Les derniers avis (7369 avis)

Par Perle
Note: 5/5
Couverture de la série Rg Veda
Rg Veda

Librement inspiré de la mythologie hindoue, Rg Veda une des rares bandes dessinées que je considère presque comme une œuvre d'art. L'histoire d'abord… Brillante, complexe et magnifique : violence des passions, cruauté de l'ambition, quête héroïque, désirs de vengeance... Ces thèmes classiques sont abordés avec une immense originalité et une grande intelligence. Les questions posées sont multiples : Peut-on se révolter contre son propre destin ? Jusqu'à quel point peut-on se sacrifier pour un autre ? Existe-t-il une promesse qui vaille qu'on lui sacrifie tout ? Et que penser du suicide, de la guerre ? Une femme peut-elle ne ressentir aucun amour maternel ? Qu'est-ce que la véritable force ? Les réponses sont laissés à l'appréciation du lecteur jusqu'à une fin inattendue, grandiose et apocalyptique... Dont je ne dirai pas un mot. Le dessin ensuite... Que ceux que le "style manga" (si tant est qu'il existe un style manga) rebutent se rassurent : rien ici ne pourra choquer leur sens du beau ! Car absolument tout est sacrifié à l'esthétisme : que ce soit une joie simple, un soulagement intense, une infinie tristesse ou la violence gratuite, tout est prétexte aux prouesses graphiques… Avec un résulta sublime ! Je conseille cette bande dessinée sans réserve : Amateurs de fantasy, de manga vous serez aux anges… Quand à ceux qui n'aiment ni la fantasy, ni le manga, vous ne pourrez que changer d'avis ! Jetez-vous tous sur cette petite merveille !

16/02/2003 (modifier)
Par Sonia
Note: 5/5
Couverture de la série Léon-la-Terreur (Léon Van Oukel)
Léon-la-Terreur (Léon Van Oukel)

Je ne peux pas vous en dire grand chose à part que c'est hilarant; c'est certain, c'est un humour bien crade et tout le monde n'aime pas. Mais allez donc lire les pages de la galerie et vous verrez tout de suite si vous adorez ou si vous detester. Pour moi c'est LA BD d'humour culte! La BD est composée de plusieurs histoires, la plupart sont des histoires de quelques pages mais certaines tiennent en 2 cases ! (cf galerie)

14/02/2003 (modifier)
Par Twinky
Note: 5/5
Couverture de la série Travis
Travis

Tout simplement l'une des meilleurs séries de S-F. Aucun temps mort, un découpage et une narration parfaite de l'histoire (le summum est atteint dans le tome 3). Le scénario n'est pas original, mais présenté de manière très habile. Complexe, il n'étouffe cependant pas l'histoire. Le dernier tome se paye même le luxe de laisser le lecteur se faire sa propre interprétation de l'enchainement des évènements. Chacun des protagonistes est crédible, et les auteurs parviennent à faire passer subtilement leur personnalité par quelques répliques bien senties, y compris pour la multitude de personnages secondaires (un comble pour une "vulgaire BD d'action"). Et surtout, on s'attache autant à Travis, qu'à Vlad ou Pacman, qui ne sont finalement pas que des "super-méchants" bien manichéens. Le final pourrait décevoir certains (notamment parce qu'il casse l'image originelle de la série, à savoir celle du brave gars pris dans les embrouilles jusqu'au cou), mais il permet de jeter un oeil nouveau sur l'ensemble de la série (c'est toujours agréable de relire une BD en faisant attention aux "détails anodins"). Bref, une série qui allie action, crédibilité, scénario et émotions. On en redemande.

14/02/2003 (modifier)
Par Michel
Note: 5/5
Couverture de la série Tell me, Dark
Tell me, Dark

Michael cherche Barbara. Il est amoureux d’elle à en perdre la raison mais son retour à Londres le plonge dans un abîme glacé. Barbara a changé, beaucoup changé. Possédée par un démon, sous l’emprise des drogues dures, elle multiplie les trips sadomasochistes à la limite parfois du cannibalisme. Poussé par son amour éperdu, Michael engage le combat contre des croyances obscures et des rites sauvages. « Tell me, dark » fait partie de ces rares comics que je m’accorde parfois à lire tellement ils sont différents de la super-production de super-héros. Peinture, dessin, gravure, reprises de photos, crayonnés, tous les styles graphiques s’alternent et s’enchaînent avec une cohérence visuelle déconcertante. Kent William est un maître pictural et sert parfaitement cette histoire sombre et romantique inspirée des Fleurs du Mal de Baudelaire. Une oeuvre qui méritait largement une traduction ! Note à Cassidy : Aller, Kent Williams il est super-plus-fort que Dave !!! ;-)

12/02/2003 (modifier)
Par Michel
Note: 5/5
Couverture de la série David Boring
David Boring

Comme son nom l’indique, David n’est pas un type passionnant. Il mène une vie minable, entouré de gens minables et son seul passe-temps consiste à collectionner des images pornographiques bizarres. Il recherche la femme idéale, les critères sont précis, on pourrait en dresser une liste. Normal qu’il ne la trouve pas et accumule des relations sexuelles aussi intéressantes que celles des protozoaires en milieu aqueux. David est un adolescent qui tarde à devenir adulte. Il flotte dans un état d’esprit désordonné, sans consistance, s’attardant sur des détails insignifiants du quotidien. Et pourtant, alors que le lecteur baigne continuellement dans ce marasme, Daniel Clowes réussi à en faire un ouvrage passionnant, bourré d’observations psychologiques ; à la fois dense, étonnant et drôle. Ça ne m’étonne pas que ce petit bijou du comics underground soit nominé aux Alph Art du meilleur album à Angoulême !

12/02/2003 (modifier)
Par A.bomba
Note: 5/5
Couverture de la série Pilules bleues
Pilules bleues

Quelle émotion ! Je vous avoue en toute sincérité que cette histoire a provoqué des larmes d'émoi au sens propre du terme… des larmes de compassion, cette compassion que l’auteur aborde et décortique. C’est beau, une histoire d’amour comme je n’en avais pas lu depuis longtemps. La détresse et l’euphorie s’emmêlent transportant le lecteur dans un univers si réel, si proche et si douloureux que l’on ne peut rester insensible. Au-delà de nous faire réfléchir sur nous même, ce livre nous apprend également ce qu’est la maladie en réalité et nous la fait découvrir sous un angle abominable… quand elle touche au plus profond du cœur, à l’amour ultime que l‘on peut avoir dans sa vie. Malgré tout, l’auteur réussi à convaincre d’un espoir au-delà de tout ce que l’on peut imaginer. On sait aisément la leçon que l’on retire quand on referme la dernière page, nous avons un don magnifique, capable de surpasser tous les malheurs, celui d’aimer et d’agir au nom de cet amour, sans peur nous pouvons alors outrepasser nos souffrances et nos doutes. Le graphisme qui au début paraît bâclé se met rapidement à évoluer sous les yeux et devient partie inséparable du personnage principal. C’est sa vision de la vie et de ce qui l’entoure, nos vivons à travers lui jusqu’au bout. c'est simple mais tellement efficace. Je reconnais que je suis encore sous l'emprise de ce que je viens de lire, mon avis est que l’on doit absolument lire « pilules bleues » si l’on a besoin d’aide ou tout simplement si l’on ne se pose pas de questions….

12/02/2003 (modifier)
Couverture de la série Vincent et Van Gogh
Vincent et Van Gogh

Pas du tout attiré par cet album, c'est du bout des doigts et juste avant de quitter le magasin que je l'ai ouvert... et qu'après avoir lu deux pages je suis reparti avec (sous le bras) et un gros sourire béat et un peu bête (sur la figure). En effet, les toutes premières cases -- comme le reste de l'album, d'ailleurs -- sont somptueusement belles : de véritables tableaux à elles seules. Et quand je dis tableau, c'est parfois littéralement vrai, tant l'auteur a pris plaisir à "faire vivre" dans cette BD des éléments de grands chef d'oeuvre, voire le tableau entier. Ainsi les tournesols de Van Gogh, certains de ses paysages provençaux (la scène où le train traverse le champ de blés est... superbe !), les vahinés de Gauguin n'en sont que qelques exemples. La deuxième chose qui frappe, c'est que sous cet académisme apparent, le dessin est extrêmement ironique ! Ainsi le personnage de Van Gogh, tout bien dessiné qu'il soit, a quelque chose de vraiment comique, de ridicule et de dérisoire. Je ne saurais dire exactement à quoi cela est dû, mais Smudja fait une caricature magistrale grâce à d'infimes détails (une pose à peine marquée, un visage étonné qui se démarque du contexte...). Le résultat est un décalage complet entre la forme apparemment très classique, et... ces petits détails que je ne saurais nommer qui font le côté caricatural... Le propos ensuite est quant à lui complètement farfelu. On le constate dès le tout début, avec non seulement la narration mais également les propos de Van Gogh... Le pauvre adore la peinture mais n'est vraiment, vraiment pas doué. C'est sur cette base que se construit l'histoire, originale à souhait, plaisante, distrayante, et prenante. Le petit reproche que je ferai tout de même est qu'il y a parfois un peu de confusion, mais ça reste léger. Enfin, humour et ironie se poursuivent jusque dans les deux dernières pages, regroupant et résumant les différents protagonistes de l'histoire, pour se finir -- toujours avec humour et dérision -- sur la dernière case qui à elle seule vaut le détour. Bref, excellente surprise ! J'aurais presque envie de comparer "Vincent & Van Gogh" au meilleur des "Rubriques à brac" ou "Cinémastock" pour le ton employé. Sans compter le dessin, qui est splendide. Alors voilà, ça m'arrive très rarement, mais là aucune hésitation : culte ! :)

11/02/2003 (modifier)
Par Don Lope
Note: 5/5
Couverture de la série Sambre
Sambre

Sambre, c'est une oeuvre graphique exceptionnelle. Des tons monochromes desquels se détachent le rouge des yeux de Julie, le rouge de son drapeau, le rouge de son sang. Elle est belle et effrayante, mystérieuse et envoutante. C'est sans aucune contestation possible un des personnages féminins les plus développés et marquants de la bande dessinée, une de ces héroines qui comme Magrit dans les Maîtres de l'orge ou Cueille-la-mort dans Neige écrase l'histoire de leur charisme. Sambre c'est une oeuvre noire mais d'une poésie infinie qui n'est pas sans rappeler les poètes et les écrivains de ce début de siècle (Lamartine, Baudelaire, Stendhal, Hugo, Chateaubriand). Chaque fois que le lis les tomes qui composent cette série je suis envouté par la magie de l'histoire, par l'amour insensé et si fort de Bernard et Julie. Les tomes 3 et 4 sont à mon avis, sur ce plan, encore plus fort que les deux premiers. J'ai l'estomac noué chaque fois que je vois Julie agonisante dans les bras de Bernard, son drapeau rouge en guise de futur linceul. Un des défauts que je vois dans Sambre, c'est le relatif manque de clarté quand à l'histoire familiale, leurs liens avec le Vicaire et le mystère entourant cette "guerre des yeux". A trop pencher dans le poétique et le mystère, Yslaire en vient à parfois manquer de liant et de fluidité dans son intrigue. J'ai également été un peu déçu par le tome 5: l'absence de Bernard casse le duo magique et les planches très sombres de ce tome ne sont pas du meilleur effet (de même que les copier/coller avec aggrandissement de la case précédente). Pas suffisant toutefois pour gacher mon plaisir et l'envie de me plonger et me replonger dans la noirceur de cet amour maudit.

11/02/2003 (modifier)
Couverture de la série Vincent et Van Gogh
Vincent et Van Gogh

Entièrement d'accord avec Thepatrick. C'est Bd est magnifiquement dessinée, drôle, originale à souhait, inventive, délirante. En un mot elle est indispensable pour ceux qui veulent quelque chose qui sort de l'ordinaire en se démarquant par sa qualité remarquable à tout point de vue. Un must et la découverte du mois de janvier 2003. On sent vraiment que l'auteur a mis beaucoup de lui même dans cette Bd. Et pour cause, il me semble que c'est un album qu'il a mis plusieurs années à faire. C'est l'album de sa vie d'artiste en quelque sorte. Achetez le, vous ne le regretterez pas.

11/02/2003 (modifier)
Par A.bomba
Note: 5/5
Couverture de la série Monsieur Mardi-Gras Descendres
Monsieur Mardi-Gras Descendres

La vie est une grande surprise. Pourquoi la mort n’en serait pas une plus grande ? (Nabokov Vladimir, Times, 1981) Monsieur Mardi-Gras descendres a certainement dit la même chose à l’aube de son aventure ! Je suis bouleversée par la singularité de cette BD. Et encore plus par son étonnante vision de l’après-vie. Nous avons là un squelette tout en os, plus vivant que mourant, qui par sa tenacité nous oblige à prendre conscience de faits que l’on voudrait occulté… j’entends par là l’isondable et irrémédiable angoisse qu’après la vie il y ait le vide et l’oubli! Ciel, quand on plonge dans l’univers de ce livre on en ressort pas indifférent du tout, mais différent certes. Derrière un scénario très insolite se fond un dessin alternant sombre et clair, où les visages sans détails sont pourtant plein d’expression et de caractère. Que d’os ! Que d’os ! dirais-je pour conclure. J’ai été interpellée par ce monde étrange décri par Liberge et je pense y replonger régulièrement hirtoire de voyager un peu ! j’ai hâte de découvrir la suite.

11/02/2003 (modifier)