Une Bd super, une grande aventure, un dessin très percutant, des personnages attachants.
J’aime beaucoup le style de Blain (tout comme beaucoup d’auteur de la collection Poisson Pilote ; Duchazeau ou Sfar), avec Isaac Le Pirate il arrive à nous entrainer dans une grande épopée, qui nous tient en haleine à la fin de chaque tome. On ne s’ennuie jamais.
On prend énormément de plaisir à la lecture de cette série.
Dommage que cela fasse quatre ans qu’il n’y a pas de nouveau tome.
Mes camarades ont bien posé les enjeux de la lecture de "Droit du sol" ; à cela se rajoute le débat lancé par le Ministre de l'Immigration et de l'identité nationale sur, justement, cette identité nationale.
Qu'est-ce qu'être français ?
C'est parler la langue française ? C'est naître sur le territoire ? C'est s'intégrer, aller à l'école, trouver du boulot ? Je ne pense pas qu'il y ait de réponse définitive ; mais, à 5 000 ou 10 000 kilomètres de la métropole, le concept même prend toute son importance. A Mayotte, nouveau département, se croise natifs qui essaient de survivre, parfois en vendant leur corps, métropolitains aux motivations diverses, allant de l'humanitaire à la concupiscence la plus crasse. L’atout de Charles Masson est d'essayer de présenter un panorama vaste de toutes ces identités, qui essaient toutes de tirer profit de leur appartenance à la nation française... Avec en toile de fond l'arrivée au pouvoir de Sarkozy et sa conception toute particulière de l'identité française... Masson essaie de nuancer son propos, il n'y a pas de bons ou de mauvais maorais, de bons ou de mauvais métropolitains... C'est bien, mais en plus de nuancer, il aurait bien fait d'approfondir le débat sous-jacent. Des tas de questions sont posées par ce one shot, peu trouvent de réponse, ou du moins de prises de position... Dommage, car l'ouvrage aurait ainsi pu avoir un véritable retentissement, et participer lui aussi au débat...
Cependant la lecture fut intéressante, même si j'aurais aimé découvrir un peu plus la culture de Mayotte...
Un petit 3,5/5 mérité.
Un joli coup de cœur pour moi !
Malgré des œuvres parfois contestées, pouvant mêler violence et sexe, Jodorowski arrive une nouvelle fois à nous surprendre, en restant cependant dans le même créneau. Si le scénario, à la clôture du premier opus, peut se résumer en quelques lignes (magouilles d’un cardinal pour accéder au trône papal), l’auteur enrobe le récit de différents éléments le rendant pour le moins original… Attention, cet album n’est pas à mettre en toutes les mains. Je vous laisse découvrir mais la couverture, pour le moins réussie, en dit long!
Le rythme est également très maîtrisé : les pages défilent et le lecteur est immergé dans la Rome du XVIème siècle. Nul doute que la qualité graphique extraordinaire y est aussi pour quelque chose ; le travail sur le dessin et les couleurs est tout simplement superbe!
Une nouvelle fois, je suis vraiment satisfait d’avoir découvert un premier volume de cette qualité. Je vois plus la série se terminer en trois qu’en deux tomes car j’attends encore pas mal de rebondissements dans ce récit historique qui étonne et dégoute… Coup de cœur à découvrir si le "too much" de l'auteur ne vous fait pas peur!
A relire et relire. Le contexte des EinsatzGruppen autorise une histoire d'hommes qui ne laissent pas leur âme dériver vers les abimes de l'indicible. Leur objet est de conquérir ou de conserver l'amour de l'être aimée dans cette période où tout s'écroule. Beaucoup d'humanité au travers de cette oeuvre duelle et duale.
Cette série fut pour moi une belle découverte.
Graphiquement d’abord. Pontarolo a un style qui me plait et qui, par certains aspects de son trait, ressemble à celui de Bilal.
L’univers ensuite est assez intéressant avec cette cité métal dévorée par la rouille grimpante.
J’apprécie l’évolution du récit qui part du cas Naciré, simple cheminot amouraché d’une aiguilleuse, pour aboutir à des considérations qui prennent beaucoup plus d’ampleur et concerne le monde dans lequel Naciré vit. Cet album est à la fois une caricature de l’absurdité de la guerre et un plaidoyer en faveur de la sauvegarde de l’environnement. On sent que Pontarolo a bien cadenassé son récit dès le départ, ne laissant pas de place à l’improvisation. Cela donne une histoire de science-fiction riche et cohérente sans entamer les effets de surprise. Le message véhiculé par cette série est universel mais reste bien à propos au vu de l’amnésie de certains.
A découvrir !
Dans la catégorie des séries destinées à la jeunesse et illustrant les aventures d’un groupe de copains, celle-ci sort clairement du lot selon moi.
La série bénéficiait de nombreux atouts.
Tout d’abord, le trait d’un Roba au sommet de son art. C’est un régal graphique ! La rondeur, la lisibilité, la vivacité et la fraicheur de ce trait sont égales à celles qui ressortent de la meilleure période de Boule et Bill. J’ai vraiment le sentiment que cette série n’était pas un dérivé négligé par son auteur, mais qu’au contraire, Roba prenait un réel plaisir à illustrer ces aventures, qui l’éloignaient quelque peu de la routine de son célèbre duo.
Ensuite, les scénarios sont sinon innovants du moins sympathiques. Les péripéties s’enchainent avec fluidité et l’ennui n’est jamais au rendez-vous. C’est très classique mais franchement bien fait dans le genre.
Enfin, le groupe de copains a le mérite d’être originalement constitué. Il rassemble plusieurs fortes personnalités tout en restant dans un classicisme rassurant. Les personnages d’Archibald et surtout des deux jumeaux nous sortent des habituels stéréotypes. La majordome est, lui aussi, excellent et apporte une touche d’humour anglais vraiment bienvenue.
Pour les bons souvenirs que j’en conserve, mais aussi du fait qu’une relecture à l’heure d’aujourd’hui demeure un agréable moment de détente, je ne peux qualifier cette série autrement que de franchement bien !
A découvrir jeune … et à relire vieux (ou presque) …
Futuropolis est la collection par excellence qui me plaît. Il faut dire qu'en lecteur exigeant, j'ai rarement été déçu par les titres proposés par cet Editeur hors du commun. Il y a souvent des one shot et des romans graphiques. Bref, que des choses qui me ravissent.
Ce titre un rien évocateur avait une couverture assez étrange qui m'a donné envie d'en savoir plus. Oui, c'est une pure merveille que je conseille à la lecture. Beaucoup de choses justes ont été dites dans les avis précédents. Mon but étant de ne pas reproduire un concert de louanges au demeurant justifié, je voudrais juste m'attacher à un petit détail qui a emporté totalement ma conviction. Ce genre de détail qui font que cela le fait ou pas...
On a une héroïne qui évolue dans un monde où le climat semble totalement déréglé. On se croirait dans le film de Roland Emmerich à savoir Le jour d'après. Il n'arrête pas de pleuvoir sur la ville où des inondations ont lieu. Le copain de notre héroïne semble affolé par la situation que les médias amplifient. Cela me rappelle d'ailleurs cette épidémie actuelle de grippe A où il n'y a pas un jour qui passe sans que cela soit évoqué à tort ou à travers. On n'entend que parler de cela jusque dans les entreprises. Les gens ont peur etc...
Et au milieu de toute cette agitation de fin du monde, pour en revenir à la bd, la jeune fille s'en fout totalement. Elle passe au travers. Elle est d'ailleurs plongée dans une espèce de méditation dont elle ignore la cause. Il va y avoir une aventure extraordinaire où la mort sera même un personnage à part (dans une curieuse représentation bien trouvée). Oui, il y a quelque chose de vraiment unique et original qui semble sortir des sentiers battus par le vent de la sinistrose. A lire de toute urgence !
Le titre est trompeur mais la couverture, elle, ne l'est pas.
Car il s'agit bien d'aviation, comme on pouvait aisément le deviner avec le dessinateur Romain Hugault, qui avait auparavant signé deux superbes séries Au-delà des nuages et Le Dernier Envol. C'est la présence de Yann qui me surprend dans cet univers mais j'avoue qu'il tire bien son épingle du jeu.
A travers Wulf, ce "petit Rommel des airs", nous découvrons la guerre de 39-45 vue d'un côté inhabituel en BD (car la littérature s'est déjà emparé de ce thème avec "la mort est mon métier" de Robert Merle" et surtout "les bienveillantes" de Jonathan Little), celui des allemands.
En outre ces aviateurs ne se battent pas contre n'importe qui, ils se disputent les airs avec les "sorcières de la nuit", femmes pilotes de l'Armée Rouge.
C'est une histoire originale avec des personnages attachants.
Je suis toujours aussi bluffé par le dessin de Romain Huguault, autant à l'aise pour les avions que pour les personnages (Rahh ! Les femmes sous sa plume sont toujours aussi belles).
Un très bon moment de lecture, dont j'attends la suite avec impatience.
Le tome 2 de cette série se revèle encore meilleur que le premier.
Romain Hugault semble avoir acquis une maitrise du dessin assez bluffante, aussi bien au niveau des combats aériens qu'au niveau des personnages (rahhh ! les pages 26 & 27).
Un récit qui gagne en intensité et qui m'a scotché du début à la fin (le scénario de Yann y est aussi pour beaucoup).
Attention après 5 bd remarquables, un véritable virtuose du dessin est en train de naitre sous vos yeux!
Un futur classique de la bd d'aviation , sans nul doute.
Un must de la bd surement.
A lire !!!
Le 1er tome est très bon, avec une mise en introduction du personnage principal certes assez rapide et simpliste, mais après, quel brio ! Le scénario est excellent, le suspens au rendez-vous et la fin vraiment surprenante.
Jason se retrouve embarqué dans cette histoire et ne va pas pouvoir aller contre : un livre d'un écrivain relate le meurtre d'une jeune fille de bonne famille londonienne qui fait appel à Jason Brice pour l'aider à résoudre cette enquête et s'en sortir.
Fausse piste, petits secrets, manigances familiales, évènements mystérieux ... voilà le contenu de ce 1er opus qui va tambour battant.
Le dessin est de grande qualité, dans des couleurs assez sombres tout au long de l'album collant parfaitement à l'ambiance. Les personnages sont clairement identifiables et ont des personnalités bien trempées.
Le tome 2 est acheté et j'espère pouvoir le lire rapidement.
Waow que c’est beau. De la couverture aux dessins cet album est une petite pépite pour les pupilles. Le dessin étant impeccable, le noir et blanc est d’une justesse absolue, il permet de profiter pleinement du coup de crayon de Munuera. Les personnages sont expressifs à souhait, les décors sont parfaitement rendus, les cases sont grandes et belles… la classe !
Tout cela au service d’une histoire fusionnelle entre une sœur et son petit frère. Mais aussi d’une histoire d’amour vécue d’abord à l’âge enfant puis ensuite adulte. Les personnages sont plutôt touchants, particulièrement dans les moments tragiques qui ponctuent le récit. C’est la force de cette histoire, ces 2 ou 3 petites scènes poignantes. C’est probablement ça qu’il restera une fois l’album refermé.
Car ces moments sont trop isolés dans le récit, le reste de ce conte, bien que très agréable, semble un peu gentillet à côté et manque d’attrait pour conserver toute l’attention du lecteur pendant 130 pages.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Isaac le pirate
Une Bd super, une grande aventure, un dessin très percutant, des personnages attachants. J’aime beaucoup le style de Blain (tout comme beaucoup d’auteur de la collection Poisson Pilote ; Duchazeau ou Sfar), avec Isaac Le Pirate il arrive à nous entrainer dans une grande épopée, qui nous tient en haleine à la fin de chaque tome. On ne s’ennuie jamais. On prend énormément de plaisir à la lecture de cette série. Dommage que cela fasse quatre ans qu’il n’y a pas de nouveau tome.
Droit du sol
Mes camarades ont bien posé les enjeux de la lecture de "Droit du sol" ; à cela se rajoute le débat lancé par le Ministre de l'Immigration et de l'identité nationale sur, justement, cette identité nationale. Qu'est-ce qu'être français ? C'est parler la langue française ? C'est naître sur le territoire ? C'est s'intégrer, aller à l'école, trouver du boulot ? Je ne pense pas qu'il y ait de réponse définitive ; mais, à 5 000 ou 10 000 kilomètres de la métropole, le concept même prend toute son importance. A Mayotte, nouveau département, se croise natifs qui essaient de survivre, parfois en vendant leur corps, métropolitains aux motivations diverses, allant de l'humanitaire à la concupiscence la plus crasse. L’atout de Charles Masson est d'essayer de présenter un panorama vaste de toutes ces identités, qui essaient toutes de tirer profit de leur appartenance à la nation française... Avec en toile de fond l'arrivée au pouvoir de Sarkozy et sa conception toute particulière de l'identité française... Masson essaie de nuancer son propos, il n'y a pas de bons ou de mauvais maorais, de bons ou de mauvais métropolitains... C'est bien, mais en plus de nuancer, il aurait bien fait d'approfondir le débat sous-jacent. Des tas de questions sont posées par ce one shot, peu trouvent de réponse, ou du moins de prises de position... Dommage, car l'ouvrage aurait ainsi pu avoir un véritable retentissement, et participer lui aussi au débat... Cependant la lecture fut intéressante, même si j'aurais aimé découvrir un peu plus la culture de Mayotte... Un petit 3,5/5 mérité.
Le Pape Terrible
Un joli coup de cœur pour moi ! Malgré des œuvres parfois contestées, pouvant mêler violence et sexe, Jodorowski arrive une nouvelle fois à nous surprendre, en restant cependant dans le même créneau. Si le scénario, à la clôture du premier opus, peut se résumer en quelques lignes (magouilles d’un cardinal pour accéder au trône papal), l’auteur enrobe le récit de différents éléments le rendant pour le moins original… Attention, cet album n’est pas à mettre en toutes les mains. Je vous laisse découvrir mais la couverture, pour le moins réussie, en dit long! Le rythme est également très maîtrisé : les pages défilent et le lecteur est immergé dans la Rome du XVIème siècle. Nul doute que la qualité graphique extraordinaire y est aussi pour quelque chose ; le travail sur le dessin et les couleurs est tout simplement superbe! Une nouvelle fois, je suis vraiment satisfait d’avoir découvert un premier volume de cette qualité. Je vois plus la série se terminer en trois qu’en deux tomes car j’attends encore pas mal de rebondissements dans ce récit historique qui étonne et dégoute… Coup de cœur à découvrir si le "too much" de l'auteur ne vous fait pas peur!
Airborne 44
A relire et relire. Le contexte des EinsatzGruppen autorise une histoire d'hommes qui ne laissent pas leur âme dériver vers les abimes de l'indicible. Leur objet est de conquérir ou de conserver l'amour de l'être aimée dans cette période où tout s'écroule. Beaucoup d'humanité au travers de cette oeuvre duelle et duale.
Naciré et les machines
Cette série fut pour moi une belle découverte. Graphiquement d’abord. Pontarolo a un style qui me plait et qui, par certains aspects de son trait, ressemble à celui de Bilal. L’univers ensuite est assez intéressant avec cette cité métal dévorée par la rouille grimpante. J’apprécie l’évolution du récit qui part du cas Naciré, simple cheminot amouraché d’une aiguilleuse, pour aboutir à des considérations qui prennent beaucoup plus d’ampleur et concerne le monde dans lequel Naciré vit. Cet album est à la fois une caricature de l’absurdité de la guerre et un plaidoyer en faveur de la sauvegarde de l’environnement. On sent que Pontarolo a bien cadenassé son récit dès le départ, ne laissant pas de place à l’improvisation. Cela donne une histoire de science-fiction riche et cohérente sans entamer les effets de surprise. Le message véhiculé par cette série est universel mais reste bien à propos au vu de l’amnésie de certains. A découvrir !
La Ribambelle
Dans la catégorie des séries destinées à la jeunesse et illustrant les aventures d’un groupe de copains, celle-ci sort clairement du lot selon moi. La série bénéficiait de nombreux atouts. Tout d’abord, le trait d’un Roba au sommet de son art. C’est un régal graphique ! La rondeur, la lisibilité, la vivacité et la fraicheur de ce trait sont égales à celles qui ressortent de la meilleure période de Boule et Bill. J’ai vraiment le sentiment que cette série n’était pas un dérivé négligé par son auteur, mais qu’au contraire, Roba prenait un réel plaisir à illustrer ces aventures, qui l’éloignaient quelque peu de la routine de son célèbre duo. Ensuite, les scénarios sont sinon innovants du moins sympathiques. Les péripéties s’enchainent avec fluidité et l’ennui n’est jamais au rendez-vous. C’est très classique mais franchement bien fait dans le genre. Enfin, le groupe de copains a le mérite d’être originalement constitué. Il rassemble plusieurs fortes personnalités tout en restant dans un classicisme rassurant. Les personnages d’Archibald et surtout des deux jumeaux nous sortent des habituels stéréotypes. La majordome est, lui aussi, excellent et apporte une touche d’humour anglais vraiment bienvenue. Pour les bons souvenirs que j’en conserve, mais aussi du fait qu’une relecture à l’heure d’aujourd’hui demeure un agréable moment de détente, je ne peux qualifier cette série autrement que de franchement bien ! A découvrir jeune … et à relire vieux (ou presque) …
La Fin du monde
Futuropolis est la collection par excellence qui me plaît. Il faut dire qu'en lecteur exigeant, j'ai rarement été déçu par les titres proposés par cet Editeur hors du commun. Il y a souvent des one shot et des romans graphiques. Bref, que des choses qui me ravissent. Ce titre un rien évocateur avait une couverture assez étrange qui m'a donné envie d'en savoir plus. Oui, c'est une pure merveille que je conseille à la lecture. Beaucoup de choses justes ont été dites dans les avis précédents. Mon but étant de ne pas reproduire un concert de louanges au demeurant justifié, je voudrais juste m'attacher à un petit détail qui a emporté totalement ma conviction. Ce genre de détail qui font que cela le fait ou pas... On a une héroïne qui évolue dans un monde où le climat semble totalement déréglé. On se croirait dans le film de Roland Emmerich à savoir Le jour d'après. Il n'arrête pas de pleuvoir sur la ville où des inondations ont lieu. Le copain de notre héroïne semble affolé par la situation que les médias amplifient. Cela me rappelle d'ailleurs cette épidémie actuelle de grippe A où il n'y a pas un jour qui passe sans que cela soit évoqué à tort ou à travers. On n'entend que parler de cela jusque dans les entreprises. Les gens ont peur etc... Et au milieu de toute cette agitation de fin du monde, pour en revenir à la bd, la jeune fille s'en fout totalement. Elle passe au travers. Elle est d'ailleurs plongée dans une espèce de méditation dont elle ignore la cause. Il va y avoir une aventure extraordinaire où la mort sera même un personnage à part (dans une curieuse représentation bien trouvée). Oui, il y a quelque chose de vraiment unique et original qui semble sortir des sentiers battus par le vent de la sinistrose. A lire de toute urgence !
Le Grand Duc
Le titre est trompeur mais la couverture, elle, ne l'est pas. Car il s'agit bien d'aviation, comme on pouvait aisément le deviner avec le dessinateur Romain Hugault, qui avait auparavant signé deux superbes séries Au-delà des nuages et Le Dernier Envol. C'est la présence de Yann qui me surprend dans cet univers mais j'avoue qu'il tire bien son épingle du jeu. A travers Wulf, ce "petit Rommel des airs", nous découvrons la guerre de 39-45 vue d'un côté inhabituel en BD (car la littérature s'est déjà emparé de ce thème avec "la mort est mon métier" de Robert Merle" et surtout "les bienveillantes" de Jonathan Little), celui des allemands. En outre ces aviateurs ne se battent pas contre n'importe qui, ils se disputent les airs avec les "sorcières de la nuit", femmes pilotes de l'Armée Rouge. C'est une histoire originale avec des personnages attachants. Je suis toujours aussi bluffé par le dessin de Romain Huguault, autant à l'aise pour les avions que pour les personnages (Rahh ! Les femmes sous sa plume sont toujours aussi belles). Un très bon moment de lecture, dont j'attends la suite avec impatience. Le tome 2 de cette série se revèle encore meilleur que le premier. Romain Hugault semble avoir acquis une maitrise du dessin assez bluffante, aussi bien au niveau des combats aériens qu'au niveau des personnages (rahhh ! les pages 26 & 27). Un récit qui gagne en intensité et qui m'a scotché du début à la fin (le scénario de Yann y est aussi pour beaucoup). Attention après 5 bd remarquables, un véritable virtuose du dessin est en train de naitre sous vos yeux! Un futur classique de la bd d'aviation , sans nul doute. Un must de la bd surement. A lire !!!
Jason Brice
Le 1er tome est très bon, avec une mise en introduction du personnage principal certes assez rapide et simpliste, mais après, quel brio ! Le scénario est excellent, le suspens au rendez-vous et la fin vraiment surprenante. Jason se retrouve embarqué dans cette histoire et ne va pas pouvoir aller contre : un livre d'un écrivain relate le meurtre d'une jeune fille de bonne famille londonienne qui fait appel à Jason Brice pour l'aider à résoudre cette enquête et s'en sortir. Fausse piste, petits secrets, manigances familiales, évènements mystérieux ... voilà le contenu de ce 1er opus qui va tambour battant. Le dessin est de grande qualité, dans des couleurs assez sombres tout au long de l'album collant parfaitement à l'ambiance. Les personnages sont clairement identifiables et ont des personnalités bien trempées. Le tome 2 est acheté et j'espère pouvoir le lire rapidement.
Le Signe de la Lune
Waow que c’est beau. De la couverture aux dessins cet album est une petite pépite pour les pupilles. Le dessin étant impeccable, le noir et blanc est d’une justesse absolue, il permet de profiter pleinement du coup de crayon de Munuera. Les personnages sont expressifs à souhait, les décors sont parfaitement rendus, les cases sont grandes et belles… la classe ! Tout cela au service d’une histoire fusionnelle entre une sœur et son petit frère. Mais aussi d’une histoire d’amour vécue d’abord à l’âge enfant puis ensuite adulte. Les personnages sont plutôt touchants, particulièrement dans les moments tragiques qui ponctuent le récit. C’est la force de cette histoire, ces 2 ou 3 petites scènes poignantes. C’est probablement ça qu’il restera une fois l’album refermé. Car ces moments sont trop isolés dans le récit, le reste de ce conte, bien que très agréable, semble un peu gentillet à côté et manque d’attrait pour conserver toute l’attention du lecteur pendant 130 pages.