Des BDs j'en ai lu un bon paquet. Des bonnes, des moins bonnes, des cultes et des beaucoup moins cultes !
Mais de toutes, celle là fut la seule à avoir réussi à m'attacher aux personnages au point que je n'ai pas pu retenir une larme devant le final du premier cycle et cette douleur que l'on partage. Un pur chef-d'oeuvre qui mérite largement que l'on pardonne les faiblesses graphiques des deux premiers tomes.
Enfin bref l'impression d'avoir lu une bd inégalable, dont le plus gros defaut fut de rendre fade les séries d'HF que j'ai pu lire par la suite...
Bon, ben moi face à de tels chefs d'oeuvre j'ai du mal à être prolixe. Si je suis devenu amateur de bonne BD, c'est en grande partie grâce à des auteurs comme Bourgeon, qui savent créer des histoires complexes et palpitantes, richement documentées et servies par un dessin d'une très grande beauté.
Dans cette lignée, les pérégrinations d'Isa et Hoel sont un pur régal, dosant savamment aventures, humour, tragédie, récit historique, érotisme et violence.
Le souci du détail, la mise en scène des cases et des planches sont souvent autant de petites merveilles, qu'on ne se lasse pas de redécouvrir après de très nombreuses relectures.
Selon moi, cette série a sa place dans la bdthèque idéale de tout amateur.
La "guerre éternelle" est la REFERENCE absolue de la bd de science fiction.
Cette série a été, pour moi, la première bd où je me suis convaincu que ce média pouvait développer des thèmes sérieux et sensibles avec efficacité, c’était en 1992… Depuis, « Aire libre » est personnellement la collection qui me tient le plus à cœur.
« La guerre éternelle » est le genre d'album où on peut passer une bonne soirée entre amis à discuter du point de vue de l'auteur, de sa vision de l'avenir, de l'homme en fait. C'est vrai que la vision de Joe Haldeman sur l’humanité est pessimiste mais pouvait-il en être autrement d'un vétéran de la guerre du Viêt-nam ?
Le graphisme de Marvano, la mise ne page ne souffrent d'aucun défaut, le dessin est en totale adéquation avec le scénario. L'action n'est pas prédominante et les passages calmes sont là pour développer la psychologie des personnages.
Malgré son ancienneté de parution, cette bd est restée moderne dans son thème abordé. A lire absolument...
Un scénariste qui sait être bon travaillant avec l'un des meilleurs dessinateurs réalistes ne pouvaient donner qu'un superbe résultat. Mais là c'est encore mieux. Une série totalement réussie mélangeant avec bonheur science-fiction, mythologie, aventure et des personnage avec une réelle consistance.
Même si certains albums peuvent se lire indépendamment, la série nécessite d'être lue en entier et dans l'ordre pour bien comprendre les personnages.
Une série déjà culte, mais au-delà du phénomène de mode.
Vraiment culte !
Le dessin d'Hermann, peut-être le meilleur dessinateur réaliste, est sublime.
Le scénario, bon dans tous ses rebondissements, et original : l'espèce de road-movie d'un chevalier raconté à travers ses rencontres.
Les personnages : tous intéressants voire attachants.
Le travail d'Hermann qui fait revivre un haut Moyen-Âge saisissant.
Incontournable !
Vraiment excellent à tous points de vue. Bourgeon est vraiment un maître du dessin réaliste, les scénarios sont puissants et compliqués ; et il y a eu un vrai travail de recherche détaillé qui nous rend un Moyen-Âge plus vrai que nature : on s'y croirait. Une série véritablement aboutie à tous les niveaux.
A lire et à relire (c'est d'ailleurs nécessaire pour totalement apprécier).
Avis sur les 4 premiers tomes (premier cycle):
Ceci porte sur les quatre premiers tomes de la série qui s’intitule "le cycle de la mère". "Murena" est, à mon avis, la REFERENCE des BD historiques.
Les graphismes sont excellents et très recherchés. La mise en page est extrêmement efficace et guide avec facilité le lecteur. L’histoire véridique est retranscrite d'une manière très précise et très convaincante avec, pour les plus pointilleux, les renvois (qui sont très discrets) à de nombreuses références littéraires sur lesquelles Jean Dufaux s’est inspiré.
Personnellement, je trouve qu’il n'y a aucun défaut dans cette série, pas un seul ! Même ceux qui sont réfractaires à ce type de BD ne peuvent qu'être fascinés par la vie de Néron et les tracas politiques de cette époque de la Rome antique.
Il manque peut-être de moments réellement dramatiques ou de tensions pour des lecteurs puissent s’accrocher un peu plus à cette histoire mais cela aurait-il apporté quelque chose à cette série ? Les personnages sont tous attachants. Ils apparaissent pétris de défauts et de qualités, même le héros (Muréna) se doute de lui-même.
Personnellement, je me suis surpris plusieurs fois à me demander si leurs mauvaises actions sont pardonnables/justifiées ou pas.
Vivement le prochain cycle !!!
Note finale : 5/5
Avis sur le 5ème tome "La déesse noire" (nouveau cycle) :
Il n’y a rien à redire sur cette nouvelle BD du duo Delaby-Dufaux, j’avais adoré le premier cycle de « Murena » et ce nouvel album inaugure le deuxième avec beauté.
Le dessin de Delaby est toujours aussi époustouflant. Les décors, l’ambiance de l’époque, les tenues vestimentaires sont retranscrits avec justesse. La narration est excellente. La mise en couleurs est parfaite, le découpage est magnifique : il suffit de feuilleter la séquence sur la course de chars pour admirer le brillant travail de Delaby ! Du grand art !
Quant au scénario, j’ai un moment « tiqué » sur la présence d’une femme dans la course de chars et sur l’identité du nouvel amour de Murena (personnage fictif de la série) mais je fais confiance à Dufaux sur la véracité de cette première scène et pour que la relation qu’entretient le personnage principal avec sa nouvelle fiancée n’entrave pas la réalité historique de son récit. En effet, le scénariste a, comme dans le premier cycle, fait un impressionnant travail de recherches, de documentations (voir les références en fin de lecture) pour « réécrire » la saga de Néron, fils de César. Crimes, trahissons, amour… semblent repartir de plus beaux pour mon grand bonheur de lecture.
« Murena » est actuellement ma série historique préférée. Ce nouvel album ne fait que confirmer l’excellent impression que j’ai ressentie lors des 4 premiers tomes de la série. A lire absolument !
Note finale : 5/5
Si les bandes dessinées dont l'action se déroule en Afrique sont nombreuses, celles qui parlent de l'Afrique sub-saharienne avec justesse sont rares. Les Enfants, peut-être encore plus que Deogratias, est au premier rang de celles-là.
Evidemment, qui est allé traîner son sac sur ce continent, sait combien l'Afrique peut être complexe, diverse et riche, et que parler de "l'Afrique" comme d'un tout n'est pas plus simple que d'identifier l'identité européenne ou asiatique. Trop souvent l'Afrique noire est décrite comme un bloc uniforme, tragique portrait post-colonial empreint d'idées reçues, d'un fond de condescendance et d'un zest de carte postale.
Rien de tout ça dans Les Enfants. Stassen s'essaie à présenter un pays d'Afrique indéterminé, à la fois unique et panafricain, quelque part entre le golfe de Guinée et le grand rift. Une forme de réalité africaine, générale, cruelle et pessimiste. C'est dire si l'exercice est difficile. Il est réussi aves maestria.
Les portraits des coopérants blancs, toujours plus ou moins guettés par le néo-colonialisme, comme ceux des populations locales sont sans consession. Vous reconnaîtrez ces figures de bon samaritains incapables d'appréhender la réalité de leurs "amis" africains malgré toute leur bonne volonté (je fût de ceux-là), de jeunes africains fanfarons et afabulateurs, de chefs locaux respectés mais corrompus naturellement...
Si vous ne connaissez pas même un tout petit bout d'Afrique, croyez ce que vous écrit Stassen et laissez aux placards les fables hollywoodiennes et les historiettes pour enfants.
Bien-sûr cet album n'a pas le suspens, la construction implacable, la force allégorique ou le couperet final morbide de Deogratias, mais si le récit est plus filant, plus terne, il l'est à dessein, pour un résultat certainement encore plus abouti. On pourra évidemment critiquer le pessimisme de Stassen. Le débat est ouvert. Mais si vous vous intéressez un tant soit peu à la vie du monde qui nous entoure,
ne ratez pas Les Enfants ! Faites-en le point d'orgue de la plus implacable, juste et édifiante trilogie africaine de la bande dessinée : Deogratias-Pawa-Les Enfants
Exceptionnel !
Un livre que l'on ne sait pas lâcher...on le lit d'une seule traite !
Tout y est prenant. Les personnages sont si attachants !
On se lie d'amitié avec l'anti-héros de la série dès les premières pages.
Des dessins fins, dépouillés, expressifs....et les couleurs...ah les couleurs...quelle beauté...
Une BD culte ! Je vous la conseille vivement !
« Adios Palomita » est une bd sortie en 1992, malgré son ancienneté, elle reste pour moi un des meilleurs albums westerns spaghettis au même titre que « 500 fusils » et « L’étoile du désert ».
Quand je lis cet album, j’ai l’impression de regarder un film de Sergio Léone. Les cadrages, les gros plans, l’ambiance, les flash-backs, tout cela est caractéristique de la patte du maître ! De nombreuses scènes rappellent beaucoup « Le bon, la brute et le truand ».
Cette bd m’a beaucoup captivé par sa mise en scène d’une redoutable efficacité et par ce scénario farfelu et original qui nous tient en haleine.
Et puis, il y a cette ambiance ! J’adore cette mise en couleurs de Isabelle Rabarot qui utilise pertinemment les tons orangés, azurs et brunes (pour les passages en flash-back).
Certes, il y a des passages totalement ridicules notamment avec le loup ou encore avec la mitraillette mais il faut dire que Sergio Léone n’était pas avare lui-aussi sur ce point-là ! Le dessin de lamy est très dynamique et sied parfaitement à ce type de bd.
Si vous avez aimé cet album et désirez prolonger ce moment de lecture , précipitez-vous alors sur « 500 fusils – Wayne Redlake » ou regardez un film de Sergio Léone !
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La Quête de l'Oiseau du Temps
Des BDs j'en ai lu un bon paquet. Des bonnes, des moins bonnes, des cultes et des beaucoup moins cultes ! Mais de toutes, celle là fut la seule à avoir réussi à m'attacher aux personnages au point que je n'ai pas pu retenir une larme devant le final du premier cycle et cette douleur que l'on partage. Un pur chef-d'oeuvre qui mérite largement que l'on pardonne les faiblesses graphiques des deux premiers tomes. Enfin bref l'impression d'avoir lu une bd inégalable, dont le plus gros defaut fut de rendre fade les séries d'HF que j'ai pu lire par la suite...
Les Passagers du vent
Bon, ben moi face à de tels chefs d'oeuvre j'ai du mal à être prolixe. Si je suis devenu amateur de bonne BD, c'est en grande partie grâce à des auteurs comme Bourgeon, qui savent créer des histoires complexes et palpitantes, richement documentées et servies par un dessin d'une très grande beauté. Dans cette lignée, les pérégrinations d'Isa et Hoel sont un pur régal, dosant savamment aventures, humour, tragédie, récit historique, érotisme et violence. Le souci du détail, la mise en scène des cases et des planches sont souvent autant de petites merveilles, qu'on ne se lasse pas de redécouvrir après de très nombreuses relectures. Selon moi, cette série a sa place dans la bdthèque idéale de tout amateur.
La Guerre Eternelle
La "guerre éternelle" est la REFERENCE absolue de la bd de science fiction. Cette série a été, pour moi, la première bd où je me suis convaincu que ce média pouvait développer des thèmes sérieux et sensibles avec efficacité, c’était en 1992… Depuis, « Aire libre » est personnellement la collection qui me tient le plus à cœur. « La guerre éternelle » est le genre d'album où on peut passer une bonne soirée entre amis à discuter du point de vue de l'auteur, de sa vision de l'avenir, de l'homme en fait. C'est vrai que la vision de Joe Haldeman sur l’humanité est pessimiste mais pouvait-il en être autrement d'un vétéran de la guerre du Viêt-nam ? Le graphisme de Marvano, la mise ne page ne souffrent d'aucun défaut, le dessin est en totale adéquation avec le scénario. L'action n'est pas prédominante et les passages calmes sont là pour développer la psychologie des personnages. Malgré son ancienneté de parution, cette bd est restée moderne dans son thème abordé. A lire absolument...
Thorgal
Un scénariste qui sait être bon travaillant avec l'un des meilleurs dessinateurs réalistes ne pouvaient donner qu'un superbe résultat. Mais là c'est encore mieux. Une série totalement réussie mélangeant avec bonheur science-fiction, mythologie, aventure et des personnage avec une réelle consistance. Même si certains albums peuvent se lire indépendamment, la série nécessite d'être lue en entier et dans l'ordre pour bien comprendre les personnages. Une série déjà culte, mais au-delà du phénomène de mode.
Les Tours de Bois-Maury
Vraiment culte ! Le dessin d'Hermann, peut-être le meilleur dessinateur réaliste, est sublime. Le scénario, bon dans tous ses rebondissements, et original : l'espèce de road-movie d'un chevalier raconté à travers ses rencontres. Les personnages : tous intéressants voire attachants. Le travail d'Hermann qui fait revivre un haut Moyen-Âge saisissant. Incontournable !
Les Compagnons du Crépuscule
Vraiment excellent à tous points de vue. Bourgeon est vraiment un maître du dessin réaliste, les scénarios sont puissants et compliqués ; et il y a eu un vrai travail de recherche détaillé qui nous rend un Moyen-Âge plus vrai que nature : on s'y croirait. Une série véritablement aboutie à tous les niveaux. A lire et à relire (c'est d'ailleurs nécessaire pour totalement apprécier).
Murena
Avis sur les 4 premiers tomes (premier cycle): Ceci porte sur les quatre premiers tomes de la série qui s’intitule "le cycle de la mère". "Murena" est, à mon avis, la REFERENCE des BD historiques. Les graphismes sont excellents et très recherchés. La mise en page est extrêmement efficace et guide avec facilité le lecteur. L’histoire véridique est retranscrite d'une manière très précise et très convaincante avec, pour les plus pointilleux, les renvois (qui sont très discrets) à de nombreuses références littéraires sur lesquelles Jean Dufaux s’est inspiré. Personnellement, je trouve qu’il n'y a aucun défaut dans cette série, pas un seul ! Même ceux qui sont réfractaires à ce type de BD ne peuvent qu'être fascinés par la vie de Néron et les tracas politiques de cette époque de la Rome antique. Il manque peut-être de moments réellement dramatiques ou de tensions pour des lecteurs puissent s’accrocher un peu plus à cette histoire mais cela aurait-il apporté quelque chose à cette série ? Les personnages sont tous attachants. Ils apparaissent pétris de défauts et de qualités, même le héros (Muréna) se doute de lui-même. Personnellement, je me suis surpris plusieurs fois à me demander si leurs mauvaises actions sont pardonnables/justifiées ou pas. Vivement le prochain cycle !!! Note finale : 5/5 Avis sur le 5ème tome "La déesse noire" (nouveau cycle) : Il n’y a rien à redire sur cette nouvelle BD du duo Delaby-Dufaux, j’avais adoré le premier cycle de « Murena » et ce nouvel album inaugure le deuxième avec beauté. Le dessin de Delaby est toujours aussi époustouflant. Les décors, l’ambiance de l’époque, les tenues vestimentaires sont retranscrits avec justesse. La narration est excellente. La mise en couleurs est parfaite, le découpage est magnifique : il suffit de feuilleter la séquence sur la course de chars pour admirer le brillant travail de Delaby ! Du grand art ! Quant au scénario, j’ai un moment « tiqué » sur la présence d’une femme dans la course de chars et sur l’identité du nouvel amour de Murena (personnage fictif de la série) mais je fais confiance à Dufaux sur la véracité de cette première scène et pour que la relation qu’entretient le personnage principal avec sa nouvelle fiancée n’entrave pas la réalité historique de son récit. En effet, le scénariste a, comme dans le premier cycle, fait un impressionnant travail de recherches, de documentations (voir les références en fin de lecture) pour « réécrire » la saga de Néron, fils de César. Crimes, trahissons, amour… semblent repartir de plus beaux pour mon grand bonheur de lecture. « Murena » est actuellement ma série historique préférée. Ce nouvel album ne fait que confirmer l’excellent impression que j’ai ressentie lors des 4 premiers tomes de la série. A lire absolument ! Note finale : 5/5
Les enfants
Si les bandes dessinées dont l'action se déroule en Afrique sont nombreuses, celles qui parlent de l'Afrique sub-saharienne avec justesse sont rares. Les Enfants, peut-être encore plus que Deogratias, est au premier rang de celles-là. Evidemment, qui est allé traîner son sac sur ce continent, sait combien l'Afrique peut être complexe, diverse et riche, et que parler de "l'Afrique" comme d'un tout n'est pas plus simple que d'identifier l'identité européenne ou asiatique. Trop souvent l'Afrique noire est décrite comme un bloc uniforme, tragique portrait post-colonial empreint d'idées reçues, d'un fond de condescendance et d'un zest de carte postale. Rien de tout ça dans Les Enfants. Stassen s'essaie à présenter un pays d'Afrique indéterminé, à la fois unique et panafricain, quelque part entre le golfe de Guinée et le grand rift. Une forme de réalité africaine, générale, cruelle et pessimiste. C'est dire si l'exercice est difficile. Il est réussi aves maestria. Les portraits des coopérants blancs, toujours plus ou moins guettés par le néo-colonialisme, comme ceux des populations locales sont sans consession. Vous reconnaîtrez ces figures de bon samaritains incapables d'appréhender la réalité de leurs "amis" africains malgré toute leur bonne volonté (je fût de ceux-là), de jeunes africains fanfarons et afabulateurs, de chefs locaux respectés mais corrompus naturellement... Si vous ne connaissez pas même un tout petit bout d'Afrique, croyez ce que vous écrit Stassen et laissez aux placards les fables hollywoodiennes et les historiettes pour enfants. Bien-sûr cet album n'a pas le suspens, la construction implacable, la force allégorique ou le couperet final morbide de Deogratias, mais si le récit est plus filant, plus terne, il l'est à dessein, pour un résultat certainement encore plus abouti. On pourra évidemment critiquer le pessimisme de Stassen. Le débat est ouvert. Mais si vous vous intéressez un tant soit peu à la vie du monde qui nous entoure, ne ratez pas Les Enfants ! Faites-en le point d'orgue de la plus implacable, juste et édifiante trilogie africaine de la bande dessinée : Deogratias-Pawa-Les Enfants
Le combat ordinaire
Exceptionnel ! Un livre que l'on ne sait pas lâcher...on le lit d'une seule traite ! Tout y est prenant. Les personnages sont si attachants ! On se lie d'amitié avec l'anti-héros de la série dès les premières pages. Des dessins fins, dépouillés, expressifs....et les couleurs...ah les couleurs...quelle beauté... Une BD culte ! Je vous la conseille vivement !
Trio Grande - Adios Palomita
« Adios Palomita » est une bd sortie en 1992, malgré son ancienneté, elle reste pour moi un des meilleurs albums westerns spaghettis au même titre que « 500 fusils » et « L’étoile du désert ». Quand je lis cet album, j’ai l’impression de regarder un film de Sergio Léone. Les cadrages, les gros plans, l’ambiance, les flash-backs, tout cela est caractéristique de la patte du maître ! De nombreuses scènes rappellent beaucoup « Le bon, la brute et le truand ». Cette bd m’a beaucoup captivé par sa mise en scène d’une redoutable efficacité et par ce scénario farfelu et original qui nous tient en haleine. Et puis, il y a cette ambiance ! J’adore cette mise en couleurs de Isabelle Rabarot qui utilise pertinemment les tons orangés, azurs et brunes (pour les passages en flash-back). Certes, il y a des passages totalement ridicules notamment avec le loup ou encore avec la mitraillette mais il faut dire que Sergio Léone n’était pas avare lui-aussi sur ce point-là ! Le dessin de lamy est très dynamique et sied parfaitement à ce type de bd. Si vous avez aimé cet album et désirez prolonger ce moment de lecture , précipitez-vous alors sur « 500 fusils – Wayne Redlake » ou regardez un film de Sergio Léone !