Un récit poétique et romantique, sans pour autant nous servir les clichés à l‘eau de rose que l‘on pourrait redouter dans ce type d‘histoire. Au contraire, une impression de douceur et de légèreté emplit chacune de ces planches.
On s’attache très vite à Max et ses aventures amoureuses, ainsi qu’à ses amis touchants par leurs solitudes ou leurs échecs sentimentaux. La lecture s’avère fluide et rapide, la mise en page et les états d’âme du personnage, représenté sur son croissant de lune et hésitant à se lancer dans le grand bain d’une nouvelle histoire sentimentale sont assez bien vus.
Le dessin minimaliste et épuré au maximum colle parfaitement à la légèreté du récit. La couleur noir et blanc convient parfaitement à ce style graphique, et se voit ponctué de rouge pour exprimer les sentiments amoureux des personnages, les mots ne sont alors plus nécessaires…
Une lecture rapide, zen et rafraîchissante. Rien d'époustouflant, mais une belle découverte.
Note : 3,5/5.
Après avoir assuré le dessin du deuxième tome de Voltige et Ratatouille (Les voleurs de salsifis) puis avoir réalisé le scénario des deux tomes de la série "Les démons de Dunwich", Steve Baker nous livre ici son premier album solo, le premier tome de "La vie en slip".
Ce premier opus tout public nous plonge avec délice dans la vie quotidienne chaotique et les questionnements existentiels de 3 jeunes losers magnifiques de cour de récré : Jean-Paul Farte, Pedro Spinouza & Gilles Delouze. Leurs noms l'indiquent, ils auraient pu avoir un tout autre destin à une lettre près (leurs noms de famille ne vous rappellent rien ?).
Les gags se suivent sans se ressembler, l'humour est là. Le dessin fort sympathique, très expressif, rajoute au comique grotesque d'une mise en scène assez simple et efficace. La couleur est aussi une actrice efficace de la narration qui surprend assez souvent par sa présence accompagnant agréablement la lecture.
On ressort de cette lecture fraîche et légère avec une envie : mener aussi tout simplement la vie en slip.
Certains affirment que Renaud Dillies recycle les mêmes idées, encore et encore… c’était peut-être vrai pour ses œuvres précédentes (et encore, moi ça ne me dérangeait pas plus que ca !). Mais je trouve cette affirmation un peu injuste dans le cas de « Bulles et Nacelle ». Les thèmes chers à l’auteur (l’amour et la musique) laissent ici la place à ceux de la solitude et de la créativité artistique. C’est beau, poétique sans trop en faire (j’ai beaucoup aimé la représentation de la solitude) et j’ai été touché par la vie de Charlie, simple et compliquée à la fois.
Et puis alors je trouve que Dillies s’est surpassé au niveau du dessin ! Regardez moi ces planches dans la galerie ! Son style est mignon à souhait, et transporte le lecteur dans un univers féerique et onirique… Certaines cases me rappellent les contes de mon enfance.
Bref, une belle histoire magnifiquement illustrée, et le travail d’édition de Dargaud est superbe, ce qui ne gâche rien… un bien bel objet, et un coup de cœur !
Je ne m’attendais pas du tout à revoir la mention de Renaud Dillies sur une couverture des éditions Paquet ! C’est donc vraiment par hasard que je suis tombé sur « Le Jardin d’hiver ». Je ne m’attendais pas non plus à ce que Renaud Dillies abandonne ses crayons pour les laisser à un autre auteur ! C’est donc avec beaucoup de curiosité que je me suis mis à feuilleter cet album…
« Le jardin d’hiver » met en scène un brave jeune garçon de café qui se demande bien ce qu’il fout sur la terre jusqu’au jour où il rend visite à son voisin du dessus pour lui demander de réparer une fuite d’eau. Le vieil homme l’accueille en le prenant pour son fils…
Les fans de Renaud Dillies seront surpris de découvrir un recueil assez loin de ce que l’auteur a fait jusqu’à maintenant, c'est-à-dire assez loin du monde du jazz (enfin ! ). Et puis, pour une fois, les bédéphiles auront droit à un récit de cet auteur sur la vie plus optimiste que ce qu’il faisait d’habitude.
Bien que le scénario de Renaud Dillies ne soit guère original et tienne sur une ligne, j’ai passé un excellent moment de lecture avec « Le jardin d’hiver » ! Cette histoire m’est apparue très touchante et empreinte d’une mélancolie qui a su m’émouvoir. C’est aussi une petite fable sur la vie, sur ces petits moments de chaleur humaine qui peuvent nous redonner du sens à la vie.
Le graphisme de Grazia La Padula ? Je le trouve magnifique ! A mon avis, son dessin est plein de détails, les personnages sont expressifs, la mise en couleurs est vraiment excellente et puis, il y a surtout ce style très personnel de l’auteur qui sied à merveille au scénario de Renaud Dillies : une vraie réussite !
J’ai beaucoup aimé ce nouvel album de la collection « Blandice ». Et puis, pour une fois, Renaud Dillies nous présente un récit sur la vie avec une vision plus optimiste que ce qu’il faisait jusqu’à maintenant. C’est une histoire qui m’a touché par sa simplicité et aussi par son thème universel sur la richesse des rapports humains. En plus, j’ai adoré le coup de patte très personnel de Grazia La Padula (elle est lauréate du prix « Jeunes Talents» au festival international de la bande dessinée d’Angoulême de 2007).
Vraiment, un très bel album ce « Jardin d’hiver » !
Urusei Yatsura est mon manga culte ! Bon. D’accord. Le début est très moyen. Ce n’est pas souvent drôle et les personnages ne sont pas attachants. Heureusement, l’arrivée de Mendo dans le tome 2 va changer ça. Bien que l’humour soit répétitif, je me marre toujours à la lecture d’un tome.
Ce qui fait la force de ce manga pour moi, ce sont les personnages qui sont tous plus marrants les uns que les autres ! Il est difficile pour moi de choisir entre eux tellement je les aime tous ! De plus, pour une fois, j’accroche au couple principal d’un manga de Rumiko Takahashi. Malheureusement, celle-ci, comme d’habitude, ne fait pas avancer beaucoup la relation Ataru-Lamu. C’est vraiment la grosse faiblesse de cet excellent manga.
Édit du 2 Juin 2008 : Les derniers tomes sont décevants. À partir du tome 16, ce n'est pas amusant la moitié du temps et en plus le dessin est devenu moche vers les tomes 13 ou 14. À moins d'être un gros fan de la série comme moi, ces tomes sont réellement dispensables.
Voici un avis qui ne changera rien à tous les amoureux comme aux détracteurs de Tintin, la note parle d'elle même mais c'est bien pourtant aux détracteurs que j'ai envie de parler car l'oeuvre somme d'Hergé est en tous points identifiable et nécessaire à n'importe quel amateur de bande dessinée.
Et pourquoi cela ? Et bien je me remémorre mes lectures et relectures d'un monde naïf fait à la fois d'humour et d'évasion, tous ces pays que je n'aurais jamais connu (et que je ne verrais surement jamais) grâce au talent d'Hergé, aussi bien sur nos continents que sur la lune et bien plus encore : notre imaginaire !
Pour tout ces points, je ne peux que m'incliner et dire merci aux aventures de Tintin, reporter d'un quotidien qu'on ne lira jamais mais qui restera ancré à tout jamais dans ma mémoire...
Et que dire de mon oeuvre culte, Vol 714 pour Sydney, qui a surement développé mon amour du surnaturel comme de l'Aventure avec un grand A. Une oeuvre sombre et exotique que je rêve un jour de voir portée sur grand écran avec le talent qu'elle mérite ! Oui vraiment lire Tintin c'est pour moi l'un des plus beaux bains de jouvence !
Je trouve regrettable que cet album soit paru à l’époque où se déroulait le Tour de France 2009. En effet, en choisissant cette date, l’éditeur nous laisse croire à une manœuvre bassement commerciale, alors que le récit de Nicolas Debon mérite vraiment l’attention des « vrais » amateurs de bande dessinée.
L’œuvre est en effet attachante à plus d’un titre.
Tout d’abord : le sujet. Le tour de France de 1910 n’a pas grand-chose à voir avec le cyclisme de notre époque. Des étapes de 320 km de moyenne, une assistance interdite (le coureur doit se débrouiller seul, tant pour son ravitaillement que lors de chutes ou de bris matériel), des mécaniques fragiles pour des sentiers inhospitaliers (pas de dérailleur, ou alors expérimental, des boyaux très sensibles, même le frein n’en est qu’à ses balbutiements).
Ensuite, le dessin de Debon convient merveilleusement pour illustrer ce genre de récit. Grace à sa naïveté et à sa colorisation désuète, je le trouve en parfaite adéquation avec le sujet traité. Les personnages sont facilement reconnaissables, alors que rien ne ressemble plus à un cycliste moustachu sur un vélo qu’un cycliste moustachu sur un vélo. Les planches sont travaillées et très soignées au niveau de la mise en page. J’avais un peu peur en commençant le récit (ce n’est pas le genre de dessin qui m’attire, de prime abord) mais mes craintes se sont rapidement dissipées et j’ai succombé au charme de ce trait.
Enfin, le scénario est bien écrit. Divisé en 15 courts chapitres (un par étape), ce script parvient aussi bien à nous narrer des anecdotes (parfois dramatiques) de l’époque, à nous restituer le climat ambiant, mais aussi à nous captiver par le suspense d’une course au vainqueur incertain jusqu’à la dernière étape.
Un très bel hommage au tour de France d’autrefois, mais surtout à ces aventuriers coureurs au caractère bien trempé.
Une réussite !
Avec la «Berceuse assassine », « Sur la route de Selma » est le deuxième récit policier et sombre que je possède d’un scénariste plus connu pour ses œuvres humoristiques. Et, à nouveau, cette histoire est excellente.
Certes, le scénario est très classique, avec cette opposition entre un contremaître blanc, violent et raciste et un jeune noir trop instruit à la recherche de 6.000 dollars pour sortir son frère de prison (le tout, bien entendu, se passant dans l’Alabama des années ’60-'70), mais la narration à la première personne (un point fort de ce scénariste) est tellement bonne que l’on se retrouve aspiré par cette histoire, tel un petit canard en plastique par le puissant tourbillon d’une baignoire.
Cette narration, et ses dialogues avec un chien quelque peu collant, nous permettent de comprendre les motivations d'un Clément Brown qui, au lieu de prendre ses jambes à son cou, préfère mettre ce dernier sous de redoutables canines en se jetant dans la gueule du loup. Le personnage me semble cohérent et dégage un charisme indiscutable.
Le graphisme extrêmement limpide de Berthet convient parfaitement à l’illustration de cette histoire aux décors horizontaux. Grands espaces, routes interminables, motels et cimetière d’avions constituent le théâtre de ce drame classique. De plus, l’artiste croque joliment ses personnages féminins, ce qui apporte un soupçon de charme sensuel au récit.
En résumé : un polar extrêmement classique, très bien mené, très bien conté et très joliment illustré. Que demander de plus ?
Aguiché par le nom d'Etienne Lécroart en titre et une alléchante quatrième de couverture vantant les lectures à double sens du dit ouvrage, je sautai sur l'occasion ce dimanche.
Passé inaperçu pour ma part à sa sortie, je fus surpris lorsque j'eus regagné mes pénates de constater que cet album était déjà publié depuis près de 2 ans.
Chez Fluide Glacial dans un format relié à la couverture souple, et en couleurs s'il vous plaît, nous retrouvons le Professeur et ses deux assistants à la recherche des ressorts de l'humour. Et comme les précédents ouvrages de l'auteur, je trouve ça toujours aussi génial même si l'effet de surprise y est moins présent forcément et que les techniques utilisées chères à l'Oubapo avaient déjà été vues. On se prend à essayer de débusquer l'astuce de lecture avant qu'elle ne soit fournie au lecteur. Lécroart toujours aussi porté sur la chose use de lecture à double sens, de double lecture une case sur 2 ou bien encore d'itération iconique dans ce recueil de huit histoires. Seule la dernière se démarque un peu du lot par sa forme, la seule en noir et blanc, et son sujet à savoir la mangalisation du marché de la bande dessinée chère à Gilles Laborderie.
En conclusion, même si je ne mets pas une meilleure note, moins d'éclats de rire et un peu de déjà-vu bien qu'il y ait aussi des idées neuves et drôles, à commencer par le gag avec la couverture, je conserve beaucoup d'estime pour ce travail et continuerai de suivre l'auteur.
Cette BD est une merveille, j'ai pris une claque en la lisant.
Les auteurs ne peuvent pas être plus complémentaires !!!
Wazem offre un scénario sensible, émouvant et difficile mais jamais larmoyant.
Il faut du temps pour comprendre le lien de la première scène choc et le reste du récit.
En fait, on comprend les tenants et les aboutissants au fil de l'eau.
Le récit a une part de fantastique qui permet d'adoucir ce thème qu'est la mort.
Un parallèle est présent tout au long du récit entre l'épreuve que vit l'héroïne et le déluge de fin du monde.
Tirabosco sublime ce superbe scénario avec un dessin expressif et personnel.
Avec pour seules couleurs le bleu, le blanc et le noir, l'ambiance du récit est surnaturelle.
Cette histoire est un modèle du genre et vaut le détour.
Le dessin et le scénario se mettent mutuellement en valeur pour notre plus grand plaisir.
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Un récit poétique et romantique, sans pour autant nous servir les clichés à l‘eau de rose que l‘on pourrait redouter dans ce type d‘histoire. Au contraire, une impression de douceur et de légèreté emplit chacune de ces planches. On s’attache très vite à Max et ses aventures amoureuses, ainsi qu’à ses amis touchants par leurs solitudes ou leurs échecs sentimentaux. La lecture s’avère fluide et rapide, la mise en page et les états d’âme du personnage, représenté sur son croissant de lune et hésitant à se lancer dans le grand bain d’une nouvelle histoire sentimentale sont assez bien vus. Le dessin minimaliste et épuré au maximum colle parfaitement à la légèreté du récit. La couleur noir et blanc convient parfaitement à ce style graphique, et se voit ponctué de rouge pour exprimer les sentiments amoureux des personnages, les mots ne sont alors plus nécessaires… Une lecture rapide, zen et rafraîchissante. Rien d'époustouflant, mais une belle découverte. Note : 3,5/5.
La Vie en slip
Après avoir assuré le dessin du deuxième tome de Voltige et Ratatouille (Les voleurs de salsifis) puis avoir réalisé le scénario des deux tomes de la série "Les démons de Dunwich", Steve Baker nous livre ici son premier album solo, le premier tome de "La vie en slip". Ce premier opus tout public nous plonge avec délice dans la vie quotidienne chaotique et les questionnements existentiels de 3 jeunes losers magnifiques de cour de récré : Jean-Paul Farte, Pedro Spinouza & Gilles Delouze. Leurs noms l'indiquent, ils auraient pu avoir un tout autre destin à une lettre près (leurs noms de famille ne vous rappellent rien ?). Les gags se suivent sans se ressembler, l'humour est là. Le dessin fort sympathique, très expressif, rajoute au comique grotesque d'une mise en scène assez simple et efficace. La couleur est aussi une actrice efficace de la narration qui surprend assez souvent par sa présence accompagnant agréablement la lecture. On ressort de cette lecture fraîche et légère avec une envie : mener aussi tout simplement la vie en slip.
Bulles & Nacelle
Certains affirment que Renaud Dillies recycle les mêmes idées, encore et encore… c’était peut-être vrai pour ses œuvres précédentes (et encore, moi ça ne me dérangeait pas plus que ca !). Mais je trouve cette affirmation un peu injuste dans le cas de « Bulles et Nacelle ». Les thèmes chers à l’auteur (l’amour et la musique) laissent ici la place à ceux de la solitude et de la créativité artistique. C’est beau, poétique sans trop en faire (j’ai beaucoup aimé la représentation de la solitude) et j’ai été touché par la vie de Charlie, simple et compliquée à la fois. Et puis alors je trouve que Dillies s’est surpassé au niveau du dessin ! Regardez moi ces planches dans la galerie ! Son style est mignon à souhait, et transporte le lecteur dans un univers féerique et onirique… Certaines cases me rappellent les contes de mon enfance. Bref, une belle histoire magnifiquement illustrée, et le travail d’édition de Dargaud est superbe, ce qui ne gâche rien… un bien bel objet, et un coup de cœur !
Le Jardin d'hiver
Je ne m’attendais pas du tout à revoir la mention de Renaud Dillies sur une couverture des éditions Paquet ! C’est donc vraiment par hasard que je suis tombé sur « Le Jardin d’hiver ». Je ne m’attendais pas non plus à ce que Renaud Dillies abandonne ses crayons pour les laisser à un autre auteur ! C’est donc avec beaucoup de curiosité que je me suis mis à feuilleter cet album… « Le jardin d’hiver » met en scène un brave jeune garçon de café qui se demande bien ce qu’il fout sur la terre jusqu’au jour où il rend visite à son voisin du dessus pour lui demander de réparer une fuite d’eau. Le vieil homme l’accueille en le prenant pour son fils… Les fans de Renaud Dillies seront surpris de découvrir un recueil assez loin de ce que l’auteur a fait jusqu’à maintenant, c'est-à-dire assez loin du monde du jazz (enfin ! ). Et puis, pour une fois, les bédéphiles auront droit à un récit de cet auteur sur la vie plus optimiste que ce qu’il faisait d’habitude. Bien que le scénario de Renaud Dillies ne soit guère original et tienne sur une ligne, j’ai passé un excellent moment de lecture avec « Le jardin d’hiver » ! Cette histoire m’est apparue très touchante et empreinte d’une mélancolie qui a su m’émouvoir. C’est aussi une petite fable sur la vie, sur ces petits moments de chaleur humaine qui peuvent nous redonner du sens à la vie. Le graphisme de Grazia La Padula ? Je le trouve magnifique ! A mon avis, son dessin est plein de détails, les personnages sont expressifs, la mise en couleurs est vraiment excellente et puis, il y a surtout ce style très personnel de l’auteur qui sied à merveille au scénario de Renaud Dillies : une vraie réussite ! J’ai beaucoup aimé ce nouvel album de la collection « Blandice ». Et puis, pour une fois, Renaud Dillies nous présente un récit sur la vie avec une vision plus optimiste que ce qu’il faisait jusqu’à maintenant. C’est une histoire qui m’a touché par sa simplicité et aussi par son thème universel sur la richesse des rapports humains. En plus, j’ai adoré le coup de patte très personnel de Grazia La Padula (elle est lauréate du prix « Jeunes Talents» au festival international de la bande dessinée d’Angoulême de 2007). Vraiment, un très bel album ce « Jardin d’hiver » !
Urusei Yatsura - Lamu
Urusei Yatsura est mon manga culte ! Bon. D’accord. Le début est très moyen. Ce n’est pas souvent drôle et les personnages ne sont pas attachants. Heureusement, l’arrivée de Mendo dans le tome 2 va changer ça. Bien que l’humour soit répétitif, je me marre toujours à la lecture d’un tome. Ce qui fait la force de ce manga pour moi, ce sont les personnages qui sont tous plus marrants les uns que les autres ! Il est difficile pour moi de choisir entre eux tellement je les aime tous ! De plus, pour une fois, j’accroche au couple principal d’un manga de Rumiko Takahashi. Malheureusement, celle-ci, comme d’habitude, ne fait pas avancer beaucoup la relation Ataru-Lamu. C’est vraiment la grosse faiblesse de cet excellent manga. Édit du 2 Juin 2008 : Les derniers tomes sont décevants. À partir du tome 16, ce n'est pas amusant la moitié du temps et en plus le dessin est devenu moche vers les tomes 13 ou 14. À moins d'être un gros fan de la série comme moi, ces tomes sont réellement dispensables.
Les Aventures de Tintin
Voici un avis qui ne changera rien à tous les amoureux comme aux détracteurs de Tintin, la note parle d'elle même mais c'est bien pourtant aux détracteurs que j'ai envie de parler car l'oeuvre somme d'Hergé est en tous points identifiable et nécessaire à n'importe quel amateur de bande dessinée. Et pourquoi cela ? Et bien je me remémorre mes lectures et relectures d'un monde naïf fait à la fois d'humour et d'évasion, tous ces pays que je n'aurais jamais connu (et que je ne verrais surement jamais) grâce au talent d'Hergé, aussi bien sur nos continents que sur la lune et bien plus encore : notre imaginaire ! Pour tout ces points, je ne peux que m'incliner et dire merci aux aventures de Tintin, reporter d'un quotidien qu'on ne lira jamais mais qui restera ancré à tout jamais dans ma mémoire... Et que dire de mon oeuvre culte, Vol 714 pour Sydney, qui a surement développé mon amour du surnaturel comme de l'Aventure avec un grand A. Une oeuvre sombre et exotique que je rêve un jour de voir portée sur grand écran avec le talent qu'elle mérite ! Oui vraiment lire Tintin c'est pour moi l'un des plus beaux bains de jouvence !
Le Tour des géants
Je trouve regrettable que cet album soit paru à l’époque où se déroulait le Tour de France 2009. En effet, en choisissant cette date, l’éditeur nous laisse croire à une manœuvre bassement commerciale, alors que le récit de Nicolas Debon mérite vraiment l’attention des « vrais » amateurs de bande dessinée. L’œuvre est en effet attachante à plus d’un titre. Tout d’abord : le sujet. Le tour de France de 1910 n’a pas grand-chose à voir avec le cyclisme de notre époque. Des étapes de 320 km de moyenne, une assistance interdite (le coureur doit se débrouiller seul, tant pour son ravitaillement que lors de chutes ou de bris matériel), des mécaniques fragiles pour des sentiers inhospitaliers (pas de dérailleur, ou alors expérimental, des boyaux très sensibles, même le frein n’en est qu’à ses balbutiements). Ensuite, le dessin de Debon convient merveilleusement pour illustrer ce genre de récit. Grace à sa naïveté et à sa colorisation désuète, je le trouve en parfaite adéquation avec le sujet traité. Les personnages sont facilement reconnaissables, alors que rien ne ressemble plus à un cycliste moustachu sur un vélo qu’un cycliste moustachu sur un vélo. Les planches sont travaillées et très soignées au niveau de la mise en page. J’avais un peu peur en commençant le récit (ce n’est pas le genre de dessin qui m’attire, de prime abord) mais mes craintes se sont rapidement dissipées et j’ai succombé au charme de ce trait. Enfin, le scénario est bien écrit. Divisé en 15 courts chapitres (un par étape), ce script parvient aussi bien à nous narrer des anecdotes (parfois dramatiques) de l’époque, à nous restituer le climat ambiant, mais aussi à nous captiver par le suspense d’une course au vainqueur incertain jusqu’à la dernière étape. Un très bel hommage au tour de France d’autrefois, mais surtout à ces aventuriers coureurs au caractère bien trempé. Une réussite !
Sur la route de Selma
Avec la «Berceuse assassine », « Sur la route de Selma » est le deuxième récit policier et sombre que je possède d’un scénariste plus connu pour ses œuvres humoristiques. Et, à nouveau, cette histoire est excellente. Certes, le scénario est très classique, avec cette opposition entre un contremaître blanc, violent et raciste et un jeune noir trop instruit à la recherche de 6.000 dollars pour sortir son frère de prison (le tout, bien entendu, se passant dans l’Alabama des années ’60-'70), mais la narration à la première personne (un point fort de ce scénariste) est tellement bonne que l’on se retrouve aspiré par cette histoire, tel un petit canard en plastique par le puissant tourbillon d’une baignoire. Cette narration, et ses dialogues avec un chien quelque peu collant, nous permettent de comprendre les motivations d'un Clément Brown qui, au lieu de prendre ses jambes à son cou, préfère mettre ce dernier sous de redoutables canines en se jetant dans la gueule du loup. Le personnage me semble cohérent et dégage un charisme indiscutable. Le graphisme extrêmement limpide de Berthet convient parfaitement à l’illustration de cette histoire aux décors horizontaux. Grands espaces, routes interminables, motels et cimetière d’avions constituent le théâtre de ce drame classique. De plus, l’artiste croque joliment ses personnages féminins, ce qui apporte un soupçon de charme sensuel au récit. En résumé : un polar extrêmement classique, très bien mené, très bien conté et très joliment illustré. Que demander de plus ?
Les Caïds de la gaudriole
Aguiché par le nom d'Etienne Lécroart en titre et une alléchante quatrième de couverture vantant les lectures à double sens du dit ouvrage, je sautai sur l'occasion ce dimanche. Passé inaperçu pour ma part à sa sortie, je fus surpris lorsque j'eus regagné mes pénates de constater que cet album était déjà publié depuis près de 2 ans. Chez Fluide Glacial dans un format relié à la couverture souple, et en couleurs s'il vous plaît, nous retrouvons le Professeur et ses deux assistants à la recherche des ressorts de l'humour. Et comme les précédents ouvrages de l'auteur, je trouve ça toujours aussi génial même si l'effet de surprise y est moins présent forcément et que les techniques utilisées chères à l'Oubapo avaient déjà été vues. On se prend à essayer de débusquer l'astuce de lecture avant qu'elle ne soit fournie au lecteur. Lécroart toujours aussi porté sur la chose use de lecture à double sens, de double lecture une case sur 2 ou bien encore d'itération iconique dans ce recueil de huit histoires. Seule la dernière se démarque un peu du lot par sa forme, la seule en noir et blanc, et son sujet à savoir la mangalisation du marché de la bande dessinée chère à Gilles Laborderie. En conclusion, même si je ne mets pas une meilleure note, moins d'éclats de rire et un peu de déjà-vu bien qu'il y ait aussi des idées neuves et drôles, à commencer par le gag avec la couverture, je conserve beaucoup d'estime pour ce travail et continuerai de suivre l'auteur.
La Fin du monde
Cette BD est une merveille, j'ai pris une claque en la lisant. Les auteurs ne peuvent pas être plus complémentaires !!! Wazem offre un scénario sensible, émouvant et difficile mais jamais larmoyant. Il faut du temps pour comprendre le lien de la première scène choc et le reste du récit. En fait, on comprend les tenants et les aboutissants au fil de l'eau. Le récit a une part de fantastique qui permet d'adoucir ce thème qu'est la mort. Un parallèle est présent tout au long du récit entre l'épreuve que vit l'héroïne et le déluge de fin du monde. Tirabosco sublime ce superbe scénario avec un dessin expressif et personnel. Avec pour seules couleurs le bleu, le blanc et le noir, l'ambiance du récit est surnaturelle. Cette histoire est un modèle du genre et vaut le détour. Le dessin et le scénario se mettent mutuellement en valeur pour notre plus grand plaisir. Le coup de coeur du moment.