Je dois avouer que je n'aime pas trop donner la note maximale; mais en ce qui concerne Jeremiah, je suis obligé de faire une exception.
Je suis vraiment accro à cette série car Jeremiah et Kurdy sont probablement les persos de BD les plus attachants que je connaisse. Ils sont tellement humains avec leurs défauts, leurs humeurs et leurs petits travers.
C'est tout bonnement génial de les voir évoluer au fur et à mesure des albums (surtout Jeremiah) et des aventures qu'il traverse.
En plus le talent de l'auteur est indéniable, tant dans le dessin (sublime avec le passage à l'aquarelle dans les derniers épisodes) que dans les scénarios, toujours originaux, réalistes, bourrés de clins d'oeil et d'humour.
La galerie de persos est riche: les méchants sont méchants (sans jamais tomber dans la caricature), les gentils ne sont pas niais pour autant, quant aux autres, ils sont tout simplement criants de vérité et d'authenticité.
Enfin, l'ajout d'un brin d'érotisme dans les derniers tomes n'enlève rien au charme de cette série d'aventures.
C'est bien simple, Jer', j'adore et c'est tout!
J'ai eu une approche assez naïve de cet album. Je l'ai lu sans même en connaître le contenu, sans savoir si ça allait être drôle ou émouvant, sans savoir quel était le thème, mais juste en me basant sur les divers échos élogieux que j'ai pu avoir.
L'histoire commence simplement, un peu dans le style de Monsieur Jean. Un jeune homme nous fait une chronique de sa vie. Jusque là, c'est agréable sans pour autant être très original.
Jusqu'à la concrétisation de sa relation avec Cati. Là, le récit prend une toute autre tournure. L'histoire devient grave (en évitant le lourd, le tragique, la pitié et le misérabilisme)
Je crois qu'on a tous été un jour confronté à ce fléau. Cependant, j'ai été touché par la manière dont cela est traité ici.
Malgré cette maladie, on sort de ce livre un grand message d'espoir. C'est une leçon de vie, tout simplement.
J'ai découvert réellement le style de Trondheim par les formidables aventures de Lapinot, n'ayant pas encore lu un tome de Donjon à cette époque. Et que c'est bon !
L'humour est très fort, tout simplement ! Un humour etonnament naif et efficace, qui fait mouche à chaque fois.
Lorsque nos héros se rendent, frétillants d'impatience, au guichet des remontées mécaniques, qu'on leur demande "combien de forfait en tout ?" et qu'ils hurlent de concert à tue-tête "UN !!!!!", c'est fort :) (en tout cas, moi, ca me fait rire :))
Bref, Trondheim nous gratifie ici d'un humour poilant qui ne tombe jamais dans la vulgarité, jouant beaucoup sur les mots et sur l'innocence de ses mignons petits personnages (Perso, mon préféré est richard, trop mignon lui :)).
Le style graphique de Trondheim est vraiment particulier : on aime ou on n'aime pas, ça, c'est clair ! Le style est super brouillon, dessiné "à main levée", et la mise en couleur pleine est en fait vraiment sympathique. Moi, j'aime, et ca ajoute beaucoup au coté innocent de l'ensemble.
Lapinot, c'est frais, c'est fort, c'est bon !
Voilà bel et bien une série exceptionnelle ! De longévité, de qualité et d'innovation. L'humour de Goscinny (qui n'a selon moi d'égal que celui de Franquin) allié à la perfection du trait d'Uderzo ont fait d'Astérix le mètre étalon de la BD franco-belge.
Les gags, références et clins d'oeil qui remplissent les pages sont autant de preuves de l'immensité du talent des auteurs. L'univers de nos amis gaulois est particulièrement bien développé, ce qui frappe d'ailleurs, c'est que le moindre petit personnage secondaire est traité avec autant d'attention et de minutie (j'allais dire d'amour) que les "piliers" de la série.
Astérix est devenu au fil des albums LA référence et LE représentant de la BD aussi bien auprès des non-initiés que des passionnés, et ce tour de force n'est qu'une de ses si nombreuses qualités.
L'intemporalité des histoires en est une autre, majeure.
Véritable phénomène, Astérix est et restera dans le coeur de tous comme la BD phare de la deuxième partie du XXème siècle. Et de loin !
Au risque de ne pas être très original, j'avoue avoir appris à lire, moi aussi, grâce aux albums de Tintin. Donc un incontestable sentiment de nostalgie influence en partie mon jugement.
Quand j'étais gosse, Tintin me faisait rêver. C'est vrai que le contexte de chaque album donne naissance à des aventures exaltantes, rocambolesques et captivantes. Et je me rends compte que la magie opère toujours, après chaque lecture, malgré les années qui s'amoncèlent. C'est d'ailleurs une raison de plus d'aimer les aventures de Tintin : je suis à chaque fois surpris des émotions qu'elles réveillent en moi.
Alors oui, la ligne claire d'Hergé, autrefois novatrice, a pris de l'âge et semble parfois dépassée par le graphisme de certains auteurs actuels. Malgré tout, ce style reste percutant et la maîtrise dont fait preuve Hergé fait oublier le reste.
Quant aux personnages, c'est sans conteste les acolytes et compères du célèbre reporter qui mènent la barque. Tintin, lisse et trop parfait est vite dépassé dans le coeur des lecteurs par le capitaine Haddock en tête (Mille Sabords !), ses disputes somptueuses avec Tryphon Tournesol (les albums "lunaires" au summum) et les inénarrables Dupondt (la scène de la jeep dans L'Or Noir par exemple), ainsi qu'une foule d'autres personnages, tous très charismatiques.
Pour résumer, Tintin paraît daté, et pourtant le relire procure toujours un plaisir certain, et peut même parfois se comparer à une cure de jouvence. Malgré tout ce qu'on peut lui reprocher, il reste une référence parmi les références, et ça, ça force le respect.
Attention, lorsque vous ouvrez une BD de Raymond Calbuth, vous entrez dans un monde à part, un monde dont vous ne reviendrez peut-être pas !
Raymond habite Ronchin, il est mégalo, parano, schizo, mytho, et c'est pour ça que je l'aime Raymond. Monique aussi l'aime, elle l'admire même. Monique c'est sa femme, mais Raymond le confesse : jamais plus de 50 ans avec la même femme !
Faut dire que c'est un tombeur. 'Puis un gars important : il n'hésite pas à écrire aux présidents des USA et de Russie pour exiger le démantèlement des armes nucléaires ! Un aventurier des temps modernes aussi : n'écoutant que son courage à deux mains, il organise une opération-commando pour libérer les Vaches-qui-rient honteusement parquées dans les rayons du supermarché ...
Bref, Tronchet nous brosse le portrait sans concession d'un doux-dingue qui se prend pour le centre du monde. Évidemment, il faut se laisser guider, entrer dans le délire et se lâcher, et alors là, c'est grandiose ! Les esprits chagrins dénigreront le dessin "cra-cra" de Tronchet. Sachez voir au-delà ! Vous vous rendrez compte que finalement, c'est parfaitement approprié aux persos et aux gags.
Léger bémol toutefois : possédant l'ancienne édition en 4 tomes, j'ai peur que le redécoupage en 6 tomes ne fasse un peu "light". Quant à l'inédit 7ème tome, j'avoue être resté sur ma faim. Tronchet semble avoir laissé Raymond Calbuth de côté trop longtemps, il manque un peu de la fraîcheur des premiers albums.
Mais quoi qu'il en soit, cette série reste à mes yeux garante de bons moments de rigolade, et je dis : Merci Monsieur Tronchet !
Pour moi, Hugo Pratt et Corto Maltese appartiennent au panthéon de la Bande Dessinée.
Le dessin est magnifique et démontre une grande maitrise du noir et blanc pour les albums mais aussi des couleurs pour les aquarelles de Pratt. Les ambiances et les atmosphères sont bien rendues.
Quant aux scénarios, ile mettent en scène des aventures extraordinaires où se mêlent action, philosophie, ethnologie, fantastique et amour. De plus, il s'inspire souvent d'évènements historiques qui rendent les histoires encore plus intéressantes.
Corto est une superbe incarnation du romantisme et il continue de faire rêver de nombreux lecteurs (et lectrices).
Ahhhhh, Tergal... Allez, j'hésite même pas : 5 étoiles ! Les gens qui n'ont pas une vie de loser total comme ce pauvre Jean-Claude peuvent pas comprendre... Moi, quand je vois Tergal se prendre râteau sur râteau avec les nanas, quand je vois comment ses potes le traitaient à l'école, j'ai l'impression de voir MA vie en BD, et quelque part, ben, ça me console un peu... Pour que quelqu'un raconte tout ça avec autant de réalisme, c'est que quelqu'un d'autre que moi a vécu ce genre de situations minables et/ou humiliantes... En lisant Tergal, je me pisse dessus de rire et je me sens moins seul...
Watchmen est une de mes BD préférées, sans doute le meilleur comic jamais publié (j'allais dire "le meilleur comic de tous les temps", mais après tout, qui sait si l'avenir ne nous réserve pas un chef d'oeuvre qui reléguera celui-ci au second plan ?). Cela dit, je pense qu'il faut quand même s'intéresser un minimum aux BD de super-héros pour apprécier Watchmen. À cette condition, oui, on se régale.
Dans le genre BD humoristique, voilà un must. La vie de Raymonde et Robert c'est la vie des beaufs français de base
Le dessin noir et blanc de Binet me paraît parfaitement adapté. À première vue laid, le trait de Binet laisse s'échapper toute une gamme d'émotions, et est finalement l'un des points forts de la série, car il concourt tout autant que l'histoire à faire rire le lecteur.
Les dialogues quant à eux sont savoureux et les situations développées avec talent. Ça parle au lecteur, et pour cause : qui peut dire qu'il n'a jamais connu des personnages ou des situations identiques à ceux décrits au fil des tomes ? Qui n'a pas dans son entourage un Robert, expert-en-tout, un gars qui connaît tout sur tout et qui se convainc lui-même au fur et à mesure qu'il s'écoute parler ?
Moi, j'en vois partout des comme ça, et cette série est une douce vengeance, une revanche prise sur toutes ces personnes dont il vaut finalement mieux rire que pleurer.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Jeremiah
Je dois avouer que je n'aime pas trop donner la note maximale; mais en ce qui concerne Jeremiah, je suis obligé de faire une exception. Je suis vraiment accro à cette série car Jeremiah et Kurdy sont probablement les persos de BD les plus attachants que je connaisse. Ils sont tellement humains avec leurs défauts, leurs humeurs et leurs petits travers. C'est tout bonnement génial de les voir évoluer au fur et à mesure des albums (surtout Jeremiah) et des aventures qu'il traverse. En plus le talent de l'auteur est indéniable, tant dans le dessin (sublime avec le passage à l'aquarelle dans les derniers épisodes) que dans les scénarios, toujours originaux, réalistes, bourrés de clins d'oeil et d'humour. La galerie de persos est riche: les méchants sont méchants (sans jamais tomber dans la caricature), les gentils ne sont pas niais pour autant, quant aux autres, ils sont tout simplement criants de vérité et d'authenticité. Enfin, l'ajout d'un brin d'érotisme dans les derniers tomes n'enlève rien au charme de cette série d'aventures. C'est bien simple, Jer', j'adore et c'est tout!
Pilules bleues
J'ai eu une approche assez naïve de cet album. Je l'ai lu sans même en connaître le contenu, sans savoir si ça allait être drôle ou émouvant, sans savoir quel était le thème, mais juste en me basant sur les divers échos élogieux que j'ai pu avoir. L'histoire commence simplement, un peu dans le style de Monsieur Jean. Un jeune homme nous fait une chronique de sa vie. Jusque là, c'est agréable sans pour autant être très original. Jusqu'à la concrétisation de sa relation avec Cati. Là, le récit prend une toute autre tournure. L'histoire devient grave (en évitant le lourd, le tragique, la pitié et le misérabilisme) Je crois qu'on a tous été un jour confronté à ce fléau. Cependant, j'ai été touché par la manière dont cela est traité ici. Malgré cette maladie, on sort de ce livre un grand message d'espoir. C'est une leçon de vie, tout simplement.
Les Formidables Aventures de Lapinot
J'ai découvert réellement le style de Trondheim par les formidables aventures de Lapinot, n'ayant pas encore lu un tome de Donjon à cette époque. Et que c'est bon ! L'humour est très fort, tout simplement ! Un humour etonnament naif et efficace, qui fait mouche à chaque fois. Lorsque nos héros se rendent, frétillants d'impatience, au guichet des remontées mécaniques, qu'on leur demande "combien de forfait en tout ?" et qu'ils hurlent de concert à tue-tête "UN !!!!!", c'est fort :) (en tout cas, moi, ca me fait rire :)) Bref, Trondheim nous gratifie ici d'un humour poilant qui ne tombe jamais dans la vulgarité, jouant beaucoup sur les mots et sur l'innocence de ses mignons petits personnages (Perso, mon préféré est richard, trop mignon lui :)). Le style graphique de Trondheim est vraiment particulier : on aime ou on n'aime pas, ça, c'est clair ! Le style est super brouillon, dessiné "à main levée", et la mise en couleur pleine est en fait vraiment sympathique. Moi, j'aime, et ca ajoute beaucoup au coté innocent de l'ensemble. Lapinot, c'est frais, c'est fort, c'est bon !
Astérix
Voilà bel et bien une série exceptionnelle ! De longévité, de qualité et d'innovation. L'humour de Goscinny (qui n'a selon moi d'égal que celui de Franquin) allié à la perfection du trait d'Uderzo ont fait d'Astérix le mètre étalon de la BD franco-belge. Les gags, références et clins d'oeil qui remplissent les pages sont autant de preuves de l'immensité du talent des auteurs. L'univers de nos amis gaulois est particulièrement bien développé, ce qui frappe d'ailleurs, c'est que le moindre petit personnage secondaire est traité avec autant d'attention et de minutie (j'allais dire d'amour) que les "piliers" de la série. Astérix est devenu au fil des albums LA référence et LE représentant de la BD aussi bien auprès des non-initiés que des passionnés, et ce tour de force n'est qu'une de ses si nombreuses qualités. L'intemporalité des histoires en est une autre, majeure. Véritable phénomène, Astérix est et restera dans le coeur de tous comme la BD phare de la deuxième partie du XXème siècle. Et de loin !
Les Aventures de Tintin
Au risque de ne pas être très original, j'avoue avoir appris à lire, moi aussi, grâce aux albums de Tintin. Donc un incontestable sentiment de nostalgie influence en partie mon jugement. Quand j'étais gosse, Tintin me faisait rêver. C'est vrai que le contexte de chaque album donne naissance à des aventures exaltantes, rocambolesques et captivantes. Et je me rends compte que la magie opère toujours, après chaque lecture, malgré les années qui s'amoncèlent. C'est d'ailleurs une raison de plus d'aimer les aventures de Tintin : je suis à chaque fois surpris des émotions qu'elles réveillent en moi. Alors oui, la ligne claire d'Hergé, autrefois novatrice, a pris de l'âge et semble parfois dépassée par le graphisme de certains auteurs actuels. Malgré tout, ce style reste percutant et la maîtrise dont fait preuve Hergé fait oublier le reste. Quant aux personnages, c'est sans conteste les acolytes et compères du célèbre reporter qui mènent la barque. Tintin, lisse et trop parfait est vite dépassé dans le coeur des lecteurs par le capitaine Haddock en tête (Mille Sabords !), ses disputes somptueuses avec Tryphon Tournesol (les albums "lunaires" au summum) et les inénarrables Dupondt (la scène de la jeep dans L'Or Noir par exemple), ainsi qu'une foule d'autres personnages, tous très charismatiques. Pour résumer, Tintin paraît daté, et pourtant le relire procure toujours un plaisir certain, et peut même parfois se comparer à une cure de jouvence. Malgré tout ce qu'on peut lui reprocher, il reste une référence parmi les références, et ça, ça force le respect.
Raymond Calbuth
Attention, lorsque vous ouvrez une BD de Raymond Calbuth, vous entrez dans un monde à part, un monde dont vous ne reviendrez peut-être pas ! Raymond habite Ronchin, il est mégalo, parano, schizo, mytho, et c'est pour ça que je l'aime Raymond. Monique aussi l'aime, elle l'admire même. Monique c'est sa femme, mais Raymond le confesse : jamais plus de 50 ans avec la même femme ! Faut dire que c'est un tombeur. 'Puis un gars important : il n'hésite pas à écrire aux présidents des USA et de Russie pour exiger le démantèlement des armes nucléaires ! Un aventurier des temps modernes aussi : n'écoutant que son courage à deux mains, il organise une opération-commando pour libérer les Vaches-qui-rient honteusement parquées dans les rayons du supermarché ... Bref, Tronchet nous brosse le portrait sans concession d'un doux-dingue qui se prend pour le centre du monde. Évidemment, il faut se laisser guider, entrer dans le délire et se lâcher, et alors là, c'est grandiose ! Les esprits chagrins dénigreront le dessin "cra-cra" de Tronchet. Sachez voir au-delà ! Vous vous rendrez compte que finalement, c'est parfaitement approprié aux persos et aux gags. Léger bémol toutefois : possédant l'ancienne édition en 4 tomes, j'ai peur que le redécoupage en 6 tomes ne fasse un peu "light". Quant à l'inédit 7ème tome, j'avoue être resté sur ma faim. Tronchet semble avoir laissé Raymond Calbuth de côté trop longtemps, il manque un peu de la fraîcheur des premiers albums. Mais quoi qu'il en soit, cette série reste à mes yeux garante de bons moments de rigolade, et je dis : Merci Monsieur Tronchet !
Corto Maltese
Pour moi, Hugo Pratt et Corto Maltese appartiennent au panthéon de la Bande Dessinée. Le dessin est magnifique et démontre une grande maitrise du noir et blanc pour les albums mais aussi des couleurs pour les aquarelles de Pratt. Les ambiances et les atmosphères sont bien rendues. Quant aux scénarios, ile mettent en scène des aventures extraordinaires où se mêlent action, philosophie, ethnologie, fantastique et amour. De plus, il s'inspire souvent d'évènements historiques qui rendent les histoires encore plus intéressantes. Corto est une superbe incarnation du romantisme et il continue de faire rêver de nombreux lecteurs (et lectrices).
Jean-Claude Tergal
Ahhhhh, Tergal... Allez, j'hésite même pas : 5 étoiles ! Les gens qui n'ont pas une vie de loser total comme ce pauvre Jean-Claude peuvent pas comprendre... Moi, quand je vois Tergal se prendre râteau sur râteau avec les nanas, quand je vois comment ses potes le traitaient à l'école, j'ai l'impression de voir MA vie en BD, et quelque part, ben, ça me console un peu... Pour que quelqu'un raconte tout ça avec autant de réalisme, c'est que quelqu'un d'autre que moi a vécu ce genre de situations minables et/ou humiliantes... En lisant Tergal, je me pisse dessus de rire et je me sens moins seul...
Watchmen
Watchmen est une de mes BD préférées, sans doute le meilleur comic jamais publié (j'allais dire "le meilleur comic de tous les temps", mais après tout, qui sait si l'avenir ne nous réserve pas un chef d'oeuvre qui reléguera celui-ci au second plan ?). Cela dit, je pense qu'il faut quand même s'intéresser un minimum aux BD de super-héros pour apprécier Watchmen. À cette condition, oui, on se régale.
Les Bidochon
Dans le genre BD humoristique, voilà un must. La vie de Raymonde et Robert c'est la vie des beaufs français de base Le dessin noir et blanc de Binet me paraît parfaitement adapté. À première vue laid, le trait de Binet laisse s'échapper toute une gamme d'émotions, et est finalement l'un des points forts de la série, car il concourt tout autant que l'histoire à faire rire le lecteur. Les dialogues quant à eux sont savoureux et les situations développées avec talent. Ça parle au lecteur, et pour cause : qui peut dire qu'il n'a jamais connu des personnages ou des situations identiques à ceux décrits au fil des tomes ? Qui n'a pas dans son entourage un Robert, expert-en-tout, un gars qui connaît tout sur tout et qui se convainc lui-même au fur et à mesure qu'il s'écoute parler ? Moi, j'en vois partout des comme ça, et cette série est une douce vengeance, une revanche prise sur toutes ces personnes dont il vaut finalement mieux rire que pleurer.