Magique, tout simplement magique cette série !
Je l'ai découverte il y a très longtemps quand j'emportais une caisse de BD empruntées à la bibliothèque pour partir en vacances (dans laquelle il y avait également Le Fada sur la Colline ou encore Papyrus, Olivier Rameau, M. Rectitude et Génial Olivier, Bidouille et Violette, Léonard, Percevan, Le Scrameustache ou encore Yakari, nostalgie quand tu nous tiens…). Il me restait en mémoire le monde fantastique habité par l'oncle Hermès et Calendula, une foultitude de petits êtres magiques et bizarres, une tante Ursule complètement à l'ouest et tout un tas d'autres bonnes impressions plus ou moins floues.
A la (re)lecture (la série a été rééditée en 3 intégrales en 2007), le plaisir est inchangé, ce qui est rare quand on reprend un vieille BD plus de 20 ans après. Les histoires se lisent très bien (à quelques rares exceptions – je n'ai que moyennement apprécié "Un empire de 10 arpents" ou les toutes dernières histoires - malgré la présence des esprits rimeurs mais qui restent politiquement corrects - que j'ai trouvées moins magiques). Le dessin n'a pas pris une ride, il regorge de détails et est en adéquation totale avec cet univers fantastique, les couleurs sont très jolies même encore aujourd'hui, et j'ai même découvert des subtilités qui m'avaient échappé à l'époque, comme les jeux de mots (laids) du diamant de l'Astragale de Cassiopée par exemple ou des citations plus ou moins célèbres mais que je ne connaissais pas à l'époque. Je dis "(re)lecture" parce toutes les histoires qui viennent après "l'étang des sorciers" étaient nouvelles pour moi et j'ai également pris beaucoup de plaisir à les lire. Je ne nie pas les aspects un peu rétrogrades et caricaturaux que l'on trouve parfois, mais ça fait aussi partie du charme de la série.
Indémodable et intemporelle cette Isabelle ! Une série à plusieurs niveaux de lecture qui plaira aux petits et aux grands. A lire et relire sans hésiter.
NB : Les intégrales, outre des croquis et autres anecdotes, nous apprennent au détour d'une interview que dans les années 50, il existait une loi sur les publications pour la jeunesse qui contraignait les éditeurs à ne pas publier des séries dont le personnage principal serait une femme ! C'est Walthéry qui ouvrit la brèche avec Natacha suivi de près par Will et sa divine Calendula. On est bien loin de tout ça aujourd'hui !
Et que dire de plus sur 21th Century Boys ?
Qu'il s'agit probablement d'une des conclusions des plus attendues. Attendues ne veut pas dire "souhaitées" tant l'auteur s'amuse à nouveau à en brouiller les pistes pour les rendre inoubliables lors de discussions enflammées entre lecteurs de 20th Century Boys qui chercheront la conclusion finale, celle que l'auteur leur laisse le soin d'imaginer...
Alors pourquoi ce titre ? Pour s'enticher d'une nouvelle ère sans un certain personnage des plus amicaux ? Pour fredonner à nouveau un bon vieux rock ou synthétiser une saga s'étendant sur presque 50 ans par un ultime coup tordu ?
Peut-être n'en saurons-nous jamais rien et finalement ce qu'il faudra en retenir c'est que ces deux volumes sont tout aussi indispensables qu'ils peuvent s'avérer frustrants, mais que les meilleurs moments des Century Boys ne se situent pas dans ces pages mais bien dans toutes les précédentes...
Un regret ? Comme toutes les séries à succès, Urosawa n'a peut-être pas su s'arrêter à temps en usant et abusant de toutes ces situations improbables mais néanmoins accrocheuses ! Toujours est-il que la conclusion est là et bien là et qu'il faut peut-être passer à autre chose à présent... Et pourquoi pas Monster ? Si l'envie d'en tourner les pages est tout aussi réelle, nul doute que je vais bientôt m'y intéresser... ;)
Que dire de plus sur cette œuvre culte, cette œuvre en somme qui n'a besoin d'être défendue ?
Qu'elle réconciliera les réfractaires du manga à sa lecture ? Que son dessin rappelle la ligne claire européenne et qu'il est très joli en noir et blanc ? Que c'est un "page turner" à savoir qu'une fois commencée, on ne cesse d'en dévorer les pages ?
Que son histoire est humaine et met en scène des personnages vulnérables et sans pouvoirs surhumains ? Qu'elle met en lumière le trauma japonais d'Hiroshima en exposant l'horreur et l'absurdité d'une guerre totale ? Qu'elle met en garde contre l'aveuglement de sectes dites bénignes comme les témoins de Jéhovah ou les Scientologues ?
Qu'elle est aussi excitante que "Ça" ou "Stand by me" de Stephen King ? Qu'elle effraye autant qu'elle captive ? Que ses flash-backs auront rarement été aussi bien utilisés dans sa narration ? Que le suspens et les révélations auront raison de vos nerfs ?
Ou tout simplement que j'ai adoré perdre un mois à en dévorer l'intégralité des pages des 22 tomes ? Oui, voilà bien ce que je voulais en dire de plus... ;)
Avec Satrapi, peu importe le sujet, elle arrive toujours à rendre passionnant les propos.
"Broderies" est une sorte de fourre-tout. Sous couvert d'une discussion familiale entre femme, on découvre une multitude d'histoires drôles, dramatiques, toujours réelles.
Faire plus plaisant est impossible.
Je ne jugerai pas le dessin N&B simple qui pourrait être le seul obstacle à la lecture de cette perle. Il est là pour mettre en image un contenu qui se suffit à lui même.
J'espère que d'autres BD sortiront à l'avenir car j'ai adoré toutes les premières oeuvres de Marjane Satrapi.
C'est étonnant de découvrir la liberté d'expression des iraniennes en privé, en tout cas celle du milieu relativement aisé et cultivé d'où provient l'auteur.
Je ne vois pas comment on peut être déçu par la lecture de cette BD, j'en conseille donc l'achat et la lecture.
Cette bd à un gros défaut : Les bulles, elles sont un véritable massacre graphique. Voici donc un scénario formidablement bien mené, porté par un dessin à se pâmer de beauté et de réalisme, sur lequel ils ont collé à la va-vite et sans aucun soin, des bulles laides, mal remplies et d'un blanc virginal, qui fait ressortir encore plus ces défauts. Par contre elles sont toujours placées avec justesse.
Je n'ai pas vu le film original donc je ne pourrai donc pas faire de rapprochements. La bd installe une ambiance stressante, glauque et théâtrale, dans un univers très dépouillé qui ne s'encombre pas de superflu. Les personnages remplissent tous les rôles, aussi bien intervenants que décoratifs. Ils sont très nombreux mais suffisamment développés psychologiquement pour les rendre tous intéressants ; j'irai même plus loin en disant que les plus figuratifs sont tout aussi importants que les principaux. C'est un tout et on ne peut rien dissocier. La fin, qui peu paraître un peu abrupte, est aussi en accord avec le reste, simple et directe. De plus la narration et les dialogues sont excellents.
Le graphisme très photographique de Muth est d'une beauté exquise. Je n'apprécie pas les bds faites de photos retouchées, mais ici il s'agit bien de dessins et ils sont époustouflants, quel talent ! L'explication en fin d'ouvrage du travail graphique de l'auteur est vraiment intéressante.
A lire, à posséder et à relire sans modération.
Ces deux tomes peuvent se lire comme une histoire complète
J'ai mis du temps à me décider à lire ce diptyque, tout d'abord à cause de la tauromachie que je déteste et ensuite pour les mauvaises critiques que cette série a reçues, ici et ailleurs. J'en reviens donc à la tauromachie qui n'est pas ici celle que l'on connaît. Les aurochs sont des animaux presque vénérés qui servent surtout aux déplacements des gens ; quiconque les blesse peut être gravement puni. Ils ont d'ailleurs une façon très particulière de les domestiquer.
Ce monde est parallèle à un autre plus ancien mais qui subsiste encore, formé d'un genre de démons qui vit dans une ancienne cité abandonnée, où il ne vaut mieux pas s'aventurer au risque de ne jamais revenir. Ces deux peuples sont unis… par quelques secrets inavouables.
Les personnages sont attachants et le seul regret que j'ai, est qu'il n'y ait pas eu quelques tomes de plus à cette histoire, même si la fin est absolument acceptable. J'ai beaucoup aimé cet univers un peu mythologique et parfois grandiose, dans lequel j'aurais voulu me balader plus longtemps.
J'ai aussi énormément apprécié le dessin et surtout les magnifiques couleurs directes de Mouclier. Il est vrai que le trait peu sembler un peu approximatif, c'est un style assez particulier qui présente l'avantage de donner un beau mouvement aux personnages.
Cet album est un hommage que j'ai voulu rendre à ces grands héros de BD que nous aimons tous tant et que nous croyons parfaitement connaître. Avec trois amis psy nous avons tenté de comprendre leurs motivations profondes comme s'ils existaient vraiment dans leurs vies de papier...
En tous cas, même si parfois j'ai dépassé les simples indices psychanalytiques et me suis laissé emporter par mon imaginaire, ce « Divan de la BD » est un formidable hommage affectif et grandement positif que je rend à ces 10 personnages qui font partie de notre culture, donc de notre propre subconscient et donc un peu de nous-mêmes...
Dirick
Note de la modération : cet avis a été posté par l'auteur de la BD
Eh oui ! Je trouve Yiu culte.
On ressort lessivé de sa lecture. Le rythme, la couleur, la violence dégagée par l'action sont passionnants.
Et même si la base de l'histoire est avant tout Action et Combat, le scénario est intéressant, bien construit, intelligent, avec des surprises, le tout sur fond de religion, de moral (ou d'immoral) dans un monde déshumanisé, chaotique où seul l'héroïne apporte une dose d'humanité.
Bref, je conseille, on est en apnée pendant la lecture de Yiu et on en redemande.
C’est les deux bras levés et en criant « Georges » que je rédige cet avis (et c’est heureux que mon clavier soit un wireless).
Que rajouter aux multiples avis dithyrambiques consultables ci-dessous, si ce n’est que, moi aussi, je suis tombé sous le charme de cette comédie humaine touchante et drôle à l’exquise justesse de ton et au dessin faussement dépouillé.
Je pourrais encore rajouter
- que chaque tome se révèle supérieur à son prédécesseur, plus juste, plus mature, plus profond ;
- que, moi qui ne suis pas fan de cette nouvelle école graphique, j’ai trouvé le trait de Larcenet en parfaite adéquation avec son propos ;
- que l’équilibre entre l’humour et la gravité est digne du travail d’un trapéziste fou au dessus du grand canyon.
Et bien d’autres choses, encore …
Mais, pour justifier le fait que je ne considère pas cette série comme culte, je me dois de mentionner deux points légèrement négatifs :
- primo : bienheureux, ce photographe indépendant issu d’une famille modeste qui peut, alors qu’il n’est qu’au début de sa carrière (on ne lui donnerait pas 30 ans) se permettre de ne plus travailler durant plus d’un an sans connaître de problèmes d’argent ;
- secundo : les monologues des pages illustrant des photographies sont écrit dans un style psychopédagogique que j’ai trouvé relativement pénible.
Maintenant que la crampe me guette, je repose mon clavier, et vous encourage à découvrir cette formidable série.
Un ouvrage original qui retrace le parcours de la Grenouille Noire. On se laisse attraper dès les premières pages par l'auteur, ses doutes et ses aventures. Le monsieur a tenu en haleine le forum Cafésalé tout les jours durant un mois en postant les pages de sa BD au fur et à mesure quelles sortaient de son ordinateur. Cette graphic novel renferme un récit qui bouge beaucoup, appuyé d'une réelle force graphique, il devient difficile de décrocher.
Note de la modération : le posteur semble travailler pour l’éditeur de cette BD.
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Isabelle
Magique, tout simplement magique cette série ! Je l'ai découverte il y a très longtemps quand j'emportais une caisse de BD empruntées à la bibliothèque pour partir en vacances (dans laquelle il y avait également Le Fada sur la Colline ou encore Papyrus, Olivier Rameau, M. Rectitude et Génial Olivier, Bidouille et Violette, Léonard, Percevan, Le Scrameustache ou encore Yakari, nostalgie quand tu nous tiens…). Il me restait en mémoire le monde fantastique habité par l'oncle Hermès et Calendula, une foultitude de petits êtres magiques et bizarres, une tante Ursule complètement à l'ouest et tout un tas d'autres bonnes impressions plus ou moins floues. A la (re)lecture (la série a été rééditée en 3 intégrales en 2007), le plaisir est inchangé, ce qui est rare quand on reprend un vieille BD plus de 20 ans après. Les histoires se lisent très bien (à quelques rares exceptions – je n'ai que moyennement apprécié "Un empire de 10 arpents" ou les toutes dernières histoires - malgré la présence des esprits rimeurs mais qui restent politiquement corrects - que j'ai trouvées moins magiques). Le dessin n'a pas pris une ride, il regorge de détails et est en adéquation totale avec cet univers fantastique, les couleurs sont très jolies même encore aujourd'hui, et j'ai même découvert des subtilités qui m'avaient échappé à l'époque, comme les jeux de mots (laids) du diamant de l'Astragale de Cassiopée par exemple ou des citations plus ou moins célèbres mais que je ne connaissais pas à l'époque. Je dis "(re)lecture" parce toutes les histoires qui viennent après "l'étang des sorciers" étaient nouvelles pour moi et j'ai également pris beaucoup de plaisir à les lire. Je ne nie pas les aspects un peu rétrogrades et caricaturaux que l'on trouve parfois, mais ça fait aussi partie du charme de la série. Indémodable et intemporelle cette Isabelle ! Une série à plusieurs niveaux de lecture qui plaira aux petits et aux grands. A lire et relire sans hésiter. NB : Les intégrales, outre des croquis et autres anecdotes, nous apprennent au détour d'une interview que dans les années 50, il existait une loi sur les publications pour la jeunesse qui contraignait les éditeurs à ne pas publier des séries dont le personnage principal serait une femme ! C'est Walthéry qui ouvrit la brèche avec Natacha suivi de près par Will et sa divine Calendula. On est bien loin de tout ça aujourd'hui !
21st Century Boys
Et que dire de plus sur 21th Century Boys ? Qu'il s'agit probablement d'une des conclusions des plus attendues. Attendues ne veut pas dire "souhaitées" tant l'auteur s'amuse à nouveau à en brouiller les pistes pour les rendre inoubliables lors de discussions enflammées entre lecteurs de 20th Century Boys qui chercheront la conclusion finale, celle que l'auteur leur laisse le soin d'imaginer... Alors pourquoi ce titre ? Pour s'enticher d'une nouvelle ère sans un certain personnage des plus amicaux ? Pour fredonner à nouveau un bon vieux rock ou synthétiser une saga s'étendant sur presque 50 ans par un ultime coup tordu ? Peut-être n'en saurons-nous jamais rien et finalement ce qu'il faudra en retenir c'est que ces deux volumes sont tout aussi indispensables qu'ils peuvent s'avérer frustrants, mais que les meilleurs moments des Century Boys ne se situent pas dans ces pages mais bien dans toutes les précédentes... Un regret ? Comme toutes les séries à succès, Urosawa n'a peut-être pas su s'arrêter à temps en usant et abusant de toutes ces situations improbables mais néanmoins accrocheuses ! Toujours est-il que la conclusion est là et bien là et qu'il faut peut-être passer à autre chose à présent... Et pourquoi pas Monster ? Si l'envie d'en tourner les pages est tout aussi réelle, nul doute que je vais bientôt m'y intéresser... ;)
20th Century Boys
Que dire de plus sur cette œuvre culte, cette œuvre en somme qui n'a besoin d'être défendue ? Qu'elle réconciliera les réfractaires du manga à sa lecture ? Que son dessin rappelle la ligne claire européenne et qu'il est très joli en noir et blanc ? Que c'est un "page turner" à savoir qu'une fois commencée, on ne cesse d'en dévorer les pages ? Que son histoire est humaine et met en scène des personnages vulnérables et sans pouvoirs surhumains ? Qu'elle met en lumière le trauma japonais d'Hiroshima en exposant l'horreur et l'absurdité d'une guerre totale ? Qu'elle met en garde contre l'aveuglement de sectes dites bénignes comme les témoins de Jéhovah ou les Scientologues ? Qu'elle est aussi excitante que "Ça" ou "Stand by me" de Stephen King ? Qu'elle effraye autant qu'elle captive ? Que ses flash-backs auront rarement été aussi bien utilisés dans sa narration ? Que le suspens et les révélations auront raison de vos nerfs ? Ou tout simplement que j'ai adoré perdre un mois à en dévorer l'intégralité des pages des 22 tomes ? Oui, voilà bien ce que je voulais en dire de plus... ;)
Broderies
Avec Satrapi, peu importe le sujet, elle arrive toujours à rendre passionnant les propos. "Broderies" est une sorte de fourre-tout. Sous couvert d'une discussion familiale entre femme, on découvre une multitude d'histoires drôles, dramatiques, toujours réelles. Faire plus plaisant est impossible. Je ne jugerai pas le dessin N&B simple qui pourrait être le seul obstacle à la lecture de cette perle. Il est là pour mettre en image un contenu qui se suffit à lui même. J'espère que d'autres BD sortiront à l'avenir car j'ai adoré toutes les premières oeuvres de Marjane Satrapi. C'est étonnant de découvrir la liberté d'expression des iraniennes en privé, en tout cas celle du milieu relativement aisé et cultivé d'où provient l'auteur. Je ne vois pas comment on peut être déçu par la lecture de cette BD, j'en conseille donc l'achat et la lecture.
M (Emmanuel Proust)
Cette bd à un gros défaut : Les bulles, elles sont un véritable massacre graphique. Voici donc un scénario formidablement bien mené, porté par un dessin à se pâmer de beauté et de réalisme, sur lequel ils ont collé à la va-vite et sans aucun soin, des bulles laides, mal remplies et d'un blanc virginal, qui fait ressortir encore plus ces défauts. Par contre elles sont toujours placées avec justesse. Je n'ai pas vu le film original donc je ne pourrai donc pas faire de rapprochements. La bd installe une ambiance stressante, glauque et théâtrale, dans un univers très dépouillé qui ne s'encombre pas de superflu. Les personnages remplissent tous les rôles, aussi bien intervenants que décoratifs. Ils sont très nombreux mais suffisamment développés psychologiquement pour les rendre tous intéressants ; j'irai même plus loin en disant que les plus figuratifs sont tout aussi importants que les principaux. C'est un tout et on ne peut rien dissocier. La fin, qui peu paraître un peu abrupte, est aussi en accord avec le reste, simple et directe. De plus la narration et les dialogues sont excellents. Le graphisme très photographique de Muth est d'une beauté exquise. Je n'apprécie pas les bds faites de photos retouchées, mais ici il s'agit bien de dessins et ils sont époustouflants, quel talent ! L'explication en fin d'ouvrage du travail graphique de l'auteur est vraiment intéressante. A lire, à posséder et à relire sans modération.
Sémio
Ces deux tomes peuvent se lire comme une histoire complète J'ai mis du temps à me décider à lire ce diptyque, tout d'abord à cause de la tauromachie que je déteste et ensuite pour les mauvaises critiques que cette série a reçues, ici et ailleurs. J'en reviens donc à la tauromachie qui n'est pas ici celle que l'on connaît. Les aurochs sont des animaux presque vénérés qui servent surtout aux déplacements des gens ; quiconque les blesse peut être gravement puni. Ils ont d'ailleurs une façon très particulière de les domestiquer. Ce monde est parallèle à un autre plus ancien mais qui subsiste encore, formé d'un genre de démons qui vit dans une ancienne cité abandonnée, où il ne vaut mieux pas s'aventurer au risque de ne jamais revenir. Ces deux peuples sont unis… par quelques secrets inavouables. Les personnages sont attachants et le seul regret que j'ai, est qu'il n'y ait pas eu quelques tomes de plus à cette histoire, même si la fin est absolument acceptable. J'ai beaucoup aimé cet univers un peu mythologique et parfois grandiose, dans lequel j'aurais voulu me balader plus longtemps. J'ai aussi énormément apprécié le dessin et surtout les magnifiques couleurs directes de Mouclier. Il est vrai que le trait peu sembler un peu approximatif, c'est un style assez particulier qui présente l'avantage de donner un beau mouvement aux personnages.
Le Divan de la BD
Cet album est un hommage que j'ai voulu rendre à ces grands héros de BD que nous aimons tous tant et que nous croyons parfaitement connaître. Avec trois amis psy nous avons tenté de comprendre leurs motivations profondes comme s'ils existaient vraiment dans leurs vies de papier... En tous cas, même si parfois j'ai dépassé les simples indices psychanalytiques et me suis laissé emporter par mon imaginaire, ce « Divan de la BD » est un formidable hommage affectif et grandement positif que je rend à ces 10 personnages qui font partie de notre culture, donc de notre propre subconscient et donc un peu de nous-mêmes... Dirick Note de la modération : cet avis a été posté par l'auteur de la BD
Yiu
Eh oui ! Je trouve Yiu culte. On ressort lessivé de sa lecture. Le rythme, la couleur, la violence dégagée par l'action sont passionnants. Et même si la base de l'histoire est avant tout Action et Combat, le scénario est intéressant, bien construit, intelligent, avec des surprises, le tout sur fond de religion, de moral (ou d'immoral) dans un monde déshumanisé, chaotique où seul l'héroïne apporte une dose d'humanité. Bref, je conseille, on est en apnée pendant la lecture de Yiu et on en redemande.
Le Combat ordinaire
C’est les deux bras levés et en criant « Georges » que je rédige cet avis (et c’est heureux que mon clavier soit un wireless). Que rajouter aux multiples avis dithyrambiques consultables ci-dessous, si ce n’est que, moi aussi, je suis tombé sous le charme de cette comédie humaine touchante et drôle à l’exquise justesse de ton et au dessin faussement dépouillé. Je pourrais encore rajouter - que chaque tome se révèle supérieur à son prédécesseur, plus juste, plus mature, plus profond ; - que, moi qui ne suis pas fan de cette nouvelle école graphique, j’ai trouvé le trait de Larcenet en parfaite adéquation avec son propos ; - que l’équilibre entre l’humour et la gravité est digne du travail d’un trapéziste fou au dessus du grand canyon. Et bien d’autres choses, encore … Mais, pour justifier le fait que je ne considère pas cette série comme culte, je me dois de mentionner deux points légèrement négatifs : - primo : bienheureux, ce photographe indépendant issu d’une famille modeste qui peut, alors qu’il n’est qu’au début de sa carrière (on ne lui donnerait pas 30 ans) se permettre de ne plus travailler durant plus d’un an sans connaître de problèmes d’argent ; - secundo : les monologues des pages illustrant des photographies sont écrit dans un style psychopédagogique que j’ai trouvé relativement pénible. Maintenant que la crampe me guette, je repose mon clavier, et vous encourage à découvrir cette formidable série.
Les Carnets de la Grenouille Noire
Un ouvrage original qui retrace le parcours de la Grenouille Noire. On se laisse attraper dès les premières pages par l'auteur, ses doutes et ses aventures. Le monsieur a tenu en haleine le forum Cafésalé tout les jours durant un mois en postant les pages de sa BD au fur et à mesure quelles sortaient de son ordinateur. Cette graphic novel renferme un récit qui bouge beaucoup, appuyé d'une réelle force graphique, il devient difficile de décrocher. Note de la modération : le posteur semble travailler pour l’éditeur de cette BD.