Pour qui a vu le fameux film de 1970, on est en terrain connu. Rien de nouveau sous le soleil écrasant du désert mexicain. Mais c'est cet univers là qui a posé les bases du cinéma et de la bd à la Jodo. Il est donc logique que l'on soit en terrain connu.
Donc pas vraiment de surprise au niveau du scénario. C'est la suite de l’œuvre cinématographique. Les deux personnages principaux ont d’ailleurs la tête de Jodo dans les années 70 (c'est lui El Topo).
Western psychedeliquo-mexicain ultra-mystique et violent : 2 bonnes cuillères à soupe de catholicisme latin + une pincée de bouddhisme tibétain + une cuillère à café de mysticisme new-age , et surtout 2 bonnes poignées de champignons hallucinogènes (encore que c'est le 1er album, qui fait surement office d'introduction donc le tout n'est pas encore parti en cacahuète). Ah j'allais oublier quelques cases de sexe trivial à base de pute obèse qui "s'offre" au héros ... avec les mariachis jouant tout autour. Du pur Jodo.
Tout ceci pourrait lasser vu que l'on a déjà lu ou vu ça 50 fois chez cet auteur (assez proche du dernier album de Juan Solo) mais pour ma part j'ai encore une fois adoré grâce au superbe dessin de Ladronn. Je ne connaissais pas ce dessinateur et c'est une très belle découverte. Les cases sont grandes et aérées (uniquement 3 bandes à chaque fois pour avoir un rendu plus cinématographique), les dessins sont puissants, on respire... Magnifique !
Donc aucune surprise, mais si vous aimez l'univers de Jodo (ce qui est mon cas), vous pouvez y aller sans problème la tête baissée et les yeux fermés !
Je ne connais pas cette série de romans qui apparemment ont du succès. Il faut dire que ça fait des années que j'ai arrêté de suivre la sortie de nouveaux romans.
Le premier tome est un bon polar excitant qui possède de bonnes surprises. C'est le genre de polar un peu tordu que j'aime et l’adaptation est tellement bien faite qu'on ne voit pas que c'est tiré d'un roman. Il n'y a pas, par exemple, pleins de narrations descriptives lorsque je l'ai vu pour plusieurs roman adapté en format BD.
Ce que j'aime surtout est que tout l’enquête tourne autour de la psychologie du poseur de bombes et l'inspecteur doit tout faire pour bien comprendre la logique du bonhomme. Le dessin est impeccable. J'espère que s'il y a une suite, que le scénario soit toujours au même niveau que celui-ci !
Cinq ans après Terra Australis, les mêmes auteurs se sont lancés dans un nouvel ouvrage, encore imposant -près de 350 pages- sur le thème de l'Australie.
Cette fois-çi, nous suivons le destin de deux déportés,celui de Mary Bryant, petite volueuse, et celui Thomas Muir,déporté politique écossais dont le seul but était de fuir ce bagne à ciel ouvert.
Malgré les 350 pages du volume, ce récit se lit très vite,tant le scénario est prenant. On y croise les révoltés du Bounty, l'amiral Nelson, des révolutionnaires français et d'autres personnages.
C'est un livre beaucoup plus sur le périple des évasions de ces deux forçats que sur l'histoire de l'Australie à proprement dit qui est relatée ici, même si la partie intitulée "monologue" est centrée sur cette terre.
Le dessin en noir et blanc de Philippe Nicloux est parfait pour ce récit, surtout sur les planches maritime.
Un beau récit.
En fait je n'ai découvert "Comanche" que très tardivement, je crois même que c'est à l'époque ou Hermann l'avait déjà abandonné pour se consacrer à Jeremiah. C'est donc plus l'auteur que j'ai suivi que l'histoire, le western proprement dit. Du western je n'étais pas très féru, tout au plus avais je lu quelques Blueberry.
Ce qui ma vraiment plu dans "Comanche" c'est le dessin d'Hermann, je reconnais aux scénarios une belle inventivité dans cette unité de lieu qu'est le Triple Six. Pour le reste j'avoue ne pas en avoir gardé un souvenir impérissable.
Ma note reflète donc plus mon attrait pour le dessin, à ce titre je n'est jamais lu les aventures de "Comanche" dessinées par M. Rouge. Ceci dit une très bonne série pour découvrir la BD et le western
Soyons clairs, je trouve personnellement la couverture assez hideuse pour ne pas dire froide, bref le truc qui ne vous donne pas envie. Alors bêtement j'ai feuilleté un peu et l'intérieur n'a que peu de rapport.
En fait tout ça est assez addictif, le sujet d'abord avec cette maison sur une île ou une bande de garçons vont et viennent, sont éduqués!! par des plus vieux, pourquoi ? A l'issue de ce premier tome le mystère demeure. Une atmosphère oppressante pas très éloignée de Big Brother qui fait aussi penser à ce vieux film "If".
Le dessin de Nesmo vaut bien mieux que le couverture donc et l'histoire est assez prenante pour que je veuille connaitre la suite.
Avec ce titre et ses deux premiers tomes parus j'ai l'impression d'arriver un peu après la bataille. Plutôt à l'affut des titres de SF qui sortent j'avais zappé celui ci. Découverte donc et une heureuse surprise. Tout d'abord le dessin de Christophe Dubois que j'avais déjà beaucoup aimé sur " Le cycle d'Ostruce", certains avis ont fait le rapprochement avec " Le cycle de Cyan", et oui ma foi il y a sur certaines planches des fulgurances, un je ne sais quoi de grandiose dans les perspectives.A ce titre les premières planches du tome un sont assez jouissives.
Pour ce qui est du scénario c'est vrai que les auteurs ont fait dans l'original avec cette société qui vit en dehors et doit aller vers l'intérieur. Je ne rentrerais pas dans la querelle de savoir si c'est vraiment plausible, toujours est il que visuellement c'est assez beau. Petit coup de mou effectivement en début de tome deux, il faut dire qu'après le cliffhanger du tome un il fallait faire fort.espère que les auteurs sauront nous ménager une fin digne de ce nom. Personnellement je suis preneur.
Seul bémol le personnage du gros balèze avec les dreads: pas copain, puis copain du héros la pilule est pas facile à avaler.
Ici Olivier Vatine adapte un roman de Stefan Wul paru en 1958, auteur prolifique mais que je trouve un brin surannéet qui avouons le est un peu vieillot dans sa forme, en effet les races extraterrestres nous sont bien plus familières aujourd'hui qu'à l'époque de la sortie du roman.
Depuis la mort de sa fille Lise, Martha est inconsolable. Son seul espoir semble résider en la personne de Joachim, nanobiologiste de renom assigné à résidence sur Mars ou l'humanité a émigrée une fois la terre dévastée. Dans un premier temps contraint, le jeune chercheur y voit l'opportunité de poursuivre ses recherches afin de cloner Lise et d'en faire une réplique aussi parfaite que possible, tel qu'elle était au moment de sa mort.
Dans le roman de Wul les choses étaient traitées de manières vieillottes, un peu désuètes. Ici O. Vatine remet les choses au gout du jour. Une présentation rapide du contexte Martien et Terrien, puis l'histoire se focalise sur la relation Martha, Joachim dans un lieu unique, une citadelle inspirée des délires architecturaux de Louis II de Bavière.
Une ambiance victorienne de décors néo-gothiques et une galerie de personnages et de créatures issue des meilleurs contes macabres du XIX ème siècle.
Et puis il y a le dessin de Alberto Varanda et la mesdames et messieurs, attention c'est du très grand art. Il y a longtemps que je n'avais pas vue quelque chose du même niveau. Imaginons un mix entre le grandissime Bernie Wrightson et Gustave Doré qui auraient été aidé par F. Shuitten et Andreas.
Un dessin ou le clair obscur est parfaitement maitrisé que je n'hésite pas à qualifier de grandiose, personnellement je suis resté scotché devant certaines planches pendant longtemps.
Voila donc un one shot de très haute volée et de très haute tenue dont je fais mon coup de cœur du moment. Histoire gothique comme j'aime ambiance oppressante et puis j'ai un petit faible pour ces céphalopodes très Lovecraftiens.
Il est assez mal poli de demander son âge à un vieux monsieur surtout lorsqu’il atteint l’âge de bronze. Pour autant, c’est également une période qui s’étend sur 2000 ans de -3000 à -1000ans avant Jésus-Christ avec un usage assez important de la métallurgie du bronze.
On va s’intéresser à la civilisation mycénienne à la fin de cet âge du bronze. La mer Egée va être l’objet de toutes les convoitises pour le contrôle du commerce. Que dire de la cité de Troie qui relie le passage à la mer Noire ? La plus célèbre des guerres antiques va avoir lieu dans cette cité riche et prospère.
On va suivre le destin de Pâris qui va enlever la belle Hélène donnant son prénom à la plus délicieuse des coupes glacées avec une poire de préférence. Le roi de Sparte ne va pas se laisser enlever sa femme comme cela. Il va se battre pour reprendre la plus belle du monde même si cela va couter des milliers de vies.
J’ai bien aimé ce récit tiré de la mythologie grecque car l’auteur ne va pas du tout faire intervenir les Dieux. Il n’y aura pas par conséquence des épisodes à connotation fantastique. Cela rend le récit assez réaliste sur ce qui a pu peut-être se passer même si les historiens émettent des doutes. J’ai bien aimé ce traitement de la mythologie car cela lui donne un aspect authentique que je n’avais pas forcément retrouvé jusqu’ici dans ce type de récit ayant ce cadre.
Pour le reste, on sait comment tout cela va se terminer mais comme dit, c’est le déroulé qui est assez intéressant de suivre.
Un sacré croco.
Un livre pour enfants que j'ai pris plaisir à lire aux petits, de la même manière que Le Grand Méchant Renard. Cela ressemble à un exercice de style, découpant le livre en plusieurs parties : la première est clairement enfantine (les galères de Mr Croco), la 2ème avec le cochon déjà plus élaborée (avec l'excellente scène de l'élection pour le choix du cochon) et la 3ème clairement orientée action (l'évasion).
C'est léger et déjanté par moments, expressif et joilement coloré. Une belle découverte.
Très bel album qui se concentre sur le voyage effectué par Charles Darwin à bord du HMS Beagle, voyage on ne peut plus formateur pour lui ! De fait, c’est lors de celui-ci, au travers de découvertes géologiques, botaniques et zoologiques qu’il va avoir l’intuition de l’évolution des espèces.
Tout au long de ce voyage nous découvrons un homme curieux, ouvert, audacieux. Un humaniste aussi, farouchement opposé à l’esclavagisme. Un être qui croit à la civilisation comme vecteur d’évolution. Au plus les pages s’enchainent, au plus le personnage m’est devenu sympathique. Le dessin faussement naïf et la narration légère et vive qu’emploient Fabien Grolleau et Jérémie Royer comptent beaucoup dans mon appréciation finale. C’est pour moi le ton parfait pour donner un réel plaisir de lecture tout en instruisant le lecteur. Jamais rébarbatif, avec régulièrement le mot pour rire, il donne envie d’être curieux, de découvrir, de s’intéresser aux personnages, à leurs destinées, à leur époque.
Et puis ce périple en lui-même est une fameuse aventure en soi. Long de quasi 5 ans, il fait voyager ses participants à travers la terre entière, une terre encore mal connue où tout est sujet à découverte.
Enfin, l’audace dont doit faire montre Darwin pour oser développer une intuition profondément blasphématoire à une époque où la sacro-sainte religion chrétienne domine les hommes et la pensée est soulignée avec justesse.
Un très bel album, donc, que je ne peux que vous inviter à découvrir. Accessible aux plus vieux comme aux jeunes adolescents, il est aussi instructif que divertissant. Et, cerise sur le gâteau, je le trouve beau dans son style naïf.
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Les Fils d'El Topo
Pour qui a vu le fameux film de 1970, on est en terrain connu. Rien de nouveau sous le soleil écrasant du désert mexicain. Mais c'est cet univers là qui a posé les bases du cinéma et de la bd à la Jodo. Il est donc logique que l'on soit en terrain connu. Donc pas vraiment de surprise au niveau du scénario. C'est la suite de l’œuvre cinématographique. Les deux personnages principaux ont d’ailleurs la tête de Jodo dans les années 70 (c'est lui El Topo). Western psychedeliquo-mexicain ultra-mystique et violent : 2 bonnes cuillères à soupe de catholicisme latin + une pincée de bouddhisme tibétain + une cuillère à café de mysticisme new-age , et surtout 2 bonnes poignées de champignons hallucinogènes (encore que c'est le 1er album, qui fait surement office d'introduction donc le tout n'est pas encore parti en cacahuète). Ah j'allais oublier quelques cases de sexe trivial à base de pute obèse qui "s'offre" au héros ... avec les mariachis jouant tout autour. Du pur Jodo. Tout ceci pourrait lasser vu que l'on a déjà lu ou vu ça 50 fois chez cet auteur (assez proche du dernier album de Juan Solo) mais pour ma part j'ai encore une fois adoré grâce au superbe dessin de Ladronn. Je ne connaissais pas ce dessinateur et c'est une très belle découverte. Les cases sont grandes et aérées (uniquement 3 bandes à chaque fois pour avoir un rendu plus cinématographique), les dessins sont puissants, on respire... Magnifique ! Donc aucune surprise, mais si vous aimez l'univers de Jodo (ce qui est mon cas), vous pouvez y aller sans problème la tête baissée et les yeux fermés !
Brigade Verhoeven
Je ne connais pas cette série de romans qui apparemment ont du succès. Il faut dire que ça fait des années que j'ai arrêté de suivre la sortie de nouveaux romans. Le premier tome est un bon polar excitant qui possède de bonnes surprises. C'est le genre de polar un peu tordu que j'aime et l’adaptation est tellement bien faite qu'on ne voit pas que c'est tiré d'un roman. Il n'y a pas, par exemple, pleins de narrations descriptives lorsque je l'ai vu pour plusieurs roman adapté en format BD. Ce que j'aime surtout est que tout l’enquête tourne autour de la psychologie du poseur de bombes et l'inspecteur doit tout faire pour bien comprendre la logique du bonhomme. Le dessin est impeccable. J'espère que s'il y a une suite, que le scénario soit toujours au même niveau que celui-ci !
Terra Doloris
Cinq ans après Terra Australis, les mêmes auteurs se sont lancés dans un nouvel ouvrage, encore imposant -près de 350 pages- sur le thème de l'Australie. Cette fois-çi, nous suivons le destin de deux déportés,celui de Mary Bryant, petite volueuse, et celui Thomas Muir,déporté politique écossais dont le seul but était de fuir ce bagne à ciel ouvert. Malgré les 350 pages du volume, ce récit se lit très vite,tant le scénario est prenant. On y croise les révoltés du Bounty, l'amiral Nelson, des révolutionnaires français et d'autres personnages. C'est un livre beaucoup plus sur le périple des évasions de ces deux forçats que sur l'histoire de l'Australie à proprement dit qui est relatée ici, même si la partie intitulée "monologue" est centrée sur cette terre. Le dessin en noir et blanc de Philippe Nicloux est parfait pour ce récit, surtout sur les planches maritime. Un beau récit.
Comanche
En fait je n'ai découvert "Comanche" que très tardivement, je crois même que c'est à l'époque ou Hermann l'avait déjà abandonné pour se consacrer à Jeremiah. C'est donc plus l'auteur que j'ai suivi que l'histoire, le western proprement dit. Du western je n'étais pas très féru, tout au plus avais je lu quelques Blueberry. Ce qui ma vraiment plu dans "Comanche" c'est le dessin d'Hermann, je reconnais aux scénarios une belle inventivité dans cette unité de lieu qu'est le Triple Six. Pour le reste j'avoue ne pas en avoir gardé un souvenir impérissable. Ma note reflète donc plus mon attrait pour le dessin, à ce titre je n'est jamais lu les aventures de "Comanche" dessinées par M. Rouge. Ceci dit une très bonne série pour découvrir la BD et le western
Méto
Soyons clairs, je trouve personnellement la couverture assez hideuse pour ne pas dire froide, bref le truc qui ne vous donne pas envie. Alors bêtement j'ai feuilleté un peu et l'intérieur n'a que peu de rapport. En fait tout ça est assez addictif, le sujet d'abord avec cette maison sur une île ou une bande de garçons vont et viennent, sont éduqués!! par des plus vieux, pourquoi ? A l'issue de ce premier tome le mystère demeure. Une atmosphère oppressante pas très éloignée de Big Brother qui fait aussi penser à ce vieux film "If". Le dessin de Nesmo vaut bien mieux que le couverture donc et l'histoire est assez prenante pour que je veuille connaitre la suite.
TER
Avec ce titre et ses deux premiers tomes parus j'ai l'impression d'arriver un peu après la bataille. Plutôt à l'affut des titres de SF qui sortent j'avais zappé celui ci. Découverte donc et une heureuse surprise. Tout d'abord le dessin de Christophe Dubois que j'avais déjà beaucoup aimé sur " Le cycle d'Ostruce", certains avis ont fait le rapprochement avec " Le cycle de Cyan", et oui ma foi il y a sur certaines planches des fulgurances, un je ne sais quoi de grandiose dans les perspectives.A ce titre les premières planches du tome un sont assez jouissives. Pour ce qui est du scénario c'est vrai que les auteurs ont fait dans l'original avec cette société qui vit en dehors et doit aller vers l'intérieur. Je ne rentrerais pas dans la querelle de savoir si c'est vraiment plausible, toujours est il que visuellement c'est assez beau. Petit coup de mou effectivement en début de tome deux, il faut dire qu'après le cliffhanger du tome un il fallait faire fort.espère que les auteurs sauront nous ménager une fin digne de ce nom. Personnellement je suis preneur. Seul bémol le personnage du gros balèze avec les dreads: pas copain, puis copain du héros la pilule est pas facile à avaler.
La Mort vivante
Ici Olivier Vatine adapte un roman de Stefan Wul paru en 1958, auteur prolifique mais que je trouve un brin surannéet qui avouons le est un peu vieillot dans sa forme, en effet les races extraterrestres nous sont bien plus familières aujourd'hui qu'à l'époque de la sortie du roman. Depuis la mort de sa fille Lise, Martha est inconsolable. Son seul espoir semble résider en la personne de Joachim, nanobiologiste de renom assigné à résidence sur Mars ou l'humanité a émigrée une fois la terre dévastée. Dans un premier temps contraint, le jeune chercheur y voit l'opportunité de poursuivre ses recherches afin de cloner Lise et d'en faire une réplique aussi parfaite que possible, tel qu'elle était au moment de sa mort. Dans le roman de Wul les choses étaient traitées de manières vieillottes, un peu désuètes. Ici O. Vatine remet les choses au gout du jour. Une présentation rapide du contexte Martien et Terrien, puis l'histoire se focalise sur la relation Martha, Joachim dans un lieu unique, une citadelle inspirée des délires architecturaux de Louis II de Bavière. Une ambiance victorienne de décors néo-gothiques et une galerie de personnages et de créatures issue des meilleurs contes macabres du XIX ème siècle. Et puis il y a le dessin de Alberto Varanda et la mesdames et messieurs, attention c'est du très grand art. Il y a longtemps que je n'avais pas vue quelque chose du même niveau. Imaginons un mix entre le grandissime Bernie Wrightson et Gustave Doré qui auraient été aidé par F. Shuitten et Andreas. Un dessin ou le clair obscur est parfaitement maitrisé que je n'hésite pas à qualifier de grandiose, personnellement je suis resté scotché devant certaines planches pendant longtemps. Voila donc un one shot de très haute volée et de très haute tenue dont je fais mon coup de cœur du moment. Histoire gothique comme j'aime ambiance oppressante et puis j'ai un petit faible pour ces céphalopodes très Lovecraftiens.
L'Âge de Bronze
Il est assez mal poli de demander son âge à un vieux monsieur surtout lorsqu’il atteint l’âge de bronze. Pour autant, c’est également une période qui s’étend sur 2000 ans de -3000 à -1000ans avant Jésus-Christ avec un usage assez important de la métallurgie du bronze. On va s’intéresser à la civilisation mycénienne à la fin de cet âge du bronze. La mer Egée va être l’objet de toutes les convoitises pour le contrôle du commerce. Que dire de la cité de Troie qui relie le passage à la mer Noire ? La plus célèbre des guerres antiques va avoir lieu dans cette cité riche et prospère. On va suivre le destin de Pâris qui va enlever la belle Hélène donnant son prénom à la plus délicieuse des coupes glacées avec une poire de préférence. Le roi de Sparte ne va pas se laisser enlever sa femme comme cela. Il va se battre pour reprendre la plus belle du monde même si cela va couter des milliers de vies. J’ai bien aimé ce récit tiré de la mythologie grecque car l’auteur ne va pas du tout faire intervenir les Dieux. Il n’y aura pas par conséquence des épisodes à connotation fantastique. Cela rend le récit assez réaliste sur ce qui a pu peut-être se passer même si les historiens émettent des doutes. J’ai bien aimé ce traitement de la mythologie car cela lui donne un aspect authentique que je n’avais pas forcément retrouvé jusqu’ici dans ce type de récit ayant ce cadre. Pour le reste, on sait comment tout cela va se terminer mais comme dit, c’est le déroulé qui est assez intéressant de suivre.
Monsieur Crocodile a beaucoup faim
Un sacré croco. Un livre pour enfants que j'ai pris plaisir à lire aux petits, de la même manière que Le Grand Méchant Renard. Cela ressemble à un exercice de style, découpant le livre en plusieurs parties : la première est clairement enfantine (les galères de Mr Croco), la 2ème avec le cochon déjà plus élaborée (avec l'excellente scène de l'élection pour le choix du cochon) et la 3ème clairement orientée action (l'évasion). C'est léger et déjanté par moments, expressif et joilement coloré. Une belle découverte.
HMS Beagle, aux origines de Darwin
Très bel album qui se concentre sur le voyage effectué par Charles Darwin à bord du HMS Beagle, voyage on ne peut plus formateur pour lui ! De fait, c’est lors de celui-ci, au travers de découvertes géologiques, botaniques et zoologiques qu’il va avoir l’intuition de l’évolution des espèces. Tout au long de ce voyage nous découvrons un homme curieux, ouvert, audacieux. Un humaniste aussi, farouchement opposé à l’esclavagisme. Un être qui croit à la civilisation comme vecteur d’évolution. Au plus les pages s’enchainent, au plus le personnage m’est devenu sympathique. Le dessin faussement naïf et la narration légère et vive qu’emploient Fabien Grolleau et Jérémie Royer comptent beaucoup dans mon appréciation finale. C’est pour moi le ton parfait pour donner un réel plaisir de lecture tout en instruisant le lecteur. Jamais rébarbatif, avec régulièrement le mot pour rire, il donne envie d’être curieux, de découvrir, de s’intéresser aux personnages, à leurs destinées, à leur époque. Et puis ce périple en lui-même est une fameuse aventure en soi. Long de quasi 5 ans, il fait voyager ses participants à travers la terre entière, une terre encore mal connue où tout est sujet à découverte. Enfin, l’audace dont doit faire montre Darwin pour oser développer une intuition profondément blasphématoire à une époque où la sacro-sainte religion chrétienne domine les hommes et la pensée est soulignée avec justesse. Un très bel album, donc, que je ne peux que vous inviter à découvrir. Accessible aux plus vieux comme aux jeunes adolescents, il est aussi instructif que divertissant. Et, cerise sur le gâteau, je le trouve beau dans son style naïf.