Attention petit chef d’œuvre... Mardon nous offre à travers cette bd une superbe histoire fine et pleine de sensibilité… On est transbahuté au travers des souvenirs qu’un petit-fils a de la vie de son grand-père dans un récit de vie quelque peu tumultueux. C’est vraiment touchant car on ressent les morceaux contés et quelque peu édulcorés que nos grands-pères pouvaient nous raconter lorsqu’on était enfant. Qui plus est, le tout est présenté au travers de planches magnifiques. Bref, une histoire émouvante qui nous plonge dans un certain « vagues à l’âme »…A lire absolument.
Ca fait un bon bout de temps que je suis cette série, peut-être la plus ancienne, et vraiment chaque tome est un régal. Bone c’est de l’humour, des persos attachants et une excellente histoire, certains disent que ça tourne au Seigneur des Anneaux mais perso j’ai pas vraiment cherché à faire le rapprochement. Et puis même, quelle série n’a pas des points communs avec une autre œuvre !?
Jeff Smith maîtrise vraiment super bien le noir et blanc, c’est un délice. Il a une telle franchise, de plus, dans ses traits. J’ai eu l’impression que chaque case était dessinée naturellement sans travail préalable, qu’il voulait nous montrer la première image qu’il avait imaginée. Je dis pas qu’il faut pas travailler ses plans mais là ça rendait vraiment bien.
C’est dommage que dans les derniers tomes j’ai eu comme l’impression que certains persos étaient un peu bâclées, comme Thorn par exemple qui paraît plus petite parfois.
Sinon c’est nickel dans l’ensemble, j’adhère complètement à son style.
L’histoire n’est pas en reste non plus, les premiers sont vraiment drôles, il ne se passe pas encore grand chose, mais la série dégage tout son charme. Puis petit à petit l’histoire reprend ses droits, ça reste tout de même assez comique avec des persos comme Smiley et Phoney.
Par rapport à la référence au Seigneur des Anneaux, je me demande si Mach-Far n’est pas la en fait presque que pour rendre le récit moins manichéen en important son point de vue, en expliquant que le Bien et le Mal ne sont relatifs qu’au camp auquel on appartient.
A noter que le 11ème tome en vaut bien 2 avec ses 240 pages.
Une de mes séries préférées vraiment, il me tarde de la relire pour la première fois du début à la fin.
Bon et bien voilà un manga qui confirme la proximité des extrêmes. Je m'explique : à la fois l'histoire est affreusement facile (scènes de cul, supers pouvoirs), à la fois on sent que la manière de raconter et finalement de mettre en avant l'égocentrisme et le mépris du héros n'est pas anodine et même plus que ça : elle est géniale.
Ayant lu les 10 premiers tomes, je confirme qu'en effet ce sentiment que je pressentais depuis le début et qui m'a poussé à continuer la lecture jusque là, est justifié.
Déjà, l'histoire commence à changer de tournure aux alentours du tome 7. Enfin, au tome 10, c'est clair : pour moi le manga traduit directement une critique subtile de la société actuelle japonaise (voire même plus) (je ne livrerais pas le dénouement de ce tome pour ne pas spoiler).
C'est un genre d'histoire, je suis d'accord, extrêmement dérangeant, très glauque et très sombre, mais qui expose tellement bien les fondations du malheur et de la misère humaine que l'œuvre dépasse finalement toutes les facilités qu'elle convoyait.
Enfin, ce manga contient quand même une bonne dose d'humour, bien sûr il faut le prendre au 15eme degré (ex: quand l'alien débarque dans la salle de classe, et que le prof s'en va en disant : "Travaillez bien !")
En conclusion une œuvre qui plaira, c'est sûr, à bien peu de monde, mais à ceux qui sont capable d'accepter la réalité dans ses meilleurs cotés comme dans ses pires défauts.
Tiens c'est marrant j'étais persuadée d'avoir posté un avis sur cette BD.
Leela et Krishna est une excellente BD. Et pourtant, je n'aurais pas parié un centime dessus si on ne me l'avait pas prêtée, à cause des couvertures qui font croire à une BD vaguement post soixante-huitarde sous acide. Et franchement je serais passée à côté de quelque chose !
Mon avis est très proche de celui de Ro, en fait. Le dessin de Bess est superbe et vraiment mis en valeur par le noir et blanc. C'est marrant, je ne m'étais jamais rendue compte avant (dans le lama blanc par exemple) à quel point Georges Bess est un bon dessinateur, un digne héritier de Giraud qui n'a pas à rougir de la filiation. Ici, chaque page est un bonheur pour les yeux.
Au niveau du scénario, tout l'intérêt et le charme de cette BD provient de l'aspect distancié et plein d'humour apporté par la femme de l'auteur. Si le procédé n'est pas nouveau, il est tout sauf gratuit ici et proprement passionnant.
Bref, Leela et Krishna est jusqu'à présent la meilleure BD de Georges Bess, et une excellente BD tout court. Elle n'a malheureusement pas eu le succès qu'elle méritait, et ne se trouve à présent plus que dans les solderies. Quel gâchis !
Le vent dans les saules est un petit havre de paix dans le monde de la Bande Dessinée. C’est un processus de régression dans nos mondes enfantins mais une régression remplie de richesses et d’émerveillements. Plessix arrive ainsi à nous immerger dans son propre univers accompagné de compagnons tels que rat, taupe et blaireau pour nous faire vivre de magnifiques aventures…Bien qu’il y ait ci et là des petites failles au niveau de l’histoire et certaines lenteurs, je dois avouer que dans l’ensemble, la lecture de cette série est une expérience bien agréable que je renouvelle toujours avec un très grand plaisir…
Superbe diptyque que voici !
En proposant un récit gravitant autour des Templiers, cette jeune auteur souffrira sans doute la comparaison avec Dorison et son "Troisième Testament". Personnellement, je n’entrerai pas dans ce genre de considération, tant le fond de ces deux séries diffèrent. En effet, point ici de récit historique virant au fantastique !
Après lecture des deux tomes, on éprouve un certain contentement, celui d’avoir en main une bd qui n’est pas qu’une réussite graphique. Pourtant je dois bien l’avouer, j’ai été un peu désarçonné avec le tome 1 qui commence par la toute fin du récit. Mais tout s’éclaircit avec le deuxième opus ; les rouages se font jour, tout comme les desseins de chacun. En outre, les références historiques sont fortement présentes, ce qui ajoute de la crédibilité au récit d’Illaria.
Ce diptyque, à la trame bien rodée, possède d’autres qualités ... qui sautent aux yeux ! Inutile d’en rajouter car les planches parlent d’elles-mêmes.
Lecture chaudement conseillée pour tout un chacun qui s’intéresse de près ou de loin aux Croisés et à leur déclin.
Ah, ça c'est une grande BD, comme on aimerait en lire plus souvent.
Attiré tout d'abord par le dessin de couverture que je trouve tout bonnement excellent, je fus agréablement surpris par l'intérieur qui nous conte les intrigues et les conspirations d'un homme sous l'Empire de Napoléon 1er, et qui voulait devenir empereur (ou tout du moins roi) à la place de l'empereur. Bon, vous allez me dire "Ca sent l'Iznogoud à plein nez ton truc" Eh bien, c'est bien plus sombre que ça. Et le must, c'est d'apprendre que cette histoire est inspirée de faits authentiques, comme le précise Juncker dans sa postface très intéressante qui nous montre un auteur à l'analyse finaude et bougrement modeste quant à sa démarche historique, ce qui est tout à son honneur).
Au niveau de la forme, un dessin simple mais très démonstratif, une galerie de personnages extravagants, tour à tour inquiétants, drôles, stupides et/ou sinistres (à l'image de son personnage principal d'ailleurs), un cadrage et une mise en scène qui insufflent à la narration un dynamisme et une fluidité peu communs aux canons traditionnels de la bande dessinée franco-belge (on se rapproche effectivement plus du manga par certains points) : bref, un petit bonheur à lire, qui se dévore littéralement, et dont on sort à la fois heureux et surpris, comme le dit si bien la dernière phrase : "Et cela ne figure dans aucun manuel d'histoire..."
Une formidable expérience : mélange de reportage photo et de planches bd. Quand la bd est plus qu'intelligente ! A travers ces albums on découvre le travail des ONG (MSF en l'espèce), leurs difficultés, les risques pris, la logistique monstrueuse, le choc des cultures, une initiation !
Dark Knight est souvent considéré comme étant "LE" chef-d'oeuvre de Frank Miller, vu la capacité qu'a ce monsieur à les aligner on peut se dire en abordant Dark Knight que ce doit être vraiment quelque chose de fort, et ça l'est, sans l'ombre d'un doute.
L'histoire nous montre Batman sous son aspect le plus sombre, après dix ans d'inactivité Bruce Wayne remet le masque et refait vivre la légende. Seul contre tout un état, Batman est un justicier vindicatif, impitoyable et définitif à l'extrême.
Le problème est que c'est un homme cassé, venu d'un univers révolu. Ses ennemis nous sont ici présentés comme étant sa face la plus noire, ses amis ont changé de camp ou sont devenus trop vieux pour être entendus. Tout est là pour décourager le justicier mais rien n'y fait, sa croisade est immuable, ses démons le minent et le poussent.
Miller retranscrit tellement bien les sentiments des personnages qu'on ne peut qu'être subjugué par cette histoire dramatique.
Pour donner de la force à son récit, Miller n'hésite pas à s'appuyer sur une violence totale. La démesure fait de toute façon partie de son univers, c'est son style et cela transpire de Dark knight, c'est un vrai choc.
Au niveau des dessins du découpage et de la mise en couleur, c'est élevé au niveau de grand art. Tout simplement impressionnant à contempler, certains dessins en pleine page laissent pantois.
Que dire du talent de Miller pour illustrer les expressions des personnages? C'est parfait, la première rencontre entre Bruce Wayne et un autre personnage tout aussi emblématique de l'univers DC est une scène culte qui démontre parfaitement la maîtrise, tant graphique, que narrative de Miller. Un des moments les plus forts de la série!
Dark Knight est une lecture indispensable pour peu que l'on s'intéresse un peu aux comics, une oeuvre culte qui a fait date dans le monde du comic.
A acheter, à lire, à savourer!
"Lanfeust De Troy", c’est maintenant un classique de l’héroïque-fantaisie (et non de la HF and not heroric-fantasy :D ) avec un savant mélange d’humour et d’aventure. Arleston (scénariste) invente tout un monde fascinent de A à Z que Tarquin (dessinateur) illustre de main de maître.
Le scénario, c’est une quête et un apprentissage sous fond de magie, classique mais extrêmement bien ficelé avec des personnages charismatiques très attachant. Le dessin déjà brillant sur les premiers tomes ne cesse de s’améliorer au fil des huit albums. Les couleurs (Lencot puis Guth) collent parfaitement au monde de Troy.
Je ne m’attarde pas plus sur le sujet de toute façon tout le monde connaît. :?)
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Vagues à l'âme
Attention petit chef d’œuvre... Mardon nous offre à travers cette bd une superbe histoire fine et pleine de sensibilité… On est transbahuté au travers des souvenirs qu’un petit-fils a de la vie de son grand-père dans un récit de vie quelque peu tumultueux. C’est vraiment touchant car on ressent les morceaux contés et quelque peu édulcorés que nos grands-pères pouvaient nous raconter lorsqu’on était enfant. Qui plus est, le tout est présenté au travers de planches magnifiques. Bref, une histoire émouvante qui nous plonge dans un certain « vagues à l’âme »…A lire absolument.
Bone
Ca fait un bon bout de temps que je suis cette série, peut-être la plus ancienne, et vraiment chaque tome est un régal. Bone c’est de l’humour, des persos attachants et une excellente histoire, certains disent que ça tourne au Seigneur des Anneaux mais perso j’ai pas vraiment cherché à faire le rapprochement. Et puis même, quelle série n’a pas des points communs avec une autre œuvre !? Jeff Smith maîtrise vraiment super bien le noir et blanc, c’est un délice. Il a une telle franchise, de plus, dans ses traits. J’ai eu l’impression que chaque case était dessinée naturellement sans travail préalable, qu’il voulait nous montrer la première image qu’il avait imaginée. Je dis pas qu’il faut pas travailler ses plans mais là ça rendait vraiment bien. C’est dommage que dans les derniers tomes j’ai eu comme l’impression que certains persos étaient un peu bâclées, comme Thorn par exemple qui paraît plus petite parfois. Sinon c’est nickel dans l’ensemble, j’adhère complètement à son style. L’histoire n’est pas en reste non plus, les premiers sont vraiment drôles, il ne se passe pas encore grand chose, mais la série dégage tout son charme. Puis petit à petit l’histoire reprend ses droits, ça reste tout de même assez comique avec des persos comme Smiley et Phoney. Par rapport à la référence au Seigneur des Anneaux, je me demande si Mach-Far n’est pas la en fait presque que pour rendre le récit moins manichéen en important son point de vue, en expliquant que le Bien et le Mal ne sont relatifs qu’au camp auquel on appartient. A noter que le 11ème tome en vaut bien 2 avec ses 240 pages. Une de mes séries préférées vraiment, il me tarde de la relire pour la première fois du début à la fin.
Gantz
Bon et bien voilà un manga qui confirme la proximité des extrêmes. Je m'explique : à la fois l'histoire est affreusement facile (scènes de cul, supers pouvoirs), à la fois on sent que la manière de raconter et finalement de mettre en avant l'égocentrisme et le mépris du héros n'est pas anodine et même plus que ça : elle est géniale. Ayant lu les 10 premiers tomes, je confirme qu'en effet ce sentiment que je pressentais depuis le début et qui m'a poussé à continuer la lecture jusque là, est justifié. Déjà, l'histoire commence à changer de tournure aux alentours du tome 7. Enfin, au tome 10, c'est clair : pour moi le manga traduit directement une critique subtile de la société actuelle japonaise (voire même plus) (je ne livrerais pas le dénouement de ce tome pour ne pas spoiler). C'est un genre d'histoire, je suis d'accord, extrêmement dérangeant, très glauque et très sombre, mais qui expose tellement bien les fondations du malheur et de la misère humaine que l'œuvre dépasse finalement toutes les facilités qu'elle convoyait. Enfin, ce manga contient quand même une bonne dose d'humour, bien sûr il faut le prendre au 15eme degré (ex: quand l'alien débarque dans la salle de classe, et que le prof s'en va en disant : "Travaillez bien !") En conclusion une œuvre qui plaira, c'est sûr, à bien peu de monde, mais à ceux qui sont capable d'accepter la réalité dans ses meilleurs cotés comme dans ses pires défauts.
Leela et Krishna
Tiens c'est marrant j'étais persuadée d'avoir posté un avis sur cette BD. Leela et Krishna est une excellente BD. Et pourtant, je n'aurais pas parié un centime dessus si on ne me l'avait pas prêtée, à cause des couvertures qui font croire à une BD vaguement post soixante-huitarde sous acide. Et franchement je serais passée à côté de quelque chose ! Mon avis est très proche de celui de Ro, en fait. Le dessin de Bess est superbe et vraiment mis en valeur par le noir et blanc. C'est marrant, je ne m'étais jamais rendue compte avant (dans le lama blanc par exemple) à quel point Georges Bess est un bon dessinateur, un digne héritier de Giraud qui n'a pas à rougir de la filiation. Ici, chaque page est un bonheur pour les yeux. Au niveau du scénario, tout l'intérêt et le charme de cette BD provient de l'aspect distancié et plein d'humour apporté par la femme de l'auteur. Si le procédé n'est pas nouveau, il est tout sauf gratuit ici et proprement passionnant. Bref, Leela et Krishna est jusqu'à présent la meilleure BD de Georges Bess, et une excellente BD tout court. Elle n'a malheureusement pas eu le succès qu'elle méritait, et ne se trouve à présent plus que dans les solderies. Quel gâchis !
Le Vent dans les Saules
Le vent dans les saules est un petit havre de paix dans le monde de la Bande Dessinée. C’est un processus de régression dans nos mondes enfantins mais une régression remplie de richesses et d’émerveillements. Plessix arrive ainsi à nous immerger dans son propre univers accompagné de compagnons tels que rat, taupe et blaireau pour nous faire vivre de magnifiques aventures…Bien qu’il y ait ci et là des petites failles au niveau de l’histoire et certaines lenteurs, je dois avouer que dans l’ensemble, la lecture de cette série est une expérience bien agréable que je renouvelle toujours avec un très grand plaisir…
A l'ombre de la croix
Superbe diptyque que voici ! En proposant un récit gravitant autour des Templiers, cette jeune auteur souffrira sans doute la comparaison avec Dorison et son "Troisième Testament". Personnellement, je n’entrerai pas dans ce genre de considération, tant le fond de ces deux séries diffèrent. En effet, point ici de récit historique virant au fantastique ! Après lecture des deux tomes, on éprouve un certain contentement, celui d’avoir en main une bd qui n’est pas qu’une réussite graphique. Pourtant je dois bien l’avouer, j’ai été un peu désarçonné avec le tome 1 qui commence par la toute fin du récit. Mais tout s’éclaircit avec le deuxième opus ; les rouages se font jour, tout comme les desseins de chacun. En outre, les références historiques sont fortement présentes, ce qui ajoute de la crédibilité au récit d’Illaria. Ce diptyque, à la trame bien rodée, possède d’autres qualités ... qui sautent aux yeux ! Inutile d’en rajouter car les planches parlent d’elles-mêmes. Lecture chaudement conseillée pour tout un chacun qui s’intéresse de près ou de loin aux Croisés et à leur déclin.
Malet
Ah, ça c'est une grande BD, comme on aimerait en lire plus souvent. Attiré tout d'abord par le dessin de couverture que je trouve tout bonnement excellent, je fus agréablement surpris par l'intérieur qui nous conte les intrigues et les conspirations d'un homme sous l'Empire de Napoléon 1er, et qui voulait devenir empereur (ou tout du moins roi) à la place de l'empereur. Bon, vous allez me dire "Ca sent l'Iznogoud à plein nez ton truc" Eh bien, c'est bien plus sombre que ça. Et le must, c'est d'apprendre que cette histoire est inspirée de faits authentiques, comme le précise Juncker dans sa postface très intéressante qui nous montre un auteur à l'analyse finaude et bougrement modeste quant à sa démarche historique, ce qui est tout à son honneur). Au niveau de la forme, un dessin simple mais très démonstratif, une galerie de personnages extravagants, tour à tour inquiétants, drôles, stupides et/ou sinistres (à l'image de son personnage principal d'ailleurs), un cadrage et une mise en scène qui insufflent à la narration un dynamisme et une fluidité peu communs aux canons traditionnels de la bande dessinée franco-belge (on se rapproche effectivement plus du manga par certains points) : bref, un petit bonheur à lire, qui se dévore littéralement, et dont on sort à la fois heureux et surpris, comme le dit si bien la dernière phrase : "Et cela ne figure dans aucun manuel d'histoire..."
Le Photographe
Une formidable expérience : mélange de reportage photo et de planches bd. Quand la bd est plus qu'intelligente ! A travers ces albums on découvre le travail des ONG (MSF en l'espèce), leurs difficultés, les risques pris, la logistique monstrueuse, le choc des cultures, une initiation !
Batman - The Dark Knight returns
Dark Knight est souvent considéré comme étant "LE" chef-d'oeuvre de Frank Miller, vu la capacité qu'a ce monsieur à les aligner on peut se dire en abordant Dark Knight que ce doit être vraiment quelque chose de fort, et ça l'est, sans l'ombre d'un doute. L'histoire nous montre Batman sous son aspect le plus sombre, après dix ans d'inactivité Bruce Wayne remet le masque et refait vivre la légende. Seul contre tout un état, Batman est un justicier vindicatif, impitoyable et définitif à l'extrême. Le problème est que c'est un homme cassé, venu d'un univers révolu. Ses ennemis nous sont ici présentés comme étant sa face la plus noire, ses amis ont changé de camp ou sont devenus trop vieux pour être entendus. Tout est là pour décourager le justicier mais rien n'y fait, sa croisade est immuable, ses démons le minent et le poussent. Miller retranscrit tellement bien les sentiments des personnages qu'on ne peut qu'être subjugué par cette histoire dramatique. Pour donner de la force à son récit, Miller n'hésite pas à s'appuyer sur une violence totale. La démesure fait de toute façon partie de son univers, c'est son style et cela transpire de Dark knight, c'est un vrai choc. Au niveau des dessins du découpage et de la mise en couleur, c'est élevé au niveau de grand art. Tout simplement impressionnant à contempler, certains dessins en pleine page laissent pantois. Que dire du talent de Miller pour illustrer les expressions des personnages? C'est parfait, la première rencontre entre Bruce Wayne et un autre personnage tout aussi emblématique de l'univers DC est une scène culte qui démontre parfaitement la maîtrise, tant graphique, que narrative de Miller. Un des moments les plus forts de la série! Dark Knight est une lecture indispensable pour peu que l'on s'intéresse un peu aux comics, une oeuvre culte qui a fait date dans le monde du comic. A acheter, à lire, à savourer!
Lanfeust de Troy
"Lanfeust De Troy", c’est maintenant un classique de l’héroïque-fantaisie (et non de la HF and not heroric-fantasy :D ) avec un savant mélange d’humour et d’aventure. Arleston (scénariste) invente tout un monde fascinent de A à Z que Tarquin (dessinateur) illustre de main de maître. Le scénario, c’est une quête et un apprentissage sous fond de magie, classique mais extrêmement bien ficelé avec des personnages charismatiques très attachant. Le dessin déjà brillant sur les premiers tomes ne cesse de s’améliorer au fil des huit albums. Les couleurs (Lencot puis Guth) collent parfaitement au monde de Troy. Je ne m’attarde pas plus sur le sujet de toute façon tout le monde connaît. :?)