Les derniers avis (7398 avis)

Par miya
Note: 5/5
Couverture de la série Au Temps de Botchan
Au Temps de Botchan

>>Avis Tome 1 : Un vrai coup de cœur, en trois étapes. Un, la couverture et la qualité de l'édition m’ont immédiatement attiré le regard ; deux, le dessin de Taniguchi toujours aussi superbe ; trois, la lecture. Le rythme de "Au Temps de Botchan (vol.1 )" est lent. On prend le temps de faire connaissance avec les nombreux personnages. De s’habituer à la désillusion de Natsume Soseki, le personnage principal. Puis toujours lentement, le récit prend corps. On comprend mieux la désillusion de Soseki sur le présent et l’avenir du japon, sentiment partagé par grand nombre de ses contemporains. Le japon vit une période très importante de son évolution. Sous l’ère Meiji (1853 / 1945) le pays s’ouvre aux étrangers après des années d'isolement (sous la pression des Américains). Une partie de la population se trouvent confronté à un paradoxe culturel, du fait du choix d’accepter la modernité occidentale au détriment d’une culture ancestrale. Décision prise sous la peur d’être colonisé comme d’autre pays. C’est dans ce contexte historique et culturel que Natsuo Sekikawa met en scène l’histoire de Soseki et de ses amis dans un japon en pleine mutation. Le récit est construit par subtile imbrication de scène autour de l’écriture du roman de Botchan. Ecriture que Soseki entreprend comme une thérapie, entre rêve et réalité. Taniguchi et Sekikawa nous offre une lecture marquée par une ambiance nostalgique, une ambiance automnale. Le dessin proche de la ligne clair joue magnifiquement sur les nuances lumineuses. Les blancs très présents participe grandement à l’atmosphère si particulière du récit. « Au temps de Botchan » est une bande dessinée riche, poétique. Je conçois que sa lecture puisse laisser certains lecteurs sceptiques. On est de plus, loin de l’univers de « Quartier Lointain », mais l’émotion et le plaisir de lecture sont aussi intense.

12/01/2003 (modifier)
Couverture de la série Le Journal de mon père
Le Journal de mon père

Tout d’abord, quelques petites remarques sur la forme de ce manga : publié chez Casterman, le grand format est vraiment bienvenu, donnant une ampleur appréciable au dessin. Le papier est de bonne qualité, tant mieux. Par contre, ce que je trouve absolument déplorable, c’est le fait d’avoir changé le sens de lecture, et pour ce faire d’avoir retourné certaines cases et pas les autres. On se retrouve à devoir lire parfois de gauche à droite et parfois de droite à gauche, c’est confus, c’est lamentable ! En plus certains éléments sont orientés tantôt dans un sens, tantôt dans l’autre, l’exemple le plus frappant étant probablement le cercueil de Takeshi dans le tome 3. En plus les quelques premières pages du tome 1 sont pixellisées, ce qui ne donne franchement pas envie de commencer la lecture lorsqu’on ne connaît pas la série… Bon, à part ça… Après avoir lu « Quartier Lointain », on ne peut que penser que Jiro Taniguchi a un talent certain, non seulement pour le dessin, non seulement pour raconter des histoires, mais aussi pour faire passer des sentiments. « Le journal de mon père » fait montre de toutes ces qualités et de bien d’autres encore. Le dessin tout d’abord, fin et précis, est splendide. L’histoire ensuite, si elle n’est pas spécialement originale, comporte en revanche un goût prononcé de vécu, de sincérité, de vérité. La façon dont elle est racontée, tout en nuances et en touches subtiles et fines, est à mon avis tout simplement admirable : sans jamais se presser et sans cependant traîner dans des longueurs lassantes, Taniguchi nous fait vivre l’histoire de Yochan et de sa famille, non seulement l’histoire personnelle de Yochan, celle dont il se souvient, mais aussi la véritable histoire, que l’on découvre au fur et à mesure. Ce qui me frappe tout particulièrement dans ce chef d’oeuvre, ce sont les visages des personnages : feuilletez les albums, vous ne verrez pour ainsi dire jamais de visage en colère, inquiet, ou déformé par le rire. Taniguchi fait passer à travers ces visages une sérénité si dense qu’elle en est palpable, reflet d’une paix intérieure, d’une façon de vivre, d’un esprit empreint de respect, d’humilité et d’un bonheur tout simple. Je reste profondément admiratif devant cette œuvre, apparemment simple, très touchante, probablement parce que je m’y reconnais un peu. Et quant aux accents de vérité, il suffit de lire la postface pour savoir qu’ils ne relèvent pas que de l’imagination.

12/01/2003 (modifier)
Par darkwu
Note: 5/5
Couverture de la série Nausicaä de la vallée du vent
Nausicaä de la vallée du vent

Attention chef-d’œuvre. Le seul manga du maître et quel manga. Histoire formidable, c'est une grande épopée écologique. Bon j'en dis pas plus, Nausicaa, ça se découvre et ça se savoure. A noter qu'il m'a fallu un certain temps d'adaptation au dessin (un tome en fait mais bon c'est le moins bon car oui en plus Nausicaa ça monte en puissance) Pour ceux qui râlent que l'édition, c'est du pq, il faut savoir que c'est voulu par l'auteur. A signaler que l’adaptation est excellente, bon boulot de la part de Glenat. (C'est à noter)

12/01/2003 (modifier)
Par nao
Note: 5/5
Couverture de la série Le Cycle de Cyann
Le Cycle de Cyann

La plus belle réussite de Bourgeon accompagné par un Lacroix en pleine forme.Tout est parfait sauf la suite qui ne vient pas.Le HS est lui aussi une véritable merveille. Je n'ai rien à dire de plus si ce n'est de le conseiller à l'achat.

11/01/2003 (modifier)
Par Piehr
Note: 5/5
Couverture de la série Le Temps des Bombes
Le Temps des Bombes

Les différents ouvrages de la collection Encrage de Delcourt, si ils sont de qualité inégale, possèdent tous cette particularité : des oeuvres d'auteur très personnelles, et qui possèdent une originalité propre. "Le temps de bombes" n'échappe pas à la rêgle, permettant à Emmanuel Moynot de mettre en image une idée qui lui tiens à coeur : la mise en place d'une communauté anarchiste en pleine Europe victorienne (fin du XIXeme siècle). La grande force de cette BD : montrer les multiples facettes des anarchistes, qui, s'ils se battent pour une cause commune, ont tous une interprétation de la vérité différente, et donc une méthode personnelle. Alors que certains prônent la communication, par l'édition d'un journal clandestin, d'autres pensent frapper fort en commettant des actions terroristes. Là où Emmanuel Moynot est fort, c'est qu'il ne prend pas parti. Il analyse les évènements qu'il décrit, par l'intermédiaire de ses personnages, afin de tenter de trouver la solution qui servira au mieux le petit groupe anarchiste. Pourquoi ma note aussi élevée ? tout simplement parce que j'ai eu le plaisir de lire exactement ce à quoi je m'attendais de la part d'un ouvrage traitant d'un sujet aussi sérieux. On évite ici toutes les idées reçues (genre "Anarchisme = bordel"), pour aller directement à l'essentiel. Pourtant, on comprend à la lecture de ces pages que l'anarchie se doit de rester une utopie, que son application directe est difficilement envisageable... nos héros l'apprendront à leurs dépends. Et puis, tout cela est si brillamment raconté... on s'écarte parfois de la trame de fond pour vivre au jour le jour les joies et peines des personnages, un véritable voyage :) Les personnages sont attachants, touchants... et surtout, rien de manichéen dans tout cela. Le dessin, très personnel une fois encore, colle très bien à cette époque victorienne par son trait assez rond, et cet encrage particulier qui donne à l'ensemble un coté véridique, innocent, que j'aime beaucoup. Pas de prouesse technique, pas de cadrage extraordinaire, mais tout simplement un dessin qui va droit au but. Je ne saurais que vous recommander la lecture de cet album, dont le troisième chapitre (à mon sens le meilleur) a été coscénarisé par Dieter. Maintenant, à vrai dire, il faut que le sujet abordé vous touche un minimum pour profiter à 100% de cette BD, à mon avis...

11/01/2003 (modifier)
Par bab
Note: 5/5
Couverture de la série Calvin et Hobbes
Calvin et Hobbes

le tome 22 est un chef d'oeuvre. Un concentré de la philosophie calvinienne et de petites phrases comme lui seul sait les sortir ("un oiseaux quand ça rote, ça doit sentir le ver de terre.") A mon sens, un des meilleurs de la serie, mais je crois hélas le dernier. Courez l'acheter.

10/01/2003 (modifier)
Par Zeitgeist
Note: 5/5
Couverture de la série 5 est le numéro parfait
5 est le numéro parfait

Igort est un auteur doué, très doué... Et la cerise sur le gâteau, c'est qu'il met tout son talent au service de ses histoires... Oui donc Igort est un alchimiste : capable de transformer une banale histoire de réglements de comptes mafieux en une vision toute particulière de Naples; capable de changer un récit de sang et de vendetta en un formidable hymne à la vie; capable de surprendre le lecteur par un style qui mue, qui s'adapte tel un caméléon perpétuellement aux aguets dans le but de retranscrire au plus juste la moindre émotion, le moindre souvenir; capable par un découpage, un story-telling qui frôle parfois la perfection, de donner une réalité brut à chaque décor, à chaque scène d'action; le tout dans une tonalité bichrome bleue qui nous plonge parfois dans un univers onirique apaisant...

10/01/2003 (modifier)
Couverture de la série Maus
Maus

Le traitement littéraire de l’holocauste peut paraître en de nombreux points de vue délicat, mais que penser d’une adaptation en bande dessinée. Eh oui, par un art qui en plus d’être mineur n’en est pas vraiment un, comment peut-on parvenir à une œuvre juste et poignante ? De plus, sur un sujet où il y a à la fois une injonction contre le fait de dire et de montrer, et une injonction de dire et de montrer. Et c’est bien là la réussite de Spiegelman, d’avoir su évoquer l’enfer des camps, sans tomber dans la facilité, le tout malgré des dessins minimalistes et faussement simplistes (qui malheureusement en découragent plus d’un). Ses personnages ont des têtes d’animaux – les Juifs sont des souris, les nazis sont des chats, et les Polonais des cochons – une métaphore « visuelle » pour décrire des rapports déshumanisés et pour caricaturer la vision du Reich. Cependant au cours de la lecture il devient évident qu’il s’agit de masques. Mais au-delà du témoignage d’un survivant, « Maus » nous apparaît comme une thérapie de l’auteur, il y évoque longuement ses rapports conflictuels avec son père, et c’est peut-être l’un des passages de sa propre vie qui m’a le plus ému, lorsque l’on découvre une Bd dans laquelle Spiegelman raconte le suicide de sa mère (ambiance très noire, très oppressante). « Maus » n'est pas uniquement une bd sur la Shoa mais aussi sur la mémoire.

10/01/2003 (modifier)
Par Barz
Note: 5/5
Couverture de la série Blacksad
Blacksad

Quelle surprise lorsque j'ai ouvert ce tome ! Les dessins sont fabuleux, j'en ai rarement vu d'aussi beaux ! J'aime beaucoup l'idée générale de la b-d, les personnages avec des corps d'Homme mais avec toutes têtes d'animaux. Ces animaux correspondent d'ailleurs tout à fait à la personnalité des personnages. L'enquète que représente ce tome est très bonne, mais le seul point faible est, à mon gout, qu'un seul tome c'est trop peu pour une enquête... Mais peut être, apres la lecture du prochain tome, je mettrai la note "Culte" à la série! Après la lecture du tome 2 : C'est décidé, je met 5/5 à la série ! Le tome 2 est génial : le scénario dépasse mes espérances, les dessins aussi.

09/01/2003 (modifier)
Par Remyz
Note: 5/5
Couverture de la série Sky-Doll
Sky-Doll

TOME 1 / Ce n'est pas moi qui va faire chuter la moyenne de cette BD . Tout d'abord les dessin sont magnifiques, tres travaillés . Les persos tres expressifs......Braf de tres beaux dessins ! Ensuite le scenar est tres original et aussi compliqué (po tout compris moi) mais bon on verra la suite ! Parler de sexe et politique n'est pas dereangeant mais surprenant pour une BD mais cela est tellement bien abordé ! Bref vous l'aurez compris cette BD est a lire et a contempler !! TOME 2 / Ce second tome confirme ma première pensé, cette série est sublime graphiquement et originale scénaristiquement. Bref que du bonheur ! Je ne partage pas l'avis de tous mes compaires, je trouve ce tome meilleur que le premier. Les personnages se dévoilent de plus en plus tout en restant dans le flou le plus total, on découvre un Jahu manipulé et obsédé par Ludovique, un Roy completement mis à l'écart de la mission qui n'a d'yeux que pour Noa et qui reste dans le flou le plus total quant à ses croyances religieuses. Noa devient de plus en plus enigmatique, on se demande le lien qu'elle a avec Agape, son role dans l'histoire....Tout ca servi avec des pointes d'humour et des scènes erotiques. Barbucci et Canepa osent en critiquant les sectes, la religion...Sensationnel scénario de la part des auteurs, scénario plus lent tout du long à part les 10 dernières planches pleines d'actions et de rapidité ! Parlons un peu du dessin, c'est l'un des plus beau qui m'ai été donné de voir, que dis-je contempler. Tout en rondeur et servi par des couleurs acidulés, c'est un régal pour les yeux. Quittant les teintes rose de Papathea pour le bleu d'Aqua (ce qui n'est pas pour me déplaire) soit d'une couleur chaude à une couleur froide, le dessin est encore plus beau et frais, Que du bonheur ! De plus le carnet de croquis est vraiment intéressant et très beau. Cette BD à la frontière du Culte, encore un tome comme celui-ci et c'est bon ! A LIRE, AVOIR et CONTEMPLER :-)

09/01/2003 (modifier)