Les derniers avis (7508 avis)

Par ArzaK
Note: 5/5
Couverture de la série Jimmy Corrigan
Jimmy Corrigan

Une bd rare, ça faisait longtemps qu’un comics ne m’avait pas autant impressionné ! Depuis Watchmen, en fait. Même si ici, on est dans un genre résolument différent. C’est une histoire intime, familiale. Mais traitée d’une manière toute particulière. Tout, dans ce livre est hors norme : son format (à l’italienne), sa couverture qui est une liseuse dépliable géante, son dessin, qui évoque les pictogramme des mode d’emploi, son découpage qui environne parfois les 30 cases par planches, et sa drôle de manière d’articuler les cases par des conjonction « mais » « car » « ensuite »… On pourrait croire à un simple exercice de style, mais cela va beaucoup plus loin que ça. Chris Ware semble réinventer à lui tout seul et pour lui tout seul, la bande-dessinée. Comble de l’ironie, il livre même au début un mode d’emploi et des « instructions générales » dans lesquels il présente son art du pictogramme comme entièrement nouveau et déclare, sous des faux airs intellos : « Le langage de la bande dessinée peut être considéré comme le point culminant de plus de 2000 ans d’évolution de la civilisation, et comme la plus haute expression de l’accomplissement humain à venir. » Rien que ça ! Et le pire, c’est qu’à la lecture de cet intégrale des aventures de Jimmy Corrigan, on a presque envie de le croire. Je n’irai pas par quatre chemins : c’est un chef d’œuvre ! Un truc rare, le genre de truc qu’on ne lit que quelques fois dans sa vie de bédéphile. Le talent incomparable de Chris Ware tient dans ses contradictions, ce gars est capable de vous raconter une histoire d’une tristesse absolue et de vous faire rire en même temps. Exemple : le petit Corrigan (grand-père) est très triste parce que sa grand-mère est morte, pour un gosse de 9 ans, c’est la première confrontation avec la mort. Et « paf » la lecture est interrompue par la présence d’une page qui nous présente la maison montable du petit garçon. On peut découper les formes, les coller et ça formera la maison en 3d. Comble de l’ironie, on peut même monter le petit corbillard et le petit cercueil de la grand-mère qui vient de mourir. J’étais scié par autant de cynisme. Bref, vous aurez compris, qu’il faut lire ce « Jimmy Corrigan » ! J’ai ri, j’ai pleuré, j’ai vibré à la lecture de ce comics hors norme. C’est un peu cher, mais c’est une édition intégrale, entièrement fidèle à l’originale ! Merci, monsieur Delcourt ! Attention néanmoins, si vous n'êtes pas un lecteur aventureux et prêt à découvrir une oeuvre exigeante, méfiez-vous, il faut une bonne centaine de page d'acclimatation pour se faire au style de Chris Ware. On entre dans le jeu ou pas. C'est comme ça, les chefs d'oeuvre!

06/12/2002 (modifier)
Par zeitgeist
Note: 5/5
Couverture de la série Le Capitaine Ecarlate
Le Capitaine Ecarlate

Si vous aimez la littérature populaire du XIXème siècle, avec ses histoires de pirates, d'amours romantiques, de flics corrompus ou de situations bizarres et surréalistes alors vous devez vous procurer cet album... David B. nous livre une histoire touchante, triste, désespérée et pourtant terriblement vivante. Ses dialogues sont d'une richesse étonnante pouvant se révéler aussi bien désenchantés (nous sommes deux enfants, nous savons que pour le rester, pour ne pas grandir, il faut mourir vite.), cyniques ou alors extrémement drôles (par le recours à l'utilisation de l'argot de marin)... La caractérisation des personnages est un autre point fort du récit... Il est quasimment impossible de ne pas tomber amoureux de Monelle, sainte et prostituée à la fois, de ne pas rêver à être Marcel Schwob (auteur ayant réellement existé, et que j'ai découvert grâce à cet album) qui n'a pas son pareil pour raconter des histoires, ou alors d'être, comme le Capitaine Ecarlate portant un masque doré (car si l'on regarde son visage on a le choix entre devenir fou, sage ou mort) à la tête d'un navire de la Flibuste et de commander aux vents... Et puis il y a les planches d'Emmanuel Guibert, le dessinateur le plus doué de sa génération, au découpage simple mais pas simpliste, qui sait capter toute la beauté et la fragilité d'un être humain (c'est énervant je tombe toujours amoureux de toutes les femmes qu'il dessine)... Et très à l'aise dans les scènes de combat aussi, tout en privilégiant la sobriété aux effets "grand spectacle".... Bref c'est une bande dessinée qui pourrait se relire des centaines de fois...

05/12/2002 (modifier)
Par Canardo
Note: 5/5
Couverture de la série Le Tueur
Le Tueur

Alors la... Casterman vient de nous pondre une série qui va plaire aux amateurs... Le Tueur est vraiment LA série du genre. Tous les tomes sont vraiment tres bon ( malgré une petite préférence pour le 1er ) et ont tous une psychologie bien particuliere : on a tendance a se mettre du coté du tueur ! Bravo au scénariste ! Sinon le dessin est vraiment bien : ce n'est pas le plus beau mais il est tres bien associé au scénario. Bon je ne vais pas vous redire ce qui a déja été dit sur ce chef d'oeuvre mis a part ACHETEZ LE ! ps : j'ai rencontré Jacamon lors d'une séance de dédicaces, c'est vraiment une personne tres sympathique mais alors le gros gros probleme c'est la durée d'attente : je suis partit avant la dédicace car il y avait au moins 3h d'attente donc si je peux vous donner un conseil, allez-y bien 2h a l'avance.

05/12/2002 (modifier)
Par JuLien
Note: 5/5
Couverture de la série Voyage au bout de la Lune
Voyage au bout de la Lune

Fist-fucking n'importe quoi, fin du monde, de quoi rire en philosophant sur l'absurde, un exercice plus que maîtrisé par Daniel Goossens. Un petit chef d'oeuvre déjà aussi grand que le reste de son oeuvre.

03/12/2002 (modifier)
Par Don Lope
Note: 5/5
Couverture de la série Lucky Luke
Lucky Luke

Je suis un grand fan de "Lucky Luke". A ce titre, je devrais dire comme tout le monde que seuls les "Lucky Luke" scénarisés par Gosciny valent quelque chose. Or je pense que ce n'est pas vrai. Soyons clair, si on devait faire une moyenne, effectivement le tandem Gosciny/Morris aurait la meilleure note d'assez loin; ce qui ne veut pas dire que les autres albums sont à jeter, ils sont juste inégaux. Morris a scénarisé seul "Des rails sur la prairie", album très recommendable. Et Gosciny n' a pas participé au "Pony Express", à "Nitroglycérine", au "Daily Star", à "Un pont sur le Mississippi", tous excellents, ni au "Magot des Dalton" qui est surement l'un des tous meilleurs albums. Alors certes il y a eu de grosses daubes sans Gosciny ("Le ranch maudit", "Le prophète", "Légendes de l'ouest" et bien d'autres encore) mais il ne faut pas généraliser. Il y a donc du très bon et du très mauvais dans Lucky Luke mais une grande majorité des albums sont absolument mythiques. Les personnages sont charismatiques et attachants (je pense bien sur aux Dalton) et font assurément entrer cette série dans le top 5 des séries cultes au vrai sens du terme. Je trouve de plus personnellement que les bons albums (nombreux) de Lucky Luke ont, comme ceux d'"Astérix", extrêmement bien vieillis et restent toujours aussi prenant. Ca n'est à mon avis pas le cas des "Tintin" et autres "Blake et Mortimer".

03/12/2002 (modifier)
Par brunelle
Note: 5/5
Couverture de la série L'art Invisible
L'art Invisible

Je suis justement en train de le lire. Pour l'instant, voilà ce que j'en dit : Ouvrage sur la bd en bd. Le sujet est expliqué, détaillé, révélé avec subtilité, efficacité, virtuosité. On ne peut plus lire la bd de la même façon après "l'art invisible". Cet ouvrage est une mine de renseignements pour un lecteur en quête d'explication, ou pour un bdphile simplement curieux de connaître et de comprendre ce qu'il lit.

02/12/2002 (modifier)
Par brunelle
Note: 5/5
Couverture de la série Maus
Maus

Témoignage. Poignant. Mémoire. Transmission. Narration. Comix. Efficace. Redoutable. Horreur. Réel. Vécu. Biographie. Histoire. Symbole. Suggestion. Révélation. Emotion. Sentiment. Chef d’œuvre. Culte... Jamais une période historique aussi grave que celle-ci n'a été abordée de façon aussi forte en bande-dessinée.

02/12/2002 (modifier)
Couverture de la série Gunnm
Gunnm

Aaaaaaaah Gunnm. Ca fait bien longtemps que je suis l'un des plus grands fans de la planète de ce manga. Plus que culte (pourquoi on peut pas mettre 6/5 ?) Je mets cet avis à l'occasion de la sortie de Gunnm Last Order et aussi pour rectifier un peu tout ce qui a été dit. 1 La violence a été critiquée....mais pourquoi donc ? Imaginez Gunnm dans un monde edulcoré ou avec la violence pour jeunes qu'on voit dans tous les blockbusters honteux qui sortent a la pelle. Tout l'impact disparaitrait et Gunnm se perdrait dans la masse des mangas très moyens. Et puis, après le premier tome (qui est très gore c'est vrai) le scénario est bien plus réfléchi que bourrin, enfin à vous de juger. 2 Gunnm ou Gun dream a été traduit par rêve de flingue. C'est une mauvaise traduction que je changerais plutot pour rêve d'une arme Le corps de gally étant considéré comme une arme, ce titre contient tout le dilemme philosophique de la serie. Bon voila voila une série à ne pas manquer donc.

02/12/2002 (modifier)
Par Thanos
Note: 5/5
Couverture de la série Le Roi Cyclope
Le Roi Cyclope

J'adore Isabelle Dethan Cette BD est une merveille à tous les niveaux les dessins sont superbes, les couleurs magnifiques et le scenar epoustouflant. Rien de mauvais dans cette BD le marquis est geniale c'est pas le mechant de base moche et tres vilain, on ne peut le detester tant il souffre, tant il est plein de tristesse... Une BD magnifique INDISPENSABLE

01/12/2002 (modifier)
Par Kael
Note: 5/5
Couverture de la série Cambouis
Cambouis

Ce qui est troublant dans cambouis, c'est de voir que Luz a vécu les lendemains du 1er tour de la même manière que moi. Entre étonnement, rage, et désarrois. Je pense que c'était le cas de pas mal de monde d'ailleurs. Il se trouve que je suis Luz depuis maintenant pas mal d'années, par Charlie Hebdo, et ses différents albums (dont l'excellent "les megret gèrent la ville"), mais il signe là son meilleur album, selon moi. Le meilleur parce que c'est le plus personnel, le plus humain. Luz y est très percutant, et essaie de passer un message sans être moralisateur, sans vouloir nous imposer ses idées. Il reste donc assez frais dans la forme vu que tout est tourné en dérision. Ceci dit, le sujet reste grave... Cet album est une grosse claque, on ne peut pas le lire sans se poser certaines questions sur le rôle des médias, sur le discours du tout sécuritaire etc. Siné signe la préface et y dit à Luz: "5 ans de Chirac pour 120 de tes dessins, on est gagnant". C'est presque vrai, Chirac nous aura au moins apporté Cambouis.

30/11/2002 (modifier)