Depuis quelques temps, je me suis intéressé de plus près aux films et bandes dessinées sur les zombies : « 28 jours plus tard », « Resident Evil », « Zombies » de soleil,... je ne pouvais apparemment pas explorer ce thème cher à la bande dessinée fantastique sans me pencher sur « Walking Dead ».
Tous ( !) les albums reçus pour mon anniversaire, je me suis plongé dans le premier tome le weekend passé. J’ai commencé la lecture pour ne plus la lâcher... en 48 heures, les douze tomes parus ont été avalés, dévorés tels de la chair humaine par un vilain zombie.
Je commencerai par un regret tout relatif avant de m’étendre sur les points positifs de cette série : pourquoi diable a-t-il fallu que le dessinateur du premier tome passe le flambeau à un autre dès le second tome ??? Car si le dessin reste bon, il l’est moins surtout pour ce qui est de l’expressivité des personnages. Pour la couleur, le choix du noir et blanc est judicieux vu certaines scènes violentes représentées. J’en profite d’ailleurs pour mettre en garde le potentiel lecteur : certaines scènes sont violentes soit graphiquement, soit dans l’idée qu’elles transmettent (torture, cannibalisme, etc.). Une histoire à conserver hors de portée de nos chères têtes blondes donc.
Mais ce qui est marquant dans « Walking Dead » c’est surtout et avant tout le scénario. Après un départ classique pour la thématique zombie (un homme se réveille à l’hôpital dans un monde dévasté par les morts-vivants) le scénario s’oriente vite nettement plus vers la psychologie et les peurs des personnages dans ce monde où rien n’est plus sûr, où toute personne rencontrée est un menace potentielle et où la moindre seconde d’inattention coûte très cher.
Tous les personnages, et plus particulièrement Rick, le héros, sont mis devant des choix difficiles mais indispensables pour leur survie. Il est intéressant de les voir réagir, se torturer l’esprit pour trouver la solution qu’ils jugent acceptable, devant toujours consentir à un sacrifice.
Aucun personnage n’est épargné... ce qui est appréciable et évite la facilité d’un personnage qui traverse les épreuves indemne. Chacun vit son lot de malheurs et évolue en fonction vers une forme d’humanité plus animale, la seule qui peut leur permettre de survivre... quand c’est possible.
A la façon de séries télévisées américaines comme « Prison Break » par exemple, la fin de chaque album finit sur une scène qui ne donne qu’une seule envie, celle de se jeter sur le tome suivant. Je ne sais pas comment je ferai pour attendre le 13ème !
Si pour moi « Walking Dead » est culte, c’est que cette série m’a littéralement pris au ventre. A lecture, le stress monte et la tension est palpable. Je frissonne encore en repensant à certaines scènes... le pire danger ne venant pas toujours des morts. Je n’avais pas ressenti une telle sensation depuis longtemps. Faire ressentir cela par la bande dessinée, je trouve cela remarquable.
A découvrir, lire et posséder A-B-S-O-L-U-M-E-N-T.
Avec « Kraa » Benoît Sokal nous raconte les vies mêlées d’un jeune indien et d’un aigle défendant leur vallée natale contre l’homme, sa folie destructrice et l’exploitation outrancière de la nature, toujours au profit du bénéfice et du rendement.
Fable écologique sans saveur ? Déjà vu ? Eh bien pas du tout !
Le graphisme est tout simplement époustouflant et fait véritablement ressentir l’air pur de la vallée de l’aigle Kraa et la force de cette nature encore intacte et sauvage. On ressent une véritable transition entre ces grands espaces naturels et la ville crasseuse d’où certains êtres malveillants s’apprêtent à lancer un projet urbain qui tend à détruire la vallée d’origine de nos héros. Les couleurs sont brutes et presque gravées à coup de serres dans les planches pour un rendu final exempt de tout reproche.
La narration de l’histoire se fait au travers de Kraa, l’aigle géant, seigneur de la vallée agressée par l’homme. Elle est sobre et bien pensée laissant le lecteur ressentir l’histoire dans la peau de cet aigle qui n’est ni bon ni mauvais, mais qui défend sa vie et son territoire contre l’envahisseur. La lecture est très fluide et agréable, même dépaysante.
« Kraa » est une bande dessinée avec une histoire forte et authentique au dessin sublime qui vaut largement que l’on se penche quelques longues minutes sur ses planches.
J’attends la suite avec une très grande impatience.
Après la lecture du premier tome.
Consternant, édifiant, etc... Fabien Nury délivre une copie à la hauteur des évènements passés lors de la mort de Staline. Le scénario est maitrisé et accrocheur, de l'efficacité à l'état brut.
J'ai hâte de connaître la suite, ce qui en dit long sur l'intérêt suscité par ce premier volet.
Il ne s'agit pas uniquement d'un tome introductif, l'histoire démarre vite et fort, on n'a pas le temps de comprendre ni de s'ennuyer par la suite.
Cerise sur le gâteau, Thierry Robin nous gratifie également d'une belle prestation. Son style a changé, l'informatique offre de nouveaux champs d'expression.
J'ai dévoré "La Mort de Staline", le spectacle de la curée politique dans cette ancienne dictature est incroyable. Quand le réel prend le dessus sur la fiction, le résultat est surprenant. Il y a des phases si surprenantes qu'elles n'ont pu être inventées.
A découvrir, votre rapport avec la politique n'en sortira pas indemne même si il s'agit de méthodes et d'époque révolues.
Attention chef d'oeuvre ! Encensé par la critique aux Etats Unis, ce roman graphique arrive enfin en France précédé d'une critique dithyrambique. Lecture faite, la chose est méritée.
Cette oeuvre entre incontestablement dans la lignée des grandes BD américaine de ces 25 dernières années comme Maus, Black hole, Ghost World et surtout Jimmy Corrigan.
Avec Astérios Polyp, Mazzuchelli confirme tout le bien qu'on pensait de lui après l'adaptation de Cité de verre de Paul Auster, et livre une oeuvre riche et ambitieuse.
Le personnage principal est un intellectuel de la côte Est, un représentant de cette Amérique prisée par les Européens, un individu cultivé, tourné vers le monde ; un professeur d'architecture fort apprécié. Mais à la suite de l'incendie de son appartement, il rassemble les quelques dollars qui lui restent en poche et prend un ticket de train pour s'en aller, loin très loin. Arrivé dans l'Amérique profonde, il en profite pour faire le point sur sa vie.
Grâce a des flash backs, on apprend que cet enseignant à la haute estime de soi a eu un frère jumeau mort né, ce qui le hantera toute sa vie, et qu'il a été marié. Envisageant la vie en terme binaire, il peine à se rendre accessible aux autres, y compris à son épouse.
En lisant cette histoire on pense immanquablement aux films de Woody Allen, parmi les meilleurs comme "Manhattan" ou "Hanna et ses soeurs". On retrouve en effet ce personnage cultivé et sûr de lui, qui va de vernissages en diners mondains, agrémentant ses propos de références culturelles, et qui peine en revanche à trouver la quiétude dans sa vie sentimentale.
Au niveau de la forme, cette BD se rapproche de Jimmy Corrigan et brise tous les codes traditionnels de la narration. Les couleurs changent selon que l'on fait un retour en arrière dans la vie d'Asérios Polyp, ou selon que l'on suive son parcours le plus actuel. Les tons varient selon que l'on se trouve dans un moment de bonheur ou dans un cauchemar.
Le fond suit la forme, et c'est superbe. Une BD qui à mon sens va marquer son époque.
A lire impérativement.
"Essex county" fait partie de ces rares bd que je n'oublierai pas et qui m'ont profondément touché.
Le dessin, à la fois assez dépouillé, mais très expressif, est tracé dans un beau noir et blanc, et dessine des visages et des paysages très parlant, pour qui ce style d'une grande sobriété ne sera pas rebutant. Evidemment, on se rend compte rapidement de la tristesse, et de la mélancolie qu'inspirent ces paysages quasi-désertiques et ces personnages emprunt d'une grande solitude et détresse.
En effet, le tableau est vite dressé, d'une campagne rendu rude par le froid hivernal, mais aussi par les héros qui y évoluent, tous frappés par cette difficulté à communiquer, et leur isolement, à la fois géographique et psychologique.
C'est une bande-dessinée assez dense. J'ai d'abord cru que j'avais affaire à plusieurs histoires différentes et indépendantes. Mais j'ai vite réalisé que tous ces personnages composaient en fait ce que l'on pourrait appeler une "bande-dessinée-chorale", à l'instar d'un "film-chorale", c'est-à-dire une bande-dessinée composée de plusieurs histoires dont les protagonistes vont finalement se croiser à un moment ou à un autre.
Cependant, certaines de ces histoires sont très touchantes, car elles parlent de choses que chacun connaît : d'amour secret, d'abandon, de rêves frustrés, et bien entendu de la mort.
La force d'"Essex County" étant, je pense, dans ce que l'on ressent des non-dits, non-dessinée, bref, ce que l'on pourrait appeler le "hors-champ".
Une bande-dessinée d'une grande finesse graphique et dramatique.
Très sympa cette nouvelle série.
Arthur de Pins propose donc une relecture de l'histoire de freaks, en les mettant tous dans un parc d'attractions. Et pourquoi pas, finalement ? A une époque les personnes ayant des déformations physiques étaient bien employées dans des cirques itinérants... Bon par contre, appuyer sur le fait que le Nord est une région déprimante c'est pas sympa. :)
Ce qui m'a plu avant tout, c'est la modernité de ton, les répliques plutôt bien senties, et les situations qui, si elles sont plus des coïncidences, sont en revanche bien amenées. J'avais vu des bouts du style d'Arthur de Pins sur Péchés mignons, et il a su le modifier en le rendant un peu plus réaliste. Le tout est réalisé sur Illustrator, mais le boulot est à mon avis assez propre, j'aime bien.
Ce n'est pas le grand amour non plus, mais je trouve que ça démarre plutôt pas mal.
Je n'étais pourtant pas attiré plus que ça par les histoires de zombies, mais j'ai eu l'occasion de lire le premier tome, par simple curiosité. Et ça a été la grosse claque !!!
Impossible après ça d'arrêter cette série, je suis devenu accroc aux zombies... mais pas seulement aux zombies.
Derrière cette histoire se cache un gros : "Et si j'étais confronté à cette situation, comment je réagirais ? Quels seraient mes actes ?" A partir de là, on ne voit pas la violence du même oeil. On évolue avec les héros, sans pour autant être en accord avec se qui se passe, on essaie de comprendre.
Les tomes se suivent et ne se ressemblent pas. Il est vrai que le tome 6 est d'une rare violence, limite insoutenable. Mais le tome 7 permet de faire un break, il ne se passe pas grand chose. L'intrigue reprend au tome 8 et le tome 12 relance de nouvelles bases.
Il y a un changement de dessinateur entre le tome 1 et le tome 2, mais ce n'est pas trop perturbant.
Une série culte, à suivre de près !
Je suis véritablement époustoufflé par ce que je viens de lire d'une qualité indéniable. C'est certainement par le biais d'une alchimie magique entre la richesse intérieure d'un auteur et les attentes inconscientes du public que le création devient succès. Nous ne y trompons pas : nous avons là un petit chef d'oeuvre avec un dessin à couper le souffle et un scénario de haute voltige à l'image de l'ombre de cette aigle royale qui protège à la fois son territoire et son petit frère humain.
Kraa, c'est un titre sobre et poétique, tout simplement sublime. Un pays imaginaire situé entre l'Alaska et la Sibérie, une vallée perdue où vivent les derniers représentants d'une civilisation ancestrale, l'arrivée de l'homme blanc poussé par la convoitise des richesses du sol : ceci semble être le cadre idéal pour une histoire incroyable dont le héros sera un petit indien fasciné par un aigle et capable de communiquer avec lui. D'ailleurs, il est étonnant de voir également que l'aigle est bien le narrateur de ce récit, une fois n'est pas coutume !
Sokal est véritablement au sommet de son art avec cet enchaînement de tableaux réalisés en couleurs directes mais modifiées informatiquement pour donner plus de puissance et d'éclat à ce western des temps modernes. On observera d'ailleurs le soin particulier qu'il apporte à l'aigle Kraa dont la présence irradie de chaque page comme un animal divin.
Le lecteur sera sans doute interpellé dans son for intérieur sur des thèmes comme la protection de la nature face à la course aux richesses au nom du progrès. Certes, il sera encore question de vengeance mais celle-ci semble légitime comme un dernier baroud d'honneur dans un combat perdu d'avance.
Kraa est sans conteste une de ces bds qu'il faut absolument lire et avoir dans sa collection. On suivra avec plaisir ce conte indien magique, parfois cruel mais jamais ennuyeux. Un futur indispensable !
L'Espace et le Temps.
Voilà deux notions qui résument bien cet ouvrage. Rien d'étonnant lorsqu'on connaît un minimum des travaux d'Alan Moore. Eh bien, pas de déception de ce côté là, ces deux notions (avec lesquelles il joue le mieux) sont présentes du début jusqu'à la fin.
Ce livre est un recueil d'histoires très courtes (entre 3 et 4 planches en moyenne), qui sont initialement parues dans l'hebdomadaire 2000 AD.
Les histoires les plus courtes sont souvent les meilleures ? C'est une fois de plus vérifié dans ce livre ! Dans toutes les histoires, l'humour (souvent noir) est l'ingrédient essentiel de chaque dernière image : chaque histoire a sa chute et cela rythme plutôt bien la lecture. Pour le contenu, on y trouve de tout : des humains, des extra-terrestres et monstres en tous genres, sur toutes sortes de planètes... J'aime bien cet univers si particulier, l'imagination y est débordante.
Pour les dessins, ils sont en noir et blanc, et réalisés par de multiples dessinateurs tels qu'Alan Davis, Dave Gibbons, Ian Gibson, etc... (19 dessinateurs au total !) Je ne suis pas un grand fan du noir et blanc, mais ça ne m'a pas posé de problème tant les scénarios prennent le dessus. Les dessins sont de très bonne qualité et souvent très fournis.
Sans rentrer dans les détails, ce livre est divisé en quatre parties : "Future-Shocks", "Time twisters", "Abelard Snazz", et un regroupement de quatre histoires.
Le livre est de bonne qualité, dommage que dans certaines histoires, des bulles soient imprimées entre deux pages.
J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce livre qui est de très bonne qualité dans son ensemble, avec du Alan Moore comme on en aime...
Pluto me fait immanquablement penser au chien de Mickey (non pas Dingo) mais il se trouve que dans cette nouvelle série arrivant chez nous le maître Urasawa fait référence au dieu romain des enfers Pluton.
Il faut dire qu'on est assez loin de l'univers merveilleux de Walt Disney. Cette série est à la base inspirée de l'œuvre Astro Boy le robot de Tezuka, auteur référence du manga. Naoki Urasawa qui a d'ailleurs reçu le prix Osamu Tezuka présente une histoire qui marie l'enquête policière sur des crimes à résoudre avec un inspecteur en personnage principal et d'autre part la science-fiction. On se trouve dans un futur indéterminé, l'action se déroule pour l'heure en Europe qui est devenue une union d'états fédéraux sur le modèle des Etats-Unis. Les robots sont partout et toujours de plus en plus perfectionnés. Ils ont pris apparence humaine et il devient difficile de les distinguer dans la population.
J'ai beaucoup aimé cette histoire, on retrouve l'ambiance des séries précédentes de l'auteur et aussi le cadre, le début se déroulant en Allemagne comme pour Monster. Mais également on reconnait la touche de l'auteur, son dessin, le découpage narratif et le rythme de lecture caractéristique dans les passages portant sur le robot North 2 notamment.
Et bien sûr j'aime beaucoup le genre, j'ai lu pas mal de romans d'Isaac Asimov. Ici aussi les robots sont conditionnés par la fameuse loi qui constitue dans Pluto l'article 13 de la législation des robots interdisant à un robot de porter atteinte à la vie d'un être humain. C'est encore plein de mystères par exemple sur le passé de cet inspecteur d'Europol mais également le déroulement d'une guerre en Asie qui est évoquée. L'ambiance qui se dégage de ce monde futur pourrait être rapprochée de celle de Blade Runner. Urasawa pose des questions sur la vie avec les robots et la vie même des robots, leurs sentiments, leurs rêves.
Mon avis ne porte pour l'heure que sur le premier tome même si Kana a publié les deux premiers tomes en même temps. J'ai toujours du mal à comprendre pourquoi un éditeur publie aussi vite une série surtout dans le cas de celle-ci où on n'aura le droit qu'à 8 tomes. Je pense qu'on peut très bien attendre 2 mois entre chaque tome comme à l'habitude. Et par ailleurs j'ai essayé de ne pas trop en dévoiler sur l'histoire ce qui n'est pas le cas de certains résumés que j'ai pu lire de ci de là qui évoquent des faits non encore établis dans le premier tome.
Bref tout cela est très alléchant et ne fait qu'attiser la curiosité du lecteur pour une série qui sera finalement contenue sur "seulement" 8 volumes. Je le pressens déjà comme un des meilleurs titres de l'année 2010.
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Walking Dead
Depuis quelques temps, je me suis intéressé de plus près aux films et bandes dessinées sur les zombies : « 28 jours plus tard », « Resident Evil », « Zombies » de soleil,... je ne pouvais apparemment pas explorer ce thème cher à la bande dessinée fantastique sans me pencher sur « Walking Dead ». Tous ( !) les albums reçus pour mon anniversaire, je me suis plongé dans le premier tome le weekend passé. J’ai commencé la lecture pour ne plus la lâcher... en 48 heures, les douze tomes parus ont été avalés, dévorés tels de la chair humaine par un vilain zombie. Je commencerai par un regret tout relatif avant de m’étendre sur les points positifs de cette série : pourquoi diable a-t-il fallu que le dessinateur du premier tome passe le flambeau à un autre dès le second tome ??? Car si le dessin reste bon, il l’est moins surtout pour ce qui est de l’expressivité des personnages. Pour la couleur, le choix du noir et blanc est judicieux vu certaines scènes violentes représentées. J’en profite d’ailleurs pour mettre en garde le potentiel lecteur : certaines scènes sont violentes soit graphiquement, soit dans l’idée qu’elles transmettent (torture, cannibalisme, etc.). Une histoire à conserver hors de portée de nos chères têtes blondes donc. Mais ce qui est marquant dans « Walking Dead » c’est surtout et avant tout le scénario. Après un départ classique pour la thématique zombie (un homme se réveille à l’hôpital dans un monde dévasté par les morts-vivants) le scénario s’oriente vite nettement plus vers la psychologie et les peurs des personnages dans ce monde où rien n’est plus sûr, où toute personne rencontrée est un menace potentielle et où la moindre seconde d’inattention coûte très cher. Tous les personnages, et plus particulièrement Rick, le héros, sont mis devant des choix difficiles mais indispensables pour leur survie. Il est intéressant de les voir réagir, se torturer l’esprit pour trouver la solution qu’ils jugent acceptable, devant toujours consentir à un sacrifice. Aucun personnage n’est épargné... ce qui est appréciable et évite la facilité d’un personnage qui traverse les épreuves indemne. Chacun vit son lot de malheurs et évolue en fonction vers une forme d’humanité plus animale, la seule qui peut leur permettre de survivre... quand c’est possible. A la façon de séries télévisées américaines comme « Prison Break » par exemple, la fin de chaque album finit sur une scène qui ne donne qu’une seule envie, celle de se jeter sur le tome suivant. Je ne sais pas comment je ferai pour attendre le 13ème ! Si pour moi « Walking Dead » est culte, c’est que cette série m’a littéralement pris au ventre. A lecture, le stress monte et la tension est palpable. Je frissonne encore en repensant à certaines scènes... le pire danger ne venant pas toujours des morts. Je n’avais pas ressenti une telle sensation depuis longtemps. Faire ressentir cela par la bande dessinée, je trouve cela remarquable. A découvrir, lire et posséder A-B-S-O-L-U-M-E-N-T.
Kraa
Avec « Kraa » Benoît Sokal nous raconte les vies mêlées d’un jeune indien et d’un aigle défendant leur vallée natale contre l’homme, sa folie destructrice et l’exploitation outrancière de la nature, toujours au profit du bénéfice et du rendement. Fable écologique sans saveur ? Déjà vu ? Eh bien pas du tout ! Le graphisme est tout simplement époustouflant et fait véritablement ressentir l’air pur de la vallée de l’aigle Kraa et la force de cette nature encore intacte et sauvage. On ressent une véritable transition entre ces grands espaces naturels et la ville crasseuse d’où certains êtres malveillants s’apprêtent à lancer un projet urbain qui tend à détruire la vallée d’origine de nos héros. Les couleurs sont brutes et presque gravées à coup de serres dans les planches pour un rendu final exempt de tout reproche. La narration de l’histoire se fait au travers de Kraa, l’aigle géant, seigneur de la vallée agressée par l’homme. Elle est sobre et bien pensée laissant le lecteur ressentir l’histoire dans la peau de cet aigle qui n’est ni bon ni mauvais, mais qui défend sa vie et son territoire contre l’envahisseur. La lecture est très fluide et agréable, même dépaysante. « Kraa » est une bande dessinée avec une histoire forte et authentique au dessin sublime qui vaut largement que l’on se penche quelques longues minutes sur ses planches. J’attends la suite avec une très grande impatience.
La Mort de Staline
Après la lecture du premier tome. Consternant, édifiant, etc... Fabien Nury délivre une copie à la hauteur des évènements passés lors de la mort de Staline. Le scénario est maitrisé et accrocheur, de l'efficacité à l'état brut. J'ai hâte de connaître la suite, ce qui en dit long sur l'intérêt suscité par ce premier volet. Il ne s'agit pas uniquement d'un tome introductif, l'histoire démarre vite et fort, on n'a pas le temps de comprendre ni de s'ennuyer par la suite. Cerise sur le gâteau, Thierry Robin nous gratifie également d'une belle prestation. Son style a changé, l'informatique offre de nouveaux champs d'expression. J'ai dévoré "La Mort de Staline", le spectacle de la curée politique dans cette ancienne dictature est incroyable. Quand le réel prend le dessus sur la fiction, le résultat est surprenant. Il y a des phases si surprenantes qu'elles n'ont pu être inventées. A découvrir, votre rapport avec la politique n'en sortira pas indemne même si il s'agit de méthodes et d'époque révolues.
Asterios Polyp
Attention chef d'oeuvre ! Encensé par la critique aux Etats Unis, ce roman graphique arrive enfin en France précédé d'une critique dithyrambique. Lecture faite, la chose est méritée. Cette oeuvre entre incontestablement dans la lignée des grandes BD américaine de ces 25 dernières années comme Maus, Black hole, Ghost World et surtout Jimmy Corrigan. Avec Astérios Polyp, Mazzuchelli confirme tout le bien qu'on pensait de lui après l'adaptation de Cité de verre de Paul Auster, et livre une oeuvre riche et ambitieuse. Le personnage principal est un intellectuel de la côte Est, un représentant de cette Amérique prisée par les Européens, un individu cultivé, tourné vers le monde ; un professeur d'architecture fort apprécié. Mais à la suite de l'incendie de son appartement, il rassemble les quelques dollars qui lui restent en poche et prend un ticket de train pour s'en aller, loin très loin. Arrivé dans l'Amérique profonde, il en profite pour faire le point sur sa vie. Grâce a des flash backs, on apprend que cet enseignant à la haute estime de soi a eu un frère jumeau mort né, ce qui le hantera toute sa vie, et qu'il a été marié. Envisageant la vie en terme binaire, il peine à se rendre accessible aux autres, y compris à son épouse. En lisant cette histoire on pense immanquablement aux films de Woody Allen, parmi les meilleurs comme "Manhattan" ou "Hanna et ses soeurs". On retrouve en effet ce personnage cultivé et sûr de lui, qui va de vernissages en diners mondains, agrémentant ses propos de références culturelles, et qui peine en revanche à trouver la quiétude dans sa vie sentimentale. Au niveau de la forme, cette BD se rapproche de Jimmy Corrigan et brise tous les codes traditionnels de la narration. Les couleurs changent selon que l'on fait un retour en arrière dans la vie d'Asérios Polyp, ou selon que l'on suive son parcours le plus actuel. Les tons varient selon que l'on se trouve dans un moment de bonheur ou dans un cauchemar. Le fond suit la forme, et c'est superbe. Une BD qui à mon sens va marquer son époque. A lire impérativement.
Essex County
"Essex county" fait partie de ces rares bd que je n'oublierai pas et qui m'ont profondément touché. Le dessin, à la fois assez dépouillé, mais très expressif, est tracé dans un beau noir et blanc, et dessine des visages et des paysages très parlant, pour qui ce style d'une grande sobriété ne sera pas rebutant. Evidemment, on se rend compte rapidement de la tristesse, et de la mélancolie qu'inspirent ces paysages quasi-désertiques et ces personnages emprunt d'une grande solitude et détresse. En effet, le tableau est vite dressé, d'une campagne rendu rude par le froid hivernal, mais aussi par les héros qui y évoluent, tous frappés par cette difficulté à communiquer, et leur isolement, à la fois géographique et psychologique. C'est une bande-dessinée assez dense. J'ai d'abord cru que j'avais affaire à plusieurs histoires différentes et indépendantes. Mais j'ai vite réalisé que tous ces personnages composaient en fait ce que l'on pourrait appeler une "bande-dessinée-chorale", à l'instar d'un "film-chorale", c'est-à-dire une bande-dessinée composée de plusieurs histoires dont les protagonistes vont finalement se croiser à un moment ou à un autre. Cependant, certaines de ces histoires sont très touchantes, car elles parlent de choses que chacun connaît : d'amour secret, d'abandon, de rêves frustrés, et bien entendu de la mort. La force d'"Essex County" étant, je pense, dans ce que l'on ressent des non-dits, non-dessinée, bref, ce que l'on pourrait appeler le "hors-champ". Une bande-dessinée d'une grande finesse graphique et dramatique.
Zombillénium
Très sympa cette nouvelle série. Arthur de Pins propose donc une relecture de l'histoire de freaks, en les mettant tous dans un parc d'attractions. Et pourquoi pas, finalement ? A une époque les personnes ayant des déformations physiques étaient bien employées dans des cirques itinérants... Bon par contre, appuyer sur le fait que le Nord est une région déprimante c'est pas sympa. :) Ce qui m'a plu avant tout, c'est la modernité de ton, les répliques plutôt bien senties, et les situations qui, si elles sont plus des coïncidences, sont en revanche bien amenées. J'avais vu des bouts du style d'Arthur de Pins sur Péchés mignons, et il a su le modifier en le rendant un peu plus réaliste. Le tout est réalisé sur Illustrator, mais le boulot est à mon avis assez propre, j'aime bien. Ce n'est pas le grand amour non plus, mais je trouve que ça démarre plutôt pas mal.
Walking Dead
Je n'étais pourtant pas attiré plus que ça par les histoires de zombies, mais j'ai eu l'occasion de lire le premier tome, par simple curiosité. Et ça a été la grosse claque !!! Impossible après ça d'arrêter cette série, je suis devenu accroc aux zombies... mais pas seulement aux zombies. Derrière cette histoire se cache un gros : "Et si j'étais confronté à cette situation, comment je réagirais ? Quels seraient mes actes ?" A partir de là, on ne voit pas la violence du même oeil. On évolue avec les héros, sans pour autant être en accord avec se qui se passe, on essaie de comprendre. Les tomes se suivent et ne se ressemblent pas. Il est vrai que le tome 6 est d'une rare violence, limite insoutenable. Mais le tome 7 permet de faire un break, il ne se passe pas grand chose. L'intrigue reprend au tome 8 et le tome 12 relance de nouvelles bases. Il y a un changement de dessinateur entre le tome 1 et le tome 2, mais ce n'est pas trop perturbant. Une série culte, à suivre de près !
Kraa
Je suis véritablement époustoufflé par ce que je viens de lire d'une qualité indéniable. C'est certainement par le biais d'une alchimie magique entre la richesse intérieure d'un auteur et les attentes inconscientes du public que le création devient succès. Nous ne y trompons pas : nous avons là un petit chef d'oeuvre avec un dessin à couper le souffle et un scénario de haute voltige à l'image de l'ombre de cette aigle royale qui protège à la fois son territoire et son petit frère humain. Kraa, c'est un titre sobre et poétique, tout simplement sublime. Un pays imaginaire situé entre l'Alaska et la Sibérie, une vallée perdue où vivent les derniers représentants d'une civilisation ancestrale, l'arrivée de l'homme blanc poussé par la convoitise des richesses du sol : ceci semble être le cadre idéal pour une histoire incroyable dont le héros sera un petit indien fasciné par un aigle et capable de communiquer avec lui. D'ailleurs, il est étonnant de voir également que l'aigle est bien le narrateur de ce récit, une fois n'est pas coutume ! Sokal est véritablement au sommet de son art avec cet enchaînement de tableaux réalisés en couleurs directes mais modifiées informatiquement pour donner plus de puissance et d'éclat à ce western des temps modernes. On observera d'ailleurs le soin particulier qu'il apporte à l'aigle Kraa dont la présence irradie de chaque page comme un animal divin. Le lecteur sera sans doute interpellé dans son for intérieur sur des thèmes comme la protection de la nature face à la course aux richesses au nom du progrès. Certes, il sera encore question de vengeance mais celle-ci semble légitime comme un dernier baroud d'honneur dans un combat perdu d'avance. Kraa est sans conteste une de ces bds qu'il faut absolument lire et avoir dans sa collection. On suivra avec plaisir ce conte indien magique, parfois cruel mais jamais ennuyeux. Un futur indispensable !
Les inédits (d'Alan Moore)
L'Espace et le Temps. Voilà deux notions qui résument bien cet ouvrage. Rien d'étonnant lorsqu'on connaît un minimum des travaux d'Alan Moore. Eh bien, pas de déception de ce côté là, ces deux notions (avec lesquelles il joue le mieux) sont présentes du début jusqu'à la fin. Ce livre est un recueil d'histoires très courtes (entre 3 et 4 planches en moyenne), qui sont initialement parues dans l'hebdomadaire 2000 AD. Les histoires les plus courtes sont souvent les meilleures ? C'est une fois de plus vérifié dans ce livre ! Dans toutes les histoires, l'humour (souvent noir) est l'ingrédient essentiel de chaque dernière image : chaque histoire a sa chute et cela rythme plutôt bien la lecture. Pour le contenu, on y trouve de tout : des humains, des extra-terrestres et monstres en tous genres, sur toutes sortes de planètes... J'aime bien cet univers si particulier, l'imagination y est débordante. Pour les dessins, ils sont en noir et blanc, et réalisés par de multiples dessinateurs tels qu'Alan Davis, Dave Gibbons, Ian Gibson, etc... (19 dessinateurs au total !) Je ne suis pas un grand fan du noir et blanc, mais ça ne m'a pas posé de problème tant les scénarios prennent le dessus. Les dessins sont de très bonne qualité et souvent très fournis. Sans rentrer dans les détails, ce livre est divisé en quatre parties : "Future-Shocks", "Time twisters", "Abelard Snazz", et un regroupement de quatre histoires. Le livre est de bonne qualité, dommage que dans certaines histoires, des bulles soient imprimées entre deux pages. J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce livre qui est de très bonne qualité dans son ensemble, avec du Alan Moore comme on en aime...
Pluto
Pluto me fait immanquablement penser au chien de Mickey (non pas Dingo) mais il se trouve que dans cette nouvelle série arrivant chez nous le maître Urasawa fait référence au dieu romain des enfers Pluton. Il faut dire qu'on est assez loin de l'univers merveilleux de Walt Disney. Cette série est à la base inspirée de l'œuvre Astro Boy le robot de Tezuka, auteur référence du manga. Naoki Urasawa qui a d'ailleurs reçu le prix Osamu Tezuka présente une histoire qui marie l'enquête policière sur des crimes à résoudre avec un inspecteur en personnage principal et d'autre part la science-fiction. On se trouve dans un futur indéterminé, l'action se déroule pour l'heure en Europe qui est devenue une union d'états fédéraux sur le modèle des Etats-Unis. Les robots sont partout et toujours de plus en plus perfectionnés. Ils ont pris apparence humaine et il devient difficile de les distinguer dans la population. J'ai beaucoup aimé cette histoire, on retrouve l'ambiance des séries précédentes de l'auteur et aussi le cadre, le début se déroulant en Allemagne comme pour Monster. Mais également on reconnait la touche de l'auteur, son dessin, le découpage narratif et le rythme de lecture caractéristique dans les passages portant sur le robot North 2 notamment. Et bien sûr j'aime beaucoup le genre, j'ai lu pas mal de romans d'Isaac Asimov. Ici aussi les robots sont conditionnés par la fameuse loi qui constitue dans Pluto l'article 13 de la législation des robots interdisant à un robot de porter atteinte à la vie d'un être humain. C'est encore plein de mystères par exemple sur le passé de cet inspecteur d'Europol mais également le déroulement d'une guerre en Asie qui est évoquée. L'ambiance qui se dégage de ce monde futur pourrait être rapprochée de celle de Blade Runner. Urasawa pose des questions sur la vie avec les robots et la vie même des robots, leurs sentiments, leurs rêves. Mon avis ne porte pour l'heure que sur le premier tome même si Kana a publié les deux premiers tomes en même temps. J'ai toujours du mal à comprendre pourquoi un éditeur publie aussi vite une série surtout dans le cas de celle-ci où on n'aura le droit qu'à 8 tomes. Je pense qu'on peut très bien attendre 2 mois entre chaque tome comme à l'habitude. Et par ailleurs j'ai essayé de ne pas trop en dévoiler sur l'histoire ce qui n'est pas le cas de certains résumés que j'ai pu lire de ci de là qui évoquent des faits non encore établis dans le premier tome. Bref tout cela est très alléchant et ne fait qu'attiser la curiosité du lecteur pour une série qui sera finalement contenue sur "seulement" 8 volumes. Je le pressens déjà comme un des meilleurs titres de l'année 2010.