Que dire de cette BD... Elle est tout en émotion et en poésie. Une histoire de rupture, d'attente de l'être aimé. Un personnage tellement touchant de par sa simplicité, son univers, sa recherche, sa tristesse, etc. etc.
Anne Herbauts, illustratrice belge (aussi touchante que son personnage) plus connue dans la littérature jeunesse, fait une entrée fracassante dans le monde de la BD, de par son ton, son dessin pourtant très "enfantin", son univers très particulier, très personnel.
Avec des choses très simples, elle fait "mouche", nous touche.
Une BD, qui peut ne pas plaire à tout le monde, mais qui personnellement tiendra une place particulière dans ma bdthèque et (soyons fou !) dans mon coeur !
Malgré une couverture quelque peu repoussante et des dessins au premier abord pas terribles (j'ai bien dit au premier abord...), je me suis laissé tenté par ce phénomène de l'année 2002, et le résultat fut... magnifique !!!
Le dynamisme de cette BD, le cadrage, les angles de vue sont surprenants et le dessin n'est pas désagréable du tout : au contraire.
Le scénario est original et chaque page se dévore sans baisser d'intensité.
Espérons que la suite sera à la hauteur de ce phénomène là.
Quelle super série de SF!
Au départ, le titre de la série m'avait un peu fait peur, car je n'aime pas plus que ça les récits de guerre. Mais comme c'était de la SF, j'ai quand même jeté un oeil, comme ça, à tout hasard. Grand bien m'en a pris. Il s'agit d'après moi de la plus belle fresque de SF jamais réalisée en BD.
Tout d'abord, on sent que le travail est fignolé. Rien n'est laissé au hasard. On a vraiment l'impression que l'auteur, même en y passant plus longtemps, n'aurait pas pu faire mieux. Les dessins de couvertures, de véritables oeuvres d'art, le petit flashback au début de chaque tome, sur chacun des héros, qui retrouve son sens plus tard, jusqu'à la première page, avant même la page de présentation, qui est particulièrement soignée, tout est etudié dans ces BDs. Bravo à Bajram pour son professionnalisme. Un exemple à suivre.
Côté scénario, c'est aussi du haut vol, avec une petite baisse, me semble t'il, sur les deux derniers tomes. Mais bon, on avait atteint un tel niveau sur les tomes 3 et 4, que la conclusion de l'histoire en patit sans doute un peu.
A lire, à relire, à faire lire.
Je comprends assez ceux qui comparent le "Dark Knight" à "Watchmen" : les deux nous montrent des héros crépusculaires un peu border line, soutenus par certains et villipendés par d'autres qui ne comprennent pas que des gars en bas résille se mettent au-dessus des lois. A ces deux niveaux, "Batman Dark Knight" n'a pas à rougir de la comparaison : le thème de la vieillesse et du souvenir glorieux de ce que l'on a été est abordé magistralement. De même, on retrouve un Batman dénoncé par une partie de la population et pourchassé par la police (chose déjà vue à l'aube de sa carrière dans le "Batman - Année 1" de Frank Miller); plus que ses actions, c'est le sentiment de folie qu'il suscite auprès des criminels (qui ne seraient là que parce qu'il existe) et, plus encore, de certains admirateurs qui en arrivent à des solutions souvent extrêmes contre de simples voleurs de poules.
Si cette BD est peut-être moins ambitieuse que celle d'Alan Moore (peu d'intrigues mélangées, un déroulement quasi-linéaire...), je trouve qu'on gagne en fluidité grâce à cette plus grande simplicité. Le dessin est brut de décoffrage mais se fond à merveille dans cet univers très noir et pessimiste. La fin se termine en apocalypse, le Dark Knight affrontant le surhomme Superman, à la botte du président, seul moyen pour lui de sauver des vies sans soulever la vindicte populaire. Cet affrontement physique des plus détonnants est donc également l'affrontement de deux convictions et on ne peut pas dire que la plus politiquement correcte en sorte grand vainqueur. La moinde des choses lorsque l'on s'appelle Miller et que l'on termine un chef d'oeuvre.
Premier cycle
Voila un des cycle dont j'ai attendu le plus impatiemment la sortie des différents épisodes. Tout y est, l'action, l'immagination, le scénario, les personnages attachants (à part peut-être les dirigeants des multinationnales qui font un peu caricature). Le génie de Duval, c'est l'utilisation de situations d'action qui débouchent sur des séquences vraiment originales et nouvelles. Pour ne pas gâcher le plaisir des lecteurs, je comparerais par exemple à la scène de poursuite aérienne dans "le cinquième élément".
Seulement voila : toujours pour ne pas trop en dévoiler, je dirais que je suis entièrement d'accord avec l'avis précédent. J'aimais le héros intrépide, plutôt cool, mais qu'il faut pas trop chercher et je suis franchement déçu par les dernières pages de la série. Pour en arriver là, Duval aurait pu laisser ce cycle se terminer comme il avait commencé et nous réserver les surprises pour le cycle suivant.
Cela étant dit, ça reste une très bonne série, avec des séquences d'anthologie.
Deuxième cycle
Encore une originalité comme sait nous les concocter Duval: deux tomes dont les histoires se déroulent en paralèlle pour déboucher sur un action commune. Le 6.1, avec une histoire de plus petite envergure, limite fait divers. Le 6.2, dans la lignée du cycle précédent, avec peut être encore plus d'action. Le dernier opus du cycle est une perle au niveau du rythme et du suspens. Rondement mené, brillament déssiné: que du bonheur.
J'ajoute que du coup, mes petits reproches sur la fin du cycle précédent deviennent non avenants.
Troisième cycle
Ou l'intrigue se croise avec celle de l'autre série phare de Duval: Carmen Mc Callum.
On retrouve avec bonheur les principaux personnages, Travis, un peu dépressif, Pacman, j'adore, et l'ineffable Vlad, avec des révélations sur le passé de Thunder Cat, le personnage montant de la série.
Bon coté scénario, c'est toujours bon, mené tambour battant, faisant la belle part au scènes d'action. Je regrette un peu l'aspect "croisé" entre les séries, le coté un peu récurrent des "méchants". J'espère que pour la suite, s'il y a, Duval va vraiment innover pour donner un second souffle à la série. Mais ce n'est pas facile de se maintenir à un tel niveau, le public devient exigent...
Une super BD pour les petits, témoin que l'on peut créer une bd intelligente, belle et amusante pour enfants. Ca fait vraiment oasis au milieu de la cacophonie médiatique visant à abrutir nos têtes blondes.
Un beau cadeau pour démarrer dans la BD. Pour moi, ce qui se fait de mieux en bd pour tout petits.
Une série de 2 petits volumes. Ni trop, ni pas assez. Une perle.
Le ton est léger au début, humoristique, on pose le décor en souplesse. Puis la trame se noue, les évènements se succèdent, le ton monte et finalement c'est l'explosion. C'est fini? non, car l'important est ailleurs, le dernier mot reste aux dieux. Nous ne sommes que de pauvres mortels.
Un concerto mythologique en BD, avec à la baguette le Maestro Letendre.
Van Hamme, Arleston, et même Uderzo devraient prendre exemple pour savoir comment il faut clore une série pour en faire une réussite.
Cette série sort vraiment des sentiers battues en termes de SF pure, et j'aime ça.
Loin des gros guns et de l'action gratuite, l'histoire distille le parcours de personnages entiers, fragiles et pleins de doutes. On s'attache à cette petite fille depassée par ce qui lui arrive et on se prend au jeu de l'intrigue qui se complixifie au fur et à mesure sans être pesante.
C'est vraiment de la grande BD.
Le dessin est somptueux, surtout pour le tome 2, "temps mort", dont l'évolution est frappante!
D'ailleurs, j'avoue ne pas comprendre comment le dessin de Servain peut "rebuter" comme j'ai pu le lire! Au contraire, je pense que c'est un des meilleurs de sa génération, dans le style réaliste, et ses planches sont d'une lisibilité à toute épreuve.
Ahlala. "From Hell" c'est un énorme pavé de 576 pages, lourd comme tout et vraiment pas engageant. Lorsqu'on le feuillette comme ça, le dessin apparaît vraiment repoussant, tout à l'encre de chine qu'il est (que du noir et blanc, même pas de gris, tsss !), tout hachuré, et certainement pas "beau" au sens classique du terme. En plus ça commence par un gros plan sur une mouette crevée, ça ne donne pas forcément envie d'aller plus loin. :(
Et pourtant...
Et pourtant quand on commence à le lire, au bout de la première page on est intrigué. Par le dialogue, un peu étrange et décalé; par la mise en scène, qui malgré le dessin semble très bien faite...
Et puis au bout de l'introduction (8 pages), sans s'en rendre compte on a été absorbé dans cet univers. Comme ça, sans même s'en être aperçu.
Les trois premiers chapitres m'ont posé problème... j'ai en effet bêtement loupé les indications de dates dans la première case, et c'est seulement en cours de route que j'ai réalisé que les scènes ne se suivaient pas chronologiquement.
On ne comprend pas trop le lien des deux premiers chapitres avec l'affaire de Jack l'éventreur, mais le lien se fera plus tard... En attendant on est intrigué, complètement attentif et... littéralement immergé dans l'histoire.
Le chapitre quatre en particulier m'a paru absolument renversant. Invraisemblable qu'un auteur ait osé faire ça ! Quarante pages d'un quasi monologue sur l'architecture et l'origine et le mystère des Francs-Maçons ! Des considérations complètement ésotériques et absconses, de quoi faire décrocher n'importe qui en deux pages ! Et pourtant... pourtant on reste scotché là, devant ce récit témoignant d'un esprit complètement étranger, tordu, aux limites même de la folie. Qu'Alan Moore ait pu faire cela m'inspire un respect presque sans bornes. O_o
Bon, sinon il faut bien reconnaître que le travail qu'il y a derrière "From Hell" est impressionnant. On peut en avoir un aperçu à la fin du livre, dans l'appendice II, qui raconte en image l'histoire des différents travaux existant sur le sujet, où Moore analyse les querelles. C'est réellement intéressant, et de plus mis en images de façon véritablement intelligente.
L'appendice I quant à lui, est composé de 42 pages d'explications sur les différentes pages/scènes/cases du livre... Là, j'avoue avoir juste survolé, mais là aussi c'est réellement intéressant. Moore explique ce qui est "vrai", ce qu'il a inventé, adapté ou arrangé. Vraiment bien. Si "From Hell" était un dvd, je dirais que ce bonus est d'une qualité rarement atteinte.
L'album raconte une histoire, une version possible. Moore conclut dans l'appendice II que le mystère est si embrouillé qu'il n'y a probablement pas de vérité, mais un ensemble d'hypothèses qui forment un matériau dont on ne pourra plus tirer grand chose... à part d'autres matériaux, d'autres versions. Il propose donc ici la sienne, et l'ensemble est tout simplement grandiose. L'histoire a des relents de folie, mais une folie si bien développée, si bien mise en scène, si bien montrée et enfin si bien expliquée, qu'on en vient (presque) à la comprendre.
Par ailleurs rien n'est épargné au lecteur. Les scènes d'assassinat, parfois très gores, horribles, sont montrées. La folie, l'aspect glauque et cynique de l'ensemble, des scènes de cul assez crues, rien de cela n'est voilé.
Et le dessin, a priori peu attirant, basé sur un gaufrier de 3x3 cases, est étonnamment expressif et particulèrement adapté à cette oeuvre sombre.
Un chef d'oeuvre, tout simplement. Un véritable monument. Et c'est peu de le dire.
Seuls points noirs : l'album est peu maniable, et comme les dessins et les textes sont très petits, on est obligé de lire de près, ce qui est parfois problématique. Et je n'ai pas encore compris ce que venait faire là John Merrick (Elephant Man).
"Sambre" pourrait porter énormément de qualificatifs : magnifique, tragique, envoûtant, déchirant, passionnel, noir... Mais tout comme les émotions que cette série m'a fait ressentir, ils sont trop nombreux pour être tous cités, et tout comme la force de ce que l'on éprouve en lisant "Sambre" est grande, il n'est pas de mots assez fort pour décrire les états par lesquels on passe lors de la lecture.
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Que dire de cette BD... Elle est tout en émotion et en poésie. Une histoire de rupture, d'attente de l'être aimé. Un personnage tellement touchant de par sa simplicité, son univers, sa recherche, sa tristesse, etc. etc. Anne Herbauts, illustratrice belge (aussi touchante que son personnage) plus connue dans la littérature jeunesse, fait une entrée fracassante dans le monde de la BD, de par son ton, son dessin pourtant très "enfantin", son univers très particulier, très personnel. Avec des choses très simples, elle fait "mouche", nous touche. Une BD, qui peut ne pas plaire à tout le monde, mais qui personnellement tiendra une place particulière dans ma bdthèque et (soyons fou !) dans mon coeur !
Phenomenum
Malgré une couverture quelque peu repoussante et des dessins au premier abord pas terribles (j'ai bien dit au premier abord...), je me suis laissé tenté par ce phénomène de l'année 2002, et le résultat fut... magnifique !!! Le dynamisme de cette BD, le cadrage, les angles de vue sont surprenants et le dessin n'est pas désagréable du tout : au contraire. Le scénario est original et chaque page se dévore sans baisser d'intensité. Espérons que la suite sera à la hauteur de ce phénomène là.
Universal War One
Quelle super série de SF! Au départ, le titre de la série m'avait un peu fait peur, car je n'aime pas plus que ça les récits de guerre. Mais comme c'était de la SF, j'ai quand même jeté un oeil, comme ça, à tout hasard. Grand bien m'en a pris. Il s'agit d'après moi de la plus belle fresque de SF jamais réalisée en BD. Tout d'abord, on sent que le travail est fignolé. Rien n'est laissé au hasard. On a vraiment l'impression que l'auteur, même en y passant plus longtemps, n'aurait pas pu faire mieux. Les dessins de couvertures, de véritables oeuvres d'art, le petit flashback au début de chaque tome, sur chacun des héros, qui retrouve son sens plus tard, jusqu'à la première page, avant même la page de présentation, qui est particulièrement soignée, tout est etudié dans ces BDs. Bravo à Bajram pour son professionnalisme. Un exemple à suivre. Côté scénario, c'est aussi du haut vol, avec une petite baisse, me semble t'il, sur les deux derniers tomes. Mais bon, on avait atteint un tel niveau sur les tomes 3 et 4, que la conclusion de l'histoire en patit sans doute un peu. A lire, à relire, à faire lire.
Batman - The Dark Knight returns
Je comprends assez ceux qui comparent le "Dark Knight" à "Watchmen" : les deux nous montrent des héros crépusculaires un peu border line, soutenus par certains et villipendés par d'autres qui ne comprennent pas que des gars en bas résille se mettent au-dessus des lois. A ces deux niveaux, "Batman Dark Knight" n'a pas à rougir de la comparaison : le thème de la vieillesse et du souvenir glorieux de ce que l'on a été est abordé magistralement. De même, on retrouve un Batman dénoncé par une partie de la population et pourchassé par la police (chose déjà vue à l'aube de sa carrière dans le "Batman - Année 1" de Frank Miller); plus que ses actions, c'est le sentiment de folie qu'il suscite auprès des criminels (qui ne seraient là que parce qu'il existe) et, plus encore, de certains admirateurs qui en arrivent à des solutions souvent extrêmes contre de simples voleurs de poules. Si cette BD est peut-être moins ambitieuse que celle d'Alan Moore (peu d'intrigues mélangées, un déroulement quasi-linéaire...), je trouve qu'on gagne en fluidité grâce à cette plus grande simplicité. Le dessin est brut de décoffrage mais se fond à merveille dans cet univers très noir et pessimiste. La fin se termine en apocalypse, le Dark Knight affrontant le surhomme Superman, à la botte du président, seul moyen pour lui de sauver des vies sans soulever la vindicte populaire. Cet affrontement physique des plus détonnants est donc également l'affrontement de deux convictions et on ne peut pas dire que la plus politiquement correcte en sorte grand vainqueur. La moinde des choses lorsque l'on s'appelle Miller et que l'on termine un chef d'oeuvre.
Travis
Premier cycle Voila un des cycle dont j'ai attendu le plus impatiemment la sortie des différents épisodes. Tout y est, l'action, l'immagination, le scénario, les personnages attachants (à part peut-être les dirigeants des multinationnales qui font un peu caricature). Le génie de Duval, c'est l'utilisation de situations d'action qui débouchent sur des séquences vraiment originales et nouvelles. Pour ne pas gâcher le plaisir des lecteurs, je comparerais par exemple à la scène de poursuite aérienne dans "le cinquième élément". Seulement voila : toujours pour ne pas trop en dévoiler, je dirais que je suis entièrement d'accord avec l'avis précédent. J'aimais le héros intrépide, plutôt cool, mais qu'il faut pas trop chercher et je suis franchement déçu par les dernières pages de la série. Pour en arriver là, Duval aurait pu laisser ce cycle se terminer comme il avait commencé et nous réserver les surprises pour le cycle suivant. Cela étant dit, ça reste une très bonne série, avec des séquences d'anthologie. Deuxième cycle Encore une originalité comme sait nous les concocter Duval: deux tomes dont les histoires se déroulent en paralèlle pour déboucher sur un action commune. Le 6.1, avec une histoire de plus petite envergure, limite fait divers. Le 6.2, dans la lignée du cycle précédent, avec peut être encore plus d'action. Le dernier opus du cycle est une perle au niveau du rythme et du suspens. Rondement mené, brillament déssiné: que du bonheur. J'ajoute que du coup, mes petits reproches sur la fin du cycle précédent deviennent non avenants. Troisième cycle Ou l'intrigue se croise avec celle de l'autre série phare de Duval: Carmen Mc Callum. On retrouve avec bonheur les principaux personnages, Travis, un peu dépressif, Pacman, j'adore, et l'ineffable Vlad, avec des révélations sur le passé de Thunder Cat, le personnage montant de la série. Bon coté scénario, c'est toujours bon, mené tambour battant, faisant la belle part au scènes d'action. Je regrette un peu l'aspect "croisé" entre les séries, le coté un peu récurrent des "méchants". J'espère que pour la suite, s'il y a, Duval va vraiment innover pour donner un second souffle à la série. Mais ce n'est pas facile de se maintenir à un tel niveau, le public devient exigent...
Toto l'ornithorynque
Une super BD pour les petits, témoin que l'on peut créer une bd intelligente, belle et amusante pour enfants. Ca fait vraiment oasis au milieu de la cacophonie médiatique visant à abrutir nos têtes blondes. Un beau cadeau pour démarrer dans la BD. Pour moi, ce qui se fait de mieux en bd pour tout petits.
Tirésias
Une série de 2 petits volumes. Ni trop, ni pas assez. Une perle. Le ton est léger au début, humoristique, on pose le décor en souplesse. Puis la trame se noue, les évènements se succèdent, le ton monte et finalement c'est l'explosion. C'est fini? non, car l'important est ailleurs, le dernier mot reste aux dieux. Nous ne sommes que de pauvres mortels. Un concerto mythologique en BD, avec à la baguette le Maestro Letendre. Van Hamme, Arleston, et même Uderzo devraient prendre exemple pour savoir comment il faut clore une série pour en faire une réussite.
L'Histoire de Siloë
Cette série sort vraiment des sentiers battues en termes de SF pure, et j'aime ça. Loin des gros guns et de l'action gratuite, l'histoire distille le parcours de personnages entiers, fragiles et pleins de doutes. On s'attache à cette petite fille depassée par ce qui lui arrive et on se prend au jeu de l'intrigue qui se complixifie au fur et à mesure sans être pesante. C'est vraiment de la grande BD. Le dessin est somptueux, surtout pour le tome 2, "temps mort", dont l'évolution est frappante! D'ailleurs, j'avoue ne pas comprendre comment le dessin de Servain peut "rebuter" comme j'ai pu le lire! Au contraire, je pense que c'est un des meilleurs de sa génération, dans le style réaliste, et ses planches sont d'une lisibilité à toute épreuve.
From Hell
Ahlala. "From Hell" c'est un énorme pavé de 576 pages, lourd comme tout et vraiment pas engageant. Lorsqu'on le feuillette comme ça, le dessin apparaît vraiment repoussant, tout à l'encre de chine qu'il est (que du noir et blanc, même pas de gris, tsss !), tout hachuré, et certainement pas "beau" au sens classique du terme. En plus ça commence par un gros plan sur une mouette crevée, ça ne donne pas forcément envie d'aller plus loin. :( Et pourtant... Et pourtant quand on commence à le lire, au bout de la première page on est intrigué. Par le dialogue, un peu étrange et décalé; par la mise en scène, qui malgré le dessin semble très bien faite... Et puis au bout de l'introduction (8 pages), sans s'en rendre compte on a été absorbé dans cet univers. Comme ça, sans même s'en être aperçu. Les trois premiers chapitres m'ont posé problème... j'ai en effet bêtement loupé les indications de dates dans la première case, et c'est seulement en cours de route que j'ai réalisé que les scènes ne se suivaient pas chronologiquement. On ne comprend pas trop le lien des deux premiers chapitres avec l'affaire de Jack l'éventreur, mais le lien se fera plus tard... En attendant on est intrigué, complètement attentif et... littéralement immergé dans l'histoire. Le chapitre quatre en particulier m'a paru absolument renversant. Invraisemblable qu'un auteur ait osé faire ça ! Quarante pages d'un quasi monologue sur l'architecture et l'origine et le mystère des Francs-Maçons ! Des considérations complètement ésotériques et absconses, de quoi faire décrocher n'importe qui en deux pages ! Et pourtant... pourtant on reste scotché là, devant ce récit témoignant d'un esprit complètement étranger, tordu, aux limites même de la folie. Qu'Alan Moore ait pu faire cela m'inspire un respect presque sans bornes. O_o Bon, sinon il faut bien reconnaître que le travail qu'il y a derrière "From Hell" est impressionnant. On peut en avoir un aperçu à la fin du livre, dans l'appendice II, qui raconte en image l'histoire des différents travaux existant sur le sujet, où Moore analyse les querelles. C'est réellement intéressant, et de plus mis en images de façon véritablement intelligente. L'appendice I quant à lui, est composé de 42 pages d'explications sur les différentes pages/scènes/cases du livre... Là, j'avoue avoir juste survolé, mais là aussi c'est réellement intéressant. Moore explique ce qui est "vrai", ce qu'il a inventé, adapté ou arrangé. Vraiment bien. Si "From Hell" était un dvd, je dirais que ce bonus est d'une qualité rarement atteinte. L'album raconte une histoire, une version possible. Moore conclut dans l'appendice II que le mystère est si embrouillé qu'il n'y a probablement pas de vérité, mais un ensemble d'hypothèses qui forment un matériau dont on ne pourra plus tirer grand chose... à part d'autres matériaux, d'autres versions. Il propose donc ici la sienne, et l'ensemble est tout simplement grandiose. L'histoire a des relents de folie, mais une folie si bien développée, si bien mise en scène, si bien montrée et enfin si bien expliquée, qu'on en vient (presque) à la comprendre. Par ailleurs rien n'est épargné au lecteur. Les scènes d'assassinat, parfois très gores, horribles, sont montrées. La folie, l'aspect glauque et cynique de l'ensemble, des scènes de cul assez crues, rien de cela n'est voilé. Et le dessin, a priori peu attirant, basé sur un gaufrier de 3x3 cases, est étonnamment expressif et particulèrement adapté à cette oeuvre sombre. Un chef d'oeuvre, tout simplement. Un véritable monument. Et c'est peu de le dire. Seuls points noirs : l'album est peu maniable, et comme les dessins et les textes sont très petits, on est obligé de lire de près, ce qui est parfois problématique. Et je n'ai pas encore compris ce que venait faire là John Merrick (Elephant Man).
Sambre
"Sambre" pourrait porter énormément de qualificatifs : magnifique, tragique, envoûtant, déchirant, passionnel, noir... Mais tout comme les émotions que cette série m'a fait ressentir, ils sont trop nombreux pour être tous cités, et tout comme la force de ce que l'on éprouve en lisant "Sambre" est grande, il n'est pas de mots assez fort pour décrire les états par lesquels on passe lors de la lecture.