Les derniers avis (31893 avis)

Par Puma
Note: 4/5
Couverture de la série Amphoria (Bob et Bobette - La Saga commence)
Amphoria (Bob et Bobette - La Saga commence)

Waouw ! Quel peps ! Quel rythme ! Ça détonne et rebondit sans cesse. Que de l'aventure ! L'on se croirait presque dans "mission impossible" ! C'est amusant de retrouver les personnages de la série mère en mode semi-réaliste et parfaitement reconnaissables graphiquement comme dans leurs attitudes. La transposition est magnifiquement faite avec une Bobette ici avec plus de caractère, ce qui lui convient très bien. Je ne suis pas sûr que cela plaira à ceux qui ne connaissent pas l'univers de Bob et Bobette de Vandersteen, mais pour les autres, une très heureuse et incroyable surprise les attend. A dévorer sans ménagement !

28/08/2018 (modifier)
Par Puma
Note: 4/5
Couverture de la série Bob et Bobette
Bob et Bobette

Voilà une série avec laquelle j'ai grandi ! Son côté complètement loufoque, décalé, surréaliste à la belge, encore plus absurde que les œuvres de Ionesco, est un vrai régal pour ceux qui sont prêts à passer le Rubicon du raisonnement cartésien. Je ne sais pas si cette série, je l'aurais pareillement appréciée adulte si j'en avais goûté, que dis-je, bâfré de cette étrange et inhabituelle saveur hérétique depuis l'enfance et mes premières errances en lecture. Et enfant, quel choc j'ai eu à la lecture d'une soixantaine d'albums parmi les 200 premiers numéros. Quel voyage invraisemblable en "absurdie" à travers le monde et le temps ! Dessins et couleurs formatés qui servent seulement au récit, tout en ligne claire très lisible, répondant parfaitement à cette seule vocation de conte. Personnages caricaturaux aux caractères bien différenciés et ambiance d'une saga familiale confrontée bien souvent, dans un manichéisme appuyé, à des méchants très méchants très très reconnaissables ! Ce qui est amusant, c'est que Bob et Bobette, titre de la série, sont finalement assez effacés derrière les deux vedettes que sont Jérôme avec sa force herculéenne mais distillée avec parcimonie pour renforcer le suspense et l'intrigue, et Lambique avec son imbécillité hors du commun voire légendaire. Je ne connais plus la série passé le n° 220.

28/08/2018 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5
Couverture de la série Méto
Méto

Glénat nous propose une nouvelle série SF "young adult" (me font marrer avec leur catégorisation...) prévue en trois tomes qui semble prometteuse ! Adaptée de la série de romans pour ado éponyme d'Yves Grevet, ce sont les auteurs Lylian (scénarisation) et Nesmo (dessin) avec Christian Lerolle à la couleur qui s'y collent. L'histoire est plutôt prenante, grâce notamment aux nombreux mystères qui régissent cette maison où sont "enfermés" et "éduqués" 64 garçons. Dans ce pensionnat ils doivent apprendre à obéir et surtout ne pas grandir trop vite... C'est petit à petit qu'on se familiarise avec cet environnement, comme les nouveaux arrivants. Les règles sont strictes, les sanctions sans pitié, mais pourtant un jeune garçon va tenter de forcer ce destin pour percer les mystères qui entourent ce pensionnat. Car Meto a grandi depuis qu'il est rentré dans la Maison, et son temps est maintenant compté avant de disparaître comme tous ceux qui atteignent l'âge limite... Voilà un premier tome qui donne envie de lire la suite. D'une part on est vite captivé par l'histoire, et puis c'est plutôt bien réalisé. Le dessin de Nesmo est efficace et la colorisation de Lerolle renforce l'ambiance oppressante qu'impose ce huis clos. J'attends la suite impatiemment !

28/08/2018 (modifier)
Couverture de la série Phoolan Devi, reine des bandits
Phoolan Devi, reine des bandits

Biographie à la première personne, ce récit touche par sa sincérité et heurte par sa dureté. Le destin de Phoolan Devi est en effet de ceux qui marquent ! Enfant de basse caste en Inde, mariée de force à 11 ans, brutalisée, violée à de multiples reprises, elle s’enfuira pour devenir la reine des bandits. Incarcérée, elle retrouvera finalement la liberté après 11 ans de bagne. Elue au parlement indien, elle sera abattue par un ancien membre des rajputs (caste déjà responsable du meurtre de son seul véritable amour). A côté d’elle, j’ai l’air fin à cultiver mes poireaux dans mon confort tout occidental… Donc voilà, c’est le destin exceptionnel d’une femme au caractère fort, capable de se relever après les coups les plus durs, les plus vils, les plus bas que l’homme dans toute sa laideur est capable d’asséner que nous somme conviés de suivre. Ce récit à la première personne ne se veut pas objectif puisqu’il se base sur le propre témoignage de Phoolan Devi. Mais l’image qu’il donne de l’Inde d’aujourd’hui est édifiante. Pareil scénario aurait tout aussi bien convenu à un récit de black fantasy le plus sombre (Game of Thrones, c’est Heidi à côté de ça) et il m’a fallu un temps pour bien capter le fait (ou pour que mon cerveau accepte pleinement l’idée) qu’il s’agissait d’un récit moderne, on ne peut plus actuel… et toujours d’une cruelle actualité. La narration fluide et le dessin clair de Claire Fauvel sont les garants d’une lecture aisée, accessible au plus grand nombre. La mise en page est aérée et les planches s’enchainent avec facilité. D’autant plus de facilité que chacune d’elles apporte son lot de vilénie et d’horreur. Difficile de ne pas être admiratif devant un tel personnage, et sa soif naïve de justice. Car l’image que je garde en terminant cette lecture est celle d’une certaine candeur, d’un sens intuitif de la justice et d’une forme de naïveté qui s’opposent à la suffisance des puissants, quitte à s’y briser, encore et encore… en espérant qu’à l’image de la vague qui vient sans relâche se briser sur les rocher elle finisse par faire s’effondrer la montagne. Phoolan Devi est morte assassinée mais j’espère de tout cœur que son combat aura fait avancer les mentalités dans son pays.

28/08/2018 (modifier)
Couverture de la série Didier, la 5e roue du tracteur
Didier, la 5e roue du tracteur

Bien sûr, il y a un petit côté « L’amour est dans les prés » dans cet album mais pour moi celui-ci va bien au-delà de ça. Et c’est un grand moment de plaisir coupable que je viens de passer à lire ce délicieux récit. Je retrouve ici Pascal Rabaté dans le domaine dans lequel je le préfère. Cet album est dans la lignée des Petits Ruisseaux et autres Marie en plastique. Il s’en dégage une profonde tendresse pour le genre humain, sa bêtise et sa bonté. François Ravard l’illustre avec grand talent et l’éclaire grâce à une colorisation légère et lumineuse, voire audacieuse avec des intérieurs rose flashy des plus sympathiques. Ce duo aime les personnages qu’il met en scène et cela se sent ! Comment ne pas s’attacher à Didier, malgré sa fainéantise, sa bêtise et son penchant pour la bouteille ? Comment ne pas sympathiser avec sa sœur au caractère de grand frère, au bon sens paysan et au cœur en jachère ? Mais là où cet album confine au grand art, c’est dans le fait qu’il parvient à nous parler de choses graves avec une légèreté, une ironie, un recul… qui finiraient presque par nous convaincre que rien n'est grave dans la vie et que l’humanité à un avenir. La fin est résolument optimiste, heureuse, sereine. Elle arrive bien trop vite, me laissant avec un goût de trop peu. J’aurais tant voulu encore accompagner ce trio magique, maintenant devenu quatuor… Que dire encore, sinon que chaque planche est un ravissement à mes yeux tantôt par un visuel apaisant, tantôt par un dialogue savoureux, tantôt par un visage expressif, tantôt par un silence éloquent ? L’ensemble sonne merveilleusement juste et cela semble si simple, si évident… Quel talent !!! Et comme me le disait ma copine Herta en allant chercher des œufs : ne passons pas à côté des choses simples ! C’est pitoyable. C’est drôle. C’est con. C’est touchant. C’est humain… C'est un album à ne pas rater.

28/08/2018 (modifier)
Par Puma
Note: 4/5
Couverture de la série Aquarica
Aquarica

Voilà un savant mélange de lave et de boue, tant dans le scénario de Schuiten, qu'au dessin de Sokal qu'on lui reconnaît immédiatement. Un conte merveilleux surréaliste à découvrir, plein à la fois d'espérance et de despérances, et dont nait de cette ambivalence l'envie furieuse en fin d'album de connaître la suite. Voilà une histoire bâtie comme un rêve ... dont on ne sait pas encore s'il sera bon, ou cauchemar... J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce premier opus.

27/08/2018 (modifier)
Couverture de la série Crazyman
Crazyman

Dès le départ, Baudoin nous montre un super-héros blasé (vaguement inspiré de Superman), peu sûr de lui et se posant des questions existentielles. L’angle d’attaque est intéressant. La suite l’est tout autant. Il est amusant de voir comment Baudoin démystifie le super héros, lui rendant sa part d’humain. Crazyman a d’ailleurs du mal à quitter ses habits de héros. Les divers épisodes se laissent lire agréablement (j’ai juste trouvé trop long celui se déroulant au Japon). Et j’aime vraiment beaucoup son dessin, très reconnaissable, avec un Noir et Blanc utilisant un trait gras, mêlant réalisme et onirisme, finesse de certains détails et flous pour d’autres aspects. Voilà un petit album original, dont je vous recommande la lecture. Note réelle 3,5/5.

27/08/2018 (modifier)
Par jul
Note: 4/5
Couverture de la série Traquemage
Traquemage

Cela faisait un bail que je voulais lire cette fameuse bd "Traquemage", encensée sur ce site. J'adore le travail de Relom, qui a vraiment tenté quelque chose de novateur sur cette bd. Marier son style comique fluide glacial à un univers de médiéval fantasy je valide totalement. De plus, en feuilletant cette bd, j'ai trouvé le dessin assez jouissif. Dans un certain sens légèrement amateur (on sent que Relom débute dans cet univers) mais fourmillant de détails originaux et de mises en scène ultra inventives. Les pages sont assez jouissives la plupart du temps. Ce n'est pas que j'ai rigolé à gorge déployée, non ... J'ai à peine souri car je suis plus client de l'humour noir et cynique. Là c'est gentillet et mignon. C'est drôle surtout pour les enfants (bien qu'il y ait quelques petits détails gores). Non là je me suis surtout régalé en scrutant les détails du dessin. Etant moi même dessinateur, ce type de "comique fantasy" m'inspire. De beaux paysages, de jolies couleurs, de bons persos, le style comique n'empêchant pas une certaine fraîcheur et originalité dans les paysages et atmosphères. Lupano n'est bien sûr pas étranger à cet univers mais étant donné que je n'ai lu qu'une bd de ce scénariste et que je n'ai pas trop aimé d’ailleurs (Ma révérence) j'attendrais de lire une autre œuvre pour savoir si j'aime vraiment le travail de ce scénariste. Bref un petit 4 surtout pour le dessin de Relom.

27/08/2018 (modifier)
Par jul
Note: 4/5
Couverture de la série Le Rail (Métamorphoses)
Le Rail (Métamorphoses)

J'ai tout de suite adoré l'univers très particulier. Cet espèce de véhicule filant à vive allure. Avec ce découpage extrêmement original et maitrisé. Une bd datée mais qui reste ultra moderne je trouve. Une esthétique rétro futuriste, entre l'art nouveau et le steampunk qui préfigure le talent immense de cet auteur qu'est François Schuiten. J'ai pensé également un peu à Ash Barret: les gros véhicules qui tombent en panne dans un espèce de no man's land plat et gris à perte de vue. Mais bon, on reste dans l'univers de François Schuiten, qui préfigure les murailles de Samaris, le 1er tome de sa future fameuse série. Une bd anecdotique dans sa bibliographie (cet album c'est un peu comme une petite nouvelle d'un grand auteur) mais que je trouve aussi réussie que le reste, surtout en ce qui concerne l'univers proposé.

27/08/2018 (modifier)
Couverture de la série ...Et boules de gomme
...Et boules de gomme

On a là les débuts de Maester à Fluide Glacial, et le moins que l’on puisse dire, c’est que le bougre a d’emblée montré un certain talent ! En effet, même si l’on peut concéder quelques inégalités, quelques petites baisses de régime, j’aime vraiment beaucoup ce qu’il propose ici (je possède la dernière édition, sorte « d’intégrale », qui ajoute à l’album original des couvertures et quelques suppléments de l’époque). D’abord le dessin. Pas forcément très fouillé pour les décors, mais quel talent de caricaturiste ! Les trognes, les mimiques des personnages sont bien réussies. On sent l’influence de son compère Gotlib (il lui pique d’ailleurs Super-Dupont plusieurs fois), pour le dessin, mais aussi pour le côté déjanté des histoires (un côté Tex Avery aussi parfois). Les histoires sont généralement pleine d’un humour con, crétin, souvent absurde, avec pléthore de clins d’œil, de détails dans les coins de cases, de dialogues décalés, très « Fluide Glacial » (Gotlib ou Goossens, voire Alexis en usaient aussi). La galerie de personnages foutraque que nous présente Maester est vraiment drôle. Mention spécial au détective Joe Champion, aussi con qu’il est baraqué. Bref, voilà un album fortement recommandable pour les amateurs de ce genre d’humour.

24/08/2018 (modifier)