Voilà une excellente bande dessinée humoristique, et intelligente par dessus le marché. C'est pétri de références littéraires (Cyrano de Bergerac, Les fourberies de Scapin, la commedia dell'arte, les Fables de la Fontaine etc.) mais loin de donner un gloubiboulga indigeste cela fonctionne à merveille. Le dessin, pas mal sans être d'une beauté exceptionnelle, sert à merveille un scénario des plus inventifs et particulièrement bien rythmé. Par contre, il est complètement baclé au tome 6, je ne comprends absolument pas pourquoi le dessin s'est autant dégradé sur ce tome là.
Tout le sel de cette bd réside cependant dans ses dialogues, souvent en alexandrins, qui sont une franche réussite. Plusieurs personnages mémorables viennent compléter ce tableau, en particulier l'un des deux héros, Don Lope, hidalgo espagnol toujours prêt à en découdre et particulièrement à cheval sur le code de l'honneur ou encore Bombastus savant complètement frappadingue aux inventions improbables (sa première apparition un tromblon à la main en mode Léonard est un des meilleurs moments de la série). En revanche je déplore le personnage de Séléné, ultra-fade et mal dessiné en prime comme si même le dessinateur avait une dent contre elle.
Contrairement à l'avis général je ne trouve absolument pas que la série perd en qualité après le tome 5 ou 7, au contraire la seconde partie, le cycle lunaire, est ma préférée et particulièrement les albums 8 et 9. C'est la plus poétique et la plus drôle (chaque contrée de la lune correspond à une figure de style qu'utilise ses habitants, la planche dans laquelle le capitaine Boone réapparaît avec les habbits violets de Lord Boone marquis des trois cratères est ma préférée, la réplique "suivez ce caillou" est énorme de même que la mort héroïque du dit cailloux, le grand discours de Sigognac prêchant la bonne parole aux pirates etc. bref que du culte).
Comme quoi mêler grande littérature et bande dessinée n'est pas impossible.
Je ne comprends vraiment pas les critiques sur cette série de Jodorowsky que j'ai trouvée véritablement magnifique. C'est un drame shakespearien absolument prenant. Tous les personnages sont réussis et bien développés même les plus secondaires (Florian le pâtre aveugle qui doit apparaître sur maximum 6 ou 7 pages me touche beaucoup par exemple, de même que la femme bossue qui recueille le roi déchu devenu amnésique au début du premier tome et se suicide de désespoir après son départ).
De nombreuses idées sont brillantes: par exemple le roi qui pour se venger ne massacre pas ses ennemis mais au contraire leur laisse son royaume pour les punir, le contrepied du mythe d'Oedipe est aussi très bien trouvé: il croit commettre l'inceste avec celle qu'il pense être sa fille alors qu'il n'en est rien. Enfin le dessin est juste sublime. C'est pour moi la meilleure illustration d'une oeuvre de Jodorowsky avec La caste des meta-barons par Gimenez et Diosamante par Gal.
Superbe série de mangas d'une violence assez incroyable qui conserve la même qualité au fil des volumes. Je suppose que certains lui reprochent sa forte dimension sexuelle, personnellement elle ne m'a du tout dérangé, et je trouve même qu'elle contribue à créer l’atmosphère particulièrement glauque propre à ce manga. Les flash-backs nous rendent attachants des personnages chair à canon qui disparaissent aussi rapidement qu'ils sont apparus: c'est quand même très fort.
C'est vraiment brillant. Certains tomes atteignent une noirceur inouïe (je pense en particulier ceux qui suivent la fuite de la prison). La série souffre d'un passage à vide d'à peu près 6 albums (correspondant à peu près au long et peu passionnant passage sur la vie dans la communauté d'Alexandria: il se passe rien du tout) mais repart de plus belle avec l'apparition d'un nouveau méchant, Negan, qui parvient à rivaliser avec le personnage du gouverneur, qui était pourtant particulièrement gratiné.
C'est franchement mille fois mieux que la série TV qui l'adapte, beaucoup plus mur, bien plus sombre et une foultitude de personnage sont fascinants et bien développés (Michonne en tête).
Le dessin est de très bonne facture et le choix du noir et blanc (est-ce vraiment un choix? vu le nombre de pages j'en doute) ne peut que renforcer cette ambiance flippante et glauquissime.
Une réussite totale que l'on doit à Alan Moore qui est à mon humble avis le meilleur scénariste de bande-dessinée après Alejandro Jodorowsky. Il est parvenu à créer un personnage particulièrement ambigu, mystérieux et fascinant: que pense réellement V? Difficile à dire. La noirceur de dessin retranscrit parfaitement cette atmosphère glauque et aseptisée qui lorgne vers 1984 d'Orwell.
Une vraie réussite. Enfin un comic intelligent sur des super héros. Le seul que j'ai lu qui se trouve dans ce cas pour ma part. Quelle idée géniale que ces supers héros sans pouvoir et fatigués qui pensent faire régner l'ordre à eux seuls. Plusieurs personnages sont particulièrement marquants : le comédien, cette brute épaisse, Ozymandias le cynique (peut-on réellement lui donner tort) et surtout Rorschach le nihiliste misanthrope et paranoïaque dont la personnalité complexe ne peut que fasciner.
Absolument époustouflant que ça soit pour le scénario, toujours original malgré le peu de pages consacrées à chaque histoire racontée, ou par le dessin particulièrement ingénieux. Découvert grâce au magazine Fluide glacial j'en recommande la lecture ainsi que les autres albums de Foerster. Malgré le côté anthologie l'ensemble forme un tout cohérent d'un niveau relativement égal même si la toute première histoire avec la gamin mutant est un pur chef d'oeuvre absolument brillantissime que j'ai fait lire à beaucoup de monde.
Le chef d'oeuvre du manga. On ne fera probablement jamais mieux. C'est vraiment sublime d'un bout l'autre que ce soit le scénar ou le dessin. L'auteur savait où il allait et s'est arrêté quand il le fallait contrairement à tous ces mangas interminables qui trainent en longueur sur des dizaines et des dizaines de volumes et perdent irrémédiablement de leur qualité. La version noir et blanc me semble supérieure même si celle en couleur est également de bonne qualité (c'est d'ailleurs avec cette dernière que j'ai découvert la série sans que cela ne nuise à ma lecture). J'aime particulièrement le personnage, certes secondaire, de Lady Miyako.
A noter que l'adaptation anime par l'auteur est aussi à voir.
Un humour aussi dévastateur que grossier. J'adhère, j'adore. Il fallait quand même tout le génie comique de Ralf Konig pour nous faire gober cette histoire complètement absurde de capote tueuse (quelle idée à la con quand même! et pourtant ça marche). Le tout est très cru et le dessin particulièrement dégueulasse n'arrange pas l'affaire. La parodie du film noir est particulièrement efficace et les bulles imitant la voix off de ces films sont à mourir de rire. La scène sado-maso avec un travesti est à se pisser dessus tellement c'est drôle. Ce que j'aime en plus avec Konig c'est qu'il ne fait pas dans le sentiment: ses persos ne pensent qu'à baiser et tombent rarement amoureux. Ironie du sort le personnage qui éprouve des sentiments est...un acteur porno. La fin en mode délire complotiste fonctionne tout à fait étant donné l'absurdité des situations antérieures, plus importante sera la surenchère, plus ça fonctionnera.
Une histoire simple pour ne pas dire banale magnifiée par un dessin qui est d'une perfection rarement atteinte en bande dessinée. Sur le papier ça n'a pas l'air bien folichon et original : un gosse de riche qui prend parti pour les démunis et rejoint la révolution. Et pourtant ça prend, on est réellement ému par le destin de ce séminariste et on suit avec beaucoup d'intérêt son évolution idéologique, artistique et sexuelle. Les discussions sur l'art sont passionnantes. Les dessins de la jungle dans le tome 2 sont absolument époustouflants. Je crois que c'est la bd la plus belle que j'ai jamais lue.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
De Cape et de Crocs
Voilà une excellente bande dessinée humoristique, et intelligente par dessus le marché. C'est pétri de références littéraires (Cyrano de Bergerac, Les fourberies de Scapin, la commedia dell'arte, les Fables de la Fontaine etc.) mais loin de donner un gloubiboulga indigeste cela fonctionne à merveille. Le dessin, pas mal sans être d'une beauté exceptionnelle, sert à merveille un scénario des plus inventifs et particulièrement bien rythmé. Par contre, il est complètement baclé au tome 6, je ne comprends absolument pas pourquoi le dessin s'est autant dégradé sur ce tome là. Tout le sel de cette bd réside cependant dans ses dialogues, souvent en alexandrins, qui sont une franche réussite. Plusieurs personnages mémorables viennent compléter ce tableau, en particulier l'un des deux héros, Don Lope, hidalgo espagnol toujours prêt à en découdre et particulièrement à cheval sur le code de l'honneur ou encore Bombastus savant complètement frappadingue aux inventions improbables (sa première apparition un tromblon à la main en mode Léonard est un des meilleurs moments de la série). En revanche je déplore le personnage de Séléné, ultra-fade et mal dessiné en prime comme si même le dessinateur avait une dent contre elle. Contrairement à l'avis général je ne trouve absolument pas que la série perd en qualité après le tome 5 ou 7, au contraire la seconde partie, le cycle lunaire, est ma préférée et particulièrement les albums 8 et 9. C'est la plus poétique et la plus drôle (chaque contrée de la lune correspond à une figure de style qu'utilise ses habitants, la planche dans laquelle le capitaine Boone réapparaît avec les habbits violets de Lord Boone marquis des trois cratères est ma préférée, la réplique "suivez ce caillou" est énorme de même que la mort héroïque du dit cailloux, le grand discours de Sigognac prêchant la bonne parole aux pirates etc. bref que du culte). Comme quoi mêler grande littérature et bande dessinée n'est pas impossible.
Sang Royal
Je ne comprends vraiment pas les critiques sur cette série de Jodorowsky que j'ai trouvée véritablement magnifique. C'est un drame shakespearien absolument prenant. Tous les personnages sont réussis et bien développés même les plus secondaires (Florian le pâtre aveugle qui doit apparaître sur maximum 6 ou 7 pages me touche beaucoup par exemple, de même que la femme bossue qui recueille le roi déchu devenu amnésique au début du premier tome et se suicide de désespoir après son départ). De nombreuses idées sont brillantes: par exemple le roi qui pour se venger ne massacre pas ses ennemis mais au contraire leur laisse son royaume pour les punir, le contrepied du mythe d'Oedipe est aussi très bien trouvé: il croit commettre l'inceste avec celle qu'il pense être sa fille alors qu'il n'en est rien. Enfin le dessin est juste sublime. C'est pour moi la meilleure illustration d'une oeuvre de Jodorowsky avec La caste des meta-barons par Gimenez et Diosamante par Gal.
Battle Royale
Superbe série de mangas d'une violence assez incroyable qui conserve la même qualité au fil des volumes. Je suppose que certains lui reprochent sa forte dimension sexuelle, personnellement elle ne m'a du tout dérangé, et je trouve même qu'elle contribue à créer l’atmosphère particulièrement glauque propre à ce manga. Les flash-backs nous rendent attachants des personnages chair à canon qui disparaissent aussi rapidement qu'ils sont apparus: c'est quand même très fort.
Walking Dead
C'est vraiment brillant. Certains tomes atteignent une noirceur inouïe (je pense en particulier ceux qui suivent la fuite de la prison). La série souffre d'un passage à vide d'à peu près 6 albums (correspondant à peu près au long et peu passionnant passage sur la vie dans la communauté d'Alexandria: il se passe rien du tout) mais repart de plus belle avec l'apparition d'un nouveau méchant, Negan, qui parvient à rivaliser avec le personnage du gouverneur, qui était pourtant particulièrement gratiné. C'est franchement mille fois mieux que la série TV qui l'adapte, beaucoup plus mur, bien plus sombre et une foultitude de personnage sont fascinants et bien développés (Michonne en tête). Le dessin est de très bonne facture et le choix du noir et blanc (est-ce vraiment un choix? vu le nombre de pages j'en doute) ne peut que renforcer cette ambiance flippante et glauquissime.
V pour Vendetta
Une réussite totale que l'on doit à Alan Moore qui est à mon humble avis le meilleur scénariste de bande-dessinée après Alejandro Jodorowsky. Il est parvenu à créer un personnage particulièrement ambigu, mystérieux et fascinant: que pense réellement V? Difficile à dire. La noirceur de dessin retranscrit parfaitement cette atmosphère glauque et aseptisée qui lorgne vers 1984 d'Orwell.
Watchmen
Une vraie réussite. Enfin un comic intelligent sur des super héros. Le seul que j'ai lu qui se trouve dans ce cas pour ma part. Quelle idée géniale que ces supers héros sans pouvoir et fatigués qui pensent faire régner l'ordre à eux seuls. Plusieurs personnages sont particulièrement marquants : le comédien, cette brute épaisse, Ozymandias le cynique (peut-on réellement lui donner tort) et surtout Rorschach le nihiliste misanthrope et paranoïaque dont la personnalité complexe ne peut que fasciner.
Certains l'aiment noir
Absolument époustouflant que ça soit pour le scénario, toujours original malgré le peu de pages consacrées à chaque histoire racontée, ou par le dessin particulièrement ingénieux. Découvert grâce au magazine Fluide glacial j'en recommande la lecture ainsi que les autres albums de Foerster. Malgré le côté anthologie l'ensemble forme un tout cohérent d'un niveau relativement égal même si la toute première histoire avec la gamin mutant est un pur chef d'oeuvre absolument brillantissime que j'ai fait lire à beaucoup de monde.
Akira
Le chef d'oeuvre du manga. On ne fera probablement jamais mieux. C'est vraiment sublime d'un bout l'autre que ce soit le scénar ou le dessin. L'auteur savait où il allait et s'est arrêté quand il le fallait contrairement à tous ces mangas interminables qui trainent en longueur sur des dizaines et des dizaines de volumes et perdent irrémédiablement de leur qualité. La version noir et blanc me semble supérieure même si celle en couleur est également de bonne qualité (c'est d'ailleurs avec cette dernière que j'ai découvert la série sans que cela ne nuise à ma lecture). J'aime particulièrement le personnage, certes secondaire, de Lady Miyako. A noter que l'adaptation anime par l'auteur est aussi à voir.
La Capote qui tue
Un humour aussi dévastateur que grossier. J'adhère, j'adore. Il fallait quand même tout le génie comique de Ralf Konig pour nous faire gober cette histoire complètement absurde de capote tueuse (quelle idée à la con quand même! et pourtant ça marche). Le tout est très cru et le dessin particulièrement dégueulasse n'arrange pas l'affaire. La parodie du film noir est particulièrement efficace et les bulles imitant la voix off de ces films sont à mourir de rire. La scène sado-maso avec un travesti est à se pisser dessus tellement c'est drôle. Ce que j'aime en plus avec Konig c'est qu'il ne fait pas dans le sentiment: ses persos ne pensent qu'à baiser et tombent rarement amoureux. Ironie du sort le personnage qui éprouve des sentiments est...un acteur porno. La fin en mode délire complotiste fonctionne tout à fait étant donné l'absurdité des situations antérieures, plus importante sera la surenchère, plus ça fonctionnera.
Muchacho
Une histoire simple pour ne pas dire banale magnifiée par un dessin qui est d'une perfection rarement atteinte en bande dessinée. Sur le papier ça n'a pas l'air bien folichon et original : un gosse de riche qui prend parti pour les démunis et rejoint la révolution. Et pourtant ça prend, on est réellement ému par le destin de ce séminariste et on suit avec beaucoup d'intérêt son évolution idéologique, artistique et sexuelle. Les discussions sur l'art sont passionnantes. Les dessins de la jungle dans le tome 2 sont absolument époustouflants. Je crois que c'est la bd la plus belle que j'ai jamais lue.