucoup, et on se demande si Arleston serait en manque d'idées...
Mais il faut avouer que cette aventure purement Fantasy se laisse lire et est très agréable, et le dessin est vraiment très réussi!
A noter aussi l'humour de Ghorg qui fait souvent mouche.
En bref, même si cette BD n'est pas parfaite, elle est agréable et c'est tout ce que l'on demande!
De manière générale, j'apprécie assez peu le manga, souvent d'ailleurs à cause du dessin, que j'ai tendance à trouver laid et simpliste. De surcroit, les shonen issus du Jump ne présentent trop souvent qu'une suite de combats dénués d'intérêt. Mais quelle exception que Death note !
Un dessin de grande qualité servant magnifiquement un scénario passionnant et maîtrisé de bout en bout, qui nous tient perpétuellement en haleine grâce à de fréquents rebondissements. Mettre en scène des personnages doués d'une intelligence hors du commun s'affrontant dans une lutte sans merci était un défi complexe, le scénariste l'a parfaitement mis en oeuvre. Ce combat oppose Light Yagami, jeune lycéen brillant qui découvre un cahier permettant de manipuler puis de tuer les personnes dont on y écrit le nom, et L, le meilleur détective du monde, chacun cherchant à trouver et à éliminer l'autre.
a
Mais attention ! Le manga atteint un degré de complexité très élevé vers les derniers tomes (12 au total), notamment avec l'apparition d'une multitude de personnages secondaires et autres dieux de la mort. De plus, la très grande quantité de dialogues rendra certainement la lecture rebutante pour certains. Mais dans le doute, jetez vous tout de même sur cette merveille, vous risquez fort de ne pas le regretter !
Si je devais résumer ce one-shot, je citerais les termes : amusant, émouvant et intelligent.
L’auteur nous livre une histoire de solitude, de tristesse, tout en parvenant à nous laisser un sourire au coin des lèvres et ce, tout au long du récit. Le ton est juste et la sensibilité fait mouche.
L’album, bien qu’épais, se lit très rapidement ; il n’y a, en fin de compte, que peu de dialogues. Mais je crois que l’opus ne demandera qu’à se relire, tant le sujet est maîtrisé et le lecteur envouté par sa lecture.
Au niveau du graphisme, l’auteur réussi une fois de plus son tour de force dans la maîtrise de son trait et de son encrage ; du très beau travail…
En conclusion, l’achat de cet album est vivement conseillé. Étant donné sa rapidité de lecture et le fait qu’il m’en aurait fallu « encore un peu plus », je ne lui attribue pas la note maximale. Néanmoins, je vous invite sincèrement à découvrir ce petit bijou, simple, sincère et tellement magique…
Hellboy, rejeton des enfers et ensorceleur par excellence qui hypnotise le lecteur dès les premières pages...
Mike Mignola n'est, pour moi, que le digne héritier de H.P Lovecraft et Edgar Allan Poe. Ses récits sont extraordinaires (d'où le rapprochement avec Poe), à la fois poétiques, mélodiques et sombres, ils sont tout simplement un immense hommage aux auteurs précédemment cités.
Pour les dessins, les traits relativement carrés des personnages m'ont quelque peu rebutés au début mais tout est en accord avec le récit et la trame du scénario. Hellboy possède ainsi un charisme de folie et un "background" énorme, les méchants sont, eux aussi, monumentales, je pense notamment à Raspoutine ou à Hécate ou encore à la Baba Yaga...
Ce qui fait la force d'Hellboy, ce sont aussi les dessins de toutes les statues des temples, des dessins ésotériques et de toutes les décorations impies qui peuplent l'univers de Hellboy. De plus, on ressent que Mignola prend un plaisir fou à faire des aplats de noir sur quasiment tous ses dessins, ce qui rajoute un aspect sombres et mystérieux à la série. Pour finir, la plupart des créatures et autres esprits sont tentaculaires, suintantes et immenses ce qui donne un aspect "Lovecraftien" au monde du garçon des enfers.
Vous l'aurez compris, Hellboy est un chef d'œuvre de fantastique, un must du comics américain et on sent que Mignola a puisé ses inspirations dans les contes et légendes d'Europe de l'Est et qu'il a prit un pied énorme à créer ce héros.
Tout simplement indispensable !
Depuis le début de cette série, étant assez fan de Loisel, je me disais qu'il fallait que je lise Magasin général. Mais jusqu'à maintenant je n'en avais jamais eu l'occasion malgré de très bons échos que j'entendais de tous côtés. D'ailleurs, lorsqu'un ami à moi, me l'a enfin prêté, je ne connaissais même pas le thème de l'histoire.
Et j'avoue qu'en quelques pages, j'entrais avec grand plaisir dans cette œuvre, cette tranche de vie d'un village québécois du siècle dernier. J'ai alors avalé les tomes un par un lors d'un dimanche d'hiver.
Tout est génial dans cette bd : les dessins magnifiques, que ce soit les personnages ou bien les paysages, rappellent bien les vieux feuilletons, on s'imprègne de cette époque pas si lointaine avec nostalgie. Les dialogues avec cet accent québécois (enfin juste ce qu'il faut pour que le public français comprenne) est au début un peu déroutant, troublant, mais on s'y habitue très vite et ça renforce l'effet rétro de la bd.
Le scénario en lui-même est très bien réalisé, il n'y a pas réellement un personnage principal, tous les villageois ont leur personnalité développé et chacun agit. On pourrait avoir peur d'un certain ennui sachant que le thème est la vie d'un village, alors que pas de tout ! Bien au contraire, on ne s'ennuie pas un instant.
C'est bien un chef d'œuvre incontournable à lire et relire, en tout cas, moi j'attends la suite avec impatience.
Cet album est une pièce de collection (coté actuellement 80€ !), pourtant il ne vaut pas que pour son côté rarissime.
Le matériel est la traditionnelle édition cartonnée, 94 planches de pur bonheur. L’ensemble est pourtant fragile et il est déjà très rare d’en voir des exemplaires, mais des exemplaires en bon état, là c’est un miracle !
La préface est un joli exemple de cet esprit pionnier des humano des années 80, humour et décalage avec un ton libre.
Puis viennent une trentaine de planches de magnifiques pastels de Pratt. Issues de son travail pour fort Wheeling, ils sont accompagnés d’un texte en prose sur la guerre et l’absurdité de ses multiples belligérants aux multiples couleurs ne trouvant que la mort comme issue. Qu’ils soient indiens de l’Ohio, colons français, troupe anglaise, indiens indépendants, brigands, milices, colons britanniques, de toutes cultures, tous sont croqués avec beauté.
Après ce moment de poésie viennent quelques contes indiens, le dessin noir et blanc direct de Pratt fait merveille dans l’exercice. Le scénario des contes est souvent simple, ils tiennent en deux planches, et il s’agit plus d’un texte illustré que d’une BD. Dans les 6 contes présentés quelques uns sont pourtant très bien présentés (en particulier celui de l’esprit du vent ou celui des bisons). Une différence dans l’illustration peut laisser penser que Pratt a réalisé ces planches a des moments différents de son évolution car certaines sont figées graphiquement (comme celui du joueur de flute) alors que d’autre sont très belles (esprit du vent)
Enfin vient l’histoire, la grosse, et là quelle claque ! à un dessin somptueux s’ajoute un scénario prenant même s’il est sans surprise sur la fin. L’environnement de ces terres est magistralement rendu, l’environnement historique est comme d’habitude chez Pratt parfait. Certes le héros est un peu trop « chevalier blanc » pour nous aujourd’hui, quoique n’est ce pas agréable de voir de beaux héros, honnêtes, un peu naïfs et courageux? En revanche les autres personnages secondaires importants sont très soignés vont au-delà du cliché et montrent leur complexité. J’adore les fresques historiques quand on s’y retrouve, que l’on sent ses pieds humides lors des ballades en canoë, que l’on est essoufflé des courses en sous bois, que l’on craint cet officier anglais qui nous prend pour un espion, que l’on se méfie de ce brigand avec qui on est obligé de traiter…
La seule petite faiblesse réside à mon sens dans un scénario attendu au-delà du second tiers et dans certains nœuds du scénario qui se résolvent un peu trop vite.
Cela dit l’ensemble est un bijou très cohérent de l’esprit de Pratt, des aquarelles en couleur, quelques pensées humanistes illustrés et une magnifique aventure au sein d’un conflit historique en encre de chine. Tout est là, et il me faut vraiment me retenir pour ne pas mettre la note maximale ! A lire et posséder (pour les chanceux dont je fais partie).
Après le très beau Litost, Domas nous propose sa suite ; suite à une nouvelle désillusion, Max se retrouve à nouveau attiré par une jeune femme. Comme dans son opus précédent, le récit entremêle dessins classiques (encore que... mais je vais y revenir), hyper-texte dessiné où un homme, isolé sur la lune, se décide à plonger dans la mer) et mots qui parfois suivent les courbes du dessin. Et puis toujours cette touche de couleur dans l'encrage, pour souligner les éléments actifs sur une scène donnée.
J’adore, tout simplement.
Le dessin de Domas est parfois fait de grandes illustrations pleine page avec de grands vides, mais il y a un équilibre, une poésie, une envolée qui le rendent extrêmement plaisant, ce qui fait qu’en ce qui me concerne, j’ai lu cet album avec un sourire aux lèvres. Pour tout vous dire j’ai scanné la page 54 pour en faire un poster. Il y a un peu de longueurs, mais rien d’insurmontable. Les grincheux diront qu’il s’agit d’une redite de Litost, mais vu que c’est la suite, cela ne me gêne pas.
On a besoin de respirations comme ça, d’épiphanies dessinées, de bouffées de fraîcheur avec des brins de romantisme dedans. C’est vital.
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De Cape et de Crocs
Epique. On manquerait de superlatifs après la lecture des 4 premiers tomes. C'est vivant, il y a de la verve, de la poésie, de l'onirique, les influences sont nobles, un héritage (Molière, Rostand, le roman de Renart, Cervantès...) lourd à porter mais transfiguré, adapté, recréé avec brio. Les personnages ont un charisme fou (à part les personnages féminins un peu en deçà), les histoires rondement menées, c'est un melting pot de contes, légendes, et fables historiques de haut vol. L'écriture y est brillante. Le dessin n'est pas vraiment l'atout majeur, la mise en couleur a une tendance à la surcharge de tons, et d'effets un peu « too much », et les humains sont moins réussis que nos trois héros velus. Cependant, à partir du 5eme album une baisse de régime se fait sentir, et le dernier album voit les références d'inspiration écrasantes prendre le pas sur l'imaginaire de l'auteur, et la présence du Maitre d'armes, (Cyrano !) n'est hélas pas la meilleure idée. Mais bref, c'est une lecture assez indispensable, pour tous ceux que la belle écriture émeut, et que l'aventure avec un grand A, et l'onirisme d'un Baron de Münchhausen font trembler de bonheur.
Le Seigneur des couteaux
Prévue en diptyque, le deuxième tome est attendu pour fin 2009/début 2010. Il fera plus de 60 pages et conclura ce premier cycle commencé avec brio par deux jeunes auteurs dont c'est pour tous les deux leur première bande dessinée. En la feuilletant, le dessin de Fabien Rondet, quoique beau, ne m'appelait pas à la lecture, les formes parfois incertaines des corps et surtout des visages ne m'inspirant pas plus que ça. Mais on sait tous qu'il ne faut pas forcément se fier au dessin pour rentrer dans l'histoire... Et c'est là qu'entre Henscher, scénariste modérateur du forum Café Salé, qui dès les premières planches, accroche son lecteur. Et si c'est son premier essai dans ce domaine, c'est aussi son travail à plein temps chez Ubisoft. Autant dire qu'il connait les ficelles du métier ! Après une entrée en matière des plus claires, durant laquelle un assassin accomplie sa sombre besogne avant d'être déchiqueté par la foule, la voix off le célèbre et l'honore. Le ton est donné. Puis nous suivrons l'histoire de Selim, jeune homme parmi tant d'autres, envoyé à Alamut par son père pour suivre l'enseignement des assassins et devenir un fedayin, l'accompagnant dans ses épreuves toujours plus dures et cruelles, en vue de l'endurcir moralement et physiquement. L'histoire tient la route et accroche vraiment, pour peu que le genre vous intéresse et que vous souhaitiez en apprendre plus sur ces hommes prêts hier à s'entretuer, et qui demain, pour les plus vaillants, deviendront frères de sang. C'est l'histoire d'aujourd'hui qui vous est contée. Bonne lecture !
Ken Games
Après la lecture du premier tome (sur 3 annoncés) : Cette série sent le blockbuster :) Le scénario est travaillé, original, rythmé, prenant, intelligent, etc.... C'est simple, ce premier tome introductif a capté mon attention et l'envie de lire les tomes suivants est énorme. Mais comme si l'histoire ne suffisait pas, on a le droit à un superbe dessin avec un style pour ne pas dire une signature personnelle. La colorisation bien qu'informatisée, offre un rendu étonnant et ultra efficace. C'est simple, pour l'instant on frôle le sans faute. J'attends donc la confirmation avec les tomes suivants, cette série a tout pour finir dans les immanquables à terme.
Les Forêts d'Opale
Les forêts d'Opale, ou comment faire un remake de Lanfeust... Mais il faut avouer que le dessin de Pellet est magnifique, les décors me laisse pantois et les personnages sont très bien réalisés (à part Darko qui ressemble étrangement à Rahan, mais Tara, qu'est-ce qu'elle est sexy!). Le scénario plus que conventionnel, se laisse lire sans aucun souci, et on se laisse facilement embarqué dans cette superbe aventure. La ressemblance avec Lanfeust est quand même troublante, surtout au niveau de l'équipe: Darko=Lanfeust Tara=Cix Sleilo=C'ian Urfold=Nicoléde Ghorg=Hébus Xarchias=Thanos Cela fait beaucoup, et on se demande si Arleston serait en manque d'idées... Mais il faut avouer que cette aventure purement Fantasy se laisse lire et est très agréable, et le dessin est vraiment très réussi! A noter aussi l'humour de Ghorg qui fait souvent mouche. En bref, même si cette BD n'est pas parfaite, elle est agréable et c'est tout ce que l'on demande!
Death Note
De manière générale, j'apprécie assez peu le manga, souvent d'ailleurs à cause du dessin, que j'ai tendance à trouver laid et simpliste. De surcroit, les shonen issus du Jump ne présentent trop souvent qu'une suite de combats dénués d'intérêt. Mais quelle exception que Death note ! Un dessin de grande qualité servant magnifiquement un scénario passionnant et maîtrisé de bout en bout, qui nous tient perpétuellement en haleine grâce à de fréquents rebondissements. Mettre en scène des personnages doués d'une intelligence hors du commun s'affrontant dans une lutte sans merci était un défi complexe, le scénariste l'a parfaitement mis en oeuvre. Ce combat oppose Light Yagami, jeune lycéen brillant qui découvre un cahier permettant de manipuler puis de tuer les personnes dont on y écrit le nom, et L, le meilleur détective du monde, chacun cherchant à trouver et à éliminer l'autre. a Mais attention ! Le manga atteint un degré de complexité très élevé vers les derniers tomes (12 au total), notamment avec l'apparition d'une multitude de personnages secondaires et autres dieux de la mort. De plus, la très grande quantité de dialogues rendra certainement la lecture rebutante pour certains. Mais dans le doute, jetez vous tout de même sur cette merveille, vous risquez fort de ne pas le regretter !
Tout seul
Si je devais résumer ce one-shot, je citerais les termes : amusant, émouvant et intelligent. L’auteur nous livre une histoire de solitude, de tristesse, tout en parvenant à nous laisser un sourire au coin des lèvres et ce, tout au long du récit. Le ton est juste et la sensibilité fait mouche. L’album, bien qu’épais, se lit très rapidement ; il n’y a, en fin de compte, que peu de dialogues. Mais je crois que l’opus ne demandera qu’à se relire, tant le sujet est maîtrisé et le lecteur envouté par sa lecture. Au niveau du graphisme, l’auteur réussi une fois de plus son tour de force dans la maîtrise de son trait et de son encrage ; du très beau travail… En conclusion, l’achat de cet album est vivement conseillé. Étant donné sa rapidité de lecture et le fait qu’il m’en aurait fallu « encore un peu plus », je ne lui attribue pas la note maximale. Néanmoins, je vous invite sincèrement à découvrir ce petit bijou, simple, sincère et tellement magique…
Hellboy
Hellboy, rejeton des enfers et ensorceleur par excellence qui hypnotise le lecteur dès les premières pages... Mike Mignola n'est, pour moi, que le digne héritier de H.P Lovecraft et Edgar Allan Poe. Ses récits sont extraordinaires (d'où le rapprochement avec Poe), à la fois poétiques, mélodiques et sombres, ils sont tout simplement un immense hommage aux auteurs précédemment cités. Pour les dessins, les traits relativement carrés des personnages m'ont quelque peu rebutés au début mais tout est en accord avec le récit et la trame du scénario. Hellboy possède ainsi un charisme de folie et un "background" énorme, les méchants sont, eux aussi, monumentales, je pense notamment à Raspoutine ou à Hécate ou encore à la Baba Yaga... Ce qui fait la force d'Hellboy, ce sont aussi les dessins de toutes les statues des temples, des dessins ésotériques et de toutes les décorations impies qui peuplent l'univers de Hellboy. De plus, on ressent que Mignola prend un plaisir fou à faire des aplats de noir sur quasiment tous ses dessins, ce qui rajoute un aspect sombres et mystérieux à la série. Pour finir, la plupart des créatures et autres esprits sont tentaculaires, suintantes et immenses ce qui donne un aspect "Lovecraftien" au monde du garçon des enfers. Vous l'aurez compris, Hellboy est un chef d'œuvre de fantastique, un must du comics américain et on sent que Mignola a puisé ses inspirations dans les contes et légendes d'Europe de l'Est et qu'il a prit un pied énorme à créer ce héros. Tout simplement indispensable !
Magasin général
Depuis le début de cette série, étant assez fan de Loisel, je me disais qu'il fallait que je lise Magasin général. Mais jusqu'à maintenant je n'en avais jamais eu l'occasion malgré de très bons échos que j'entendais de tous côtés. D'ailleurs, lorsqu'un ami à moi, me l'a enfin prêté, je ne connaissais même pas le thème de l'histoire. Et j'avoue qu'en quelques pages, j'entrais avec grand plaisir dans cette œuvre, cette tranche de vie d'un village québécois du siècle dernier. J'ai alors avalé les tomes un par un lors d'un dimanche d'hiver. Tout est génial dans cette bd : les dessins magnifiques, que ce soit les personnages ou bien les paysages, rappellent bien les vieux feuilletons, on s'imprègne de cette époque pas si lointaine avec nostalgie. Les dialogues avec cet accent québécois (enfin juste ce qu'il faut pour que le public français comprenne) est au début un peu déroutant, troublant, mais on s'y habitue très vite et ça renforce l'effet rétro de la bd. Le scénario en lui-même est très bien réalisé, il n'y a pas réellement un personnage principal, tous les villageois ont leur personnalité développé et chacun agit. On pourrait avoir peur d'un certain ennui sachant que le thème est la vie d'un village, alors que pas de tout ! Bien au contraire, on ne s'ennuie pas un instant. C'est bien un chef d'œuvre incontournable à lire et relire, en tout cas, moi j'attends la suite avec impatience.
Billy James
Cet album est une pièce de collection (coté actuellement 80€ !), pourtant il ne vaut pas que pour son côté rarissime. Le matériel est la traditionnelle édition cartonnée, 94 planches de pur bonheur. L’ensemble est pourtant fragile et il est déjà très rare d’en voir des exemplaires, mais des exemplaires en bon état, là c’est un miracle ! La préface est un joli exemple de cet esprit pionnier des humano des années 80, humour et décalage avec un ton libre. Puis viennent une trentaine de planches de magnifiques pastels de Pratt. Issues de son travail pour fort Wheeling, ils sont accompagnés d’un texte en prose sur la guerre et l’absurdité de ses multiples belligérants aux multiples couleurs ne trouvant que la mort comme issue. Qu’ils soient indiens de l’Ohio, colons français, troupe anglaise, indiens indépendants, brigands, milices, colons britanniques, de toutes cultures, tous sont croqués avec beauté. Après ce moment de poésie viennent quelques contes indiens, le dessin noir et blanc direct de Pratt fait merveille dans l’exercice. Le scénario des contes est souvent simple, ils tiennent en deux planches, et il s’agit plus d’un texte illustré que d’une BD. Dans les 6 contes présentés quelques uns sont pourtant très bien présentés (en particulier celui de l’esprit du vent ou celui des bisons). Une différence dans l’illustration peut laisser penser que Pratt a réalisé ces planches a des moments différents de son évolution car certaines sont figées graphiquement (comme celui du joueur de flute) alors que d’autre sont très belles (esprit du vent) Enfin vient l’histoire, la grosse, et là quelle claque ! à un dessin somptueux s’ajoute un scénario prenant même s’il est sans surprise sur la fin. L’environnement de ces terres est magistralement rendu, l’environnement historique est comme d’habitude chez Pratt parfait. Certes le héros est un peu trop « chevalier blanc » pour nous aujourd’hui, quoique n’est ce pas agréable de voir de beaux héros, honnêtes, un peu naïfs et courageux? En revanche les autres personnages secondaires importants sont très soignés vont au-delà du cliché et montrent leur complexité. J’adore les fresques historiques quand on s’y retrouve, que l’on sent ses pieds humides lors des ballades en canoë, que l’on est essoufflé des courses en sous bois, que l’on craint cet officier anglais qui nous prend pour un espion, que l’on se méfie de ce brigand avec qui on est obligé de traiter… La seule petite faiblesse réside à mon sens dans un scénario attendu au-delà du second tiers et dans certains nœuds du scénario qui se résolvent un peu trop vite. Cela dit l’ensemble est un bijou très cohérent de l’esprit de Pratt, des aquarelles en couleur, quelques pensées humanistes illustrés et une magnifique aventure au sein d’un conflit historique en encre de chine. Tout est là, et il me faut vraiment me retenir pour ne pas mettre la note maximale ! A lire et posséder (pour les chanceux dont je fais partie).
3 minutes
Après le très beau Litost, Domas nous propose sa suite ; suite à une nouvelle désillusion, Max se retrouve à nouveau attiré par une jeune femme. Comme dans son opus précédent, le récit entremêle dessins classiques (encore que... mais je vais y revenir), hyper-texte dessiné où un homme, isolé sur la lune, se décide à plonger dans la mer) et mots qui parfois suivent les courbes du dessin. Et puis toujours cette touche de couleur dans l'encrage, pour souligner les éléments actifs sur une scène donnée. J’adore, tout simplement. Le dessin de Domas est parfois fait de grandes illustrations pleine page avec de grands vides, mais il y a un équilibre, une poésie, une envolée qui le rendent extrêmement plaisant, ce qui fait qu’en ce qui me concerne, j’ai lu cet album avec un sourire aux lèvres. Pour tout vous dire j’ai scanné la page 54 pour en faire un poster. Il y a un peu de longueurs, mais rien d’insurmontable. Les grincheux diront qu’il s’agit d’une redite de Litost, mais vu que c’est la suite, cela ne me gêne pas. On a besoin de respirations comme ça, d’épiphanies dessinées, de bouffées de fraîcheur avec des brins de romantisme dedans. C’est vital.