League of Extraordinary Gentlemen vol II
L'autre côté du pont,
Mister Hyde contre des Tabourets
qui sont les humains ?
Whatever on earth possessed you
To make this bold decision
I guess you don't need me
While whispering those words
I cried like a baby
Hoping you would care
Ces paroles tirées de la chanson Saturnine de The Gathering me paraissent être adéquates pour le dénouement de ce deuxième volet de la LoEG aux projecteurs fixés sur Mina Murray et Mister Hyde. Ce n'est pas très étonnant en fait, puisque ce sont sans doute les moins humains des extraordinaires gentlemen. D'ailleurs tout tourne autour de la notion d'humanité dans cette nouvelle épopée. Ce n'est donc vraiment pas un hasard si Alan Moore se permet le luxe de reprendre à son compte la Guerre des Mondes de HG Wells (et aussi une autre de ses oeuvres d'ailleurs). Des extra-terrestres qui se comportent justement comme l'espèce humaine lorsqu'il s'agit de conquérir un territoire (et donc, démystification de toutes les guerres coloniales anciennes ou récentes, suivez-mon regard). Moore en profite également pour montrer le côté déshumanisant de la guerre et qu'il n'y a ni bon ni méchant dans ce genre de situation, que ce soit avec la cause de l'invasion (avec un joli clin d'oeil à Burroughs par l'intermédiaire d'un certain John Carter Warlord of Mars), ou le dénouement du conflit qui tout en suivant la conclusion d'HG Wells (d'ailleurs c'est sans doute la meilleure adaption de ses romans que HG Wells aurait pu souhaiter), montre aussi que l'histoire est écrite par les vainqueurs. Mais pour en revenir à Mister Jekyll et Mina Murray, ce sont peut-être les seuls vrais humains du récit (Nemo étant un peu trop désabusé et cynique, et Griffin un aigri revanchard), avec ce bon vieux Quatermain, ceux qui malgré tout arrivent à avoir des sentiments ou pour le moins de la compassion et qui savent ce que la souffrance veut dire.
Mais bon la grande force d'Alan Moore a toujours été d'aborder des problèmes conflexes sous le couvert d'un récit d'une grande fluidité. C'est encore le cas ici où les réflexions d'Alan Moore n'empêchent pas des scènes de batailles hallucinantes dans des paysages dantesques ou des combats de titans dans l'intimité d'une bibliothèque, tout cela grâce au trait gargantuesque, nerveux, démésuré, caricatural, monstreux mais parfois délicat de Kevin O'Neill toujours aussi en forme, notamment lors de la scène d'ouverture de la saga sur la planète Mars qui rappellera bien des souvenirs aux lecteurs de "Watchmen". Et puis il y a les couleurs parfois réalistes parfois totalement décalées (voir le vert de la forêt l'épisode 4 ou le rouge roccoco de la Tamise) de Digmaliw. Enfin il y a ce formidable dénouement, rempli d'un puissant pathos qui aurait perdu sa connotation péjorative. Ouais, quoiqu'on en dise Moore reste le Magicien des comics-books par excellence.
La première fois que j'ai lu "Garfield", j'avais 6 ans... Je ne comprenais pas les gags mais j'ai tout de suite adoré ce chat, je le trouvais mignon quoique un peu gros!
Plus tard, j'ai repris la même Bd et j'ai été etonnée... Affreux, cynique, goinfre, paresseux... Mais j'ai été ravie! J'en avais assez des héros beau, gentil et parfaits!
Garfield est très vite devenu pour moi MON héros préféré! Comment ne pas rire de son égoïsme, de sa paresse, de sa méchansté? La bêtise de Jon et de Odie me font hurler de rire!
Une des meilleures BD! A lire de toute urgence!
Tome 2 : Vraiment excellent !
Les dessins et les couleurs sont toujours dans le même style que le tome 1 (ou que Universal War One).
Toujours beaucoup d'orange ou de bleu dans les tons.
Cette fois, c'est l'hiver nucléaire, style fin de la fin du monde... oui oui, ça fait beaucoup...
l'histoire est sympa, mais on attend avec impatience le tome 3... qui risque de ne jamais sortir (des rumeurs disent Bajram & les Humanoïdes associés en discorde....)
Bref, à acheter si vous avez aimé le tome 1 ou universal war one.
Le scénar en vaut la peine... s'il y a une suite !!
Et voila, encore un chef-d'oeuvre signé Larcenet!
Cette fois, il nous invite à suivre les post-aventures délirantes d'un Robin des Bois ayant certes pris un coup de vieux et étant atteint de l'affection du sieur Alzheimer, mais toujours prince des voleurs (et même des délinquants... mdr), détroussant du touriste en forêt de Rambouillet, volant aux riches pour donner aux pauvres, ce qui est certes un concept étrange mais néanmoins intéressant;). Il est bien entendu toujours accompagné de son fidèle Petit-Jean, surprenant lui aussi, et toujours la afin de donner à messir Robin un bon coup de gourdin en travers du couvre chef afin de le ramener à la raison.
Larcenet nous offre la un album original et délirant avec pas mal de petites histoires, dotées néamoins d'un fil conducteur.
J'ai longtemps laissé 4/5, mais plus de doute, j'ai trop aimé ce tome, j'irai donc jusqu'au 5/5.
J'ai ri du début à la fin, euh... non, plutôt, j'ai ri durant tout l'album excepté à la fin. Mais non, je ne dirai pas pourquoi. Il ne vous reste donc plus qu'à acheter cet excellent album pour voir ce dont il retourne.
Comme toutes les oeuvres de Jason que j'ai lues (hormis le Char de Fer), je les considère toutes comme "Culte(s)!". Même si CHHHT! n'est pas ma préférée (Dis moi quelque chose a un petit je-ne-sais-quoi en plus).
Cette BD encore une fois muette - et c'est ainsi je trouve que Jason excelle - procure toutes sortes de sentiments assez forts (peur, dégoût, admiration,...). Et comme pour Dis moi quelque chose, j'ai encore du mal à l'expliquer. Les "intrigues" sont parfois un peu complexes, du fait des personnages très ressemblants (avec un juste un chapeau pour les distinguer), et j'avoue que parfois il fallait que je relise certains passages. D'ailleurs, certaines personnes à qui je les ai fait lire ont détesté justement parce que"pfff!! on n'y comprend rien".
Mais cette BD pousse à faire attention à tous les détails, elle ne nous mâche pas le travail comme d'autres. A nous parfois de faire notre propre interprétation. Je suis sûre qu'il y a plusieurs manières de la lire, de comprendre, de ressentir. Et c'est ce qui en fait une oeuvre exceptionnelle. Comme un film de David Lynch (la comparaison est, je l'avoue, un peu légère...).
Attends... est quasiment aussi magnifique que Dis moi quelque chose. Bon elle n'est pas muette, et il est peut-être plus aisé de la comprendre de bout en bout, donc avec un peu moins de place pour l'imagination.
Mais cette histoire à la base toute simple, histoire d'amitié entre deux enfants, Bjorn et Jon, sur fond de blague, d'amourette, de défis puérils,... prend vite une tournure plus complexe. Les deux ruptures dans le récit (très nettes grâce à la mise en page) sont époustouflantes, cette relation avec la mort (parfois incarnée, et qu'on retrouve souvent chez Jason) est ambigüe, à la fois dérangeante et apaisante. En fait c'est une oeuvre pleine de paradoxes, et qui comme les autres de Jason procure toujours une émotion, pfff..., incroyable !!
C'est vraiment LA bande dessinée qui marque : 24 tomes (même plus si l'on compte les adaptations en BD des films) dont chaque histoire est nouvelle et transporte le lecteur dans une nouvelle aventure. Tantôt proche du roman policier, tantôt frôlant le Jules Verne ("Objectif Lune", "On a marché sur la Lune"...), on regrette vraiment qu'il n'y ait que 24 tomes et que "Tintin et l'Alph-Art" ne soit pas fini. A acheter, à lire et relire jusqu'à ce que les pages partent en poussière.
Quelle magnifique balade bucolique que nous propose là Plessix.
Je me suis littéralement laissé emporté par mes amis taupe, rat, blaireau et crapaud dans leur merveilleuse campagne.
C'est une des rares BD en effet où je me suis senti réellement projeté parmis les protagonistes ; et qu'est-ce qu'ils sont drôlements attachants !!!
Le dessin est sublime, les couleurs magnifiques, les dialogues truculents et délicats --> bref, un véritable Chef d'Oeuvre, une Ode à la Vie (je manque de qualificatifs tant je suis emballé).
Cette aventure est régulièrement classée comme une "BD jeunesse" ; à mon avis elle s'adresse tout autant aux adultes tant elle est subtile et empreinte d'humanité .
PS : un p'tit jeu sympa après lecture: repérer les nombreux clins d'oeil dissimulés par Plessix (en lien avec de grands tableaux notamment), et s'attarder sur les magnifiques cases emplies de détails.
Ca m'a fait mal de voir les 2 précédentes critiques, très négatives... Tintin est non seulement un mythe, mais un monument de la BD. Première vraie BD (avant le texte était sous l'image), il a inspiré des dizaines de dessinateurs et scénaristes en tous genres, dont les meilleurs contemporains. Tintin fait partie de la culture BD, c'est comme Picasso, on peut ne pas aimer les traits anguleux du peintre, mais, pour sa culture, il est indispensable de connaître son oeuvre.
Ceci dit, mis à part les premiers tomes, Tintin reste selon moi un modèle de construction d'une bonne BD (découpage des planches, rythme de l'action, suspense, clarté des dialogues...). Par ailleurs, les personnages secondaires sont denses et presque... attachants. Il y a quelques albums qui sont géniaux ("Tintin au Tibet", "Le Temple du Soleil", "Les Bijoux...").
J'ai lu durant toute mon enfance l'ensemble des Tintin, je n'en suis pas devenu sectaire et raciste pour autant... Et c'est bien la première BD que je ferai lire à mes gamins.
Note d'un modérateur : contrairement à ce que dit Marone, Tintin n'est pas la première bd à utiliser des phylactères. Sur cette question, les historiens de la bd ont des avis différents, certains attribuent la nouveauté du phylactère à Rudolph Dirks (Pim Pam Poum) qui utilisait le procédé dès la fin du 19e (soit bien des décennies avant Hergé) d'autres historiens de la bd l'estiment encore antérieure.
Même s'il faut avouer que les premiers tomes de Tintin ont assez mal vieilli et font preuve d'une xénophobie assez dérangeante, même si on peut faire des reproches à Hergé et à son studio tout puissant, même si on peut ne pas apprécier le côté "premier de la classe" de Tintin, il est impossible de ne pas admettre que cette série ne soit un vrai monument de la BD.
Le dessin est soigné, net, précis et bien mis en page. Les histoires sont originales, très diversifiées et surtout chaque BD est dense et se lit longuement avec plaisir. L'humour y est présent, avec le Capitaine Haddock notamment, qui est un des personnages les plus charismatiques que je connaisse. Et surtout la narration graphique est ici au sommet de son art, avec une mise en scène et un sens de l'ellipse et du rythme narratif proches de la perfection. .
Bref, même pour ceux qui comme moi n'apprécient guère la ligne claire, on peut comprendre sans difficulté que Tintin soit, avec Astérix, l'une des références majeures de la BD dans l'esprit populaire.
Et je dois avouer relire avec beaucoup de plaisir chaque épisode de Tintin paru après "le Crabe aux Pinces d'Or".
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
La Ligue des Gentlemen Extraordinaires
League of Extraordinary Gentlemen vol II L'autre côté du pont, Mister Hyde contre des Tabourets qui sont les humains ? Whatever on earth possessed you To make this bold decision I guess you don't need me While whispering those words I cried like a baby Hoping you would care Ces paroles tirées de la chanson Saturnine de The Gathering me paraissent être adéquates pour le dénouement de ce deuxième volet de la LoEG aux projecteurs fixés sur Mina Murray et Mister Hyde. Ce n'est pas très étonnant en fait, puisque ce sont sans doute les moins humains des extraordinaires gentlemen. D'ailleurs tout tourne autour de la notion d'humanité dans cette nouvelle épopée. Ce n'est donc vraiment pas un hasard si Alan Moore se permet le luxe de reprendre à son compte la Guerre des Mondes de HG Wells (et aussi une autre de ses oeuvres d'ailleurs). Des extra-terrestres qui se comportent justement comme l'espèce humaine lorsqu'il s'agit de conquérir un territoire (et donc, démystification de toutes les guerres coloniales anciennes ou récentes, suivez-mon regard). Moore en profite également pour montrer le côté déshumanisant de la guerre et qu'il n'y a ni bon ni méchant dans ce genre de situation, que ce soit avec la cause de l'invasion (avec un joli clin d'oeil à Burroughs par l'intermédiaire d'un certain John Carter Warlord of Mars), ou le dénouement du conflit qui tout en suivant la conclusion d'HG Wells (d'ailleurs c'est sans doute la meilleure adaption de ses romans que HG Wells aurait pu souhaiter), montre aussi que l'histoire est écrite par les vainqueurs. Mais pour en revenir à Mister Jekyll et Mina Murray, ce sont peut-être les seuls vrais humains du récit (Nemo étant un peu trop désabusé et cynique, et Griffin un aigri revanchard), avec ce bon vieux Quatermain, ceux qui malgré tout arrivent à avoir des sentiments ou pour le moins de la compassion et qui savent ce que la souffrance veut dire. Mais bon la grande force d'Alan Moore a toujours été d'aborder des problèmes conflexes sous le couvert d'un récit d'une grande fluidité. C'est encore le cas ici où les réflexions d'Alan Moore n'empêchent pas des scènes de batailles hallucinantes dans des paysages dantesques ou des combats de titans dans l'intimité d'une bibliothèque, tout cela grâce au trait gargantuesque, nerveux, démésuré, caricatural, monstreux mais parfois délicat de Kevin O'Neill toujours aussi en forme, notamment lors de la scène d'ouverture de la saga sur la planète Mars qui rappellera bien des souvenirs aux lecteurs de "Watchmen". Et puis il y a les couleurs parfois réalistes parfois totalement décalées (voir le vert de la forêt l'épisode 4 ou le rouge roccoco de la Tamise) de Digmaliw. Enfin il y a ce formidable dénouement, rempli d'un puissant pathos qui aurait perdu sa connotation péjorative. Ouais, quoiqu'on en dise Moore reste le Magicien des comics-books par excellence.
Garfield
La première fois que j'ai lu "Garfield", j'avais 6 ans... Je ne comprenais pas les gags mais j'ai tout de suite adoré ce chat, je le trouvais mignon quoique un peu gros! Plus tard, j'ai repris la même Bd et j'ai été etonnée... Affreux, cynique, goinfre, paresseux... Mais j'ai été ravie! J'en avais assez des héros beau, gentil et parfaits! Garfield est très vite devenu pour moi MON héros préféré! Comment ne pas rire de son égoïsme, de sa paresse, de sa méchansté? La bêtise de Jon et de Odie me font hurler de rire! Une des meilleures BD! A lire de toute urgence!
les Mémoires Mortes
Tome 2 : Vraiment excellent ! Les dessins et les couleurs sont toujours dans le même style que le tome 1 (ou que Universal War One). Toujours beaucoup d'orange ou de bleu dans les tons. Cette fois, c'est l'hiver nucléaire, style fin de la fin du monde... oui oui, ça fait beaucoup... l'histoire est sympa, mais on attend avec impatience le tome 3... qui risque de ne jamais sortir (des rumeurs disent Bajram & les Humanoïdes associés en discorde....) Bref, à acheter si vous avez aimé le tome 1 ou universal war one. Le scénar en vaut la peine... s'il y a une suite !!
La Légende de Robin des Bois
Et voila, encore un chef-d'oeuvre signé Larcenet! Cette fois, il nous invite à suivre les post-aventures délirantes d'un Robin des Bois ayant certes pris un coup de vieux et étant atteint de l'affection du sieur Alzheimer, mais toujours prince des voleurs (et même des délinquants... mdr), détroussant du touriste en forêt de Rambouillet, volant aux riches pour donner aux pauvres, ce qui est certes un concept étrange mais néanmoins intéressant;). Il est bien entendu toujours accompagné de son fidèle Petit-Jean, surprenant lui aussi, et toujours la afin de donner à messir Robin un bon coup de gourdin en travers du couvre chef afin de le ramener à la raison. Larcenet nous offre la un album original et délirant avec pas mal de petites histoires, dotées néamoins d'un fil conducteur. J'ai longtemps laissé 4/5, mais plus de doute, j'ai trop aimé ce tome, j'irai donc jusqu'au 5/5. J'ai ri du début à la fin, euh... non, plutôt, j'ai ri durant tout l'album excepté à la fin. Mais non, je ne dirai pas pourquoi. Il ne vous reste donc plus qu'à acheter cet excellent album pour voir ce dont il retourne.
Chhht !
Comme toutes les oeuvres de Jason que j'ai lues (hormis le Char de Fer), je les considère toutes comme "Culte(s)!". Même si CHHHT! n'est pas ma préférée (Dis moi quelque chose a un petit je-ne-sais-quoi en plus). Cette BD encore une fois muette - et c'est ainsi je trouve que Jason excelle - procure toutes sortes de sentiments assez forts (peur, dégoût, admiration,...). Et comme pour Dis moi quelque chose, j'ai encore du mal à l'expliquer. Les "intrigues" sont parfois un peu complexes, du fait des personnages très ressemblants (avec un juste un chapeau pour les distinguer), et j'avoue que parfois il fallait que je relise certains passages. D'ailleurs, certaines personnes à qui je les ai fait lire ont détesté justement parce que"pfff!! on n'y comprend rien". Mais cette BD pousse à faire attention à tous les détails, elle ne nous mâche pas le travail comme d'autres. A nous parfois de faire notre propre interprétation. Je suis sûre qu'il y a plusieurs manières de la lire, de comprendre, de ressentir. Et c'est ce qui en fait une oeuvre exceptionnelle. Comme un film de David Lynch (la comparaison est, je l'avoue, un peu légère...).
Attends
Attends... est quasiment aussi magnifique que Dis moi quelque chose. Bon elle n'est pas muette, et il est peut-être plus aisé de la comprendre de bout en bout, donc avec un peu moins de place pour l'imagination. Mais cette histoire à la base toute simple, histoire d'amitié entre deux enfants, Bjorn et Jon, sur fond de blague, d'amourette, de défis puérils,... prend vite une tournure plus complexe. Les deux ruptures dans le récit (très nettes grâce à la mise en page) sont époustouflantes, cette relation avec la mort (parfois incarnée, et qu'on retrouve souvent chez Jason) est ambigüe, à la fois dérangeante et apaisante. En fait c'est une oeuvre pleine de paradoxes, et qui comme les autres de Jason procure toujours une émotion, pfff..., incroyable !!
Les Aventures de Tintin
C'est vraiment LA bande dessinée qui marque : 24 tomes (même plus si l'on compte les adaptations en BD des films) dont chaque histoire est nouvelle et transporte le lecteur dans une nouvelle aventure. Tantôt proche du roman policier, tantôt frôlant le Jules Verne ("Objectif Lune", "On a marché sur la Lune"...), on regrette vraiment qu'il n'y ait que 24 tomes et que "Tintin et l'Alph-Art" ne soit pas fini. A acheter, à lire et relire jusqu'à ce que les pages partent en poussière.
Le Vent dans les Saules
Quelle magnifique balade bucolique que nous propose là Plessix. Je me suis littéralement laissé emporté par mes amis taupe, rat, blaireau et crapaud dans leur merveilleuse campagne. C'est une des rares BD en effet où je me suis senti réellement projeté parmis les protagonistes ; et qu'est-ce qu'ils sont drôlements attachants !!! Le dessin est sublime, les couleurs magnifiques, les dialogues truculents et délicats --> bref, un véritable Chef d'Oeuvre, une Ode à la Vie (je manque de qualificatifs tant je suis emballé). Cette aventure est régulièrement classée comme une "BD jeunesse" ; à mon avis elle s'adresse tout autant aux adultes tant elle est subtile et empreinte d'humanité . PS : un p'tit jeu sympa après lecture: repérer les nombreux clins d'oeil dissimulés par Plessix (en lien avec de grands tableaux notamment), et s'attarder sur les magnifiques cases emplies de détails.
Les Aventures de Tintin
Ca m'a fait mal de voir les 2 précédentes critiques, très négatives... Tintin est non seulement un mythe, mais un monument de la BD. Première vraie BD (avant le texte était sous l'image), il a inspiré des dizaines de dessinateurs et scénaristes en tous genres, dont les meilleurs contemporains. Tintin fait partie de la culture BD, c'est comme Picasso, on peut ne pas aimer les traits anguleux du peintre, mais, pour sa culture, il est indispensable de connaître son oeuvre. Ceci dit, mis à part les premiers tomes, Tintin reste selon moi un modèle de construction d'une bonne BD (découpage des planches, rythme de l'action, suspense, clarté des dialogues...). Par ailleurs, les personnages secondaires sont denses et presque... attachants. Il y a quelques albums qui sont géniaux ("Tintin au Tibet", "Le Temple du Soleil", "Les Bijoux..."). J'ai lu durant toute mon enfance l'ensemble des Tintin, je n'en suis pas devenu sectaire et raciste pour autant... Et c'est bien la première BD que je ferai lire à mes gamins. Note d'un modérateur : contrairement à ce que dit Marone, Tintin n'est pas la première bd à utiliser des phylactères. Sur cette question, les historiens de la bd ont des avis différents, certains attribuent la nouveauté du phylactère à Rudolph Dirks (Pim Pam Poum) qui utilisait le procédé dès la fin du 19e (soit bien des décennies avant Hergé) d'autres historiens de la bd l'estiment encore antérieure.
Les Aventures de Tintin
Même s'il faut avouer que les premiers tomes de Tintin ont assez mal vieilli et font preuve d'une xénophobie assez dérangeante, même si on peut faire des reproches à Hergé et à son studio tout puissant, même si on peut ne pas apprécier le côté "premier de la classe" de Tintin, il est impossible de ne pas admettre que cette série ne soit un vrai monument de la BD. Le dessin est soigné, net, précis et bien mis en page. Les histoires sont originales, très diversifiées et surtout chaque BD est dense et se lit longuement avec plaisir. L'humour y est présent, avec le Capitaine Haddock notamment, qui est un des personnages les plus charismatiques que je connaisse. Et surtout la narration graphique est ici au sommet de son art, avec une mise en scène et un sens de l'ellipse et du rythme narratif proches de la perfection. . Bref, même pour ceux qui comme moi n'apprécient guère la ligne claire, on peut comprendre sans difficulté que Tintin soit, avec Astérix, l'une des références majeures de la BD dans l'esprit populaire. Et je dois avouer relire avec beaucoup de plaisir chaque épisode de Tintin paru après "le Crabe aux Pinces d'Or".