Les derniers avis (7383 avis)

Par Piehr
Note: 5/5
Couverture de la série Pest
Pest

Wow... grosse claque. Dernièrement, j'appréciais beaucoup moins les diverses réalisations de Corbeyran qui à mes yeux s'éparpillaient un peu dans des univers où il était moins à l'aise, moins original (Weena, Archipel). Mais cet album sonne comme un retour aux sources, et rappelle ses collaborations passées, avec Alfred bien sûr, mais surtout avec Bouillez sur Le phalanstère du bout du monde. Et ce tome introductif est une sacrée réussite. Un vent de folie, qui nous rappelle l'univers déjanté de la Nef des fous, souffle sur un monde très steam-punk, ambiance dans laquelle Corbeyran travaille en terrain connu... Le régulateur, du même auteur, exploite déjà bien le filon (trouverez vous le régulateur qui se promène dans cet album ?) Bouillez, quant à lui, nous offre un travail très précis, très propre, et mis en couleur avec brio. C’est pastel, c'est beau, séduisant, attirant. Allié aux dialogues savoureux des différents personnages, l'ensemble est de grande qualité, vraiment. La première collaboration de ces deux auteurs m'avait vraiment enthousiasmé, mais ce nouvel album joue dans une toute autre catégorie : celle des séries cultes en devenir, si la suite tient la route, évidemment.

22/07/2005 (modifier)
Par Piehr
Note: 5/5
Couverture de la série Colombe et la Horde
Colombe et la Horde

Superbe album de Simon Hureau, de ceux qui vous touchent vraiment. Pourtant, tout peu sembler ultra-caricatural, à l'extrême : issue d'une famille d'"animaux" (La horde) ou violence, sexe et avilissement fait partie du quotidien, la petite Colombe, maltraitée, se retrouve à 3 ans dans une famille qui la surcouve au point de l'empêcher clairement de s'ouvrir au monde. Ultra-naïve et candide, elle se plait à vendre son pain, avec pour seul rêve celui de pouvoir s'échapper, loin... Simon Hureau, que je ne connaissais pas avant la lecture de cet album, frappe très fort, malgré cette vision caricaturale évidente. On se surprend à rire, mais aussi à endurer certaines images fortes, comme le retour "parmi les siens", vraiment effrayant, réellement dur. Son dessin, tout en monochromie, sait souligner la dureté du récit, mais aussi le rendre léger quand l'heure est à la paix. Les encrages sont très séduisants, le trait régulier et propre, mais aussi typique de la bande dessinée indépendante. On ne peut pas rester insensible à cet album, surtout lorsque l'on sait qu'il est inspiré d'un fait réel. Toutefois, attention à la fin qui n'est pas rose... Un très bel album, que je vous recommande particulièrement.

22/07/2005 (modifier)
Par Piehr
Note: 5/5
Couverture de la série Le Vent dans les Sables
Le Vent dans les Sables

Je n'ai jamais été un grand fan du "vent dans les saules". S'il est clair que je ne pouvais être indifférent au style graphique jubilatoire de Plessix, j'avoue que le ton me semblait trop "enfantin", dans le sens péjoratif du terme. J'ai lu bien des séries "Jeunesse", et j'en ai aimé grand nombres. Pour leur innocence, le plus souvent. Mais "le vent dans les Saules" avait ce côté beaucoup trop mielleux qui m'agaçait parfois (bonne série tout de même !). Ici, Michel Plessix se sent plus libre, non "contraint" par le scénario originel d'un hypothétique roman. Seul maître à bord, il ne sacrifie pas pour autant ses petits personnages, qui restent tels qu'on les a connu auparavant : mignons, malins.. les fans de la série originelle seront aux anges. Mais ce qui transporte, ce n'est pas seulement ce dessin superbe à en pleurer, mais aussi cette narration, cette invitation au voyage... Le nom de ce tome ne pouvait pas être mieux choisi. C'est bien simple, s'il ne tenait qu'à moi, je prendrais le premier avion pour l'aventure dès ce soir ;) Arwen relève un détail important : la relative lourdeur de certaines cases. N'allez pas voir là un défaut du dessinateur, mais bien de la maison d'édition : imprimer un tel album sur un petit format, c'est un gachis incroyable :( Mais bon, le grand format n'est pas adapté à la cible, paraît-il... :( Au final, un album comme j'en lis rarement, et qui mérite amplement de faire partie de votre bibliothèque.

22/07/2005 (modifier)
Par Piehr
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Salvatore
Salvatore

La méga bonne surprise ! Etonné par les commentaires très enjoués de CoeurdePat et Balunga, j'étais curieux depuis un certain temps de découvrir cet album de De Crécy, qui ne m'a pourtant pas toujours convaincu. Mais ce premier tome de Salvatore est une perle de sensibilité, d'humour fin et de tendresse - on pourrait penser lire un album pour enfant, si le sujet principal n'était justement pas si adulte. La narration est superbe, la voix-off s'intégrant parfaitement dans le récit, malgré sa présence quasi-permanente. On découvre le petit monde de Salvatore, ses personnages animaliers hauts en couleurs, cet univers doux et clair... Un premier album vraiment rafraichissant, agréable. Le dessin, très particulier, fait pourtant mouche du premier coup. Le découpage, superbe, laisse alternativement part à une histoire fouillée, un humour sensible... Mon avis est bourré de superlatifs, mais il y a bien longtemps qu'un album ne m'avait pas réjouit à ce point... j'attends la suite avec impatience !

22/07/2005 (modifier)
Par Hal-9000
Note: 5/5
Couverture de la série La Quête de l'Oiseau du Temps
La Quête de l'Oiseau du Temps

La quête de l'oiseau du temps c'est un peu de temps pour apprécier les dessins, c'est aussi un peu de temps pour rentrer dans le scénario. Mais après ce petit effort c'est une lecture passionnée pour très longtemps.

20/07/2005 (modifier)
Par herve
Note: 5/5
Couverture de la série Quartier lointain
Quartier lointain

Passionné de littérature et de bande dessinée, je trouve que "quartier lointain" vient réconcilier ces deux pans de l'écriture. Ici, point de Duchesse de Guermantes, ni de Baron de Charlus mais des hommes et des femmes anonymes. A sa manière, Jirô Taniguchi est parti "A la recherche du temps perdu", et avec quel talent ! A ce niveau, une critique précédente évoquait, non une BD, mais un livre à propos de ce diptyque, mais moi je parlerai plutôt d'une oeuvre voire d'un chef-d'oeuvre. Car les adjectifs ne manquent pas à la lecture de "quartier lointain" : époustouflant, poignant, émouvant, nostalgique... bouleversant, bref magnifique ! Cette oeuvre monumentale, qui vous arrache des véritables moments d'émotion, est incontournable pour tout amateur de BD et de littérature. Une fois la dernière page tournée, il est très difficile de reprendre un autre livre (j'ai eu la même impression en achevant la lecture de "la recherche du temps perdu" de Marcel Proust). Pour ceux qui veulent prolonger l'univers de Taniguchi, précipitez vous sur "le journal de mon père" paru en trois volumes chez Casterman, pour les autres, courrez immédiatement acheter "Quartier Lointain".

20/07/2005 (modifier)
Par L'Hostis
Note: 5/5
Couverture de la série Les 7 vies de l'épervier
Les 7 vies de l'épervier

Les sept vies de l'épervier. COTHIAS et JUILLARD J'ai lu avec une avidité constante et dévorante les volumes de cette série "mythico-historique. Suivi de "Masquerouge", "Le Fou du Roy", "Masque de fer", "Ninon secrète" (pas en entier). C'est vrai que le graphisme est irrégulier. Mais... ce n'est pas le même dessinateur. Ceci expliquant cela. Les sept vies de l'épervier forment un cycle de 7 albums (d'où le titre...) qui se déroule du temps du bon roi Henri IV. Fresque quasi-historique, les personnages réels d'Henri IV, de son épouse Marie de Médicis ainsi que de son fils Louis y croisent ceux purement imaginaires d'Ariane de Troïl, de Germain Grandpain ou encore du comte de Bruantfou. Ariane de Troïl est l'héroïne de cet univers, c'est son extraordinaire destin qui est dépeint dans cette épopée : le cycle débute alors qu'elle naît de manière rocambolesque, après une dispute entre son père et son oncle au sujet justement de l'identité véritable du père d'Ariane. Sa mère perd la vie dans cet enfantement, et Gabriel, son oncle, décide alors de quitter le château familial, situé au fin fond de l'Auvergne, se sentant responsable de cette mort. Il va devenir l'Épervier, un justicier masqué qui combat les injustices de ce siècle. Mais il ne sait pas encore que son destin est déjà joué. Haut dans le ciel, l'épervier rôde, maître de nos destins, maître de nos vies. Il me reste encore à lire "Coeur brûlé"; "Plume aux vents" et "Les Tentations de Navarre" (surtout cette dernière car les dessins sont de Julliard) dont j'ignorais l'existence jusqu'a aujourd'hui. Un manque que je vais combler de ce pas.

17/07/2005 (modifier)
Par L'Hostis
Note: 5/5
Couverture de la série Cinéma
Cinéma

Cela fait des années que je possède cette BD.(cinémas et autres choses). Je trouve André Barbe tout simplement génial. Cet enchaînement de dessins est époustouflant (changement de thème pour y revenir ensuite). Quant aux autres dessins, "simples", dirais-je, comme par exemple: La cheminée nucléaire; L'évolution du globe terrestre ou ceux que je qualifie de "dessins impossibles" puisqu'ils commencent sur un thème et finissent sur un autre. Exemple: L'île où la mer qui se termine en labour... à lire absolument.

17/07/2005 (modifier)
Par Pierig
Note: 5/5
Couverture de la série Mythoman - Un temps de réflexion
Mythoman - Un temps de réflexion

"Un temps de réflexion" est un album "coup de coeur", difficile donc d’en détailler les raisons. Toujours est-il que la narration me plaît beaucoup et l’histoire de Rémi est assez touchante, peut-être parce qu’elle pourrait correspondre à celle de "monsieur-tout-le-monde". Elle permet de voir évoluer le personnage central dont, grâce à Marie, le monde imaginaire dans lequel il s’enferme va peu à peu s’ouvrir à la réalité . . . la fin est particulièrement réussie mais je n’en dirai pas plus au risque d’en gâcher le plaisir de lecture. Le dessin n’est pas en reste, j’apprécie beaucoup le trait fluide de Dawid ainsi que sa mise en page. De plus, le prix est tout "doux", alors pourquoi s’en priver ? ;)

16/07/2005 (modifier)
Couverture de la série Terreur
Terreur

Non ce n'est pas par snobisme... ... le dessin de Follet atteint son sommet dans cette collection. On retrouve tant les talents d'illustrateurs de Follet, digne successeur du célèbre Joubert, avec un dessin intentionnellement "esquissé" qui peut paraître "non fini" pour certains, mais totalement magnifique pour d'autres. Toute la BD a été réalisée à l'huile (excusez du peu)... quelle maîtrise et quel génie! C'est unique des BD pareils. D'ailleurs Follet le dit lui-même: il n'est pas près de recommencer l'huile en BD... c'est terriblement difficile. J'aimerais tant avoir l'opportunité de contempler des originaux. Quant au scénario, il traite parfaitement de la révolution, et de ses horreurs (cheveux rasés et utilisés pour confection, dénonciations, peur continuelle d'être arrêté pour un oui ou pour un non et d'être mis sur l'échafaud... la terreur quoi!)

15/07/2005 (modifier)