Ouais ! Ca c'est du culte ! Comme quoi, pas besoin que la BD ait plus de 50 ans et que l'auteur soit mort pour accéder au statut de Culte (comme c'est le cas pour un peintre, bien souvent).
Les histoires sont souvent agréables (sauf "vacances de printemps", pas trop aimé), bien écrites, rythmées. Le ton est ironique, caustique, parfois grinçant, toujours drôle, et sans vulgarité (ou si peu, si l'on exclut Richard, mon personnage préféré).
Le dessin est évidemment allégé, c'est du Trondheim, mais cet homme-là sait dessiner, si vous ne me croyez pas, faites attention aux mimiques, les visages sont déconcertants.
Dites à quelqu'un que vous ne connaissez pas Gaston Lagaffe et vous aurez une de ces trois réactions :
-"Tu te fous de ma gueule ?"
-"QUOI ?!? Tu connais pas ?"
-"Ouaaaaaaaaaah le nul ! Il connait pas Gaston !!!"
Il faut dire que Franquin dans cette BD a donné naissance à personnage que l'on est pas prêt d'oublier : fainéant, maladroit, véritable phénomène de foire... Gaston est un des meilleurs personnage que je connaisse. Qui ne se tordrait pas de rire en le voyant cuisiner sa fameuse morue aux fraises, bricoler des machines aussi inutileS les unes que les autres? Sans oublier la mouette rieuse, le chat, son affreux cactus, l'agent Longtarin et Prunelle !
Je mets un 5 pour les 2 premiers tomes, qui sont indispensables pour tout amateur de SF et d'anticipation, le troisième n'étant pas aussi prenant et sent l'essoufflement.
Le dessin peut paraître rebutant mais colle en fait très bien à ce monde froid et désolé.
Les similitudes avec les romans de GJ Arnaud (La compagnie des glaces) sont frappantes et nombreuses, et on se prend à imaginer "le Transperceneige" comme un bon commencement avant d'attaquer les livres...
En résumé : un classique!
Parfait. Je pense que c'est le meilleur qualificatif pour ce dyptique. L'originalité n'est certes pas au rendez-vous. On a affaire à une histoire de vengeance (presque aveugle). Malgré ce classicisme de fond, le traitement formel est passionnant, formidablement rythmé, et surtout très carré structurellement parlant.
Le fait de conclure l'histoire en deux tomes prouve toute l'honnêteté de l'entreprise. Rallonger la sauce sur trois albums aurait été un manque de respect vis-à-vis du lectorat. Etrange qu'un scénariste du talent de Stephen Desberg soit sous-estimé, quand même.
Quant au dessin, je dois dire que j'ai été surpris par Marini. D'une manière générale, j'aime bien son trait, mais pour L'Etoile du désert, il est évident qu'il a durci celui-ci, afin de coller au mieux aux gravures (et photographies) de l'époque de la conquête de l'Ouest. On sent toute l'âpreté, l'adversité et la peur qui dominaient cette époque hostile. On en redemande.
Après nous avoir beaucoup fait rire avec la série Dirty Henry, les deux auteurs récidivent dans l'humour noir avec un nouvel héros tueur à "gags", effaceur de son état.
Dans le premier album, Steel.O.Reynolds,(l'effaceur) travaille tout d'abord en solo , seulement assisté de sa précieuse secrétaire et remplit ses contrats avec sérieux et détermination.
Dans le second volume, il se voit flanqué (bien malgré lui) d'un assistant, "fils adoptif" aussi encombrant que maladroit, ce qui bien sûr amène d'autres situations plus drôles les unes que les autres...
Enfin dans le troisième opus, les relations Quentin-Papatron sont de plus en plus attachantes, sans aucune baisse de niveau dans la réussite des gags...
D'un trait vif et enlevé, qui me fait parfois penser à celui de Bercovici, Jenfèvre nous croque avec talent toute une pléïade de personnages principaux et secondaires plus savoureux les uns que les autres. Superbe !
Le scénario ingénieux et très inventif de Richez relève le défi de nous faire rire sur un sujet qui au premier abord n'est peut être pas forcément le plus évident.
Résultat, challenge réussi pour cette excellente BD d'humour qui sort largement du lot de certaines séries concurrentes que l'on nous propose...
Pour terminer, j'espère que cette série trouvera son public et le succès qu'elle mérite ; ceux qui ne sont pas de mon avis feront l'objet d'un contrat... :)
Je dis oui, mille fois oui.
Davodeau arrive de manière merveilleuse à faire ressentir ces petits rien de la vie qui sont si importants.
Alors certains peuvent dire qu'il n'y a pas d'histoire, ce n'est pas le problème. Il arrive merveilleusement à s'inserer dans l'intimité d'une famille, avec les petits et grands secrets, les malheurs et les bonheurs.
Les décors sont plutôt réalistes, les personnages expressifs. Davodeau sait vraiment sur quel détail appuyer. Il arrive à bien camper ses personnages, ce qui leur confère une forte densité.
Un mot sur la belle couverture qui est vraiment une invitation à entrer dans l'album, et ses mystères.
Une histoire qui est donc plus familiale que ses précédents albums qui traitaient plus de sujets de société. On n'y perd pas, bien au contraire, et on retrouve par moment l'ambiance bande de potes de Quelques jours avec un menteur (avec la ballade à VTT).
Album un peu pris par hasard, je ne prends en effet quasiment jamais de nouveauté sur un coup de tête, ou sans avoir lu un ou 2 avis dessus. Mais le nom de Davodeau et le prestige de la collection Aire Libre m'ont attiré.
Et je n'ai pas été déçu de cette lecture. Je ne suis pourtant pas un grand fan des histoires mi-réalité mi-fiction de Davodeau, mais là j'ai bien accroché. C'est tellement réel ou réaliste. C'est l'histoire d'une famille "ordinaire" si on peut dire, en vacances dans la maison de leur mère qui déraille de plus en plus. On retrouve les frères et soeurs, on débarrasse la maison ensemble, on fait du vélo et on apprend au petit à en faire... Une mise au vert et des moments de détente au soleil en somme.
Mais là où à la moitié de l'album, je n'aurais fait qu'un "mouais, encore une histoire qui me convainc pas vraiment, je ne suis pas réceptif", finalement ça se révèle très émouvant. Cet ami qui cache un lourd secret et surtout cette histoire d'accident de la route de Simon dans lequel je me reconnais totalement m'ont presque donné les larmes aux yeux en y repensant. Et je ne me souviens pas qu'aucune bd ne m'ait jamais fait ressentir ça. Au final un coup de coeur pour cet album, et la note "culte" qui peut paraître un peu exagérée mais c'est mon sentiment immédiat.
En même temps certaines choses peuvent paraître un peu grosses, et on a presque le sentiment que cette famille a connu tous les petits malheurs qu'on peut croiser.
Côté dessins et couleurs, rien à redire, c'est très réussi. Davodeau n'en est pas à son coup d'essai.
Je comprends parfaitement qu'on n'aime pas Maus. C'est une question de goût, après tout. Mais certaines critiques que j'ai pu lire plus bas me choquent profondément, parce qu'on sent que ceux qui les profèrent parlent de quelque chose qui les dépasse.
Concernant le dessin de Maus :
Le genre animalier est indissociable des fables, et en cela le choix de Spiegelman n'a rien d'innocent. De part ce choix animalier, Maus quitte le domaine de l'anecdote pour acquérir une dimension UNIVERSELLE. Ce n'est pas seulement l'histoire des Spiegelman pendant et après la 2eme guerre mondiale qui nous est racontée, c'est une réflexion profonde sur l'homme, sur l'humain et l'inhumain.
Cette universalité est renforcée par la simplicité du dessin, qui permet au lecteur de s'identifier aux personnages, tout en lui conférant sobriété et pudeur face à un sujet grave et intime.
Universalité encore renforcée par le choix du médium : la BD, médium facile d'accès par excellence, compréhensible dans toutes les cultures et à tout âge.
Alors non, Art Spiegelman ne verse pas dans l'esthétisme de mauvais goût, dans le démago dégoulinant à la Schindler ou dans le sentimentalisme de bas étage. Maus n'est pas racoleur, et ce n'est pas la moindre de ses qualités.
est un chef d'oeuvre de la BD, aussi bien sur le fond que sur la forme qui sont en adéquation TOTALE. C'est une oeuvre immense, incommensurable. On peut ne pas l'apprécier pour des questions d'affinités, mais ne pas voir à quel point cette oeuvre est aboutie est de l'aveuglement pur et simple.
Vous l'aurez compris à mon pseudo, je suis un fan absolu d'Hugo Pratt, et de Corto Maltese en particulier.
Le dessin noir et blanc de Pratt est superbe et les histoires sont magnifiques ; Il existe en plus une multitude de personnages très attachants bien que complètement différents dans chacun des tomes : Pandora, Steiner, Bouche dorée et bien sûr Raspoutine.
De la poésie, de l'aventure, et un personnage central mystérieux et attirant !!
Si on aime la BD, on doit avoir les Corto dans sa bibliothèque !!
Salut à tout les lecteurs assidus de mangas ! En tant que lecteur assidu de mangas et de bd (j'ai plus de 200 bandes dessinées et de mangas confondus), je trouve la série "Vagabond" presque culte :
1) il n'y a pas de techniques irréelles comme dans "Samouraï Deeper Kyo"ou "Kenshin" (qui sont d'excellentes séries par ailleurs). On peut donc remarquer que l'auteur joue la carte du réalisme,
2) les dessins sont d'une beauté presque irréelle,
3) les personnages comme Takezo ont un charisme fou,
4) ce manga est une adaptation libre du roman "La pierre et le sabre", et non une faible copie de cet excellent roman.
Malheureusement, "Vagabond" n'a qu'un seul inconvénient majeur : c'est la lenteur de la mise en place de l'histoire qui, personnellement, m'énerve un peu.
Malgré cet inconvénient, je mets la note maximale à ce manga culte qu'est "Vagabond".
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Les Formidables Aventures de Lapinot
Ouais ! Ca c'est du culte ! Comme quoi, pas besoin que la BD ait plus de 50 ans et que l'auteur soit mort pour accéder au statut de Culte (comme c'est le cas pour un peintre, bien souvent). Les histoires sont souvent agréables (sauf "vacances de printemps", pas trop aimé), bien écrites, rythmées. Le ton est ironique, caustique, parfois grinçant, toujours drôle, et sans vulgarité (ou si peu, si l'on exclut Richard, mon personnage préféré). Le dessin est évidemment allégé, c'est du Trondheim, mais cet homme-là sait dessiner, si vous ne me croyez pas, faites attention aux mimiques, les visages sont déconcertants.
Gaston Lagaffe
Dites à quelqu'un que vous ne connaissez pas Gaston Lagaffe et vous aurez une de ces trois réactions : -"Tu te fous de ma gueule ?" -"QUOI ?!? Tu connais pas ?" -"Ouaaaaaaaaaah le nul ! Il connait pas Gaston !!!" Il faut dire que Franquin dans cette BD a donné naissance à personnage que l'on est pas prêt d'oublier : fainéant, maladroit, véritable phénomène de foire... Gaston est un des meilleurs personnage que je connaisse. Qui ne se tordrait pas de rire en le voyant cuisiner sa fameuse morue aux fraises, bricoler des machines aussi inutileS les unes que les autres? Sans oublier la mouette rieuse, le chat, son affreux cactus, l'agent Longtarin et Prunelle !
Le Transperceneige
Je mets un 5 pour les 2 premiers tomes, qui sont indispensables pour tout amateur de SF et d'anticipation, le troisième n'étant pas aussi prenant et sent l'essoufflement. Le dessin peut paraître rebutant mais colle en fait très bien à ce monde froid et désolé. Les similitudes avec les romans de GJ Arnaud (La compagnie des glaces) sont frappantes et nombreuses, et on se prend à imaginer "le Transperceneige" comme un bon commencement avant d'attaquer les livres... En résumé : un classique!
l'Etoile du Désert
Parfait. Je pense que c'est le meilleur qualificatif pour ce dyptique. L'originalité n'est certes pas au rendez-vous. On a affaire à une histoire de vengeance (presque aveugle). Malgré ce classicisme de fond, le traitement formel est passionnant, formidablement rythmé, et surtout très carré structurellement parlant. Le fait de conclure l'histoire en deux tomes prouve toute l'honnêteté de l'entreprise. Rallonger la sauce sur trois albums aurait été un manque de respect vis-à-vis du lectorat. Etrange qu'un scénariste du talent de Stephen Desberg soit sous-estimé, quand même. Quant au dessin, je dois dire que j'ai été surpris par Marini. D'une manière générale, j'aime bien son trait, mais pour L'Etoile du désert, il est évident qu'il a durci celui-ci, afin de coller au mieux aux gravures (et photographies) de l'époque de la conquête de l'Ouest. On sent toute l'âpreté, l'adversité et la peur qui dominaient cette époque hostile. On en redemande.
L'Effaceur
Après nous avoir beaucoup fait rire avec la série Dirty Henry, les deux auteurs récidivent dans l'humour noir avec un nouvel héros tueur à "gags", effaceur de son état. Dans le premier album, Steel.O.Reynolds,(l'effaceur) travaille tout d'abord en solo , seulement assisté de sa précieuse secrétaire et remplit ses contrats avec sérieux et détermination. Dans le second volume, il se voit flanqué (bien malgré lui) d'un assistant, "fils adoptif" aussi encombrant que maladroit, ce qui bien sûr amène d'autres situations plus drôles les unes que les autres... Enfin dans le troisième opus, les relations Quentin-Papatron sont de plus en plus attachantes, sans aucune baisse de niveau dans la réussite des gags... D'un trait vif et enlevé, qui me fait parfois penser à celui de Bercovici, Jenfèvre nous croque avec talent toute une pléïade de personnages principaux et secondaires plus savoureux les uns que les autres. Superbe ! Le scénario ingénieux et très inventif de Richez relève le défi de nous faire rire sur un sujet qui au premier abord n'est peut être pas forcément le plus évident. Résultat, challenge réussi pour cette excellente BD d'humour qui sort largement du lot de certaines séries concurrentes que l'on nous propose... Pour terminer, j'espère que cette série trouvera son public et le succès qu'elle mérite ; ceux qui ne sont pas de mon avis feront l'objet d'un contrat... :)
Chute de Vélo
Je dis oui, mille fois oui. Davodeau arrive de manière merveilleuse à faire ressentir ces petits rien de la vie qui sont si importants. Alors certains peuvent dire qu'il n'y a pas d'histoire, ce n'est pas le problème. Il arrive merveilleusement à s'inserer dans l'intimité d'une famille, avec les petits et grands secrets, les malheurs et les bonheurs. Les décors sont plutôt réalistes, les personnages expressifs. Davodeau sait vraiment sur quel détail appuyer. Il arrive à bien camper ses personnages, ce qui leur confère une forte densité. Un mot sur la belle couverture qui est vraiment une invitation à entrer dans l'album, et ses mystères. Une histoire qui est donc plus familiale que ses précédents albums qui traitaient plus de sujets de société. On n'y perd pas, bien au contraire, et on retrouve par moment l'ambiance bande de potes de Quelques jours avec un menteur (avec la ballade à VTT).
Chute de Vélo
Album un peu pris par hasard, je ne prends en effet quasiment jamais de nouveauté sur un coup de tête, ou sans avoir lu un ou 2 avis dessus. Mais le nom de Davodeau et le prestige de la collection Aire Libre m'ont attiré. Et je n'ai pas été déçu de cette lecture. Je ne suis pourtant pas un grand fan des histoires mi-réalité mi-fiction de Davodeau, mais là j'ai bien accroché. C'est tellement réel ou réaliste. C'est l'histoire d'une famille "ordinaire" si on peut dire, en vacances dans la maison de leur mère qui déraille de plus en plus. On retrouve les frères et soeurs, on débarrasse la maison ensemble, on fait du vélo et on apprend au petit à en faire... Une mise au vert et des moments de détente au soleil en somme. Mais là où à la moitié de l'album, je n'aurais fait qu'un "mouais, encore une histoire qui me convainc pas vraiment, je ne suis pas réceptif", finalement ça se révèle très émouvant. Cet ami qui cache un lourd secret et surtout cette histoire d'accident de la route de Simon dans lequel je me reconnais totalement m'ont presque donné les larmes aux yeux en y repensant. Et je ne me souviens pas qu'aucune bd ne m'ait jamais fait ressentir ça. Au final un coup de coeur pour cet album, et la note "culte" qui peut paraître un peu exagérée mais c'est mon sentiment immédiat. En même temps certaines choses peuvent paraître un peu grosses, et on a presque le sentiment que cette famille a connu tous les petits malheurs qu'on peut croiser. Côté dessins et couleurs, rien à redire, c'est très réussi. Davodeau n'en est pas à son coup d'essai.
Maus
Je comprends parfaitement qu'on n'aime pas Maus. C'est une question de goût, après tout. Mais certaines critiques que j'ai pu lire plus bas me choquent profondément, parce qu'on sent que ceux qui les profèrent parlent de quelque chose qui les dépasse. Concernant le dessin de Maus : Le genre animalier est indissociable des fables, et en cela le choix de Spiegelman n'a rien d'innocent. De part ce choix animalier, Maus quitte le domaine de l'anecdote pour acquérir une dimension UNIVERSELLE. Ce n'est pas seulement l'histoire des Spiegelman pendant et après la 2eme guerre mondiale qui nous est racontée, c'est une réflexion profonde sur l'homme, sur l'humain et l'inhumain. Cette universalité est renforcée par la simplicité du dessin, qui permet au lecteur de s'identifier aux personnages, tout en lui conférant sobriété et pudeur face à un sujet grave et intime. Universalité encore renforcée par le choix du médium : la BD, médium facile d'accès par excellence, compréhensible dans toutes les cultures et à tout âge. Alors non, Art Spiegelman ne verse pas dans l'esthétisme de mauvais goût, dans le démago dégoulinant à la Schindler ou dans le sentimentalisme de bas étage. Maus n'est pas racoleur, et ce n'est pas la moindre de ses qualités. est un chef d'oeuvre de la BD, aussi bien sur le fond que sur la forme qui sont en adéquation TOTALE. C'est une oeuvre immense, incommensurable. On peut ne pas l'apprécier pour des questions d'affinités, mais ne pas voir à quel point cette oeuvre est aboutie est de l'aveuglement pur et simple.
Corto Maltese
Vous l'aurez compris à mon pseudo, je suis un fan absolu d'Hugo Pratt, et de Corto Maltese en particulier. Le dessin noir et blanc de Pratt est superbe et les histoires sont magnifiques ; Il existe en plus une multitude de personnages très attachants bien que complètement différents dans chacun des tomes : Pandora, Steiner, Bouche dorée et bien sûr Raspoutine. De la poésie, de l'aventure, et un personnage central mystérieux et attirant !! Si on aime la BD, on doit avoir les Corto dans sa bibliothèque !!
Vagabond
Salut à tout les lecteurs assidus de mangas ! En tant que lecteur assidu de mangas et de bd (j'ai plus de 200 bandes dessinées et de mangas confondus), je trouve la série "Vagabond" presque culte : 1) il n'y a pas de techniques irréelles comme dans "Samouraï Deeper Kyo"ou "Kenshin" (qui sont d'excellentes séries par ailleurs). On peut donc remarquer que l'auteur joue la carte du réalisme, 2) les dessins sont d'une beauté presque irréelle, 3) les personnages comme Takezo ont un charisme fou, 4) ce manga est une adaptation libre du roman "La pierre et le sabre", et non une faible copie de cet excellent roman. Malheureusement, "Vagabond" n'a qu'un seul inconvénient majeur : c'est la lenteur de la mise en place de l'histoire qui, personnellement, m'énerve un peu. Malgré cet inconvénient, je mets la note maximale à ce manga culte qu'est "Vagabond".