Un pur chef d'oeuvre! Les dessins sont certes bons mais ce qui m'impressionne le plus, c'est la qualité des scénarios... Les histoires sont bien construites et les personnages sont extrêmement attachants, surtout Mac Clure! Le spectre aux balles d'or est un modèle du genre. La série où Blueberry devient hors-la-loi est fabuleuse... Et puis, un héros qui n'est pas parfait (et qui pue parfois), ça fait du bien. Malheureusement, depuis le décès de Charlier, les histoires sont nettement moins passionnantes. A lire absolument mais s'arrêter après "jusqu'au bout de la piste"
Une évocation magistrale de l'horreur qu'ont dû vivre les poilus de la Grande guerre! Les dessins de Tardi sont magnifiques car pleins de caractères et de profondeur... Le choix du noir et blanc est, une nouvelle fois, judicieux! Cet opus prouve à nouveau que Tardi est un des maîtres de la Bd actuelle.
La première fois que j’ai vu Mariko Parade, j’ai trouvé que le titre faisait très Mickey Parade… Il se trouve que la similitude est plus ou moins voulue par les auteurs (cf. la préface). Mariko Parade est un recueil d’un genre très particulier. On y trouve des courts scenarii de Frédéric Boilet, un des rares (je n’en connais pas d’autre, en tout cas) mangaka français, installé au Japon depuis quelques années. Ces historiettes sont déjà parues dans différentes revues et magazines et il s’agissait ici de les regrouper. Pour cela, Boilet a fait appel à Kan Takahama, mangaka japonaise, et ensemble, ils créent une histoire, un contexte permettant d’introduire ces éléments indépendants les uns des autres grâce à un fil rouge, qui donne une logique à l’enchaînement. Ce qui est absolument formidable, c’est que cette trame est bien loin d’être du simple remplissage, et l’ensemble forme une réelle entité. A aucun moment le rythme de la narration ne souffre de ces ajouts qui auraient pourtant pu nuire très facilement à la cohérence du récit (changement de sujet, de dessinateur…). Bref, très loin du simple fourre-tout ou de la compilation, Mariko Parade est théoriquement un recueil, mais pratiquement, c’est mille fois plus…
Mariko Parade est l’histoire ou plutôt la non histoire d’un mangaka et de son modèle. Il est français, il approche de la quarantaine, il aime le foot et Mariko est sa muse et sa maîtresse. Elle est japonaise, toute jeune et il l’a sorti de la routine étouffante et d’un quotidien monotone, elle est son modèle et il est son amant. Mariko Parade, c’est quelques instantanés de leur quotidien, des morceaux de vie, drôles, enrichissants, des discutions anodines ou non.
Finalement, le fait que ce soit une œuvre autobiographique ou non (le personnage masculin ressemblant à Boilet et Mariko étant réellement modèle pour ses précédentes œuvres) importe peu. L’essentiel, c’est qu’en si peu de pages, on puisse se sentir attaché aux personnages, comme si on avait l’impression de les connaître depuis longtemps… Il n’y a pas beaucoup d’action, mais une poésie mélancolique qui fait sourire, qui peut faire pleurer, qui fait se sentir nostalgique, une atmosphère légère et un peu brumeuse, une ambiance particulière, mélant humour, introspection, inquiétudes et amusement.
Mariko Parade est sûrement l’une des bd les plus émouvantes que j’ai eu la chance de lire. Mais pas émouvant dans le sens attendrissant ou charmant, non ; émouvant dans le sens où l’on ne peut s’empêcher de se sentir concerné et retourné par la lecture… Ce n’est pas gai, ce n’est pas de l’action, ce n’est pas tragique, c’est juste délicieusement amer (d’aucuns diraient a bittersweet history).
Le dessin de Kan Takahama est fabuleux. Simple, brut, très beau, lumineux, tantôt très rigolo, tantôt très sérieux, il est tout simplement parfait. Je suis très impressionnée quant à l’utilisation des ombres et des nuances, cela donne un rendu vraiment superbe.
Le dessin de Boilet, lui, est plus carré, moins fluide, plus terre à terre, mais maîtrisé, clair et efficace. J’ai particulièrement aimé la représentation des signes du zodiaque dans une galerie qui est magnifique, tout simplement. Le mélange des deux genres apporte incontestablement une dimension supplémentaire, je trouve ça plaisant et agréable.
Mariko Parade, ce n’est pas une romance, ce n’est pas une histoire à l’eau de rose, c’est l’amour dans toute sa force mais aussi dans toute sa faiblesse.
Je ne sais pas très bien comment expliquer la force que prennent certaines idées ou certaines valeurs dans ce livre, je sais juste qu’en plus de faire réfléchir, Mariko Parade fait ressentir, et d’une manière bien plus aiguë, précise, sourde ou diffuse que tout ce que j’imaginais en l’ouvrant pour le première fois.
L’histoire se déroule, les évènements nous conduisent là où l’on avait peur d’arriver, et la fin est réellement l’une des plus belles et des plus boulversantes que je connaisse.
Un manga qui n’a rien des caractéristiques du genre, original dans sa réalisation, merveilleux dans sa narration et d’une douceur un peu triste, de celles qui montre le monde tel qu’il est et non tel qu’on voudrait qu’il soit.
Culte ici n'est pas à prendre au sens banal du terme. Elle est culte pour moi, mais pas en général, comme Astérix par exemple.
Ca fait partie de mes premières Bd lues et j'aimais beaucoup.
Bon les personnages sont un peu classiques, les dessins aussi, mais les histoires étaient bonnes.
Mes préférés : l'enfer de Xique Xique et la voiture immergée...
Je pense que c'est bien d'en lire au moins un, parce que d'aucun dirons que ça a mal vieilli, mais ça reste une grande série à mon sens !
Une belle histoire d'amour sur fond de révolution et de croyance occulte. :)
Le scénario est trés réussi et le dessin est divinement réalisé. Un soupçon de fantastique se glisse au fil des albums et donne encore plus de puissance au côté passionnel de la destinée des Sambre.
Le premier cycle est un petit chef d'oeuvre et j'espère que la suite sera dans la même lignée. :)
Voilà, après avoir lontemps reculé la lecture complète de cette série, j'ai cédé et acheté l'intégrale. Le sujet du scénario est plutôt "difficile" pour une bd, mettre au futur la rome antique sous les coups des Huns, et bilan de ma lecture : coup réussi à 100%.
Le scénario et superbe et j'admets que la comparaison avec la planète des singes et très bien trouvée de la part de Gaendoul.
Au niveau des dessins je les trouve, comment dire, flous, mais ce flou amène un charme certain à cette bd. J'avais, je l'avoue, peur de ces dessins, mais c'était oublier que la bd est un tout, le scénario est indissociable du dessin et inversement.
Donc franchement bien à la limite du culte, et puis soyons fou la fin me plaît tant que 5/5.
Hermann a du génie, et cela saute aux yeux avec cette série. Le genre "BD historique" est relativement périlleux, car les règles auxquelles il faut se plier sont nombreuses, mais "Les tours de Bois-Maury" s'en sortent avec brio.
Tout d'abord, les scénarios sont, comme souvent chez Hermann, construits avec une précision d'horloger, avec une trame principale, qui est le moteur narratif de la série (Aimar veut retrouver ses terres), et avec des histoires indépendantes pour chaque album. Hermann place souvent ses personnages principaux (Aimar et Olivier) en position de spectateurs plutôt que d'acteurs vis-à-vis des intrigues des albums ; l'intelligence d'Hermann étant de développer à l'extrême les personnages secondaires (comme Germain...).
La principale qualité de cette série est qu'elle décrit un Moyen-Age sans concession : les gens sont sales et laids, les paysans sont misérables, les seigneurs sont bien loin de certains idéaux de chevalerie... Le dessin si particulier d'Hermann sert à la parfection cet objectif.
Finalement, le premier cycle est absolument fantastique, époustouflant tant au niveau de la narration que du graphisme. Le second cycle, intitulé "Bois-Maury", semble malheureusement manquer de souffle épique, en raison de l'absence de trame générale assurant la continuité entre les albums.
Tout est parfait dans cette série !
L'intrigue est remarquablement construite, les indices finement distillés au fur et à mesure de ce premier cycle, et le suspense est toujours dense mais sans opacité rébarbative. Le graphisme est irréprochable, sans fioritures, mais clair et lisible, complètement au service de l'histoire, et incontestablement esthétique.
La griffe de cette série est sa "philosophie" : l'intrigue est narrée à travers le prisme de l'esprit du tueur (le premier tome est d'ailleurs entièrement consacré à nous faire entrer dans la tête du personnage). Malgré son cynisme, on s'attache à cet homme et à son mal-être, d'autant plus que les personnages secondaires sont savoureux.
En un mot : une réussite totale !
Jusqu'au tome 19 (inclus), la série est fantastique : le dessin de Rosinsky est absolument somptueux, les histoires concoctées par Van Hamme sont à la fois intéressantes, prenantes, ludiques et poétiques tout en restant fidèles à l'imaginaire scandinave, les personnages sont trés réussis, et on suit avec beaucoup de plaisir leurs pérégrinations, leurs interrogations, leurs aspirations, et leurs évolutions.
A partir du tome 20, la série est en déclin, tant au niveau des intrigues (on tourne en rond, on se répète... on s'ennuie ?) que du dessin. Dommage !
Superbe série! Le dessin en noir et blanc donne une dimension très plaisante à la série et l'histoire de ce héros malgré lui est plutôt intéressante, et le mondé crée est plutôt riche et la trame de fond attractive et pleine de rebondissement.. On est loin de ces séries débiles où on voit le héros sans cesse détruire, casser, violer à tour de bras et ceci dans la plus grande gloire... Le héros ici est un esclave chétif plutôt faible, mais qui arrivera quand même a trouver des solutions à ses problèmes. Le genre de héros plutôt rare.. et qu'on aimerait voir plus souvent!!!
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Blueberry
Un pur chef d'oeuvre! Les dessins sont certes bons mais ce qui m'impressionne le plus, c'est la qualité des scénarios... Les histoires sont bien construites et les personnages sont extrêmement attachants, surtout Mac Clure! Le spectre aux balles d'or est un modèle du genre. La série où Blueberry devient hors-la-loi est fabuleuse... Et puis, un héros qui n'est pas parfait (et qui pue parfois), ça fait du bien. Malheureusement, depuis le décès de Charlier, les histoires sont nettement moins passionnantes. A lire absolument mais s'arrêter après "jusqu'au bout de la piste"
C'était la guerre des tranchées
Une évocation magistrale de l'horreur qu'ont dû vivre les poilus de la Grande guerre! Les dessins de Tardi sont magnifiques car pleins de caractères et de profondeur... Le choix du noir et blanc est, une nouvelle fois, judicieux! Cet opus prouve à nouveau que Tardi est un des maîtres de la Bd actuelle.
Mariko Parade
La première fois que j’ai vu Mariko Parade, j’ai trouvé que le titre faisait très Mickey Parade… Il se trouve que la similitude est plus ou moins voulue par les auteurs (cf. la préface). Mariko Parade est un recueil d’un genre très particulier. On y trouve des courts scenarii de Frédéric Boilet, un des rares (je n’en connais pas d’autre, en tout cas) mangaka français, installé au Japon depuis quelques années. Ces historiettes sont déjà parues dans différentes revues et magazines et il s’agissait ici de les regrouper. Pour cela, Boilet a fait appel à Kan Takahama, mangaka japonaise, et ensemble, ils créent une histoire, un contexte permettant d’introduire ces éléments indépendants les uns des autres grâce à un fil rouge, qui donne une logique à l’enchaînement. Ce qui est absolument formidable, c’est que cette trame est bien loin d’être du simple remplissage, et l’ensemble forme une réelle entité. A aucun moment le rythme de la narration ne souffre de ces ajouts qui auraient pourtant pu nuire très facilement à la cohérence du récit (changement de sujet, de dessinateur…). Bref, très loin du simple fourre-tout ou de la compilation, Mariko Parade est théoriquement un recueil, mais pratiquement, c’est mille fois plus… Mariko Parade est l’histoire ou plutôt la non histoire d’un mangaka et de son modèle. Il est français, il approche de la quarantaine, il aime le foot et Mariko est sa muse et sa maîtresse. Elle est japonaise, toute jeune et il l’a sorti de la routine étouffante et d’un quotidien monotone, elle est son modèle et il est son amant. Mariko Parade, c’est quelques instantanés de leur quotidien, des morceaux de vie, drôles, enrichissants, des discutions anodines ou non. Finalement, le fait que ce soit une œuvre autobiographique ou non (le personnage masculin ressemblant à Boilet et Mariko étant réellement modèle pour ses précédentes œuvres) importe peu. L’essentiel, c’est qu’en si peu de pages, on puisse se sentir attaché aux personnages, comme si on avait l’impression de les connaître depuis longtemps… Il n’y a pas beaucoup d’action, mais une poésie mélancolique qui fait sourire, qui peut faire pleurer, qui fait se sentir nostalgique, une atmosphère légère et un peu brumeuse, une ambiance particulière, mélant humour, introspection, inquiétudes et amusement. Mariko Parade est sûrement l’une des bd les plus émouvantes que j’ai eu la chance de lire. Mais pas émouvant dans le sens attendrissant ou charmant, non ; émouvant dans le sens où l’on ne peut s’empêcher de se sentir concerné et retourné par la lecture… Ce n’est pas gai, ce n’est pas de l’action, ce n’est pas tragique, c’est juste délicieusement amer (d’aucuns diraient a bittersweet history). Le dessin de Kan Takahama est fabuleux. Simple, brut, très beau, lumineux, tantôt très rigolo, tantôt très sérieux, il est tout simplement parfait. Je suis très impressionnée quant à l’utilisation des ombres et des nuances, cela donne un rendu vraiment superbe. Le dessin de Boilet, lui, est plus carré, moins fluide, plus terre à terre, mais maîtrisé, clair et efficace. J’ai particulièrement aimé la représentation des signes du zodiaque dans une galerie qui est magnifique, tout simplement. Le mélange des deux genres apporte incontestablement une dimension supplémentaire, je trouve ça plaisant et agréable. Mariko Parade, ce n’est pas une romance, ce n’est pas une histoire à l’eau de rose, c’est l’amour dans toute sa force mais aussi dans toute sa faiblesse. Je ne sais pas très bien comment expliquer la force que prennent certaines idées ou certaines valeurs dans ce livre, je sais juste qu’en plus de faire réfléchir, Mariko Parade fait ressentir, et d’une manière bien plus aiguë, précise, sourde ou diffuse que tout ce que j’imaginais en l’ouvrant pour le première fois. L’histoire se déroule, les évènements nous conduisent là où l’on avait peur d’arriver, et la fin est réellement l’une des plus belles et des plus boulversantes que je connaisse. Un manga qui n’a rien des caractéristiques du genre, original dans sa réalisation, merveilleux dans sa narration et d’une douceur un peu triste, de celles qui montre le monde tel qu’il est et non tel qu’on voudrait qu’il soit.
Gil Jourdan
Culte ici n'est pas à prendre au sens banal du terme. Elle est culte pour moi, mais pas en général, comme Astérix par exemple. Ca fait partie de mes premières Bd lues et j'aimais beaucoup. Bon les personnages sont un peu classiques, les dessins aussi, mais les histoires étaient bonnes. Mes préférés : l'enfer de Xique Xique et la voiture immergée... Je pense que c'est bien d'en lire au moins un, parce que d'aucun dirons que ça a mal vieilli, mais ça reste une grande série à mon sens !
Sambre
Une belle histoire d'amour sur fond de révolution et de croyance occulte. :) Le scénario est trés réussi et le dessin est divinement réalisé. Un soupçon de fantastique se glisse au fil des albums et donne encore plus de puissance au côté passionnel de la destinée des Sambre. Le premier cycle est un petit chef d'oeuvre et j'espère que la suite sera dans la même lignée. :)
Le Fléau des Dieux
Voilà, après avoir lontemps reculé la lecture complète de cette série, j'ai cédé et acheté l'intégrale. Le sujet du scénario est plutôt "difficile" pour une bd, mettre au futur la rome antique sous les coups des Huns, et bilan de ma lecture : coup réussi à 100%. Le scénario et superbe et j'admets que la comparaison avec la planète des singes et très bien trouvée de la part de Gaendoul. Au niveau des dessins je les trouve, comment dire, flous, mais ce flou amène un charme certain à cette bd. J'avais, je l'avoue, peur de ces dessins, mais c'était oublier que la bd est un tout, le scénario est indissociable du dessin et inversement. Donc franchement bien à la limite du culte, et puis soyons fou la fin me plaît tant que 5/5.
Les Tours de Bois-Maury
Hermann a du génie, et cela saute aux yeux avec cette série. Le genre "BD historique" est relativement périlleux, car les règles auxquelles il faut se plier sont nombreuses, mais "Les tours de Bois-Maury" s'en sortent avec brio. Tout d'abord, les scénarios sont, comme souvent chez Hermann, construits avec une précision d'horloger, avec une trame principale, qui est le moteur narratif de la série (Aimar veut retrouver ses terres), et avec des histoires indépendantes pour chaque album. Hermann place souvent ses personnages principaux (Aimar et Olivier) en position de spectateurs plutôt que d'acteurs vis-à-vis des intrigues des albums ; l'intelligence d'Hermann étant de développer à l'extrême les personnages secondaires (comme Germain...). La principale qualité de cette série est qu'elle décrit un Moyen-Age sans concession : les gens sont sales et laids, les paysans sont misérables, les seigneurs sont bien loin de certains idéaux de chevalerie... Le dessin si particulier d'Hermann sert à la parfection cet objectif. Finalement, le premier cycle est absolument fantastique, époustouflant tant au niveau de la narration que du graphisme. Le second cycle, intitulé "Bois-Maury", semble malheureusement manquer de souffle épique, en raison de l'absence de trame générale assurant la continuité entre les albums.
Le Tueur
Tout est parfait dans cette série ! L'intrigue est remarquablement construite, les indices finement distillés au fur et à mesure de ce premier cycle, et le suspense est toujours dense mais sans opacité rébarbative. Le graphisme est irréprochable, sans fioritures, mais clair et lisible, complètement au service de l'histoire, et incontestablement esthétique. La griffe de cette série est sa "philosophie" : l'intrigue est narrée à travers le prisme de l'esprit du tueur (le premier tome est d'ailleurs entièrement consacré à nous faire entrer dans la tête du personnage). Malgré son cynisme, on s'attache à cet homme et à son mal-être, d'autant plus que les personnages secondaires sont savoureux. En un mot : une réussite totale !
Thorgal
Jusqu'au tome 19 (inclus), la série est fantastique : le dessin de Rosinsky est absolument somptueux, les histoires concoctées par Van Hamme sont à la fois intéressantes, prenantes, ludiques et poétiques tout en restant fidèles à l'imaginaire scandinave, les personnages sont trés réussis, et on suit avec beaucoup de plaisir leurs pérégrinations, leurs interrogations, leurs aspirations, et leurs évolutions. A partir du tome 20, la série est en déclin, tant au niveau des intrigues (on tourne en rond, on se répète... on s'ennuie ?) que du dessin. Dommage !
Le Grand Pouvoir du Chninkel
Superbe série! Le dessin en noir et blanc donne une dimension très plaisante à la série et l'histoire de ce héros malgré lui est plutôt intéressante, et le mondé crée est plutôt riche et la trame de fond attractive et pleine de rebondissement.. On est loin de ces séries débiles où on voit le héros sans cesse détruire, casser, violer à tour de bras et ceci dans la plus grande gloire... Le héros ici est un esclave chétif plutôt faible, mais qui arrivera quand même a trouver des solutions à ses problèmes. Le genre de héros plutôt rare.. et qu'on aimerait voir plus souvent!!!