Définitivement l'achat à ne pas manquer dans cette première moitié de l'année 2003. Vrai et émouvant à en pleurer, sans conteste une bd qui rentre au panthéon du 9ème art!
Mais pourquoi un tel flot d'éloge? Parce que c'est très bien. Mais encore?
Eh bien parce que les personnages sont réels, et ce bien au delà du fait que les dessins soient très simple (mais très beau, j'y reviendrai). Qui connaît (est) Marco, le personnage principal de cet album? Je vois beaucoup de main qui se lèvent dans l'assistance et pour cause, Marco c'est qui? Un gars un peu paumé qui trouve que (air célèbre) "c'était mieux avant". Difficile d'accepter les changements quand tout dans sa vie part en sucette... Pour ne rien arranger, Marco est anxieux de nature... Plus de boulot depuis 6 mois, faute d'envie de photographier des cadavres, des parents qu'il ne comprend pas et qui ne le comprennent pas, toute la connerie du monde... voilà qui n'arrange pas l'angoisse de Marco... il lui reste un espoir mais pour ca il faudra qu'il accepte le changement...tadadadam(suspense)
Bon comme vous avez pu le constater, même si je raconte moins bien que Larcenet* le scenar' de cette oeuvre (a mon avis très autobiographique) est vrai et profond mais ça ne serait rien sans tout le talent graphique de Manu Larcenet*. Jamais, je dis bien jamais, on avait vu une telle maîtrise des silences, Larcenet* arrive à imposer son rythme au lecteur. Ca parait tout con mais, même si parfois il en abuse, ces silences donnent une nouvelle dimension à cette oeuvre (car oui, c'est définitivement une oeuvre). Et puis même si le dessin est très simple, il n'en demeure pas à certaines cases magnifique, notamment dans la reproduction de décors champêtres (par ex à la page 20).
Et pour finir, si on devait reconnaître un dernier mérite à cette merveille, c'est sûrement de nous offrir une phrase qui deviendra archi culte, au même titre que "ils sont fous ces romains" ou que le "bof" de Talon: "Tout est mieux avec toi que sans toi"
Et là tout est dit
Après avoir recherché dans « L’incal » la conscience cosmique, dans « Alef-Thau » la vérité, dans « Le lama blanc » l’illumination, dans « Juan Solo » la rédemption, une ombre épaisse m’est apparue, réclamant une série dont l’antihéros concentrerait toutes les bassesses morales du monde. C’est ainsi qu’est né « Gilles Hamesh, détective privé de tout », un personnage sale, amoral, dépravé qui, immergé dans la pourriture sociale, l’aspire goulûment à pleins poumons.
(Avant-propos de la réédition, par Jodorowsky)
Mon dieu mon dieu mon dieu ! Dans le genre humour noir de chez noir, cet album fait fort de chez très fort, mais alors à un point qui risque de dégoûter beaucoup de lecteurs ! La vision de l’homme qu’il propose est tout à fait cynique dans le pire sens du terme, et véritablement immonde. Gilles Hamesh est le pire déchet qu’on a vu en bande dessinée depuis… euh, pfouh… très longtemps. Pas pourri dans le sens classique du terme, ce serait bêtement banal, non, non : lui il est pourri au tréfonds de son âme, il se fait faire des pipes par des travelos mais refuse de se faire embrasser (« Berk ! Pas sur la bouche ! Je suis pas pédé ! »), se nourrit des crimes, devient adepte de la coprophagie, se nourrit des crimes encore, mais cette-fois-ci au sens propre, mate des films où l’actrice se fait vraiment couper les seins, etc.
Dans le genre répugnant on ne fait à vrai dire guère mieux… Mais bon, comment dire ? Jodorowsky maîtrise si bien son sujet (l’histoire traitant de coprophagie m’a fait mourir de rire tant le truc est bien utilisé !), il va si loin dans l’immonde et avec tellement d’humour noir et de dérision que j’ai presque envie de lui mettre un 5/5… Culte dans son genre, pourrait-on dire, que l’on aime ou que l’on déteste le genre en question.
Et comme si cela ne suffisait pas, le dessin est excellent, avec en particulier une finition variable : dans une même case, les éléments importants seront bien fignolés (et parfois même assez superbes), alors que le reste sera plus ou moins achevé, allant du simple trait rapide jusqu’au presque achevé.
Bon, allez, 5/5, mais assurez-vous qu’il ne vous dégoûtera pas avant de le lire.
Comme la majorité des BDs de Breccia et Oesterheld, celle-ci fut publiée dans un journal avant d'être réeditée des années plus tard.
Alberto Breccia était un maitre du noir et blanc, qui situe la majorité (totalité ?) de ces BD dans son pays natal, l'Argentine durant la dictature à laquelle il était totalement opposé.
Mais la particularité de Breccia, notamment dans l'Eternaute est l'influence de Edgar A. Poe et H.P. Lovecraft qui est présente au fil des pages.
L'histoire commence paisiblement, avec des amis réunis autour d'une table jouant au carte. Soudain, plus de lumière et de la neige. Dehors tout le monde est mort, plus aucun signe de vie, le silence.
La BD se transforme alors en un huis-clos étouffant, puis soudain des soldats apparaissent, vêtu de combinaisons et arpentant les rues.
Cette BD est totalement surréaliste, les planches toutes en noirs et blancs reprennent des expressions des visages reflétant la terreur qui semblent incroyables. La luminosité rend les scènes irréelles.
Breccia était un artiste qui a combattu à sa manière et au travers de BD (Che, Mort Cinder, Perramus) la dictature argentine ; il est heureux de le voir réedité de temps à autre.
A noter que l'Eternaute à été écrit en 1969.
Pour ceux qui n'ont jamais eu le bonheur de voir une planche de Toppi, précipitez-vous sur ce chef-d'oeuvre !
Attention, je pèse mes mots. Cette BD est sublime, et quand vous la refermez vous regrettez que ce soit déjà fini.
Toppi revisite ici les 1001 nuits avec quelques-uns des plus beaux contes que fournit cette oeuvre afin de nous donner le maximum de plaisir. Mais cette BD ne serait rien sans le talent graphique de Toppi.
Le plus dur est de ne pas être réticent à l'approche de cette BD, car de prime abord les dessins semblent si déroutants que j'ai eu du mal à me plonger dans celle-ci. Je dirais même que ce sont les autres oeuvres de Toppi (Le Collectionneur (4 tomes), Ile Pacifique (1 tome), Myetzko (1 tome), Warramunga (1 tome)) qui m'ont finalement fait me plonger dans celle-ci.
Le choc à été énorme ! Chaque planche est une merveille où l'auteur donne libre cours à son talent. Pas de limite dûe à des cases, mais des planches, des doubles planches même, où l'auteur expose et explose litéralement toutes ces idées. Pas de limite graphique, si ce n'est le bord de la page.
Ne passez pas à côté de cette oeuvre qui est sans aucun doute la meilleure de cet artiste et qui franchement est selon moi une oeuvre majeure de la BD. Et pour mon plus grand bonheur, Toppi travail actuellement sur d'autres contes !
Une bd que tout le monde devrait avoir dans sa bibli !! Un dessin très agréable avec de magnifiques couleurs (qui ont peut-être un peu vieilli, et encore...). Un scénario qui n'est pas manichéen, et des personnages attachants. En trois tomes on a vraiment le sentiment de vivre une épopée. A lire absolument.
A la question, cette BD ne convaincra-t-elle que les convertis, je réponds non. Et j'en suis la preuve vivante. Evidemment, je n'ai jamais été membre du MEDEF, mais ce livre m'a dévoilé tout un tas de chose que j'ignorais, et que j'estime maintenant, pourtant, indispensables...
Ensuite, pour répondre à "à part ça, l'auteur martèle avec conviction qu'il faut se réveiller, résister face à la situation actuelle... mais lui, là-dedans, il fait quoi ? Juste une BD ?"
Heu... es-tu sûr de l'avoir bien lue cette BD ? Déjà, il fait cette BD, ce qui en soit est déjà quelque chose de primordial, et ensuite les épisodes au Mexique ou en Bosnie qui y sont narrés, tu crois que c'est de la pure fiction ? Non, évidement non. Ce sont des démonstrations d'actions aussi éphémères que concrètes, de convictions portées à bout de bras.
Maintenant, rapidement, ma critique de l'oeuvre :
"Il y a, au Mexique, un village dont le nom a été oublié par les cartes de voyage. Les paysans qui l'habitent disent qu'il s'appelle Garduno, en temps de paix... et Zapata, en temps de guerre."
Voilà les informations dont l'on dispose sur la C4. Et avec ça, on est loin de se douter jusqu'où ce modeste album d'apparence va nous amener. Nous y suivons le cheminement de l'auteur, qui prend conscience de l'état de son monde, des ravages du capitalisme néo-libéral, et des actions à la fois éphémères et concrètes qu'il décide de mener. Rapport à notre société de consommation, rapport à soi, à notre propre impuissance rongée de culpabilité et de frustration, rapport à l'autre et à son indifférence, pour finir sur ce qui pourrait s'apparenter à une lueur d'espoir, tout cela nous est donné dans Garduno, et avec beaucoup de simplicité, et paradoxalement, de force.
J'ai vraiment accroché sur la finesse des traits, un dessin précis et hachuré, qui nous fait visualiser des images illustratives plus que pertinentes, des anaphores.
A lire pour ceux qui désirent ressentir l'effet que ça produit de "sortir la tête de la matrice", même un peu. Après c'est à vous de voir, cette sensation de lucidité blasée ne dure que le temps de la lecture, ou vous pouvez la prolonger.
Préface de Ignacio Ramonet, les initiés connaissent, et, à ma plus grande joie, Zapata, en temps de guerre, est à paraître courant 2003.
Merci, monsieur Squarzoni, de nous avoir permis de lire une telle oeuvre. Vous avez toute ma gratitude.
Un petit mot sur Zapata, suite tout aussi indispensable que Garduno :
C'est bien plus qu'un bouquin, l'auteur va encore plus loin que dans Gadurno. Je ne vais pas m'épuiser inutilement en superlatif :
FONDAMENTAL.
Mais ça y est, tout est redevenu absurde.
Merci de m'avoir rappeller à l'oeuvre M Squarzoni.
Sincèrement, s'il ne devait en rester qu'un, machin à amener sur l'île déserte tout ça, ce serait Garduno et Zapata.
Pas nécéssaire d'en parler plus.
Lecture indispensable.
Que du tout bon.
Au dessin, un Béhé au meilleur de sa forme... la talent à l'etat pur.
Pour l'histoire, un Mosdi tout aussi en forme... et une histoire, au dire de Béhé (que j'ai eu la chance de rencontrer au Paris BD 2003), qui s'annonce pleine de rebondissements et d'intrigue delirante (!!)...
N'hesitez plus, pour moi, une BD qui fera date :)
Voilà le petit chouchou...
Oui, il sait qu'on parle de lui là, regarde-le faire le beau :)
Je me souviens avec nostalgie quand j'ai pris ce premier volume à la fnac, et que j'ai commencé à feuilleter, intrigué... Premières pages, je souris, bon signe ça, puis je ris, encore mieux, mais ça n'a pas duré... Quelques pages plus loin, l'auteur me fout un énorme pression sur la goule. C'est possible ça ?
Hop, j'embarque. Lecture... la claque.
Quelques mois plus tard, bain brûlant, Parasite 2 en main, mon nez décide de me vider de mon sang, pour l'ambiance. Méga-claque.
S'il y a une chose qu'on ne peut enlever à l'auteur, c'est bien la qualité de ses dessins. Par un travail de recherche sur la déformation du réel très pertinent, il arrive à nous rendre croyable et crédible l'incroyable. Le graphisme recèle d'une qualité graphique indéniable...
Ensuite, que l'on n'aime pas le style de l'auteur, qui est particulier, dans les traits, les visages, c'est possible. J'ai moi-même mis un peu de temps à l'apprécier pleinement, mais ce qu'il fait est tellement précis qu'il me laisse béat d'admiration.
Sinon dans son premier mot d'introduction, l'auteur dit avoir l'habitude de faire des récits qui donne à réflechir, et qu'il veut ici simplement distraire le lecteur, faire en sorte qu'il ne s'ennuit pas.
Fausse modestie ou il ne peut pas s'empêcher de faire des trucs intelligents ?
L'ensemble de la série est d'une qualité constante, mais la lecture de ce premier volume, si surprenant, et surtout des volumes 2 et 3, qui vont si loin dans la tension dramatique et les émotions, ont été un sommet dans mes différents instants de lecture.
La clée de cette réussite est le vraisemblable, la crédibilité que l'auteur influe à l'incroyable. En ne prenant que des personnes ordinaires, ainsi un type tout à fait commun comme personnage principal, en ne mettant en scène aucun grands héros, juste des gens qui ont peur face à ce qu'ils ne comprennent pas, qui n'avoue pas l'extraordinaire qu'ils viennent de vivre, car cela leur semble eux-même irréel, l'impact que prend le fantastique, bien intégré dans ce réel, n'en est que plus fort.
Et par là, sur l'ensemble de la série, à la construction rigoureuse et cohérente, il nous envoie une réflexion que nous recevons de plein fouet autour de la notion d'humanité, en la confrontant notamment à l'inhumanité. Ceci définit, il va aller jouer entre les deux, pour avoir une vision plus pertinente et plus juste.
Je suis vraiment vraiment fan :)
J'avais entendu beaucoup de bien de cette série (merci Cassidy !) et je suis très impressionnée.
J'ai mis un moment avant de pouvoir lire l'intégralité des épisodes, et bon, je crois qu'il vaut mieux commencer directement par la VO.
J'ai donc commencé Preacher par les tomes en VF, que j'ai achetés au fur et à mesure de leur découverte inespérée en boutiques d'occaz... Et pour que je m'accroche à ce point là, c'est vraiment que ça en valait la peine.
Le premier tome est exceptionnel, il introduit très bien les personnages tout en présentant le point de départ de ce qui s'annonce être une histoire extraordinaire. Le scénario repose sur trois héros, le révérend Jesse Custer, entré subitement dans les ordres après avoir lâché sa petite amie Tulip, qui n'a toujours pas compris pourquoi et qui depuis taquine les armes à feu d'un peu trop près, et l'énigmatique Cassidy musicophile à l'humour cynique mais surtout... et puis, non, je le dis pas. A ces trois personnages aux caractères bien trempés s'ajoutent d'autres protagonistes tout aussi savoureux comme le saint des Tueurs (tueur diabolique, hargneux, et surtout divinement doué...), Hugo Root, shérif, qui a honte de son fils (et on le comprend un peu...) mais qui n'a pas honte de ses façons de résoudre une enquête ni de ses crachats marrons...Il y a aussi des démons, des anges adephi et seraphi et un Dieu qui s'est tiré en laissant un beau bordel...
Jesse, éternel protégé de John Wayne, offre un corps d'accueil bien malgré lui à Génésis, entité dont les capacités sont l'égal des pouvoirs divins... Accompagné de Tulip et de Cassidy, recherché par la police et par les anges qui ont lâché le Saint des tueurs à ses trousses, Jesse commence son épopée pour retrouver... Dieu. Violence et humour noir s'entremêlent adroitement pour faire de Preacher un récit prenant, captivant et surprenant.
L'histoire de ce tome est un régal, les dessins sont fantastiques et tout simplement géniaux. Le trait est épais et assuré, les expressions vraiment bien maîtrisées, terriblement humaines et réalistes, de rictus sadiques aux regards qui tuent en passant par les frayeurs monstres et les grosses colères... Les décors ne sont pas très détaillés, plutôt simplistes, mais relativement efficaces tout de même. J'aime un peu moins les couleurs, un petit peu fades qui donnent un rendu très kitsch pour les scènes au paradis (les adephi ressemblent assez à des patients punk d'un hôpital psychiatrique...), mais bon, ce n'est pas choquant, à peine un peu surprenant au début.
Il y a deux petites choses qui peuvent un peu gêner (enfin, moi pas trop, ça va). La première c'est que les tribulations de Jesse et de ses potes s'accompagnent de nombreux massacres et que le résultat est sanglant voire un peu gore parfois (et les têtes explosées, il y en a une petite quinzaine bien crades...) mais surtout, surtout, pour ceux qui y pensaient, c'est à vous dégoûter définitivement d'un suicide à la Remington... Quand on voit la tronche de l'improbable survivant... ça remue un peu l'estomac quand même...
Après acquisition et lecture des tomes VF, je dois dire que je suis gravement atteinte... j'adore. C'est violent, c'est vulgaire, c'est politiquement incorrect, mais c'est fabuleusement prenant, les personnages sont plus qu'humains, certains sont fortement dégénérés, d'autres tentent de vivre normalement dans un monde qui ne l'est pas toujours. Les aventures de Jesse, Tulip et Cassidy sont servies par des illustrations vraiment terribles, réalistes et très convaincantes.
Une excellente série à tous points de vue.
J'adore encore plus les tomes en VO... Ca y est, deux ans après avoir lu le premier tome (oui, hein, ça prend du temps et de l'argent à trouver tous les épisodes !), je suis arrivée au bout de la quête de Custer. Franchement, bravo, un momument. Les couvertures à elles-seules méritent au moins 6/5, c'est vous dire ce que je pense du reste.
Une épopée envoutante ou se mêlent gothique vampirique et néo-futurisme. Des dessins superbes dans des tons sombres et un scénario passionant avec beaucoup d'action. C'est un best. J'en veux encore, je suis en manque.
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Le combat ordinaire
Définitivement l'achat à ne pas manquer dans cette première moitié de l'année 2003. Vrai et émouvant à en pleurer, sans conteste une bd qui rentre au panthéon du 9ème art! Mais pourquoi un tel flot d'éloge? Parce que c'est très bien. Mais encore? Eh bien parce que les personnages sont réels, et ce bien au delà du fait que les dessins soient très simple (mais très beau, j'y reviendrai). Qui connaît (est) Marco, le personnage principal de cet album? Je vois beaucoup de main qui se lèvent dans l'assistance et pour cause, Marco c'est qui? Un gars un peu paumé qui trouve que (air célèbre) "c'était mieux avant". Difficile d'accepter les changements quand tout dans sa vie part en sucette... Pour ne rien arranger, Marco est anxieux de nature... Plus de boulot depuis 6 mois, faute d'envie de photographier des cadavres, des parents qu'il ne comprend pas et qui ne le comprennent pas, toute la connerie du monde... voilà qui n'arrange pas l'angoisse de Marco... il lui reste un espoir mais pour ca il faudra qu'il accepte le changement...tadadadam(suspense) Bon comme vous avez pu le constater, même si je raconte moins bien que Larcenet* le scenar' de cette oeuvre (a mon avis très autobiographique) est vrai et profond mais ça ne serait rien sans tout le talent graphique de Manu Larcenet*. Jamais, je dis bien jamais, on avait vu une telle maîtrise des silences, Larcenet* arrive à imposer son rythme au lecteur. Ca parait tout con mais, même si parfois il en abuse, ces silences donnent une nouvelle dimension à cette oeuvre (car oui, c'est définitivement une oeuvre). Et puis même si le dessin est très simple, il n'en demeure pas à certaines cases magnifique, notamment dans la reproduction de décors champêtres (par ex à la page 20). Et pour finir, si on devait reconnaître un dernier mérite à cette merveille, c'est sûrement de nous offrir une phrase qui deviendra archi culte, au même titre que "ils sont fous ces romains" ou que le "bof" de Talon: "Tout est mieux avec toi que sans toi" Et là tout est dit
Gilles Hamesh
Après avoir recherché dans « L’incal » la conscience cosmique, dans « Alef-Thau » la vérité, dans « Le lama blanc » l’illumination, dans « Juan Solo » la rédemption, une ombre épaisse m’est apparue, réclamant une série dont l’antihéros concentrerait toutes les bassesses morales du monde. C’est ainsi qu’est né « Gilles Hamesh, détective privé de tout », un personnage sale, amoral, dépravé qui, immergé dans la pourriture sociale, l’aspire goulûment à pleins poumons. (Avant-propos de la réédition, par Jodorowsky) Mon dieu mon dieu mon dieu ! Dans le genre humour noir de chez noir, cet album fait fort de chez très fort, mais alors à un point qui risque de dégoûter beaucoup de lecteurs ! La vision de l’homme qu’il propose est tout à fait cynique dans le pire sens du terme, et véritablement immonde. Gilles Hamesh est le pire déchet qu’on a vu en bande dessinée depuis… euh, pfouh… très longtemps. Pas pourri dans le sens classique du terme, ce serait bêtement banal, non, non : lui il est pourri au tréfonds de son âme, il se fait faire des pipes par des travelos mais refuse de se faire embrasser (« Berk ! Pas sur la bouche ! Je suis pas pédé ! »), se nourrit des crimes, devient adepte de la coprophagie, se nourrit des crimes encore, mais cette-fois-ci au sens propre, mate des films où l’actrice se fait vraiment couper les seins, etc. Dans le genre répugnant on ne fait à vrai dire guère mieux… Mais bon, comment dire ? Jodorowsky maîtrise si bien son sujet (l’histoire traitant de coprophagie m’a fait mourir de rire tant le truc est bien utilisé !), il va si loin dans l’immonde et avec tellement d’humour noir et de dérision que j’ai presque envie de lui mettre un 5/5… Culte dans son genre, pourrait-on dire, que l’on aime ou que l’on déteste le genre en question. Et comme si cela ne suffisait pas, le dessin est excellent, avec en particulier une finition variable : dans une même case, les éléments importants seront bien fignolés (et parfois même assez superbes), alors que le reste sera plus ou moins achevé, allant du simple trait rapide jusqu’au presque achevé. Bon, allez, 5/5, mais assurez-vous qu’il ne vous dégoûtera pas avant de le lire.
L'Eternaute 1969
Comme la majorité des BDs de Breccia et Oesterheld, celle-ci fut publiée dans un journal avant d'être réeditée des années plus tard. Alberto Breccia était un maitre du noir et blanc, qui situe la majorité (totalité ?) de ces BD dans son pays natal, l'Argentine durant la dictature à laquelle il était totalement opposé. Mais la particularité de Breccia, notamment dans l'Eternaute est l'influence de Edgar A. Poe et H.P. Lovecraft qui est présente au fil des pages. L'histoire commence paisiblement, avec des amis réunis autour d'une table jouant au carte. Soudain, plus de lumière et de la neige. Dehors tout le monde est mort, plus aucun signe de vie, le silence. La BD se transforme alors en un huis-clos étouffant, puis soudain des soldats apparaissent, vêtu de combinaisons et arpentant les rues. Cette BD est totalement surréaliste, les planches toutes en noirs et blancs reprennent des expressions des visages reflétant la terreur qui semblent incroyables. La luminosité rend les scènes irréelles. Breccia était un artiste qui a combattu à sa manière et au travers de BD (Che, Mort Cinder, Perramus) la dictature argentine ; il est heureux de le voir réedité de temps à autre. A noter que l'Eternaute à été écrit en 1969.
Sharaz-De
Pour ceux qui n'ont jamais eu le bonheur de voir une planche de Toppi, précipitez-vous sur ce chef-d'oeuvre ! Attention, je pèse mes mots. Cette BD est sublime, et quand vous la refermez vous regrettez que ce soit déjà fini. Toppi revisite ici les 1001 nuits avec quelques-uns des plus beaux contes que fournit cette oeuvre afin de nous donner le maximum de plaisir. Mais cette BD ne serait rien sans le talent graphique de Toppi. Le plus dur est de ne pas être réticent à l'approche de cette BD, car de prime abord les dessins semblent si déroutants que j'ai eu du mal à me plonger dans celle-ci. Je dirais même que ce sont les autres oeuvres de Toppi (Le Collectionneur (4 tomes), Ile Pacifique (1 tome), Myetzko (1 tome), Warramunga (1 tome)) qui m'ont finalement fait me plonger dans celle-ci. Le choc à été énorme ! Chaque planche est une merveille où l'auteur donne libre cours à son talent. Pas de limite dûe à des cases, mais des planches, des doubles planches même, où l'auteur expose et explose litéralement toutes ces idées. Pas de limite graphique, si ce n'est le bord de la page. Ne passez pas à côté de cette oeuvre qui est sans aucun doute la meilleure de cet artiste et qui franchement est selon moi une oeuvre majeure de la BD. Et pour mon plus grand bonheur, Toppi travail actuellement sur d'autres contes !
Légendes des Contrées Oubliées
Une bd que tout le monde devrait avoir dans sa bibli !! Un dessin très agréable avec de magnifiques couleurs (qui ont peut-être un peu vieilli, et encore...). Un scénario qui n'est pas manichéen, et des personnages attachants. En trois tomes on a vraiment le sentiment de vivre une épopée. A lire absolument.
Garduno, en temps de paix
A la question, cette BD ne convaincra-t-elle que les convertis, je réponds non. Et j'en suis la preuve vivante. Evidemment, je n'ai jamais été membre du MEDEF, mais ce livre m'a dévoilé tout un tas de chose que j'ignorais, et que j'estime maintenant, pourtant, indispensables... Ensuite, pour répondre à "à part ça, l'auteur martèle avec conviction qu'il faut se réveiller, résister face à la situation actuelle... mais lui, là-dedans, il fait quoi ? Juste une BD ?" Heu... es-tu sûr de l'avoir bien lue cette BD ? Déjà, il fait cette BD, ce qui en soit est déjà quelque chose de primordial, et ensuite les épisodes au Mexique ou en Bosnie qui y sont narrés, tu crois que c'est de la pure fiction ? Non, évidement non. Ce sont des démonstrations d'actions aussi éphémères que concrètes, de convictions portées à bout de bras. Maintenant, rapidement, ma critique de l'oeuvre : "Il y a, au Mexique, un village dont le nom a été oublié par les cartes de voyage. Les paysans qui l'habitent disent qu'il s'appelle Garduno, en temps de paix... et Zapata, en temps de guerre." Voilà les informations dont l'on dispose sur la C4. Et avec ça, on est loin de se douter jusqu'où ce modeste album d'apparence va nous amener. Nous y suivons le cheminement de l'auteur, qui prend conscience de l'état de son monde, des ravages du capitalisme néo-libéral, et des actions à la fois éphémères et concrètes qu'il décide de mener. Rapport à notre société de consommation, rapport à soi, à notre propre impuissance rongée de culpabilité et de frustration, rapport à l'autre et à son indifférence, pour finir sur ce qui pourrait s'apparenter à une lueur d'espoir, tout cela nous est donné dans Garduno, et avec beaucoup de simplicité, et paradoxalement, de force. J'ai vraiment accroché sur la finesse des traits, un dessin précis et hachuré, qui nous fait visualiser des images illustratives plus que pertinentes, des anaphores. A lire pour ceux qui désirent ressentir l'effet que ça produit de "sortir la tête de la matrice", même un peu. Après c'est à vous de voir, cette sensation de lucidité blasée ne dure que le temps de la lecture, ou vous pouvez la prolonger. Préface de Ignacio Ramonet, les initiés connaissent, et, à ma plus grande joie, Zapata, en temps de guerre, est à paraître courant 2003. Merci, monsieur Squarzoni, de nous avoir permis de lire une telle oeuvre. Vous avez toute ma gratitude. Un petit mot sur Zapata, suite tout aussi indispensable que Garduno : C'est bien plus qu'un bouquin, l'auteur va encore plus loin que dans Gadurno. Je ne vais pas m'épuiser inutilement en superlatif : FONDAMENTAL. Mais ça y est, tout est redevenu absurde. Merci de m'avoir rappeller à l'oeuvre M Squarzoni. Sincèrement, s'il ne devait en rester qu'un, machin à amener sur l'île déserte tout ça, ce serait Garduno et Zapata. Pas nécéssaire d'en parler plus. Lecture indispensable.
Chimères
Que du tout bon. Au dessin, un Béhé au meilleur de sa forme... la talent à l'etat pur. Pour l'histoire, un Mosdi tout aussi en forme... et une histoire, au dire de Béhé (que j'ai eu la chance de rencontrer au Paris BD 2003), qui s'annonce pleine de rebondissements et d'intrigue delirante (!!)... N'hesitez plus, pour moi, une BD qui fera date :)
Parasite
Voilà le petit chouchou... Oui, il sait qu'on parle de lui là, regarde-le faire le beau :) Je me souviens avec nostalgie quand j'ai pris ce premier volume à la fnac, et que j'ai commencé à feuilleter, intrigué... Premières pages, je souris, bon signe ça, puis je ris, encore mieux, mais ça n'a pas duré... Quelques pages plus loin, l'auteur me fout un énorme pression sur la goule. C'est possible ça ? Hop, j'embarque. Lecture... la claque. Quelques mois plus tard, bain brûlant, Parasite 2 en main, mon nez décide de me vider de mon sang, pour l'ambiance. Méga-claque. S'il y a une chose qu'on ne peut enlever à l'auteur, c'est bien la qualité de ses dessins. Par un travail de recherche sur la déformation du réel très pertinent, il arrive à nous rendre croyable et crédible l'incroyable. Le graphisme recèle d'une qualité graphique indéniable... Ensuite, que l'on n'aime pas le style de l'auteur, qui est particulier, dans les traits, les visages, c'est possible. J'ai moi-même mis un peu de temps à l'apprécier pleinement, mais ce qu'il fait est tellement précis qu'il me laisse béat d'admiration. Sinon dans son premier mot d'introduction, l'auteur dit avoir l'habitude de faire des récits qui donne à réflechir, et qu'il veut ici simplement distraire le lecteur, faire en sorte qu'il ne s'ennuit pas. Fausse modestie ou il ne peut pas s'empêcher de faire des trucs intelligents ? L'ensemble de la série est d'une qualité constante, mais la lecture de ce premier volume, si surprenant, et surtout des volumes 2 et 3, qui vont si loin dans la tension dramatique et les émotions, ont été un sommet dans mes différents instants de lecture. La clée de cette réussite est le vraisemblable, la crédibilité que l'auteur influe à l'incroyable. En ne prenant que des personnes ordinaires, ainsi un type tout à fait commun comme personnage principal, en ne mettant en scène aucun grands héros, juste des gens qui ont peur face à ce qu'ils ne comprennent pas, qui n'avoue pas l'extraordinaire qu'ils viennent de vivre, car cela leur semble eux-même irréel, l'impact que prend le fantastique, bien intégré dans ce réel, n'en est que plus fort. Et par là, sur l'ensemble de la série, à la construction rigoureuse et cohérente, il nous envoie une réflexion que nous recevons de plein fouet autour de la notion d'humanité, en la confrontant notamment à l'inhumanité. Ceci définit, il va aller jouer entre les deux, pour avoir une vision plus pertinente et plus juste. Je suis vraiment vraiment fan :)
Preacher
J'avais entendu beaucoup de bien de cette série (merci Cassidy !) et je suis très impressionnée. J'ai mis un moment avant de pouvoir lire l'intégralité des épisodes, et bon, je crois qu'il vaut mieux commencer directement par la VO. J'ai donc commencé Preacher par les tomes en VF, que j'ai achetés au fur et à mesure de leur découverte inespérée en boutiques d'occaz... Et pour que je m'accroche à ce point là, c'est vraiment que ça en valait la peine. Le premier tome est exceptionnel, il introduit très bien les personnages tout en présentant le point de départ de ce qui s'annonce être une histoire extraordinaire. Le scénario repose sur trois héros, le révérend Jesse Custer, entré subitement dans les ordres après avoir lâché sa petite amie Tulip, qui n'a toujours pas compris pourquoi et qui depuis taquine les armes à feu d'un peu trop près, et l'énigmatique Cassidy musicophile à l'humour cynique mais surtout... et puis, non, je le dis pas. A ces trois personnages aux caractères bien trempés s'ajoutent d'autres protagonistes tout aussi savoureux comme le saint des Tueurs (tueur diabolique, hargneux, et surtout divinement doué...), Hugo Root, shérif, qui a honte de son fils (et on le comprend un peu...) mais qui n'a pas honte de ses façons de résoudre une enquête ni de ses crachats marrons...Il y a aussi des démons, des anges adephi et seraphi et un Dieu qui s'est tiré en laissant un beau bordel... Jesse, éternel protégé de John Wayne, offre un corps d'accueil bien malgré lui à Génésis, entité dont les capacités sont l'égal des pouvoirs divins... Accompagné de Tulip et de Cassidy, recherché par la police et par les anges qui ont lâché le Saint des tueurs à ses trousses, Jesse commence son épopée pour retrouver... Dieu. Violence et humour noir s'entremêlent adroitement pour faire de Preacher un récit prenant, captivant et surprenant. L'histoire de ce tome est un régal, les dessins sont fantastiques et tout simplement géniaux. Le trait est épais et assuré, les expressions vraiment bien maîtrisées, terriblement humaines et réalistes, de rictus sadiques aux regards qui tuent en passant par les frayeurs monstres et les grosses colères... Les décors ne sont pas très détaillés, plutôt simplistes, mais relativement efficaces tout de même. J'aime un peu moins les couleurs, un petit peu fades qui donnent un rendu très kitsch pour les scènes au paradis (les adephi ressemblent assez à des patients punk d'un hôpital psychiatrique...), mais bon, ce n'est pas choquant, à peine un peu surprenant au début. Il y a deux petites choses qui peuvent un peu gêner (enfin, moi pas trop, ça va). La première c'est que les tribulations de Jesse et de ses potes s'accompagnent de nombreux massacres et que le résultat est sanglant voire un peu gore parfois (et les têtes explosées, il y en a une petite quinzaine bien crades...) mais surtout, surtout, pour ceux qui y pensaient, c'est à vous dégoûter définitivement d'un suicide à la Remington... Quand on voit la tronche de l'improbable survivant... ça remue un peu l'estomac quand même... Après acquisition et lecture des tomes VF, je dois dire que je suis gravement atteinte... j'adore. C'est violent, c'est vulgaire, c'est politiquement incorrect, mais c'est fabuleusement prenant, les personnages sont plus qu'humains, certains sont fortement dégénérés, d'autres tentent de vivre normalement dans un monde qui ne l'est pas toujours. Les aventures de Jesse, Tulip et Cassidy sont servies par des illustrations vraiment terribles, réalistes et très convaincantes. Une excellente série à tous points de vue. J'adore encore plus les tomes en VO... Ca y est, deux ans après avoir lu le premier tome (oui, hein, ça prend du temps et de l'argent à trouver tous les épisodes !), je suis arrivée au bout de la quête de Custer. Franchement, bravo, un momument. Les couvertures à elles-seules méritent au moins 6/5, c'est vous dire ce que je pense du reste.
Requiem - Chevalier Vampire
Une épopée envoutante ou se mêlent gothique vampirique et néo-futurisme. Des dessins superbes dans des tons sombres et un scénario passionant avec beaucoup d'action. C'est un best. J'en veux encore, je suis en manque.