Les derniers avis (9376 avis)

Par THOR
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Grand Duc
Le Grand Duc

Enfin une BD sur le front russe mettant en scène les combats aériens. Scénario qui tient la route, dessins magnifiques et parfaitement colorisés. Une BD sympa pour ajouter dans la hotte du père Noel Les 3 tomes sont tous plus beaux les uns que les autres

24/12/2010 (modifier)
Par azerty
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Universal War One
Universal War One

Je relis cette petite série, et je retrouve les plaisirs de lire un chef d'œuvre du neuvième art ! UW1 .... Une Merveille ! Un scénario FABULEUX ! On va de surprise en surprise, on ne s'ennuie pas, on est tout de suite captivé par l'histoire. En effet, on commence en plein milieu de l'action, on découvre les personnages sur le tas. Le résultat donne une entrée en matière vraiment prenante ! Un scénario merveilleux, on voyage, entre les étoiles, avec les personnages. Les scènes sont parfaitement tournées : crédible, instructif bref efficace ! De plus l'histoire me semble plutôt réaliste, merveilleuse mais tellement terrifiante... Une merveille ! Les dessins sont travaillés, les expressions du visage sont (presque) toujours bien faites. Cette bd nous livre des planches époustouflantes. Un travail irréprochable. Vraiment rien a dire. Une bd délicieuse à consommer sans modération. Une des merveilles qu'il faut posséder absolument.

22/12/2010 (modifier)
Par Raho
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série All*Star Batman
All*Star Batman

J'ai trop longtemps été muet sur ce site, y puisant pourtant régulièrement mon plaisir en matière de bande dessinée ; il est temps de payer mon tribut à tous ces passionnés du 9ème art en leur faisant profiter de ma dernière acquisition outre-atlantique : All-Star Batman & Robin, The boy wonder. Bien entendu, tout le monde aura noté le nom de Franck Miller, superstar du comic et auteur de nombreux chef d'œuvres, notamment dans les aventures du chevalier noir avec The Dark Knight et Batman : year one. Eh bien, le bougre est de retour avec le justicier de Gotham et, comme on est en droit de s'y attendre, il fait honneur à sa réputation. La série All-Star, inédite en France, peut être comparée aux Ultimates de Marvel par sa volonté de réinterpréter avec modernité les aventures de ses héros fétiches. En l'occurrence, l'univers de Batman subit quelques aménagements, ce qui a d'ailleurs amené des critiques à pointer du doigt le manque de continuité avec l'œuvre originale. Qu'à cela ne tienne, j'ai ressenti ce nouvel opus comme un véritable coup de fouet sur notre Gotham poussiéreux, un chef d'œuvre instantané qui rend pleinement mérite au chevalier noir. Notre héros est au fait de sa puissance, et totalement obnubilé par sa croisade contre le crime. On le constate aux limites de la démence, véritable tourbillon de haine prenant plaisir à mutiler ses victimes à vie et s'acharnant sur elles pour assouvir sa soif de justice. De fait, il impose immédiatement à Dick Grayson, 12 ans, capturé après l'assassinat de ses parents, une torture psychologique et physique pour l'empêcher de pleurer la mort de sa famille, allant parfois jusqu'à le frapper et l'obligeant à se nourrir de rats pour l'endurcir. de ce fait, il suscite immédiatement la haine du futur Robin. Fait intéressant, on a régulièrement l'impression que c'est Batman qui se déguise en Bruce Wayne, et non l'inverse, tant la densité psychique du justicier est mise en valeur sur son homologue milliardaire. Le nouveau Robin m'a surpris par son charisme, qui le place au dessus des précédents personnages. All-Star Batman & Robin, The boy wonder est un arrêt sur image de l'univers Batman. On assiste ainsi à une réunion des premiers membres de ce qui deviendra la Ligue des Justiciers d'Amérique, Superman, Wonder Woman, Green Lantern et Plastic Man. Les observer est un vrai régal, tant les personnages campés par Miller son savoureux : on retiendra Wonder Woman en déesse inflexible, méprisante et déchainée, un Superman étonnamment colérique, un Green Lantern humilié lors d'une confrontation mythique avec Batman et Robin... Batman ne manque d'ailleurs pas de railler ses confrères de Métropolis, qu'il méprise. Le Joker fait une brève, quoique surprenante apparition, qui ne manquera pas de séduire les amateurs du personnage. D'autres s'ancrent déjà dans l'intrigue, Gordon, Catwoman, Vicki Vale ; on gage qu'il tiendront un rôle plus important dès le prochain volume. Noter que le personnage d'Alfred voit sa psychologie légèrement plus développée qu'à l'accoutumée. Cet opus développe un nouvel aspect surprenant : L'influence de Batman sur ses admiratrices, qui ne manquent pas de se lancer sur les traces de leur héros grimées en justicières. De fait la superbe "Black Canary" tient une place prépondérante en héroïne masquée pulvérisant les mâchoires d'alcooliques à coups de talons aiguilles, et on assiste à la naissance de Batgirl... Évoquons rapidement le dessin. Miller s'est abstenu de prendre le pinceau (ouf) et délègue à Jim Lee : malgré un ensemble plutôt stéréotypé, force est de constater que c'est un véritable plaisir visuel. Batman et Black Canary sont régulièrement le centre de compositions superbes dans lesquelles ils massacrent allègrement des hordes de truands. Batman dégage énormément de puissance et de charisme, évoquant tour à tour la cruauté, l'exaltation, la haine, la mélancolie... En fait, tous les personnages sont très réussis, les physionomies impressionnantes, les décors glauques et malsains quand il le faut. En clair : un graphisme magnifique qui sert un divertissement grand spectacle. Les dialogues sont vulgaires et irrévérencieux, les scènes d'actions diablement jouissives, le scénario passionnant. Pourtant simple mise en bouche dans la mesure ou le scénario avance peu, All-Star Batman & Robin, The boy wonder s'annonce déjà comme une série culte. Encore une fois, la prose de Miller est un vrai bonheur, quoique difficile d'accès dans sa version originale. Reste à prier pour une parution française digne de ce nom. Un must indispensable pour tout amateur du chevalier noir qui se respecte. Note sur l'édition : Existe par épisodes individuels ou dans un volume en VO regroupant les neufs premiers épisodes, dont je recommande l'achat : http://www.amazon.fr/All-Star-Batman-Robin-Wonder/dp/1401220088/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=english-books&qid=1293112160&sr=8-1

22/12/2010 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Aya de Yopougon
Aya de Yopougon

Voilà un récit simple mais vraiment plaisant à lire. Ayant vécu 2 ans à Abidjan un peu plus de 10 ans après l'époque des aventures d'Aya, je reconnais vraiment l'ambiance Abidjan-Village. Une ambiance tout en humour, en poésie dans la débrouille, avec une bonne part d'insouciance pour les jeunes, aussi bien les Ivoiriens que les blancs d'ailleurs même si on n'en voit pas dans le tome 1 de cette BD. Le dessin n'est pas très sophistiqué mais plaisant à lire et regarder. Le scénario n'est pas très compliqué non plus mais très plaisant. Les dialogues représentent sans doute ce qui fait la plus grande force du récit. Ecrits en "langue local", mélange de Français et d'expressions typiques Ivoiriennes, ils sont à la fois pleins d'humour et pleins d'authenticité. Le seul petit reproche que je pourrais faire, c'est à quel point j'ai eu tendance à confondre les personnages d'Adjoua et de Bintou au cours de ce premier tome. Mais pour le reste, tous les personnages et toutes les situations sont réussies et vraiment justes. Drôle, frais et léger. Un vrai petit plaisir de lecture dont je suis heureux de savoir qu'il y aura en plus une suite puisque ce n'est qu'un premier tome. J'ai pris encore beaucoup de plaisir à la lecture des troisième et quatrième tomes. C'est toujours frais, amusant, diversifié, et les personnages sont très attachants. J'étais une fois de plus heureux de me replonger dans l'ambiance insouciante des villes africaines des années 80 et aussi un peu du Paris pluvieux de l'époque à partir du tome 4. Un vrai petit bonheur de lecture, léger et piquant sur la langue. Et voilà la série qui se termine avec son 6e tome. Le plaisir sera resté intact du début à la fin. Cette dernière se révèle légèrement frustrante car j'aurais aimé en savoir plus sur le devenir d'Aya ou encore d'Albert, mais elle est tout à fait satisfaisante pour la plupart des autres personnages de la série, notamment pour Moussa qui termine en apothéose. Avec une telle fin, les auteurs se laissent éventuellement des possibilités de poursuivre la série, et laisse en même temps une douce sensation aux lecteurs qui auront suivi durant ces 6 agréables tomes les petites aventures drôles et touchantes de ces habitants de l'Abidjan des années 70.

29/04/2006 (MAJ le 22/12/2010) (modifier)
Par iannick
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Journal d'un fantôme
Journal d'un fantôme

Ça faisait un bon moment que je tournais autour de "Journal d’un fantôme" non pas parce que je me méfiais de cet album (Nicolas De Crécy est un auteur que j’apprécie) mais, parce cette bd est trop chère pour que je l’achète sur un simple coup de tête sans l’avoir feuilletée et parce que c’est un gros pavé qui nécessite beaucoup de temps devant soi pour le lire. Et puis, vint ce fameux jour de congé et ma présence dans ce fameux magasin où j’aperçus de nouveau cette bd de Nicolas De Crécy, et là, pas de retenue de ma part : direction la salle de lecture de la boutique pour lire la bd, bien installé tranquillement dans un bon fauteuil ! Je n’avais aucune idée du genre de livre que j’allais feuilleter, tout juste avais-je aperçu une espèce d’animal dessiné sur plusieurs pages où je me disais que ce bouquin allait me paraître complètement décalé… La vérité est que cette histoire n’est pas si loufoque que ça ! En effet, "Journal d’un fantôme" est une autobiographie où le lecteur est invité à suivre les péripéties de Nicolas De Crécy au Japon et dans un autre pays que je vous laisse découvrir. De la même manière que Joann Sfar dans ses carnets (et notamment dans « Missionnaire ») où celui-ci se symbolise par un ours ou un koala, De Crécy se représente sous les traits d’une espèce de… fantôme. Ainsi, au début du livre, le lecteur y découvre un De Crécy assez timide mais très « les pieds sur terre » qui nous fait partager la découverte du Japon avec son manager. Au-delà de ses phobies, de ses rencontres et des paradoxes sur la société nippone, le bédéphile est surtout invité à suivre les interrogations, les doutes et les rêveries de Nicolas De Crécy qui traitent de l’art. Dès lors, celui-ci m’est apparu très ouvert, ses points de vue, sa difficulté de se lancer dans une création, ses états d’âme sur le dessin et sa façon de travailler m’ont semblé très intéressants. D’ailleurs, le regard de De Crécy sur son travail (et parfois sur ses « employeurs » dont il doute du bienfait des motivations) m’est apparu tellement captivant que j’ai été littéralement capté par son récit ! Parallèlement à ses doutes, à ses interrogations sur la façon de dessiner, De crécy a réalisé cet album, à mon avis, au gré de ses inspirations… tantôt son coup de « stylo » y apparaît relâché, tantôt il emploie du pastel, tantôt on découvre des planches en lavis de couleur ocre (superbes pages en tout cas !)… Le résultat pourrait paraître, sur le coup, brouillon mais dans l’ensemble et une fois la lecture terminée, je me suis aperçu qu’en réalité, il y a un gros travail graphique derrière tout ça ! Je rectifie : il y a du génie derrière tout ça car l’auteur m’a littéralement emmené dans son voyage et dans ses délires créatifs ! A mon avis, en lisant cette bd, le bédéphile ne pourra qu’être capté par la grande richesse graphique et du propos de l’auteur. De Crécy m’est apparu comme un artiste (oui, vous avez bien lu, pour moi, De Crécy est un artiste !) en proie au doute sur sa façon de dessiner. Ses réflexions et ses états d’âme me sont parus très intéressants. En tout cas, je suis ressorti de cette lecture avec un regard différent sur le dessin et notamment sur l’auteur dont j’apprécie maintenant la capacité à se remettre en question. Tiens, au fait, il faudra que je pense à forcer mon banquier ou ma tendre et chère à me payer ce super album : il me le faut absolument ! PS : Finalement, merci bdthèque pour le "cadeau" !

11/10/2007 (MAJ le 21/12/2010) (modifier)
Par Gaston
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Vagabond des Limbes
Le Vagabond des Limbes

Le chef d'œuvre de Christian Godard ! Il fait preuve de beaucoup d'imagination dans cette série et c'est cela qui me plait. Il est impossible de savoir ce qui va se passer tant les albums sont riches de rebondissements et d'idées. Le dessin de Ribera est absolument magnifique, j'aime ce genre de trait réaliste un peu vieillot, et j'adore Axel et Musky (Muskie peut crever) et je trouve leur relation touchante quoique j'ai un peu de difficulté avec le fait qu'ils aient déjà des relations sexuelles. Et puis je trouve que lorsque Musky est nue, elle a l'air plus vieille qu'une fille de 13 ans. C'est vrai que je n'ai jamais vu de fille de 13 ans à poil, mais elle me semble tout de même un peu trop développée. Évidemment, avec autant de tomes, il y a des inégalités dans les histoires et si plusieurs albums valent à mes yeux 4 et 5 étoiles (particulièrement dans les 10 premiers tomes), d'autres ne valent que 3 et (plus rarement) 2 étoiles. Je vais tout de même donner la note maximum parce que cela fait longtemps qu'une série ne m'a pas autant passionné et tant pis si les derniers tomes sont moins bons ou que la série ne sera jamais vraiment terminée tant que l'éditeur refusera pour une raison quelconque de sortir le tome 32 censé conclure la série.

20/12/2010 (modifier)
Couverture de la série Golgo 13
Golgo 13

‘Golgo 13’ est au manga – et, finalement, à la bande dessinée dans son sens le plus large – ce que ‘Léon’ est au cinéma et ce que 47 (‘Hitman’) est aux jeux vidéos, à savoir un exécuteur d’élite, un tueur à gages de premier ordre ! Après avoir lu les avis précédents, j’avoue avoir été agréablement surpris par ma lecture. Les différents récits rassemblés dans cet ouvrage sont en effet bien plus variés que certaines chroniques le laissent entendre. Je m’attendais à retrouver systématiquement le schéma linéaire suivant : Golgo 13 rencontre son client, reçoit ses instructions, organise son coup et, finalement, élimine sa cible. Mais la narration varie sensiblement d’une histoire à l’autre (parfois l’on n’apprend l’identité du client de « G » qu’à la fin du récit, parfois il n’a pas de contrat à exécuter, parfois, le héros n’intervient même qu’après la moitié, voire à la fin, du récit, etc.) Cependant, des traits communs existent inévitablement entre les différentes histoires : Golgo 13 intervient systématiquement dans le cadre de missions à la limite du possible, il est quasiment invincible, il mène toujours sa mission à terme, etc. Mais les auteurs parviennent tout de même à garder pas mal de suspense ! Il y a, par exemple, des enquêtes policières en parallèle, des épidémies, ainsi que quelques récits où l’on essaie d’en apprendre davantage sur les origines du tueur (‘Les dernières volontés de Mao Ze Dong’, p.ex.) Par ailleurs, le héros n’est pas le robot que l’on pourrait imaginer. Si certaines histoires (‘Eva, errant vers l’océan’, p.ex.) le présentent comme un tueur impassible et dépourvu du moindre remords, d’autres – certes plus rares (‘Agent pathogène de niveau 4’, p.ex.) – laissent penser qu’il demeure une once d’humanité à « G ». La quantité importante de données techniques (au sujet de produits dopants dans ‘Une seconde parmi 36000’, ou de tir à longue distance dans ‘At Pine Hole’, p.ex.) et politiques (l’occupation d’Okinawa par les USA dans ‘Le syndrome Okinawa’, ou Pol Pot et le Camboge dans ‘Le soldat bionique’, p.ex.) font vraiment gagner en crédibilité à ce manga. Le découpage en chapitres est généralement bien pensé et ne contrarie en rien la fluidité de la lecture. Le dessin est un peu trop caricatural à mon goût, mais ça ne m’a pas dérangé outre mesure. Je pense qu’avec un graphisme plus réaliste, ‘Golgo 13’ pourrait franchement prétendre au titre de bd culte ! Je me réjouis en tout cas d’acquérir et de parcourir le deuxième volume de ce best of ! -------- M.A.J. 20.XII.2010 – après lecture du tome 2 Je confirme la première version de mon avis : ‘Golgo 13’, c’est « franchement bien » ! Il faut avoir parcouru les nombreuses interviews parsemées entre les différentes histoires tout au long des deux volumes de ce best of, pour saisir l’ampleur du phénomène culturel qu’est ‘Golgo 13’ au Japon. Les récits choisis pour le deuxième opus du best of sont peut-être légèrement moins convaincants que ceux du premier, mais la qualité est quand même franchement au rendez-vous. À lire !!! Et à acheter d’ailleurs (surtout vu le prix…) !

19/02/2010 (MAJ le 20/12/2010) (modifier)
Par iannick
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Magasin général
Magasin général

« Magasin Général » est réalisée par Régis Loisel et Jean-Louis Tripp. La série n’est pas encore achevée (elle est prévue en 6 voire 7 albums) mais j’ai eu énormément de plaisirs à la lire ! A ce jour, les quatre premiers tomes sont sortis. Je suis prêt à parier que le dénouement sera très marquant et apportera beaucoup d’émotions aux lecteurs. Les auteurs développent beaucoup la psychologie des personnages et nous « participe » énormément au quotidien d’un village québécois. Le graphisme est, à mon avis, est un vrai régal pour les yeux. Voici mes avis par tome : Avis sur le premier tome « Marie » Régis Loisel est un auteur que j’apprécie pour avoir adoré ses séries « Peter Pan » et « La quête de l’oiseau du temps ». Quand est apparue « Magasin général », je ne me suis pas trop posé la question de savoir s’il fallait l’acheter ou pas, seul le choix entre l’édition noire & blanche ou couleur m’a un peu désorienté. L’histoire se déroule dans un village québécois dans les années 1920-30. « Marie » vient de perdre son mari, elle n’a pas d’enfant et se retrouve seule à s’occuper du magasin général, la seule épicerie de ce patelin perdu au fin fond fu Canada. Le scénario de ce premier tome est essentiellement basé sur le quotidien de ces habitants. C’est peut-être le seul reproche que je ferais à cet album car l’histoire n’évolue que très peu. Toutefois, ce défaut m’est apparu bien mineur par rapport à la joie de vivre des habitants que j’ai pu ressentir tout au long de ma lecture. En effet, les auteurs semblent avoir misé à fond sur la psychologie des personnages au point que je me suis senti complètement intégré au quotidien des habitants de ce village… et moi, j’adore ça ! J’aime beaucoup les récits qui nous offrent ce genre d’émotions. J’apprécie les histoires où je me mets à sourire, à rire, à espérer, à partager la tristesse, à rêver en accompagnant les protagonistes tout au long de leurs péripéties ! Régis Loisel s’est associé avec Jean-Louis Tripp pour concevoir « Le magasin général ». Loisel réalise la mise en page et le crayonnage alors que Tripp conçoit l’encrage pour cette nouvelle série. Mais Tripp ne fait pas qu’encrer, il seconde Loisel au scénario et apporte encore plus de détails à son dessin ! Le résultat donne une bd très riche graphiquement. Ce duo se complète à merveille comme si ces auteurs ne faisaient qu’un seul homme ! Les décors sont magnifiques, les personnages sont très expressifs et surtout, il y a énormément de séquences muettes qui m’ont apporté une importante touche d’émotion tout au long de la lecture. Les dialogues ont été retravaillés afin que le dialecte québécois soit compréhensible à tous les lecteurs francophones. Ce premier tome est finalement une des meilleures surprises de ce début d’année 2006, il ne me reste plus qu’à espérer que la suite fasse avancer un peu plus la trame principale de cette histoire. Pour cela, je fais confiance à Loisel (et à Tripp) en souvenir de ses fabuleux « Peter Pan » et « La quête de l’oiseau du temps » ! Au fait… n’hésitez pas à acheter l’édition« noir et blanc » même si la version couleur (mise en couleurs réalisée par François Lapierre) est sans reproche. Note : 4/5 Avis sur le deuxième tome « Serge » Ce nouvel album voit l’apparition d’un nouveau personnage qui sera par la suite l’un des principaux protagonistes de la série. Il est difficile de parler de ce tome sans dévoiler des spoilers alors je vous dirais tout simplement que ceux qui connaissent et ont apprécié le film « Le festin de Babette » seront aux anges ! Il est vrai que l’histoire évolue très peu… je pense que c’est trompeur car Régis Loisel et Jean-Louis Tripp se concentrent à fond sur les personnages et ce n’est pas par hasard ! Je suis sûr que ce duo d’auteurs à force de nous faire s’attacher aux protagonistes et de nous imbiber de cette ambiance québécoise vont nous arracher des frissons, des arrachements de cœur à la fin de la série (comme à l’habitude de faire Loisel !) ! En attendant, je me suis régalé avec cet album ! J’ai senti beaucoup de bonheurs à lire « Serge » ! Les personnages sont tous très attachants, les décors sont magnifiques, la narration est parfaite : que du bonheur je vous dis ! Certes, on ne peut pas avouer que l’histoire avance beaucoup mais il serait malhonnête de dire que les auteurs ont conçu ce tome rien pour de l’argent car « Serge » est un album qui nous prend aux tripes et nous permet de s’attacher beaucoup aux protagonistes. Ceci n’a pas été fait par hasard ! Je suis sûr que si le malheur tombe sur un des principaux personnages, vous aurez le cœur serré et vous maudirez les auteurs de l’avoir fait disparaître ! Et ça, c’est ce que je recherche dans une bd ! Alors, oui, le scénario de « Magasin général » aurait pu être plus court mais aurait-il eu la même puissance émotionnelle telle qu’elle est réalisée actuellement : ça, j’en doute énormément ! Note : 5/5 Avis sur le troisième tome « Les Hommes » Avec un titre pareil, ceux qui ont lu les deux premiers tomes de la série vont tout de suite se douter de quoi cet album va nous raconter ! Tout ce que je peux vous dire, c’est que ce récit va être bien plus vivant que « Marie » et « Serge ». Personnellement, je me suis bien marrer en lisant cet album, j’y ai aimé la façon dont les hommes vont se faire bouder par leurs femmes. J’y ai apprécié aussi la relation entre le charpentier et le curé (et Serge). Dans ce tome, les auteurs creusent encore plus la personnalité et le passé des différents protagonistes. Le dénouement m’est apparu très touchant. Les lecteurs qui reprochaient le manque de surprises dans les deux premiers tomes de la série vont certainement être « secoués » par cette fin. Au niveau du dessin, c’est toujours un vrai bonheur pour moi de contempler ces belles planches pleines de détails et de personnages très expressifs. La narration est toujours aussi accrocheuse. Avec ce tome, l’histoire change radicalement de ton. Surtout, la fin laisse présager un futuer qui sera difficilement gérable pour Marie et Serge. « Magasin général » m’est apparue comme une série très captivante car je ressens beaucoup de bonheurs à suivre les péripéties de chaque habitant de ce village. Et puis, la fin de ce tome est –à mon avis- assez angoissante pour l’avenir de Marie et Serge… elle me donne très envie de suivre cette histoire avec impatience ! Note : 4/5 Avis sur le sixième tome « Ernest Latulippe » Autant le dire tout de suite : je suis un peu déçu par cet album, non pas parce qu’il ne m’a pas procuré du plaisir de lecture mais parce que pour la première fois sur cette série, j’ai eu la sensation que les auteurs faisaient trainer en longueur leur récit. Dans « Ernest Latulippe », le lecteur suivra le retour de Marie parmi les siens, on suivra également le changement de comportement progressif de l’héroïne qui peu à peu laisse de côté son deuil. En parallèle, le bédéphile assistera à un nouveau drame où Ernest en est la victime… Alors, bien entendu, on retrouve les séquences d’émotion, de rires et aussi de peines entrevues dans les premiers tomes de la série. Cependant, ne vous attendez pas à y découvrir un gros rebondissement dans ce récit : c’est certainement l’album le plus « calme » des « magasins généraux » à ce jour. Au fait, dans ce tome, j’ai eu des difficultés à bien comprendre les expressions québécoises… J’ai un gros reproche à faire à Casterman : l’abandon des « arrières boutiques du Magasin Général » depuis le troisième tome qui me désole de ne pas pouvoir bénéficier des magnifiques coups de crayon des auteurs et de leurs commentaires pertinents sur la conception de chaque album. Au niveau du dessin, c’est toujours un vrai bonheur pour moi de contempler ces belles planches pleines de détails et de personnages très expressifs. La narration est toujours aussi accrocheuse. Pour la première fois depuis que je suis les aventures quotidiennes des habitants de ce bled perdu du Québec, j’ai ressenti de la lassitude au cours de ma lecture. J’ai eu la nette impression que les auteurs rallongeaient inutilement leur récit. Cependant, il serait malhonnête de dire que c’est un mauvais album, loin de là car les personnages sont toujours aussi attachants ! Mais vivement que la série se termine (enfin) en beauté au prochaine tome ! Note finale : 3/5

12/04/2006 (MAJ le 19/12/2010) (modifier)
Par Ubrald
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Charles de Foucauld
Charles de Foucauld

Note 4.2/5 Lire cette œuvre de Jijé permet de joindre la culture à l’agréable. De la maîtrise tant dans la pureté du trait que dans le traitement biographique. La vie du saint homme, de la France à l’Afrique du Nord, est brillamment narrée en roman, façon Lawrence d’Arabie : il ne s’agit pas d’une biographie fastidieuse. Cette bd comporte de savoureux ingrédients : énergie, aventure (bien rendue par les tons pastel & mat), romantisme, exotisme, parcours initiatique, Histoire. Et si de plus, le lecteur est sensible aux thématiques spirituelles, à la vie des mystiques, cette bd le ravira. Une jolie pièce de collection fleurant bon le doux parfum nostalgique des anciennes bd de papier papyrus.

19/12/2010 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série DareDevil - L'Homme sans peur (Miller/Romita Jr)
DareDevil - L'Homme sans peur (Miller/Romita Jr)

Après « DareDevil - Jaune » j’ai continué par cet excellent récit et je ne pouvais pas mieux tomber car il est complémentaire et fournit d’une traite toute l’histoire de Daredevil et son passé. Le ton est plus direct, le récit est dense mais facilement assimilable. Le divertissement est couplé à un scénario intelligent. On sent l’association d’excellence avec Moore et Romita Jr. Le dessin réaliste est sobre et efficace, il se met au service du scénario avec brio. L’histoire permet de voir certaines facettes de personnages sous des angles différents de « DareDevil - Jaune ». On apprend d’où vient la cécité de Daredevil, quelle vie menait vraiment son père et sa difficile jeunesse. Mais le plus important est la présence de Stick qui fera de ce jeune un guerrier. Pour être complet, Elektra est également présente dans l’histoire et bien sûr le personnage du Caïd. Après avoir lu ce one shot, le personnage de Daredevil n’aura plus beaucoup de secrets pour vous. Il permet donc de s’attaquer aux autres récits avec de vraies références permettant une vision élargie et une réelle compréhension de l’univers de l’homme sans peur. Ce récit est un pré-requis avant d’entamer d’autres récits de Daredevil. Petit coup de coeur mérité et conseil appuyé !

18/12/2010 (modifier)